« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Event no°5 ; «I know where I've been»

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Weston Elric
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Weston Elric
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyDim 13 Sep 2015 - 3:32


• I know where I've been •Event No°5  


Je devrais peut-être commencer à m’inquiéter de mon sort. Je devrais m’inquiéter de ma santé. De ma vision trouble, de mon étourdissement. Je devrais m’inquiéter de ces soldats qui me retiennent contre cet imposant Pokémon d’acier, et qui menacent de me tirer au moindre mouvement brusque de ma part. Je devrais, et pourtant… Pourtant, en ce moment, ma seule inquiétude se trouver quelque part dans cette foule. Ma seule inquiétude a une chevelure rose difficile à manquer, et que pourtant je ne parviens pas à apercevoir. Mercy. Où est-elle? Que fait-elle? Arceus, je ne sais même pas si elle est toujours en vie. Peut-être se trouve-t-elle au sol à cet instant même, à se vider de son sang, aux côtés d’autres cadavres sans noms et sans visages. Peut-être mon amoureuse n’est-elle déjà plus de ce monde. Peut-être suis-je déjà trop tard. Et pourtant, je suis convaincu que ce n’est pas le cas. J’ignore quoi, mais quelque chose en moi me pousse à croire que ces idées noires ne sont pas fondées. Et je ne les laisserai pas se fonder.

Chassant une coulisse de sang venue me tacher le front, je me redresse avec peine pour constater les choix qui s’offrent à moi, et autant dire qu’ils sont peu nombreux. Face à moi se tient une rangée de soldats armés jusqu’aux dents, prêts à tirer sans hésiter. Et derrière, autant ne même pas y penser. L’imposant serpent de fer me bloquant le chemin ne me laissera certainement aucune chance de m’évader, et franchement, je n’ai pas terriblement envie de finir en crêpe. Non, ma seule chance de m’en sortir, et de la retrouver, se trouve face à moi. Ma seule chance est de passer à travers ce mur de fusils. Ce mur de meurtriers. Ce n’est certainement pas l’idée du siècle, et pourtant, c’est la seule. Ma seule chance. Ma seule chance de la retrouver. De la sortir de ce merdier. Notre seule chance de bâtir ce à quoi je rêve depuis bien trop longtemps, maintenant. Putain, Mercy, si tu voulais me dire non, y avait des moyens plus simples… Mais je peux te jurer une chose, c’est que je ne te laisserai pas te défiler ainsi. J’ai droit à ma putain de réponse, et je ne te laisserai pas te sauver tant que je ne l’aurai pas entendu.

Mon regard se promène rapidement sur le mur de soldats me faisant face, jusqu’à s’arrêter sur l’un d’eux. Plus gros, plus grand, mais aussi complètement perdu. Quand je dis que le Régime engage des attardés, je n’aurai jamais eu aussi raison qu’aujourd’hui. Celui qui se cache sous ce masque un peu de travers n’est qu’un gamin, et de toute évidence, il ne sait pas ce qu’il fait là. Il ne cesse de jeter des regards inquiets à ce qui semble être son supérieur. C’est ma chance. N’y réfléchissant certainement pas assez, je m’élance sur lui alors qu’il lance un nouveau coup d’œil à son chef, sauf que cette fois, il n’aura pas la chance de recevoir une réponse. Avant même qu’il ne le réalise, je plaque le soldat avec une force qui m’étonne moi-même lorsque je constate mon étourdissement et la douleur qui envahie mon corps. Je peux aussitôt entendre les coups de feu et les cris faire rage, mais je ne me retourne pas pour constater les dégâts causés. Je ne peux qu’espérer que personne n’aura périt par ma faute, mais je ne peux me permettre de vérifier. Peut-être est-ce égoïste, mais peu importe le nombre d’innocents qui périront aujourd’hui, la seule personne que je veux voir en vie ce soir est celle qui partage ma vie depuis plus longtemps que j’ose le croire. Mercy. Je dois la retrouver. Je dois.

-Je dois… Putain, mais où est-ce qu’elle est…

Je suis épuisé, et honnêtement, je crois que je commence à venir à bout de mes réserves d’adrénaline, et pourtant, je ne m’arrête pas de courir, de chercher, de parcourir les visages les uns après les autres, sans jamais apercevoir celui que je cherche. Sans jamais tomber sur cette chevelure rose qui… Qui serait bien trop voyante dans cette foule. Mais bien sûr! Je suis bête. Débile. Imbécile. Complètement attardé. Si je n’ai pas retrouvé mon amoureuse, c’est que je ne cherchais pas la bonne personne. Mercy n’est pas ici. Et Victoria non plus, d’ailleurs. Non, celle qui est venue à se mêler à cette boucherie n’est nulle autre que cette foutue résistante… Putain de merde, ça m’apprendra à chercher la polygamie. Avec cette nouvelle cible en tête, je redouble d’efforts, pour effectivement finir par tomber sur elle. Sur cette jeune femme qui m’est à la fois si familière et inconnue, qui semble être en train de disputer un violent combat avec ce qui me semble être un Régimeux. Et bien sûr, il m’est impossible de lui sauter dessus directement, si je ne veux pas la vendre. Je dois ainsi me retenir de toutes mes forces pour ne pas sauter à la gorge de la jeune journaliste. D’un mouvement rapide, je rabat ma capuche sur ma tête avant de m’avancer vers la jeune femme déguisée, et de l’agripper d’un mouvement brusque par le bras afin de l’attirer un peu plus loin, juste à temps pour lui faire éviter une attaque volant en sa direction.

-Faut pas rester ici, c’est dangereux.

Mon emprise sur son bras se resserre de plus bel alors que j’entraine la journalise quelques pas plus loin. Et toujours sans la regarder, je l’attire un peu plus vers moi afin d’approcher son oreille de ma bouche, pour lui souffler quelques mots qui ne sont certainement pas les plus doux.

-Putain mais ça va pas la tête?! Et ne me dis pas que tu croyais que ce serait pacifique, sinon t’aurais pas une armée de monstres avec toi!

Je boue intérieurement. Cette fille est soit complètement folle, soit complètement inconsciente, mais dans tous les cas, le résultat est le même. Elle se met en danger. Elle se met dans une situation qui pourrait bien me l’arracher. Qui pourrait bien m’enlever la seule chose qui fait véritablement du sens dans ma vie. N’en a-t-elle donc pas conscience? Ne sait-elle pas qu’elle est la seule chose qui me pousse à avancer? La seule chose qui compte véritablement à mes yeux? Ne sait-elle donc pas? Que je l’aime? Plus que tout au monde?

-Rappelle tes Pokémon, on…

Je ne termine pas ma phrase. Sans même que je n’ai le temps de comprendre quoi que ce soit, mon corps bouge de lui-même. Un réflexe, un instinct, je ne sais pas, mais sans que je ne puisse réagir, mes bras se referment sur le corps de la jeune femme avant que mon corps ne s’impose entre elle et une arme se dirigeant en sa direction. Une lame, tenue par un homme dont les intentions ne pourraient être plus claires. Un homme venu avec la ferme intention de lui arracher son dernier souffle. Je m’impose entre les deux, juste à temps pour sentir la lame transpercer mon veston, et forger une longue marque contre ma peau. Juste à temps pour laisser la chance à ce monstre de laisser sa trace, une longue coupure traversant mon dos d’un bord à l’autre, et par la même occasion, de m’arracher un long cri de douleur comme je n’en aurai jamais poussé.


(c)Golden


Résumé:
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Mercedes L. Blanchett
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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyLun 14 Sep 2015 - 17:55


♦ I KNOW WHERE I'VE BEEN ♦Event no°5
La guerre. Elle bout dans mes veines, s’élève dans un tintamarre vibrant qui claque à chaque mouvement. Car si j’ai lancé mes Pokémon à l’assaut du serpent de fer, je me prépare à les accompagner dans la prise de ce siège, et comme le combat se fait à plusieurs points stratégiques différents, je dois constamment me déplacer d’un allié à l’autre, telle une générale à ses braves soldats qui, tous ensemble, cherchent à ébranler le Steelix de leurs attaques. Et à vrai dire, avec l’expérience et l’avantage de type de mes Pokémon, Sol, Feu, Combat et Eau en viendront bientôt à bout, je n’en doute pas un instant, et nous devrons faire diversion assez longtemps pour permettre aux civils de s’échapper de l’emprise d’une rangée de soldats qui les retiennent contre leur gré. J’ai appelé Golden à moi qui, de son côté, assure ma sécurité. Elle a même déniché une arme à mon intention, un fusil dont je sais désormais me servir même si je n’en ai jamais eu l’occasion. L’arme pèse lourd dans ma main, alourdit mon bras et ma progression il me semble, comme porteur d’une réalité que je ne parviens pas à accepter malgré l’urgence de la situation et mon état émotif destructeur. Pour le moment, je me contente de la tenir, laissant le soin à l’Alakazam de décourager tout soldat tentant de me tenir en joue. Elle se contente de dévier les balles vers le sol et d’envoyer des décharges psychiques en leur direction pendant que le reste de mes alliés s’occupe du titan de métal.

Malheureusement pour nous, des renforts surviennent alors que le dresseur de ce colosse nous envoie un Kicklee ainsi qu’un Ohmassacre qui fondent sur Hercules et Kinu, profitant de leurs propres avantages de type. Je serre les dents alors que mon allié aquatique encaisse une attaque électrique dans un cri de douleur et de rage. Pour sa part, le Minotaupe tient bon, vouant au Pokémon de type combat une valse dangereuse dans laquelle aucun des deux adversaires ne parvient vraiment à toucher l’autre tant il se déroule en rapidité et en agilité. Aria se dévoue donc à affronter le Steelix, seule, ce qui ne lui causera pas grand problème, mais je la sens fragile, inquiète pour ses deux camarades aux prises avec de bien vilains Pokémon. Je m’approche d’elle la première, lui intimant de se retirer un instant pour éviter un Dracosouffle qui ne la manque que de peu. Dans son bond vers l’arrière, elle atterrit à quelques centimètres de moi et je la retiens de tomber en posant mes deux mains contre ses omoplates. J’exerce ensuite une pression contre son dos pour la renvoyer vers l’avant où elle fait pleuvoir contre son adversaire un Lance-Flammes en plein visage qui termine le travail entamé. Nous devons nous sauver pour éviter la carcasse du Steelix alors qu’il s’écroule contre le sol dans un grand fracas qui me fait trébucher. Seule l’intervention de Golden m’empêche de me prendre les pieds contre les dalles et de m’y écraser. Au moment où je me retourne vers Aria pour vérifier son état de santé, je remarque une profonde marque rouge contre son torse, la barrant de part en part, là où la queue du colosse s’est probablement abattue. Je serre les dents alors que la Roitiflam s’assoit contre les pavés, brisée de fatigue et de douleur. Je me fonds contre elle, la prenant doucement dans mes bras en guise d’excuse et de soutien. Je la rappelle à sa balle en espérant qu’elle tiendra jusqu’au moment où nous devrons partir.

De leur côté, les deux mâles s’acharnent mais fatiguent, particulièrement Kinu qui ne parvient plus à éviter les attaques électriques nocives de l’anguille. Je retire une nouvelle balle à ma ceinture, celle de Sirius cette fois, mon tout dernier allié. J’intime alors Golden et le Majaspic à rejoindre les autres. Tout comme moi qui devrai neutraliser le dresseur, que j’ai reconnu malgré la distance qui nous sépare. Alexander, que j’ai eu la malchance de rencontrer à Zazambes il y a quelque temps déjà. Mon estomac se tord au souvenir de notre échange alors, dans lequel j’étais transie de peur. Cette fois, je me présente à lui sous un visage différent, si bien que je n’ai aucune crainte de me voir reconnue au contraire. Toute crainte m’a quittée et je le considère désormais avec animosité et suffisance alors que mes compagnons m’accompagnent à la rencontre de mes deux autres alliés, blessés et brisés de fatigue, qui ont au moins eu l’idée de se rapprocher l’un de l’autre assez pour que l’Aligatueur s’en prenne au Kicklee et le Minotaupe à l’Ohmassacre. Désormais plus rapproché de son allié, Hercules le protège des attaques électriques en s’interposant entre elles et Kinu, absorbant les éclairs sans subir le moindre dommage. Pendant ce temps, l’alligator peine à tenir à distance le Pokémon Combat. Sirius apparaît déjà à leurs côtés, s’élançant vers l’Ohmassacre dans le but de la désarçonner. Pour sa part, Golden reste quelque peu à distance en lançant des débris sur ses adversaires grâce à ses pouvoirs télékinésiques. Je les suis du mieux que j’y arrive, contournant des soldats et des Résistants tout à la fois, quand je me sens brusquement tirée par le bras.

Une véritable gifle. Devant mes yeux se dessine une silhouette dont je connais chaque recoin, un visage fermé et dur inondé d’inquiétude et de ressentiment. Pendant un instant je combats, je tire contre mon bras probablement plus par réflexe que par quelconque envie rebelle. Je me laisse conduire à l’écart, où il me glisse à l’oreille un commentaire qui m’hérisse aussitôt. Je me détache légèrement de lui, un air impassible au visage, alors que je lui adresse ces quelques mots.

«Sur cette île, il n’existe nulle part où on se trouve en sécurité. Cette marche devait se dérouler sans violence, mais encore une fois ce Régime oppressant en a décidé autrement. Parfois il n’existe aucune solution autre que celle de se battre.»

J’ignore ce qui l’a mené ici, comment il a trouvé son chemin jusqu’à moi, mais je ne supporterai pas un seul instant qu’il s’expose aux dangers bien réels de ces combats qui font rage tout autour de nous. Ici, je suis une cible recherchée et simplement sa proximité le place dans une situation précaire et potentiellement nocive pour lui. Je ne supporterai pas un seul instant qu’on lui porte quelque mal qu’il soit par ma faute, parce que Azmitia comme bien d’autres Résistants présents aujourd’hui, s’avèrent des prises à saisir et exterminer au plus vite pour tout le mal causé au gouvernement. Recherchée, exposée, une cible à détruire au plus vite, un risque que j’ai assumé il fait de nombreux mois mais qui ne doit pas entacher mes proches, jamais, et surtout pas l’élu de mon cœur. Je ne ressens plus que colère devant son incompréhension, devant ce qui le teinte depuis toujours, une inexpérience de la problématique actuelle et qui ne peut plus se résumer au mal et au bien. Je n’agis pas par violence par plaisir, mais bien pour protéger une population incapable de se défendre d’elle-même contre des assaillants préparés et entraînés à semer la destruction et la mort. Il fait partie de ces civils que j’ai juré de protéger, et le voilà qui se prépare à me gronder comme une gamine prise en flagrant délit. Je secoue aussitôt la tête, furieuse, m’apprêtant à appeler Golden pour le ramener sans discussion de là où il est venu.

Sauf que les événements ont encore choisi de se teinter de tragédie. L’expérience se produit dans un ralenti horripilant qui me fige dans une impuissance intacte alors que de derrière Weston, une silhouette brandit un poignard en cherchant à m’atteindre. Plutôt que de me laisser gérer l’attaque, le jeune homme s’interpose, expose son dos que j’entends se déchirer sous la lame. Le Champion hurle, mais jamais autant que moi qui attrape le poignet de son assaillant qu’il me tend pour me porter une deuxième attaque, je n’arrête que lorsque celui se brise avant de lever mon arme vers lui et de tirer. Atteint à l’épaule il s’écroule contre les dalles, fauché, le regard surpris rivé en ma direction. J’ai tiré. À présent les pavés se teintent de rouge.

«Non… non… non non non…»

J’agrippe Weston avant que lui-même ne s’écroule, l’entourant de mes bras. Le regard rivé vers celui que je viens d’abattre et qui me fixe, incapable de parler ou de gémir. Mon instinct me pousse vers ce soldat qui n’a fait que répondre à des ordres, mais la blessure de mon compagnon me retient, Je le tiens, fort, mes mains se teignant de son sang.

«Reste avec moi, reste… je vais te sortir de là, fais juste t’accrocher d’accord? Il faut que tu me laisses le temps de te donner ma réponse, hein, hein?»

Plus personne ne se trouve à proximité, plus aucune oreille pour intercepter ses paroles qui vendent mon identité. Seulement les cris, la mort, et les remords.
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Frost Délice
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Frost Délice
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyLun 14 Sep 2015 - 22:28




I know where I've been

Event n°5





    Je suis mal en point je le sais mais quelqu’un est là pour moi, pour me sauver. Je ne sais pas s'il y arrivera mais je sais qu'il fera son possible et avoir une personne sur qui compter me fait garder espoir. Malgré mon état il tente de me rassurer, je ne sais pas si ses paroles sont sincère quand il dit que je m'en sortirai mais je préfère y croire et m'accrocher. Je veux lui répondre pour lui montrer que je vais bien mais la douleur ou la peur m’empêche de parler. J'ai beau essayé, ma voix est trop faible et je décide de finalement de lui adresser un simple hochement de tête.

     Il m'examine puis, très vite, il décide d'arracher un bout de tissu pour l'appliquer sur ma blessure. Je grimace légèrement lorsqu'il le pose sur la plaie, ce n'est rien comparé à la douleur que j'ai pu ressentir avant mais c'est tout de même désagréable. Le soigneur sort alors une pokéball pour libérer une Togepi qui, suivant les ordres de son dresseur, pose ses pattes contre mon dos me faisant oublier la douleur presque instantanément. Je ne sais pas de quelle attaque il peut s'agir mais c'est efficace. Cependant je réalise qu'il s'agit seulement de la douleur qui s'est évaporée temporairement, la blessure est encore là alors il est trop tôt pour se réjouir. L'homme qui s'occupe de moi semble être inquiet en m'examinant mais il fait de son mieux, et m'avoir retiré la douleur est déjà une bonne chose. Il commence à me poser des questions par rapport à moi, sans doute pour que je reste attentif mais y répondre me permet de penser à autre chose qu'à la situation actuelle.

-"Je m'appelle Frost, je suis dresseur débutant et coordinateur, mais je n'ai pas encore participer à des concours." Ma phrase sort plus fluidement que je ne l'aurai cru, le fait que la douleur s'en soit allée m'a redonné du courage mais parler m'essouffle vite alors je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour répondre entièrement.

      Pendant que je lui répondais, il a fait appelle à un Démolosse et je comprend assez vite qu'il compte faire cicatriser la plaie en la brûlant. L'idée ne m'enchante pas plus que ça mais je sais que je n'ai pas le choix, je me prépare déjà à souffrir alors que d'autres personnes arrivent dans la ruelle où nous étions. L'homme à mes côtés semble soulagé. Une jeune femme brune s'approche de moi et se penche sur ma blessure, et alors qu'elle me fait un bandage sur ma plaie, j'entend une voix demandant si je vais m'en sortir. Cette question me fait réaliser que je suis à deux doigts de la mort malgré que la douleur soit faible. Mais elle me fait aussi me rendre compte que j'ai beaucoup de chance d'être secouru en ce moment même, et j'espère que cette chance restera à mes côtés encore un peu de temps.

      Une Gardevoir s'approche de moi alors que la jeune femme vient de finir le bandage. Elle s'accroupie à côté de moi et pose sa main sur mon visage. Ce pokémon à quelque chose de mystique mais je ne saurai l'expliquer. Elle me rappelle celle que j'ai pu voir dans les montagnes quand j'ai affronté Mascarade. Je pose ma main sur la sienne qui était contre ma joue et lui adresse un tendre sourire pour lui montrer que j'avais encore quelques forces. Puis, c'est au tour de la jeune femme de s'approcher de moi en me souriant. Mais ce sourire ne me trompe pas, je sais que mon état est très grave et que ma survie n'est pas assurée, le fait qu'elle se soit essuyée une larme qui lui coulait sur le visage en est la preuve. Elle m'annonce qu'il me fallait aller à l'hôpital pour que je puisse y être soigner, la Gardevoir allait m'y téléporter. Mais avant d'y être téléporté, j'entend une voix, une voix que j'ai déjà entendu. Oui, dans les montagnes, c'était celle qu'utilisait Mascarade, mais pourquoi maintenant? Puis, je vois en face de moi, la jeune femme me tendre la main avec une sourire provocateur. Elle serait Mascarade? J'ai du mal à comprendre ce qu'il vient de se passer mais c'est la seule explication, cette personne en face de moi est Mascarade, elle me défie de vivre avec le même sourire provocateur qu'elle a pu avoir sur les montagnes quand on s'est affronté. Aucun doute, c'est bien elle. Avant d'être téléporté, une larme coule sur mon visage sans savoir pourquoi, c'est sans doute la pression qui fini par se relâcher ou bien le fait de savoir que l'on veille sur moi. Je ne sais pas trop.. Mais très vite je n'y pense plus me voyant en sécurité dans l'hôpital d'Amanil. Il ne me reste plus qu'à survivre désormais, c'est la moindre des choses que je peux faire pour "remercier" les personnes qui m'ont sauvé.

Spoiler:
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Weston Elric
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyMar 15 Sep 2015 - 2:19


• I know where I've been •Event No°5  


Tout s’est passé si vite, et pourtant, tout me semble au ralenti. Tout est flou. Le monde tangue autour de moi. Et la seule réalité à laquelle je parviens à me rattacher, c’est cette douleur qui m’arrache un nouveau cri qui se brise dans ma gorge. Elle est vive, elle est brûlante, et elle s’étend contre mon dos. Cette douleur, marque indélébile qui inscrit sur moi les nouveau ravages du Régime. Mon regard brouillé par un mélange de sang et de larmes se pose, l’espace d’un instant qui me parait interminable, sur ces ravages. Ces cadavres. Ces blessés. Ces nouveaux orphelins, ces nouvelles veuves. Je ne suis pas le seul qui a mal. Je ne suis pas le seul qui sera marqué à jamais de ce tatouage permanant. De cette violence gratuite. Peut-être est-ce la douleur qui me fait délirer, mais en quelque part, je parviens à comprendre ce qui a poussé la jeune femme à venir se mêler à cette action dévastatrice, aujourd’hui, ce qui l’a poussé à tenter de devenir une héroïne. D’arrêter cette violence avant qu’il ne soit trop tard. De mettre fin à ces atrocités avant qu’il ne soit véritablement trop tard.

Sauf que moi, ce n’est pas d’une héroïne, que je veux, et surtout, ce n’est pas d’une martyre, que je veux. Je ne veux pas aimer le souvenir d’une femme merveilleuse. Je ne veux pas aimer un souvenir. Et c’est ce qui aurait pu arriver. Les rôles auraient pu être inversés. Cette douleur atroce qui me déchire le dos, elle aurait pu la ressentir. Elle aurait pu la vivre. Elle aurait pu être à ma place. Et alors, elle aurait été celle en train de hurler, de pleurer, et de me tomber dans les bras. Elle aurait pu être celle à qui les jambes refuseraient d’obéir. Et j’aurais pu être celui dont les mains se seraient tachées de sang. J’aurais pu être celui impuissant, à regarder mon amoureuse céder à la douleur, lentement. J’aurais pu. J’aurais pu, si je ne m’étais pas interposé. Si je n’avais pas encaissé le coup.

Je tente de m’agripper à la jeune femme qui s’est donnée comme mission de me soutenir, alors que mes muscles ne peuvent plus entreprendre ce rôle. Mes mains se resserrent contre elle, alors qu’un nouveau cri étouffé quitte ma gorge. Et je n’entends qu’à peine ce qu’elle me souffle à l’oreille. À vrai dire, je n’ai plus tellement conscience de ce qui se déroule autour de nous. Les cris autour de moi me semblent étouffés, comme les miens. Et la voix, et sa voix… Elle me semble distante, si loin, inatteignable. Et l’espace d’un instant, je me demande si je ne suis pas en train de quitter cette Terre, malgré le côté superficiel de la blessure qui me fait toujours autant souffrir. Je suis en train de perdre beaucoup de sang, et c’est peut-être ce qui me fait délirer ainsi. Surtout si on combine cette nouvelle agression à la chute que j’ai subie quelques instants plus tôt, ainsi que le violent choc contre le Steelix…

-Me laisse pas, ok…? Me laisse pas, s’te plait…  

Elle est la seule réalité à laquelle je me raccroche. La seule qui fait encore du sens à mes yeux. La seule qui vaut la peine de ne pas me laisser tomber contre le sol tel un chiffon. Mes mains se resserrent de plus bel contre elle. Faiblement, je laisse l’un de mes doigts dessiner un cœur contre sa peau, afin que seule elle puisse le percevoir. J’aimerais tant lui dire que je l’aime. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas, alors que j’en aurais tant besoin. Alors que nous en aurions tous deux tant besoin. Mais je ne peux pas. Alors je ne peux que tenir bon. Je ne peux que rester conscient, malgré la difficulté de la tâche. Je n’ai pas le choix, si je veux de cette putain de réponse…

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Alexander Nagel
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyMar 15 Sep 2015 - 10:13

" I know where I've been "

Bien que je sois ici pour mon propre plaisir aujourd’hui comme tous les autres jours de guerre, je suis cependant associé à une mission, une tâche. Cette prise d’otage, ce barrage d’acier, tout ça est mon idée, ma création, et j’en suis fier comme d’un gamin qui vient de monter son premier vaisseau Star Wars en Lego. Aussi, c’est aussi à moi de préserver ce à quoi mon énergie créative a donné naissance en ce jour. La jeune femme à la colère silencieuse et au regard glacé face à moi a envoyé ses colosses contre les miens, et de toute évidence, sa cible prioritaire sera le Steelix qui barre la route, et empêche encore les gens de fuir, car ce fichu Néro les a finalement autorisés à prendre la poudre d’escampette, bien qu’ils craignent encore de bouger. Je réglerais ça plus tard, même si je sais déjà que je m’adresserais à un mur. Et j’ai d’autres préoccupations. A savoir envoyer mes alliés contre mon adversaire inconnue, faire tenir ce mur de métal que j’ai dressé. Et éventuellement attraper cette peste vivante pour qu’elle se fasse une place de choix dans mon Bloc. Kassandra et Leonhart mènent chacun l’assaut sur leur adversaire respectif, tandis qu’Harald dirige une onde ce choc dans la direction de la Roitiflam adverse. C’est probablement celle qui représente le plus de danger le concernant, aussi, le Steelix doit frapper le premier. Kassy maitrise quand à elle plutôt bien l’Alligatueur face à elle, l’assommant déjà d’attaques foudroyantes et l’immobilisant en s’enroulant sur son corps avec souplesse. Son adversaire est toute fois assez fort pour l’expulser à plusieurs reprises et continuer de se défendre ainsi sa dresseuse. Léonhart quant à lui mène un combat effréné contre Minotaupe. Les membres s’entrechoquent et dansent, multipliant coupures et ecchymoses à la surface des corps des deux guerriers. Le bras tendu je vocifère mes ordres occasionnels, sans cesser de guetter une possible ouverture qui me permettrait de fondre sur ma proie  à mon tour. Mais l’occasion ne se présente pas comme je l’aurais désiré. Les Pokémon s’affrontent de plus belle, et mes alliés sont probablement préoccupés également par ma protections. Les adversaires s’inter-changent entre eux, ce que Kassy et Léon’ parviennent à pallier pour le moment de manière efficace, malgré leurs blessures respectives et leur fatigue apparente.  Il en va de même pour nos adversaires, avec leur maitresse. Dans tous les cas, cette jeune femme est douée, et ne se balade pas avec ces monstres pour faire peur aux plus impressionnables. Ses alliés se battent et s’organisent avec brio au son de sa voix, une vrai chef d’orchestre qui n’a rien à m’envier, et qui me pousser à ordonner à mes Pokémon d’intensifier leurs assauts, et à m’impliquer plus encore dans cette bataille. Néanmoins, c’est le dernier ordre que je donne avant d’être soudainement poussé contre mon côté par le monstre de fer qui avait tenu bon jusque là. J’imagine que pendant l’instant ou j’ai déporté mon attention vers l’autre endroit du champ de bataille, je n’ai pas pu voir arriver la colonne de flamme qui fonçait sur Harald et moi-même.

« Harald, qu’est-ce que tu fou…! »


Je peux bien gueuler, lutter contre le serpent d’acier aurait simplement eu le même effet qu’un pet de mouche sur le blindage d’un char d’assaut. Je me retrouve donc repoussé assez violemment pour me faire me ramasser à terre en m’emmêlant les jambes. Mais pas seulement, en voulant garder mon équilibre, je retombe sur mon épaule qui se met à craquer de manière plutôt pathétique, et je me ramasse dans la poussière pour continuer de dégringoler et me prendre le bitume une ou deux fois en pleine face, à chaque fois dans un juron plus irrité. Tout ça pour finir sur une sorte d’oreiller fort confortable sorti de nulle part. Ah, non, en fait, dans environ trente seconde, j’allais me rendre compte que c’est juste mon « pote » un peu rond de tout à l’heure sur qui je venais de me ramasser. Mais plutôt que regarder où je suis tombé tout de suite, je plisse les yeux pour voir à travers mes lunettes complètement niquées, et balaye les environs du regard. J’aperçois une masse argentée étalée à même le sol, fumante et amochée, sans mal j’y reconnais Harald. J’appelle le prénom de mon allié sans en recommençant à bouger, encore sonné et mon corps temporairement endolori. En continuant d’explorer, je ne retrouve plus notre assaillante, et n’aperçois pas tout de suite Léonhart et Kassandra. Je commence à rager intérieurement, lassé que cela se finisse toujours ainsi. Certes, j’aurais aussi très bien pu crever carbonisé, et avec mon épaule qui semble déboitée et mes lunettes brisées, je m’en sors très bien. Maintenant que ma colère est revenue, j’observe le type en travers duquel je me suis vautré… Et qui a plutôt bien amorti ma chute, je dois dire. Mais qu’est-ce qu’il fout par terre lui aussi?!

« Ah, bah, t’es pas mort. Qu’est-ce que tu fous par terre? Et remets ton masque, t’as l’air con, là. »

Décidément, il va me coller longtemps, ce gros gamin aux yeux paumés?! Péniblement en grimaçant sur la douleur que crie mon épaule, je me relève en m’appuyant sur l’autre bras, jurant par de nombreux noms d’oiseaux. Autour, c’est la débandade. Le barrage est tombé, et comme ce foutu justicier de Néro l’a promis tout à l’heure, les civils se barrent vers l’autre bout de la rue, sont déjà trop loin pour que j’en chope un peu l’exemple et me calmer les nerfs... Quoiqu’en voila un plus téméraire qui fonce vers moi et l’autre andouille ronde à terre, hurlant des tonnes de débilités sur la vengeance et je ne sais quoi. Dommage, il était marrant. Le coup part tout seul de mon flingue et le mec se ramasse à terre à quelques mètres de moi. Tsss… Que vais-je faire d’un type aussi insignifiant? Ma copine de bagarre, elle, a disparu. Grinçant des dents à la limite de me les faire exploser, je jure à nouveau, tout en promettant en mon for intérieur que je terminerais un jour cet affrontement. C’est cliché, mais j’en ai marre de ces adversaires qui viennent et partent avant la fin de la fête! Ce manque de politesse, de ne pas accepter de finir par se faire tuer! Massant mon épaule douloureuse en y forçant pour tenter de la remettre en place moi-même (bordel c’est vraiment la loose de se froisser l’épaule sur un champ de bataille, tu parles d’une blessure de guerre), je vais pour rejoindre Harald pour le rappeler à sa balle. Autour de moi, j’ai la sensation que l’affrontement s’éloigne ou se disperse. Cette rue que je gardais se déserte petit à petit et les coup de feu fusent ailleurs, mais un silence pesant semble vouloir reprendre sa place. J’ignore depuis combien de temps ça a commencé, une heure, une heure et demi, peut-être? J’imagine qu’entre les fuites, les Pokémon volants par dizaine dans le ciel, les téléports qui ont lieu ça et là, tous ces clampins ont fini par trouver des portes de sortie, dans la vie ou dans la mort, comme le témoignent les nombreux blessés juchant le sol. J’espère que ce con de Néro est satisfait, on tenait un vrai appât à Résistants. Je fulmine et le cherche du regard pour le foudroyer même si je sais pertinemment qu’il doit s’en foutre. Kassandra et Leonhart reviennent finalement salement amochés, ne tiennent plus debout que pour la forme. Je les rapelle sans attendre, mais il me reste à retrouver Chris… Et éventuellement un abruti à qui faire la peau en douce, histoire de passer mes nerfs. Tout ça avec un bras moyennement valide. Très drôle. En gros, je suis plus qu’à moitié viable. D’autant plus qu’on va pas trainer ici. Dans tous les cas, cette fichu épaule se remettra pas d’elle-même, et je peux pas faire ça seul, fait chier. C’est plus ou calme pour le moment, autant en profiter. Avec mauvaise humeur, je me fois un peu forcé de demander l’aide de mon collègue.

« Eh, gamin! Tires moi sur le bras d’un coup sec, je dois remettre mon épaule. Et après on retournera chasser si tu fais bien ton boulot et qu'ils nous ont laissé des restes. Si Miss Nero nous envoie pas nettoyer les chiottes alors qu’on a mieux à faire ici. »

Et, non, je ne ferrais pas une blague à la « pull my finger » maintenant. Ensuite… Selon l’humeur de Néro, et si cette princesse quémande notre présence (que je ne pourrais pas refuser, malheureusement, merci hiérarchie, comme je t’aime) je pense que j’irais voir ailleurs si j’y suis. Mais j’ai la sensation que toutes les bonnes choses ont une fin, et quelque chose me dit qu’il faut que je m’assure de l’état de mon Scorvol. J’imagine que le jeu est donc partiellement fini, du moins la partie fun.

Event n°5



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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyMar 15 Sep 2015 - 21:01


♦ I KNOW WHERE I'VE BEEN ♦Event no°5
Je comprends peu à peu. Ce qui l’a mené jusqu’aux confins du monde aujourd’hui, à affronter mers et marées. Je comprends, enfin probablement me dira-t-on, je comprends ce qu’il me hurle depuis presque depuis deux ans, depuis probablement ce premier sourire échangé au bar. Qu’il sera présent, peu importe les circonstances, à aller plus loin qu’aucun avant lui, en osant là où je me terre dans mes craintes absurdes. Sa présence ici aujourd’hui ne s’explique pas autrement. Il est venu pour moi, pour me protéger, à tort certes. Car d'entre nous, il nécessite toute la protection que mes alliés et mon entraînement peuvent prodiguer. Car d’entre nous, je connais les champs de bataille, je connais le danger, le véritable danger. Car d’entre nous j’ai les réflexes nécessaires pour me sortir de ce foutu trou de misère. Alors que lui, se dirigeant au cœur d’un combat dont il ne comprend même pas l’importance, l’étendue, l’implication, il en a oublié de se protéger, pour moi, comme si je comptais plus à ses yeux que lui-même. Je le presse contre moi, entendant sa respiration hachée, son corps bien plus imposant le que le mien s’effondrer à moitié dans mon étreinte. La blessure, de ce que je peux en observer par-dessus mon épaule en tentant de le retenir vers une chute certaine, me paraît assez profonde, des points de suture devront probablement refermer la plaie, une pratique je ne pourrai pas lui prodiguer moi-même. Je n’ai plus le choix à présent. Aria et Weston blessés, mes meilleurs atouts complètement épuisés et vaincus, il ne me reste plus d’option que celle de fuir les combats avec la promesse de continuer mon combat autre part.

«Je ne t’abandonnerai pas. Je vais te faire soigner, tu vas voir.»

Je suis terrorisée. Je le laisse délicatement tomber vers le sol appelant dans le tumulte Golden et mes autres alliés dans une tentative désespérée de les ramener à moi. Pendant ce temps, mon regard parcourt la foule, les batailles s’amenuisent de plus en plus alors que les civils parviennent à fuir le site sans trop de mal j’espère. Je pense à Adélia, à tous mes proches Résistants ou non qui se trouvent encore dans ce beau merdier, impuissante. Je n’ai plus rien désormais pour les aider, et la seule option qui me reste est encore de me préserver pour mieux leur venir en aide un autre jour. Ma cousine, pleine de ressources et intelligente malgré son imprudence, trouvera moyen de me revenir. Pour ce qui est de John, mon cœur se sert à l’idée qu’il puisse se trouver parmi cette foule, exposé à nouveau à des horreurs auquel il n’est nullement préparé. Je me penche vers Weston, posant mes mains contre sa poitrine comme pour lui assurer de ma présence alors que mes alliés accourent en ma direction, désemparée, le regard rivé sur celui qui lutte pour sa vie à quelques pas, celui que j’ai tiré, celui qui pourrait mourir, par ma faute. Sincèrement, plus rien ne fait de sens. Ses prunelles luisent de peur, d’une peur tellement humaine qu’elle me déchire. Alors que l’Alakazam apparaît enfin à mes côtés, suivie de près par Hercules soutenant avec peine Kinu, je lui pointe le soldat ennemi.

«Emmène-le à l’hôpital le plus proche puis reviens aussitôt.»

Sans comprendre, Golden me consulte du regard. Je rétorque aussitôt avec un cri qui ne me ressemble guère, un ordre qui claque dans le silence qui s’abat lentement dans la rue qu’on déserte.

«FAIS-LE!»

Aussitôt, elle disparaît en compagnie de celui qui, à priori, vient de blesser mon amoureux. Je sens le cœur qu’il dessine contre ma peau, le seul message que nous avons encore droit d’échanger ici où il risque tant. Je rappelle mes alliés à leur balle, un à un, avant de siffler l’apparition du Méga-Drattak qui vient s’écrouler à mes côtés, nous protégeant de ses grandes ailes qui viennent nous couper de la vue du monde entier.

«Je t’aime Weston et je vais t’épouser, mais tiens bon. Tiens bon, tu dois encore me voir dans ma robe blanche. Y’a plein de trucs qu’on doit encore faire ensemble.»

Je suis convaincue que sa blessure n’est pas mortelle dans tous les cas mais j’attends le retour de Golden avec impatience. Alors qu’elle reparaît, je rappelle à son tour Nemeroff avant d’adresser un dernier regard à Amanil tachée de rouge. Avec l’interdit de pleurer nos morts, l’interdit de se prononcer, de vivre en étant libre. Sauf que le peuple n’Enola n’a pas dit son dernier mot. En jetant un dernier regard vers la Maison Blanche, les mains agrippées à mon fiancé, je promets. Que les coupables ne paient rien pour attendre.

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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptySam 3 Oct 2015 - 16:50



Event n°5


I know where I've been

Golden Wings & Tristan Weber



Golden Wings & Tristan

Ce rassemblement était supposé être pacifique. Un simple hommage aux victimes que le Régime avait emporté, récemment pour certains, plus anciennement pour d'autres. Chacune des personnes présentes avait une raison pour être venue, et si ce n'était pour celui d'honorer la mémoire d'un proche, il s'agissait alors d'assurer la protection des groupes désarmés. Le reste, c'était les touristes qui se prêtaient au jeu, les curieux qui n'avaient rien à y faire mais qui pensaient peut-être trouver un moyen de combler un quelconque ennui, ou alors la presse, tout simplement, afin de s'assurer de ne perdre pas une miette de la marche commémorative. Une marche dans le silence, qui n'avait été en vérité brisé que par leur chant, qu'ils énonçaient d'une seule voix dans une même cadence, tandis que leurs cœurs battaient à l'unisson contre ceux qu'ils combattaient depuis ce qui leur semblait une éternité. Couverts de blancs, mais vêtus de masques entièrement colorés de rouge, symbole de l'horreur que leur ont fait subir leurs oppresseurs et de tout le sang qu'ils ont versé, c'est d'un pas décidé, sans peur aucune, que les habitants d'Enola s'étaient avancé jusqu'à la Grande Maison pour y déposer des fleurs, en souvenir de leurs disparus. Par rangés, ils déposaient leurs présents tour à tour, et si ce n'était pas des bouquets, on pouvait voir tomber des lettres, des cadeaux, même, ou encore des bougies.

- Dis-moi que ma peur est irraisonnée, Sam. Que je m'inquiète pour rien.

Caché dans un immeuble en construction, abandonné par les travailleurs qui s'en occupaient pour aller se joindre aux marcheurs, Samaël observe la place pour ne rien rater de ce qui va se produire, prêt à intervenir au moindre faux mouvement de la part des soldats s'ils osent s'en prendre aux habitants alors qu'ils viennent sans chercher querelle. Après qu'il l'ait aperçu, l'Hôte de Pension de Zazambes était venu le rejoindre.

- Hélas, hélas... Rien ne se passe jamais comme prévu, n'est-ce pas ? Tu connais le Régime. Crois-tu vraiment qu'ils vont se laisser faire, quand bien même le peuple viendrait en paix ?

Les deux bruns ont également participé à cette marche. Le cadet était parmi les premiers à venir, même, exprès pour y déposer ses quelques fleurs, adresser une prière silencieuse, puis enfin se fondre dans la masse qui avait continué à avancer pour y disparaître, et se téléporter dans l'ancien appartement de Faust -ce qu'il considérait dorénavant comme sa 'planque', ne sachant pas encore quoi réellement en faire- pour enfin revêtir son costume de Résistant, son gilet noir sur lui, dans lequel se fond son Ectoplasma pour lui fournir de la force spectrale, sa capuche relevée sur sa tête et ses lunettes d'aviation teintées bien en place, avant de revenir sur les lieux, mais pour mieux se planquer dans un endroit, jusqu'à ce que la situation ne le force à sortir. Naïf de temps à autre mais pas si stupide pour autant quelques fois, pas besoin non plus d'être un génie pour se douter qu'il y a un os là-dessous. Sur son perchoir, l'ourson scrute avec rapidité la masse blanche, à la recherche d'une silhouette particulière qu'il ne tarde pas à retrouver, pour ne plus la quitter des yeux. Une cape immaculée sur le dos et les épaules, à l'exception de deux tâches rouge et verte sur ces derniers, portant le même masque écarlate que les autres, elle est bien là. Elle ne chante pas, mais il l'a distingue sans mal. N'ayant pas pu l'obliger à rester chez eux, sa mère a tenu absolument à se joindre aux autres pour déposer des chrysanthèmes sur les marches de la bâtisse. Il n'avait pas le droit de l'interdire d'y venir, sachant non seulement qu'elle était en droit d'y aller, mais qu'en plus la vie qu'elle risquerait là-bas, il la risque lui-même bien plus souvent et il ne peut lui infliger aucune contrainte, aussi inquiet soit-il pour elle. Elle a le droit de pleurer son mari. Paniqué néanmoins à l'idée qu'on lui enlève sa génitrice, il a tenu à ce qu'elle garde avec elle la Poké Ball de Synkro, au cas où ça viendrait à dégénérer, en échange de la promesse qu'il fera attention à lui. Sam aimerait bien croire qu'il n'arrivera rien de mauvais, mais c'est clairement impossible compte tenu de la situation, et il le sait.

Quant à lui, l'aîné a également recherché des membres de sa famille, qu'il savait présente elle aussi. Comment n'auraient-ils pas pu être impliqué ? Il connaît ses sœurs comme sa poche, et il sait qu'elles savent très bien se défendre. Et malgré ce qui s'est passé l'autre jour au barbecue, il s'inquiète pour chacune d'entre elles. Perdre encore une frangine, il ne le supporterait pas, même si c'est un égoïste de première. S'il se fait du soucis pour sa fratrie, il sait cependant qu'elle saura se débrouiller, et qu'elle est forte et résistante.
Il a déposé des roses blanches, avant de lui aussi s'éclipser et se poser aux côtés de l'adolescent, sans toutefois retirer ses habits de pacifiste. Son capuchon blanc relevé sur ses cheveux pour les couvrir, le visage évidemment recouvert par l'emblématique masque qu'ils portent tous aujourd'hui ; et s'il inspecte différentes personnes dans la masse albinos, c'est également pour chercher quelqu'un en particulier. Quelqu'un qui, à son grand dam, il ne trouve pas. Car pour lui, c'est évident qu'elle est là, qu'elle sera là ; car Adélia, elle est comme ça. Son statut de médecin néanmoins devrait, il l'espère, lui permettre de ne pas devoir se mêler directement à la cohue si elle a bien lieu. A moins que...
Non... La connaissant, elle va... Par Arceus, faites qu'elle reste en dehors de tout ça.
Un doux souvenir l'envahit quelques instant alors qu'il repense à la belle Turnac qui l'a invité chez lui pour une soirée qu'il n'est pas prêt d'oublier. Mais si l'image de la jeune femme lui vient en tête, sa vision se retrouve teintée de rouge, aussi sinistre que celui qu'il porte faussement au visage. Il ne peut pas perdre Adélia non ; jamais il ne se le permettrait. Mal à l'aise, il ne peut s'empêcher de confier ses doutes au plus jeune.

- Si... Si jamais tu vois... euhm... Tu sais...
- Cesse de t'en faire pour Adélia. Ce n'est pas une enfant que tu dois surprotéger.

Sa réplique est dite sur un ton sec qui étonne l'éleveur, ne s'étant pas attendu à un tel tact de la part du Résistant. Tristan relève son masque et l'observe d'un regard surpris et presque honteux, avant de baisser la tête, comme s'il venait de faire une bêtise. Ce n'est pas de sa faute, il se fait juste un sang-d'encre pour son amie, et même s'il sait qu'il ne doit pas la sous-estimer, c'est plus fort que lui. Adélia est brave et forte, mais lorsqu'elle se prend une balle, elle lui semble si fragile...

- Je... Je m'inquiète juste. Imagine s'il y avait un combat et que Natsume se retrouvait en plein dedans !
- Pwahah. C'est gentil de t'en faire pour ça, vieux, mais y'a aucun risque. Natsume n'est pas si bête, et puis il n'a aucune raison de venir ici, il n'a personne que le Régime a tué.
- Mais il a bien failli.
- Peut-être, mais dans les faits, ce n'est pas le cas !

Voyant son expression de chiot battu qui ne pense qu'à bien faire, l'Enodril finit par soupirer.

- Si elle est en danger, j'accours l'aider.

Cela allait de soit, bien entendu, mais si le dire clairement pouvait apaiser les craintes de son ami, alors ça ne coûtait rien de le lui promettre à voix haute. Il se dit à ce moment que, effectivement, il a de la chance que son copain n'ait pas à commettre l'énorme bourde que ce serait de venir ici. Si jamais le chaos s'installe, même s'il a plus d'une quarantaine de Pokémons avec lui (chiffre qui impressionne encore le dresseur, par ailleurs), sa santé physique et le si peu d'entraîner au combat dont il dispose ne lui permettrait pas de tenir cinq minutes. Et quand bien même de toute façon il voudrait se rendre utile, il est certain de le trouver parmi ceux qui aident les blessés, et pas directement dans la ligne de mire des soldats armés. Alors, sûr de lui, Sam se dit qu'il n'a pas à s'inquiéter. Du moins pour son petit-ami.
C'est du côté de la marche que la tension monte, et que l'intérêt du combattant ainsi que celui de son acolyte se portent. En effet, un avertissement est lancé à l'intention du peuple, en provenance des gardes qui revendiquent cette place comme la leur, ce qui bien sûr n'est pas au goût de ce même peuple, qui s'est arrêté pour se faire entendre, sans stopper la musique qui les anime du plus profond de leur âme et qui les envoûte pour continuer de les guider. Golden Wings prête une oreille très attentive aux événements, mais doit se mordre la lèvre pour garder son calme et ne pas s'élancer au-devant de la foule pour les prévenir du danger imminent qu'il n'a pas été le seul à percevoir, mais qui demeure aveugle pour les insurgés, impassibles à la tension qui grimpe en flèche et aux faces mauvaises des partisans du Régime qui semblent nerveux, prêts à faire feu, alors qu'un premier coup en l'air est lancé.
Puis, dans le silence mortel, un habitant se distingue de la vague humaine, pour s'élancer vers les soldats. Le souffle coupé, le dresseur et l'éleveur assistent à la scène, impuissants, et le souffle coupé, alors que l'homme qui avait surgi de nulle part tombe à terre, après qu'un autre coup de feu l'ai atteint, le faisant tomber à terre, dans une mare de sang qui s'échappe déjà de lui. Il est mort. L'enfer qu'il vient de déclencher, en revanche, est bien vivant.

Golden Wings

Car ce fut le signal de départ pour ce que Sam craignait depuis le début. C'est la débandade sous le soleil d'Enola, alors que habitants, Résistants et Régime s'affrontent une énième fois, devant la Grande Maison qui fait office d'arène. Une arène où se battent des humains qui s'entre-tuent, lavent l'affront que leur camp a subit, se jettent les uns sur les autres pour réclamer vengeance, et le reste fuit, en s'imaginant qu'ils ont une chance d'éviter le conflit. Pacifique. Cette marche devait être pacifique. L'Enodril aurait été assez étonné si rien n'avait éclaté, mais il priait tous les dieux pour que le sang ne soit pas versé inutilement ; encore et encore.
Mais puisqu'il est trop tard, alors soit, Golden Wings se lancera dans la bataille, car c'est ce pour quoi il a été fait. D'un geste de la main gauche, il fait signe à Tristan pour lui indiquer un côté, dans l'espoir qu'une séparation permettra une recherche de leurs proches plus facile. Les combats sont inévitables à partir du moment où les Régimeux ne comptent pas laisser leurs ennemis s'échapper ainsi, mais ils doivent porter secours au plus de monde possible quand ils le peuvent, et surtout s'assurer que leurs amis s'en sortent sain-... saufs. Que leurs amis s'en sortent saufs.

Rapidement, il sort Tori de sa Poké Ball et grimpe sur son dos, lui intimant d'aller rejoindre Lyra. Le grand oiseau s'exécute, et file à toute allure en direction de la mère de son dresseur, qui n'a pas osé bouger et se contente de suivre son fils des yeux, jusqu'à ce qu'il finisse par arriver à sa hauteur. Alors qu'il est sur le point de lui demander de rentrer, elle va plus vite que lui et l'élance brièvement mais fortement avant de hocher la tête et d'appeler le Gardevoir de l'adolescent qui sait déjà quoi faire et prend la main de l'Italienne avant de diriger ses orbites rouges vers l'ourson.
Je sais, tu veux revenir après l'avoir déposé. Mais je t'en prie, reste avec elle jusqu'à ce que ça soit réellement fini, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Elle ne craint pas grand chose en soit, mais il se rappellera toujours de l'enlèvement de son père, et l'embrasement du petit village dans lequel il vivait, qui s'était déclaré si brutalement que le souvenir est toujours aussi vif et amer. Le Pokémon Psy disparaît enfin, laissant le dresseur soulagé. Sans plus attendre, conscient que des vies étaient en jeu, il fit appel à Tortank, Rexillius et son Cizayox pour aller aider les innocents, ainsi que son Sablaireau, à qui il montre du doigt une direction, en lui indiquant de creuser des galeries pour aider les civils qui en auraient besoin à s'enfuir. Gatsby, plaqué contre son corps, émet un rire glacé et impatient qui fait lever les yeux au ciel du Résistant. Il n'aime pas particulièrement satisfaire son Pokémon parce qu'il adore le faire chier, mais il va pas avoir le choix de lui donner ce qu'il souhaite : un peu de baston. Enfin, pas trop non plus, mais le strict minimum pour protéger et défendre au cas où ça serait nécessaire.

En vitesse, Golden remonte sur le Roucarnage et ce dernier s'envole au-dessus de la foule qui crient et prend la fuite. Sans perdre de temps, le combattant pointe son arme en direction d'un soldat qui courre derrière une femme dont le masque est tombé pour la prendre par les cheveux et la fuir manger le sol. Le Pokémon Vol ralentit et fait un tour autour du tyran et sa victime pour laisser le temps à son dresseur de loger une balle dans chaque jambe du soldat avant prendre l'innocente dans ses serres, la déposer doucement sur un bâtiment isolé, et repartir à l'assaut. Bien accroché, au plumage du Roucarnage, l'Enodril ne fait plus qu'un avec lui et le guide à travers les champs de poussière qui se soulèvent et que Tori fait disparaître grâce à de puissants battement d'ailes qui envoient de terribles bourrasques. Sam répète l'opération, tire comme il le peut pour soutenir les rebelles en se concentrant pour ne pas rater, ou peu, ses cibles. Il fait de son mieux également pour esquiver les coups en sa direction quand ils fusent, sans pouvoir empêcher cependant sa peau de se faire érafler par les balles qui le loupent, mais passent près de lui. Il s'est pourtant tellement entraîné avec Tori qu'ils ont énormément progressé au niveau de la rapidité et de la précision. Le compétiteur, malheureusement, néglige l'utilisation des attaques Vol de son ami à plumes, privilégiant surtout le côté pratique de pouvoir voler et sa maîtrise de la voltige qui lui permet d'esquiver le coup de grands Pokémons tel qu'un Steelix qu'il contourne sans mal, ou un autre Rexillius que Peeta est en train d'affronter, telle une scène dans Jurassic World. Loin de l'allure de chiot qu'il est en temps normal, c'est un véritable T-Rex dans toute sa splendeur qui déverse sa hargne sur son opposant, qui se trouve être shiny. Ce dernier semble néanmoins posséder une force légèrement supérieure à celle de son Pokémon ; mais sa fatigue se devine et il suffirait d'un peu de secours seulement pour que son propre dinosaure prenne l'avantage. Un secours qu'il lui donne lorsque le rapace utilise Lame d'Air pour fendre l'œil du fossile vivant bleu et ainsi donner l'occasion à Peeta de le mettre K.O. Il hésite quelques instants à la ramener dans sa Poké Ball, voyant la faiblesse de son Pokémon plus que visible, avant de recevoir de la part de ce dernier un regard déterminé dans lequel il le supplie de le laisser continuer. L'Enodril finit par céder à son souhait, et descend de sa monture pour rester aux pieds du Pokémon disparu, sans toutefois faire revenir Tori. Le Roucarnage doit être prêt à intervenir par les cieux au moindre appel de son dresseur.

Revenu au sol, il ne met pas longtemps avant de se faire plaquer à terre par un soldat. Heureusement, Peeta veille en même temps sur l'adolescent et prend dans sa gueule l'opportun avant de l'envoyer valser plus loin. Golden se relève, tente de se concentrer et de rentrer dans son rôle de combattant, se devant d'être sur ses gardes. Le terrain est mêlé de panique et de rage, mais il évite soigneusement de se faire bousculer par les habitants en furie. Décidé à coopérer, Gastby, recouvrant de son corps ténébreux son 'allié', fait surgir deux grands bras spectraux des épaules du compétiteur, destinés à éloigner les gêneurs plus facilement. Le Résistant réussit ainsi se défendre contre quelques hommes, sans toutefois resté indemne. S'il se prend quelques coups dans les côtes et dans l'estomac, son agilité et l'aide du fantôme lui permettent de se débarrasser plus aisément de ses agresseurs qu'il ne l'aurait pensé. Il sursaute quand il sent des tremblements le secouer légèrement, avant de s'apercevoir que c'est son Rexillius qui est en train de tituber, manquant même de tomber, à cause des nouvelles blessures qui se sont rejointe à celles de son ancien opposant. Il aurait sans doute écrasé des innocents si le jeune garçon ne l'avait pas faire revenir dans sa boule juste à temps. L'ourson soupire pressé que tout ceci se termine. Les cris des martyrs lui font tellement mal à la tête qu'il doit se couvrir les oreilles et serrer les dents pour ne pas y penser. Pourtant, un hurlement plus strident que les autres retentit avec une telle violence qu'il ne pu s'empêcher de détourner les yeux vers la source du bruit.
Derrière lui, quelqu'un vient de se faire transpercer par une lame. Un couteau aiguisé -un poignard sans doute- que le soldat du Régime retourne dans le ventre de sa cible. A la vue du sang et à l'écoute du bruit de l'arme blanche dans le corps de la victime, un haut-le-cœur prend Golden. Le cri provenait de lui ; un homme avec un long manteau, un peu plus petit que lui et qui semble plus jeune que lui, entouré d'un Majaspic et d'une jeune fille qui porte sur son dos une deuxième femme couverte du liquide rouge et poisseux. Sans plus attendre, le Résistant veut intervenir ; mais au moment où le tissu, qui recouvrait les cheveux de l'adolescent et son visage, tombe en arrière, il se fige, tétanisé, et son sang ne fait qu'un tour.

- Natsume...

Un murmure qu'il souffle, alors que ses yeux s'écarquillent, qu'il laisse échapper un hoquet d'horreur, que sa bouche s'ouvre mais qu'aucun son n'en sort, dans un mutisme, symbole de sa surprise et de son incompréhension. Ses lèvres tremblent, et son cœur le serre tellement qu'il a l'impression que c'est lui qui est train de se faire poignarder sauvagement. Même son Ectoplasma n'arrive plus à faire avancer son dresseur, tant il est dévasté, au point de ne plus du tout faire attention aux combats qui l'entourent, n'ayant à présent d'yeux que pour la scène en face de lui, qui le torture mentalement d'une façon atroce. Tout à coup, les mots de Tristan reviennent le frapper avec une telle force qu'on croirait que la simple hypothèse qu'il a énoncé tout à l'heure était un éclair qui vient de le foudroyer sur place.
« Imagine s'il y avait un combat et que Natsume se retrouvait en plein dedans. »
Il a envie de pleurer. De ne pas y croire. De voir quelqu'un d'autre à la place de son petit-ami. De ne pas retrouver dans ces grands yeux marrons tant de souffrance, alors qu'il ne vit que pour les voir briller. De ne pas voir dans ces traits un air horrifié et blessé, alors qu'il ne vit que pour le voir sourire. Il a le souffle coupé lorsque son copain retrouve assez de force pour frapper celui qui vient de l'agresser, au point de lui fracasser le nez, mais ses espoirs repartent bien vite, à l'instant où le hérisson qu'il chérit tant s'écroule comme si Arceus lui-même venait de lui ôter la vie. Lui aussi a envie de crier, mais il ne peut pas ; il n'y arrive pas. Son bras se tend en avant, dans un geste vain et inutile, comme s'il avait l'illusion qu'il pourrait le rattraper et l'aider à se relever. Pourtant sa main s'abaisse bien vite, et avec lui la détermination de Sam de continuer à combattre. Dans un mouvement qu'il n'a pas le temps de voir arriver, Natsume disparaît avec la jeune fille qui l'accompagnait, grâce à un Balbuto apparu d'il-ne-sait-où. Dévasté, l'Enodril courre en criant le nom de son petit-ami jusqu'à l'endroit où il s'est volatilisé. Devenu fou à l'idée de le perdre pour toujours, il s'effondre à genoux et gratte frénétiquement la terre dans une attente naïve de trouver la moindre petite trace de lui. Néanmoins, il se rend vite compte que c'est peine perdu, et il sent toute son énergie s'évaporer de lui, ses yeux scrutant le vide, ayant perdu de la lueur guerrière qui les animait jusqu'alors.
Ceci ne devait jamais arriver. Il ne comprend même pas pourquoi le Shimomura se trouvait ici. Qu'est-ce qui l'avait amené sur ce champ de bataille qui était, de toute évidence, un endroit pas fait pour lui. Et... Isaac ? Isaac n'était pas censé veiller sur lui ? Comment a-t-il même réussi à échapper à la surveillance du Suédois ? Tout avait été préparé pour qu'il ne se trouve pas ici, alors pourquoi ?...

Secoué de tremblements, l'adolescent n'arrive plus à réfléchir. Sa respiration saccadé et son état mentale des plus lamentable en ferait une proie facile pour n'importe qui. Peut-être le croit-on atteint d'une balle ; après tout, l'effet est le même. Golden pouvait se battre sans trop réfléchir parce qu'il savait que son copain n'allait pas se trouver dans les parages et que donc il pouvait sans problème frapper un peu comme il voulait, sans se préoccuper de la santé de celui qu'il aimait. De plus, avec les phobies du Japonais et son asthme, cette situation n'aurait pu tomber plus mal. A quoi pensait-il, c'est la question que se pose le dresseur qui se sent pris de vertiges, et qui le met autant en rage que en peine. Il comprend un peu mieux la peur qu'avait son ami quand il lui a parlé d'Adélia. Il ne va pas dire que son petit-ami ne sait pas se défendre ; il a, de toute façon, bien assez de Pokémons pour assurer sa protection. Il ne peut cependant pas s'empêcher d'être inquiet à partir du moment où il est présent dans une ambiance pareille. Natsume n'est pas censé savoir se battre. Etudier l'élevage et les sciences pour en parler des heures ensuite, faire des équations et des mathématiques incompréhensibles jusqu'à tard le soir, jardiner en parlant à ses plantes comme si c'était ses propres enfants, l'engueuler parce qu'il l'empêche volontairement de se concentrer afin d'attirer son attention... Mais pas ça ; pas risquer sa vie ou même se battre.

Une seule chose arrive à le ramener à la réalité : le bruit que fait le soldat lorsqu'il se relève en se frottant le nez et les insultes qu'il lance en direction du lapin qui n'est déjà plus là. Il se stoppe néanmoins en constatant que quelqu'un d'autre l'a remplacé. L'homme au couteau est en colère, il n'a pas pu tuer sa cible. Il beugle qu'il doit se défouler sur une nouvelle victime, et ricane en constatant que l'être devant lui ne fait désormais plus un geste et qu'il peut donc l'atteindre sans difficulté. Golden Wings sera sa prise. Mais quand il lève son poignard et l'abat encore une fois, sa main est arrêtée par celle du Résistant qui la serre et lance en direction du surineur un regard assassin empli de fureur qui fait frissonner l'Ectoplasma d'excitation, se préparant avec hâte à ce qui va se produire, sentant la haine de son possesseur grimper en flèche, alors qu'il pensait avec déception que son dresseur ne succomberait pas à une telle violence. Mais enfin, pour le plus grand plaisir de Gastby, Golden se relève, oubliant totalement les combats qui font encore rage tout près d'eux, et c'est avec rapidité qu'il lâche sa prise sur le poing de l'homme d'un geste sur le côté et profite d'un très court instant d'inattention de la part de l'autre pour lui asséner un coup dans la pomme d'Adam, ce qui fait reculer son ennemi de quelques pas. Puis, c'est au tour du Pokémon Spectre et Poison de reprendre sa forme initiale en quittant le blouson de son dresseur pour lancer une attaque Poing Ombre en plein sur le nez déjà amoché du meurtrier, qui se tord de douleur. Golden se jette de tout son poids sur lui pour le faire basculer à terre.

- Onde Folie.

Ordre adressé à Gatsby, bien sûr, qui ne perd pas de temps et applique la commande sur-le-champ, avant de reprendre sa place sur le dos de l'Enodril. Une boule multicolore apparaît et atteint l'homme à terre avant de le plonger dans un état de confusion, l'affaiblissant totalement. Le Résistant en profite pour s'emparer du poignard sur lequel le sang de Natsume coule encore.
Il va voir quel effet ça fait.
Golden bouillonne, furax, sans même prendre conscience de ses propres pensées et gestes. Il a mal, extrêmement mal, et il doit le faire savoir. Cependant il n'a pas le temps de venger l'éleveur qu'il aime. S'il comptait retourner le ventre du soldat avec la lame pour rendre justice, deux bras l'entourent avec force et le soulèvent pour l'enlever de l'abdomen du criminel. Un autre soldat l'a pris par surprise pour aider le premier. En pétard, le Résistant se démène pour se dégager de l'emprise qui l'oppresse, tente de bouger afin de se libérer. Mais rien n'y fait, et pour une raison qu'il ignore, même son Ectoplasma ne tente rien. Il n'a pas pu mener son projet aliéné à terme. S'il ne ressent aucune fatigue, il ne peut pas nier que son énergie tend de plus en plus à l'abandonner, et c'est davantage flagrant lorsqu'il comprend que ce n'est pas un soldat qui l'a attrapé et l'emmène à présent vers l'inconnu, mais son ami Tristan -dont il reconnaît le masque- qui est venu le chercher. Le Weber a eu le temps de voir la scène où Natsume se fait déchirer, mais il était trop occupé sur le moment pour aller voir sur les lieux lui-même, ou même pour empêcher le Résistant de commettre une erreur. Cependant, il est arrivé à temps avant que l'irréparable se produise.

Tristan

- LÂCHE-MOI !

Il proteste, feule comme un Chaffreux, bouge dans tous les sens, et donne même des coups brutaux à l'aîné qui ne relâche pas sa prise pour autant et, au contraire, la resserre un peu plus à chaque fois que l'ourson en furie se débat comme un beau diable dont il porte le nom. Tristan tient bon, supporte sans crainte et sans broncher les morsures et autres coups qui lui sont donnés. Il n'avait pas le choix, et Sam le sait, au fond de lui, qu'il a fait le bon choix en le stoppant. Même si devenir Résistant implique de tuer, il voyait bien que son jeune ami n'était plus vraiment lui-même. Avec un regard douteux sur le Pokémon qui couvre l'adolescent, le Weber se demande si l'Ectoplasma n'aurait pas quelconque influence sur la santé mentale du cadet. L'Hôte de Pension manque de trébucher sur quelques cadavres, mais c'est avec une motivation presque divine qu'il garde son calme et se retient d'assommer le cadet. Il y a bien trop de fouillis pour penser clairement, ici, il doit emmener le Résistant à la clinique de Doc Kimono pour qu'on s'occupe de lui. Le Weber lui-même souffre de blessures, mais il sait qu'un seul moment d'inattention et l'espèce d'animal en rogne qu'il garde prisonnier dans ses bras en profiterait pour s'enfuir. Sa cape est trouée de partout, son masque est fissuré, laissant son visage à moitié découvert, et du sang s'échappe de son épaule mais c'est comme s'il n'avait aucune séquelle de ses bagarres, tant il est déterminé à amené le cadet en lieu sûr pour qu'il reprenne contenance. Même s'il est inquiet pour ses autres proches, il sait que l'Enodril ne réfléchirait pas correctement dans son état et pourrait plus facilement se faire tuer à force de se concentrer uniquement sur le Shimomura et le détenteur du poignard qui l'a touché.

Tout à coup, un éclair violet surgit juste devant Tristan, dévoilant le Gardevoir de Sam, qui s'inquiète aussitôt de l'état dans lequel sont les deux compères. En vitesse mais doucement, l'adulte pose sa main sur l'épaule du Pokémon psy pour lui faire partager ce qu'il doit savoir sur ce qui s'est passé. Puis, il lui indique mentalement, grâce aux souvenirs qu'il a de l'endroit, de les téléporter jusqu'à la clinique d'une certaine Doc Kimono, qu'il connaît bien par le biais de sa famille, la médecin étant plutôt proche des Weber. La fée s'exécute immédiatement et ils réapparaissent tous les trois dans le hall de la fameuse clinique. D'un geste de la tête, Tristan remercie Synkro ; mais il est n'est pas encore tout à fait prêt de lâcher l'Enodril, même s'il sent que ce dernier diminue ses mouvements petit à petit, sa colère laissant place à une immense peine que l'éleveur ressent jusqu'ici, tant elle est puissante, et frappe le Gardevoir de plein fouet, à tel point qu'il demande à Tristan de libérer Sam et de le lui confier. Un peu réticent au début, le Zazambais délivre le Résistant et Synkro en profite pour accueillir celui dans ses propres bras pour l'enlacer et essayer de lui prodiguer des ondes positives et calme pour essayer d'apaiser sa douleur colossal.
L'aîné observe l'Enodril, guette ses réactions, prêt à le capturer une nouvelle fois au cas où. En voyant que le Pokémon psy du dresseur savait s'y prendre, néanmoins, il s'autorise un soupir, las, et s'adosse au mur pour s'y laisser glisser jusqu'au sol. Il devrait retourner sur la scène, il le sait. Des amis, de la famille à lui ont peut-être besoin d'aide. Mais c'est comme si toute son ardeur avait disparu d'un coup. Sur le moment il était tellement concentré sur l'action et sur le fait d'empêcher Golden de faire une bourde qu'il n'avait même pas remarqué à quel point tous ses combats l'ont épuisé.

Et soudain, un cri. Bondissant sur ses jambes, sans même se préoccuper de ses muscles endoloris, il tend l'oreille. Il l'a reconnu.
Mina ?...
L'adolescent a également reporté son attention sur le bruit. Tristan en tête et le dresseur et son Pokémon sur les talons, le Weber courre à s'en perdre haleine jusqu'à la source de la voix qu'il a presque cru avoir rêvé un moment. Mais non, cet appel était bien réel, et il provenait effectivement de Mina, ou plutôt NightRose, comme elle se présente actuellement, sous sa forme de Résistante. Accompagnée de sa Gardevoir et sa Noctali emblématique, elle est au chevet d'une personne blessée, et d'un Persian qui n'est pas en meilleur forme. En se rapprochant, le Weber enlève son masque et sa capuche, puis sent sa poitrine se comprimer cruellement, tandis que son acolyte, lui, à la gorge nouée.

- Papa...

Récidive du murmure et de l'appellation. A son tour de découvrir un de ses proches s'effondrer ; en l'occurrence, un pilier, un bienfaiteur, un soleil, un modèle pour lui, qu'il n'aurait jamais cru voir dans cette situation un jour, tant son père paraissait imbattable pour lui, si fort, si sage... Son propre paternel et ce pauvre Parker, l'un des Pokémons que Tristan affectionne le plus dans la famille de son père, se trouvent là, gisant sur le sol de la clinique, tandis que la sœur de cœur de Jackson s'affaisse à la tâche, aidée de ses Pokémons, et fait de son mieux pour rétablir son frère, pour le soigner. C'est un véritable coup dur pour l'Hôte de Zazambes, sous le choc, qui ne s'était pas attendu à voir un membre de sa famille se trouver à entre la vie et la mort, ici et aujourd'hui. Non, ça ne peut être vrai, se dit Tristan. Les Weber sont forts, ils ne peuvent pas s'écrouler. Pas encore, alors que le souvenir d'Angela morte à cause du Régime lui revient brutalement à l'esprit et qu'il sent ses yeux s'embuer progressivement, refusant que son géniteur subisse le même sort que sa défunte grande sœur. Marchant sur un fil qui le conduirait tout droit dans les ténèbres les plus sombres s'il osait s'affaisser maintenant, c'est avec grande peine et le cœur lourd qu'il se mord les lèvres afin de ne pas montrer sa tourmente et son chagrin, pourtant énormes. Chancelant, se retenant de tout son possible pour empêcher les larmes de couler sur ses joues, devinant que NightRose craque déjà assez pour deux et qu'il ne doit pas aggraver la situation, il sèche toute trace de goutte amère susceptible de se voir sur son visage. Tristan doit être comme son père ; il doit rester fort et ne pas céder à l'accablement et à la tristesse. Il ne doit pas oublier qu'il y a un autre membre de sa famille ici présent à qui il doit porter secours.
Ses pas, légers, le rapprochent de celle qu'il pourrait appeler 'sa tante de cœur'. Cette amie si fidèle qu'ils ont adopté au sein de la famille, également la mentor de Natsume. En se rappelant de ce détail, le fils de Jackson se tourne vers le Résistant qu'il a fait venir ici. Il constate, avec surprise, une étrange lueur dans ses prunelles dorées. Il est tout aussi bouleversé qu'eux, mais n'ose pas s'approcher. Tristan a failli oublié que Sam connaît aussi Mina, et que c'est grâce à elle qu'il a pu connaître Kuma, son Teddiursa. Calme à présent, l'Enodril baisse la tête, ne sachant que faire. Le nounours aime beaucoup Jackson lui aussi, et l'a toujours énormément respecté. C'est comme s'il avait abandonné toute trace de son emportement suite à l'incident du Shimomura, et qu'il était empli d'inquiétude, d'angoisse et de désolation en voyant NightRose dans cet état et le père de Solène au plus mal. Le Weber prend une grande inspiration pour essayer de ne pas fléchir face à la situation, avant de lancer un regard entendu à Sam, qui lève soudain la tête vers lui, toujours peiné, mais surpris.
Essaye de les retrouver.
Le cadet sursaute, avant de laisser passer quelques secondes de flottement pour finalement acquiescer d'un air ferme et se téléporter avec Synkro.
Tristan prend tout le courage et la vigueur qu'il lui reste pour se mettre aux côtés de NightRose, au même niveau qu'elle, et poser sur son épaule une main qui se veut rassurante. Sa voix ne tremble pas, et il est lui-même étonné du ton serein qu'il emploie.

- Je suis là, NightRose. Je suis venu t'aider.

Golden Wings

Dans une lumière blanche et vive, Golden se retrouve de nouveau là où il était tout à l'heure. La plupart des habitants ont pu s'enfuir et quelques soldats se sont retirés. Quelques morts et débris recouvrent la place, tandis que certaines des fleurs blanches qui ont été déposées sur les marches de la Grande Maison sont tachetées de rouge, comme si une pluie de sang s'était abattue. Du sang qui n'appartient pas à ceux qu'il aime, il l'espère, même si le souvenir de Natsume se faisant poignarder lui reste en travers de la gorge et qu'il ne peut pas tout à fait écarter l'hypothèse qu'un de ses proches ait subi le même sort, bien qu'ils sachent tous plus ou moins se défendre plus correctement que le Shimomura et qu'il est assuré que Lyra est retournée chez eux au moins saine et sauve.
Mais il ne vaut mieux pas qu'il repense à son copain alors qu'il vient de voir dans quel état était Jackson. Il ne veut pas que Tristan souffre de la perte de son paternel, comme il a lui-même souffert, même s'il sait que la mort d'Angela l'a déjà beaucoup affecté et que c'est d'ailleurs à la suite de ça que Tristan était devenu plus morne durant un temps, jusqu'à sa capture au Bloc. Il n'imagine pas alors la mine du Weber s'il devait perdre un autre membre de sa famille, et en particulier son géniteur et mentor, qui lui a appris tant de choses.

Il n'a plus de temps à perdre à combattre, il doit avant tout retrouver ses amis et surtout ses Pokémons qui doivent l'attendre. Des trous ont été creusé près de ruines, sans doute faits par Shun qui a appliqué correctement la mission qui lui a été confié. Ce dernier sort d'ailleurs sa tête d'un des puits, et le compétiteur lui donne une caresser brève pour le remercier de son aide, avant de le rappeler à sa Poké Ball, en en profitant pour ramener aussi son Gardevoir. Seuls son Tortank, son Cizayox et son Ectoplasma étaient encore en liberté, mais si le premier ne l'a pas quitté depuis le début, il ignore où sont les deux autres. C'est lui qui les a dispersé, et il sait qu'ils sont assez fort pour se défendre et passer à l'offensive si nécessaire, alors il ne s'inquiète pas plus que ça, mais cela ne l'empêche pas pour autant d'imaginer des scénarios plutôt sordides quant au sort de ses compagnons fait naître toutefois un léger malaise dans une part de son esprit, même s'il tente plutôt de ne pas penser à des choses négatives, bien que ce ne soit pas si simple qu'il le voudrait.
Tristan serait peut-être au moins un peu rassuré s'il savait ses sœurs et Adélia en sécurité ; voilà pourquoi Golden se met à émettre un sifflement et à agiter sa main pour rappeler Tori à l'ordre, qui attendait toujours sagement dans les airs depuis tout à l'heure jusqu'au signe de son dresseur. Ce dernier monte sur le Pokémon Vol avant de repartir en hauteur afin d'avoir une meilleure vue.
A aucun moment malheureusement il n'arrive à apercevoir de têtes connues. Agacé, il peste, observant parmi les soldats si l'un d'eux n'aurait pas fait des otages.

Il s'arrête tout à coup lorsqu'il aperçoit enfin des gens qu'il reconnaît. Deux têtes qu'il a déjà rencontré : John et Adélia. En apercevant la jeune femme, le visage du dresseur s'illumine légèrement, trouvant enfin une pensée positive dans cette journée. La Frey a l'air d'aller pour le mieux, ce qui est bon signe ; on ne dirait pas qu'elle a été touché par une balle ou un quelconque couteau, au moins. Sur le point de s'approcher des deux jeunes gens pour les saluer et demander s'ils ont besoin d'aide, il est stoppé net dans sa descente quand il voit, un peu plus loin, un certain blond à lunettes qu'il a déjà croisé par le passé, pour son plus grand déplaisir. Des flash back pas spécialement agréables et joyeux lui reviennent, réminiscence de ces jours qu'il a passé en prison, il y a de cela deux ans maintenant. Un sourire mauvais étire ses lèvres. Dio. Accompagné d'un autre soldat, il ne bouge pas, attendant de se faire remettre son épaule en place. Il lui a fait subir tant de cruauté que l'idée d'une vengeance ici et maintenant germe dans son esprit, pendant qu'il est immobile et qu'il ne l'a pas encore remarqué.
Gatsby fait apparaître une main pour saisir l'arme à feu du Résistant et le placer dans sa paume de chair, l'incitant ainsi à mener à bien une revanche qu'il mérite. Inconsciemment, Golden Wings brandit son flingue et vise l'épaule de son ex tortionnaire. Puis, sa cible change pour dévier sur le cœur de sa potentielle victime. Un appui sur la gâchette, et peut-être que Sam aura enfin le sentiment d'être passé à autre chose, peut-être qu'il aurait comme ça la satisfaction d'avoir enfin pu riposter après tout ce temps, lui qui était si faible et si fragile lors de son emprisonnement. Ton Petit Ours a grandit, Silvery, et il est prêt à te le montrer. Après ce qu'il a subi de sa part, et ce qu'il a fait subir à la famille de Solène, ça ne serait peut-être que justice, après tout. Mais une voix l'arrête dans son délire.

- Non, Sam, tu vaux mieux que ça. Ne deviens pas le monstre qu'ils voulaient que tu sois.

Le sniper se fige d'un coup, comme glacé de tout son être. Lui qui était si concentré, fronce soudain les sourcils et secoue la tête, se demandant s'il devenait parano. Il y eut cependant un instant de flottement durant lequel l'adolescent décida d'écouter ce que lui disait cette voix.

- Tu vaux mieux que ça, répète-t-elle.

Des murmures, c'est tout ce qu'il entend, mais cela lui suffit pour plonger dans un doute profond. Sans savoir pourquoi, il n'arrive plus à tirer. Quelque chose le retient de commettre cette faute. Une brusque réalisation.
Je suis un monstre ?...
Il a déjà tuer une fois, alors qu'il était plongé dans un état de folie qu'il n'a pas su contrôlé, parce qu'il a préféré laisser sa colère parler pour lui. L'acte qu'on avait commis devant ses yeux avait été si horrible qu'il en a complètement failli perdre la boule. Tout à l'heure encore il a manqué de recommencer. Il en est arrivé à un stade où il y a des moments où il est impossible pour lui de se maîtriser. Mais depuis quand est-ce que ça a commencé ? Depuis la mort de son père ? Depuis qu'il a capturé Gatsby ? Depuis qu'il a réduit en charpie un type à l'arme blanche ? Difficile à dire. Mais il n'a plus envie de recommencer à faire n'importe quoi. Il ne peut plus laisser parler sa démence, quand bien même il viendrait à assister à une scène des plus intenses comme la disparition d'un être cher à son cœur. Mais est-ce qu'il pourra un jour contrôler cette fureur qui le prend sans qu'il ne s'en rende compte ? S'il a réussi a devenir Golden, il a conscience maintenant qu'il doit apprendre à fusionner complètement avec lui. Et pour cela, il a besoin de tirer un trait avec les démons de son passé.

Dans un geste lent, il baisse son arme et pousse un soupir, ne sachant pas vraiment où il en est dans sa vie pour devoir s'interroger de la sorte. Il ne pourra jamais oublier ce qu'il a vécu en prison, bien sûr, mais il a l'impression que plus il y pense, plus ça le ronge de l'intérieur ; et ce n'est pas tuant Dio qu'il va réussir à se sentir mieux, il le sait. Cela ne fera même pas revenir son père.
Golden fait la moue, avec l'attention de repartir, mais une légère secousse l'en empêche. Une secousse alors qu'il est dans les airs ? Non, une balle vient de passer devant lui. Croyant l'avoir manqué, ce n'est que maintenant qu'il pousse un hoquet de stupeur et de peur quand il voit que Tori a été touché à l'aile. L'oiseau, ne pouvant mettre la vie de son dresseur en danger par un crash, redescend aussi doucement qu'il le peut, mais la douleur le fait grimacer et il n'arrive pas à tenir une vitesse d'atterrissage constante. Ils finissent par s'écraser à moitié au sol, le Résistant se faisant éjecter du dos de son oiseau pour rouler plus loin, se rappant la jambe en tombant et en roulant à terre. Tori fait de son mieux pour se relever avec son aile endolorie, mais Sam, en se relevant péniblement et en boitant vers lui, lui intime de ne pas faire de geste brusque.
Alors qu'il voit déjà un soldat pointé quelque chose dans la direction de son Roucarnage, Golden le rappelle dans sa boule bicolore. Il ne peut cependant éviter le tir du Régimeux ; mais au lieu de se prendre une balle comme il l'avait imaginé, c'est une fléchette qui l'atteint à la nuque. En quelques secondes, il se retrouve paralysé, et s'étale par terre de tout son long, sans pouvoir esquisser un seul mouvement pour bouger.

Aussitôt, le tireur avertit ses camarades et ceux-ci viennent pour transporter le corps de l'adolescent jusque dans un camion, comme lors de ce fameux nouvel an 2014 qui demeurait un enfer bien pire encore ce qui s'était passé aujourd'hui. Sans qu'il ne puisse protester ou crier, il est violemment jeté à l'arrière d'un véhicule, tandis que sa ceinture de Poké Balls est détachée par un des soldats qui la regarde avec envie. Il voudrait bouger, s'agiter pour tenter de faire mouvoir un membre qui lui obéirait, mais ils demeurent tous ankylosés malgré ses efforts presque surhumains. Il a horreur de cette sensation d'impuissance plus que tout, et encore davantage lorsqu'il voit qu'il n'est pas le seul à s'être fait capturé. Le Régime comptait en vérité faire de nouveaux prisonniers pour donner une leçon aux rebelles et ainsi augmenter leur pouvoir et leur autorité. Sans qu'il ne puisse y faire quoique ce soit, le camion se met en marche. Trop tard pour faire marche arrière. Mais Golden ne veut pas. Sam ne veut pas. Hors de question pour lui de retourner au Bloc R2, ou dans n'importe quel prison. Hors de question d'être séparé de ceux qu'il aime une fois de plus en sachant qu'il n'y a cette fois-ci aucune chance pour lui de sortir avant plusieurs années. Mais s'il veut hurler et frapper les murs du convoi, il ne peut pas. La fléchette qui était plantée au niveau de son cou fait toujours effet et il n'a plus ses Pokémons avec lui. Cette réalisation le tue, mais il avoue ne plus savoir quoi faire à présent. Il est perdu.

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John Lewis Armstrong
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John Lewis Armstrong
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Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 149 Dracolosse ♂ - Jules - Attention - Naïf

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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 18:53


I know where I've been
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Je pense que de toute ma vie, je n’ai jamais été aussi content de voir Adélia. Elle n’aurait pas pu mieux tomber, vraiment. C’est avec un énorme soulagement que je me décale pour lui laisser la place, et aussitôt elle s’empresse de prendre les choses en main. Beaucoup plus agile et connaisseuse que moi avec le sang, la jeune femme commence d’abord par retirer le bandage improvisé contre le dos du blessé, pour plutôt opter pour un morceau de sa cape, plus épais et surtout, probablement plus propre. Mais de toute évidence, ces soins d’urgence sont loin d’être suffisants. Cette blessure n’est pas simplement superficielle, et ça, pas besoin d’être médecin pour le savoir. J’ai beau n’avoir que très peu de connaissances en ce qui concerne la médecine, je sais bien que ce n’est pas dans cette ruelle que nous parviendrons à sauver la vie de ce jeune homme. Adélia et Taïga ne peux qu’accomplir un certain nombre de choses ici, dans cette ruelle, et sauver la vie du garçon risque de ne pas en faire partie, dans ces conditions. De toute évidence, il doit se rendre à l’hôpital, et ça, ma cousine semble rapidement le comprendre.

Sans prévenir, la jeune femme se redresse, me bousculant, moi et l’homme à nos côtés, pour libérer sa Gardevoir. Avec quelques explications, Adélia confie le blessé à son alliée, qui disparait quelques instants plus tard en direction de l’hôpital, où devra être traité le jeune homme. Aussitôt les deux disparus que je sens déjà un poids se retirer de ma poitrine. Je sais bien que c’est un peu naïf de penser, ainsi, mais j’ai toujours cessé de craindre, une fois dans ce lieu entouré de personnel compétent. J’ai beau parfaitement savoir que tous ceux qui entrent à l’hôpital n’en ressortent pas nécessairement, je préfère croire ainsi, en ce moment. De toute manière, comme je ne peux rien faire d’autre, j’aime mieux ne pas m’imposer un stress de plus. Car entre ce qui est en train de se passer autour de nous et maintenant le sort de ce jeune blessé, je commence à sentir ma santé se dégrader. Et la dernière chose dont nous avons besoin, c’est que je fasse un malaise.

Une main contre ma poitrine, la douleur contre le visage, je m’accote contre le mur le plus près, le temps de prendre quelques inspirations. J’ai la tête qui tourne, et j’ai toujours cette même douleur vive qui s’est une fois de plus emparée de ma poitrine. Depuis quelques temps, celle-ci se fait de plus en plus présente, et je crains que ce genre de stress ne fasse qu’empirer ma condition. Enfin, ça c’est si je ne me prends pas une balle ou un coup de couteau avant de me rendre à ce stade.

-Adée… Je me sens pas vraiment bien, là…

Je n’ai jamais été très solide. Le surplus d’aventure, pour moi, c’est toujours un peu trop difficile. Et en ce moment, c’est définitivement trop. Trop de stress, trop d’activité. Juste trop. Et je crains que ce « trop » ne m’achève. Les mains tremblantes, je tente de fouiller mes poches, à la recherche de calmants que je traine généralement avec moi pour ces moments trop pleins d’émotions, mais je réalise bien vite qu’ils ne sont pas là. En partant si prestement, je n’ai pas penser à les amener, et maintenant, je me retrouve dans une situation où j’en aurais définitivement besoin. Toujours aussi tremblant, je décroche la balle de Jules, mon Dracolosse, qui, aussitôt qu’il porte son regard sur moi, s’empresse de venir me retenir, visiblement inquiet de mon état.

-Faut que tu rentres, et que tu me ramène ma petite boîte, dans la pharmacie… J’en ai besoin pour continuer d’aider Adée…

Mais de toute évidence, ma réponse est loin de plaire au Dracolosse, qui s’empresse de me le faire savoir dans un grognement rauque. Jules à beau être naïf à plusieurs égards, je sais bien qu’aujourd’hui, il ne se laissera pas duper. Un air sévère déformant ses traits pourtant habituellement doux et joyeux, le dragon s’empresse de me montrer son dos, pour m’offrir un message des plus clairs. Il n’a pas l’intention de rentrer sans moi, et une fois là-bas, il n’aura certainement pas l’intention de me laisser ressortir. Et honnêtement, je n’ai pas la force de le contredire. Incertain, je lance un dernier regard à ma cousine et à l’homme qui semble être son protecteur du jour. Je sais très bien que ma cousine ne s’opposera pas à ce que je me retire, et même qu’au contraire, elle risquerait de me faire la morale si je décidais de désobéir au Dracolosse. Résigné, je finis par pousser un petit soupir avant de m’accrocher faiblement au dos du Pokémon, qui s’empresse de me retenir de ses pattes avant pour ensuite décoller, et quitter cette zone de guerre.


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Jake A. Morgans
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 19:46



I know where I've been


Event no°5


Jake et les décisions, ça n’avait jamais été le grand amour. Le châtain avait toujours préférer se fier aux autres, un peu plus débrouillards que lui, lorsqu’il était temps de faire un choix. Et cette journée, malheureusement pour le soldat, s’avérait être pleine de choix à faire. Le jeune homme avait beau tenter d’adopter son mode « automatisme » le plus possible, il peinait de plus en plus à le faire. Déjà, il lui avait fallu prendre la décision de se poster devant les otages et les empêcher de fuir, et ça, c’était déjà beaucoup pour le jeune homme. Mais en plus, maintenant, il lui fallait décider si ces méchants Résistants méritaient de vivre, ou s’il devait protéger sa terre natale jusqu’au bout, et qu’il devait donc tirer sur ceux qui se trouvaient entre lui et l’imposant Pokémon d’acier. Sauf que ça, c’était beaucoup trop demandé pour lui, et il avait trouvé plus sage de demander l’autorisation à cet homme qui semblait bien plus dégourdit que lui.

Mais comme rien n’était jamais simple dans un évènement comme celui-ci, ce ne fut pas une réponse provenant du blond que reçu Jake, mais bien un ordre lointain provenant d’un autre homme masqué. Et il ne fallu pas bien longtemps à Jake pour comprendre qu’avec une voix aussi rauque, l’homme mystérieux ne pouvait être que l’un de ses supérieurs.  Et cette idée était amplement suffisante pour le châtain, qui s’était décidé à obéir sans demander plus d’informations. Jake resta donc ainsi, à garder les otages, et à lancer peut-être un peu trop de regards à ses deux supérieurs, voulant s’assurer qu’ils ne changeraient pas d’avis. Mais ce moyen de se rassuré n’était peut-être, au final, pas la meilleure, car alors que son regard était de nouveau planté sur le grand blond, à la recherche d’un peu de rassurance, Jake avait senti un puissant coup contre son corps, et avant même qu’il ne puisse comprendre ce qui s’était passé, il s’était retrouvé à terre, son révolver à quelques mètres de lui. Et aussitôt, les larmes s’étaient emparées de lui. Il avait mal, très mal à son derrière, qui avait encaissé le plus gros du coup. Endolori, Jake était resté au sol, avec en tête la seule envie que tout ceci se termine. Il voulait qu’on vienne l’aider, qu’on le relève, et qu’on le ramène chez lui, où il pourrait prendre un bon bain chaud et oublier toute cette histoire. Sauf qu’au lieu de se faire redresser, le jeune homme allait plutôt servir de coussin pour son tout nouvel ami, qui venait de s’écraser contre son ventre bien dodu.

Aussitôt, les larmes de Jake avaient cessés, et celui-ci s’était partiellement redressé pour contempler son camarade, qui semblait soudainement pris de douleur. Pourtant, il était tombé sur quelque chose de mou, lui, comparativement au jeune soldat qui s’était pris l’asphalte en plein contre les fesses. Mais comme le bras de l’autre semblait véritablement le faire souffrir, Jake avait préféré ne pas faire de commentaire, de crainte d’attirer la colère de celui qu’il avait identifié comme son supérieur. Séchant ses larmes, Jake s’était empressé d’obéir, et s’était redresser avant de remettre en place son masque, qui était effectivement tombé dans sa chute.

-Mais… je veux pas te l’arracher…

Parce que non, Jake n’avait pas énormément de connaissances avec le corps humain, alors il s’était dit que peut-être que ça ferait comme avec les souris, qui perdent leur queue lorsqu’on tire dessus. Sauf que comme le blond ne semblait pas sur le point de revenir sur sa décision, Jake se vit dans l’obligation de répondre à sa demande. D’abord hésitant, le châtain s’était emparé du bras de l’autre, et après quelques respirations, il avait finit par tirer d’un bon coup sec. Et le bruit des os qui craquaient l’avait d’abord fait sursauter, mais ensuite, c’était plutôt un air de dégout qui s’était peint sur son visage. C’était assez ironique, mais le jeune homme n’avait jamais aimé les choses dégoutantes. Le sang, les os, les opérations, rien de cela n’avais jamais plu au soldat qui pourtant voyait ce genres de choses un peu trop souvent. Mais à présent, c’était fait. Le bruit l’avait dégouté, et pendant quelques secondes, il s’était imaginé les images répugnantes de ce qui pouvait avoir causé ce bruit, mais éventuellement, Jake avait volontairement laissé ces informations derrière lui, pour se concentrer sur sa tâche. Car même si un bon nombre des manifestants avaient réussit à fuir la scène, il restait tout de même encore un bon nombre de masqués, et Jake savait pertinemment qu’il ne pourrait pas rentrer chez lui pour s’occuper de ses fesses tant que la zone ne serait pas complètement nettoyée. Reprenant donc un air sérieux, le soldat avait ramassé son arme pour suivre le blond, et terminer son travail, aussi terrifiant que ce soit.


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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyLun 12 Oct 2015 - 13:58

" I know where I've been "

Comment aurais-je pu savoir qu’à quelques dizaines de mètres, un gamin dont je me souviens parfaitement les traits de son visage et dont le regard doré ne me trompera jamais était presque sur le point de me loger une balle dans la tête. Non, j’en savais rien. Et j’en saurais probablement jamais rien. Personne pour me le dire, une simple mort rapide et fulgurante, qui aurait bien vite été oubliée. Ça aurait été une bien belle ironie. A force de planter les gens dans le dos, j’aurais fini en me prenant une balle dans la tête que je n’aurais pas vu venir. Enfin, cessons de parler au conditionnel d’un évènement dont j’ignorerais à jamais l’occurrence, et par ce biais de briser le quatrième mur censé être hermétique. On en était donc au moment où le soldat à la carrure ronde et au ventre douiller doit me tirer sur le bras. La candeur de ce gamin déclenche en moi un rire clair et sincère. Bah, ça, normalement, oui, il n’a pas tord, les gens seraient plutôt du genre à se battre pour m’arracher les bras, et le reste de mes membres, d’ailleurs! Que lui se refuse à une telle opération par peur de me faire du mal est par conséquent atrocement drôle, et il me faut résister à me plier en deux pour nous éviter de perdre du temps. De plus, cette innocence me rappelle un peu celle de mon jeune frère. Au moins, le timing est bon, et il finit par tirer comme un grand, me coupant net dans mon rire, auquel j’enchaine par réflexe un juron dans ma langue maternelle, parce que, bordel, je pensais pas que ça ferait si mal. Mon bras tout entier et mon épaule semblent vibrer d’un tremblement douloureux suite à cela et je grimace tout en faisant tourner et finir de remettre en place tout ce bazar. Quelques autres craquements se font entendre, mais signalent finalement que l’essentiel est bien remis. C’est suffisant tant que le muscle est chaud, mais j’imagine que je serais bien forcé d’aller consulter un peu histoire de m’assurer qu’il n’y aura pas de séquelles. Je tiens à ma santé, c’est important pour quelqu’un comme moi qui veux vouer sa vie aux champs de bataille.

« Bien joué, le gros, c’est impec! »


Le gamin semble quelque peu tétanisé par ce qui vient de se passer, et je lui remets un fusil dans les mains, histoire qu’il ne soit pas complètement démuni si des zouaves nous retombent dessus. Debout dans la rue qui se fait déserte, je peste sur cette prise d’otage gâchée qui aurait pu être si prometteuse. Bah, au moins, les supérieurs finiront par voir que je suis capable d’actions plus ou moins réfléchies… Pas que j’attende une promotion, hein, tant qu’on m’autorise à gambader et jouer à la gueguerre, peu importe combien d’étoiles j’ai sur mon brassard ou mon uniforme. Après tout, une fois au milieu de gerbes de sang et des explosions, ne sommes-nous pas tous égaux? Enfin, non, pas tous, je suis certainement un peu au-dessus du lot. Le conflit se calmant progressivement et après avoir eu l’autorisation de mon chez hérisson dark, alias Supérieur hiérarchique Néro, je pus prendre congé et partir dans les rues adjacentes à la recherche de Chris. Le soldat rondouillard ne me lâcha pas quant à lui, m’ayant visiblement accordé une certaine confiance. Il n’avait pas l’air bien malin, mais son instinct de survie était largement suffisant pour lui accorder une minuscule part de sympathie. Il est spontané, et ne pose pas de questions, c’est appréciable, en comparaison avec tous les abrutis que je dois me trainer au Bloc R2 tous les jours, et que ne font que pleurnicher et tergiverser sur la vie teeeellement meilleure qu’ils auraient pu avoir. Ce type ne me lâcha donc pas pendant notre tournée des rues Amanilloises, durant lesquelles j’interrogeais quelques collègues sur la nature des prisonniers, tout ça, profitant pour débarrasser encore de quelques âmes révoltés encore prêtes à me planter ou me faire sauter le bide. Suite à cela et quand les rues mis en désordre et le sol couvert de sang par endroits commencèrent à devenir déserte, l’armée dissolue avec les quelques prisonniers, je retrouvais finalement Christopher qui avait besoin de soins le plus rapidement possible. C’est là que je donnais congé à mon pot de colle après m’être informé sur son identité au cas où j’aurais besoin de remplacer un de mes incapables du bloc, lui ordonnant de rentrer chez lui prendre une douche (car tout comme moi avec la poussière, le sang et la sueur, il ne devait pas sentir la rose), diner, dormir avec sa peluche préférée, et faire de beaux rêves. Et je crois que j’allais faire de même, enfin, sauf que ce qui s’incrusterait dans mon lit cette nuit encore mesurait 1,07 mètre et était blond, et pleurerait surement encore quand je le retrouverais ce soir. Ah, après quelques heures au paradis, voila qu’il me faut retourner à la réalité!

Event n°5



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Faust M. Donovan
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# Surpuissance - Lame de Roc
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyMar 20 Oct 2015 - 22:45



I know where i've been

Event n°5

Un chaos total. Une débandade absolue, sans repères, point fixe ou même une seconde de répit. C'est loin d'être le premier champ de bataille sur lequel il se trouve, comme en attestent tous les souvenirs marquant son esprit et les cicatrices qui enlaidissent son corps. Parfois certains gestes sont devenus des réflexes purs et simples : si tirer en l'air est une tâche qui est loin d'être aisée, cela a au moins le mérite de faire reculer ceux qui tentent de le toucher, et il a conscience que d'être dans cette position est risqué. Mais il a besoin de prendre un peu de hauteur pour examiner la situation, et il doit dire que la folie vengeresse de Mercedes ne l'aide pas à se convaincre que c'est une mauvaise idée. Mais elle ne semble même pas le voir, et de toute façon, il doutait de sa capacité à la raisonner quand lui-même bouillonnait de colère. Rage et haine qui ne demandaient qu'a être défoulées sur les pauvres imbéciles, à ses yeux, qui se mettraient sur son chemin. Ou qu'il trouverait sur ce chemin, d'ailleurs, ce serait plus réaliste : il crève d'envie de vengeance, et cette soif intarissable ne sera pas satisfaite aujourd'hui, ni à un quelconque autre jour. Il s'en rend peu à peu compte, mais cette constatation, d'une manière particulièrement cynique, ne l'effraie pas tant que ça puisqu'il continue à croire qu'il ne s'agit que d'une juste rétribution. Œil pour œil, dent pour dent. Et si il y avait quelques dents en mois de l'autre côté, il n'était pas contre.
Une balle effleure de très près Clifford qui pousse un grondement furieux, et sous l'autorisation de son dresseur, laisse un souffle draconique violacé s'échapper des ses gueules, se diffusant dans l'air avec comme seul objectif d'éloigner les autres volatiles qui se rapprochent dangereusement d'eux, menaçant le dragon. Comprenant que sa position dans les airs est compromise, il ordonne sans plus attendre au Trioxhydre de redescendre le plus rapidement possible, ce qu'il fait sans plus attendre, et disparaît aussitôt atterri dans sa ball, de sorte que Noctis puisse se fondre dans la masse de foule tout juste quelques secondes après. Un coup l'atteint aux jambes, mais ses réflexes parlent pour lui : il saisit le col de son agresseur, et au vu du masque blanc sur son visage il venait de toucher le jackpot, et tire de toutes ses forces pour que celui-ci tombe au sol. Il profite de ce moment où il est déstabilisé pour lui donner un coup de coude dans la nuque, l'envoyant au tapis pour un bon moment au moins. Et même si cela ne l'aurait pas dérangé de finir le travail, il avait d'autres priorités pour l'instant.

Il décrocha la ball d'Arthur et en fit sortir l'Arcanin, qui immédiatement après cracha un déluge de flammes devant eux, là où étaient réunis plusieurs soldats, barrant très provisoirement l'accès à l'endroit où se trouvaient plusieurs civils qui comptaient s'enfuir. Voyant leur immobilisme, Noctis haussa d'un ton, d'une voix impérieuse et sèche.

« Qu'est-ce que vous foutez ?! Bougez ! »

Un grondement menaçant d'Arthur les tira de leur torpeur, et ils se dispersèrent sans plus attendre dans les rues déjà plus sûres d'Amanil, quoique Faust avait ses raisons de penser que ce ne serait pas si évident que cela dans les heures qui suivraient, vraiment. Mais pour l'instant, l'urgence était de faire dégager un maximum de monde, en évitant que la dispersion de la foule amènerait le Régime à cesser sa chasse aux sorcières, ou du moins leur compliquerait la tâche. Il y aurait forcément des victimes, et d'après les bruits qu'il entendait il y en avait déjà, mais il laissait temporairement ses envies vengeresses de côté pour se concentrer sur ça. Il devait au moins ça à Nova.
Sale morveuse. Me faire promettre des mièvreries pareilles...
Il serre les dents alors qu'il continue de distribuer des coups, avec le soutien de Debrah la Kangourex et de Kristoff le Crocorible, et cela même alors qu'Arthur fatigue et peine à continuer. Sa Papilusion les assiste également, se chargeant de rendre le tout confus par des bourrasques violentes de vent qui déstabilisent leurs opposants.  
Il ne tiendra pas longtemps. Cette bataille ne peut pas être gagnée sur le long terme, pour aucun des deux camps. C'est un éclat de violence brusque et soudain, qui commence déjà à s'affaiblir de par ce qu'il voit. Ou du moins, il ne sait pas si c'est le fait que beaucoup sont tombés qui rend la circulation plus simple.
Le cri paniqué de Chloris arriva à ses oreilles et, poussé par la force de la panique, il repoussa sans la moindre difficulté le soldat qu'il affrontait pour s'apercevoir que la Papilusion venait d'être mordue grièvement par une Démolosse. Kristoff fut le premier à réagir, en donnant à la chienne un coup de queue violent qui l'envoya voler plus loin, avant que Debrah ne délivre un puissant séisme qui fissura la terre sous ses pieds, et fit pousser quelques cris de panique à ceux se trouvant autour.
Remarquant qu'attirer autant d'attention sur lui allait le compromettre et le mettre en danger de façon drastique, il décida que rappeler ses pokémon était peut être le mieux. Il ne garda que Daryl auprès de lui, qui s'accrocha fermement à son épaule malgré les mouvements vifs et brusques de son dresseur.

Mais l'oiseau se mit à piailler brusquement, l'air paniqué, ce qui attira l'attention de Faust. Le Donovan fronça les sourcils, mais lorsque le Natu le téléporta, il comprit. Le cri déchirant qui parvint à ses tympans et le bruit nauséabond de la chair déchirée parlait pour lui. Les yeux écarquillés par l'effroi, il voit Natsume tomber.
Ses pensées s'entrechoquent dans un bazar indémêlable. Tout son être hurle vengeance et peine, et il faut que Daryl le téléporte plus loin pour qu'il se retienne de saisir son arme et tire sur l'ordure qui vient de connaître la plus grosse erreur de sa vie. Il ne remarque rien d'autre, dans la confusion de la foule, et veut à tout pris y retourner, mais Natu lui indique par la pensée que c'est inutile ; le Shimomura a déjà disparu.
Les dents serrés, il bouillonne. Sans plus attendre, sa main vient saisir son arme à feu qu'il avait rangé à sa ceinture, et qu'il recharge en quelques secondes à peine, le regard froid et méthodique, glacé, bourré de colère qui ne demande qu'a exploser. Si ils voulaient la guerre, il leur offrirait sur un plateau d'argent, aujourd'hui. Et il rentrerait blessé, affaibli, peut être même avec une blessure ou deux. Mais il ne rentrerait que lorsque l'épuisement serait tel qu'il ne pourrait même plus penser à la douleur qui lui arrachait les entrailles. Son regard finit par croiser celui d'un officier bien connu, un dont il est le seul à connaître le véritable visage aussi bien que le sien, et un sourire caustique étire ses lèvres. Allons donc, lui aussi était encore là...
Pardon gamine, mais ta promesse, ça ne sera pas pour aujourd'hui.
Demain serait un autre jour.


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Lucas J. Turnac
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 4 EmptyJeu 24 Déc 2015 - 14:42


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I know where I've been
Event n°5

" Non tu n’as pas froid. Je suis là. Reste éveillée. "

Je la soulève délicatement entre mes bras et je me fraye un passage à travers la foule, à la recherche de Sherlock, lui il pourra la sortir de là, l’emmener loin.  Je me fige pourtant brusquement à la mention de sa cousine. Je serre les dents et me maudis intérieurement en songeant que ma  propre sœur doit être là dedans et moi pendant ce temps, j’aide un membre du régime. Mes lèvres sont étirées par un rictus grimaçant et la nausée me prend à la gorge, me sentant déchiré par un violent spasme de trahison.

" Je vais la retrouver. "

Soudain, alors que je m’apprête à l’appeler, Sherlock fait son apparition à nos côtés et sans même un ordre, il se change en un énorme Roucarnage.  J’hoche la tête en déposant fébrilement, les mains tremblantes le corps presque inerte de Cass. Je lui adresse un sourire encourageant et dépose un baiser sur front, comme cette fois là, cette première nuit. Un baiser rempli de promesses.  

" Accroche toi, je vais la ramener. "

Et sans un mot de plus, je quitte l'oiseau qui s'élève prudemment au dessus des combats. Et je me sens idiot. Je serre les dents, imaginant à quoi peut bien ressembler la parente de Cass mais à quoi bon, je n'ai aucune chance de la reconnaître sans l'avoir vu. Autant dire que retrouver une personne que l'on n'a jamais vu dans un tel désastre, c'est chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais j'ai promis. J'ai promis.

Je m'élance vers la place indiquée quelques minutes plus tôt, criant son nom à chaque foulée. Les minutes défilent, croisant à chaque seconde les mêmes visages déformés par la peur, les mêmes regards effrayés, les mêmes voix enrouées par les cris. J'esquive de peu une matraque qui s'abat sur moi et je continue ma course sur la place publique. Ma progression est de plus en plus difficile, les corps des hommes et des femmes s'entassent. Des pokémons gisent également sans vie sur le sol, leur sang ruisselant entre les pavés de marbre et se déversant derrière les grilles des égouts. Je serre les dents en essayant de ne pas marcher sur les cadavres. Pokémon ou humain, la valeur de la vie est la même. Je commence à perdre espoir, le sang, les morts, les blessés, tout est difficile à supporter. Rien d'encourageant et j'ai presqu'entièrement parcouru la place. Peut-être a-t-elle réussi à s'enfuir ? Ou elle est tout simplement... Je refuse d'y penser et dans une ultime tentative, je cris son nom, une dernière fois.

A ma gauche, une silhouette, recroquevillée sur le sol se redresse et me regarde, les yeux embués de larmes. Je fixe son visage, cherchant à distinguer les traits caractéristiques de Cass que je connais si bien, dont le souvenir est parfaitement ancré dans mon esprit.

" Marie Flo ? C'est ça ? Tu... Tu connais Cass ? "

Elle hoche la tête mais elle ne bouge pas, elle ne se lève pas. Elle serre contre elle le corps inerte d'une autre victime de cette tragédie.

" Il faut y aller, je te sors d'ici. "

L'espoir : attendre avec confiance la réalisation de quelque chose.

Je me penche et m'apprête à attraper son bras lorsque la réalité me frappe. Et le drame tourne au cauchemar. Je la bouscule violemment et je lui arrache des bras le corps inerte de la feunard. Nan, nan, nan... Je la dévisage de la tête jusqu'à la pointe de ses neufs queues. Ma main tremblante effleure son pelage et je la secoue, doucement.

" Debout Wisp, on y va. On rentre, on rentre ensemble, c'est terminé. "

L'absence de réaction me fait soudain chavirer et je la secoue plus fort, mes membres tremblent, mes dents claques et de la bille remonte dans ma gorge. La panique s'empare de moi, de mon coeur.

" Je vais te soigner, ça va aller. Tout va bien se passer, je vais te sortir de là, saine et sauve... Tout va bien, tout va bien... "

Le rejet : action de rejeter, de renvoyer hors de soi.

Je serre un peu plus son corps inerte contre moi. Le sang sur son pelage imbibe mes vêtements. Si froid, si frêle. Elle est partie, seule. Sans moi. Je refuse d'y croire. Je ne veux pas, je ne peux pas, pas sans elle. Pas tout seul. Elle n'est pas morte, c'est une mauvaise blague, elle va revenir. Elle va vivre et ce soir, ce soir elle se serrera contre moi, elle m'accompagnera et j'effleurerai son flanc du bout des doigts. Puis elle me réveillera après qu'un mauvais rêve ait tenté de stopper mon combat et les quelques coups de langues affectueux qu'elle glissera sur ma main vaudront toutes les paroles réconfortantes du monde.

" Je suis là, ça va aller, je suis là."

L'acceptation : consentement, accord.

Mon corps imprime un mouvement de balancier, lent, répétitif. Je me sens perdu, abandonné. Je me sens détruit, ruiné, anéanti. Je dois me faire une raison. Je glisse mon visage dans son épaisse fourrure et je cris, je hurle ma rage, je crache mon désespoir, je pleure mon amie... Et je reste ainsi, de longues minutes. J'honore sa mémoire. Je ne peux pas rester plus longtemps, je ne peux pas l'accompagner, pas aujourd'hui. Je glisse mes lèvres sur son front, là où le sang n'a pas tâché sa fourrure et je lui murmure quelques mots. Des mots rares, réservés. Des mots d'espoir, des mots précieux, des mots secrets, des mots sincères... Des mots que seul elle peut entendre.

" Attend moi, j'arrive. "



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