« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Mue

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Mercedes L. Blanchett
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Mercedes L. Blanchett
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Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance.

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MessageSujet: Mue   Mue EmptyDim 23 Fév 2014 - 2:09


♦ MUE ♦feat. Pharos
Une silhouette informe. Une peau violacée, striée de rouge, de bleu et de jaune. Un corps qui menace de s’écrouler, frissonnant. Un corps qui fut jadis fier, ferme et vibrant de vie. Un corps qui faisait envie, qui faisait tourner les têtes. Une énergie brillante, une étoile charismatique aux reflets dorés. Où est-il passé? Je ne le reconnais plus. Mes doigts parcourent mon corps nu, longeant les coupures. S’attardant sur les hématomes aux couleurs impossibles. Caressant la violence empreinte sur chaque centimètre de ma peau. Encore et encore. Là où on a cherché à me briser. Là où on a craché sa haine. Je reconnais chacune d’entre elles. Des blessures, je veux dire. La fine coupure qui barre mon cou jusqu’aux clavicules, ou encore le bleu énorme à mon flanc quand on a frappé brutalement mon ventre. La bosse sur ma tête, qui s’amenuise rapidement après tout ce temps, là où j’ai frappé mon crâne dans la caravane au moment où on m’y a lancé, pour mettre fin à ma liberté, à mes aspirations et à mes rêves. Pour mettre fin à la personne que j’étais, et que je cherche encore dans le reflet du miroir de la salle de bain qui m’expose mon corps en entier que je considère sans aucune pudeur, mais avec une crainte certaine, comme si ce que j’y perçois ne m’appartient pas réellement.

La jeune femme qui se tient devant moi n’a plus rien de Mercedes Blanchett. Ni de Victoria Hills, pour être honnête. Maigre à faire peur, tapissée d’hématomes et de coupures plus ou moins profondes qui forment une sorte de peinture sordide sur mon épiderme… Je ne ressemble plus à rien de ce que j’ai connu. Je ne reconnais plus mon propre corps, ces seins qui pendent sans vie sur ma poitrine, mon ventre creux, mes cuisses flasques. Mon visage? J’ose à peine le regarder. Avec mon œil au beurre noir, ma lèvre traversée au couteau en sont un bon exemple. Mais ce sont mes yeux. Mes yeux qui luisent tels deux phares de solitude et d’incertitude. Je guéris lentement. Je mange à peine, je sors souvent, simplement pour échapper à l’effet de panique que je ressens à l’idée de rester cloitrer à ne servir à rien, à ne rien faire, à ne pas bouger. Le mouvement a toujours constitué l’élément le plus important de ma vie. Je n’aime pas l’immobilité, mais chaque pas me fige d’angoisse et de peur. Je lève les yeux pour scruter ces prunelles immenses, ces deux océans de peine que rien ne peut apaiser. Leur bleu-gris semble danser, assombris par une tempête interminable. Lentement, les larmes les envahissent et se déversent.

J’ai perdu ma beauté. J’ai perdu mon énergie, ma joie de vivre. J’ai perdu ma force. Je reste ainsi, devant le miroir, endeuillée de cette personne que j’ai perdue : moi-même. De petits pas sur le sol de la salle de bain et je me sais en présence d’un Pokémon, de Pharos. Je reconnais le son de ses pattes contre les dalles. Je reconnais celles-ci contre ma jambe, montant lentement le long de mon corps jusqu’à mon dos, où il s’accroche. Il est lourd. Ses pattes me tirent douloureusement, mais je ne proteste pas. Sa présence contre moi m’est un baume sur mes plaies. Je sens la chaleur envahir ma peau à l’endroit où s’est arrêté, quelque part entre mes deux omoplates. Je ferme les yeux, secouée de sanglots. Il se tient plus fort, n’abandonnant pas son emprise sur mon dos. Alors je sens son poids, encore plus fort contre moi, sa chaleur prenant une intensité telle que je ne l’ai jamais connue. Est-ce là son talent spécial, Corps Ardent? Pourquoi ne suis-je pas brûlée? J’ouvre les yeux, décidée à interrogée le Pyronille, mais je me fige.

Je ne suis plus humaine. Je suis papillon. D’immenses ailes entourent mes épaules, battant doucement dans l’espace confiné de la salle de bain. Des ailes aux teintes orangées, tels deux soleils. Je m’observe plus en détail. Je n’ai plus une seule coupure, plus un seul bleu. Je suis belle. Je suis forte. Je brille à nouveau. Je cligne les yeux, envahie d’un sentiment de puissance remarquable. Je rejette la tête en arrière, chassant mes larmes. Je vais m’envoler. Je vais laisser derrière moi le poids de mes douleurs. Bien sûr, la magie s’estompe et mon corps reparaît comme je le connais, avec ses blessures. Mais quelque chose a changé. Pharos n’est pas le seul à avoir évolué. Nous avons changé, ensemble. Il vient d’activer une force insoupçonnée en moi, un feu ardent que je recherchais en allant au volcan pour capturer un Pokémon de son type, avant de tomber sur lui.

«Merci Pharos. Merci Pyrax.»

Ensemble. Jamais il n’abandonnera et je dois faire de même. Alors soit. Je me battrai.
(c)Golden
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Mue

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