« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence

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Alexander Nagel
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MessageSujet: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptySam 9 Aoû 2014 - 22:27



La Nuit du Chasseur

Elle est revenue. La douleur est revenue. Je la croyais partie depuis quelque temps, mais les mots de Riku résonnent dans ma tête et son comme une pluie d’enclumes qui m’empêchent d’avancer. J’aurais du faire quoi? Je n’en pouvais plus. La voir comme ça… Complètement défoncée et pathétique. Je sais qu’elle n’est pas comme les autres, et je suis pas contre un bon bad trip de temps à autre. Mais je ne pouvais pas, cette fois. La voir se soumettre comme une chienne face à ces deux larves d’humains obsédés par un seul truc, c'est-à-dire de l’avoir dans leur lit… Non. Pas Riku. Pas elle. Ils n’ont pas le droit de l’entrainer dans leur royaume de vers de terres. Je voulais juste la protéger. Ce n’est pas la première fois que je ressens cette sensation. Ils ont déjà eu Irina, et maintenant, le commun des mortels, ceux que je hais le plus, ceux que je vomis de toute mon âme et dont mon rêve est de les asservir… Ils veulent me prendre Riku. Pourquoi? Qu’est-ce qu’ils ont de plus que moi? Pourquoi leur bas-monde est tellement plus attirant que le mien?! J’enrage. Je voulais tant… Je voulais tant faire quelque chose pour Riku. Je veux l’aider… Je veux… Je veux qu’elle continue de briller comme elle a brillé contre Mr Image, contre ce Prince de pacotille. C’est normal, je veux dire, de vouloir le meilleur pour les gens qu’on aime. Et j’aime Riku. Pas comme j’aimerais Sky, jamais. Plus comme j’ai pu aimer Irina. Avec moins d’obsession. Je veux son bonheur mais je sais désormais que son bonheur, elle ne l’aura pas en restant à mes côtés. Soupir. Je sais pas quoi penser de cette histoire, à vrai dire. J’étais en tord? J’veux dire, j’ai eu tord de lui montrer ce que je suis vraiment? Et j’ai eu tord de lui envoyer dans la face qu’elle devait arrêter ses bêtises. Bon, ouais, peut-être je suis gonflé. Je lui ai reproché de faire la maman poule avec moi et je me suis comporté comme un grand frère relou. Mais en même temps, merde. Elle était dans un état pitoyable, fallait faire un truc!

C’est assis au sommet d’un mur en ruine que mon esprit tourne encore et encore en rond. Je lance quelques cailloux vers le sol, qui se brisent alors en plusieurs morceaux. Tout ce que j’ai à faire, c’est lui expliquer clairement. Mais je sais pas si elle voudra me reparler un jour. Bordel. Mais c’est que ça commence a me gonfler pas mal cette histoire! Je saute du haut de mon muret pour atterrir accroupi sur le sol. Il pleut encore à grosses goutes, mais les nuages s’éloignent enfin. Riku, j’espère que tu peux voir comme moi la lune à son zénith. Elle est belle, pas vrai? Je n’espère pas imaginer un jour Riku à mes côtés comme j’imagine parfois Irina. Mais je ne l’ai pas perdue, elle. J’ai ressenti de la haine dans ses paroles, mais l’expression d’une gosse perdue et effrayée, mise a nue devant elle-même… Je sais que cette rancœur m’était destinée, mais en rien je ne peux la lui reprocher. Moi aussi. J’étais amer. Et pour ça, je dois remercier Sky. C’est que la haine n’est qu’une énième situation ou l’on cherche a comprendre l’autre. Fick. C’est beau ce que je dis, j’me ferais presque chialer, tiens! Un demi sourire se forme sur mes lèvres a ce début d’espoir que je finis par percevoir à la vue de l’astre de la nuit et je me redresse finalement, Kaiser encore sur mes talons, légèrement en retrait pour me laisser réfléchir.  Juste au bon moment pour oublier un instant ma cousine, et sentir tous mes sens s’éveiller. Ce n’est pas habituel. Mon cœur ne bat pas si fort, mon échine n’est pas si sensible quand il s’agit d’un simple passant, armé ou non. Est-ce que c’est… Le danger? L'excitation? Vif, mon regard balaye les environs, no man’s land désert. De nouveau, le bruit d’un pas dans l’eau. Une odeur portée par l’humidité et la fin de la pluie. Non… Un timing parfait. Une proie de choix. Je ne suis pas certain, je ne peux pas savoir, mais mes sens s’affolent. Depuis combien de temps attendais-je ce moment?

A son tour, mon corps se met en mouvement et mes pas bravent sans plus se soucier  de rien les petits lacs qui se sont formés au sol, entre les décombres. Ce n’est qu’un pressentiment. Je me fie à ce dernier depuis des lustres, mais je n’ai rien contre elle. Je n’ai même pas de certitudes. La seule que j’ai, c’est qu’elle m’a pris un de mes jouets favoris sans même que je puisse la stopper. J’ai pas pu la voir passer, mais elle le garde bien jalousement. Oh, et puis, merde, c’est pas tant ça qu’il m’énerve avec eux. C’est cette… Ils se rendent pas compte de leur chance. Surtout cet abruti d’Ikeda. Quel con, mais quel con. Ahah. Voila, j’ai toutes les images du 31 octobre dernier qui me repassent en boucle dans la tête. Cette cellule vide, l’absence de traces et de preuves, ces deux abrutis qui m’ont presque couté d’être rétrogradé… Ouais. Bizarrement, quand je pense à cette famille, tout ce que je ressent, c’est l’humiliation que j’ai subi ce fameux jour. Enfin. Un pas de plus et je surgis de derrière une décombre. Pour la voir. Elle. Solène Weber.  Et là, j’ai envie de dire. Enfin. Enfin, je vais pouvoir avoir des réponses. Qu’elle me dise enfin la vérité, qu’elle mette en lumière mes doutes. Qu’elle avoue tout ce que je ne peux qu’à peine soupçonner car je ne sais rien. Et par les plaques couleur gay pride d'Arceus, ce que je peux détester cette sensation!

Je ne sens même plus mon sourire s’élargir et s’envenimer, car je me délecte simplement de la vue de ma proie. Je pourrais presque aller jusqu’à la trouver belle, par cette belle nuit. Comment vais-je procéder? Lui sauter dessus pour lui plaquer le canon contre la tempe? Lui faire sauter les ongles? Lui mettre ses jambes hors d’état de nuire? Merde. Trop de choix. Je pourrais mourir de bonheur rien qu’à imaginer tout ça, mais il faut agir. Non, non, non. C’est une trop belle occasion. Il ne faudrait pas qu’elle s’enfuie, hein! Après avoir passé une langue sur mes lèvres, je décide de commencer.

« Bonsoir, ma chère Weber. Tu m’as manqué. »


Comment ça, on entend plus ma sincérité derrière mon amertume? Ma main me démange et mes phalanges craquent avant d’aller cherche mon couteau dans le revers de ma veste. Doucement. Tiens… ce n’est pas le couteau qui a servi à tuer ce cher Ikaël, ça? Bah, si il n’y avait que lui…

« J’étais désespéré de ne plus avoir de nouvelles de Damien et Crystal. Comment vont-ils? »

Bah, oui, si c’est pas beau ça. La belle petite famille enfin réunie, je me demande quelle tronche il a du faire, l’autre en apprenant ça paternité. Yerk. Il a dû être tellement heureux. Enfin, maintenant, on pourra plus me reprocher d’être poli. Quoique. Venimeux est un terme tellement plus approprié. Allez. Sois gentille. Sois ma proie. Crains-moi. Montre moi comment la flamme de ton regard s’éteint. Après, je te promets que tout sera fini.



Dernière édition par Alexander Nagel le Lun 11 Aoû 2014 - 0:24, édité 3 fois
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Solène E. Weber-Ikeda
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La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  3197580191_0_2_ce8UUFWYLa Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  3197580191_0_18_8x0XOzpx Galia, ♀
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 0:36

La Nuit du Chasseur.

Rien n'est simple, dans la Vie. Cela faisait six ans que j'avais réellement découvert le sens de cette phrase, même si elle me suivait en réalité depuis toujours. Je pensais en avoir saisi le sens pleinement, depuis ce jour de juillet 2008 où tout avait basculé.. Mais la Vie ne cessait de me détromper, de me prouver que ce n'en était pas terminé, qu'elle pouvait continuer de me tourmenter. D'abord il y avait eu la perte de ma chère Angie, ma jumelle malgré les quelques mois séparant nos naissances, cette fameuse journée d'été qui avait été le théâtre du coup d'état.. Oh, Arceus était témoin que je ne m'étais jamais vraiment remise de son décès survenu bien trop tôt, plusieurs longues décennies trop tôt. J'avais fait un deuil relatif, j'avais appris à avancer, grâce à mes sœurs restantes, à ma fille aînée & à mon amoureux.. Mais je ne m'étais pas remise vraiment, elle me hantait toujours. Puis il y avait eu, en ce lieu même où je revenais souvent me recueillir encore, dans ce qui allaient devenir les Ruines de Baguin, la séparation pour le moins brutale avec Damien ; une bataille, la première de la longue listes de celles qui allaient avoir lieu dans la ville du Nord, l'avait arraché violemment à la Liberté, l'enfermant pour cinq ans dans une prison. Cinq ans de tourments & de douleurs, de recherches & de désespoir, cinq ans auxquels je n'aurai pas survécu sans le poids de la vengeance qui m'avait poussée à devenir Soledad ce jour-là, à monter un mouvement de Résistance pour combattre les oppresseurs.. & surtout, sans ma fille, notre fille, la petite Crystal ; apprendre son existence après cela avait été la seule véritable chose m'ayant tenue en vie après la mort de ma jumelle & la disparition de l'homme que j'aimais.. La perte de mes deux piliers en somme, mes deux raisons de vivre, il m'avait fallu l'apparition de ce petit être en mois pour me donner une autre raison de tenir le coup.

Après avoir retrouvé Damien en octobre dernier, après notre mariage & la naissance de Céleste, que nous ayons commencé à vivre de nouveau, tous les deux, à avancer, ensemble.. On aurait pu croire que les choses iraient enfin un peu mieux, hein? Que malgré cette guerre maudite, ces désastres, ces batailles douloureuses & dévastatrices que nous menions tous deux, nous inquiétant sans cesse l'un pour l'autre & pour notre famille.. Le ciel pourrait enfin être un peu plus clair, n'est-ce pas? Mais rien n'était simple. & la Vie, qui s'était toujours jouée de moi, n'était pas encore lassée de me tourmenter. Plus que de craindre chaque jour, chaque seconde, que l'un de mes proches disparaisse encore.. J'avais cette fois une raison bien plus tangible que les douloureuses probabilités d'une guerre ou de la découverte d'une de nos identités. J'avais une échéance probable, un danger présent, rôdant sous la fine couche de glace. Il portait un nom en c, synonyme de malheur & de souffrance, & il était bien plus difficile de l'éviter. Il ne suffisait pas de se déguiser pour diminuer drastiquement les risques. Comme la guerre, c'était un combat de tous les jours.. Mais pour lequel les armes étaient inutiles. Trébuchant, je me retins à un mur en ruines, alors que Louna venait aussitôt me soutenir, m'aider à m'asseoir sur ledit mur à moitié effondré, avant de s'installer à mes côtés, une patte douce posée sur l'épaule que Riad n'occupait pas déjà tandis que Triss & Ryan montaient la garde, l'une dressée fièrement près de moi telle une garde du corps & l'autre planant en cercles au-dessus de nous. Lentement, je plongeais mon visage dans mes mains avec un profond soupir, mes coudes appuyés sur mes cuisses. Une larme solitaire glissa sur ma joue.

Je n'avais versé que peu de larmes, depuis que j'avais appris la nouvelle. Je faisais front, comme toujours, droite & forte comme le chêne auquel le principal intéressé m'avait si souvent comparée. Je n'avais rien laissé paraître devant lui en tout cas, ne cédant au trop-plein d'émotions douloureuses & oppressantes qu'une fois rentrée à la Pension de mon époux ; ça avait été, jusqu'à ce jour du moins, la seule fois où j'en avais pleuré. Pourtant rien qu'y penser me déchirait le cœur d'une souffrance que je ne connaissais que trop bien. Maxwell, mon frère, mon grand frère, était malade. Sa vie était en danger, véritablement en danger. Si le traitement ne fonctionnait pas.. Je perdrai encore un membre de ma fratrie. Encore! Encore une fois, cette souffrance insupportable que j'avais déjà connue par deux fois ; de manière heureusement réversible la deuxième, puisque Tristan vivait & était revenue. Encore, je risquais de perdre un membre de ma famille, un frère. & Arceus soit témoin que j'ignorais bien comment j'allais m'en remettre, si le pire devait arriver. Maxwell avait un cancer. Formuler cette pensée dans mon esprit fut suffisant à m'arracher un sanglot silencieux, à faire glisser une seconde larme. La patte de Louna pressa plus fort mon épaule, alors que Riad venait presser son museau contre ma joue. Ils comprenaient, évidemment, ils comprenaient parfaitement combien j'avais peur, combien j'étais tourmentée en secret. Ils savaient tous deux, comme Ryan là-haut, comme Cathy, comme Triss, comme Galia, Many & même Rony.. Combien l'idée de perdre un frère m'était insupportable, douloureuse. Terrifiante.

Je sursautais presque, en entendant un son discret mais trop proche & inattendu à une heure si tardive, en entendant ma chère Tranchodon gronder bassement, bien plus agressive ainsi que si elle avait poussé un cri de guerre. Un puissant battement d'ailes derrière moi acheva de m'alerte &, redevenant aussitôt le Chêne en lequel mon frère de cœur croyait tant, je relevais la tête, essuyant ces deux larmes solitaires d'un vif revers de manche. Danger, danger, voilà ce que me hurlait l'attitude de mes deux protecteurs s'étant soudain rapprochés. & quelque chose dans l'air avait changé, depuis que m'avait pris cet instant de faiblesse. Alerte désormais, je percevais aussi ce changement d'atmosphère. Fut-ce une surprise d'entendre cette voix maudite, ce ton mielleux sonnant mille fois faux-semblant & hypocrisie? A moitié seulement. J'avais capté le danger, je l'anticipais déjà, ma main s'était même glissée au pseudo étui à portable qui dissimulait en réalité à revolver. Je ne m'attendais juste pas à ce que ce soit.. Celui-ci. Ou peut-être un peu. & puis peu importait mon degré d'anticipation, au final.

Sitôt cette voix à l'accent allemand parvenue à mes oreilles, j'en trouvais le possesseur, sur lequel je dardais un regard brûlant de rage & de haine. Alexander Nagel. De ces tourments qui m'oppressaient depuis six ans, ceux liés au Régime, il n'était pas étranger. Il en avait causé un certain nombre. Il était l'origine d'une grande partie des cicatrices de mon époux, l'origine de celles de mon apprenti, l'origine du suicide d'un ami cher, & surtout.. Il avait osé toucher ma fille, l'arracher à moi, lever la main sur elle. Cela, allié aux traumatismes de mon mari particulièrement, suffisait à me mettre dans une rage noire. Les plaies de mon élève, la mort de mon ami, ne faisaient au final que renforcer une haine déjà bien ancrée depuis longtemps. Je serrais le poing lorsqu'il continuait, insolent, évoquant justement les deux personnes qui comptaient le plus pour moi & qu'il avait osé toucher de ses sales pattes. Un grondement sourd échappa à Triss, première à réagir, miroir de la haine qui me brûlait & brûlait aussi sûrement les trois autres de mes pokémons présents. Un sourire mauvais s'étira sur mon visage.

- Étrangement, bien mieux depuis que tu n'apparais plus nulle part au tableau, Nagel.

Mépris évident. Insolence. Car j'en étais capable, moi aussi. J'en avais toujours été aussi capable que mon époux, que notre fille. Comme cette dernière, je le montrais moins souvent, voilà tout. Moins souvent encore qu'elle d'ailleurs, à y réfléchir. Mais j'en étais capable, largement. La même rage brûlait en moi, la même haine. La même liberté m'habitait. J'étais toute aussi capable que Damien de passer du mauvais côté de la frêle limite avec mon côté sombre ; ce dernier était juste bien moins apparent. Mais tout aussi présent & dangereux, pouvant me submerger si je cessais de le retenir. Il n'avait juste pas été aussi mis en avant par mon passé, les premières années de ma vie ayant été bien moins solitaires & pesantes que les siennes, mes tortures ayant été différentes aussi. Mais ce.. Ce monstre qui se dressait devant moi, avec une écœurante assurance comme s'il se pensait déjà vainqueur, était bien celui pouvant renverser mon habituel calme, mon habituelle mesure, qu'il m'était difficile de contenir alors que je l'avais enfin face à moi, alors que j'espérais mettre fin à ses délires depuis bien longtemps. J'avais la haine. Littéralement.

- Je suppose que je ne te surprendrai pas en t'affirmant que eux ne s'inquiète en rien de ton devenir.

Sarcasme, transpirant dans chacun de ces mots. Défi, presque condescendance. Pauvre petite chose, "désespéré" d'avoir perdu ma fille & mon mari.. Rage, haine & insolence. Littéralement. Qui croyait-il impressionner, ce petit soldat de pacotille? Il serait temps qu'il descende de son piédestal ; je n'avais pas peur de lui, pas le moins du monde. & quand bien même j'aurais pensé ma vie en danger, j'avais bien assez de colère & de rancœur à son égard pour ne pas m'en inquiéter. Mes raisons de vouloir sa mort dépassaient de loin toutes ses petites frustrations d'enfant gâté qui aurait perdu son jouet.




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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 11:16



La Nuit du Chasseur

Sans blagues. Evidemment que cette sale garce et sa famille ne se sont pas ennuyés de moi. Pauvre d’eux. Omnubilée par la sécurité de sa famille, elle doit bien avoir d’autres chats à fouetter. Comme gérer cette sympathique angoisse qui est celle que sa fille s’est déjà faite enlever par le vilain Dio et que ça pourrait bien recommencer. Un soupire lassé plus tard, je fais quelques pas vers l’avant sans la quitter des yeux, surveillant du coin de l’œil ses Pokémon qui ont l’air encore plus loyaux à leur maitresse qu’un soldat au Régime. J’entends Kaiser grogner contre ses collègues du règne Pokémon  et lui fait comprendre qu’il n’y a aucun problème d’un geste de la main, m’apercevant tout juste que Justin est lui aussi sorti de sa capsule, je sens qu’il serait ravi de me faire la morale sur mes actes, mais il a bien du voir que la situation est sous mon contrôle. Honnêtement. J’aurais pu abattre cette famille bien plus tôt. Je me demande pourquoi je l’ai pas fait, et à cause de ce détail, j’ai bien du mal à contenir mon calme, mais je n’ai pas envie de briser ce calme et cette pression que j’inflige à la jeune femme au Lockpin. Je ne suis qu’à quelques mètres quand je peux enfin l’observer plus en détails. Son calme n’arrange en rien ma colère latente, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle s’enfuie en criant et en courant. Non, pour le moment, rien dans son comportement ne risque de me surprendre, quoique, peut-être la haine clairement installée dans ses paroles acides, que je n’aurais pas crue si forte. Elle tente de me prendre de haut et tente de jouer à la plus fine, mais ça ne marche pas. Je me fous de son absence totale d’estime vis-à-vis de ma personne et de son infini dédain. Honnêtement, si je me préoccupais de ça, est-ce que je passerais ma vie à empoisonner celle des autres? Peut-être me trouve-t-elle prévisible après tout. Qu’importe tout ce qu’on peut nous haïr, tout ce qui compte, c’est la loi du plus fort. La force est absolue, et qu’il soit bon ou mauvais, c’est le plus puissant qui gagne chaque combat. Enfin, revenons-en au sujet principal.

« Rien d’incroyable, donc. Ton tendre et cher et ta fille ont du en passer des nuits a tremper leurs draps, rien que de penser à cette cellule ou ils se trouvaient si bien, et à leur impitoyable geôlier. T’as du les nettoyer combien de temps, au fait? »

C’est gratuit, c’est sympa c’est cru, je sais, de rien, à tes souhaits. N’empêche, j’espère bien que c’est le cas. J’aurais pu aussi souligner le fait que j’ai connu Damien dans son intimité la plue crue. Enfin, pas ce que vous croyez, hein, juste, je connais aussi bien son corps que sa femme, maintenant. Parce que c’est moi qui lui ait fait toutes ces jolies cicatrices qu’il gardera toute sa vie en souvenir de moi. Rien qu’à cette pensée, je pourrais soupirer avec un air nostalgique de bienheureux.

« Si y’a bien un truc qui me fait triper dans cette histoire, c’est la partie intégrante que j’ai maintenant dans la votre. C’est vrai… Je pense pas trop me la péter en affirmant que ce petit séjour les as certainement marqués à vie. J’me demande parfois si la petite Crystal craint d’être enfermée dans le noir. Ahah. Et ils peuvent bien se foutre de mon sort, ça prouve leur absence de courage pour venir m’affronter en personne. »


Que de bons souvenirs, décidément, c’est à se demander pourquoi je hais tant cette famille, tant je me suis  amusé avec eux, surtout Damien, à qui j'aurais décidément du retirer pour de bons certains attributs, et tant je me fais encore plaisir en imaginant les milliards de façon que je pourrais avoir de leur faire du mal. Bah, si je ne les haïssait pas tant ce serait pas drôle, hein! Et puis…. J’aime pas les jolies petites familles du genre. Tant de beaux liens familiaux et d’amour, ça me débecte. C’est irréaliste, ça cache des choses. Rectifications sur ce point : je sais que la Weber cache des choses. Et il va bientôt être temps de savoir quoi. Elle est là et il va bien falloir qu’elle me cause. Elle peut me raconter sa vie aussi, pas ça qui me dérangerait, je l’attends au tournant si le moindre détail m’irrite. Un autre pas. Justin qui avance dans mon dos sans que je ne puisse le voir, il sent que j’ai eu assez de ses échanges diplomates et qu’il va falloir en venir au cœur du sujet. Le Kabutops quand à lui, lâche un ricanement sinistre, lui aussi fort enjoué à l’idée de faire du mal à quelques bestioles… Il avait déjà vu ce pauvre petit Rattata qu’il prendrais plaisir de dépecer.  Enfin, je le savais parfois plus impulsif que moi alors je tapotais doucement sa tête, signalant que je le préviendrais quand il serait temps pour lui. En attendant, il est temps de soulever le problème majeur.

« En fait, la seule chose qui me surprend, c’est que t’as quelque chose dans le bide, au point de t’aventurer dans cette foutue ville de renégats. A croire que tu la connais bien... Et je découvre  que tu as en réalité assez de cran pour te présenter devant moi. Parce que, tu vois, je ne te vois jamais, et ça commence très sérieusement à me gonfler. »
Fis-je, ma voix maintenant dénuée de tout miel et mon sourire disparu. Il ne reste plus que froideur et colère qui donnent vie à mes syllabes. «  Je me demande vraiment derrière qui tu te planques. »

Il serait temps qu’elle pige ce que j’ai après elle et qu’elle me donne des réponses. Ma main serre ma lame sortie de son carcan de cuir placé dans le revers de ma veste et je ne tarderais pas non plus à sortir mon arme feu si c’est nécessaire, et peut-être les autres lames que j’ai tendance a me trimballer au cas ou. Mes deux assassins aux bras d’argent sont près aussi. Pas besoin d’en dire plus. Réponds.




Dernière édition par Alexander Nagel le Dim 10 Aoû 2014 - 20:18, édité 1 fois
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La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  635 Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
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La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  059 Arès, ♂
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 12:01

La Nuit du Chasseur.

Ridicule & écœurant. Se croyait-il réellement si bien arrivé, si à l'aise, qu'il se permettait encore de jouer de la pire des provocations, continuant de mêler ma fille & mon mari à son jeu néfaste? Mon poing déjà serré se crispa au point que les jointures en blanchissent, mais je restais sans réaction, bouillonnant juste de l'intérieur. Du calme, ne pas basculer. Si Mina avait pu affronter sa génitrice sans virer folle, je pouvais bien rétamer ce petit con sans virer du mauvais côté de la barrière. Du calme. & il continuait, visiblement inconscient du fait que j'étais moi aussi capable de déraper, il s'était même rapproché comme s'il se pensait à l'abri de mes réactions ou de celles de mes pokémons. Était-il à ce point naïf d'imaginer avoir toutes ses chances alors qu'il avait renversé ma vie, tourmenté trop de mes proches, alors que ma haine était si puissante qu'elle en devenait presque matérielle? Était-il à ce point stupide & arrogant de penser pouvoir, avec tout ceci, pouvoir en rajouter encore & remuer sans cesse le couteau dans la plaie pour s'en sortir indemne ensuite? Ce n'était pas juste un orgueil mis à mal qui me motivait, contrairement à lui. & son assurance commençait sévèrement à m'échauffer, en plus du fait qu'il ne cessait décidément pas d'en rajouter concernant Crystal & Damien. Pourtant, ce ne fut pas une expression de rage qui m'échappa, mais un sourire mauvais. Pourtant je ne grondais pas à l'instar de ma Tranchodon, je lâchais un bref rire glacial. Car non, Crystal ne craignait pas le noir, elle ne tremblait pas de retourner dans cette cellule ; pauvre lui, elle s'était parfaitement remise de ces douze heures en prison car elle y avait enfin connu son père, car elle était forte & n'avait rien subi de dégradant qui ait pu la marquer. Car non, Damien ne tremblait pas à l'idée de l'affronter, même qu'il l'aurait probablement déjà traqué & achevé s'il n'y avait eu notre famille ; ainsi que je l'aurai moi-même déjà fait s'il n'y avait eu Céleste.

Mais je pense que cette chose ne méritant même pas le titre d'homme ne capta aucune de ces deux réactions. Son ton perdit juste tout son mielleux soudain, alors qu'enfin il changeait de sujet ; mais ce n'était pas qu'il avait enfin mesuré à quel point il ajoutait à ma rage & mes envies de le tuer, sans doute. Trop perdu dans ses délires & sa folle assurance pour le réaliser. Non, il s'y croyait juste tellement qu'il pensait pouvoir me faire avouer ce secret que je gardais farouchement depuis près de six ans, depuis l'avènement de la Résistance.. & cela, juste par quelques mots & une attitude menaçante? Cette fois ce fut un rire plus franc, plus audible & plus clair qui m'échappa. Plus glacial encore. J'étais préparée, entraînée, à ne jamais livrer d'informations. Même la torture ne saurait me faire parler, même les pires tortures! Je savais trop bien ce que je risquais. Je savais trop bien ce que parler me ferait perdre. Je savais trop bien que ma famille en paierait aussitôt le prix. Ne comprenait-il pas que la famille & l'amour étaient les forces les plus puissantes & inépuisables en ce monde? Puisque je me battais pour eux, rien ne saurait me faire cracher le moindre mot, car ce serait renoncer à tout ce que j'avais toujours défendu. Se croyait-il à ce point impressionnant de pouvoir me faire avouer mon allégeance, mon nom? Je me cachais derrière toutes les identités qu'il fallait pour pouvoir vivre, vivre libre, protéger les miens! Pensait-il que face à cela, un ton pauvrement menaçant suffirait à me faire craquer? Pauvre petit stupide, naïf. Monstre idiot. Le rire avait été bref, quelques secondes à peine. Désormais je souriais, un sourire sarcastique parfaitement accordé au ton doucereux & ironique que je lui offrais.

- Oh, mais dans les jupes de ma mère voyons, n'est-ce point évident?

Tu ne me fais pas peur, salaud, si tu penses pouvoir m'impressionner il faudra faire mieux. Je n'en avais pas fini de l'insolence, je ne comptais rien lâcher. Je savais Louna miroir de toutes mes expressions, je captais de sa part un léger rire froid ponctuant mes paroles. Nous étions presque nonchalantes toutes deux, assises sur ce mur en ruines sans avoir même pris la peine de descendre face à ce monstre qui pensait pouvoir nous faire trembler, nous faire parler. Derrière nous, Ryan peinait à contenir sa rage, mais il attendait un signe de ma part pour la laisser éclater ; & il en était autant de la puissante Tranchodon à mes côtés. Riad sur mon épaule n'était pas en reste, arborant le plus beau regard sarcastique possible, un regard froidement moqueur.

- Véritablement navrée de n'avoir pas meilleure réponse à t'offrir. Ce doit être terriblement décevant, j'imagine.

Hautaine aussi, je pouvais l'être, tout comme la belle Lockpin qui se redressa le menton avec un fin sourire moqueur sur ces dernière paroles. C'était plus rare encore que l'insolence, mais en certains cas cela pouvait m'arriver ; pour rabattre plus bas que terre un sale con dans son genre, par exemple. Hautaine, je l'étais par cet air condescendant que j'adoptais pour appuyer cette phrase dotée d'excuses dont je ne pensais évidemment pas un mot, & insolente je continuais de l'être en le défiant & en répondant sans m'impressionner un seul instant de ses menaces. Les sarcasmes doucereux ne quittaient pas mon ton, signes d'une maîtrise de moi encore bien ancrée malgré ses provocations.

- Je vais peut-être te surprendre, mais figure-toi qu'on ne peut pas tout avoir, dans la vie.

Des provocations que je parvenais même à lui retourner, dégoulinantes du mépris qu'il m'inspirait, du néant d'estime que j'avais à son égard. Oui, il pouvait bien s'accrocher s'il s'imaginait pouvoir m'inspirer assez de crainte pour faire varier mon discours, pour me faire lâcher un seul mot.




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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 14:41



La Nuit du Chasseur

Toi aussi tu peux crever. C’est quoi leur problème. Pourquoi elle ne pige pas que je peux la tuer ici même. Si elle n’a pas peur de souffrir au point de préférer mille fois la mort froide et simplissime à la douleur, alors, elle peut bien mourir. Je ne tiendrais plus longtemps. Elle ose de foutre ouvertement de ma gueule, je crois qu’elle me prend vraiment pour un con. Un con qui a deux de tension. Nan mais, elle croit que je l’ai pas vue venir avec les jupons de sa mère, là?! J’espère au moins que sa mère porte pas de trucs trop osés en dessous, la vue en serait écœurante!  Une gosse de 5 ans aurait trouvé une meilleure réponse! Ouais, et vas-y, nargue moi espère de saleté de trace de pneu des bacs à sable, tu vas voir, je vais te mettre une grosse fessée et tu vas pas aimer ça. Et si jamais t’aime ça, bah je n’hésiterais pas à tout dire à ton mec! Nan mais. Bon, du calme, du calme. Nan. Même pas en rêve je vais pas me calmer alors qu’elle se fout de moi ouvertement, à un niveau clairement pathétique pour une adulte de son âge. Je roule des yeux en accompagnant mon exaspération d’un soupir sonore qui fait même voler des mèches de ses cheveux de feu tant je dois inspirer et expirer fort pour rester calme. Elle a de la chance, j’utilise Colgate et j’ai pas mangé d’ail.

« Bon, alors tu vas m’excuser si je suis un peu... DÉÇU comme tu le dis! Moi aussi je peux prendre les gens pour des cons, tu vois. Parce que si tu veux, un gamin de 3 ans aurait une meilleure répartie que toi. Les jupes de ta mère, peut-être bien que je les connais mieux que toi, si tu vois ce que je veux dire!! Si ta mère c’est le même genre de trainée que toi… Je vais t’expliquer quelque chose : personne ne peut me dire ce dont j’ai le droit ou pas! Oh, et tu sais quoi, tu piges que dalle et j’t’emmerde! Je fais ce que je veux! C’est toi qui es juste limitée. Terriblement limitée. Cruellement limitée. »


Comment ça, on peut pas tout avoir? Elle manque simplement de volonté et d'immagination. Bien sûr qu’on peut tout avoir. Mais pour tout avoir, il faut savoir éliminer tous les obstacles sans aucune pitié. On a rien sans rien. Et ça, les gens ne le comprennent pas. Les hommes sont voués à s’entretuer pour réaliser leurs rêves. Si on est lucide de ça, ce n’est plus nécessaire de s’interdire quoique ce soit. Mon raisonnement tient parfaitement debout, c’est mon crédo. « Ne t’interdis jamais rien». Je me fous du bien ou du mal. Ce n’est pas moi qui ait tord, c’est le monde! Pf. Pauvre idiote. Pauvre conne qui ne perçoit même pas ses limites et ne se rend pas compte de sa position, ni du fait qu’elle n’est qu’une pauvre mouche a merde. Si elle avait plus d’imagination, elle comprendrait que mes limites sont inexistantes. Et si elle continue a rester plantée là, mon couteau elle va le retrouver au milieu de son front. Et ça fera une jolie fontaine. A propos de couteau, le voila qui se lève lentement, la pointe dans la direction de son visage, histoire qu’elle l’observe bien, qu’elle ne l’oublie pas. Et surtout, qu’elle n’oublie pas qui le tient dans sa main. J’entends mon Scalproie derrière moi qui réagit à cette provocation, d’un air mauvais, un bruit métallique dans mon dos m’indique qu’il se prépare a riposter en cas d’ennuis. Mais y’en aura pas. Celle qui est plantée là n’a que de la gueule, c’est à peine si elle bouge. Pauvre morte-vivante.

« Y’a un certain nombre de gens qui se sont reçus ce couteau en plein cœur, enfin, à pas mal d’endroit différents. En fait, les mortels kiffent tellement ce truc qu’il y en a même un qui s’est jeté sur lui direct. C’était quoi son nom, déjà? »


Regard insistant vers ma vis-à-vis, vers qui la pointe de la lame est toujours tendue. Il me suffirait de courir sur quelques mètres  pour qu’il se plante en elle et que ce bordel arrive enfin à un happy end.

« Ikaël Enodril. Il avait un gosse aussi. Le petit Samaël, il était tellement mignon. C’est lui qui a nettoyé le sang de son paternel sur cette même lame, avec sa propre salive, et maintenant, t’as vu comme il est propre? Impeccable. »

Pourtant, je compte bien le salir avec le sang de cette petite idiote le plus tôt possible. En fait, ouais, y’a plus que ça qui a de la valeur à mes yeux désormais. Et si elle m’échappe, je continuerais à décimer d’autres gens, ses proches, des Résistants, si elle fait partie d’eux, elle finira bien par se dévoiler si il le faut. Et sinon… Bah tant pis, ça aura juste fait d’autres morts et ça m’avance dans mes devoirs. Et à ce propos, autant ne pas prendre encore plus de retard. Un claquement de doigts et les deux assassins derrière moi ont comblé la distance pour s’approcher et se dresser face à l’équipe de la Weber. Quand à moi, je fais enfin ces quelques pas pour me rapprocher de ma proie et faire fondre ma lame à travers l’air, la pointant vers elle. Tout ça pour ne planter que… Le vide? Bordel de merde. Je l’ai ratée. Fick. Fickfickfickfickfick.

« FICK! »

Je comprend vite la situation quand je m’aperçois que mon avancée a en effet été stoppée par une foutue mare pleine de boue et que je me suis embourbé comme un abruti. Un léger déséquilibre plus tard, je me rétablis en équilibre, puis, sans même prendre le temps de regarder ce qui se passe autour de moi, je donne les ordres.

«  Mutterficken! Justin, Kaiser, on les massacre ! Pas de survivants!! »

Je me redresse alors avec le flingue dans ma main libre, et cherche à toute vitesse mon ennemie principale parmi les autres silhouette qui se trouvent ici. La rage obstrue mes sens, à l’inverse de les aiguiser, ce qui est fait en temps normal. Merde. Je n'en sais pas plus sur les mouvements de mes alliés. Qu’est-ce qu’il m’arrive ce soir à la fin?!


Lis moiiii!:
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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 20:56

La Nuit du Chasseur.

En fait, ce type était juste un foutu kamikaze, voilà, avec l'instinct de survie d'une pierre ; & encore. Cela expliquait tout, en même temps. Sa propension impressionnante à me provoquer en attisant ma haine comme dans le seul but de se faire flinguer le plus vite possible, rappelant ce qu'il avait fait à Damien & qu'il avait déjà osé poser le doigt sur notre fille, remuant le couteau dans la plaie à n'en plus finir. Cela ne lui ayant visiblement pas suffit, il en était désormais venu à insulter ma mère de la pire manière qui soit, & garder ma maîtrise commençait à devenir foutrement difficile. Je me foutais de ce qu'il pouvait dire de moi, des injures & noms d'oiseau qu'il pouvait me coller, mais s'en prendre ainsi à ma famille! Je serrais encore le poing, plus fort encore, à m'en éclater littéralement les jointures désormais, purement rageuse. Terriblement tentée par l'idée de le lui envoyer dans la figure avec élan, de lui faire ravaler ses paroles rudement ; peut-être que cela saurait faire taire quelques instants le flot d'insanités s'écoulant de sa bouche comme d'une cascade infâme. C'en serait presque risible, s'il n'était pas en train d'impliquer & injurier mes proches au passage.

Croyait-il qu'avoir sorti son couteau suffirait à me faire changer d'attitude, à me faire reculer ou revenir sur mes mots, à m'impressionner cette fois? Une expression narquoise s'esquissa sur mon visage comme seule réaction, avant de se figer quand il continua à déblatérer ses foutues inepties. L'histoire de ce couteau, qu'il exhibait comme un trophée.. Oh je savais bien que ce monstre avait touché à Samaël & à son père. Mais s'en vanter devant moi.. Abruti, il aggravait son cas chaque seconde un peu plus, il rajoutait encore & encore de l'huile sur le feu déjà brûlant de ma rage & de ma haine. Il allait finir par réussir à me faire exploser ; il n'en était déjà pas loin. Le monstre claqua des doigts, & ses alliés se mirent en mouvement ; les miens n'eurent besoin d'aucune indication. Vif, Ryan s'élança sur le Scalproie bec en avant, lui adressant une attaque Tunnelier, alors que Triss s'élançait vers le Kabutops pour le frapper d'une fulgurante Hydroqueue, qu'elle agrémenta aussitôt d'un Dracousouffle implacable. On massacre, pas de survivants..? Déjà faudrait-il jeter mes alliés à terre, pour cela. & ce n'était pas gagné. Imbécile trop sûr de sa "suprématie".

Ridicule une fois encore, alors qu'il venait de manquer de peu de s'écrouler dans la boue en beuglant ses ordres & s'élançant vers moi couteau en avant. Manqué? Un rictus moqueur prit place sur mon visage, alors que je quittais enfin mon perchoir sur le mur en ruines, je m'élançais en slalomant entre les deux duos de pokémons, mon Rattata sur l'épaule & ma Lockpin sur les talons. S'étant rétabli tant bien que mal, il s'agitait comme pour tenter de me localiser, une arme à feu dans la main qui ne tenait pas le couteau.. Inutile, trop tard, j'étais devenue ombre, vive & sournoise. Ainsi, je profitais de l'occasion immédiatement, sans perdre un instant. Trouvant sa gorge sitôt arrivée assez près de lui, je profitais de mon élan & de la rage bouillonnante pour le plaquer à terre, à même la boue. Mes doigts serrés sur son cou, je complétais rapidement ma posture en posant un genou sur sa poitrine, le bloquant à terre pour de bon, & le pied de mon autre jambe sur le poignet de sa main tenant le couteau afin de l'obliger à le lâcher ou au moins l'empêcher de s'en servir. Riad, se postant sur son autre bras, ne manqua pas de mordre avec force sa main pour lui faire lâcher le pistolet, que Louna repoussa d'un coup de pied avant de se poster debout près de moi pour surveiller la scene dans son entier ; ils se tenaient tous deux à me soutenir, sachant tous deux que je n'accepterai d'eux que d'assurer mes arrières. Il m'était inhabituel de penser ainsi, mais Nagel était ma proie, & cela faisait longtemps que cela était acté. J'avais trop de choses après lui pour qu'il en soit autrement.

- Samaël est mon élève. Ikaël était mon ami. Vas-y, imbécile suicidaire, continue de rappeler toutes les raisons que j'ai de souhaiter ta mort, je n'ai pas encore assez de rancoeur à ton égard.

Sifflement acide, venimeux. Haineux & agressif, alors que j'affermissais ma prise sur sa gorge, un rictus mauvais au visage ; avait-il au moins réalisé que je tenais sa vie entre mes doigts, avait-il enfin compris qu'il n'avait aucune chance dès le départ? Réalisait-il enfin qu'avec toutes les rancœurs que j'avais contre lui, il était improbable que ma motivation à vaincre soit même égale à la sienne? J'étais déterminée à vaincre, à le rouler dans la boue, ha, qu'il se détrompe vite s'il croyait encore que j'avais la moindre considération pour sa misérable vie.. Comprenait-il enfin que j'étais pleinement capable de le tuer? Ca y est, pauvre con, tu as réussi à éveiller vraiment ma colère. Je te souhaite de faire profil bas désormais, ma patience a des limites, & cela fait déjà un moment que tu les piétines allègrement.

- Il serait temps que tu atterrisses, petit naïf, que tu cesses de surestimer tes soi-disant immenses capacités.. Tu es loin d'être invincible. Tu n'es pas intouchable. Tu n'es bon qu'à rouler dans la boue, tel l'immonde vermisseau que tu es..

Toujours ce même sourire mauvais & presque sadique, ce même regard glacial brûlant de haine, soufflant des mots venimeux & sournois. Stupide qu'il était, à m'avoir provoquée jusqu'à envoyer valser ma maîtrise, il se trouvait maintenant en bien mauvaise posture, où je pouvais disposer de sa vie en un instant si l'envie m'en prenait.. J'avais déjà eu des remords à tuer, mais prendre sa vie à lui ne me troublerait pas le moins du monde. Il ferait bien mieux de cesser de jouer avec mes nerfs, rapidement. Tu me trouves toujours à ce point limitée, négligeable, inoffensive?




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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 23:55



La Nuit du Chasseur

Un éclair. Une seconde. Les ombres qui m’encerclaient se sont toutes mises à bouger d’un coup, l’une d’elle, plus rapide, a surgi de nulle part. Il n’a fallu que quelques secondes pour que je me retrouve par terre, à boire de l’eau boueuse par les narines. Pendant que je tousse et que l’eau trouble a recouvert mes lunettes et que je ne peux plus rien voir, je tente de récapituler la situation. Je croyais l’avoir plantée en plein cœur, ou si j’ai mal visé, j’aurais eu la carotide. Puis elle a disparu, littéralement. C’est impossible. Je veux bien croire que j’ai de l’imagination, mais pas au point de croire qu’une simple mortelle puisse posséder des pouvoirs psychiques si puissants ; et je n’ai pas aperçu de Pokémon psy parmi ceux qui l’accompagnent. Après, c’est le noir. Des ombres partout, des bruits sourds, des cris… Justin. Cloué au sol par une lourde prise sur mon cou et mon poignet, dont j’ ignore encore l’origine. Je tente violemment de me débattre, ma tête tente de se redresser furieusement  mais une douleur fulgurante au niveau de ma cage thoracique et ma respiration qui se coupe brusquement, tout cela me remet à terre, la tête dans l’eau. Mes lunettes virent de ma tête et laissent mes yeux nus scruter les horizons. Il ne me faut pas deux secondes pour reconnaitre le visage, même légèrement flouté, de celle qui me surplombe à présent. Une nouvelle douleur dans mon poignet me fait hurler sous le coup de la surprise et je lâche mon arme à feu qui s’en va gambader plus loin. Pas le temps de protester, car un nouveau bruit de lutte attire mon attention et je tourne la tête tant que je peux vers une autre direction, juste à temps pour voir Kaiser voler et tomber inerte sur les décombres de granit. Il ne bouge plus. Non loin, de là, j’aperçois Justin, dans un état semblable. Impossible. C’est impossible. Je dois être en train de faire un putain de cauchemar. C’est forcément ça. Quoique, du plus loin que je me souvienne, jamais mes cauchemars n’ont ressemblé à ça, et jamais ils n’ont été si réels. La sensation est pourtant la même… Je n’arrive pas à lutter, et je ne sais plus contre qui je lutte. Ma voix tente de sortir pour appeler mes compagnons tombés à terre, mais un étau me compresse la trachée et m’empêche de faire sortir un son. Je dois plisser les yeux pour apercevoir plus clairement le visage de Weber qui se tient au dessus de moi et n’est absolument pas décidée à me lâcher. Bien malgré moi, je suis forcé d’écouter ses mots, sa voix irritante que je hais tant, incapable de regrouper mes sens pour la détruire. Je ne ressens aucune peur, la surprise m’empêche tout simplement d’agir, de comprendre ; et pour cause : c'est un nouveau genre de situation que je découvre à l'aveuglette. J’étends des prénoms familier, et je n’arrive même plus à soupçonner l’attachement à la Resistance de tous ces gens, ma gorge palpite une plus belle, je manque plusieurs expirations et mes sens s’engourdissent à nouveau, revenant juste à temps, pourtant. Juste à temps pour entendre la chose qui me fait revenir à moi. Enfin, je croyais.

« …Immonde… Vermisseau… »


Fis-je dans un souffle, répétant les mots de l’enflure qui me tient en joue, entourée de tous ses gentils sbires bien dociles. J’aperçois son sourire arrogant et détestable, et je lui revoie le mien, pour finalement me mettre à rire sans pouvoir me contrôler. Ma cage thoracique se soulève d’être même à chaque éclat et me fait un mal de chien, mais je continue, je craque tout seul et débloque à cause de ma compréhension absente de la situation. Je ne peux toujours pas y croire. Suis-je vraiment à terre… Moi. C’est impossible. Je ne cesse de répéter ce mot qui brouille tout le reste de mes pensées et m’empêche la moindre réflexion ou le moindre mouvement. Impossible, impossible, impossible. Je suis… Impossible. Je n’aurais pas du… Impossible. Je suis censé être invincible. Impossible. La rage a disparu pour laisser la place au vide. C’est ça. Je suis soudain vidé de tout sens, de tout sentiment. Ce que je voie n’a plus aucune forme palpable, seul mon rire me prouve que je suis encore moi-même.

Je sais pas combien de temps a passé alors. Une seconde, une minute ou des heures. Aucune idée. Mais j’étais toujours au même point. Au point mort. Mes yeux s’ouvrent de nouveau, et ma main fermée sur le manche de mon couteau ne faiblit pas une seconde. Mon cœur bat à 200 à l’heure et mon souffle reprendre, se calmant peu à peu. J’observe d’un œil mauvais les visages, humain et Pokémon qui me surplombent, osent me regarder de haut. Je ne sais toujours pas comment tout ça est arrivé. J’ai fait une erreur. Une stupide erreur qui m’a couté de me retrouver dans cette situation de merde. Je me sens affaibli, je capte finalement le danger, mais refuse de montrer la moindre appréhension, je préfère faire diversion tandis que je réfléchis à un moyen de me sortir de ce bourbier. Au sens propre comme figuré.

« … Scheize… Et alors? Tu crois me faire peur? Tu m’a fichu à terre, et alors, la belle affaire! C’est pas la première fois que je me retrouve sous une nana, tu sais. »


… Mais y’a certains contextes ou c’est plus agréables que dans d’autres. Au moins j’ai retrouvé le sens de l’humour, même si je sens que ça va pas faire plaisir. Ma prise sur mon couteau se raffermit de plus belle, je sais que lui, je le le lâcherais pas, mais mon torse reste coincé et si je fais un geste trop violent et ample, je sens que mes côtés vont jouer un joli concert en Crac Majeur. Si je résume la situation, je suis bel et bien coincé, et il manquerait plus que ce con de rat m’air refilé le choléra. Soupir lassé. Et elle, qu’est-ce qu’elle attend? Que je me vide de mon sang par le petit doigt? Sérieux, c’est pas une sinécure et ce qu’on peut se faire chier.

« Tu vas profiter de la vue encore longtemps ou tu compte m’annoncer la suite du programme un jour ou l’autre? »


Nan parce que tant qu’à bouger ce serait bien qu’elle soit la première, parce qu’elle pèse lourd mine de rien. Ce doit être le poids du taux de débilités de valeurs d’éthique et d’amour qu’il y a en elle, ouais. Alors, je lui laisse carte blanche pour le moment, je peux pas faire grand-chose, à part refuser toute peur ou toute résignation et attendre le moment ou elle bougera pour trouver un ouverture. Et surtout… Je refuse de croire qu’elle soit capable de s’abaisser à mon niveau d’ordure et de me torturer comme je l’aurais fait. Elle ferait ça? Non. Je suis prêt à parier qu’elle ne veut surement pas se rapprocher de moi, même pas un peu de ce que je suis. Je me demande si ça lui fait peur. De perdre son humanité.

« Tu es à deux doigts… On est pas si différents quand on regarde bien, tu vois. Même si il subsiste une énorme différence entre toi et moi… Tu vois. Toi aussi, tu peux être un monstre. Mais non. Tu n’oserais pas. Tu y perdrais trop, pas vrai? »


Dis-je sur un ton tranquille, a peine joueur. Un ton lucide, parfaitement conscient des risques que je peux courir désormais, mais guettant la moindre occasion pour que mon arme transperce sa poitrine. Et quelque part... Une certaine excitation face à l'inconnu. Un nouveau rire froid m’endolorit les côtes alors que j’attends simplement. J’ai bien pigé que j’ai pas d’autres choix. Pour le moment.

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyLun 11 Aoû 2014 - 1:59

La Nuit du Chasseur.

Qu'il se débatte ne me perturba pas le moins du monde, je tenais bon, mue d'une force qu'on ne soupçonnerait sans doute pas de ma frêle carrure ; mais j'avais subi d'exigeants entraînements imposés par moi-même, & à la puissance qui me manquait suppléait actuellement l'adrénaligne offerte par la rage & la haine. Pourtant, je gardais un calme olympien, inébranlable. Je tenais entre mes mains le fil fin d'une vie humaine, & pour la première fois, le fait de pouvoir le briser d'un seul geste ne me troublait pas le moins du monde. Combien de fois avais-je juré sa mort, de l'abattre de mes propres mains tel le clébart sans honneur qu'il était? Insulte pour les chiens que ce comparatif.. Le sale monstre dénué de toute trace d'humanité ou même d'animalité serait plus exact, plus correct. Voilà sans doute pourquoi le fait de pouvoir mettre fin à sa vie ne me perturbait pas, ne m'offrait aucune hésitation ni nul remords ; ce n'était pas un homme. Il ne méritait même pas la considération d'un animal ou d'un pokémon. C'était un monstre, un démon. Un déchet n'attendant que d'être éliminé. Il ne méritait pas la moindre pitié. Pas le moindre regret.

Son éclat de rire inattendu & foutrement agaçant me laissa toute aussi de marbre que ses vaines tentatives précédentes pour se libérer. Il était fou, je n'en avais jamais douté ; j'hallucinais toujours un peu qu'un tel condensé de stupidité, d'arrogance & de monstruosité puisse avoir réussi à survivre aussi longtemps, & même simplement à naître.. Mais je n'avais jamais douté qu'il soit complètement cinglé, dérangé. Véritable psychopathe en puissance, si ce n'était sociopathe en plus. Immonde & écœurant. Ma prise se resserrait encore sur sa gorge, & un instant j'envisageais de le faire taire à jamais dès à présent ; mais le temps ne m'en fut pas donné. Un instant, ce fut le silence, son regard vide comme si c'était déjà fini. Puis une étincelle, & de nouveau il parait. Écœurant. Un dégoût des plus total s'empara de moi face aux paroles qu'il prononça, sans parvenir pour autant à me déstabiliser. Je n'avais que faire de ses infâmes sous-entendus salaces, & s'ils m'écœuraient sérieusement, ce n'était pas cela qui allait m'ébranler. Je restais de glace, avec ce regard brûlant de haine & de rancœur. Il s'impatientait? Tant pis pour lui. De toute manière une fois encore, il ne me laissait pas le temps de réagir qu'il prenait de nouveau la parole.

& cette fois, ce fut moi qui manquais d'éclater de rire. Manquais seulement. Un simple ricanement fut le véritable son qui m'échappa, un ricanement glacial & narquois. Oh, me croyait-il donc toujours si innocente qu'il pensait avoir besoin de m'encourager, qu'il pensait que même ainsi je ne ferai rien? Croyait-il vraiment que j'avais les mains propres, alors que tout depuis que j'avais quitté le mur en ruines où je m'étais un temps tenue assise indiquait clairement que je savais quels gestes je faisais, que ce n'était pas une improvisation maladroite de débutant? Je savais me battre, je savais comment donner la mort. Je n'avais aucune envie de lui offrir une mort douce & rapide, cependant. Mais je savais déjà avoir gagné. S'il se pensait encore prédateur alors qu'il se traînait dans la fange, il était bien naïf. Pour moi, il avait toujours été proie. Il restait proie. En cet instant, il était même à ma merci. Me pensait-il donc incapable de jouer? Contrairement à lui & à tout ce qu'il pouvait dire, je n'étais pas un monstre, je gardais mon humanité. Mais c'était justement cette humanité qui me faisait agir ainsi en cet instant. La haine & la vengeance. Tout cela était humain. Je restais humaine, & je comptais le rester. Mais cela ne m'empêchait pas de souhaiter le tuer, d'envisager le tuer, que je finirai par le faire.

- Non, je ne suis pas comme toi. Mais me crois-tu si angélique pour autant? Que penses-tu m'apprendre là? J'ai déjà tué, si tu en doutes.. La vraie différence est que je n'y prends pas plaisir, que ce n'est jamais gratuit du moins. La vraie différence est que j'ai des valeurs, & quelque chose pour me retenir, qui quoiqu'il arrive m'empêchera de devenir un monstre. Autre chose qui n'est pas qu'un foutu orgueil mal placé.. Cela s'appelle une raison de vivre.

Mais il n'y pouvait rien comprendre, n'est-ce pas? Démon psychopathe, que savait-il du sens du mot famille, du mot amour, que savait-il de la force que cela représentait & que cela donnait aux humains, au point de les pousser à affronter le pire, à se relever même la poitrine criblée de balles pour continuer de faire barrage? Que savait-il du courage que cela inspirait pour renverser vents & marées? De la volonté qu'on en acquérait jusqu'à devenir inébranlable, quoiqu'on puisse nous opposer? Certes aimer était une faiblesse, car chaque personne qu'on s'autorise à aimer en était une qui pouvait devenir une souffrance un jour. Mais c'était également la plus grande force qui soit, & cela en valait bien la peine. Il ne pouvait sans doute pas le comprendre, pauvre fou dont le cœur n'était qu'un organe dénué de toute humanité, capable de s'en prendre à des enfants sans ciller. Il n'était qu'un monstre, une fois encore, un foutu monstre. Mon sourire s'étira un peu, mauvais & mauvais présage, alors que mon ton redevenait doucereux & venimeux après la quasi condescendance de mes précédentes paroles ; car désormais venait le véritable affront de cette réplique.

- Qu'est-ce que ça fait de n'être qu'une coquille vide?

Vive & imprévisible, sans lui laisser le temps de répondre, je me décidais alors à bouger, quittant cette posture devenue écœurante après qu'il y ait donné un commentaire infâme ; hélas bouger plus tôt aurait été prévisible, & contradictoire avec mon air inébranlable. Alors que désormais, me mouvant rapidement & soudainement alors que je venais de dire des mots sans rapport, je lui laissais fort peu de chances de réagir assez vite. Lâchant sa gorge sans crier gare, je lui envoyais mon poing dans la figure, avant de profiter de cet effet pour me relever & plaquer mon pied sur sa main cette fois, appuyant de tout mon poids jusqu'à lui faire lâcher son couteau, que j'éloignqis d'un coup de pied en tirant enfin le revolver dissimulé à ma ceinture. Calme & posée désormais, comme si ça ne m'avait demandé aucun effort, j'armais l'objet en le pointant sur son crâne. Glaciale, mauvaise, haineuse.

- Qu'est-ce que ça fait de te retrouver impuissant?

Plus doucereuse & acide encore que pour la précédente question. Car si je gardais une certaine prudence dissimulée, n'ayant pas la sottise de me croire intouchable, il était indéniable que j'avais le dessus sur cette altercation ; femme ou non.




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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyLun 11 Aoû 2014 - 11:00



La Nuit du Chasseur

Il y a de ces choses qu’on décide de nier jusqu’à ce qu’elle nous arrivent en pleine face, au point on t’as plus d’autre choix que des les regarder dans les yeux, et de tenter de mesurer le danger. Tout en jouant d’un côté avec les certitudes que tu as toujours eu et qui tombent d’un coup en morceaux, et l’appréhension d’une situation encore jamais vécue. Il m’est arrivé de ne pas passer trop loin de la mort, déjà. Mais je ne l’avais jamais envisagée de cette façon, à l’époque. La seule chose dont j’ai jamais eu conscience à ce moment là était la mort de ma jumelle, et encore, c’est quelque chose que je m’empêche encore de concevoir pour tout ce que cet évènement sous-entend. Mais, la mort, m’a-t-elle déjà approché aussi près qu’aujourd’hui? Normalement, c’est moi qui la distribue aux autres. Qu’ils le méritent ou non. Je plisse le regard quand la Weber s’approche pour m’emmerder encore et toujours avec ses mots. Bien sur. La raison de vivre. Comme si je ne savais pas ce que c’était. Idiote. Donc, cette raison de vivre, sa famille, justifie toutes ses actions, bonnes ou mauvaises, c'est ça? C’est juste une idée de merde. Une valeur –ce que ce mot me fait tellement marrer–  qui lui fait avoir bonne conscience. « Celui que j’ai refroidi n’était qu’un connard à l’orgueil mal placé, alors ce que j'ai fait n'est pas mal. ». Quelle putain de différence?! Quand on tue, le résultat est toujours le même quelque soit la personne ou la technique utilisée. Mais ça, non, elle ne le comprend pas. Sale hypocrite. Je ne trouve même pas de motivation à la provoquer d’autant plus sur cette réplique, tout ce qui me vient est un sourire amer, preuve d’une colère palpable. Elle ne sortira pas de son petit idéal de merde. Je n’ai aucune envie de lui exposer mon point de vue sur le sujet, ce serait lui donner les clés pour me comprendre et je me suis fermée à cette conne depuis longtemps. Je me suis fermé à tout le monde, car de toute évidence, personne ne peut concevoir qu’un type comme moi puisse exister, survivre, prendre de la joie à vivre et pas seulement en donnant la mort. Ça leur fout salement les glandes qu'une telle anomalie vive. Si il savaient ce que c'est comique d'être à ma place. Ils ont peur. Simplement peur car au fond, je leur ressemble, je suis presque comme eux, presque mortel. Ce qui me différencie c’est justement cette absence de scrupules et ce crédo qui m’empêche de m’interdire quoique ce soit, et qui me fait vivre pleinement. Honnêtement, je n’aurais pas voulu d’autre vie que la mienne. Car ma vie vaut vraiment la peine d’être vécue. Mais alors, quand survient cette réflexion pénible sur le néant ambulant que je suis selon elle, je crois qu’il va falloir remettre les points sur les "i". Après qu’elle m’ait envoyé son poing dans la figure, ait éjecté le couteau en me faisant presque craquer les os du poignet, et enfin plaqué le canon de son arme sur ma tempe. Foudroyant, mon regard se fond dans le sien tandis que ma gencive blessée instaure dans ma bouche un gout métallique âpre. Je sais. Il suffit qu’elle bouge un peu l’index pour que mon cerveau et mon corps cessent de répondre pour de bon et que je ne sente plus rien, que seul le noir envahisse mes sens et que, peut-être je me retrouve devant un drôle de tête cornu à la peau rouge qui sera ravi de me fouetter un peu. Ma folie m’empêche de concevoir ma mort, mais je comprends bien que oui, je suis impuissant. Et cela me fait enrager et m’empêche encore de me taire.

« Tu sais rien de moi, pauvre conne. Je suis loin d’être vide, comme tu le dis. Cesse un peu de faire comme si tu as tout vu, que tu as la bonne parole parmi tant d’autres. Maintenant que tu as l’impression de tout savoir, tu n’as plus aucune hésitation, pas vrai? Tu n’as plus aucune culpabilité. Parce que ouais… Ce n’est pas mal de me tuer. Tu parles de raison de vivre, eh bien, je vais t’exposer la mienne. Il n’y a pas meilleur raison de vivre qu’anéantir celle des autres. Donc, oui, continue, donnes-moi encore plus de raisons de te subtiliser la tienne. »

Sourire luisant de dents blanches. Inconscient. Je sais. Je vais très certainement crever si je continue. Ma démence continue de me faire penser que rien ne peut m’arriver, mais au fond de moi, je sais les risques que je cours, je sais que je provoque encore et encore la colère de la femme qui tient le pistolet et à le dessus sur moi.

« Si tu me tues, saches qu’il y aura bien des gens qui viendront te faire la peau. Car, non, contrairement à ce que tu penses… Je ne suis pas seul. Je n’ai jamais été seul. Et entre nous deux, si il y a quelqu’un qui veut vivre plus que tout au monde, c’est bien moi. »

Irina… Et Riku. Que deviendra-t-elle si je meurs? Se transformera-t-elle en monstre à son tour pour me venger, répétant ainsi un cycle de vengeance sans fin? Je me crispe tout d’un coup en visualisant son visage terrifié d’il y a encore quelques heures. Je me fous bien qu’elle pense que tuer est mal ou bien, ce qui me préoccupe, ce serait de la laisser dans cet état si je meurs ce soir. Il est hors de question que je meure de toute manière, ça n’est pas comme ça que je dois mourir. Je ne veux pas non plus laisser ma cousine perdre la vie à cause de cette conne de Weber, ou qu’elle abandonne ses rêves pour partir la traquer le restant de ses jours. Maladroite et bête comme elle est, elle y perdrait forcément la vie. Elle gâcherait sa vie. Je ne la laisserais jamais abandonner ses rêves pour une enflure telle que la rousse qui me tient en joue. Pas une seconde je cherche à m’attirer sa compassion ou sa sympathie. Je ne l’obtiendrais par aucune parole, car chaque son qui sort de sa bouche ne fait que grandir son envie de me faire exploser la tête pour ensuite décorer les ruines de mon si beau cerveau. Y’a pas idée de vouloir faire péter une si jolie gueule, quand même. Et je ne compte pas lui en laisser le loisir.

Elle continue de peser sur moi mais au moins, mon torse est libre ainsi qu’un de mes bras. Pas le temps de préparer un plan d’attaque bien construit ou de réfléchit quand on a un flingue posé sur le crâne. Je roule sur le côté pour échapper au canon. Je n’ai qu’une fraction de seconde pour la suite, et je choisis de frapper je plus fort possible le pied et la jambe qui tient mon bras prisonnier. De nouveau, je roule dans la boue pour me retrouver accroupi plus loin. Mon corps endolori par les coups crie au scandale mais l’adrénaline et mon bras plaqué sur mes côtes me permettent vaguement d’ignorer la douleur. Je tente de me redresse comme je peux, désarmé, et je n’ai aucunement le temps de retrouver les miennes, éparpillées dans la fange. Je sais que sortir une simple lame de cutter ne suffira pas. Ma main plonge dans ma veste pour y chercher un de mes alliés, n’importe lequel. Chris. Merde… Chris n’est pas là. Il ne viendra pas. Un moment d’arrêt que je n’aurais jamais du avoir. Je ne peux ni fuir ni combattre, désormais. Putain, putain, putain. Non. Elle ne peut pas gagner. Pas comme ça. Des secondes trop longues sont déjà passées quand je tente cette fois de trouver la ball de Kassy, ou celle d’Harald… Mais c’est trop tard. C’est pas possible. C’est même pas marrant. Je veux vivre. C’est naze. Je ne peux pas juste finir comme ça, il doit y avoir une putain de couille dans le paté, je veux pas y croire une seconde. C’est un cauchemar. Je vais me réveiller, cette situation est bien trop inconcevable pour être réelle. Je peux encore me battre. Scheize.


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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyLun 11 Aoû 2014 - 12:19

La Nuit du Chasseur.

Combien de prisonniers insolents avait-il matés, combien gardaient du répondant même sous les coups & les humiliations? Je me doutais bien qu'ils n'étaient pas nombreux, ceux résistant à la torture & continuant de lutter, comme il tentait de le faire en attisant toujours le feu de ma haine comme espérant que j'en finisse vite ; mais je ne comptais pas lui faire ce plaisir, que nenni. Nous ne pouvions être d'accord lui & moi, c'était une évidence, ne serait-ce que pour le fait qu'il n'avait aucun respect pour la vie alors qu'au contraire j'estimais qu'il s'agissait d'un don précieux. Ne serait-ce que parce qu'il existait pour détruire alors que je me battais pour préserver mes proches ; je le savais déjà, inutile était sa confirmation. Par contre, notais-je avec un sourire moqueur, il commençait visiblement à manquer d'imagination ou à désespérer d'en sortir vif, ou les deux, puisqu'il reprenait presque mes mots désormais. Donne-moi plus de raisons encore de te tuer.. Il ne cessait d'attiser mes raisons de l'achever, lui, je l'avais dit dès le départ. Mais j'avais assez de maîtrise, de nouveau, pour prévoir autre chose que seulement l'abattre ; il ne méritait pas la considération qu'on offrait aux animants en abrégeant leurs souffrances. Il méritait de souffrir à son tour, de ne pas savoir quand viendrait le coup final & de ne pouvoir faire qu'attendre dans l'ombre & le silence. Il méritait de voir ce que cela faisait, d'être la proie, de savoir que sa vie pouvait prendre fin à tout instant pour peu que son geôlier soit lassé. De comprendre sa douleur.

Si cela me troubla de l'entendre dire qu'il pouvait compter sur des gens pour le venger, qu'il n'était pas seul? Pas le moins du monde, non. Qui pourrait vouloir venger un monstre de son genre? Le Régime n'avait nulle considération pour ses sbires de bas-étage, si telle était sa pensée, & même les vraiment hauts-gradés n'avaient que rarement droit à une vengeance en bonne & due forme. Avait-il une famille, alors, avait-il l'intelligence de se dire que son parti ne le regretterait pas mais que des proches s'il en avait, oui? Je doutais qu'il y ait sur Enola d'autres Nagel aussi cinglés que lui en tout cas, je les aurai dénichés en faisant des recherches sur son cas lorsque j'avais commencé à entendre parler de lui trois ans plus tôt. & puis, j'étais convaincue qu'une famille aussi mégalo & dérangée que lui se serait faite connaître depuis longtemps.. Enfin, je voulais bien lui laisser le bénéfice du doute, peut-être avait-il bien des proches pour le regretter, peut-être ne tentait-il pas un désespéré coup de bluff pour faire appel à mon humanité ou mon instinct de survie en le laissant indemne. Mais je ne les craignais pas, pas plus que je le craignais lui. Si je l'abattais sur le champ, qui saurait me désigner coupable? Personne. Car il n'existait aucun témoin. Il voulait vivre, disait-il en se dégageant vivement de ma prise, manquant de me faire chuter si Triss ne m'avait retenue, s'écartant pour fouiller ses poches vainement alors que Louna le rejoignant vivement pour lui offrir un coup de poing dans le ventre qui le jeta de nouveau à terre, & elle resta près de lui, serrant sa nuque de sa patte avant-droite pour lui éviter de s'écarter de nouveau. Ayant retrouvé mon équilibre, je le pointais de nouveau de mon arme. & mon sourire mauvais, presque sadique, n'annonçait ni rien de bon ni nulle sympathie. Il était vaincu, ne l'avait-il pas encore compris? Cerné & vaincu. Pris à son propre piège.

- Je ne prétends pas tout savoir, mais je sais qu'entre une vendetta personnelle & une famille à protéger, ce qui donne le plus de détermination est une évidence. L'humain est un animal sociable, sa plus grande force lui vient des autres ; & cela, ce n'est pas moi qui l'ai dit.

Pressant une première fois la détente, je visais non pas une partie vitale, mais son épaule droite, & ce avec une précision quasi chirurgicale. Je savais que s'il mourrait de cette plaie, ce serait lent & douloureux. Je savais qu'il pouvait tout de même s'en sortir, avec beaucoup de chance ou bien cette aide qu'il prétendait avoir. Ce n'était pas un raté, loin de là, j'avais prémédité de toucher ce point précis. Un sourire mauvais se dessina sur mon visage, sadique presque. Louna était la seule à avoir déjà vraiment compris, je le vis au regard qu'elle m'adressa avant de lancer une œillade pour m'indiquer le prochain endroit à viser ; les autres pensaient que ce n'était qu'un échauffement pour l'achever ensuite. Ce n'était pas totalement faux, mais je n'allais pas l'achever ce jour. J'allais le laisser faible & seul, livré à lui-même, dans une posture inconfortable au possible. Une étincelle surprise passa dans les yeux de Triss & dans ceux de Riad quand je repris la parole ; seul Ryan ne montra aucune réaction. Il s'en doutait sans doute un peu, au fond. Je ne comptais pas lui offrir le plaisir d'une mort si simple après le mal qu'il avait fait ; il allait souffrir, avant. Il allait se sentir faible & impuissant, avant. Il allait être traqué, avant.

- Ceci est un sursis, sois sûr que si je te laisse en vie cette fois, tu restes condamné..

C'était un défi, un jeu qui risquait fort de le détromper lourdement sur ma capacité à être le bourreau. Le jeu sournois du chasseur & de la proie, mais son rôle n'y était pas celui auquel il était sans doute habitué, étant tortionnaire dans les geôles du Régime. Non, cette fois, j'avais le dessus, & je comptais bien le garder. Pressant de nouveau la détente, je visais sa main relativement intègre, celle qu'avait mordue Riad mais qui pouvait encore agir, que je n'avais pas écrasée & dont je n'avais pas dézingué l'épaule. Ainsi, il aurait sans doute plus de mal à torturer d'autres victimes innocentes pendant quelques temps. Narquoise, j'esquissais un glacial sourire en coin, avant de poser un genou à terre, effleurant sa tempe du canon désormais brûlant de mon revolver. Cette fois, mon murmure était acide, & à la fois presque mielleux. Un défi, un jeu. Où je lui offrais comme une faveur, celle d'un tour supplémentaire s'il parvenait à le saisir ; mais qu'il ne s'y trompe pas, je gardais le dessus. Cela ne lui donnerait pas l'occasion de vaincre à la fin, quoi qu'il fasse. Il avait déjà perdu.

- Si tu t'en sors cette fois, j'admettrai que tu as peut-être une raison de vivre, en effet. & peut-être des gens qui voudraient te venger.

Mais cela ne changerait rien à ma haine, même si cela vérifiait le fait qu'il n'était peut-être pas si seul ; comment pourrait-il s'en sortir sans aide? Tirant une dernière fois, dans le pied cette fois, pour m'assurer qu'il ne me suivrait pas dans un stupide regain d'énergie, je me détournais. Sans un regard en arrière, laissant le sort juger de lui, je l'abandonnais là, baignant dans son propre sang ainsi qu'il avait abandonné nombre de ses victimes au fond de leurs cellules. D'un seul claquement de doigts incisif, j'appelais mes compagnons à faire de même, faisant mine de n'avoir pas vu le "malencontreux" coup de griffe que lui porta Ryan au bras en laissant "maladroitement" traîner ses serres en décollant. Alea Jacta Est. Ce n'était que partie remise, mieux valait qu'il en soit conscient. Cette fois-ci les rôles étaient inversés, il n'était pas le bourreau jouant avec sa proie puis l'abandonnant au hasard, pour mieux revenir achever le travail si elle survivait. Il était la proie, & se trouvait dans la situation dans laquelle il avait laissé tant de gens. J'étais la geolière, & sa prison serait l'île entière. & je n'avais pas fini avec lui, cela ne pourrait finir que par sa mort.




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MessageSujet: Re: La Nuit du Chasseur {pv. Soso /!/ Avertissement: Violence    La Nuit du Chasseur {pv. Soso  /!/ Avertissement: Violence  EmptyMar 12 Aoû 2014 - 0:12



La Nuit du Chasseur

Trop lent. J’ai été trop lent, et je sens que je vais payer le fait d’avoir trop trainé d’une façon ou d’une autre. Un nouveau coup me remet à terre et je compte bien me relever mais c’est quand un bruit sourd retentit et s’enchaine avec la douleur fulgurante qui transperce mon épaule que je me cloue définitivement au sol. Je grogne en me tenant l’épaule ou s’est logée sans ressortir et ne me retient plus pour lancer les pires insultes de ma langue maternelle à mon ennemie qui s’est en nouveau ramenée pour me surplomber. Je ne prends plus la peine de traduire ni de réfléchir, je hurle en allemand les pires immondices  à sa destination, couvrant ses mots qui doivent de toute façon être insupportables et que je n’en peux plus d’écouter. Crier comme un furibond ne me fait pas pour autant oublier ma douleur. Et pour cause, elle ne s’arrête pas à mon épaule et c’est par la suite ma main pas encore blessée qui se faire traverser par un balle alors que j’envisageais de me relever, c’est le pied qu’elle vise pour terminer en beauté. A court de souffle, ma voix se brise et seul mon souffle bruyant ponctue désormais le silence qui suit les derniers mots qui sortirent le la bouche si dégoutante de mon adversaire. De mon bourreau. Je peux à peine redresser mon visage pour la regarder s’éloigner, seul le son de ses pas s’atténuant petit à petit m’indique qu’elle a fini par s’éclipser, me laissant seul sur cette scène, tel Caligula qui vient de se faire assassiner en traitre par tous ses sbires. Je suis encore vivant! Comme qu’y disait. Ma main ensanglantée vient couvrir mon épaule mal en point et je grimace sous la douleur insupportable qui envahit tout mon corps rien que de ne bouger qu’un seule de mes membres, mon anatomie entière me hurle de rester immobile. Je ne veux pas l’écouter. Je dois me tirer de là, je me fous de la douleur,  aussi insupportable soit-elle, je dois prouver à cette conasse que je peux ce qu’elle me soutient incapable de faire. Je vais lui montrer la puissance de ma volonté, la suprématie de ma « raison » de vivre, comme elle dit. Ce n’est pas car elle m’a vaincu que… Non. Non, non, non. Ce n’est pas fini. Pas tant que je peux encore me mettre debout.

Et là, je découvre que je ne peux pas. M’assoir uniquement est déjà un supplice et je vois mon sang se déverser sur le sol à un débit de plus en plus préoccupant à mesure que je me mets en mouvement. Je comprends, alors. Plus je perdrais de sang, plus mes forces me quitterons, et quand il n’y aura plus rien eh bien… Je vais crever. Cette simple pensée me refait tomber sur le dos, sur ce sol rocailleux ruisselant de boue. Je jette un œil aux corps de Justin et Kaiser, eux aussi immobiles.  Non. Non... Ce n’est pas comme ça. Je sais que personne ne viendra me chercher ici. Je ne vais pas demander d’aide a quiconque. Personne ne doit me voir ainsi. Je refuse qu’on me voie dans cet état… Haha. Je suis vraiment une tête de lard. Plutôt crever que me faire découvrir dans mon état actuel. Je sais que je ne suis pas seul. Mais actuellement, je ne veux appeler aucune aide. Et en cela, je suis condamné à ma solitude. Je n’ai jamais été inquiet à l’idée de mourir seul. Mais… C’est que je pensais qu’au moins… Au moins, j’avais la certitude que Irina serait là, jusqu’à la fin. Je ne veux pas partir. Pas maintenant. Encore une fois, je tente de me redresser, le gout du sang me remontant le long de la gorge et mon corps suppliant de nouveau. Je brave la douleur pour me débarrasser de ma veste et en couper quelques bouts tant bien que mal avec une lame que je retrouve dans ma poche pour en faire des pansements de fortune. Mais cet effort me coute et je retombe. Je sombre de plus en plus. Maintenant, ce n’est plus la douleur qui m’inquiète mais le froid qui gagne tout mon corps. Je sais ce que ça veut dire, ça veut dire que mon sang ne me réchauffe plus assez, et qu’il commence à manquer. J’aurais jamais cru que ça puisse m’arriver aussi. C’est pas un rêve. C’est bien réel et je ne me donne pas deux heures à vivre à ce rythme là. Je cherche à tâtons mon portable… Merde. Putain de merde. En arriver là. J’arrête mon geste. Vivre avec le risque de se montrer faible à ceux qu’on aime, ou crever comme un chien. Je refuse une seule seconde d’être un boulet. Le portable est finalement hors de ma poche. Ma main ensanglantée tremble et je parvient à peine a garder le celluloïd en main. Néanmoins, je vois vite que tout est scellé, désormais. L’écran brisé du téléphone et son refus de s’allumer, mon bras retombe à terre et je ne peux que fixer le ciel, ma vue s’assombrissant peu à peu.

« Bordel de merde…. »


Je soupire encore, refusant de me résigner, mais ma voix ne veut même plus crier ou s’elever. Je ne veux pas appeler à l’aide. Je ne veux pas crever. Je veux vivre. La vue de la lune me rend amer. Pour les souvenirs de ma sœur qu’elle me renvoie systématiquement.

« Pourquoi t’es jamais là pour moi? Alors que je me suis sacrifié des milliards de fois. Tu m’as abandonné. Pas une seule fois tu n’auras tenté de m’aider. Depuis le début. T’attends que ça. Je te hais. C’est ta faute si j’en suis là. Pourquoi ai-je continuer de t’attendre?! »


Je radote encore une fois cette même rengaine. Ce passé qui me revient en pleine face, cette innommable trahison.  Maintenant, j’étends clairement les secondes qui s’écoulent, narquoises comme le sourire de Weber que je vois encore, qui attise la colère et la vie en moi. Mes poings se serrent. Une dernière fois. Bouge d’ici. Lève-toi. C’est en mort-vivant que je parvient à me redresser, adossé à un muret de pierre. Immobile. Pour combien de temps? Je vais piquer un petit somme. Ca ira mieux après et je pourrais.Non, merde. Je dois surtout pas m’endormir. Saloperie de corps qui veut lâcher l’affaire alors que ma volonté est intacte, mes sens se brouillent et font s’éteindre des craintes, mes rêves uns à uns. Comme si j’allais véritablement dormir. Mais j’ai pas envie de rencontrer la grande faucheuse maintenant. Pourtant, je vois déjà une ombre apparaître devant moi, a quelques dizaines de mètres. Pas trop tôt…

« T’en as mis du temps… Iri… na… »


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