« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 La faim justifie les moyens

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John Lewis Armstrong
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MessageSujet: Re: La faim justifie les moyens   La faim justifie les moyens - Page 2 EmptyVen 1 Nov 2013 - 20:43

Je fus soulagé lorsque Yumi refusa de me laisser dormir dehors. Je l’aurais fait, si elle me l’avait demandé, mais ça n’aurait sûrement pas été de bon cœur… Non, j’étais plutôt heureux d’entendre qu’elle ne voyait aucun inconvénient à dormir à mes côtés. Elle semblait tellement heureuse de voir une tente comme la mienne, que n’importe quoi serait probablement passé comme dans du beurre! Je doutais même qu’elle ait vraiment compris ma proposition, tellement elle sautillait de joie. Je laissai échapper un petit sourire. Je ne pouvais pas vraiment l’expliquer, mais cette gamine me rendait heureux. Elle avait cette légèreté, cette joie de vivre qui ne pouvait que contaminer, et donner le sourire. Tout semblait si facile pour elle, même si je doutais que ce n’était pas véritablement le cas, car personne n’a vraiment la vie facile…

Yumi proposa une idée que m’illumina instantanément. Un feu de camps! Quelle bonne idée! Quoi de plus romanti… Amusant! Amusant, oui! Quoi de plus amusant qu’un feu de camps! Dommage, je n’avais pas de marshmallow, mais l’idée était tout de même très intéressante! De toute manière, même si je n’avais pas été enchanté par son idée, Yumi n’attendit pas mon approbation. La jeune fille alla empiler une pile de branches non loin de la tente, afin de lancer le feu. Elle ne m’attendit pas non plus pour l’allumer. Je la regardai faire, toujours avec un petit sourire.

La chaleur des flammes s’emparèrent de mon corps alors que je m’approchais. Je vins m’asseoir aux côtés de Yumi, et fis signe à mes Pokémon pour que ceux-ci se rapprochent. Je laissai même sortir Gannon, mon Malosse, que je n’avais toujours pas osé présenter à Yumi. Mais comme tout le monde semblait s’amuser, il était un peu injuste de confiner le Malosse à sa Pokéball, en prévention d’un accident qui n’était jamais encore arrivé. Et puis, dans le pire des cas, tous nos Pokémon étaient présents, alors il ne suffirait que de peu pour le remettre à sa place si celui-ci tentait quelque chose. Je le laissai ainsi prendre l’air. Gannon jeta un regard aux autres Pokémon, tout en restant sur ses gardes. Il ne lui fallu pas plus de quelques secondes avant de se lever et s’éloigner vers la forêt… Je poussai un petit soupire, mais détourai mon regard assez vite. Allez, ce n’était pas le moment de déprimer à cause de ça!

La soirée se déroula sans embrouilles. Je passai un bon moment. La rigolade était au rendez-vous, et la conversation était assez intéressante pour que les blancs ne se manifestent pas. Il y eu même une période de chants, qui ne fut pas très concluante, surtout en ce qui me concernait! La soirée fut toutefois un peu trop courte à mon goût. Alors que je racontais une anecdote de pêche, je pu voir les petits yeux de Yumi se clore. En voilà une que les histoires de pèche ennuyait! Bientôt, mes paroles flottèrent dans le vent. Plus personne n’écoutait. Tous nos Pokémon avaient suivi l’exemple de la jeune fille, et s’étaient assoupis. Avec un sourire paisible, je les rappelai à leurs Pokéball. Je n’osai pas faire de même pour ceux de Yumi, ne sachant pas si ceux-ci avaient l’habitude de dormir à ses côtés. De toute manière, ils semblaient la garder au chaud, alors il était mieux de les laisser ainsi.

Je m’approchai de la jeune fille avec des pas de loup. Je ne voulais surtout pas la réveiller, mais quelque chose en moi me poussait à l’approcher. Une fois assez proche, je m’assis à ses côtés, et passai une main fébrile sur son front pour chasser une mèche rebelle. Mes doigts effleurèrent son visage, et un courant passa à travers mon corps. Sa peau était chaude et douce. Elle était adorable, couchée ainsi, rêvant probablement à un tas de bonnes choses. Elle était paisible, et la regarder me relaxait. Je me serais volontairement couché à ses côtés, mais je craignais de la réveiller. Je me contentai de la regarder. Mais… Pourquoi? Pourquoi éprouvais-je cette sensation, simplement à la regarder? La jeune fille était jolie, certes, mais ce n’était pas la première fois que je croisais une jolie fille, pourtant, jamais je n’avais éprouvé ce genre d’émotions.

Je retirai ma main en douceur, troublé. Était-ce ma plaie qui me faisait cet effet? Avais-je perdu trop de sang pour rester lucide? Ou était-ce l’infection? J’en doutais. Jamais je n’avais entendu parler d’infection hallucinatoire, et avec un père médecin, j’en aurais su quelque chose si c’était possible… Non c’était autre chose… C’était elle, c’était Yumi, qui me faisait cet effet. Pourquoi, je n’en avais pas la moindre idée, mais une chose était sûre, c’était elle, la cause, et rien d’autre. J’étais effrayé. Jamais je n’avais vécu ce genre de choses. Je m’attachais à cette fille, alors que je ne savais rien d’elle. Tout ceci était troublant.

Je me relevai, et m’éloignai doucement. Je pris une grande respiration. Mais que m’arrivait-il? D’abord, je touchais ses seins, ensuite, je… Je l’embrassais, et maintenant… Maintenant, que se passait-il? Tout ceci ne faisait aucun sens. J’étais venu sur Enola pour les Pokémon, pour retrouver ma mère, retrouver mes origines, mais pas pour… Pour je ne sais quoi! Tout ceci était tellement mêlant, j’en perdais l’équilibre. Je devais m’éloigner, partir. Je devais réfléchir, réfléchir à ce que tout ceci signifiait. Il me fallait y aller, me retrouver seul, et réfléchir. Respire, John.

Je fermai les yeux, et respirai à fond quelques secondes. Inspire, expire, inspire, expire… Je réussi à retrouver mes esprits. Je jetai un petit regard à Yumi, qui dormait paisiblement. Elle ne se doutait de rien, elle. Je détournai le regard, et m’avançai vers ma tente. Plus facile à construire qu’à défaire… Surtout seul… Habituellement, mes Pokémon m’aidaient, mais comme ils dormaient… Avec un soupire, je me mis à dégonfler la tente, et la plier comme je le pouvais. Il me fallu quelque minutes à me battre avec, mais celle-ci fini par plier et se laisser ranger. Je ramassai mes affaires, et rangeai le tout dans mon sac.

Je n’aimais pas partir ainsi, sans rien dire, et surtout, la laisser à la merci de tout ce qui rodait dans la forêt, mais comme ses Pokémon étaient avec elle, je m’en faisais moins. Je m’approchai d’elle, et me penchai au dessus de son corps. Je posai une main sur son bras, qui était froid. Pas étonnant, avec cette fraicheur de la nuit. Je sorti de mon sac une veste, que je posai sur ses épaules, afin de la garder au chaud. Je passai une main sur son épaule, puis je me penchai sur elle.

-On se revera, murmurai-je à son oreille, ça je n’en doute pas… Ne m’en veux pas, Yumi…

Sur ces mots, je lui fis un petit bisous sur le front, puis je me relevai, et jetai un regard vers le ciel. Les étoiles brillaient de mille feux. Parfait, au moins elles pourraient éclairer ma traversée dans cette jungle plongée dans la pénombre. Les constellations brillaient, ce qui m’aiderait à m’orienter. Je m’avançai vers la flore dense qui s’étalait devant moi. Je me trouvai une dernière fois vers Yumi. Elle dormait toujours… Je m’avançai vers la jungle, un petit pincement au cœur. Il me peinait de la quitter, mais je le devais. Et puis, si le destin souhaitait vraiment nous voir ensemble… Alors notre chemin se recroiserait un de ses jours. D’ici là, il me faudrait réfléchir…

Dors bien, ma petite Yumi.
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MessageSujet: Re: La faim justifie les moyens   La faim justifie les moyens - Page 2 EmptySam 2 Nov 2013 - 0:10



Abandonnée par deux fois, ça fait beaucoup

♕ John Lewis Armstrong & Yumi Tokiro ♕


« - Dis Bro’, tu me rejoins sur l’île dès que possible hein ?
- Bien sur ! Je te retrouverais où que tu sois. »
Yumi et Kirito se trouvait sur leur lit l’un en face de l’autre, et tranquillement ils jouaient avec les doigts de l’autres. En général, une crise de fou rire éclatait peu de temps après qu’ils aient commencé, mais là, c’était différent. Yumi partait. Son grand frère ne pouvait pas la suivre, du moins pas tout de suite. Les yeux déjà larmoyant de la jeune fille laissèrent couler quelques larmes que le grand frère élimina avec son pouce. Il se rapprocha de sa sœur et l’enlaça le plus fort qu’il le pouvait. Celle-ci se laissa aller, et renifla deux trois fois sur la chemise du grand frère. Il lui caressait doucement les cheveux, et la jeune fille hésita à partir à cet instant même. Sauf que son frère qui la connaissait que trop bien l’empêcha de revenir sur sa décision.
« - Yumi, tu ne dois pas laisser passer ta chance ! Je te retrouverais toujours, n’en doutes pas une seule seconde. »
La fin de sa phrase était un murmure mais comme d’habitude, il eut l’effet escompté et calma la petite sœur. Ils restèrent enlacés un moment comme ça. Puis tout à coup, les contours de Kirito devinrent flous, et il semblait toujours s’éloignait plus loin. Yumi tendit la main comme pour s’agripper à lui, pour l’empêcher de partir, mais ces cris ne semblaient rien y faire. Comme si on lui arrachait son frère de force et qu’elle ne le reverrait plus jamais.

Je me redressais brusquement, ouvrant les yeux, haletante. Quelques gouttes de sueur perlaient sur mon front. Mes joues étaient humides, et des larmes silencieuses continuaient de couler. Une langue rappeuse sur mon bras me réconfortait du mieux qu’elle le pouvait. Kaï s’inquiétait beaucoup pour moi, et je lui fis un petit sourire. Je venais de la réveiller, je vérifiais qu’Hiko dormait, mais il m’observait lui aussi avec compassion. Ils savaient très bien ce qu’il se passait. Mon frère me manque et je ne peux rien y faire. Tentant de me calmer et de reprendre mes esprits, je remarquais une veste sur moi. Je reconnus l’odeur de John. Mais ou était-il ? Je relevais la tête, et balayais l’endroit du regard. Ce que je vis ne fit que me détruire un peu plus après cette nuit. Quand on parle de solitude, la voilà qui revient. Sa tente avait disparut, ses pokémons n’étaient plus là, et à par la veste sur moi, il ne restait aucunes traces de lui. Si je n’avais pas eu son vêtement, j’aurais presque put croire que j’avais rêvé cette journée d’hier. Je me relevais en vitesse, et fit plusieurs tours sur moi-même n’osant pas y croire. Il m’avait laissé… Je pouvais comprendre qu’il veuille partir explorer, mais rien, aucuns au revoir, aucun mot. Tout ce qui s’était passé hier n’avait été qu’une plaisanterie pour lui ? Il pensait que c’était amusant de trouver une inconnue, venir jouer avec elle et repartir pendant qu’elle ne regardait pas. Je serrais les points, mes larmes ravageaient désormais mes joues. C’était si injuste. Mon frère, puis maintenant John. Faut il que je perde tout ceux auxquels je m’attache ?
« - Jooooooooooooooooohn !!!! »
Un long cri qui résonna plus comme une plainte à mes yeux. Je me laisse tomber au sol, le regard vers le ciel bleu. Il ne pouvait pas pleurer avec moi ? Pour une fois que la pluie pouvait servir à quelque chose. Cette fois ci, ce fut Hiko qui se frotta contre moi, mais je n’eus même pas la force de lui rendre ses caresses. Tout se bousculait dans ma tête. Je ne le connaissais pas vraiment, mais ce qu’il avait fait était impardonnable. Il avait bien dut voir que je m’étais attachée à lui non ? Je n’aurais pas donné mon premier baiser au premier venu ! C’est si facile de détruire en un instant ce qui pouvait ressembler à un rêve. Le retour de bâton. Je le recevais. Je pris appuie sur mes jambes, et titubais jusqu’à mes affaires. Un bras m’entourait la taille pour m’aider à marcher. Prika qui me sentait bien faible m’aidait à ramasser mes affaires. Une fois que tout fut près pour quitter le camp, mon regard bouffis se posa sur la veste de que j’avais fait tomber en me relevant précipitamment. Celle de John. Je l’attrapais et l’attachais autour de ma taille. Il m’avait couverte signe qu’il avait un tant soi peu attention à moi. Il ne pouvait pas m’avoir abandonné. Non, il avait ses raisons. Je crois que je suis assez forte pour comprendre qu’il n’allait pas rester aux côtés d’une inconnue pendant très longtemps, après tout, il aurait été dommage qu’il gâche son périple de dresseur à cause de moi. Je n’ai maintenant plus qu’une envie par-dessus tout. Retrouver mon frère.

FIN

© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH
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