« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 The Kill (OS)

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Riku A. Nagel
Administratrice
Riku A. Nagel
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Date d'inscription : 08/01/2014

Âge du personnage : 22 ans, née un 29 septembre
Métier / Études : Championne Coordinatrice de Zazambes
Pseudonyme(s) : Miss Anarchy, Championne coordinatrice de Zazambes

Niveau : 66
Team active :
The Kill (OS) 555
Bob - Bizarre - Sans Limite
★ Lance-Soleil

The Kill (OS) 687
Tarja - Modeste - Contestation
★ Eboulement

The Kill (OS) 362
Marilyn - Bizarre - Corps Gel
★ Vibrobscur

The Kill (OS) 024
Janis - Discrète - Intimidation
★ Seisme

The Kill (OS) 466
Lemmy - Hardi - Statik
★ Danse-Pluie

The Kill (OS) 275
Floor - Naïve - Matinal
★ Ball-Ombre


Team spécifique : ★★
The Kill (OS) 402
Jimmy - Discret - Essaim
★ Toxik

The Kill (OS) 1431854979-409
Ripper - Jovial - Brise-Moule
★ Tonnerre

The Kill (OS) 1431854969-452mini
Dio - Malpoli - Armurbastion
The Kill (OS) 308 - The Kill (OS) Miniat_6_x_308M
Li - Maligne - Force Pure


The Kill (OS) Empty
MessageSujet: The Kill (OS)   The Kill (OS) EmptyVen 23 Sep 2016 - 0:41


The Kill
evolution de VALENTINE


Petit code couleur car ça fait un bail ° 3°:


« VAS PLUS VITE, LE CHAUFFEUR! »
« Moins vite… J’me sens pô bien. »
« OH TOI TA GUEULE, MON CHOUCHOU EN SUCRE! SI TU VEUX ÉCHANGER MES CONTRACTIONS CONTRE TON PETIT MAL DE CŒUR DE TARLOUZE, C’EST QUAND TU VEUX! »
« Holy shit, Shizu, calmes-toi! »
« Les bébés arriiiiiiivent! Youpiiiiii! »


Yeap, nous y voila. Il y a environ une heure de cela, on était encore tranquilles. A la cool, dans le centre de Baguin, au soleil. Nous étions en train de manger des gaufres avec mon ami fermier et toute sa petite famille, et à se marrer sur le fait que Shizune avait une pile d’environ une cinquantaine de gaufres couvertes de nutella perchées sur son assiette. Et madame comptait bien tout s’enfiler, si elle n’avait pas soudainement hurlé de manière over-dramatique avant même d’entamer la première. Alors, oui, à la première contraction, on était concernés, mais pas plus que ça, car la future maman (2ème et 3ème édition) avait déjà eu une ou deux fausses alertes du genre, cette dernière semaine. Quand ça a commencé à s’enchainer, après cinq gauffres, je crois qu’on a commencé à flipper un peu, mais Shizune avait VRAIMENT envie de finir toute sa pile de waffles AVANT qu’on s’inquiète pour l’accouchement. Marilyn l’encourageait, Soltan ne paniquait pas du tout assez dans son état de père de ses futurs enfants. En fait, j’étais la seule à courir partout et à prendre l’initiative d’appeler un taxi. On est pas fous, non plus, je n’ai aucune envie de risquer de transporter par téléport ou en volant une femme enceinte jusqu’aux dents. Quand le taxi est arrivé, je crois que c’est là, que l’anxiété s’est généralisée… Disons que c’est comme si, d’un coup, la chose était devenue bel et bien réelle. Et quoiqu’il en dise, Soltan n’est pas malade car il vient de rentrer dans une voiture (mais un peu quand même), mais surtout car il est d’un coup monumentalement stressé (vu qu’on est en plein embouteillage, tu m’étonnes, j’en mène), et refuse de l’avouer. Et franchement, je devrais même pas me vanter, car je flippe comme une malade aussi. Disons que la gamine de 5 ans qui sautille sur mes genoux, et chante depuis qu’on est montés dans le taxi des chansons vulgaire apprises par sa mère m’aide à penser à autre chose. N’empêche que ce traffic jam tombe très mal.

« …J’crois que j’vais vomir. »
« Raaah, shut up! Et la voiture est arrêtée, en plus! »
« DÉTENDS TOI L’COLON GROSSE TAPETTE! »
« Roh, c’est bon, quand les vaches mettent bas, elles ne sont pas aussi bruyantes, elles. Je suis pas stressé du tout, j’ai euh, j’ai euh… euh… euh… quand est-ce qu’on arrive? »
« Mon chériiii...? »
« Oui, Shizu? »
« EST-CE QUE TU PEUX OUBLIER TES PUTAIN DE VACHES DEUX SECONDES ET TE CONCENTRER SUR LES DEUX GOSSES QUI VONT DEMANDER A SORTIR D’UN INSTANT A L’AUTRE?! »

Soltan déglutit difficilement. C’est bien la première fois que je le vois perdre la face de cette manière. Heureusement, la voiture se remet en route et s’engage dans la voie rapide en direction de l’hôpital placé à un peu l’écart de la ville. Après 10 minutes dans la voiture, avec la même ambiance que celle qui s’était instaurée à coups de cris de Shizune et de chansons de Marilyn, Shizune fut admise aux urgences maternité presque aussitôt arrivé. Soltan s’empressa à la suite du charriot (et dans un autre contexte, ce doit être très drôle de le voir courir a petits pas en baissant la tête pour passer les portes).

« Je vais la faire mettre bas et.. »
« ON DIT « ACCOUCHER », SALE OTAKU DES VACHES! »
« Bref.. Riku, restes ici avec Marilyn, j’espère que ce sera pas trop long! Ah, et appelles Alex pour que Lulu soit prévenu, pendant que tu y es. »
« Mais… Euh! Good luck! »


Fis-je, en recevant le portable de Soltan entre mes mains. Marilyn mourrait apparemment d’envie d’y aller aussi. Mais, ayant fait des progrès avec ses caprices, elle resta sagement avec moi, réclamant quand même à boire à jus de fruit et à manger une glace avec « cousine Riku ». D’un air attendri, je la prend par la main pour l’emmener au distributeur et sortir la monnaie, tout en rangeant le portable, histoire d’ « oublier » de contacter mon très cher cousin que je ne suis absolument pas prête à revoir. Mais je sais que Ludwig, lui, avait vraiment hâte de voir les bébés de Shizu dès leur naissance. Et je n’aime pas trop décevoir un gamin aussi innocent que lui. Et parlant de gamins, je crois que la petite Marilyn va me sauver la mine.

« Riku-chaaaaan? J’peux appeler Lulu pour lui dire que les bébés arrivent, diiiiis? »

Dit-elle, enfin, crie-t-elle avec un enthousiasme débordant et plutôt adorable. Elle m’enlève une grosse épine du pied, là! Cela n’empêche que Alex va quand même se ramener, et cette simple pensée me noue le ventre. Bref, après avoir trouvé le numéro dans le répertoire, pris une réserve de jus et de barres chocolatées au distributeur, je tend le portable à Marilyn qui le porte à son oreille, et commence à parler fort.

« ALLOOOO?! J’veux parler à Lulu! »
J’imagine que l’autre chigne en lui disant de pas gueuler. « Mais j’veux pas t’parler à toi! J’veux Lulu! » Là, il passe le combiné, en ronchonnant sur la sale gosse mal élevée, je le sais. Je peux encore me remémorer sans même l’entendre le timbre de sa voix. « LULUUUU! MAMAN ELLE EST A L’HÔPITAL ET LES BÉBÉS ARRIVENT! FAUT VENIR MAINTENANT! »

J’entends Ludwig crier à l’autre bout du fil d’ici. Marilyn raccroche et trépigne de plus belle. Elle fait le tour de la salle d’attendre en courant et en criant « petits frères et sœurs! » dans sa langue maternelle. Puis elle vient se rasseoir pour boire son jus, sautillant de temps à autre. De mon côté, je souris en la voyant faire, à côté de mes pompes, et tombée dans le silence, à ruminer mon anxiété. Je suis pas prête. Et pourtant, j’ai ressenti une sorte de nostalgie en imaginant sa voix irritée à l’autre bout du téléphone. Non, je dois pas… Je ne dois plus lui associer quelconque forme de compassion. Je ne dois pas de nouveau tomber dans le piège. Même s’il ne fait pas exprès. Même si il prétend vouloir « mon bien ». Il ne sait rien de ce qui me fait du bien ou du mal. Et en l’occurrence, surtout du mal. Ma gorge se noue à son tour, et je crois que ma petite accompagnatrice perçoit ma détresse. Le ressenti des gosses est vraiment bien trop pointu.

« Za va, Riku? »
« Ouais, t’inquiè— »


Mais, la porte automatique  de la salle d’attente vient de s’ouvrir, et avec elle, le cri réjouit d’un gamin de 7 ans retentit, se jetant sur Marilyn pour faire la fiesta à son tour. Je reconnais ce pas, je reconnais cette respiration.

« Salut. »

Je ne peux répondre, ne bouge pas d’un pouce. Ne m’adresse pas la parole, ne t’approche pas plus, je t’en prie. Je ferme les yeux, espérant que je pourrais me réveiller quand cette attente sera terminée. Ça ne se passera pas comme ça. Pourtant, j’entends Alex s’éloigner, pour aller plus loin, sans rien dire, me laissant à regarder jouer les enfants, et manger des barres chocolatées. Ils me parlent de temps à autre, et Ludwig m’observe parfois, l’air préoccupé par mon silence et mon manque de naturel. Bordel, je devrais sourire et être heureuse aussi, en attente d’une bonne nouvelle. Il ne peut rien m’arriver, je crois qu’Alex a compris que je ne voulais pas lui adresser la parole… Oui, je participe a ruiner l’ambiance, et de son côté, il est certainement venu plus pour faire plaisir à Ludwig qu’autre chose. J’ai soudainement peur que l’accouchement se passe mal, que les jumeaux n’arrivent pas en bonne santé, que Shizune ait des complications… En principe, elle est robuste et en bonne santé, et d’après les médecins, il n’y aura pas de problèmes majeurs mais je n’arrive pas à être positive. Pendant que je continue de ruminer, et que je ne sais pas combien d’heures se sont déjà écoulées depuis mon arrivée, je lève le regard pour tomber sur un gobelet qui m’est tendu. Au bout de ce bras, j’aperçois un regard bleu ciel que je ne connais que trop bien, encadré par des lunettes fantaisistes tout aussi connues. Je détourne immédiatement les yeux vers le sol, le cœur battant d’anxiété.

« C’est du café. Avales quelque chose, t’es blanche comme un cul. »
« J’en veux pas. J’aime plus le café. »


Super convaincant. La défense de gamine de 3 ans, quoi. Il le pose à plat sur le siège à mes côtés, sans répondre ni soupirer d’exaspération, ce que je pense qu’il aurait fait d’habitude.

« Lulu et Marilyn ont envie d’aller faire un tour dans le parc, tu viens avec nous? »
« … »


Appelez-moi parano, mais je n’ai pas envie de le laisser seul avec les gosses. Enfin, je sais que Shizune n’aimerait pas que Marilyn soit uniquement surveillée par Alex, en plus. Bref, je me lève sans rien dire, et je prends le gobelet au passage. Je vais au moins avoir besoin de ça pour tenir le coup. Maintenant qu’on marche dans le parc, j’ai gardé une distance de sécurité de quelques mètres entre mon cousin et moi. Et il n’insiste pas pour s’approcher une nouvelle fois. En revanche…

« …Arrêtes de flipper, je vais rien te faire. »
« Eh. »
« Quoi? »
« Tu comptes t’excuser? »
« … »


Il ne répond pas. Je ne suis pas surprise. Il ne doit même pas comprendre pourquoi il est censé s’excuser. Je ris jaune, lui envoyant un regard mauvais, en écartant une mèche de mes cheveux. J’ai un nœud dans la gorge, encore, j’ai envie de chialer. Je me sens tellement nulle… Alors que ce n’est pas ma faute, bordel. Je veux oublier, le chasser… Je veux qu’il disparaisse de mes souvenirs, même des meilleurs. Sans lui, je ne serais pas dans l’état où je suis aujourd’hui, à me mettre en froid avec ma famille adoptive, à zapper des amis à qui je tenais, par peur de souffrir une nouvelle fois. Amère mais sans espoir, donc, je secoue la tête, tentant d’être moins transparente.

« …Ouais, c’est bien ce qui me semblait. Fermes-la, dans ce cas. »


Il ne doit rien avoir à répondre. Je ne le regarderais pas, je ne veux pas prendre le risque de voir la moindre émotion se peindre sur son visage, et de m’effondrer dans ma culpabilité.

« J’aurais jamais du venir vivre avec toi. »
« Je ne t’y ait pas obligée. »
« Non, bien sûr, tu ne m’as jamais obligé à rien, hein?! »
Je ricane avec amertume. « Bien sûr, ouais, ça te donne bonne conscience, ton laius à la con, là : « Je t’oblige a rien, blablabla, je te veux pas de mal, blablabla.. Mais, jamais je changerais car je suis moi, je suis fou, j’adore ça, ça détruit mes proches de me voir ainsi, mais c’est leur problème! C’est leur faute s’ils ne veulent pas m’accepter, donc je n’ai pas à m’en soucier! »…  Bah ouais, bien sûr. Et si tu considérais que c’était « être fidèle à toi-même » que de me zigouiller, ou de zigouiller Ludwig, tu le ferais, aussi?! »
« … »
« Bordel, tu pourrais me contredire, quand même,  connard! T’en as pas marre de détruire des vies par ta simple présence?! Tu veux pas… »
Merde, voila, je chiale, maintenant. « … Arrêter… Alex... Pourquoi t’arrêtes pas? Pourquoi tu ne veux pas… sortir de ma vie? »

Si je veux être positive, je me dis qu’au moins, c’est lâché… C’est enfin lâché. Depuis plus de 6 mois que toute cette merde attendait de pouvoir être hors de moi. Les gosses jouent plus loin, et ne nous entendent pas, bien heureusement. Peut-être que je pourrais aller mieux pour voir les jumeaux nouveau-nés, maintenant.

« J’ veux sourire de nouveau, Alex. J’veux me re-teindre les cheveux en rouge, j’veux vivre pour de vrai. J’veux être « moi » à nouveau… pas cette conne qui s’est foutu les cheveux en noir pour faire genre qu’elle est adulte, décidée, qu'ellene doute de rien. »
Je renifle, entre deux sanglots. « Alors, si tu m’aimes, si tu peux aimer, juste un peu, s’il te plaît, sors de ma vie. Si tu veux vraiment mon bien, alors… »
« J’ai compris. » Son ton décidé, qui me semble affecté, me surprend. Il n’est pas aussi détaché que je l’avais prédit. Puis il reprend. « C’est ce que je pensais faire depuis ton départ, en fait. Je t’avais écartée…. Je.. Si ça peut te rassurer, je n’espérais rien de toi en venant ici, je ne comptais pas t’importuner de nouveau, avec Ludwig non plus. »

Je ferme les yeux, laissant les larmes couler, en me calmant. Je ne sais pas si je l’entends, si ses mots me frappent tels des lames qui s’enfoncent dans mon ventre. Je n’ai rien à répondre, et je n’arrive toujours pas à croire en sa sincérité, même si son ton m’offre clairement quelque chose d’inhabituel, que je ne veux pas identifier. Pourtant, il n’a pas un mot de trop pour me faire culpabiliser. Je sens qu’il se contrôle, et c’est bien cela qui m’inquiète. Ne puis-je jamais l’entendre réellement sincère? Comment peut-on vivre plus d’un an avec la même personne sans savoir avec qui on a passé tant de temps au final? Cette pensée seule me glace le sang autant qu’elle me fait souffrir. Je sens qu’il lutte pour ne pas dire ce que lui ressent, pour une fois qu’il ressent peut-être quelque chose. J’ose me redresser, pour l’observer d’un coup d’œil, mais mon regard ne rencontre que l’arrière de son crâne et sa chevelure blonde. Il se tient droit, strict, comme à son habitude, mains dans les poches, indéchiffrable et imprévisible.

« … Voila, c’est tout. Je ne sais pas si ça te suffit, d’entendre ça. Et si tu as d’autres choses à dire pour te sentir mieux. »
« Ça va. »
« Ok. Je vais chercher les gosses, il commence à faire frais. »


Il fait volte face et se dirige, impassible, vers l’ère de jeu. Je n’ai pas eu le temps de bien voir son visage, et probablement ai-je mal vu, du moins, je vais m’en persuader ; mais, je suis sûre d’avoir aperçu une ombre de tristesse et de douleur sincère sur son visage, et son poing serré en train de froisser le tissu de sa chemise m’en aura probablement trop dit.

Je crois que oui, j’ai eu assez. Et je crois qu’avec ça, on va se détacher. Enfin. Je ne me sens pas mal. Plus aussi mal qu’avant. Au contraire, j’ai plutôt bon espoir en le futur. Quand je le vois revenir avec les gosses, je peux l’observer de nouveau, pas encore avec neutralité, mais, je le tolère. Les rires des enfants atteignent mon cœur de nouveau tandis qu’on regagne la salle d’attente et qu’on s’impatiente encore une bonne quarantaine de minutes, avant qu’une bonne nouvelle parvienne enfin à afficher un sourire euphorique sur mon visage. Je crois même que je surprends Alex sourire en coin, alors que Ludwig fait une danse de la joie avec Marilyn, qui filent en bousculant Soltan venu nous annoncer la nouvelle, encore en sueur. Même lui, le grand fermier impassible, il est tout content, et a clairement hâte qu’on puisse voir les jumeaux. A la suite de Marilyn et Ludwig, on s’élance dans le couloir pour finalement entrer dans la chambre ou Shizune nous accueille (sans gueuler, pour une fois, faut croire qu’elle n’est pas si inhumaine que ça) en ronflant presque.

« Rikuuuuu! Viens voir! »

Marilyn vient me chercher et me tire par la main pour me mettre face aux deux berceaux transparents, entreposés à côté du lit. Dans chacun d’eux dort paisiblement un nourrisson, respectivement couverts d’une couverture bleue pour l’un, et rose pour l’autre. Elle me désigne en première sa petite sœur.

« Là, c’est Iris!! » Puis elle pointe le berceau de son frère. « Et là, c’est Mikoto!! »

Ludwig a fait de même avec son grand frère, et ils observent avec une sorte de fascination étrange les deux bébés endormis. Je me réjouis. Ces naissances seront synonymes d’un nouveau départ pour moi aussi. Je me sens un peu revenue en moi-même, presque capable d’attaquer de nouveau la vie comme avant.

Quelques heures plus tard, me voila revenue à l’amphithéâtre. Arrivée au milieu de la scène, ayant allumé les projecteurs en vue d’un potentiel entrainement, je m’effondre pour pleurer, crier à nouveau, me libérer des dernières bribes de douleur qui restaient en moi. Allongée, serrant Valentine dans mes bras, je regarde la lumière artificielle aux teintes rougeoyantes m’irradier d’une douce chaleur familière. Sous cet éclairage singulier, ma Ponchien se serre contre moi, et brille à son tour. La Mastouffe a grandi sous moi et me porte à présent sur son dos. Surprise, je perds l’équilibre avec un petit cri ridicule, puis me retient en m’agrippant à la crinière glorieuse de mon amie. Admirative devant la nouvelle apparence de Valentine, je lui offre un sourire sincère. On aura définitivement traversé tout ça ensemble, toutes les deux. Mais j’ai pris du retard sur elle, il va me falloir le rattraper!
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