« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Alive |RP Ouvert|

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyVen 27 Mar 2015 - 14:25


Alive

pdv Melinda Connors
Des voix. Je me souviens encore des voix. Je me souviens aussi de la douleur. Combien j’aurais voulu l’oublier. Mais elle se dessinait dans chacune de mes cellules, atteignant des sommets jamais atteints. Je gémissais, suppliant dans la pénombre dont on m’avait recouvert de me laisser partir. Ç’aurait été si facile. De se laisser glisser vers un monde détaché de cette enveloppe charnelle qui me pesait chaque seconde un peu plus. Je ne percevais rien d’autre que des frémissements agités, des paroles échangées entre des voix tendues, concentrées, autant de mots dont je ne captais pas le sens. Puis lentement, je sombrais à nouveau dans l’inconscience, un peu plus sereine cette fois, engourdie par les médicaments qu’on m’administrait afin de décourager le feu ardent qui se répandait contre mon flanc. Comme si ce fut quelques secondes plus tôt, je m’éveillais dans un brusque sursaut. Ce que je ressentis, premièrement, ce fut l’immobilité. Celle qui liait mes membres à ce lit qui sentait le sang et le propre tout à la fois. Ma poitrine qui mettait une éternité à s’ouvrir pour se laisser envahir d’oxygène pourtant essentielle. La lenteur avec laquelle mes pensées se remettaient en route, comme après un très long sommet. Combien de temps s’était écoulé? Je n’avais de souvenir que de qui j’étais, le reste baignait dans un manteau épais de brume qui me coupait du reste de mon monde. Je palpais les draps immaculés du bout des doigts.

Alors vint la lumière. Aveuglante, aseptisée, comme un coup violent en pleine figure. Une voix m’appelait, je la reconnaissais dans tous ses accents. Malgré tout, je n’arrivais pas à associer cette voix à un nom, à un visage. Je ne ressentais qu’un immense soulagement alors qu’elle m’entourait, me forçait à ouvrir les yeux pour capturer une part de son auteure. Alors elle m’apparut, dans une grisaille tremblotante, d’abord silhouette éphémère aux traits indéchiffrables. Puis ma vue se fit à cette lumière, s’habitua et progressa. Les détails m’apparurent avec plus de netteté. Et alors je réalisais qu’auprès de cette silhouette s’en tenaient bien d’autres. Je les reconnus, les unes après les autres, me tournant finalement vers la première voix, inquiète. Ils étaient tous venus. Cette idée m’offrit la force nécessaire pour combattre le sommeil pour de bon. Je m’accrochai à leur venue, scrutant leurs visages avec émotion, tâchant d’être forte pour eux. J’ignorais encore ce qui les avait menés à moi, je n’avais qu’un bref souvenir des événements de la soirée et cherchais encore la raison de cette douleur engourdie que je ressentais au flanc. Mais je savais qu’ils étaient venus me voir, moi. La plupart de leurs visages trahissaient une inquiétude profonde. Je me demandais si je n’étais pas en train de mourir. Alors je me décidai à faire de l’humour.

La blague prononcée n’avait rien de bien intellectuelle. Je m’en fichais. Je voulais les voir sourire. Si je devais quitter ce monde, succomber à mes blessures, il fallait que je les vois sourire, aussi faux dussent-ils être. Une nouvelle voix s’élèva suite à ma voix. Un gloussement que je reconnaitrais entre mille. Je l’observai. Faust. Mon cœur s’emballait de bonheur en le voyant, même s’il ne parvenait pas si bien à cacher son désarroi. Il me répondit par une plaisanterie qui me fit quelque peu rougir, et sans m’en rendre compte que je tirai un peu sur le bas de ma chemise d’hôpital en imaginant la pièce parcourue de courants d’air. J’aimais qu’il soit présent, qu’il soit venu me voir. Comme d’habitude, il venait m’encourager, s’assurer que j’allais bien. Il faisait en quelque sorte partie de ma famille, bien que pas comme je l’aurais souhaité au départ. J’en avais fait le deuil à présent, souriant simplement de savoir qu’il s’était déplacé pour m’accueillir.

«La star de la soirée? Naaaaaaaaaah pas avec toutes ces vedettes autour de moi.»

Je parcourus à nouveau l’assemblée du regard. Mercy était présente bien sûr, tout somme Léopold dont la mention de ma culotte perdue sembla affoler, me faisant bien sourire. Il s’excusa bientôt et je pris sa main gigantesque dans la mienne, me sentait plus frêle et fragile que jamais à mes côtés. Et pourtant ô combien plus forte. J’aurais voulu le serrer dans mes bras, provoquant probablement sa gêne, mais peu m’importait. Il m’était précieux, je détestais voir ces larmes dans son regard humide, et l’idée qu’elles m’étaient destinées continuait de me toucher. J’offris aussi un clin d’œil à Reiko, tentant de la protéger le plus possible. Combien je les aimais, tous. Puis il y avait John, qui était aussi venu me voir. Ce dernier ne semblait pas dans son assiette et bientôt… Il perdait connaissance! Je tentai de me pencher vers l’avant pour l’aider, un peu affolée. Mais sitôt je me redressais que la douleur dans mon flanc se fit insupportable et je dus me reculer contre mon lit, complètement essoufflée et couverte de sueur.

«Il va bien? John, est-ce que ça va?»

Mon ton haché par une respiration difficile tremblait d’angoisse. Cette angoisse réveilla alors un flot de souvenirs qui s’imposa à moi de façon brutale. Si brutale que malgré la douleur, je me redressai de nouveau.

«Majesta… Ma pauvre Majesta… Elle a eu si peur… Où est-elle? Et où est mon frère? Lucas…»

À mesure que je me souvenais ce qui s’était passé, je perdais progressivement mon calme pour céder à la panique. Ma pauvre Majesta… Où se trouvait-elle à présent? Et Anika, qui avait aidé la jeune fille à fuir?

(c)Golden
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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2015 - 18:23



Alive

Feat... Comptez comme des grands.

Stupide, oui. Inconscient, non. Il n’a plus l’inexpérience qu’il y avait il y a longtemps, et c’est maintenant presque devenu une compétence que de savoir gérer ces situations, ne plus pleurer et laisser la terreur l’ébranler et le terroriser. Il est lassé de devoir afficher cette façade, et il remarque de temps à autre les coups d’œil d’Isaac qui sait sans même à avoir à le décrypter qu’il ne se maintient loin de sa peur que grâce à son habitude de ces crises. Il se félicite mentalement de l’imperméabilité de sa poker face, ou du moins du fait que tout le monde n’arriverait pas à deviner ce qui se cachait sous ce sourire et cet air de sang-froid. Il espère juste détendre l’atmosphère, comme d’habitude, et se reproche de ne pas avoir trouvé quelque chose d’un peu plus fin et mature qu’une vanne de culotte, parce que oui, il croyait avoir au moins un niveau supérieur à ça d’ordinaire. Sa joueuse lui dit que non mais il n’écoutera jamais, il faut le dire.
Les appels paniqués de la conseillère spectre qu’il n’avait par ailleurs même pas remarqué avant attirèrent alors son attention, même si elle s’adressait au dénommé Léopold. Il écarquilla les yeux et grimaça en voyant que John s’était évanoui, se demandant presque ironiquement si ce n’était pas toute la salle d’attente qui allait tomber à terre d’ici peu. Non, ça n’aurait pas été pratique vous en conviendrez, mais il devait l’avouer que l’idée ne paraissait plus entièrement improbable maintenant. En voyant Adélia tenter de se relever et être forcée de se recoucher à cause de la douleur, il la poussa doucement d’une main contre le lit pour qu’elle ne fasse pas l’erreur d’essayer de sortir.

« Ne t’inquiètes pas, on s’occupe de lui. J’ai prévenu Lucas, d’accord ? Calme-toi ; on est dans un hôpital, si il y a un endroit où John ne pourrait pas plus être en sécurité en s’évanouissant, c’est ici. Pour Majesta... Une chose à la fois. J’vais aller la chercher. Tout ira bien, mais si tu veux nous retirer un souci de l’esprit, repose-toi. »

Il s’approcha ensuite de la chaise où se trouvait John et soupira lourdement.

« Arceus, à chaque fois que je te vois, tu finis par paniquer. Vais finir par croire que j'te porte la poisse, Johny. »

Il fait de l’humour (merdique) simplement pour détendre l’atmosphère alors même qu’il est perdu et tente de se faire croire autant à lui-même qu’aux autres que la situation ne va pas finir par user de ses nerfs, et surtout parce qu’il n’a rien d’autre à dire et n’aime pas les silences pesants, ni les montées de panique incontrôlables. Il se tourna ensuite vers Léopold.

« Il faut l’allonger, bon sang, pas le faire s’asseoir  ! On va le porter, puis position de sécurité, et vite ! »

Il a peut-être perdu patience excessivement, certes, mais la tension jouait fortement avec son humeur. En remerciant mentalement toutes ces fois où il avait dû appliquer les premiers secours en mission et de par le fait que son père avait insisté pour qu’il apprenne ce genre de manipulations. Il se tourna ensuite vers la conseillère spectre, se disant subitement que ne toujours pas lui avoir demandé son prénom alors qu’ils étaient collègues était vraiment, VRAIMENT une mauvaise idée parce qu’il hésitait maintenant comme un abruti sur le terme à utiliser, avant de se rendre compte qu’il pouvait très bien utiliser une appellation neutre.
Note à moi-même : être un peu plus curieux quant à l'identité de mes collègues de temps à autre au lieu de filer comme un voleur à chaque fois que j'en ai fini avec mes matchs.
... Comme un voleur, héhé.


« Excuse-moi, mais tu veux bien aller chercher quelqu’un... ? »

Bah oui, ils ne pouvaient pas trop le porter comme une mariée à trois en courant vers l’accueil et en hurlant à l’aide, ils auraient eu l’air cons.


Lala:
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Reiko Sawamura
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Reiko Sawamura
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2015 - 3:53


Alive


Nous avons tous notre manière de réagir devant les situations stressantes. Certains choisissent de faire de l’humour pour gérer leur panique, alors que d’autres…. S’évanouissent tout simplement. Je suis moi-même devenue terriblement blême en voyant l’état de ma meilleure amie dans son lit tout aussi blanc qu’elle. Peut-être me serais-je d’ailleurs effondrée de la même manière si le jeune châtain ne l’avait pas fait avant moi. Mais m’élancer sur lui ainsi me permet de reprendre des forces, me sentir utile, et surtout, me changer les idées. Alors que le cousin de ma meilleure amie s’effondre dans mes bras comme une poupée de chiffon, j’en viens presqu’à oublier la raison pour laquelle nous nous trouvons ici. Mais bien sûr, tout me revient assez rapidement alors que je me retourne en panique vers Léo pour lui demander de l’aide, et que mon regard croise une nouvelle fois mon amie alitée. La pauvre s’inquiète pour ses proches, alors qu’elle devrait plutôt se concentrer sur sa propre guérison.

Il ne me faut pas attendre bien longtemps avant Léo s’élancent vers moi pour me libérer du poids de John qui commence véritablement à se faire sentir. Il a beau être bien maigrichon, ce châtain est beaucoup plus lourd qu’il n’en parait… Pressé de venir m’aider, Léo s’empresse de faire asseoir le jeune homme, mais alors que celui-ci tente de héler une infirmière dans le corridor qui se contente de continuer son chemin, n’ayant certainement rien entendu, le ténébreux Méphisto s’approche à son tour de notre trio tout nouvellement formé pour imposer ses propres soins au pauvre John toujours dans les vapes. S’y connaissant visiblement en termes de soins de santé, le hérisson dicte la marche à suivre à Léo bientôt rejoint par le champion d’Anula venu pour s’inquiéter du sort de son beau-frère. Alors que les hommes entourent le châtain, je me contente de reculer, me sentant de nouveau inutile. Mais ce sentiment ne dure pas longtemps, car avant que je n’ai le temps de retourner aux côtés de mon amie, le conseiller ténèbres s’adresse à moi pour cette fois me demander d’aller cherche de l’aide, comme la tentative de Léo a échouée.

-Euh, oui, bien sûr! De l’aide! Je vais chercher de l’aide!

Le cœur battant, j’hoche la tête avec énergie. Cette mission m’a été confiée à moi, et à personne d’autre! Il me faut aller chercher de l’aide! Maintenant! Comme si la vie du jeune homme en dépendait, je m’empresse de sortir de la pièce, laissant les hommes s’occuper du cousin de mon amie. Ne voyant aucune infirmière dans le corridor, je me mets à le parcourir d’un pas rapide, courant presque jusqu’à l’accueil où j’explique la situation de manière très peu compréhensible. Et à ma grande surprise, mes mots pêle-mêle semblent suffisant pour que l’on m’envoie de l’aide. Je n’ai pas à fournir plus d’explications que je suis rejoint par un bel infirmier à la peau sombre, âgé d’une trentaine d’années tout au plus.

-Il est au fond, dans la chambre, là!

Je pointe l’emplacement au bel infirmier qui s’élance vers l’endroit sans même m’attendre. Soulagée d’avoir remplie ma mission avec succès, je peux retourner vers la chambre d’un pas plus calme. Épuisée de ma presque-course à travers les corridors de l’hôpital, je marche avec lenteur avant de m’arrêter d’un coup, en plein milieu du couloir. Mon regard s’est posée sur une femme se tenant bien droite, au loin, me fixant du regard. La tête penchée sur le côté, elle m’observe avec intensité avant de détourner le regard vers une chambre dont la porte me semble ouverte. Comme si elle m’indiquait de m’y intéresser, la femme s’y dirige d’un pas léger. Prise d’un frisson, je me mets en marche vers cette dernière, sans même y réfléchir.

Passant devant la chambre d’Adélia sans même y porter un regard, sans même m’attarder aux paroles qui en sortent, je continue mon chemin jusqu’à la pièce où est entrée l’étrange femme. Quelque peu hésitante, je m’insère dans la pièce sombre, scrutant l’endroit du regard à la recherche de celle qui m’a conduite ici. Et pourtant, elle ne semble nulle part. La pièce est vide. Ou enfin, presque… Mes yeux s’habituant à la pénombre, je peux distinguer une forme tapie dans l’ombre.

-… Majesta?

Alors que je prononce ce nom à tâtons dans l’obscurité, deux grands yeux s’illuminent dans un coin. Effrayée, la Spectrum s’approche de moi pour se glisser entre mes bras grands ouverts. La pauvre a dû venir se cacher ici, terrifiée de toute cette agitation qu’elle n’a certainement pas complètement comprise. Me voulant rassurante, je glisse ma main contre sa tête pour lui offrir une caresse chaleureuse avant de l’inviter à me suivre. Je suis certaine qu’elle voudra revoir sa dresseuse autant que sa dresseuse voudra la revoir. La Spectrum dans mes bras, collée contre ma poitrine, je reprends mon chemin jusqu’à la chambre où tous se trouvent encore. Restant dans l’antre de la porte, je pose mon regard sur la blessée avant de libérer Majesta, comme pour l’encourager à voler jusqu’à sa bonne amie.

-Dédé…? Je crois qu’il y a quelqu’un qui voudrait te voir…


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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyVen 3 Avr 2015 - 15:38


Alive

pdv Melinda Connors
On aurait bien pu me trancher les jambes. Me réduire au silence. On aurait pu me faire tout le mal du monde entier, jamais au monde je ne cesserais d’être ce que je suis. Au-delà d’une envie profonde, de m’occuper des autres relevait d’avantage d’un besoin fondamental. Je pouvais bien être cloîtrée contre ce lit à ressasser ma douleur. Je me laissais entourer d’amour, je me laissais envahir par leurs regards inquiets et leur faux enthousiasme. Mais rien au monde ne m’empêcherait d’angoisser à propos de John qui venait de tomber, fauché par un malaise que mis du temps à comprendre. Car je l’avais causé. Si mon cousin s’était évanoui, c’était de ma faute. Cette impression douloureuse s’imprégna en moi, prenant le dessus du mal lancinant contre mon flanc. Il souffrait car il m’aimait. Ils m’aimaient tous. Bordel. Aveugle. J’avais été aveugle de ne pas l’avoir remarqué avant. Ces gens qui m’entourant, sinistres silhouettes ravagées par la nouvelle possible de ma mort, ils étaient venus car ils m’appréciaient. Cette réalisation faite, j’eus la désagréable sensation de m’observer de haut, comme si je n’appartenais plus à mon propre corps. Je vis alors la scène avec une étonnante netteté. Tous les détails m’apparurent alors. Les mains tendues de Mercedes. La pâleur fantomatique de mon cousin. L’absence ô combien criante de mon frère. Les yeux rougis de Léopold. Je vis Faust s’occuper de John, puis s’adresser d’un ton sec à mon collègue médecin.

Impuissante. Encore une fois. J’avais cru que ce revirement du destin me permettrait de me reprendre en main. De m’offrir de nouvelles possibilités. D’effacer en moi la certitude de ma propre inutilité. J’avais sauvé une jeune fille, je m’en souvenais à présent qu’un flot diffus et fragmenté de souvenirs s’imposait à moi, sauf que parallèlement j’avais causé du tort à tous ceux que j’aimais. Et qui m’aimaient en retour. Aurais-je pu éviter tout ceci? Aurais-je dû passer près de cette ruelle sombre où se perpétrait un crime sans nom sans tenter au moins d’y faire quelque chose? Il s’agissait d’une responsabilité que j’avais repoussée bien trop longtemps. Le devoir de tout citoyen de ce monde, de tout être humain. Non. Je n’ai pas pu en faire autrement. Parfois, des choix nous déchirent, des choix nous précipitent vers de longues avenues au dessin sinueux. Où me mènera cette expérience? Qui serai-je au sortir de cet hôpital? Si je puis m’en sortir vivante. J’ai fermé les yeux en revivant la scène qui a vu mon arrivée ici. Ce qui m’entoure n’était plus qu’un brouhaha complexe. Je ne parvenais plus à saisir le sens des conversations, des mots que me glissaient Mercedes à l’oreille. Il s’agissait d’une question, je le devinais, mais chaque fois que je m’approchais d’un semblant de conscience, mes souvenirs me happaient à nouveau, m’entraînant loin dans mon passé.

«Maman? S’il te plaît, veux-tu venir jouer avec moi?»

Je lui servais mon plus gentil sourire. Mes prunelles brillaient d’innocence et aussi d’une grande tristesse que cette femme penchée contre son bureau sévère se plaisait à ignorer. Quelque part dans mon dos, mes mains tremblaient. Ma lèvre supérieure frémissait, trahissant ces larmes qui ne tarderaient pas à humidifier ses magnifiques yeux marrons, les mêmes que les siens. Elle levait un regard fatigué vers la gamine que j’étais, soupirait en secouant la tête.

«Je ne peux pas, Adélia. Maman travaille. J’ai un monde à sauver.»

Combien j’aurais aimé que le monde se sauve par lui-même. Le souffle coupé, je me reculais, ne pouvant refouler les larmes plus longtemps. Elle tendit la main, mais je ne la saisis pas. Sa voix se répercuta longtemps à ma suite alors que je fuyais en direction de ma chambre. Cette nuit-là je la passai au fond de mon garde-robe en compagnie de mes peluches. J’avais beau murmurer le nom de Lucas, il était sorti et ne reviendrait pas ce soir. J’avais beau supplier maman, jamais elle ne s’intéresserait à moi. Elle devait jouer les héroïnes après tout. Alors que j’avais désespérément besoin d’elle.


«Maman…»

Je pleurais. Une voix se glissa dans la mienne, celle de Mercedes.

«Je suis là, ma puce.»

Pendant un moment, je crus qu’il s’agissait d’elle. De ma mère. J’ouvris les yeux, complètement bouleversée par ce souvenir récurrent de mon histoire personnelle. Mercy caressait mes cheveux avec une infinie douceur. Ce geste m’apaisa un peu. Je restai ainsi près d’elle, complètement épuisée, dans une attente qui me grugeait de plus en plus. Quand viendraient les médecins? Quand m’opéreraient-ils? Je souffrais malgré la médicamentation. Je voulais en voir la fin. Mon destin serait scellé à ce moment-là après tout. Mourir ou vivre. Je fermai les yeux à nouveau en me laissant échapper un gémissement douloureux. Je n’avais pas l’intention d’exposer ma faiblesse devant les autres, mais je ne pouvais plus faire autrement. Mon cœur battait de façon hérétique. Quelque chose de froid se glissa près de moi, ombre mouvante qui attira mon attention.

«Majesta?»

Il s’agissait bien d’elle. Elle se fraya un chemin jusqu’à mes bras où je l’emprisonnai en la serrant contre ma poitrine. Les larmes me revenaient, cette fois gorgées d’espoir. Elle était revenue.

«Merci… Merci… Tu m’as sauvée…»

Ses prunelles sombres trouvèrent les miennes. J’y lus un océan de désespoir. Elle me disait qu’elle ne m’avait pas sauvé, que si elle avait agi plus rapidement je n’en serais pas ici. Je me demandais si elle sentait ma mort imminente.

«Je ne vais pas… Je ne vais pas mourir ma belle, je te le promets.»

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# Canicule - Vol
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♂ - Nero
Pression - Malin ; Lentilscope
# Poing-Glace - Direct Toxik
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♀ - Izumi
Torrent - Pressée
# Laser Glace


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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyLun 6 Avr 2015 - 23:20



Alive

Feat... Comptez comme des grands.

Il est évident que les nerfs de tout le monde sont tout particulièrement sensibles. Faust lui-même, malgré toutes ses tentatives pour garder son calme et ne rien montrer de sa peine et de son angoisse, avouerait sans grande honte qu'il commençait véritablement à ne plus pouvoir se gérer, alternant entre moments où il était en pleine possession de ses moyens et moments où il sentait vers une pente plus dangereuse, celle où il laissait ses émotions parler pour lui et Arceus seul savait à quel point c'était une mauvaise chose dans son cas. Pas étonnant donc à ce qu'il se soit montré aussi sec envers Léopold, mais les situations d'urgence amenaient les réactions vives et sur le moment, sa priorité n'avait pas trop été de savoir si il devait utiliser tel ou tel mot pour s'adresser à l'autre homme.
Il resta auprès de John jusqu'à ce qu'ils soient rejoints par des professionnels, moment qu'il choisit pour se relever et s'éloigner, ne voulant pas déranger ou gêner de par sa présence qui était dorénavant complètement inutile. Une fois cela fait, son attention fut attirée par les pleurs d'Adélia et il la fixa sans oser bouger, peiné, l'air attristé. Que pouvait-il dire ? Qu'il comprenait ? Qu'il savait ce que c'était ? Non, rien de ce qu'il aurait pu dire n'aurait changé quoi que ce soit, et il ne se serait jamais permis de s'introduire pendant que Victoria s'occupait de sa cousine avec tant de douceur et d'attention. Ses lèvres se tordirent en un sourire triste alors qu'il prenait une grande inspiration pour se calmer, le regard d'Isaac posé sur lui, interrogatif et inquiet, se demandant sûrement quand est-ce qu'il allait finir par craquer. En voyant cela, le hérisson lui fit un signe vague de la main qui voulait dire qu'il y avait d'autres priorités à l'instant que sa petite personne et son état émotionnel, et ça de loin.

Il envoya par ailleurs un rapide message à Natsume pour lui demander si tout allait bien, et il reçut en réponse un 'oui, je m'occupe d'Alice, elle ne pose pas trop de questions mais elle se doute que quelque chose ne va pas' qu'il eut vite fait de traduire par 'dès que vous serez revenus et que Alice sera avec vous je vais m'écrouler dans un coin, prétendre que tout va bien et tout comme elle je vais être livide pendant des jours'. Mais il fallait bien se raccrocher aux quelques miettes de stabilité qui survivaient encore à la folie ambiante, même si c'était très peu, quitte à devoir faire avec des mensonges.
Il vit Majesta rejoindre sa dresseuse et Faust poussa un soupir triste, une grimace étirant brièvement ses traits. Il se mordit les lèvres, se sentant encore une fois absolument impuissant, et se gratta la nuque nerveusement, incapable de tenir en place maintenant qu'il avait fait cette constatation. Ce n'était rien de nouveau, mais devoir se l'admettre à lui-même était encore pire.

« Je reviens. Coup de fil à passer. Vais me chercher un café, aussi. »

Excuse que cela. Si il était véritablement parti envoyer un message à Lucas pour le presser de venir et qu'il allait également se chercher une boisson chaude pour se détendre, la véritable raison était plutôt qu'il avait le cruel besoin d'être seul quelques instants avec ses propres pensées. Tout s'entremêlait dans un chaos absolu, si bien que tous ces efforts mentaux commençaient à avoir raison de sa façade et qu'il avait besoin de, pendant au moins quelques seconde, pouvoir réfléchir uniquement à ce qu'il allait faire. C'est-à-dire rien, mais l'accepter demandait un tout autre niveau d'efforts que celui qu'il appliquait maintenant.
Et bien sûr, c'était impossible. Tandis que le ronronnement du moteur de la machine résonnait dans le couloir vide où seuls quelques personnes passaient sans jamais s'y arrêter, il se mit à marcher sans but, sans trop s'inquiéter du fait que son café était maintenant terminé depuis quelques secondes. Il remarqua alors une machine à snacks, et une illumination lui vint.
Quand je vais pas bien, je mange du sucre. Le sucre ça fait du bien au moral. Les gens sont tristes. Alors si je leur donne des gâteaux...
Le hérisson se planta dans la machine, l'examinant d'un air critique et presque sévère.

« Bon la machine, tu vas être gentille, j'ai besoin de toi. Les twixs ça rend les gens heureux, alors je vais prendre plein de twixs. »

Même son ton était devenu solennel. Il sortit son portefeuille et mit une pièce dans la fente de la machine, cliqua pour récupérer une des barres caramélisées. Puis il refit la même chose. Encore, et encore, et encore, jusqu'à ce qu'il ait fini par dévaliser toute la ligne et que ses bras soient pleins et remplis jusqu'à ras bord de gâteaux. Un grand sourire taré sur son visage, il gloussa de façon presque maniaque.
Toutefois, alors qu'il allait récupérer la dernière barre pour ramener son trésor aux autres, la machine se bloqua complètement. Frustré, le conseiller se mit à secouer le distributeur d'un air courroucé, agacé, et remarquant que ça ne fonctionnait pas du tout, se mit à pousser des grognements indignés qui se transformèrent peu à peu en jurons très impolis. Il se mit d'ailleurs à donner des coups de pied dans le distributeur, furieux.

« MAIS PUTAIN DE MACHINE DE MES DEUX NEURONES TU VAS ME DONNER CETTE BARRE, OUI ?! Je l'ai payé nom de dieu de chiottes de crotte ! »

Bravo. Et en plus de ça son café était froid.


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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyJeu 9 Avr 2015 - 23:43



Alive


feat des tas de gens

Tristan T. Weber



Sautillant jusqu'à la chambre de son dresseur, Iroh bondit sur le lit de ce dernier et réclame aussitôt des caresses au moment au moment où il se roule en boule contre l'Hôte de Pension. Ce dernier lui en offre aussitôt, un sourire complètement débile aux lèvres. Si une main vient gratouiller le pelage de l'Evoli, l'autre tient encore sa lettre destinée à Adélia en réponse à la sienne qu'elle lui a donné à Noël. Allongé dans son lit, sur le point de se coucher, le Weber est quelque peu nerveux quant à ce qu'il a écrit. S'il a soigneusement choisi ses mots et qu'il a refait trois essais pour être bien sûr, il se demande si cela conviendra à la destinataire de son message. Mais il ne peut pas réfléchir éternellement, et s'il est tellement incertain qu'il voudrait encore la recommencer, Toph arrive à son tour et presse le jeune brun d'aller trouver le sommeil, car il commence à se faire tard et qu'elle n'a pas envie de voir de nouvelles cernes apparaître sur le visage de son ami. Si Tristan voulait protester, la Fouinette le devance en lui arrachant le bout de papier de ses mains et en le pliant soigneusement pour la mettre dans l'enveloppe où est déjà inscrit le nom de l'infirmière. Le Weber veut la reprendre, mais la femelle ne lui laisse pas ce plaisir et secoue la tête d'un air décidé. Puis, elle tapote légèrement l'épaule de son dresseur pour le rassurer, comme pour lui dire d'arrêter de s'en faire. L'adulte finit par abandonner et prend sa Fouinette dans ses bras pour la câliner, telle une peluche, avant de trouver une position confortable pour dormir. Il est un peu stressé en s'imaginant donner cette lettre à Adélia, mais il a en même temps grand hâte de savoir si cela va lui convenir. Il ignore pourquoi il est toujours fébrile quand il s'agit d'elle, mais il veut toujours faire de son mieux. Depuis qu'il l'a secouru une nuit, il espère vraiment qu'elle est heureuse. Au bout de quelques minutes, enfin, les ronronnements de son Evoli finissent par l'endormir et il cesse dès lors d'y penser.

Tristan est néanmoins bien vite réveillé par des secousses. Lui qui pensait faire une nuit complète, il geint légèrement, et entrouvre les yeux. Ses Pokémons s'éveillent également, ensommeillés. L'Hôte de Pension se demande qui a osé le déranger en pleine nuit, quand il constate, en se frottant les yeux, qu'une tête de nounours bien connue est penché sur lui.

- Saaaam ?...
- Réveille-toi, Tristan, c'est urgent.

Surpris de l'air si sérieux du cadet dont il n'a pas l'habitude, l'aîné se relève d'un coup. Il aurait pu croire à une blague, mais il voit bien au regard de l'Enodril qu'il n'est pas prêt de plaisanter. Il est encore plus étonné de constater les gestes brusques qu'utilisent l'adolescent pour ouvrir ses tiroirs et lui sortir des vêtements, mais surtout, la sévérité qui réside dans sa voix et qu'il n'avait jamais discerné chez lui auparavant.

- Habille-toi. Dépêche.

Son ton froid et sec met mal à l'aise l'Hôte de Pension. Désormais parfaitement réveillé, Tristan hésite. Néanmoins, il finit par s'exécuter sans un mot et se change, non sans grimacer, ayant soudain un mauvais pressentiment. Un peu effrayé par ce que va lui annoncer son ami, il prend une grande inspiration et prie Arceus de toutes ses forces pour que ça soit un poisson d'avril en retard ou une connerie pas très grave de ce genre. Mais il doit se rendre à l'évidence : même s'il le voulait, impossible de nier cette peur grandissante en lui dont la source est encore inconnue, et surtout impossible d'ignorer le visage sombre du plus jeune. Le Weber le suit jusqu'au salon, mais il attend des explications.

- Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ?

L'Enodril se tourne vers l'autre, mais baisse immédiatement le regard.

- Je peux pas te le dire maintenant, il faut d'abord qu'on aille tous les deux à l'h-
- NON ! Je n'irai nulle part tant que tu ne m'auras pas expliqué ce qui se passe !

Sam se mord la lèvre, avant de lever vers le plus âgé un regard froid, presque vide. Un silence de quelques secondes se fait, mais l'attente est insoutenable pour Tristan, il n'en peut plus. Il faut qu'il sache, car il a l'impression qu'il s'est passé quelque chose de très grave. Et il a raison.

- Adélia s'est fait tirer dessus.

La nouvelle sonne comme un glas dans l'esprit de l'éleveur. Un choc qu'il ne voyait pas venir. Il cligne des yeux, fronce les sourcils, croit avoir mal compris.

- Sam, on ne plaisante pas avec ces choses-là.
- Je suis parfaitement sérieux. Et tu le sais.

Oh oui, il le sait. Cette confirmation est ce qu'il redoutait le plus. Le temps qu'il prenne conscience de ce que ça signifie, il sent déjà son nez le piquer légèrement, ses yeux s'embuer, et son corps trembler. Pas Adélia. Pas elle. Pas la jeune femme si gentille qu'il a rendu sa soirée moins solitaire et avec qui il a eu la chance de danser le soir du réveillon. Pas l'infirmière à qui il s'est attaché. Elle ne peut pas avoir été blessé ainsi. Il refuse.
Son regard se perd dans le vide, contemple le sol, rougit, et ses jambes le lâchent finalement, ne pouvant plus le soutenir à cause de l'émotion. A genoux, la respiration du Weber s'accélère, et une main vient machinalement s'agripper à sa veste, qu'il serre de toutes ses serres, comme si cela allait le calmer alors qu'il ne peut pas être plus paniqué qu'en cet instant, bien qu'il le montre par des larmes qui commencent doucement à couler.

- C'est pas possible... Pas... Pas Adélia... C'est pas vrai !...

Un creux dans sa poitrine, un vide inconsidérée se formant en lui, voilà ce qu'il ressent. Il ne fait plus que faire, que penser. Comme si on venait de lui retirer une partie de lui, comme s'il ne pouvait plus réfléchir et qu'il demeurait désormais perdu. Comme une déchirure qui vient de se former, un trou béant qui aurait remplacé son cœur et qu'il le ferait suffoquer de l'intérieur.
Samaël s'approche calmement et se met à sa hauteur, avant de poser une main sur son épaule.

- Je sais que c'est dur, mais il faut que tu viennes la voir à l'hôpital. Elle a besoin de toi.

Lentement, Tristan le regarde, sans comprendre. Puis, il réalise peu à peu les paroles du cadet, et détourne la tête avec lenteur avant de la secouer.

- Non. Elle... elle n'a pas besoin de moi. Je ne lui servirai à rien. Je peux pas... Jamais je...

De nouveaux hoquets douloureux l'empêchent de finir, mais Sam a saisi ce qu'il pensait. Et il est loin d'être d'accord avec lui.

- Tristan, tu es son ami. Bien sûr qu'elle aura besoin de toi à ses côtés.
Mais... rien me... rien me garantit qu-qu'elle pense la même... cho-ose.

Tout à coup, d'un geste, le Weber, écarquille les yeux et prend l'adolescent par le col, avec un air de chiot battu si désespéré que le compétiteur souffre non seulement de lui-même mais aussi pour son ami.

- Et si... Et si elle mourrait ?! Si elle ne survivait pas ?! Non... non je... j'veux pas la voir ! Tu comprends, Sam ?! J'veux pas la voir dans... dans son... dans son lit d'hôpital et... et...

Il bégaie, se perd dans ses mots, ne sait plus ce qu'il dit, sanglote, s'agite, et tremble encore, pour au final relâcher le plus jeune afin de cacher son visage entre ses mains et de continuer à pleurer. Il veut rester là, à attendre. Il ne veut pas aller voir Adélia si c'est pour se retrouver à tenir la main à un cadavre. Il ne veut pas aller la voir une dernière fois et garder une image d'elle en train de mourir. Si elle est condamnée cette nuit, il veut avoir toujours dans sa mémoire le sourire qu'elle lui a donné lors du bal, cette danse qu'elle lui a offerte et qui a rendu sa nuit magique, son parfum de vanille si délicat qui n'appartient qu'à elle, et cette sensation de bien-être qui l'entoure à chaque fois qu'elle s'approche avec ses grands yeux bruns. Elle était si belle... si gentille... Pourquoi est-ce que ça devrait s'arrêter ? Pourquoi est-ce que les personnes à qui il tient le plus sont obligé de mourir les uns après les autres ? La disparition d'Angela n'était-elle pas suffisante ? Est-on forcé de lui arracher encore une personne cher à son cœur ? Non, c'est trop injuste.

- Elle ne va pas mourir, dit Sam.
- Qu'est-ce que t'en sais ? T'es devin, peut-être ?!
- Elle ne peut pas, c'est tout. De toute façon, tu as quelque chose à lui remettre, il me semble.

Tristan fronce les sourcils. Il ne voit pas où il veut en venir ; jusqu'à ce que le cadet sort de sa veste une lettre qui lui appartient, celle qu'il destinait à Adélia. Il a dû la prendre sur sa table de nuit juste avant de le réveiller. Le Weber la récupère, avant de la scruter, comme s'il vient de la découvrir alors qu'il a passé des jours à la peaufiner. Il la fixe, avant d'afficher un air abattu. A présent, il a peur d'y aller, de savoir ce qui est en train de se passer, si son amie est entre la vie et la mort, ou si elle a déjà trépassé. Si elle a plus de chance de mourir, alors il ne veut pas le savoir. C'est idiot, mais il ne veut pas voir son corps sans vie le hanter jusqu'à la fin de ses jours. Celui d'Angela était déjà trop lourd à supporter.

- Je ne peux pas... Je ne peux pas la lui remettre.
- Bien sûr que tu le peux.
- Mais Sam, comment le pourrais-je ?!
- Comme ça !

D'un claquement de doigts, le Gardevoir de l'ourson fait son apparition dans la pièce et emporte d'un mouvement rapide les deux compères pour les téléporter jusqu'à l'hôpital.
L'aîné bugue, ne comprend pas d'abord où il se trouve, et pousse un hoquet de stupeur et d'angoisse. Il tourne la tête de tous les côtés, scrute les murs si habituels de l'hôpital ainsi que les infirmiers qui font des allers-retours dans le couloir avec des blessés, puis saisit le haut du petit ours.

- Sam, non ! Ramène-moi à la pension ! Je-je ne pourrais pas...!

C'est avec un sourire bienveillant et compatissant que le cadet le regarde, et il hoche la tête avant de rappeler Synkro dans sa Poké Ball pour la donner à son ami.

- Tu n'as plus le choix, maintenant. Et je sais que tu ne résisteras pas à l'envie d'aller la voir malgré tout. Tiens, je te confie la Poké Ball de Synkro, pour que tu rentres chez toi une fois ta visite faite. Mais je te préviens : il ne te téléportera nulle part tant que tu n'auras pas saluer Adélia, alors pas la peine d'espérer te défiler avant !
- Mais je... je... Hé, mais attends ! Tu ne vas quand même pas me laisser tout seul !

Il voit déjà Samaël se diriger vers la fenêtre et l'ouvrir avant de faire apparaître son Roucarnage et de monter sur son dos.

- Je ne peux pas rester, Tristan. Natsume a besoin de moi, je dois retourner auprès de lui pour le soutenir et pour garder Alice. Comme nous tous, la survie d'Adélia les inquiètent beaucoup, et je dois les rejoindre.
- ... Et toi, Sam ? Ne ressens-tu rien ? J'ai l'impression que... que son sort t'indiffère...

L'Enodril ne répond pas tout de suite, et se contente d'abord de soupirer.

- Ce n'est pas en paniquant que la situation s'arrangera ; et ce n'est pas certainement pas d'inquiétude dont Adélia a besoin, mais de réconfort. Un réconfort que tu sauras lui apporter, peu importe ce que tu peux bien en penser.

Le rattraper pour le forcer à rester ? Tristan ne tente même pas. Bien qu'il ait envie qu'il soit avec lui pour surmonter cette épreuve, il ne peut pas l'obliger à être coincé ici alors que le devoir l'appelle auprès de son petit-ami. Il le laisse donc s'éloigner par la voie des airs et se retrouve donc seul pour affronter ce grand hôpital et celle qu'il est venu chercher.
Le grand brun sèche ses larmes et prend de grandes inspirations. Ce ne sont pas des larmes qui aideront Adélia. Si vraiment sa présence est requise auprès d'elle, ce n'est pas un Tristan en train de chouiner qu'elle a demandé. Un sourire va être dur à faire, mais il est sûr qu'elle préférera voir des visages soulagés plutôt que dépités.
Si seulement elle est encore en vie...

Il se fustige aussitôt mentalement pour avoir pensé une pareille atrocité. S'il se remet à avoir de telles images négatives maintenant, il est reparti pour pleurer de nouveau et c'est bien ce qu'il essaye d'éviter. Mais d'abord, il doit retrouver la chambre d'Adélia. Or, si le compétiteur a eu la gentillesse de le déposer directement à l'hôpital, une téléportation pile dans le bon couloir aurait été sympa aussi. Enfin, s'il avait paniqué, on aurait pu l'entendre de l'intérieur de la chambre et pas sûr qu'il aurait osé rentrer, après. Le plus important était pour l'instant de se calmer, mais il demeurait toujours nerveux à cause d'Adélia ; pas pour les mêmes raisons, certes, mais il devra rassembler tout son courage pour ne pas faire demi-tour. Il se doute cependant que le Gardevoir de son ami ne le laissera pas faire aussi facilement et il va devoir de toute façon affronter la réalité en face. Bien sûr qu'il est heureux de revoir Adélia ; mais pas comme ça. Ce n'était pas de cette façon qu'il se représentait leur prochain rendez-vous, à vrai dire. Aurait-il pu seulement croire que la fille si pétillante qu'il avait vu lors de la soirée de Noël se retrouverait seulement quelques temps après dans un hôpital et qu'il devrait prier Arceus pour qu'elle survive ?...
Il ignore ce qui s'est passé la nuit où Adélia s'est fait tirer dessus, mais il imagine la douleur qu'elle a pu ressentir depuis. Il se sent tout à coup lâche d'avoir pensé à l'abandonner en premier, préférant garder d'elle un souvenir heureux plutôt que macabre, mais il se rend compte qu'il s'en serait peut-être longtemps voulu s'il n'était pas venu la voir, ne serait-ce que pour voir son corps sans vie et se dire que ça y est, c'est fini.
Retrouver la chambre de son amie est déjà sa priorité première. Heureusement, il voit un comptoir d'informations où il sait qu'on pourra lui donner ce qu'il veut, et il se dirige donc vers l'homme assis derrière le guichet, le cœur empli d'espoir.

- E... Excusez-moi, monsieur...

Son interlocuteur lève les yeux de son écran d'ordinateur et réajuste ses lunettes pour mieux voir l'éleveur.

- Oui, jeune homme, que puis-je faire pour vous ?
- Je... je souhaiterais savoir où se trouve la... la chambre de mademoiselle Frey.

Tout d'abord surpris, le médecin arbore ensuite un air grave et sérieux qui fait monter l'angoisse du Weber, déjà très haute. Des infirmières aux alentours, ayant entendu la question du jeune homme, baissent les yeux et se regardent, comme effrayées par quelque chose. Enfin, la nouvelle tombe, et frappe comme un éclair qui aurait foudroyé Tristan sur place.

- Aaah... je suis navré, mon garçon. Mais madame Fray est décédée il n'y a même pas une heure de cela. La pauvre femme commençait à devenir folle.

Horreur. L'hôte de pension ouvre la bouche, mais aucun son n'arrive à en sortir. Il est muet de stupeur, mais aussi d'effroi. Ses lèvres se sont mises à trembler ; ce qu'il redoutait le plus est arrivé, et il est venu malheureusement trop tard pour lui parler une dernière fois. On savait que cette annonce allait lui faire un énorme choc. Mais ce n'est que maintenant qu'il entend ça qu'on peut clairement voir qu'il en perdrait presque la raison. S'il tremble de tous ses membres, il agrippe néanmoins ses cheveux avec ses mains, et tire les mèches, se griffe le crâne, et secoue une énième fois la tête de gauche à droite, ne voulant pas y croire. Il ne pleure même pas.

- Nan... Nan... C'est impossible...
- Je suis désolé. Je vous présente mes condo-

Mais le médecin ne termine pas sa phrase. De rage et de peine, Tristan lui a prit le col et le regarde avec une telle démence dans le regard que même ses proches auraient du mal à le reconnaître.

- C'EST IMPOSSIBLE ! VOUS MENTEZ ! ADELIA NE PEUT PAS MOURIR !

Aussitôt, des jeunes infirmiers viennent pour obliger le Weber à lâcher prise. Mais il tient fermement la blouse de l'autre, et c'est à son tour d'écarquiller les yeux.

- Adélia ?... Attendez... Vous n'êtes pas Perceval, le petit-fils de Cunégonde Fray ?
- Qu-... QUOI ?! MAIS BIEN SÛR QUE NON ! JE CHERCHE ADELIA ! ADELIA FREY ! DITES-MOI OÙ ELLE EST !

Il faut savoir que le fils unique de Jackson et Anaïs est quelqu'un de plutôt calme qui ne s'énerve que rarement et qu'il préfère largement éviter la violence tant qu'il le peut. Mais là, trop c'est trop ; sa patience a atteint des limites et il s'est bien trop attaché à Adélia pour laisser quelqu'un faire un tel quiproquo ridicule alors qu'il s'inquiète réellement pour elle et que sa vie est menacée.
Fort heureusement, une gentille infirmière s'approche sagement de Tristan et c'est elle qui arrive enfin à le détendre.

- Excusez-moi, vous êtes venu voir Adélia Frey ? Elle vient de se réveiller il y a peu de temps, mais sa chambre se trouve à l'étage supérieur. Venez, je vais vous y conduire.

Le cœur battant et le visage soudain illuminé par ce qu'il vient d'entendre, le Weber lâche aussitôt sa victime et hoche la tête devant la nouvelle arrivante pour ensuite la suivre, tel un bon toutou qui serait devenu obéissant après qu'on lui ait promis son os. Le sourire retrouvé, convaincu maintenant que son amie est bien vivante et qu'il va la revoir, il ne quitte pas sa guide et essaye de calmer son impatience à l'idée de retrouver Adélia saine et sauve alors qu'il croyait déjà voir arriver la fin.
Arrivés au bon étage, son accompagnatrice se fait soudain héler par un bel infirmier qui dit avoir besoin de son aide pour s'occuper d'un jeune qui serait tombé dans les pommes.

- Vous voyez le couloir au fond du corridor, près des machines ? Vous le prenez et la chambre de votre amie se trouvera être la deuxième sur le côté gauche.
- B-bien. Merci, merci infiniment.
- Mais faites attention, le sol est en train d'être nettoyé et il est plutôt... glissant...

Elle soupire et abandonne sa mise en garde lorsqu'elle voit le visiteur foncer à toute allure vers la direction indiquée.
En effet, Tristan ne veut plus attendre. Son amie se trouve là, à seulement quelques mètres de lui, il n'y a désormais plus qu'un couloir qui les sépare. Il ne sait pas si sa présence se révélera utile, mais il doit au moins la voir pour s'assurer qu'elle va bien et qu'elle ne risque plus rien.
Malheureusement, il aurait dû écouter les sages paroles de l'infirmière qui l'a amené ici ; car alors qu'il coure sans réfléchir et qu'il ne pense plus qu'à retrouver sa petite blessée, ses chaussures décident de ne pas coopérer et il se retrouve à glisser pour traverser la pièce, essayant de s'arrêter, mais en vain. Ses bras bougent dans tous les sens, sans doute pour maintenant son équilibre et éviter de tomber, mais il s'agit tellement qu'il ne fait qu'accélérer. Cette scène pour le moins ridicule est toutefois stoppée quand il parvient enfin à freiner. Mais c'était sans compter sur le fait qu'il vient de s'arrêter devant une porte et que cette dernière s'ouvre brutalement devant lui, le blessant au visage et le mettant cette fois-ci face contre terre. La personne qui vient de malencontreusement de le mettre au sol est une adolescente aux apparences maladroites qui s'excuse aussitôt, confuse. Mais le Weber, même s'il saigne un peu, la rassure, toujours avec le sourire aux lèvres. Il est heureux. Il vient probablement de se casser le nez, mais il est heureux. Adélia est en vie. Adélia est réveillé. Et Adélia l'attend peut-être en ce moment-même. Alors rien ne pourra l'empêcher de la rejoindre, pas même un claquement de porte ou un saignement du nez.

Il reprend donc à grande vitesse sa course effrénée, mais se trouve être une nouvelle fois arrêté dans son élan au moment où il s'approche des machines à café et qu'un brancard poussé par deux médecins lui rentre violemment dedans. Mais les conséquences sont plus désastreuses que tout à l'heure. Ayant été surpris par le brancard, il n'a en effet pas pu s'arrêter à temps ni esquiver. C'est donc douloureusement qu'il se fait percuter et qu'il perd pour de bon l'équilibre, finissant par tomber sur ce qui semble être une machine à snacks, qu'il renverse sans le vouloir et, par la même occasion, la casse, brisant non seulement la vitre, mais aussi les ressorts qui retiennent les barres chocolatées et autres friandises, ces dernières tombant les unes après les autres dans le bac à récupération et débordant même de cette dernière.
Quand le bruit du fracas se fait entendre, et que les conséquences se font savoir, l'attente n'est pas longue. Sonné, le nez toujours en sang, la seule chose qu'il entend c'est :

- IL A PETE LA MACHINE ! BOUFFE GRATOOOS !

Dans la minute qui suit cette exclamation, le pauvre Weber se fait aussitôt assaillir de partout, devenant la victime de l'acharnement de dalleux sur les bonbons sur lequel il est allongé. Tant bien que mal, il tente de reprendre ses esprits et de se créer un passage en rampant entre les jambes de ses attaquants pour sortir de cette foule, ayant récupéré au passage, par hasard, le dernier twix qu'un fameux hérisson essayait vainement de faire sortir de la machine, mais c'est comme s'il était bloqué. S'il reste immobile pendant trois secondes, tout au plus, il n'arrive plus à contenir son cri de fillette, ayant été rendu fou par cette nuit dont il n'arrivait pas à voir le bout.

- AAAAH ! A L'AIIIIIIDE !

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Léopold Richter
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Léopold Richter
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptySam 11 Avr 2015 - 10:29


Alive.

Tout s’est enchainé très vite depuis l’annonce de la nouvelle que Léo n’a pas eu une seconde pour souffler. Il pourrait donc se pardonner une seule petite erreur. C'est-à-dire, au lieu de faire s’asseoir John, de le mettre dans la PLS comme ses études lui ont répété maintes et manies fois. Et comme le faux-Clive - car de toute évidence, vu les bêtises que ce dernier sort à propos de culottes et d’autres joyeusetés en souriant fort bêtement, eh bien, ce type ne peut pas être Clive -  venait en plus de sous-entendre assez sèchement qu’il ne connaissait pas son métier, eh bien, oui, Léopold aussi perdait quelque peu patience, mais pas respect pour Adélia, et parce que le self-control vis-à-vis des sautes d’humeur de ce genre, il a quelque peu l’habitude, il se contenta de serrer les dents et de se maudire en s’exécutant, mais ne put s’empêcher de lancer un regard noir au jeune homme apparemment nommé Faust, et, qui, visiblement, sait a peu près tout sur tout. Ce n’est certes pas le moment pour les conflits d’ego ou pour se faire  de mauvaises idées sur les inconnus qui l’entourent, car tout le monde est dans le même sac actuellement, et une nouvelle crise angoissée de la part de Grumpy Cat n’arrangerait rien. Il se contenta donc de serrer tout ce qu’il pouvait en rongeant sa frustration. Pendant ce temps-là, John a pu être allongé sur le sol, encore inerte, et Reiko est partie chercher de l’aide. Le dénommé Faust resta aux côtés de son ami inconscient avec Léopold, ce dernier ne se détendant pas vraiment en sa présence. Pas que Faust l’effrayait ou rien, non, c’est simplement qu’être à côté d’une personne, qui, comme nous, peine a rester calme et semble sur le point de tout lâcher, ça n’aide pas du tout à rester calme. La présence de Reiko avait eu pour effet d’apaiser grandement le géant brun, sans qu’il ne sache trop pour quelle raison, elle est momentanément partie chercher de l’aide, mais semblait ne pas revenir tout de suite après que les infirmiers entrèrent dans la pièce pour administrer leurs soins au jeune homme châtain étendu sur le sol. Les pleurs de Adélia, et ses délires certainement dûs aux différents produits et anti-douleur qu’on lui avait administré n’arrangèrent pas vraiment l’ambiance. Tout bien réfléchi, c’était certainement mieux quand ça parlait de culotte. Mais, Victoria était là pour veiller au grain, heureusement. Léopold regarda la scène touchante qui se déroulait entre les deux cousines, un peu amer de ne pas pouvoir faire plus. Enfin, ça, être totalement inutile, il connaissait.

Reiko revint alors avec Majesta. Et entre temps, le hérisson dénommé Faust les avait quittés, car il avait un coup de fil à passer. Probablement un prétexte pour pouvoir respirer un peu hors de cette pièce à l’ambiance pesante. D’une oreille distraite et toujours sans souffler mot, le brun écouta l’échange entre la Spectrum et sa maitresse… Pensant malgré lui à demander au Pokémon spectre de leur expliquer ce qui s’était passé ce soir, et pourquoi pas, de leur donner les visages du ou des agresseurs d’Adélia, histoire qu’il puisse en faire son affaire. Enfin. Maintenant que les infirmiers s’occupaient de John, Léopold n’avait plus rien à faire et fit un pas vers l’arrière, vers la porte de sortie.

« Je… Je vais aux toilettes. »


Non, non, non, il ne quitte pas le navire, mais le besoin de plonger son visage dans de l’eau froide se faisait fort urgent, et lui ferait à coup sûr du bien. Après un regard entendu à Reiko, pour essayer de lui confirmer que tout va bien (ce qui est assez faux, finalement), le brun sortit et remonta le couloir, prêt à aller piquer des sprints en hurlant sous la pluie. Oui, bon, chacun son truc, hein… Apparemment, y’en a d’autres qui préfèrent hurler contre les distributeurs… Oh, mais, c’est Faust, qu’il venait de surprendre en train de maltraiter la machine. Et en fait… Ce n’est pas une si mauvaise idée. Sans souffler mot, il se rapprocha de la machine et administra un coup magistral de forcené du plat de la main dans le distributeur automatique, qui eut pour effet de le faire trembler et après quelques secondes de blanc embarrassant ou la machine ne réagit pas, une « Diling! Diling! » se fit entendre et une dizaine de Twix et d’autres barre chocolatées tombèrent dans le bac en bas de la machine.

« YEEESSSS! »

Se mit à crier, victorieux, le grand brun, pas très loin de complètement pêter les plombs. Puis, il changea d’attitude et regarda à droite et à gauche si personne ne les avait vu maltraiter la machine… Apparement non. Quelle chance. Enfin, quand même…

« Euh…. C’est bien ceux-là que tu voulais? Puis euh… c’est… C’est pas comme si on avait volé, c'est la machine qui a été sympa, hein?! »

Fit-il, en lançant un regard très entendu au hérisson. Non, non, ils n’ont rien volé. Cela restera leur secret. Ils ne diront pas qu’ils ont ridiculement passé leurs nerfs sur un pauvre distributeur de friandises inoffensif. Mais, visiblement, cette soirée n’est pas la soirée des machines a Twix. Non, parce que voila qu’un espèce d’énergumène dévalait le couloir, en glissant. Pour une raison inconnue, il avait le nez  en sang. C’est certainement un fou furieux échappé de l’asile. Et il semble qu’il appelle Adélia…? Coïncidence? Impossible, peut-être même qu'il vient récupérer sa victime…!! Quel chacal!

« PAR REGIGIGAS! C’EST PEUT-ÊTRE L’AGRESSEUR! »

Fit Léo en se préparant à se lancer à sa poursuite. Mais ce ne fut pas la peine de courir, et de toute façon, avec le pantalon de Léo qui se serait invité pour l’en empêcher et le faire trébucher, ça n’aurait pas été simple. Bref, il n’eut pas à se donner la peine car le fou venait de percuter assez violemment un brancard qui passait par là. Le Grumpy Cat ne put pas s’empêcher de grimacer en imaginant la douleur mais la suite le laissa encore plus sans voix. Oui, non, si ce type veut du mal à Adélia, alors lui, il est le Roi des Kiwi au Danemark. Comment un type aussi maladroit et ridicule pourrait faire le moindre mal à une mouche? Non, il ne s’en prend qu’aux machines à barres chocolatées, à priori.  Le pauvre garçon se retrouva couvert de barres et la dizaine de barres que Léopold avait faites tomber sembla alors fort ridicule, et… Oui, apparemment des morfales s’étaient cachés partout dans le couloir, car tel des charognards ils venaient assaillir le pauvre jeune homme au nez sanglant pour avoir leur bouffe… Non, là, c’est vraiment trop. Et Léo ne sut pas si c’est le surréalisme de la scène qui le mit dans cet état ou le cri de chochotte du garçon qui finit de l’achever, mais là… Oui, là, la couche est pleine, comme on dit à la campagne.

« PUTAIN DE SALOPERIE DE BALAIS A CHIOTTE DANS LE CUL D’ARCEUS! C’EST PAS FINI CE BORDEL?! »

Hurla-t-il, et certainement que tout l’hôpital allait être alerté, désormais. Les assaillants morfales partirent sans demander leur reste, et  Léopold, lui se baissa vers le jeune homme, lui tendant la main, et sortant un mouchoir.

« Euh… Vous… euh… ça va? »

Fit-il avec une certaine appréhension que ce fou vienne lui mordre la main pour le remercier.Si ça se trouve, il avait des os cassés, aussi. Mais vraiment… Quelle idée de courir dans des couloirs au sol glissant quand on est si maladroit?

Hôpital d'Anula
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Weston Elric
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2015 - 19:31


• Alive •

La pression est palpable. Tous semblent à veille de partager le lit avec Adélia. Une piqûre de puce serait certainement suffisant pour en faire exploser un ou deux. D’ailleurs, il semblerait justement qu’une puce se soit jointe à nous, car au moment exact où je commençais à avoir ces pensées que je croyais plutôt rigolotes, je vois ce très cher beau-frère tomber dans les pommes. Toujours aussi solide, le jeune châtain s’effondre dans les bras de la conseillère spectre, qui semble absolument paniquée à l’idée de devoir prendre en main une telle responsabilité… Littéralement. Je n’ai toutefois pas à agir comme les deux autres hommes de la pièce s’en charge. Je reste donc aux côtés de la rose afin de la soutenir, jusqu’à ce que je sente la pression escalader un peu trop entre Faust et Léopold. Agressif, le hérisson s’empresse de critiquer son compère sur sa manière de prendre en main la situation. Il faut toujours qu’il connaisse tout mieux que tout le monde, celui-là…

Poussant un soupir, je m’empresse d’aller rejoindre le petit groupe, alors que la conseillère spectre, elle, s’empresse de partir de l’autre bord pour aller chercher de l’aide. Derrière les deux hommes, j’observe la scène, impuissant. L’inquiétude commence à monter en moi, poussée par le questionnement d’Adélia qui s’inquiète. Le châtain n’a pas intérêt à nous péter dans les bras, bordel. Heureusement, il ne faut pas attendre bien longtemps avant que les secours n’arrivent pour prendre le jeune homme en charge. Plus débrouillards que nous, le corps médical s’empresse de déplacer John sur un lit inoccupé, au fond de la salle. Soulagé, je retourne auprès de la rose, alors que mes deux autres compagnons décident à leur tour de s’occuper chacun à leur manière. N’y portant pas plus d’attention, je viens me coller contre la jeune femme afin de lui communiquer mon support, alors que celle-ci tente de rassurer sa cousine. Adélia doit rester calme, et de toute évidence, elle a de grandes difficultés à le faire…

Il ne nous faut pas attendre bien longtemps avant que la jeune japonaise ne revienne, accompagnée par une Spectrum qui se dirige aussitôt vers Adélia, un air soulagé au visage. Une scène touchante en suit, où les deux amies se retrouvent avec affection et émotion. Je ne peux m’empêcher de sourire devant cette preuve d’amour de la part du spectre envers sa dresseuse. Je ne peux détacher mon regard des deux, et pris d’une chaleur soudaine, je sens mes bras venir entourer Mercy, comme par réflexe.

Je ne reste toutefois pas ainsi bien longtemps. À peine mon anxiété commençait à se calmer qu’elle reprend son contrôle sur moi alors que la voix de John se fait entendre, faible, gémissante à travers la pièce. Déboussolé, le jeune homme s’est redressé, cherchant quelconques indices dans la pièce pour expliquer sa présence ici ce soir. Poussant un soupir, je me retire de la rose pour aller me poser aux côtés de son frère, qui ne semble véritablement rien comprendre.

-Qu’est-ce que… je fais ici? Qu’est-ce qui se passe…?

Blême, et avec un air de gueule de bois au visage, le châtain finit par poser son regard sur le lit d’Adélia avant de se mettre à gigoter et murmurer le nom de sa cousine à la manière d’un magnétoscope brisé. Je tente de le rassurer, mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je vois les yeux du garçon se mettre à rouler, puis son corps au complet se laisse tomber par en-arrière. Et voilà, c’est repartit… Poussant un soupir, je laisse John entre les mains expertes de l’infirmier au teint foncer et son assistante avant de me diriger vers le couloir, d’où j’ai entendu des cris qui ont attirés mon attention. Sur mes gardes, je me dirige en direction du bruit pour y découvrir une scène qui me fait arquer les sourcils.

-Bordel mais qu’est-ce qui se passe ici?!

Horrifié, je contemple une scène digne d’une pièce de théâtre (enfin, pas que je sois déjà allé au théâtre, mais voilà)… Face à moi se tient une groupe digne d’une invasion de zombies en train de ramasser des barres chocolatés éparpillées sur le sol, et d’entre leurs jambes est en train de NAÎTRE un espèce de clochard au nez brisé! C’est tellement ridicule que je n’y crois d’abord pas, mais comme la scène ne semble pas disparaitre, je me dis qu’il ne peut pas s’agir d’un mauvais rêve. Il y a bel et bien un groupe d’enragés qui vient d’accoucher d’un type qui saigne du nez. D’accord. Rien de plus normal.

-Non mais je rêve! Vous sortez trois minutes et voilà ce que ça donne! Vous êtes obligés de faire autant de bruit, bordel!? Et c’est qui le clochard, là?

Un regard insistant au visage, j’exige des explications de la part de ces trois imbéciles. Vraiment, des gamins, ceux-là! On est dans un foutu hôpital! Pas un terrain de jeu! Sérieusement…!


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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2015 - 23:38



Alive

Feat... Comptez comme des grands.

Il était peut-être un peu en train de criser pour rien, en fait. Ses tentatives de garder son calme ne lui permettaient pas de faire de la magie non plus, ce qui avait déjà commencé à transparaître lorsqu'il s'était agacé contre Léopold. Mais là, avec cette foutue machine qui refusait de lui donner ce pour quoi il avait payé, il sentait tout son contrôle de soi partir peu à peu en fumée. La joueuse précisera qu'heureusement qu'à ce moment-là, il ne savait pas que sa fille était en train de fuguer de la maison, vraiment. Le coup était parti tout seul, et il s'énervait sûrement plus contre la situation que contre la pauvre machine à snacks qui supportait actuellement ses multiples assauts répétés. Il avait l'air pathétique et bien stupide sur le moment, vraiment ; le long regard méprisant de sa joueuse ne suffirait pas pour exprimer toute la bêtise du hérisson. Et puis il fallait dire qu'il était tombé bas, vraiment.
Léopold le rejoignit peu après, et Faust eut l'air vaguement surpris de le voir ici, se demandant ce qu'il faisait. Il eut sa réponse lorsque le plus grand se mit à frapper la machine à sucreries avec le plat de sa main, bien qu'il le fixa sans trop savoir quoi dire hormis penser qu'il avait peut-être pété un câble ou deux ou qu'une machine à snacks le maltraitait quand il était petit. Non mais laissez-le se faire ses images mentales débiles, hein, ça ne sert à rien de chercher à le raisonner quand il est comme ça. Il y eut un moment de silence qui suivit le coup de Léopold, assez gênant d'ailleurs et durant lequel Faust se demanda si il n'aurait pas dû demander à l'autre si tout allait bien, puis des sons arrivèrent à ses oreilles et il constata avec surprise que des barres chocolatées tombaient sans s'arrêter.

L'autre homme poussa alors un cri victorieux, et le conseiller resta hébété, ne sachant pas quoi penser, la bouche un peu ouverte à cause de la surprise. Oui parce que la scène était un peu surréelle, il fallait l'avouer, et il ne sut pas quoi dire en premier lieu, hormis que maintenant au moins, il aurait cette dernière barre qu'il avait payé et qu'il voulait autant récupérer. Sa question le prit au dépourvu et il hocha bêtement de la tête, un peu paumé, mais son inquiétude au sujet d'un vol l'amusait un peu. Vrai que techniquement... Eh bien oui, c'en était, mais bon, Faust s'en fichait pas mal : ce n'était pas ce vol là qui allait faire naître en lui le moindre remord, vraiment. Il répondit au regard entendu de Léopold par un rictus un poil joueur et narquois, content de ce qui avait résulté du geste de l'autre.

« Vouaip, c'est qu'une question de justice, elle avait qu'à me donner ce pour quoi j'avais payé d'abord ! »

Toutefois, il sursauta en voyant l'apprenti médecin se mettre à hurler comme un fou furieux au sujet de l'identité supposé de l'agresseur et... Et un mec d'une vingtaine d'années avec le nez en sang venait de percuter la machine et de s'écraser au sol comme un chiot qui se cognerait contre le mur. Non, vraiment, tout allait trop vite pour le cerveau du hérisson qui ne comprenait plus vraiment ce qui se passait et commençait à demander si il était réellement dans un hôpital et pas juste en train d'halluciner un peu. Mais non, visiblement non, parce que les cris de tarés qui se précipitaient vers les gâteaux déversés par le distributeur à la manière d'une machine de casino, ils lui explosaient bien les tympans.
Tout allait bien trop vite pour le Donovan qui ne savait plus du tout où mettre de la tête, perdu et confus, tenant encore dans ses bras des dizaines de twixs. Il avait l'air bien stupide comme ça, la bouche ouverte, les yeux grands ouverts, l'air d'un cerf devant les phares d'une voiture, surpris et complètement déconcerté. Léopold hurla pour la seconde fois, achevant de tuer les tympans du conseiller qui grimaça, se demandant depuis quand c'était légal de hurler pareillement dans un lieu de repos, geignant par ailleurs un peu extérieurement. Mais au moins, les affamés étaient partis en courant, apeurés par le cri de Gigantor. Et non, il ne voulait pas laisser de côté son surnom.

Maintenant qu'il pouvait clairement voir le maladroit (qui par ailleurs était rentré dans la tête du hérisson en compétition avec Natsume pour le titre de plus gros gaffeur de l'île) qui avait fait connaissance assez brutalement avec la machine, Faust pouvait le reconnaître comme étant un des amis de Samaël à qui il avait parlé de temps en temps, Tristan. C'était par ailleurs le frère cadet de Solène, alors le voir ici le surprenait un peu. Léopold tendit un mouchoir à l'accidenté et Faust s'apprêtait à lui demander ce qu'il faisait là lorsque les cris de Weston se mirent à résonner dans le couloir. Le conseiller plissa les yeux, agacé, en l'entendant les disputer.

« Quand on fait des reproches sur le bruit, on évite de hurler ou d'insulter les autres. Mais pardon tout de même pour le vacarme. »

Il serre les dents. Il n'est pas d'humeur à se prendre la tête avec le copain de Victoria, surtout qu'il a bien senti que celui-ci ne l'aimait déjà pas trop ; Faust s'en fiche après tout, estimant n'avoir rien fait qui faisait qu'il aurait pu être responsable de sa rancœur et il refusait par conséquent de lui donner la moindre raison de se défouler davantage.
Il se retourna vers Tristan qu'il dévisagea un peu avant qu'un laaaaarge sourire ne vienne étirer son visage.

« J'pensais pas te voir ici aujourd'hui. T'es venu voir Dédé, je suppose ; t'inquiètes, elle va bien, enfin pour l'instant. Enfin on peut pas trop te laisser ça entrer comme ça pour l'instant, tu vas faire peur à tout le monde sinon... Sans offense, hein. »

Il vit alors passer une infirmière qui transportait un panier de linge et, discrètement, tandis qu'elle allait parler d'un truc avec un médecin, le conseiller aller piquer une pince à linge. Il se tourna vers Tristan avec un sourire un peu désolé.

« Tu m'excuseras, mais c'est pour le bien des yeux de tout le monde. »

Puis il prit le mouchoir qu'il cala contre le nez du Weber, avant de l'immobiliser avec une pince à linge.  

« Booon... Alors viens voir, on va t’emmener dans sa chambre. T'veux un twix ? » dit-il en tendant une barre chocolatée au plus jeune.

Lui-même était déjà en train de mâcher un gâteau avec un grand sourire. Sans attendre sa réponse, il le tira par le poignet dans la direction de la chambre d'Adélia avec un air jovial sur son visage.

« Adéééééé, y'a quelqu'un qui veut te voir ! Il a une tête de chiot battu et il a pas l'air méchant ! Devine qui c'est maintenant ? »

Merci bien monsieur le génie, on se serait passé de tes commentaires. Et très fier de lui, penché contre l’entrebâillement de la porte, il prit une autre bouchée de sa barre chocolatée en continuant de sourire comme un abruti.


Yoh:
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2015 - 2:05



Alive


feat des tas de gens

Tristan T. Weber



Les rapaces n'en finissent pas de surgir de nulle part, et Tristan est de plus en plus agressé par les profiteurs qui sont de plus en plus nombreux, se battant et bavant presque comme s'ils n'avaient pas mangé depuis des jours. Il se débat, tente en vain de sortir de cette foule qui l'assaille, mais se fait bousculer de partout et reçoit même des coups involontaires. Bien qu'il crie, cependant, personne ne semble l'entendre, trop occupé à prendre autant de barres chocolatées que possible. Le Weber ne comprend décidément pas vraiment pourquoi son petit incident provoque autant d'acharnement de la part de ces quelques personnes qui se sont empressés de se ruer vers la machine qu'il a malencontreusement cassé.
Son nez continuant de saigner et croyant que tout espoir est vain de sortir de cet attroupement assez rapidement pour voir son amie, il prie Arceus pour le salue de son âme afin que le calvaire qu'il reçoit de ces charognards s'achève le plus tôt possible. Mais c'est alors qu'il entend un grondement de l'extérieur du cercle des morfales qui fait aussitôt disparaître ces derniers. Oh non ! Le directeur de l'hôpital ! Il va me jeter dehors pour avoir provoqué tout ce raffut et je ne pourrai même pas voir Adélia !

Alors qu'il réfléchit déjà à ce qu'il va dire au responsable du service, il est surpris de constater à la place un homme plutôt grand et musclé, muni d'un simple pantalon qu'il semble retenir à grand peine de ne pas tomber. Mais elle m'a amené dans l'asile, c'est pas possible ! Et pourtant celui qui semble le plus fou, ici, c'est bien lui-même. Au moins, ses attaquants sont repartis, et le calme est revenu à l'étage, bien que des regards curieux se sont glissés dans le couloir pour comprendre l'origine du boucan. Tristan baisse les yeux. Il a honte de ce qui vient de se passer, et est pratiquement sûr que la jolie médecin qu'il est venu voir va se moquer de lui et le prendre pour un dégénéré. Reniflant comme il le peut pour ne pas davantage tâcher ses vêtements de rouge, le brun n'ose même pas regarder son sauveur en face pour le remercier de l'avoir tiré de ce mauvais pas. L'hôte ne relève la tête qu'au moment où la main de son 'héros' se tend vers lui pour offrir un mouchoir dont il aurait grand besoin actuellement. Il le prend en tremblotant et hoche légèrement de la tête pour signifier qu'il va bien.

- Je... Je... O-oui, je vais bien, merci pour votre aide. Mais j-...

Mais il n'a pas le temps de finir qu'un autre cri retentit. Un nouveau venu vient de faire son apparition et s'en prend déjà aux acteurs de la scène. Le jeune homme reconnaît tout de suite Weston, le copain de Mercedes, la meilleure amie de son aînée, qui est également le Champion de type Insecte d'Anula, d'après ce qu'il avait entendu dire. Il a cru comprendre que le blondinet avait eu quelques problèmes personnels qui avaient tout de suite attiré l'intérêt des médias et que c'était la rose qui s'était occupé de le protéger. Tristan n'a jamais eu d'avis sur Weston ; il ne le connaît pas beaucoup, et ne l'a vraiment aperçu en vrai qu'au mariage de Solène. Il s'était dit qu'il ne devait pas être méchant si c'était un proche de sa sœur et de la journaliste, mais le Weber avoue ne pas tellement apprécié le beuglement qu'il lance, et encore moins l'appellation qui lui est réservé. Aussitôt qu'il comprend qu'il est le 'clochard' dont l'autre parle, ses dents se serrent et il envoie un regard noir au Champion qui vient d'arriver. Il aurait bien répliqué face à l'impertinent histoire de le remettre à sa place, mais c'est au final quelqu'un d'autre qui s'en charge.

Surpris, le regard noisette de Tristan se pose sur la seconde personne qui se tient près de lui. Il écarquille les yeux et esquisse un sourire, soulagé, en reconnaissant Faust. Probablement trop sonné par ce qui vient de se passer, il n'a pas aperçu tout de suite le Conseiller (pourtant, avec une coupe de cheveux pareil, on ne voit pratiquement que lui). Tristan se souvient avoir déjà parlé au hérisson, quelques fois. Mais quand bien même il ne l'aurait jamais vu de sa vie, impossible de ne pas connaître Faust quand on est un proche de Sam. Même un aveugle pourrait voir les étoiles et la lueur d'admiration qui brillent dans les yeux de l'ourson à chaque fois qu'il évoqué son grand frère de cœur, et même si cela a toujours attendri et amusé l'éleveur, il connaît bien ce sentiment, ayant lui-même des aînés qu'il a vénéré quand il était plus jeune.

Les mots du Donovan, aussi secs soient-ils dans les faits, apaise l'hôte de Pension. Il est soudainement rempli d'espoir en se disant que, s'il y a Faust, alors Adélia ne doit pas être très loin. Néanmoins, il ignore s'il doit être inquiet ou rassuré par le grand sourire qui vient d'apparaître sur le visage du porc-épic. Ah, oui. Sam m'a prévenu qu'il faisait ce genre de truc.
Le cœur battant en entendant qu'Adé est saine et sauve, il dévisage cependant le plus petit, ne voyant pas où il veut en venir. Puis, il se rappelle brusquement qu'il est toujours assis sur la machine cassé, tel un idiot, avec un mouchoir à demi ensanglanté plaqué contre le nez. Tristan grimace, avant d'acquiescer les propos de son interlocuteur. C'est vrai qu'il n'a pas l'air très fin, comme ça. Mais rapidement, il se laisse caler le mouchoir avec une pince à linge que le Conseiller s'est empressé d'aller chercher discrètement ; ce n'est pas franchement et il va avoir une voix de piaf ô combien ridicule, mais il n'a pas tellement le choix. Il décline l'offre du Twix mais ne peut plus s'empêcher de sourire comme un idiot, rasséréné de pouvoir enfin rendre visite à son amie qu'il désespérait de ne plus revoir. Tristan se laisse volontiers tiré par le Donovan, et celui-ci le conduit directement dans l'entrebâillement de la porte de la chambre. Il ne prête même pas attention à Weston quand ils passent devant lui et préfère largement l'oublier pour l'instant. Mais le gringalet maladroit ne rentre pas tout de suite. Il déglutit, son rythme cardiaque s'accélérant d'un coup, et ses joues rosissant aux paroles du petit homme-cactus. Il aurait beau prétendre le contraire à qui voudrait l'entendre, même lui ne pourrait pas nier qu'il a actuellement plus l'air d'un chiot battu qu'autre chose. Mais plus le temps de décider s'il a bien fait de venir. Prenant son courage à deux mains, il pénètre finalement dans la chambre.

La Conseillère Spectre et Mercedes sont là, comme il s'y est attendu. Mais ce qui attire vraiment son attention, c'est bien sûr la Spectrum qu'il reconnaît sans mal, et notamment sa dresseuse, assise sur le lit. Elle est pâle, cernée, et a tout l'air de ce qu'on pourrait appeler une zombie, mais dès l'instant où il croise son regard, toutes ses inquiétudes fondent comme neige au soleil et il lui adresse un sourire apaisé, le regard empli de douceur. Il se rend compte à quel point il peut paraître absurde avec ce qu'il a sur le nez, mais c'est comme si rien n'existait plus hormis la jeune femme qu'il a tant cherché à retrouver ce soir. Il est heureux. Heureux, et rassuré. Adélia n'est pas morte. Adélia est vivante, et tous ses proches sont là pour la soutenir. Les jambes de Tristan tremblent un peu. Comme il voudrait s'approcher d'elle pour être sûr qu'elle a vraiment survécu et qu'il ne s'agit pas d'une hallucination malsaine de son esprit... Néanmoins il n'ose pas. Il se demande même s'il en a le droit. Au final, il décide tout de même de s'approcher, mais c'est sans compter sur la chaise qu'il a oublié de voir, trop obnubilé par la belle brune, et sur laquelle il trébuche.

- S... Salut Adéli- Woooow !...

Trop tard pour se rattraper à quelque chose. Il s'étale de tout son long sur le sol, se demandant ce qu'il a bien pu faire à Arceus pour être aussi distrait et malchanceux aujourd'hui. Heureusement, son nez ne saigne presque plus, et il ne s'est rien cassé dans sa chute. Mais embarrassé du remue ménage qu'il vient une nouvelle fois de produire, il se relève vite fait bien fait en prenant appuie sur le bout du lit, et ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire gêné.

- P-p-p-pardon !... Euh.. Il... il m'arrive vraiment de drôles de choses, ce soir, haha !...

Confus, ne sachant plus où se mettre et se demandant si c'est réellement une bonne idée qu'il se remette à bouger au risque de faire un énième mouvement qui achèverait de le rendre ridicule aux yeux de tous, il ne peut pourtant pas résister à la tentation de se remettre debout et de scruter encore son ancienne partenaire de danse dont il n'arrive plus à se détacher. Peu à peu, son regard se brouille et se voile de larmes. Sans qu'il ne s'en aperçoive tout à fait, ses pieds bougent tous seuls et il se rapproche de la blessée, pour finalement s'autoriser inconsciemment à s'asseoir sur son lit.

- Oh, Adélia... J'ai eu si peur. J'ai cru que... je ne te reverrai jamais. Mais tu... tu es sauvée, maintenant, hein ? Et je... euh...

Il laisse échapper un rire idiot, avant de se souvenir tout à coup de la lettre qui lui est adressé. Sa lettre en réponse à celle qu'elle lui avait donné lors de la fête de Noël. Palpant son corps à la recherche de l'enveloppe, soudainement inquiet de l'avoir égaré. Il la retrouve fort heureusement dans la poche interne de sa veste, un peu froissée, mais en un seul morceau, et encore lisible malgré tout.

- C'est... euh... pour toi. La réponse à la lettre que tu m'as donné à Noël. Tu t'en souviens ? Je... j'ai voulu te la donner en main propre, moi aussi.

Il se gratte l'arrière de la tête, ne voulant même pas repenser à ce qu'il y a d'écrit dedans. Il s'est relu de nombreuses fois, mais subsiste encore et toujours cette peur d'être absurde face à elle, et surtout dans ses mots, écrits pourtant de la même façon que ceux de la main de la jeune femme : avec le cœur.

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Léopold Richter
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Léopold Richter
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2015 - 13:36


Alive.


Après les histoires de Twix, de machine qui se casse la figure, de pauvre garçon au nez cassé eh bien, on est pas au bout de nos surprises. Mis à part le fait que Léopold ne pensait pas qu’il existait quelqu’un de plus maladroit et plus ridicule que lui à la surface de cette planète (et il ne sait pas trop si cela doit flatter son ego…), bref, ce garçon ne pouvait pas vraiment nuire à qui que ce soit dans son état actuel, et le Grumpy Cat haussa les épaules en se figurant qu’il avait été bien bête de le prendre pour un forcené voulant du mal à Adélia. Les gens, les vrais agresseurs qui ont fait cette horreur devraient faire leur testament au plus vite, si encore ils sont assez intelligent et pas encore suffisamment barbares pour savoir l’écrire ou le dicter. L’expression de Léo ne s’adoucit pas vraiment quand le choit aux cheveux châtains le remercia de son aide, mais n’était pas moins rassuré qu’il n’ai pas totalement perdu les pédales. Le sosie Clivien, enfin, pour éviter les confusions, il allait désormais le nommer « le hérisson » ou « Faust » comme tout le monde, semblait connaître le nouvel arrivant, ce qui soulagea de nouveau Léo sur le fait que l’inconnu ne voulait pas nuire à Adélia. Néanmoins, il se hérissa de nouveau en entendant la voix railleuse appartenant au blond de leur petite assemblée… Gaston? Meisson? Bref, un truc en « on », le copain de Victoria, qu'il n’arrive jamais à remettre. Beaucoup de commentaires sarcastiques sur ce fait pourraient avoir leur place ici , mais Léo se contenta d’adresser son regard noir le moins sympathique au blondinet, et Faust se chargea bien mieux que lui des commentaires oraux. Ce type n’a-t-il rien de mieux à faire que prononcer ses commentaires désobligeants? Il n’est apparemment pas aussi proche d’Adélia que les autres personnes ici présentes, et semble quelque peu remonté contre le hérisson… Là aussi, Léo aurait volontiers ouvert la bouche pour plaindre ce paaaaaauvre Gaston a qui une jeune femme adorable gravement blessée suite à une agression a volé la vedette. Et donc, Gaston le blond (oh la belle rime) devait probablement vouloir regagner son audience en faisant la loi et jouer au mâle dans les couloirs de l’hôpital d’une façon totalement non-appropriée. Enfin, comme d’habitude, le gentil Léopold laissa faire et se contenta de soupirer avant de dévier le regard pour se redresser et suivre les autres en train de s’en retourner dans la chambre.

Mis à part que l’émotion semblait submerger l’étrange "chiot" aux yeux verts au point de le refaire tomber par terre (ce qui ne surprenait plus vraiment Léo, finalement, il est bien placé pour savoir que quand on a trois mains gauches bah… c’est comme ça), on dirait que l’ambiance était tout à coup devenue un peu… Euh, comment dire…. Niaise? Bon, d’accord, elle l’était déjà, et venant de lui, ce genre de commentaire est d’une hypocrisie sans nom. Enfin, là, la scène pendant laquelle tout le monde s’était tue, ou le châtain se rapprochait du lit d’Adélia, pour lui donner un lettre hm… Même quelqu’un d’aussi attardé que Léopold sur ce genre de rapports pouvait presque comprendre qu’un sentiment particulier liait l’inconnu à Adélia. Léo croisa les bras en observant plus attentivement le garçon à la pince à linge. Qui est-il? Que veut-il à Adélia? Quelles sont ses intentions? Il laissa faire, pourtant, en commençant à tapoter avec ses doigts sur son bras plié. Il se pencha vers Faust (avec une certaine caution, on ne sait jamais si les pics qui lui sert de cheveux son véritablement piquants)  et lui demanda quelques explication, sans quitter son air méfiant à l’égard du dernier arrivant.

« Dis, c’est qui, lui, en fait? Et il y a quoi entre lui et Adélia? On dirait qu’il est… euh… »


Fit-il à voix basse, avec un air de papa poule. Si Tristan avait ce genre d'intentions... Enfin, bref, au moins, l'atmosphère, même si elle était devenue un peu rose, s'était quelque peu détendue.

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2015 - 21:13


Alive

pdv Melinda Connors
Avec le retour inespéré de ma belle Majesta à mes côtés, je me sentis assez en sécurité, finalement, pour m’autoriser un repos. Le monde s’était remis à tourner, je prenais conscience de ce qui s’était produit dans cette allée sombre, de ce qui risquait de se dessiner pour moi dans un avenir par si lointain. On devait me l’avoir soufflé à l’oreille, je crois, mais je savais. Je savais que mon temps avec mes proches m’étaient comptés et que dans quelque temps, le dé de mon sort en serait jeté. Je n’aurais su estimer mes chances dans l’état où je me trouvais, à moitié consciente, prise d’une fatigue qui me clouait toute entière contre ma couche. Dans ma bouche sèche le goût du sang se faisait insistant, presque tel un mauvais présage. Dans ce délire fiévreux dans lequel je nageais, je parvenais tout de même à formuler l’idée que je me mourrais, qu’il serait peut-être trop tard avant même qu’on m’aille posée contre la table d’opération. Cette conviction profonde qu’on me devrait bientôt m’enterrer n’arrangeait en rien la douleur qui se dispersait dans mon corps et dont je tentais d’accepter la présence. Après tout, ce mal qui me transperçait le flanc droit me rappelait de ma propre existence, je m’y accrochais telle à une bouée en retenant quelques gémissements. Le temps s’étirait à l’infini ou du moins il me semblait, mais lorsque j’ouvris les yeux plusieurs personnes avaient disparu si bien que, confuse, je crus d’abord qu’on m’avait déjà opérée et que j’étais parfaitement tirée d’affaire. Or, la douleur ne se taisait pas et un autre élément vint perturber ce rare moment de conscience. Un ange était apparu dans ma chambre.

Quelque chose recouvrait à moitié son visage. Dans ma vision quelque peu floutée, je ne parvenais pas à percevoir tous les détails. Pendant un instant, il se substitua à ma vue, disparaissant probablement afin de ne pas m’effrayer sur la suite de mon parcours. Car je connais la véritable raison de sa présence. J’ignorais que les anges pouvaient être si beaux. Je m’accrochais à ce regard d’un brun saisissant, ces yeux embués de larmes. Était-ce donc pour mon sort qu’il pleurait? Les anges pleuraient-ils pour chaque victime de violence inutile qu’ils devaient mener vers le repos éternel. Dans tous les cas, je lui souriais, fiévreuse, interdite, me perdant dans ce personnage qui m’était si familier. Une douce chaleur m’avait envahie au niveau de l’estomac et je tendais ma main presque par réflexe pour accueillir le nouveau venu, effleurant sa main de mes doigts. Je ne tremblais presque plus à présent, cette apparition m’ayant offert la paix. J’entendais ses paroles, sans vraiment y porter attention, même lorsqu’il me tendit quelque chose que je reconnaissais pourtant.

«Un ange… Je suis prête.»

Prête à mourir, à le laisser m’emporter. J’entendis quelqu’un glousser. Pouvaient-ils assister à cette scène, les autres? Le temps aurait dû se figer ou quelque chose du genre, je me trompe? Lorsque mon père était mort sous mes yeux, je ne l’avais pas vu partir. Je plissai les yeux sans comprendre. Peut-être que j’hallucinais ce rire qui me semblait pourtant familier. À mes côtés, une voix doucereuse qui contenait quand même une once de malice fébrile se fit entendre dans mon oreille.

«Adée… c’est pas un ange, c’est ton ami, Tristan Weber.»

J’observai à nouveau. Tristan. J’avais confondu Tristan Weber avec un ange venu pour me mener à la mort. Je comprenais maintenant que ce gloussement provenait de Melinda qui se tenait dans un coin de la pièce et qui avait eu tout le loisir d’observer la scène. Mes yeux s’écarquillèrent et je rougis, embarrassée par mes propres paroles. Je n’osais cependant pas détacher ma main gauche qui avait saisi la sienne.

«C’est vrai qu’il est beau comme un ange, hein Lia chérie?»

Naturellement, Melinda devait en rajouter quelque couche afin de m’embarrasser d’avantage. Je fis comme si je n’avais rien entendu, m’emparant de la lettre de Tristan. Mon cœur battait à la chamade de le savoir ici. J’ignorais quel miracle l’avait mené à mes côtés. J’en remerciais tous les dieux existants. Je ne fis même pas attention au sang contre son chandail, obnubilée par le marron profond de ses prunelles troublées.

«Oh Tristan… Merci d’être venu… Merci…»

Je serais la lettre contre ma poitrine comme un véritable trésor. Je me fichais bien de la présence des autres et tous les scénarios qu’ils se feraient après avoir assisté à cette scène. Je me fichais des railleries. Il était là, mon ange, encore venu à ma rescousse. Une larme émue coula contre ma joue et j’esquissai un sourire.

«Je suis sauvée maintenant oui.»

Une présence vint interrompre ce moment où, inconsciemment, je lui adressais la puissance de mon affection pour lui, pour le sauveur qu’il était à mes yeux, pour ce garçon joyeux et lumineux qu’il était. Le docteur, ou du moins me semblait-il, s’avançait dans l’entrebâillement de la porte.

«Mademoiselle Frey, il est temps de dire vos «au revoir». Nous vous transportons en salle d’opération dans deux minutes.»

«D’accord…»


Le médecin repartit et l’ambiance sereine qui régnait un instant plus tôt avait disparu. Je serrai plus fort la lettre contre moi et observai les autres dans un silence qui trahissait mon émotion. Je les voyais peut-être pour la dernière fois. Ma main raffermit son emprise sur celle de Tristan.

(c)Golden
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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyMer 20 Mai 2015 - 19:05



Alive

Feat... Comptez comme des grands.

Faust ne sait pas grand chose sur Tristan : c'est avant tout un ami de Samaël qu'il a par conséquent eu l'occasion de croiser plusieurs fois, voir même échanger quelques mots, mais sans plus. Mais vu la confiance qu'il porte au jugement de son petit frère, il lui était complètement impossible d'avoir même le moindre doute sur le fait que le seul garçon de la fratrie Weber pouvait être autre chose qu'un gars bien, et c'était tout ce qu'il suffisait à Faust pour qu'il apprécie quelqu'un. Il n'ira pas poser de questions ou quoi que ce soit sur comment il a connu Adélia, puisque tout le monde sur cette île connaissait tout le monde, et le laissa donc rejoindre la blessée avec un grand sourire sur son visage d'abruti et un pouce levé pour signifier son soutien moral, avant de rester en retrait, près de Léopold.
En entendant la jeune femme se mettre à raconter des trucs au sujet d'un ange, il ne put s'empêcher de pouffer d'une façon si peu discrète que c'en était ridicule, l'air narquois et plus que goguenard devant le spectacle pour lequel ils étaient maintenant aux premières loges, car la scène avait tout d'une espèce de comédie romantique un peu niaise sur les bords, et son grand rictus alors qu'il observait ne fut en rien dissimulé. Oooh que ces informations étaient précieuses, maintenant qu'il en prenait conscience... Autant dire qu'il aurait de quoi taquiner les deux là quand il le voudrait, et Faust n'étant pas un chieur pour rien, il ne manquerait pas de le faire. Il allait leur laisser un peu de temps toutefois avant de les embêter, même si une toute petite voix dans sa tête aimait bien répéter que si ça se trouve, il n'en aurait jamais l'occasion. Ce doute fut rapidement écrasé au même moment où Tristan s'étalait à terre, prouvant une bonne fois pour toute que ce type devait au moins rivaliser avec Natsume question maladresse. Mais bon, jusqu'au jour où il arriverait à provoquer la même pagaille que durant la catastrophe à poudre hallucinogène de 2015, il garderait quelques réserves sur ce jugement. Brr. Il se rappelait encore avoir vu Isaac comme un poulet humanoïde grandeur nature et ce n'était PAS une image qu'il voulait voir inscrit quelque part dans son cerveau.

Il se sentit toutefois un peu mal à l'aise, comme si il n'était pas supposé voir ça et qu'il aurait peut-être dû partir pour leur laisser un peu d'intimité, car il n'avait pas spécialement l'impression que leurs paroles faisaient partie de ses affaires, mais la question de Léopold l'arrêta dans sa considération d'un départ. Il n'eut pas le temps de répondre immédiatement toutefois, puisqu'un médecin arriva alors pour dire qu'il était temps qu'elle parte pour se faire opérer, et l'ambiance se fit alors subitement bien plus lourde qu'il y avait quelques instants. Néanmoins, Faust n'était pas du genre à accepter la déprime générale.
Il fixa le plus âgé avec un air amusé de gamin qui en savait bien assez, et il mit quelque secondes avant de répondre, cherchant le moyen le plus sympathique de répondre. Une fois qu'il eut trouvé, un grand rictus narquois étira ses lèvres.

« Lui, c'est... Disons un pote. De loin. Il mord pas aux dernières nouvelles, après. Et disons que là... Il manquerait plus que ça. »

Et avec une pression sur l'écran de son portable, une certaine musique un peu trop connue de saxophone se mit à résonner dans la pièce, tandis que Faust, un grand sourire d'enfoiré sur son visage, continuait de rester tourné vers Léopold, faisant comme si il n'avait aucune idée de ce qu'il était en train d'insinuer et du fait que tout le monde ici pouvait entendre ce qu'il venait de diffuser avec son appareil téléphonique. Il coupa ensuite le morceau, son rictus toujours dessiné sur son visage à l'air si théâtralement innocent que c'en était presque de l'art.

« … Avec des petits anges cul nul qui jouent de la harpe. Mais bon, 'sont mignons. »

Puis il se tourna ensuite vers les autres, l'air faussement désolé, et s'excusa vaguement, souriant comme si de rien n'était. Puis son visage devint un peu plus sérieux, et il se contenta d'un sourire plus honnête, léger mais pas moins vide d'émotion pour autant, ne souhaitant pas s'épancher un mot quand c'était inutile. Le message ne passait-il pas mieux par le silence, ici ?


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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptySam 23 Mai 2015 - 20:57



Alive


feat des tas de gens

Tristan T. Weber



Il y a à peine quelques heures, Tristan réfléchissait seulement à la manière dont il allait faire du tartare de nounours en rentrant. Il était vraiment convaincu de ne rien avoir à faire à l'hôpital et qu'il ne méritait sûrement pas d'être parmi les proches d'Adélia qui l'entouraient en ce moment. Au fur et à mesure qu'il se baladait dans les bâtiments en s'inquiétant pour le sort de son amie, toutefois, il s'était rendu compte qu'elle était peut-être plus importante pour lui qu'il ne le pensait et qu'il pouvait alors se permettre de la qualifier comme une amie, si toutefois elle était d'accord pour entretenir le même lien à son égard. Sam est peut-être borné, mais l'hôte avoue pour une fois que son entêtement l'a empêché de se faire du soucis seul chez lui alors qu'il imaginait dans quelles conditions effroyables se trouvaient la jolie brune. Sans doute n'aurait-il pas pu dormir de la nuit, hanté par les cauchemars qu'il aurait probablement fait tant il avait peur pour Adélia. Mais maintenant qu'il se trouvait dans la chambre de la concernée dont il se préoccupait tant, il était amplement rassuré, mais ressentait quand même une sorte de malaise. Comme en transe, c'est comme si le reste de la troupe qui les entourait avait disparu et qu'il n'y avait plus que Adélia et lui. Tant pis s'il venait d'arpenter l'hôpital comme un dingue, fou d'inquiétude ; tant pis s'il venait de fracasser une machine à barres chocolatées avec le nez en sang et que des abrutis venaient de la bousculer de toutes parts ; tant pis s'il s'était fait traité de clochard ; à présent plus rien n'avait d'importance, pas même la pince à linge qu'il lui donnait une voix de canard égorgé. Les doigts qui effleurent les siens, les cherchant comme s'ils s'étaient manqué depuis la dernière fois, depuis ce bal de Noël où leurs mains se sont jointes pour échanger une danse qui restera dans la mémoire de Tristan pour très longtemps. Et leurs regards se rencontrent, et le Weber ne peut se détacher de ses yeux marrons si purs dans lesquels il se surprend à plonger avec une facilité déconcertante, comme s'il était inspiré dans ses orbes étincelants.

En une phrase, il sort peu à peu de cette exaltation troublante mais étrangement agréable. Un... ange ? Parle-t-elle de lui ? Impossible. Pourtant c'est bien à Tristan que la patiente s'adresse, et il suffit de voir avec quelle intensité Adélia fixe le nouveau venu, assis sur son lit, juste en face d'elle. Mais il n'a rien d'un ange, surtout avec le mouchoir a moitié pourpre fixé contre son visage. Il comprend alors qu'Adélia s'est mise à délirer. Il la regarde alors, inquiet, se demandant si ce sont les médicaments des infirmiers qui lui donne de pareilles illusions. Si Tristan était vraiment un ange, même au sens figuré, il le saurait. Mais les anges ne croupissent pas en prison ; ils sont libres. Un micro sourire vient cependant se dessiner sur ses lèvres, amusé de cette comparaison qu'il trouve insensé. Et il n'est pas le seul à rire. Un gloussement semble tirer la jeune fille de sa rêverie, émis par une femme qui se tient là depuis le début mais que Tristan, en la remarquant enfin, ne reconnaît pas. Ce n'est que maintenant qu'il constate d'ailleurs qu'il connaît presque tous les proches d'Adélia présents, mais par des relations extérieures à Adélia. Enola est vraiment une île bien petite, on ne cessera sans doute jamais de le dire. Néanmoins, celle qui vient de parler et de ramener Adélia sur terre n'est autre que Mercedes, la meilleure amie de Solène. Ses paroles font rougir la blessée, et Tristan se surprend à élargir son sourire pour le rendre... plus niais ? Elle est adorable. Euh.. j'ai dit quoi ?!

L'inconnue qui vient de rire n'arrange pas vraiment le cas de Tristan par son commentaire qui fait rougir à son tour l'hôte de Pension jusqu'aux oreilles. Il ne se rend même pas compte que la lettre lui glisse des mains pour atterrir dans celles à qui elle était destiné. Le Weber tente de rester éveillé et de ne pas montrer sa gêne, pour se concentrer sur son amie. Ses remerciements le touchent plus qu'il ne l'aurait imaginé et il sourit de nouveau, le regard empli de douceur et de soulagement. S'il sent une tendre chaleur au niveau de son estomac, il l'ignore, et gigoterait presque en voyant la larme d'émotion qui coule contre la joue d'Adélia, et l'enveloppe qu'elle garde contre elle comme s'il s'agissait de quelque chose de précieux. Ce geste flatte le jeune brun qui se sent important pour celle qu'il a sauvé. Mais peut-il se permettre d'agir comme il le fait simplement à cause de cette histoire ? Est-ce que n'importe quel ami ferait pareil que lui ? Se rapprocher ainsi et oser tenir leurs mains de cette façon ? Mais il ne rêve pas : ce n'est pas seulement lui qui tend ses doigts. La jeune femme semble vouloir elle aussi ce contact, et il ne va certainement pas résister. Un doute persiste cependant en lui, celui de l'origine de cette sensation de bien-être qui le transporte, sensation temporaire qui finit par disparaître lorsqu'un médecin entre et annonce la nouvelle qui fait tomber brutalement l'ambiance niaise qui s'était installé.

Brusquement, le 'chiot' se tourne vers le type en blouse blanche qui vient d'apparaître et ses yeux s'écarquillent, de la peur dans ses prunelles. Quoi ?... Mais... je pensais que...
Tristan ne comprend plus. N'ont-ils pas déjà retiré la balle ? N'a-t-elle pas dit qu'elle était sauvé ? Ses mains se sont refermés davantage sur les siennes, comme s'il ne voulait pas la laisser partir, les laisser la lui prendre. Ils viennent à peine de se retrouver et elle doit déjà s'en aller ? L'éleveur se mord la lèvre, hésitant, et regrettant de ne pas être venu plus tôt pour avoir pu lui parler davantage. S'il n'avait pas joué les idiots dans les couloirs, il aurait peut-être pu profiter de sa présence encore un peu. Le visage triste, son sourire disparaît, mais il constate avec surprise que l'emprise sur sa main ne s'est pas desserrée, au contraire. Désespéré, il sait qu'il doit se retirer et laisser le médecin s'occuper d'Adélia, mais c'est légèrement plus difficile qu'il le pensait, et se retrouve de toute façon bien vite dérangé par une musique sauvage qui apparaît soudainement et déconcerte l'assemblée qui se tourne d'une traite dans la même direction, à savoir Faust, tandis Tristan est bien le seul à... vouloir disparaître.
Cette musique, même lui il la connaît. Le monde entier la connaît. Et malheureusement, le Conseiller Ténèbres aussi, au grand dam de Tristan qui s'en serait bien passé, n'ayant pas besoin en plus de ça ; car cet instrumental si célèbre finit de l'achever, et on pourrait presque entendre l'explosion interne qu'il vient de subir, tant son visage est semblable à celui d'une tomate. Comme s'il n'avait pas l'air assez ridicule comme ça, Môssieur le Hérisson se sentait oooobligé de ramener ce qu'il y avait de pire en terme de son.

Et voilà, Puppy Boy ne savait décidément plus où se mettre. Embarrassé au possible, il aurait volontiers pris le premier Pokémon psy avec Teleport pour s'enfuir le plus loin possible de cette chambre. Bien qu'il savait parfaitement qu'il avait Synkro à ces côtés, il était à présent totalement immobile et ne pouvait donc même pas prendre la Poké Ball que lui a confié Sam, ni même lever les yeux vers autre chose que les plis du drap du lit d'Adélia.
Mais le jeune homme insiste et ils sont forcés de dire au revoir à leur amie pour qu'elle se fasse opérer. Une certaine peur s'est cependant emparé de Tristan, et c'est à contrecœur qu'il doit obéir. Il se lève donc, une peine palpable dans ses yeux chocolats qui brillaient il n'y a même pas quelques minutes alors qu'il revoyait Adélia après la terreur qui lui a pris les tripes pendant la première partie de la soirée. Il enlève finalement sa pince à linge et son mouchoir, le sang ayant arrêté de couler.

- On pourra te revoir après, dis ? On te reverra, hein ? Tu... tu iras mieux et... tu pourras sortir... pas vrai ?

Il ne sait plus. Il veut rester. Il veut la suivre dans cette salle d'opération, être auprès d'elle. Mais il ne peut pas, et il le sait. Il va devoir attendre avec les autres le verdict du médecin. Bizarrement, ses larmes ne coulent pas. Mais ses yeux, embués, sont sur le point de craquer. Dans un dernier geste, sans trop comprendre lui-même ce qu'il fait, il effleure d'une caresse la joue d'Adélia et la retire vivement, affichant ensuite un air désolé.

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Weston Elric
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 2:47


• Alive •

Honnêtement, je ne suis même pas certain de vraiment vouloir savoir ce qui se passe ici. Avec tout ce qui s’est passé ce soir, je n’ai pas tellement envie de me casser la tête avec encore plus de conneries. Ma belle-cousine s’est fait tirer dessus, on m’a réveillé au plein milieu de la nuit, ce clown de Faust a débarqué chez moi à l’improviste, et maintenant, quoi, on se fait attaquer par les revenants? Et puis c’est quoi ce regard de merde qu’ils me lancent? Oh, maintenant qu’ils ont fini de hurler comme des procs qu’on vient de marquer au fer chaud, ils comprennent ce que veut dire le terme « silence » et « respect des malades »? Quoi, à présent qu’ils ont terminé de se faire remarquer par l’hôpital en entier, ils m’en veulent pour avoir haussé le ton légèrement, justement afin de les faire taire…? Arceus, pincez-moi, je dois rêver!

Je me contente de lancer un regard noir au chef du troupeau, et je dois me retenir de toutes mes forces pour ne pas lui balancer mon poing à la figure. Malgré tout ce qu’on pourra dire, je me considère tout de même moins débile qu’eux, et contrairement à eux, je n’ai pas la moindre intention de déclencher une scène qui n’est pas nécessaire. J’ai beau ne pas toujours être le plus intelligent de la bande, ce soir, j’ai tout de même eu la décence de ne pas chercher à attirer toute l’attention sur moi, contrairement à certains. Et puis, si je suis ici, c’est en grande partie pour soutenir Mercy et sa cousine dans cette épreuve plus que difficile. Alors, oui, c’est terriblement difficile, mais je parviens à me contenir et garder ma langue bien enfermée à l’inférieur de ma bouche, alors que celle-ci ne demande pourtant qu’à sortir et répliquer à l’aide de quelques mots bien juteux et impressionnants.

Avant de perdre mon contrôle personnel, je décide qu’il serait plus sage de ma part de m’éloigner, quelques instants. Prendre un peu d’air frais ne pourrait pas me faire de mal, mais surtout, je n’ai rien fumé depuis la veille, et le manque de nicotine dans mes veines commence à se faire ressentir. Silencieux, je fais volte-face, laissant derrière moi la bande de joyeux lurons et leurs regards noirs pour me diriger vers la sortie la plus proche, qui ne se trouve pas bien loin d’où nous sommes. Une fois la fraicheur de la nuit en contact avec ma peau, je peux enfin reprendre mes esprits, et assembler mentalement toutes les parties de cette soirée mouvementée. Je peine encore à réaliser que tout ceci est réel. Que tout ceci se passe réellement. Qu’il ne s’agit pas d’un rêve.

-Putain de bordel…

Un petit groupe d’infirmier en pause me lance un regard désaprobateur, mais je ne leur porte aucune attention. Je me contente de les offusquer encore plus en m’allumant une première cigarette que je brule en un temps record avant d’en glisser une deuxième, puis une troisième à mes lèvres. Et certainement que j’aurais pu en laisser rentrer encore une quatrième et une cinquième, mais je me retiens. Je dois bien être dehors depuis quelques minutes à présent, et il serait certainement temps pour moi d’y retourner, histoire de ne pas faire trop d’histoire. Après tout, je suis venu en tant que soutien, et non en tant que causeur d’ennuis supplémentaires. Je pousse un long soupir alors que je me dis que je devrai de nouveau me joindre au trio d’idiots, mais je finis tout de même par m’y résigner. Je prend une dernière inspiration d’aire fraiche avant de retourner vers l’intérieur de l’hôpital et sa merveilleuse odeur de désinfectant et de gants de caoutchouc. Et après une petite marche dans les corridors, je reviens vers la chambre d’Adélia, d’où un médecin vient de sortir. Intrigué, je décide de l’interroger avant qu’il ne disparaisse complètement. D’un ton des plus neutres, l’homme m’annonce la nouvelle responsable de la nouvelle ambiance lourde qui règne à présent dans la chambre. Alors, le moment est venu? L’instant de vérité. Le moment de dire nos adieux, juste au cas où. Le cœur serré, je me glisse dans la salle, ignorant royalement Faust et son acolyte ainsi que le chiot au nez cassé, pour simplement me diriger vers la rose et lui offrir un certain soutien en la serrant dans mes bras. Ce n’est pas grand-chose, mais pour l’instant, c’est tout ce que je peux faire.


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Léopold Richter
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MessageSujet: Re: Alive |RP Ouvert|   Alive |RP Ouvert| - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 21:39


Alive.


Finalement, en regardant un peu plus longtemps la scène, même Léo aurait très bien compris tout seul de quoi il retournait. Cela sautait aux yeux d’un peu toutes les personnes dans la pièces à présent, et il ne faisait pas exception. On aurait pou entendre les mouches péter tant le silence était lourd hors de la scène touchante (bien qu’un peu over dramatique, mais que Léo pense cela, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité) que partageaient Adélia et.. Tristan, comme il semble se nommer. Bon, d’après les dires de Faust, ce n’était pas un mauvais garçon… Et c’est vrai qu’avec son regard de chiot battu, il aurait été surprenant de le voix mordre quelqu’un. Et après la scène plutôt pathétique qui s’était déroulée dans le couloir, non, Léo ne peut vraiment pas se résoudra à penser que ce garçon pouvait faire le moindre mal à une mouche. Vraiment,  Léopold se sentait limite gêné en regardant les deux jeunes gens, l’une a moitié en délire et l’autre avec une pince a linge sur le nez. Hm… Dans le genre improbable le mariage du Limonde avec la Sapereau, ils sont placés assez haut. En quelque sorte ils se sont trouvés. Mais, quand même, pauvre Tristan. Léo en tant qu’être humain assez pathétique et ridicule à ses heures compatissait au sort du chatain mais… comment dire… A l’explication musicale de Faust sur la relation de Adélia et de Tristan, Léo du plaquer une main contre sa bouche et se mordre l’intérieur des joues pour ne pas qu’on l’entende rire. Non, parce que le pauvre « ange » semblait déjà suffisamment enfoncé et cramoisi comme ça. Et par-dessus tout en fait… Bah, il est plutôt sympa, ce type, là, Faust. Au moins il essaie de détendre l’atmosphère.

La suite en revanche fut un peu moins réjouissante, car un médecin entra dans la chambre pour annoncer que Adée passait maintenant au bloc. Léo serra les dents et perdit son sourire débile derrière sa main. Il recommença à fixer son amie pâle allongée sur le lit. Le sort en sera bientôt jeté, comme on dit. Mais il avait bon espoir, après ce qui s’était passé, ces quelques moments que la jeune femme avait pu passer avec des gens qui l’aiment, tout ça n’avait pu que l’encourager à survivre. Oui, pour une, fois, Léopold était optimiste et avait de l’espoir. Aussi, quand les infirmiers vinrent chercher le jeune femme pour l’emmener, Léo s’assura de bien capter le regard de son amie et lui adressa un sourire plein d’espoir et d’encouragements.

« Ça ira, Adée, tu peux avoir confiance. Je serais là quand tu en auras fini.»


Fit-il doucement, sans perdre son sourire, quand elle passa devant lui. Il lui faudra attendre encore quelques temps pour savoir comment l’opération se serait passé, mais ce n’est pas comme si quelqu’un l’attendait à la maison. Et ce n’est pas comme si dormir ou non changeait quelque chose, lui qui dort assez peu, et rarement. Ses mots sonnaient un peu solennels, certes, mais au moins, pour une fois, il ne buttait par car il était sûr de lui. Et il attendra aussi longtemps qu’il le faut pour son amie.


Hôpital d'Anula
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