« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Lifmir [OS - Acquisition de Lifmir - Violence]

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MessageSujet: Lifmir [OS - Acquisition de Lifmir - Violence]   Lifmir [OS - Acquisition de Lifmir - Violence] EmptyMer 15 Juil 2015 - 23:20


Lifmir
- Notre rencontre -



La nuit est tombée sur Amanil.

Cela ne me dérange pas, au contraire. L’air s’est rafraichi et ma promenade est plus agréable. Je n’arrive pas à dormir en ce moment. J’aimerais avancer dans ma mission et je ne sais pas encore comment. Peut-être devrais-je me taper dans un bar et écouter d’une oreille traînante ? Mais les gens de cette ville sont suspicieux, ils ne se relâchent quasiment jamais. Ceci dit, je pourrais peut-être trouver une femme pas trop prude pour la nuit ? Ca fait longtemps… La dernière était assez collante d’ailleurs. Le genre à s’attacher dès le premier soir. Je l’ai mal jugée et j’ai mis du temps à la dégager. Je n’ai ni envie, ni besoin de personne, c’est si difficile à comprendre ?

Mes pieds me guident vers un bidon-ville sans que je m’en aperçoive. Pas que j’évite particulièrement ces zones d’habitude mais de nuit, la probabilité de faire une mauvaise rencontre augmente drastiquement et là, j’ai pas envie. Mais bon forcément, vu que j’ai pas envie faut qu’un truc arrive non ? Putain de karma. Je sais pas ce que j’ai fait mais décidément, il a décidé de s’en prendre à moi.

Un peu plus loin, dans une ruelle parallèle, j’entends des cris et des rires. Ca me réveille et je prends soudain conscience de l’endroit où je suis. Les cris semblent être ceux d’un pokémon. Je m’approche, m’arrête au coin de la rue en question et passe ma tête. Devant moi, un spectacle effroyable. Trois hommes adultes, environ la cinquantaine, sont debout autour d’un petit être. Je plisse les yeux et m'aperçois qu'il s'agît d'un Griknot.

Soudain, l'un des trois hommes donne un coup de bottine au pokémon, le faisant hurler de douleur. Le cri semble amuser les deux autres car ils rient aux éclats. Quant à moi, ma colère monte... Je sens mon pouls qui s'accélère dans mes artères et mes poings qui se serrent malgré moi. J'avise une demi-brique qui se trouve à côté de mon pied, amorce mon lancer et touche le premier gars à l'arrière de la tête.

Il est sonné mais le temps qu'il reprenne ses esprits, les deux autres sont déjà sur moi. L'un deux sort un couteau. Je me concentre donc sur lui. Leur technique de combat est assez basique. Je le désarme rapidement et lui tord le bras dans le dos. Il me sert de bouclier pour l'autre qui essaie de me cocher. J'attends l'ouverture dans la défense de numéro 3 et lorsqu'elle advient, j'envoie valser numéro 2 dans les poubelles, causant un bouquant infernal. Numéro trois reçoit mon upercut et tombe à la renverse. Dans mon dos, je sens une ombre. Je me retourne et une immense douleur me traverse la machoire. Je sens ma lèvre inférieure éclater sous le coup du premier gars. Il a l'air furieux, peut-être à cause de la brique. Je vascille mais reste sur mes pieds, prêt à riposter. Mon adversaire hésite et avise ses compagnons, mal en point. Celui de l'upercut secoue la tête : il en a assez. Le chef recule d'un pas, j'ai gagné. Je garde ma position de défense un moment et les regarde s'en aller d'un air pressé.

Un soupir me fait sortir de ma torpeur, celui du Griknot blessé. Je vais le voir de plus près, doucement. Il ouvre un oeil dans ma direction et le ferme, attendant le coup.

- Ne t'en fais pas, je ne te ferai pas de mal.

Je m'approche encore pour constater qu'en fait, s'il n'a ouvert qu'un oeil, c'est parce qu'ils lui ont enlevé l'usage de l'autre. De grosses blessures le parcourent et je ne serais pas surpris s'il y avait l'une ou l'autre fracture. Il a l'air d'avoir davantage confiance en moi. Je décide alors de le prendre dans mes bras mais je me rends vite compte que je ne saurai pas porter son poids bien longtemps.

- Je vais t'emmener à un endroit où te soigner mais j'ai besoin de te transporter. Est-ce que tu accepterais de rentrer dans cette Pokéball ?

Il ferme son oeil doucement, n'ayant plus la force de faire autre chose et je prends ce signe pour un oui. J'approche la balle rouge et blanche de son front et lui murmure, alors que l'éclair blanc apparaît :

- Je m'occuperai de toi, Lifmir.


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