« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Into the Boxing Ring | Round III [OS]

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Weston Elric
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MessageSujet: Into the Boxing Ring | Round III [OS]   Into the Boxing Ring | Round III [OS] EmptyMar 24 Mar 2015 - 15:06


• Into the Boxing Ring •Round III

3/27/15
Rencontre #11


Comme à son habitude, Swanson n’avait pas encore quitté son office, malgré l’heure tardive. Avec les années, il avait cessé de compter ses heures, et se contentait de partir une fois le travail terminé. Malgré la pénombre qui s’installait lentement à l’extérieur, Eugène trouvait toutes les raisons du monde pour ne pas prendre son congé du bureau. À force d’ajouter quelques notes ici et là, et de trier un ou deux dossiers, il avait fini par en oublier l’heure. Mais cela ne le dérangeait aucunement. Il avait fait son argent, il avait vécu sa vie, et à présent… Passer ces longues soirées entre ces quatre murs à aider les patients du centre, voilà ce qu’était sa vie, à présent. Alors une heure ou deux de plus…? Voilà qui l’importait bien peu. Mais alors qu’enfin il allait se diriger vers la porte de son office, veston et mallette en main, il fut surpris par une silhouette dans l’antre de la porte. Accoté contre le cadre de porte, un jeune homme blond lui bloquait le passage. Et malgré l’ombrage contre le regard vague du patient, le psychiatre n’eut aucune difficulté à reconnaitre son patient le plus énigmatique. Celui qu’il avait cru si facile à déchiffrer. Celui qu’il avait cru être capable de comprendre avec facilité grâce à ses divers bouquins, mais qui au fond, s’était révélé un véritable casse-tête pêle-mêle. Celui qui, malgré les efforts effrénés de l’homme d’expérience, n’avait pas su se dévoiler autant qu’on aurait pu le souhaité.

-Weston? Je croyais qu’il y avait un film ce soir dans la salle commune?

Les sourcils arqués, l’homme grisonnant cherchait en vain de comprendre ce que le blond pouvait bien faire dans son bureau, alors qu’il aurait dû profiter de sa journée de repos. Après tout, le vendredi était la seule journée de la semaine où l’administration laissait les clients profiter d’une soirée normale, sans thérapie, sans discussion de groupe, sans activité obligatoire. Et ce soir était la soirée cinéma et pizza, alors l’homme était tout à fait en son droit de se demander ce que pouvait bien faire le jeune champion d’Anula ici, dans ce bureau que tant craignait, malgré ses efforts du psychiatre pour les mettre à l’aise.

-Je sais mais… Enfin c’est…

Le regard rivé vers le sol, les mains jouant nerveusement l’une contre l’autre, le blond peinait à s’exprimer. De toute évidence, quelque chose le tracassait, et ça, Swanson n’eut aucune difficulté à le réaliser. À la fois intrigué et inquiet de voir son patient à une telle heure, et surtout non annoncé, le psychiatre n’eut aucune hésitation avant d’inviter le jeune homme à venir prendre place dans le bureau avant de refermer la porte derrière lui. Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’un résident du centre venait quérir une consultation auprès du professionnel ainsi, tard en soirée, il lui était d’ailleurs déjà arrivé de devoir se rendre au centre d’urgence en pleine nuit pour répondre à un patient en crise. Mais les quelques fois que ces évènements étaient arrivés, ce n’était jamais bon signe. Rechute, désir de quitter le centre, attaque psychotique… Les visites nocturnes n’étaient jamais signe de sérénité de la part des patients, ce qui pouvait bien expliquer l’état d’alerte du vieil homme. Heureusement, un bref examen visuel suffit à rassurer l’homme quant à l’état du blond. Il ne semblait ni en psychose, ni agressif, et ne semblait pas non plus avoir consommé quoi que ce soit. Non, il lui semblait plutôt perturbé, un peu comme à la fin de leur dernier entretien, la veille.

-Weston… Est-ce que c’est à cause de…

-De hier, oui. C’est hier…

Hochant la tête, l’homme se contenta de rester silencieux et de venir prendre place derrière son bureau, comme lors des consultations habituelles. Sauf que contrairement aux consultations habituelles, il n’allait rien enregistrer. Il n’allait qu’écouter. Se contenter d’écouter, comme le ferait… un ami.

-C’est c’que vous m’avez dit, hier, là. Le bidule.

-Le diagnostic?

-Ouais, voilà…

Aussitôt le mot prononcé, Eugène ne manqua pas de remarquer la nervosité grandir chez son patient. Aussitôt qu’il avait entendu le terme, le blond avait détourné le regard et le fixé sur les gants de boxe toujours accrochés sur le mur du fond. Il avait bien remarqué ce pattern chez son patient. Un réflexe, un mécanisme de défense quand il se sentait menacé. Un moyen de refouler la tension intolérable, peut-être. Mais si Swanson avait dévoilé son diagnostic final au cocaïnomane, ce n’était certainement pas pour lui créer une tension, au contraire. Selon lui, chaque patient méritait le respect total, et pour lui, le respect signifiait aussi le droit de connaitre chaque détail de son dossier. Il s’agissait aussi bien sûr d’une information qui pourrait aider le jeune homme dans son processus de guérison. Mais si cette information avait eu l’effet contraire, alors il se devait de s’en excuser.

-Weston, si mes mots t’ont blessés, sache que –

-Non, c’est pas ça. C’est… C’est que j’y ai réfléchi à votre bidule. À votre machin limite, et l’autre truc, là, TD-machin, et…

Plus nerveux que jamais, le blond semblait trouver cet exercice très pénible, et chercher ses mots semblait un véritable enfer. Mais malgré tout, le psychiatre n’avait aucune intention d’intervenir. Compléter ses phrases serait arraché au blond tout le processus à travers lequel il devait passer. Hier non plus, Weston n’était pas parvenu à prononcer son diagnostic. Et c’était tout à fait légitime de sa part. Swanson savait bien à quel point il pouvait être difficile pour un homme d’entendre qu’il souffrait de psychopathologies. Il savait bien qu’un trouble de la personnalité limite et qu’un TDAH n’était pas facile à avaler, encore plus si les deux résident dans la même personne. Alors le prononcer? L’avouer? L’accepter? Arceus, l’homme d’expérience savait très bien que ces termes étaient aussi difficiles à avaler que l’annonce d’un cancer. Le mal n’était peut-être pas physique, mais il était bien réel, tout comme la douleur qui l’accompagnait.

-Et, enfin, je sais pas trop comme m’exprimer, mais… Mais je crois qu’au fond… Le savoir, je veux dire, c’est… C’est juste que… Merci.

Incertain de comprendre les paroles de son patient, Swanson se contenta de l’observer avec un air d’incompréhension. Entre le manque de clarté de ces propos et l’aveu surprenant qui venait d’être fait, les années de service du psychiatre n’allait cette fois lui fournir aucun secours. Merci? Swanson ne comprenait pas trop la signification de ces paroles, mais dans tous les cas, il pouvait voir un certain soulagement sur le visage du blond. Il avait osé reporter son regard sur l’homme, et avait cessé tout tic nerveux.

-Enfin, je sais pas si ça va faire du sens pour vous, doc, mais… Enfin, savoir, avoir un nom pour ça, vous voyez? C’est comme… Un peu un soulagement, vous voyez? C’est débile, mais c’est comme si au final j’étais pas fou. Et c’est ça qui est débile! C’est que vous venez de me dire que je suis fou, en fait, mais savoir que je suis fou, ça fait qu’en quelques sortes, j’le suis pas, vous suivez?

Réalisant le manque de cohérence dans ses propos, le jeune homme ne put s’empêcher de ricaner tout en levant les yeux au ciel.

-Oh putain, vous allez croire que j’ai consommé, là, hein…

Contaminé par le rire de son patient, Eugène ne put s’empêcher de rire à son tour. Honnêtement, le professionnel n’aurait jamais pu s’imaginer exercer un différent métier. Jamais il n’aurait pu s’imaginer passer des journées entières sans ces moments humains. Sans profiter de ce contact humain. Et lorsque l’un de ses patients venait ainsi se confier à lui, et que leur entretient se terminait dans les rires, alors il pouvait vivre pleinement.

-Bon, d’abord Weston, je crois qu’on a déjà établi que –

-Je sais, « que je suis pas fou », vous l’avez dit déjà, mais voilà quoi, ça change pas le fait. Mais je m’en fous en fait, vous savez. Enfin, je m’en fous pas, mais je suis pas fâché ni rien. Parce que dans le fond, si j’suis comme ça, bah y a une raison en fait. J’suis pas juste un gros débile. Je suis pas juste con, dans le fond. Je suis pas qu’un gros débile. En fait… En fait j’ai une maladie, et c’est ça qui fait que je suis comme ça. Et puis… Et puis, si ça a un nom, c’est que ça doit se guérir, non?

Beaucoup plus complexe qu’il ne l’aurait d’abord cru, si Eugène ne l’avait d’abord pas compris, il le voyait, maintenant. En fait, ce jeune cocaïnomane alcoolique qui était arrivé au centre il y a de cela quelques semaines, retissant et violent, s’avérait en fait être un homme sensible, effrayé et brisé par la vie. Mais aussi un être très attachant, et beaucoup plus intelligent qu’il n’osait véritablement se l’avouer. Il avait été malmené, ça oui, et il avait lâché prise beaucoup trop souvent, mais malgré tout, il n’était pas un mauvais garçon. Il n’avait, au final, simplement pas eu de chance.

-Eh bien, Weston, ça, ça dépend de plusieurs facteurs.

Tout dépendait de ce que signifiait « guérir » pour le jeune homme, mais surtout, tout dépendait encore plus de sa volonté dans le processus. Bien sûr qu’un trouble de la personnalité n’allait pas disparaître avec deux ou trois cachets, mais il était fort possible pour le blond de mener une existence normale malgré ses troubles. Tout cela ne dépendait que de lui. De lui et de sa capacité à accepter l’aide qui lui était offerte.

(c)Golden
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