« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Yesterday (OS, Evolution)

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Riku A. Nagel
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Riku A. Nagel
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MessageSujet: Yesterday (OS, Evolution)   Yesterday (OS, Evolution) EmptyVen 29 Mai 2015 - 19:49




Yesterday
arrivée de MARCO
avec LIZA et KLAUS





C’est toujours le même immeuble, toujours le même numéro d’appart. Rien ne semble avoir changé pendant mon absence. Ce pays que je considère comme mes véritables origines, bien que je sois née au Japon et que j’ai fait mes premières années en Allemagne, mon pays, c’est celui-ci. L’Angleterre. Je vais y retrouver Liza et Klaus dès que j’aurais passé cette porte. Quoique je suis encore totalement décalée, et je ne sais même pas si l’un ou l’autre seront là en fin de matinée. J’ai l’air maligne avec mon petit sac à dos, à me ramener comme ça à l’improviste. Il ne leur faudra pas deux minutes pour comprendre d’eux même que quelque chose cloche. Je ne saurais pas quoi leur dire… Que Alex est encore en vie, et qu’il est en train de faire la guerre à son paternel sur une île tropicale? Hmm… Je n’avais pas vraiment remarqué à quel point cette explication sonnait improbable. Joan à mes pieds a vraiment hâte de rencontrer ma famille et sautille fébrilement en attendant que j’ouvre la porte. J’ai toujours les clés, et la serrure n’a pas été changée. J’entre donc sans aucune difficulté, furtivement, avec dans l’idée de faire le moins de bruit possible. L’appart’ est plongé dans le silence, et l’odeur si particulière du foyer qui m’a vu grandir envahit mes sens. C’est bon d’être à la maison! Je progresse doucement dans le couloir, un peu nerveuse à l’idée de croiser quelqu’un.

« Papa? T’as oublié un truc? »

Oh boy. Cette voix. Mon sourire s’élargit quand j’etends des bruits de pas en provenance de la chambre de ma sœur. Héhé. Je connais toujours aussi bien la maison et me planque derrière le mur, en attendant que Liza passe dans le couloir et…

« GUESS WHOOOOO?! »


Liza qui semble tout juste sortir du lit, ses cheveux toujours aussi monstrueusement longs, pousse un cri aigu un peu ridicule et sursaute, mais s’arrête un moment pour jouer le jeu, le sourire aux lèvres. Elle fait semblant d’hésiter et prend mes mains plaquées sur ses yeux dans les siennes avant de se retourner avec un air sournois vers moi et me sauter au cou.

« Riku Anarchy Nagel, I knew it!! »
« MY SISTAAAAAAAHHHHH! J’espère que je t’ai réveille en sursaut, ma poule! »


Cela fait presque deux ans qu’on a pas pu s’embrasser de la sorte, et j’ai un peu les larmes aux yeux en serrant enfin ma sœur dans mes bras à nouveau. Ah, non je dois pas chialer, elle verra trop vite que je suis pas dans mon assiette! On crie si fort qu’on a du réveiller à coup sur les voisins, et sans perdre de temps, Liza me prend par la main, me fait asseoir à la table de la cuisine, et sort tout le matériel pour commencer à nous faire son breakfast des grands jours. Bordel, depuis combien de temps j’ai pas eu un petit dej’ comme celui-ci?! Et pourquoi je suis pas rentrée plus tôt juste pour re-gouter aux breakfast de Liza qui sont les meilleurs au monde. Je rejoins tout de même ma grande sœur en cuisine pour lui donner un coup de main. J’avais pas faim en arrivant, mais ces odeurs de pain grillés et de bacon me rendent tout de suite l’appétit, au point que je dois essuyer le coin de ma lèvre pour ne pas baver. Partout. Je sais, Liza, c’est super sexy. Quand on en a fini, on s’assoit de nouveau en cuisine et je commence à m’empiffrer alors que Liza commence comme je m’y attendais à me bombarder de questions.

« J’espère que t’as des milliards de trucs à me raconter, toi! Bon alors… tu t’es fait combien de mecs? »
« Chérieux, ché tout ch’qui t’intérèche?! »
« Shiiiiiit mais fermes ta grosse bouche quand tu manges, toi! »
« Nooope! »
« Bon allez, racontes un peu ta vie! Tes concours, tes soirées, tes mecs, tes Pokémon! »


Encore la bouche à moitié pleine, je commence a lui raconter un peu ma vie, donc. Je commence soft en lui présentant Joan ici présente, qui est ravie de rencontrer ma sœur et commence à lui faire la fête. Ensuite, j’oublie ce que j’ai dit dans les grandes lignes, car j’ai enchainé à la même vitesse qu’une tondeuse à gazon bouffe le gazon les sujets dans un ordre chaotique comme quand j’en ai l’habitude, parlant de concours, de mecs, forcément, de tout en fait, sauf de ce qui me pèse le plus et que je me retiens de dévoiler pour le moment. A force de parler et de bouffer, mon ventre est plein, et je commence à piquer du nez. Et j’entreprends alors de passer de montrer pleins présenter le reste de mes alliés à Liza, commençant par Bob et Jimmy qui ont tous les deux grandi et évolué, mais je dois vite me modérer car ils prennent déjà un peu trop de place dans l’appart. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, car en voyant leur tête au vu du changement imprévu d’environnement et aux regards inquiets qu’ils me lancent hm… Ouais, non, idée à la con.

« Ahahah ! Ouais, Bob et Jimmy ont eu un peu de mal avec le voyage! Mais ils avaient hâte de te voir, hein?! »

Mes deux alliés ne m’aident pas et me tirent la tronche la plus derpy du monde, l’air vraiment inquiets. Je m’en vais rechercher leurs Pokéball dans mon sac, et d’un coup, j’ai un moment d’arrêt. Je me remets à fouiller frénétiquement dans mon sac. Non… Oh non. Il manque une Pokéball. Je fouille plus fort encore, m’agenouille par terre pour renverser mes sphères bocilores et les compter, les recompter des milliards de fois.

« Eh, y’a un soucis, Ri-chan? »
« … Fuck… Bordel de fuck! »
« Riku? »

Je m’arrête finalement, sous le regard inquiet de ma sœur et de mes trois alliés présents. Je plaque une main contre ma bouche. Je dois pas pleurer putain… Mais là, c’est la goutte d’eau. Lemmy… Comment j’ai pu oublier Lemmy là-bas. J’étais persuadé de l’avoir emmené, et j’ai du faire tomber sa Pokéball sur le chemin… Mes yeux se remplissent de larmes et j’appuie plus fort ma main sur mon visage comme si cela allait me retenir de chialer. Je voulais pas partir de là-bas, j’ai laissé mon cousin, un de mes meilleurs amis, tout le monde là-bas. Je me jette au cou de ma sœur qui s’est agenouillée à mes côtés, hoquetant et sanglottant sans plus me retenir.

« Lizaaaa… Liza, j’ai oublié Lemmy… J’suis vraiment trop nulle! Je sers vraiment à rien, putain! »
« Rik’, qu’est-ce qui se passe? Je suis sûre que ça ira… Tu vas y retourner, de toute façon, hein? »
« Je sais p-pas… Il m’a pas appelé… Peut-être qu’il va jamais m’app-m’appeler. »
« Je comprends rien, ma Riri, parles moi… Qui c’est "il"? Tu veux pas me raconter ce qui s’est vraiment passé? »


Je continue de pleurer plus fort encore. Je suis vraiment pathétique. J’ai jamais douté que Liza ne serait pas dupe. Si je reviens aussi brusquement, ça peut pas être bon signe. Mes sourires forcés, mon avalanche de mots dans rapport les uns avec les autres, tout ça, c’est bien assez de preuves qui en disent suffisamment long sur mon état. Liza me prend avec elle et m’emmène jusqu’à ma chambre, mes alliés nous suivent dans ce lieu qui n’a pas changé d’un poil depuis mon départ… Sauf que c’est rangé et par bordélique comme d’hab. Klaus a du passer par là. Je m’assieds sur mon lit, encore secouée de hoquets. Je vais jamais m’arrêter de chialer ou quoi?! Merde… Je me rue sur  un de mes tiroirs secrets ou j’avais l’habitude planquer mon herbe.

« Liza.. elle est ou mon herbe, putain? »
« Riku, me dis pas que tu continues à… »
« J’en ai besoin, là, fuck off! De toute façon ils servent à quoi, tous mes efforts?! Je suis plus rien, je peux même pas rester sur Enola tranquille et vivre de mes concours comme je voudrais… Même là-bas on veut pas de moi… je sers à rien. »
« Arrêtes, calmes-toi… »


Liza m’enlace, passe ses mains autour de moi et prends mes mains dans les siennes, pour me serrer plus fort. Je me remets a sangloter de plus belle. Je suis fatiguée, j’en peux plus. Je veux y retourner. Mais j’ai peur. J’ai tellement peur. Je me calme, et comme je me sen spas encore de parler de lui, je décide de le montrer. Mon portable passe dans la main de Liza doucement.

« Regardes un peu les photos… tu vas mieux comprendre. »

Ma sœur ne pose pas de question, continue de me serrer contre elle d’une main, et commence à faire défiler les photos. Elle sourit en voyant quelques paysages d’Enola, découvrant ainsi l’endroit ou je vis depuis presque deux ans. Elle rit un peu en voyant mes têtes de débiles, celles de potes, quelques photos débiles de Weston, Cassey, Logan et d’autres dont j’oublie parfois le nom. Je sais qu’elle est tombée sur Alex quand elle s’arrête net, et qu’elle cesse un instant de respirer. En général, c’est moi qui le force à faire ces photos, mais il y a bien des moments ou il veut bien poser comme un débile.

« Fucking shit… Riku, est-ce que c’est… »

Je me retourne vers elle et hoche la tête, un faible sourire aux lèvres.  Je vois le regard de Liza se remplir d’espoir. Elle doit certainement penser à Irina. A vrai dire, Alex est passé pour mort, on a bien vu sa fausse tombe à côté de celle d’Irina, en Allemagne, alors pourquoi pas Irina aussi?

« Est-ce qu’Irina aussi, elle est… »

Je me mords la lèvre avant de secouer faiblement la tête. Liza baisse les yeux à son tour. Je comprends bien sa déception. Elle me rend le portable, maintenant qu’elle a compris une partie de la chose, je n’ai plus qu’à lui expliquer le reste.

« Mais comment est-ce qu’il… »
« Il m’a jamais vraiment dit, mais il a survécu à l’accident. On vit ensemble depuis plusieurs mois et… »
« WHAT?! Est-ce que vous…? »
« Wow, ça va pas, non?! J’ai pas des gouts de chiottes à ce point! »


Sacrée Liza, c’est involontaire, mais elle a eu le bon mot pour me faire m’arrêter de pleurer un coup et me mettre à glousser un peu. Entre sanglots et ricanements bizarres, je ne sais plus trop ou j’en suis, mais la présence de ma sœur m’aide réellement. Elle rit à son tour, réalisant l’énormité de ce qu’elle a failli insinuer. Je secoue la tête, mon hilarité s’arrête, mais je me sens mieux, je ne tremble plus.

« Pardon, je devrais te laisser continuer. Mais rien que vous imaginer cuisiner pour deux… Oh my god, priceless! Euh… Sorry, je te laisse causer. »
« T’inquiètes. C’est compliqué. L’histoire c’est que Alex m’a dit de partir parce que… Helmut est là-bas. Avec le petit frère d’Alex et Irina. Et Alex veut se battre contre son père pour récupérer Ludwig. Franchement, j’ai aucune idée de si il va survivre. J’espère mais…  tu sais comment est l'autre gros con. »
« Quel merdier… »
« Tu l’as dit. »

Je me sens un peu mieux maintenant que c’est sorti. J’explique à Liza que Alex a promis de m’appeler pour me dire qu’il est en vie. Ça ne fait à peine 24h, mais c’est déjà trop. Il est bien du genre à m’appeler quand il sera seulement sûr qu’il en a terminé, pour pas me donner de faux espoirs. En gros, je peux encore attendre un bout de temps, et me ronger les sangs pendant des semaines.

« Et tu lui as obéit quand il t’a dit de partir? »
« J’avais peur, Liza… Helmut était à quelques dizaines de mètres, dehors, la terre a tremblé, le jardin était en feu. J’ai pas pu rester. »
« Sérieux, Riku, tu vas vraiment attendre un pauvre coup de fil? »
« … J’en sais rien. »
« Tu le sais, que ta vie est là-bas désormais, sis. Je me trompe? »
« J’sais pas… Ou que j’aille, j’me sens un boulet. »
« Il t’a dit ça, l’autre andouille? »
« L’est pas si pire, tu sais, à ses heures. Et, non, il m’a même assuré l’inverse. Mais, sérieux… »
« C’est surréaliste d’entendre de pareils dossiers sur un sale gamin qui me frappait dès que j’approchais sa sœur à moins d’un mètre… T’as pas à t’en vouloir, il t’a entrainé là dedans. Et… bah, il a voulu être responsable de ses conneries à sa façon, en te renvoyant ici. »


Ouais, je peux que comprendre le ressentiment de Liza. Contrairement à moi, elle pardonne pas si facilement à son prochain. Ou alors c’est moi qui suis un bisounours. Je fais la moue à ses dernières paroles. Mh, oui, certes, c’était pas un mauvais choix en soi. Ça m’évite de devenir une victime collatérale. Tout le soucis, c’est que si j’y retournais, ce serait carrément dangereux pour Alex et Ludwig. Le cousin voudrait aussi me protéger, et cela l’handicaperait plus qu’autre chose. Et Soltan sera pas la non plus, cette fois-ci. Et si… Si j’arrêtais d’attendre que l’on me protège? Si j’affrontais ce monde par moi-même, pour une fois? Sans une drogue quelconque, juste en étant ce que je suis, et en le montrant à la face du monde. J’en ai toujours un aperçu quand je suis sur le sol d’un amphithéâtre alors, pourquoi pas me lancer pour de bon?

« Donc, Rik, tu veux vraiment attendre ce coup de fil? »

Franchement? Non. J’en ai aucune envie. Je préfère affronter la réalité en face qu’en rester absente, désormais. J'en ai ma claque. Ce moment a produit en moi comme un déclic. Je vais vivre ma vie, et si je me retrouve en péril, j’en sortirais par moi-même, je me mêlerais plus mes proches à ma merde. Je protégerais ceux que j’aime comme ils m’ont déjà protégée, et je ne me planquerais plus derrière eux. Je ne peux plus continuer comme ça, à vivre en fuyant en quelque sorte la réalité. Je ne sais même pas si je peux être à la hauteur de ce que j’ai envie de changer en moi depuis des années. Et j’en suis déjà à me dire que je peux m’accorder du repos avant de penser à tout ça.

« T’es pas obligée de répondre, hein. T’as le droit de te reposer avant d’y penser, t’as bien le droit après tout ce qui s’est passé là-bas. Tu dois être complètement crevée, non? »
« Ça va, mais c’est vrai que je me ferais bien une sieste, là. »
« Bah, je te réveilles quand Klaus est rentré? »
« Carrément! Mais tu lui dis pas que je suis là, hein, je veux lui faire la surprise. »
« Bah, oui, ça va sans dire, faut qu’il fasse une crise cardiaque, c’est pas marrant, sinon! »
« Et… tu lui diras pas, hein? Il voudra jamais que j’y retourne s’il apprend pour… »
« Je sais. T’inquiètes. »


J’ai la meilleure sœur du monde, oses dire le contraire!  Liza de pose un bisou sur mon front et je m’enfonce sous mes couvertures tandis qu’elle reste un peu avec moi, en attendant que je suis endormie, tenant toujours ma main dans la sienne. Joan et Bob se rapprochent pour se blottir près de moi, l’un contre l’autre. Leur chaleur m’apaise, et Jimmy reste un peu à l’écart, nous joue une chanson entrainante que j’aime qui ne tarde pas à me faire sombrer dans un sommeil de plusieurs heures. Je ne sais pas trop combien de temps j’ai dormi ainsi, et me réveille un peu avant que Liza ne vienne me réveiller pour m’annoncer le retour de notre père adoptif. Après m’être rapidement rhabillée, je la suis à pas de loup, et réserve le même sort de "guess who?!" à Klaus de  qui est en train de se servir un verre d’eau. Son cri est comme prévu totalement priceless et il se retourne vivement vers moi… Bordel, il est si blême qu’on dirait qu’il est devant un fantôme… Ou devant le messie d’Arceus en slip, j’en sais trop rien. Putain mais cette gueule… Il m’a manquée. Et quand je l’entends jurer de la même façon que ses deux filles, je me sens vraiment de retour à mes origines.

« Fucking shit, Riku, c’est toi?! »
« Non, c’est Bob Marley. »
« Très drôle. »


Fait il en me pinçant la joue, souriant en coin d’un air sournois.

« Aiiiieuuuuuuh, j’croyais qu’tu serais content de me voir! Méchant! »
« Oh, je ne sais pas trop, en effet, ma grosse. »
« J’suis pas grosse! »
« Ma petite? »
« JE SUIS PAS PETITE! »
« Allons, allons, je suis heureux de te voir aussi, ma grande. »


Fait-il en me laissant lui sauter au cou. Et lui hurler dans les oreilles comme je suis euphorique de le revoir. La scène doit être assez ridicule, surtout quand Liza se joint au câlin en criant aussi, légèrement plus encombrante que tout à l’heure depuis qu’elle s’est habillée et coiffée de son look de gothic lolita habituelle avec sa robe large. J’ai encore envie de pleurer. Je crois que j’ai une réserve de larmes intarissable en moi, pour réussir à avoir envie de chialer autant depuis deux jours. Mais c'est tellement bon, cette fois! Quant on a fini, on s’installe à notre table de cuisine habituelle pour parler de tout et de rien. Klaus s’inquiète surtout de si je me nourris bien et espère que je ne dors pas dans la rue. Il a beaucoup de travail de son côté, tandis que Liza s’occupe avec des petits boulots et quelques formation de temps à autre, ne trouvant toujours pas vraiment ce qui lui plaît pour sa vie future. Elle a raison de prendre son temps. Le sujet des concours tombe bien entendu sur le tapis, et je commence a sortir des discours passionnés d’amour pour la coordination. Je suis également touchée du fait que Klaus et Liza fassent tout pour ne pas rater leur retransmission. Certainement que si ce n’était pas pour tout ce bordel, je les aurais invité pour mon match contre Mr Image. L’heure tourne à toute vitesse, et je suis bien ici, malgré le fait qu’Enola me supplie déjà de revenir.

« Tu veux rester combien de temps ici? »
« Euh baaah… c’était juste histoire de me poser un peu, et parce que vous me manquiez, quoi. J’pense repartir dans deux ou trois jours… Faut que je retourne là-bas me préparer pour affronter le Maître, après tout! »


Je lance un regard complice à Liza. J’ai pris ma décision, je ne vais pas rester les bras croisés à attendre qu’Alex m’appelle. Ma sœur ainée sort soudain de table pour aller dans sa chambre, avec un sourire qui en dit long. Elle se ramène dix secondes plus tard avec une Pokéball qu’elle m’offre.

« Eh, c’est quoi, ça? »
« J’ai un pote d’un pote qui est éleveur, et j’me suis rappelée que sa Ursaring avait eu une portée récemment, ils ont éclos y’a quelques semaines. Alors… Voila, pendant ta sieste, j’suis allée chercher ça. Puis t’as toujours kiffé ces Pokémon. C’était l’occase de marquer le coup d’être réunis tous les trois à nouveau! »


Ça veut dire que dans cette Pokéball il y a… Je me hâte de libérer le Pokémon dans la sphère bicolore et mes yeux brillent en voyant le petit Teddiursa au regard effronté et à la fourrure ébouriffée qui vient d’apparaître devant moi. C'est vrai que j'ai toujours été fana de la famille Ursaring... Ptet pour ça que je m'entends bien avec Soltan. Ils ont la même gueule. Ce gaillard me semble déjà bagarreur, il va chercher querelle à Joan en sortant déjà les griffes… Un autre dingue dans ma bande, j’immagine!

« Oh boy, Liza… You’re so cool… »
« I know, right? »
« Et toi, dude, je vais t’appeler Marco… tu m’as déjà l’air d’un vrai petit Viking! »


Le Teddirusa interrompt sa bagarre amicale avec Joan pour me regarder, et bombe le torse, visiblement très fier d’avoir été appelle un Viking. Ouaip, je sens qu’on va bien s’entendre. En prenant ce petit avec moi, je me décide à tenir les résolutions que j’ai prises tout à l’heure… Tout ce que j’ai confié à Liza, cette nouvelle complicité qui nous lie plus encore qu’avant.  Je devrais faire attention, bien sur, mais ma vie est là-bas, désormais, et mes rêves également. Et c’est un peu pour ça que je suis revenu ici, aussi. Il m’a fallu du temps pour l’admettre, mais je suis désormais prête à l’annoncer de manière définitive. Klaus rouspète un peu sur le fait que je devrais pas jeter tant d’argent par les fenêtres pour un aller retour si cher, ce dont je me défends en mettant mon job de pionne sur le tapis, et j’en profite pour lui dire ce qui me tient tant à cœur.

« Au fait, j’voulais vous dire un truc super important, à vous deux. J’ai décidé de m’installer pour de bon sur Enola et de vivre de la coordination. C’est badass, nan?! »

L’air mi-euphorique mi-désespéré de Klaus est comique. Il se rapproche de moi et me serre dans ses bras en couinant qu’en partant, je vais oublier mon papa adoré, et tout le blabla habituel du papa poule qu’il n’a jamais été. Mais qu'il est quand même très fier de moi. Oui, non, quelque part, je comprends un peu, parce que cette fois, c’est pas des paroles en l’air, et il l’ont bien senti tous les deux. Pendant que Klaus fait son cinéma, Liza m’adresse un regard plein de fierté. Eh oui… Je pars avant elle, on dirait bien.

« Papaaaa… arrêtes de chialer, quand je serais vraiment bien stable promis, je vous invite! Et arrêtes de pleurer, genre, vraiment! Parce que j’vais pleurer aussi, là! »


Je dis ça, mais j’ai déjà les larmes aux yeux. Ça me fait tellement de bien, tout ça. Les revoir m’aura définitivement donné une force nouvelle. La force de repartir et de foncer pour de bon. Les quelques jours ont passé très vite. Ce fut bref, mais intense. Le matin de mon départ, Klaus était déjà parti au boulot, s’excusant mille fois de ne pas pouvoir m’emmener, et ce fut donc Liza qui m’accompagna à l’aéroport… Avec une valise qui semblait être la sienne. Et j’en ai mis du temps à m’en rendre compte, à force de causer, voila qu’elle était à mes côtés dans l’avion.

« Euh, wait, qu’est-ce que tu fous encore là, toi?! »
« Surprise, biatch! I’m coming with you, duh! »
«  Girl, stop it! Seriously! T’es folle ou quoi?! Et tu vas dire quoi à Klaus quand il verra que t’es partie avec moi? Il va faire la gueule à jamais et il va déprimer! »
« Bah, whatever, c’était prévu que je parte faire un peu le tour de l’Europe avec des potes de fac, dans les jours qui viennent! Il en saura rien! T’inquiètes, c’est pas la première fois qu’il se retrouve seul quelques temps! On est grandes, on fait bien ce qu’on veut, et il s’est habitué à être un peu tout seul, hein, depuis le temps! »
« You're fucking crazy, girl… »
« Sérieux, tu crois que je me priverais d’aller sur une île tropicale?! C’est ta faute de pas m’avoir invitée la première fois! »
« You are so fucking crazy, I swear to god! »
« Yeah. So what? »
« Rien. Toute façon on décolle dans deux minutes et t'écoutes rien quand t'es dans cet état…  »


Et voila. Déjà repartie. Alex pourra bien dire ce qu'il veut. Je me ferais discrète, mais je compte pas me dispenser de me faire remarquer lors de mon retour en amphithéâtre. Et puis puisque Liza est là... Bah... On va profiter, aussi!

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