« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.

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Mikael J. Evans
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Mikael J. Evans
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Âge du personnage : 35 ans
Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante
Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
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MessageSujet: Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.   Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. EmptyDim 27 Oct 2013 - 1:34

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Mikael Jeremiah Evans

INFORMATIONS
NOM: Evans.
PRÉNOM: Mikael Jeremiah.
SURNOM: Mika, Mike, Miky, le gars en imper'.
PSEUDONYME(S): Azazel. Les suppositions quant aux raisons de ce choix varient, Azazel ayant plusieurs identités dans les différentes religions, mais pour tout dire, Mikael ne sait pas grand chose sur le personnage d'Azazel dans la religion. Il a choisi ce pseudonyme parce que, selon lui, « ça sonnait bien ».
ÂGE: 30 ans.
DATE DE NAISSANCE: 10 novembre.
SEXE: Masculin.
GROUPE: Soigneur ; Régime.
RÔLE: Médecin chercheur ; Soldat du régime (informateur & assassin).
En gros ? La plupart du temps, il donne des noms au Régime, et parfois, il arrive qu'il doive s'occuper du problème lui-même. Quoi de plus pratique que de tuer avec une seringue ? Il affectionne tout de même la dague (ça tache un peu plus, néanmoins).
MÉTIER/ÉTUDES: Diplôme d’État de docteur spécialisé en médecine pokémon.
ORIGINE: Né et élevé à Baguin. Son père était écossais et sa mère anglaise, toutefois. Ils ont déménagé avant sa naissance pour gérer une église à Énola.


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Hâlée. Merci aux gènes, pour dire toute la vérité, et aussi au temps qu'a passé Mikael dehors.
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Mikael et les brosses à cheveux n'ont jamais été de très bons amis, pour tout dire. Il n'a jamais vraiment porté attention aux trucs qui siègent au dessus de son crâne et ne fait que les couper quand il y en a besoin. Il les garde courts et ne les laisse jamais dépasser la nuque. Ses cheveux sont d'un brun foncé avec des nuances de noir. Toutefois, en tant qu'Azazel, il veille à faire disparaître chaque mèche rebelle grâce à une invention formidable appelée le 'peigne'.
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Rapprochés et légèrement tombants, les yeux bleus de Mikael sont empreints d'une lueur blasée qui ne semble jamais vraiment disparaître. Ils lui donnent une certaine apparence innocente, néanmoins.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: On ne peut pas dire de Mikael qu'il est frêle et petit, vraiment. Mesurant environ un mètre quatre-vingt treize et pesant quatre-vingt cinq kilos, Mikael n'est pas le genre de type avec qui vous voulez vous battre, vraiment. Il possède des muscles bien dessinés cachés derrière ses habits amples. Constamment mal rasé, il n'accorde que peu d'importance à son début de barbe. Il porte généralement des vêtements sombres, n'appréciant pas être le centre d'attention des autres.
PARTICULARITÉ: Il ne porte ni lunettes ni lentilles, mais il possède un tatouage en forme de pentagramme sur sa poitrine, à gauche, qu'il a depuis sa dix-neuvième année. Il n'y fait plus attention, depuis le temps. A l'époque, il avait décidé de se faire tatouer par simple désir de se rebeller face à ses parents, ce qu'il trouve particulièrement stupide maintenant.


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ: Égoïste – Sournois – Rusé – Détaché – Menteur – Protecteur – Méfiant – Patient – Hypocrite – Ponctuel – Perfectionniste – Diplomate – Agréable – Sympathique (en apparence) – Calme – Coopératif – Doux – Lunatique – Éloquent – Volage – Bordélique – Intuitif – Observateur – Asocial – Cynique – Jmenfoutiste – Nonchalant – Impitoyable – Méprisant & moqueur (intérieurement) – Charmeur – Sûr de lui – Ne prend aucun plaisir à faire souffrir les autres - Snob.
GOÛTS & DÉGOÛTS: Il apprécie peu de choses, vous dira-t-on, mais c'est un vilain mensonge amené par les préjugés. Malgré son apparence flegmatique, Mikael aime beaucoup de choses, à commencer par la musique. Étant un très mauvais enfant de chœur, on le relégua aux instruments et il apprit à jouer du piano et de l'orgue, bien qu'il manque de pratique pour le deuxième instrument. Il a installé un petit synthétiseur électrique dans son bureau, et joue pour se calmer les nerfs. Il a une sainte horreur des musiques synthétiques.
Volage, il n'accorde aucune importance à sa vie sentimentale. En fait, il ne s'attache pas. Les plans d'un soir, il apprécie. Les relations sérieuses ? N'en parlons même pas.
Il n'aime pas cuisiner. Par contre, il déteste les plats à réchauffer et sait donc cuisiner correctement, voir même assez bien. Ce n'est pas un cordon bleu, mais il apprend vite parce qu'il n'aime vraiment pas faire brûler des trucs. Il préfère la viande et le café aux confiseries, mais ne dira jamais non à une pâtisserie. C'est un gourmand dans l'âme, mais cela ne le dérangera pas de sauter un repas si c'est pour se plonger dans ses recherches (priorités, voyons). Ah oui, un conseil : si vous voulez rentrer dans ses bonnes grâces, offrez-lui une tasse de latte macchiato, rien de tel.
Il accorde un mépris impressionnant à tout ce qui touche à la religion ou à la foi en général. Il ne vaut mieux pas s'approcher du sujet, vraiment. Un peu trop sensible ? Oui.
ASPIRATIONS & PEURS: Mikael n'a que très peu d'aspirations. Il veut retrouver quelqu'un, et pour cela n'hésite pas une seule seconde à travailler pour le régime. Il est persuadé que la Résistance est responsable de la disparition de cette personne, même si cela n'est pas la vérité. Pour ne pas sombrer, il s'enfonce dans son travail et dans ses recherches. Il espère un jour arriver à percer le mystère de l'évolution génétique des pokémon. Il est toutefois curieux quant à leurs différentes transformations.
Il est terrorisé à l'idée de perdre Gabrielle ou Rafael, car il est persuadé, enfin non, il SAIT que ces deux-là aident ou font parti de la résistance. Bien que ses relations avec son frère et sa sœur sont houleuses, il fait tout ce qu'il peut pour intercepter les rumeurs qui courent sur eux. Il accorde le même amour à ses pokémon, et n'aime pas particulièrement les combats, sauf lorsqu'il s'agit d'entraînement.
Il a peur de l'ombre. Il le cache et fait avec, mais enfermez-le dans une pièce sombre et vous l'aurez vaincu. Si il sait qu'il y avait possibilité de sortir, il peut se contrôler, mais rester trop longtemps dans un espace sombre est impossible pour lui.
ALLÉGEANCES: Il se donne une apparence de neutralité, voir de sympathie envers la résistance. Néanmoins, ce n'est qu'un vilain mensonge : il est fidèle au Régime comme un chien est fidèle au maître qui lui donne un os.


HORS-JEU
PSEUDO: Segniter, mais ici c'est Faust o/.
ÂGE: 16 et des pâquerettes.
DISPONIBILITÉ: Je crois que ça se voit.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: Pouet.
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? : Patate.
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Castiel (version dessin) [Supernatural]
CODE: Mangé o/
AUTRE: J'aime les cookies.


Dernière édition par Mikael J. Evans le Mer 15 Oct 2014 - 0:17, édité 22 fois
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Mikael J. Evans
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MessageSujet: Re: Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.   Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. EmptyMar 29 Oct 2013 - 21:03

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Histoire



Je vois défiler des visages
Je vois passer des regrets
Autant de rêves qui sont de passage
Que j'ai laissé en marge
Quand j'aurais dû rêver
La vie passe – Le roi soleil.


Tu nais à Baguin un dix novembre, de la façon la plus banale qui soit. Tu es le fils d'un pasteur écossais et d'une mère britannique venus s'installer à  Énola pour fonder une église d'Arceus et 'distribuer la bonne parole', selon les principaux intéressés. Tu nais quelques moins à peine après leur arrivée, et tu es le premier. On te donne le nom de Mikael, le nom de l'archange le plus vaillant, le défenseur des pauvres et le pourfendeur du mal. Tes parents avaient de grands projets pour toi : tu étais supposé reprendre l'église, suivre les pas de ton père et faire tout cela en silence. Tu nais dans une cage dorée, sous le regard sévère de ton père et celui intransigeant de ta mère.
Il n'est que naturel que l'oiseau que tu es finisses par désirer goûter au délice qu'est la liberté, même si pour cela tu dois te brûler les ailes.  

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« Mikael ? »

Tu ne daignes pas relever ses yeux. Tu fixes le ciel gris et orageux, perdu dans ta contemplation silencieuse du grondement des cieux. Tu presses ta main droite contre le verre froid et tente de sentir la pluie sur ta peau, mais ce n'est un qu'un songe. On t’appelle à nouveau, et tes traits se froncent en une expression d'agacement curieuse pour un enfant de ton âge. Tu te retournes et laisses ton regard se poser sur le visage rond et doux d'une infirmière qui t'observe avec curiosité. Tu ne l'aimes pas. Son parfum t’agresse les narines et son sourire est trop radieux pour être véritable. Tu te demandes d'ailleurs pourquoi elle sourit ainsi, lorsque tu vois les cernes gigantesques sous ses yeux. Quelque chose te dit qu'elle ne t'apprécie pas vraiment, mais tu renonces à chercher plus loin. Elle te tend la main et tu la saisis par pure obéissance. Elle est trop moite : tu détestes ça. Elle te mène lentement mais sûrement au bout du couloir rose, et tu restes silencieux.

« Alors, tu es excité ? »

Tu te demandes pourquoi elle te pose cette question. Tu relèves à peine les yeux et fronce les sourcils. Non, tu ne l'es pas. Tu n'es pas déprimé non plus, en fait : tu t'en fous pas mal, pour dire toute la vérité. Tu sais que ce qu'il se passe est un grand événement pour ta famille, mais toi, ça te passe au dessus de la tête. Tu ne comprends pas l'excitation de tes parents, ne comprends pas ce qu'est la lueur dans leurs yeux, et la joie de Rafael, ton petit frère de trois ans ton cadet, t'es incompréhensible. Ce n'est qu'un bébé, après tout, et les bébés naissent tout le temps. Il n'y a rien d'exceptionnel à cela. De plus, tu vas sûrement devoir t'en occuper, et tu n'aimes pas cette possibilité.
L'infirmière te fait rentrer dans la chambre où se trouve ta famille et tu entres en silence, sachant déjà comment tu es supposé te comporter. Tes parents ne t'accordent pas un regard, et dès lors tu sens une colère froide s'insinuer dans ton cœur, une jalousie mordante te siffler des mensonges. Tu te contrôles. Tu sais que si tu oses montrer le moindre signe de désobéissance, tu seras puni. Tu n'aimes pas être puni. Tu détestes être enfermé dans le placard. Tu détestes avoir à pleurer, à crier et à hurler des excuses pour que tes parents te laissent sortir. Tu détestes avoir à proférer des excuses qui sonnent fausses sous ta langue. Tu n'aimes pas mentir, mais tu fais avec. Tu apprends à te perfectionner, à chaque fois. Chaque fois qu'ils pointent une erreur de ta part, tu la retiens et apprends à ne plus la refaire. A sept ans, tu es déjà sur le chemin pour devenir le parfait robot. Pas de contraction sur ton visage lorsque tu aperçois ta sœur, pas de paroles prononcées. Tu sais que tu dois 'te tenir correctement'. Tu sens une boule se nouer dans ta gorge et la peur te prend lorsque le regard de ton père se fixe sur toi. Une anxiété vint s'emparer de toi, mais tu sais qu'elle est irrationnelle. Elle n'est causée que par l'habitude, et non des faits.
Les traits de son visage sont détendus malgré les valises noires sous ses yeux. Tu détectes une certaine tendresse qui ne t'es pas familière, mais tu supposes qu'elle n'est causée que par la naissance de ta sœur. Elle a l'air si fragile, de loin, à dormir dans son petit lit rectangulaire. Rafael n'est pas encore là, notes-tu en silence. Tu supposes que tes grands-parents sont sur le chemin. Il se contente de te sourire et de t'inviter à t'approcher. Tu le fais.
Tu lui offres un sourire et ton plus beau compliment lorsqu'il te parle du miracle qu'est Gabrielle. Intérieurement, tu te demandes s'il pense vraiment que tu y accordes de l'importance.
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Tu détestes les réunions de famille. Passer huit heures à une table en étant enfant est l'équivalent d'une véritable torture. Tu dois rester silencieux et te contenter de regarder tes cousins qui sont généralement tout aussi gênés que toi. Tu dois être visible, mais tu ne dois pas être entendu : là est toute la différence. Tu n'as que neuf ans mais toute cette agitation te file la nausée, ou en tout cas l'équivalent, c'est-à-dire un ennui très prononcé. Tu pousses un soupir exaspéré lorsque tu vois ton oncle arriver de loin, un sourire radieux aux lèvres.
Tu ne l'aimes pas, ce type. Arrogant comme il est, il va encore te parler de ses exploits de topdresseur et tu ne supportes pas de l'entendre se congratuler. La pokéball dans ses mains ne fait que confirmer tes soupçons, et tu peines à adopter une façade. Il arrive devant toi et tu retiens difficilement la surprise que tu ressens. D'habitude, il prend une chaise et se met à parler devant tout le monde. Pourquoi est-ce différent, cette fois ?
Tes yeux bleus se posent sur ton oncle, inflexibles et cherchant le moindre détail qui pourrait te permettre de comprendre ce qui lui passe par la tête.
Elle est vide, sa tête, de toute façon.
Tu te fustiges mentalement. Ce n'est pas le moment. La pokéball t'intrigue, mais tu ne poses pas de question. Il a l'expression de quelqu'un qui veut se donner une allure mystérieuse, et tu t'en serais amusé si les théories que ton cerveau produisait ne te rendaient pas silencieux.

« Mikael, dis-moi, d'après ce que m'a dit ta maman, tu es bon élève à l'école ? »

Trop de politesse. Trop de délicatesse.
Il veut quelque chose.

« Tu voudrais bien me rendre un service ? »

Bingo. Tu soupires intérieurement. Il prend ta main et tu l'insultes silencieusement, détestant que l'on te touche. Il pose la pokéball qu'il tenait dans ta main et tu clignes des yeux, étonné. Tu relèves ton regard vers le sien, perdu.

« C'est un Métamorph. Je ne peux pas l'utiliser en combat, mais je pense que tu devrais le trouver intéressant.
- Merci. »
balbuties-tu difficilement.

Ton oncle te sourit et s'en va sans demander son reste, avant même que tu n'aies pu le remercier. Tu observes la boule bicolore avec curiosité. Tu te résignes à ne pas l'ouvrir, en réalisant que les regards sont fixés sur toi et ta réaction. Tes parents, au loin, paraissent indécis quant à l'émotion qu'ils doivent montrer et tu décides de ne pas les regarder trop longtemps. Un petit sourire étire tes lèvres.
C'est ton premier pokémon. Certes, le premier possesseur s'en était débarrassé, mais cela restait ton premier pokémon. Un Métamorph. Tu connais l'espèce, mais de loin. Tu te souviens en avoir vu un une fois, dans un livre de coloriage.
Les heures suivantes ne te paraissent que plus longues, et ce n'est que lorsque tu ouvres finalement la pokéball que tu découvres que oui, les Métamorphs ne sont pas vraiment des pokémon de combat.
Pas grave, tu pouvais au moins t'amuser avec sa capacité Morphing.

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« Mais qu'est-ce qui t'as pris ?! »

Le cri de ton père arrive à peine à tes oreilles. Tu lèves les yeux au ciel, excédé face à la réaction de ton paternel. Vraiment, il n'a pas besoin de crier, tes tympans bourdonnent déjà assez comme ça et le mal de crâne que tu ressens te donne envie de te pendre. Tu te tournes vers la portière de la voiture et fixe le paysage qui défile, espérant ainsi pouvoir te distraire. Les nuages couvrent les étoiles en cette nuit sombre. Tu l'entends crier et t'appeler, mais tu ne l'écoutes pas. Il te gonfle, avec ses conneries. Ne peut-il pas te laisser tout seul ? Mais non, il a besoin de faire une scène maintenant parce qu'il ne peut pas le faire à la maison : on l'entendrait. Si il y a une chose que tes parents  n'aiment pas, ce sont les rumeurs négatives sur leur compte.
Ils se montrent doux, compréhensibles et souriants. La famille idéale, sans vilain point noir. Tout le monde les admire, chaque parent compare son enfant à ceux des Evans avec jalousie, se demandant pourquoi leur fille n'est pas aussi sage que Gabrielle, pourquoi leur fils n'est pas aussi rayonnant de gentillesse que Rafael ou aussi brillant que toi. Ou peut-être que tu exagères un peu le dernier point, qui sait. Mais tu sais une chose, toutefois.
Elle pue, leur famille parfaite. Elle pue le mensonge et tu es un maître lorsqu'il s'agit d'en reconnaître un. Tu le sens à chaque sourire de ta mère, à chaque fois que ton frère baisse la tête lorsque ton père hausse le ton de sa voix. Tu le sais à chaque fois que tu vois Gabrielle regarder avec envie les petites filles dans le parc qui, elles, jouent sans se soucier du temps qu'elles perdent. Tu vois le ciment qui retiens les briques fondre petit à petit, et tu te demandes si tu iras en enfer pour trouver cela amusant et plaisant.

« Aller à cette fête... Tu m'avais dit qu'il n'y aurait rien.
- Il n'y a rien eu. Je n'ai pas tripoté de nana...
- Ton langage, Mikael ! »


Tu te retiens de lever les yeux au ciel.
Connard.

« Et je n'ai pas vendu de drogue. Tu veux que je pisse dans une bouteille pour en être sur ? »

Ton père ne prend même pas la peine de te reprendre. Son regard bleu, perçant, se fige dans le tien et ta gorge se noue instinctivement. Ta main se contracte autour du siège auto.

« Tu as bu, jeune homme. N'essaie pas de me mentir.
- Mentir à un con, c'est facile pourtant. »

Tu aurais peut-être dû te taire. Ton père s'arrête sur les côtés et avant même que tu n'aies pu réagir, tu reçois une gifle monumentale. Tu serres les dents sans un mot alors qu'un frisson te parcourt. Tu sais que ce n'est pas fini. Peut-être que celle-ci n'est pas trop poussée, mais tu ne peux que rester silencieux.

« On réglera ça à la maison. »

Tu te demandes si il veut dire ce que tu penses, mais tu soupires. Bien sûr qu'il veut dire ça. Quel idiot tu es.

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« Saint Arceus, père de tous...
- Tu crois vraiment à toutes ces conneries ? »
dis-tu, les sourcils levés dans une expression de moquerie évidente.

Gabrielle, du haut de ses huit ans, ne prend même pas la peine de te réprimander pour ton langage. Elle récite de cœur un psaume appris depuis son plus jeune âge, comme tes parents te l'avaient fait faire avant. Toi, tu avais obéi, à son âge, parce que tu n'avais pas eu le choix, tu n'avais pas eu d'autre choix. Tu avais pris les choses en main, néanmoins, depuis le temps.
Tu aimais bien traîner avec les voyous de ton école. C'était cool, tu pouvais prétendre être rebelle et sortir du moule alors que tu faisais exactement l'inverse. Après un ou deux joints, les lascars de ton lycée oubliaient vite que t'avais sauté deux classes et que ton père était un pasteur. T'en as un peu marre, de n'être qu'un fils de. Ça te gonfle au plus haut point, de les voir avec leurs putains de sourires à la con quand ils te parlent de ton père et de tout le bien qu'il fait. T'en as plus rien à faire. Tu sais donner un mot aux punitions de tes parents, maintenant. Gabrielle t'énerve autant qu'elle te fait pitié, et tu ne peux résister à l'envie qui te pousse à lui pourrir sa journée. Elle t'énerve, avec ses grands yeux innocents et son visage impassible. Elle t'énerve, à être l'enfant parfaite que tu n'as jamais été pour tes parents. Tu as passé tant de tant à vouloir les contredire, et voilà qu'elle vient ruiner cela en réalisant tous leurs désirs. Elle répète chacun des mots de ton père, comme si elle les imprimait dans son esprit.
Les personnes se trouvant dans la salle te jettent des regards lourds de suspicion et tu entends des murmures comportant ton nom. Tu sers les poings et te fustiges immédiatement pour ce manque de contrôle de ta part : la colère est une émotion qui, à cet âge où les hormones agissent un peu trop sur tes actions, est origine de bien des problèmes.
Quelle bande de cons. Ils parlent parce qu'ils n'ont rien à faire d'autre que de prier à un pokémon omniscient qui apparemment nous aurait créé. Abrutis.
Tu t'assieds. Ça te fait rire, tout ça, ou en tout cas, tu préférerais. Tu peux t'amuser de les voir grommeler le fait qu'ils ne comprennent pas comment un sale gamin comme toi peut réussir aussi bien en cours, alors que leurs chérubins arrivent à peine à dépasser la moyenne.
Peut-être que si vous réalisiez que les bouteilles d'eau que vos gamins gardent dans leurs chambres sont de la vodka, on avancerait un peu. Bande d'abrutis.
Ils t'amusent, avec leurs manières et leurs grognements, leurs jugements débiles. T'es pas un ange, mais d'après ce que tu entends, tu serais la dernière réincarnation du démon venu apporter l'apocalypse. T'aurais bien aimé, au moins tu aurais eu des pouvoirs sympas. Là tu te retrouves coincé ici, comme le con de mortel que tu es. C'est adorable, vraiment. Adorablement insupportable.
Gabrielle, malgré toute la froideur et l'impassibilité qu'elle veut montre, baisse les yeux lorsqu'elle voit dessiner des pentagrammes et des diables sur le banc devant toi au marqueur noir. Tu retiens un ricanement. Pathétique : le robot n'est pas encore parfait, apparemment. Peut-être que tes parents ont perdu la main ?
En même temps, depuis que tu les as menacé de les dénoncer aux flics, ils se tiennent à carreaux avec les petits.
Pourquoi l'avoir fait, alors, si c'était trop tard pour toi ?
Sympathique question dont la réponse t'es désagréable, même lorsqu'il s'agit de la penser. Tu chasses ces idées en faisant des grimaces à un gosse qui se trouve de l'autre côté de l'église.

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« Dis, t'en veux un peu ? »

Ton regard se tourne vers un type de ta prépa, et ses yeux rougis ne te disent rien qui vaille. Tu refuses poliment (juste assez pour que personne ne te gonfle avec ça) et sirotes ta bière en paix. Tu n'aimes pas la bière, et depuis le temps que tu la tiens dans ta main, elle s'est réchauffée, mais au moins personne ne vient te pousser à boire plus. Tu soupires alors que tu regardes la jeune fille dans tes bras, dont la jupe est aussi basse que son QI au passage, et te demandes ce que tu vas faire, en fait. La musique forte et les parfums t'agressent les sens. Tu n'aimes pas les fêtes, mais c'est ta première, alors tu fais avec. Tu sais que tu ne viendras pas la prochaine fois, tout de même.
Elle t'entoure de ses bras et tu lui offres sourire charmeur, bien qu'intérieurement tu te demandes si tu ne devrais pas simplement la repousser. Tu sens ses lèvres contre les tiennes et le goût de l'alcool te donne la nausée, mais tu retournes le baiser en te demandant si, vraiment, cela vaut le coup.
Elle te repousse légèrement et t'invites à la suivre dans la chambre d'ami. Tu hésites quatre secondes.
Bah. Il devait bien y avoir un préservatif quelque part, et puis vu la dose d'alcool qu'elle avait ingéré, tu aurais le temps de t'en aller le lendemain matin.
Le lendemain, tu supposes que manger une part de gâteau au chocolat aurait été tout aussi sympathique.
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Tu avais pris l'habitude, lorsque le stress lié aux examens se faisait trop fort, de ramener quelqu'un dans ton appart' pour une nuit. Femme ou homme, peu importe, tant que tu pouvais te changer les idées. Pour tout dire, tu t'étais fait une jolie réputation de coureur de jupons, bien que ce n'était pas réellement le cas. De ton côté, tu faisais avec la personne en face de toi, et à l'âge où la frustration amène souvent à prendre des décisions stupides, il ne t'es pas vraiment compliqué de charmer quelqu'un. De toute façon, tu n'es pas vraiment laid non plus, et cela aide grandement. Un sourire, une parole en l'air, un petit rictus amusé et deux ou trois longs regards qui en disent beaucoup et basta. Rien de plus simple, vraiment, et tu lèves les yeux au ciel lorsque l'on te parle de la complexité de l'amour. Connerie que cela, tiens. Il n'y a  personne qui t'intéresse.
Sauf peut-être Ethan. Sauf que Ethan, il est particulier. Tu es le seul à qui il accorde un regard, et son apparence impassible est presque aussi bonne que la tienne. Il te ressemble tellement et tu ne peux que prendre plaisir à le sentir coincé entre tes griffes. Il n'a qu'un an de plus que toi et tu ne comprends pas comment un génie comme lui peut-il seulement oser espérer.
C'est ton premier véritable jouet, tu fais attention à ne pas le briser tout de suite. Ses yeux bleus perçants t'obsèdent et ses mots durs te font rire. Alors que tu l'embrasses à nouveau et que tu le sens faiblir entre tes bras, ton sourire ressemble plus à un rictus moqueur. L'apercevant, il te repousse brutalement, l'air hagard et encore perdu.
Ses sourcils se froncent et l'idée d'une dispute te fait rire intérieurement.
Pauvre petit Ethan. On a mal à sa fierté ?

« Va te faire foutre. grommelle-t-il en  te jetant un regard noir.
- Il me semblait que c'était le but. » rétorques-tu, moqueur et terriblement amusé.

Il te défie du haut de ses cinq centimètres de hauteur de plus. Tu ne peux pas ne pas trouver cela hilarant, vraiment. C'est un animal sauvage que tu ne peux que vouloir maîtriser, et il attrape ton col. Tu prépares tes tympans à une agression directe.

« Est-ce que ce n'est qu'un jeu, pour toi ? »

Ton rictus ne disparaît pas, paraissant même grandir. Bien sûr que oui, c'est un jeu. Et en en parlant, il rentre dedans et ne fait que te satisfaire. Tu es poussé contre le mur et tu ne parais pas impressionné. Tu te contentes de ricaner.

« Je ne savais pas que tu avais ce genre de fétiche. Tu aurais dû me le dire plus tôt ! »

Tu sens sa prise se serrer sur toi. Il paraît hésiter entre te frapper et t'embrasser, mais tu supposes qu'il ne fera ni l'un ni l'autre, le connaissant mieux que quiconque. Il est trop prévisible, et c'est peut-être son seul défaut. Oh, le cerveau, il sait l'utiliser. Il sait voir tes petites manières, il sait comprendre tes moqueries et les voir pour ce qu'elles sont, mais admettre qu'il est devenu ton petit jouet ? C'est trop lui demander. Il est trop fier pour s'abaisser à ça. Pauvre de lui. La chute n'en sera que plus dur, et tu ne peux t'empêcher de te demander si tu prendras le temps de le récupérer lorsque tu auras brisé ses ailes. C'est un oiseau magnifique qui t'obsède, et tu ne peux que te demander si ce n'est pas de le voir voler qui embrase ta colère. Tu le veux pour toi seul, et tu ne peux imaginer qu'il te file entre les doigts. Tu dois lui briser les ailes avant qu'il ne s'envole loin de ton emprise sur son âme.

« Qu'est-ce que je suis, pour toi ? Un mec avec qui tu peux baiser avant de le jeter ? »

Mais non, crétin.
Bien sûr, tu ne peux lui dire ça. Ce serait trop facile, alors tu te contentes de murmurer trois mots mensongers (qui sait) dans son oreille. Il écarquille les yeux, te contemplant avec surprise et incrédulité. Tu sens sa prise se desserrer et tu hésites à le renverser, mais tu te rappelles que cela serait trop dangereux, encore. Tu le sais plus fort que toi, et tu ne te risques donc pas à cela. Tu tiens à rester en vie.
Il te relâche. Tu retrouves difficilement ton équilibre et le fixe, une lueur d'amusement dansant encore et toujours dans tes yeux.  Il te fixe, imperturbable et semblant perdu dans ses pensées.

« … Pourquoi est-ce que tu me mens toujours ? »

Tu ne réponds pas. Tes sourcils se froncent. Tu n'aimes pas le chemin que cette discussion prend. Ethan est trop calme. La colère qui émanait de lui tout à l'heure semble avoir disparu. Tu ne comprends pas.

« Tu le sais, que je t'aime. Qu'est-ce que tu veux de plus ? »

Tu sens ta gorge se serrer et tu sens très con, bizarrement. Tu veux disparaître dans l'ombre, et tu veux qu'il redevienne comme tout à l'heure : incapable de te comprendre, cherchant désespérément une réponse sans jamais la retrouver, et que toute cette incompréhension mène à une colère qui le garde à tes côtés, d'une façon ou d'une autre. Tu ne réponds pas. Il attend, mais aucune parole ne sort de ta bouche, et seul ton regard glacial lui répond.

« Si tu ne sais pas... Je ne veux pas être un jouet, Mika. »

Il passe sa main sur ton front et tu résistes à l'envie de la balayer. Il dépose un baiser chaste dessus et reboutonne sa chemise. Tu as l'impression que tu te noies.
Le regard plein de pitié qu'il te lance avant de sortir de ton appartement te laisse avec comme seul émotion une tristesse que tu ne comprends pas. Tu veux lui hurler dessus, tu veux le saisir par la gorge et l'étrangler pour l'empêcher de s'enfuir, mais tu es impuissant. Tu t'assied sur le rebord de ton lit, le regard vide.
Tu saisis la bouteille de whysky sous ton lit et, après avoir poussé un long soupir, l'amène à tes lèvres.
Tu l'aimes un peu, peut-être. Ça te fait chier, qu'il se casse, mais tu feras avec. Ce n'était qu'un jouet, après tout, il n'y a rien de déprimant à perdre un jouet, hein ?
Fais chier.
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Tu n'aimes pas les bars, vraiment. Tu préfères boire seul chez toi, ou en tout cas dans le minuscule appartement où tu vis (un détail, vraiment), car tu sais que là-bas, au moins, tu es seul. Sauf que là, tu ne seras pas seul, et tu sais qu'ainsi, tu assures un peu plus ta sécurité. Tu soupires en observant les glaçons au fond de ton verre et observes la porte avec attention. Il a l'âge légal pour venir, maintenant. Normalement, il a eu dix-huit ans il y a peu, et toi, ayant vingt-et un an, tu n'as pas ce problème. Tu fais ton âge, de ton côté.
Tu entends la porte grincer et s'ouvrir. Ton regard se fixe sur Rafael, qui du haut de son jeune âge, tiens tête au videur en lui présentant sa carte d'identité. Un gloussement t'échappe. Il ne tarde pas à te rejoindre, son expression inquiète.
Ah oui, j'oubliais ça.

« Tout va bien ? J'ai reçu ton message et je me suis..
- Relax, Raf'. Tout baigne. »


Il fronce les sourcils.

« Qu'est-ce que tu me racontes ? Tu m'as appelé en me disant que tu ne pouvais pas rentrer avec la dose d'alcool que tu as ingurgité ! »

Un rictus amusé étire tes lèvres.

« J'ai menti. Je fais ça, de temps en temps. »

Ton frère lève les yeux au ciel, et l'indignation que tu lis dans ses yeux t'amuse. Il paraît s'apprêter à partir, mais tu le retiens en attrapant son bras.

« Réfléchis un peu à ce que tu vas faire. Tu veux vraiment partir maintenant ? Je te rappelle que l'on ne risque pas de se voir avant longtemps. »

Rafael paraît hésiter, déchiré entre son envie de te voir et sa haine de rentrer dans tes plans. Il soupire et abandonne. Tu ris intérieurement, mais ne dis rien. Ce serait pousser le bouchon un peu loin. Il s'assied à tes côtés et commande un jus de fruits.

« Alors, quoi de nouveau ?
- Rien d'important. Je passe en fac de droit en septembre, et Gabi' est dans sa période rebelle. »


Tu hausses les sourcils, bien que ton étonnement ne soit que minime. Évidemment. Elle devait avoir environ seize ans, si ta mémoire était bonne. Rien de plus commun pour une adolescente retenue dans sa jeunesse de se lâcher une fois arrivée au summum de l'adolescence. Toi-même, tu avais fait une ou deux conneries par simple désir d'opposition à tes parents, comme te faire tatouer un pentagramme sur la poitrine il y a deux ans, ou comme boire comme un trou à une fête d'ados il y a six ans. Maintenant, tu voyais cette période ta vie comme un passage où tu agissais avant de réfléchir. Quant à Ethan... C'était différent. Tu ne regrettais en rien ce que tu lui avais fait subir. Du moins c'est ce que tu te dis.

« Rien d'important ? Miss parfaite se rebelle et tu me dis que ce n'est rien d'important ? »

Rafael grommelle quelque chose qui ressemble fortement à un juron, mais tu passes au dessus. Tu sais que le taquiner sur son langage serait la première chose à faire si tu voulais le mettre en colère. Tu n'es pas là pour ça. Pourquoi es-tu là, dans ce cas ? Très bonne question.

« Ce n'est pas de ton niveau, rassure-toi. »
rétorque-t-il sèchement en prenant une gorgé de jus de fruits, ruinant par la même occasion l'effet menaçant qu'il voulait créer.

Tu souris.

« Tant qu'elle ne tombe pas enceinte, elle ne peut pas me battre, Raf. »

Il se retourne vers toi, les yeux écarquillés.

« Tu as...
- Détends-toi un peu, mon grand. C'est une blague. »

Je fais ça aussi de temps en temps, abruti.
Cela t'amuse, de le voir toujours aussi facile à berner. Gabrielle n'avait jamais été la plus innocente, après tout, et tu te demandes ce qu'il se passe dans la tête de ta charmante petite sœur. 'Charmante' étant ironique ici. Tu ne l'avais jamais vraiment apprécié, principalement parce qu'elle avait été pour toi pendant longtemps l'image même de ce que tes parents attendaient de toi. Peut-être avais-tu eu tort.
Ouais, c'est ça. Et mon cul c'est du Poussifeu ?

« Alors, de ton côté ? »
demande-t-il, hésitant sur chacun de ses mots.

Il a toujours eu du mal à être direct avec toi : il te connaît mieux que tout le monde. Tu aimerais le détester, vraiment, ça rendrait ta vie largement plus facile.

« Que veux-tu que je te dise ? Je sais très bien que tu vas faire un rapport aux parents quand tu rentreras à la maison. »

Il baisse les yeux, honteux. Avait-il seulement cru que tu tomberais dans le panneau, était-ce un fol espoir ou juste l'ombre de tes parents qui l'avait poussé à prononcer ces paroles ? Tu décides de changer de sujet avant qu'il ne prenne la poudre d'escampette.

« Et alors ? Tu nous as ramené une fille ? »

Le teint de Rafael devient pivoine et il reste silencieux, éberlué.
Trop facile.

« … Ou un mec, hein, j'men fous moi. »

J'devrais peut-être arrêter, il va faire un arrêt cardiaque.
En effet, Rafael semblait être à cet instant la personnification d'une tomate. Il n'aurait pas pu devenir plus rouge même si il le désirait. Le jeune homme balbutia des mots incompréhensibles, trop gêné pour arriver à dire quelque chose de compréhensible. Tu ricanas. Tu repris une expression impassible, désireux de ne pas engager cette conversation dans ce sujet trop longtemps.

« Enfin.Tu pourras dire aux parents  que j'ai trouvé un job les week-ends, qu'ils arrêtent de me bassiner sur l'argent qu'ils me donnent. »

Rafael hoche la tête. Tu soupires, agacé par le calme de ton frère cadet et son manque de réaction. Ton portable sonne dans ta poche et tu y jettes un coup d’œil en veillant à ce que ton frère ne puisse rien voir. Le nom sur l'écran te fait déglutir.
Ethan.

Tu hésites un instant.
Tu l'éteins.
Il ne te rappellera plus.

Tu te retournes, tout cela pour constater que Rafael est déjà parti.
Sale gosse.
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« Je peux m'asseoir ici ? »

Tu relèves ta tête qui était cachée dans l'ombre d'un épais livre. Ton regard se fixe sur le visage d'une jeune femme de deux ans ton aîné, que tu as déjà vu plus d'une fois dans ta classe. Tu es épuisé. Les valises noires sous tes yeux sont la preuve que cette année te rend fou. En même temps, dans six mois, tu dois présenter ta thèse à un juré pour passer ton doctorat, et le stress t'amène à faire des nuits très courtes. Tu n'as que vingt-trois ans, et dans la classe où tu te trouves, tu ressors un peu. Ainsi, tu n'es pas étonné par le fait qu'elle t'aborde. Tu regardes la place vide à tes côtés.
Merde, j'aurais dû y mettre mon sac.
Tu hoches la tête, par politesse. Toutefois, tu penses qu'elle ne te causera pas de problème : elle paraît tout aussi fatigué que toi, avec ses cheveux roux courts et en pagaille. Ses yeux noisettes sont remplis de fatigue et tu t'étonnes à l'observer scrupuleusement. Elle ne paraît pas le remarquer, et pose ses affaires sur la table. Autour de vous, seul le bruit des pages qui se tournent résonne. La bibliothèque était l'endroit parfait pour travailler, ou alors pour dormir. Chacun son truc. Généralement, tu faisais les deux.

« Je suis Rachel Johnson. On m'a dit que tu travaillais sur la capacité Morphing de Métamorph. »

Directe et franche. Au moins, elle ne traîne pas avec les formalités.
Elle attrape une pokéball à sa ceinture et la place sur la table. Un sourire plein de dents se forme sur son visage.

« Je travaille sur la capacité spéciale de Zorua et de Zoroark. »

Tu vois le rapport. Tu fronces les sourcils, sachant déjà ce qu'elle va te dire par la suite, mais tu l'écoutes silencieusement par respect.

« Je vais être directe. Je veux qu'on travaille ensemble. Tu es un des meilleurs élèves de la promotion, et je sais que tu as besoin de plus de données.
- Et comment est-ce que tu sais ça ?
- J'ai des contacts. »


Alisdair. Cet abruti a encore trop parlé.
Tu hésites à dire oui. Après tout, tu pourrais très bien dire non et t'en sortir sans problème, mais elle marque un point sur ton manque de données. Tu ne peux pas vraiment mentir sur ce point : tu as réellement un problème sur cela. Tu ne peux pas citer d'autre exemple sans le décrire un tant soit peu, et les données sur la capacité des Zoruas sont maigres, trop légères pour figurer dans une thèse. Elle n'a pas tort, et tu ne peux t'empêcher de sourire. Elle attend ta réponse impatiemment, et tu crois même qu'elle va se mettre à sauter sur place si tu ne parles pas bientôt.

« Alors, c'est oui ? »

Tu souris.

« Si on discute de ça autour d'un café, alors ça me va. »

D'accord, tu devrais peut-être arrêter de penser avec ton froc de temps en temps, juste comme ça. Tu ne perds rien à essayer, néanmoins. Une ombre de rouge passe sur son visage et les extrémités de tes lèvres se tordent en un rictus. Néanmoins, elle ne se laisse pas déconcerter et tu t'étonnes de voir apparaître le même rictus que le tien sur son visage.

« Je le prends sans sucres et avec un nuage de lait. A tout de suite. »

Réalisant que tu viens de te faire avoir comme un bleu alors qu'elle sourit, tu grommelles quelque chose et prépares ton porte-monnaie pour aller acheter deux cafés.
Première leçon : ne JAMAIS tenter de draguer une scientifique comme ça. Le sarcasme est garanti.
….
Ça reste une victoire.
Tu souris comme un abruti sur le chemin et te flagelles mentalement pour tant de niaiserie.
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« Passe-moi la page vingt-deux, Mikael. »

Tu hoches la tête et le fait, non sans peine. Il y a tellement de feuilles autour de vous que tu oses à peine mettre les mains dans le dossier de la jeune femme. Cela fait plusieurs mois que vous travaillez ensemble, chacun sur votre sujet. Elle sur son Zorua, toi sur ton Métamorph. Vous passez votre temps ensemble, à tenter de vous en sortir pour décrocher votre doctorat.
Travail, travail, travail, tout le temps. T'en as marre, mais t'es pas le premier, loin de là. Tu pousses un long soupir alors que tu relis pour la mille et unième fois ce que tu as écrit. Tout s'embrouille dans ta tête.
Tu soupires.
T'as autre chose de coincé dans ta tête, aussi, et ça te gonfle. Tu laisses tomber ta feuille.
Tu t'avances vers Rachel et pose tes lèvres contre les siennes. Elle sourit.
Vous ne faites pas grand chose de constructif, après ça. Nan, sérieusement, vous voulez que je vous fasse un dessin ?

« Je commençais à croire que tu avais laissé ta libido de côté.
- Tu me surestimes. »
ricanes-tu.

Tu sens la chaleur contre ton torse et pousses un soupir de bonheur. Tes doigts dessinent des cercles invisibles sur son épaule, et le sourire qu'elle t'offre te laisse avec des papillons dans le ventre. Tu ne te fustiges même pas pour avoir des pensée aussi stupides et candides, parce que c'est Rachel.
Tout est naturel, avec elle. Rien ne presse, rien ne ralentit. Chaque baiser est différent de l'autre, chaque caresse est plus douce que la précédente. Ce n'est pas Ethan, tu ne peux pas jouer avec elle. Tu l'aimes, tu crois. Tu le sais, parce que tu ne peux pas imaginer un futur sans elle à tes côtés. Tu te sens stupide et niais, mais tu ignores la petite voix dans ta tête qui te dit que ça ne peut pas durer. Elle se retourne et enroule ses bras autour de toi, cherchant elle aussi la chaleur de ton corps. Tu passes ta main dans ses cheveux alors qu'elle sifflote une petite mélodie. Les draps de ton lit couvre votre nudité et tu ne peux qu'apprécier le moment.
Tu ne sais pas trop comment réagir, en fait. Tu es perdu. Elle n'est pas comme toutes les filles ou tous les mecs que tu avais ramené dans ton appart', non. Tu ne sors pas du lit lorsque ses paupières se baissent et qu'elle se colle à toi Tu souris et embrasses son front.
Tu as peur, mais tu fais avec. Tu t'en fous.

« Hé, j'ai un truc à te dire. »

Tu fronces les sourcils. Sa voix tremble un petit peu. Quelque chose cloche.

« Je suis enceinte. »

Ta gorge se fait sèche. Tu ne dis rien dans l'immédiat, et le regard inquiet qu'elle te lance ne fait que te rendre plus angoissé. Tu ne sais pas quoi faire. La peur que tu lis dans ses yeux, l'appel à l'aide qu'elle te lance silencieusement te pousse à reprendre tes esprits.
Tu es peut-être un peu trop calme, mais peu de choses t'étonnent encore.

« Comment est-ce q... ?
- Après la fête chez Alisdair, la dernière fois. J'avais un peu bu et j'ai oublié de prendre la pilule.
- Oh. »


Qu'y a-t-il à dire de plus ? Tu hésites à poser la question qui te brûle les lèvres. Ses bras se serrent autour de toi, car tu sais qu'elle est persuadée que tu vas fuir.
Pour tout dire, tu n'en es pas sûr toi-même.

« Qu'est-ce que tu veux faire ? »
demandes-tu, bien que tu désires presque ne jamais entendre la réponse.

Ses yeux noisettes se plantent dans les tiens.

« Je... Je veux le garder, je ne veux pas av... »

Tu la coupes en la pressant un peu plus contre toi. Tu déglutis. Tu as peur. Ton sarcasme et tes moqueries ne peuvent pas t'aider, maintenant.

« Ça va aller. » lui promets-tu, bien que tu ne sais pas pour qui tu parles en cet instant.

Alors qu'elle sanglote contre toi, tu essayes de ne pas montrer que tu es aussi perturbé qu'elle. Tu te contentes d'afficher un visage vide d'émotions, même si intérieurement, tu es en train d'hésiter à sauter du haut d'une falaise.
Tu supposes que quelque part, tout le monde grandit.
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Tu comprends mieux, maintenant. Tu comprends pourquoi tes parents étaient aussi intenables le jour de la naissance de Gabrielle. Tu tournes en rond dans la salle d'attente et ne tiens plus en place. Le casque contre tes oreilles qui crache du heavy metal contre tes tympans ne t'aide pas à te changer les idées. Bordel, tu crois que tu vas devenir fou. Tu l'es probablement, mais là n'est pas le sujet.
accouchement Tu as éteint ton téléphone : le nombre de messages que tu recevais devenais astronomique. Hier soir, Rafael avait passé sa soirée à t'envoyer des sms pour te demander comment Rachel se portait.
Tu étais à deux doigts de lui répondre en l'envoyant regarder une vidéo d'accouchement pour illustrer ce que ta femme devait ressentir.
Parce que oui, il n'y a pas d'autre mot pour la décrire. Tes parents avaient grogné (bien évidemment) sur le fait que vous n'étiez pas mariés, mais tu les avais menacé de les empêcher de voir leur petite-fille (ou petit-fils, tu n'en savais rien) si ils mouchetaient, alors ils s'étaient tus.
Bon, en vérité, Rachel t'avait menacé de couper ton accès à internet si tu refusais de laisser tes parents voir votre enfant. Rachel finissait toujours par avoir le dernier mot, à ton grand malheur. En fait, tu t'en foutais un peu pour être honnête : tu laissais tout passer, avec elle.

« Monsieur Evans ? »

Tu retires ton casque et te tournes vers l'infirmière. Elle t'invite à la suivre. Tu ne te fais pas prier.
Tu remarques soudainement qu'elle ressemble beaucoup à quelqu'un que tu as déjà vu, et elle te sourit avant que tu puisses faire la remarque.
Sympa, la coïncidence.

Elle sent toujours aussi mauvais, par contre.

Tu marches en silence dans le couloir, angoissé par les pleurs des bébés qui émanent des différentes chambres de la maternité. Tu t'arrêtes devant la porte quatre-cent cinquante-sept, une boule dans la gorge. Tu hésites un instant, puis l'ouvre.
Rachel t'accueille de son lit avec un sourire radieux, mais la fatigue le rend plus petit. Dans ses bras, elle tient un petit bout de chou dont la simple vision te pétrifie. L'infirmière vous laisse seuls.
Tu t'approches. Rachel respecte ton silence en t'observant simplement, sans un mot. L'enfant est entouré d'un petit drap qui le couvre complètement, le protégeant du froid.

« C'est un, euh...
- C'est un garçon, Mika. »

Tu te mords les lèvres. La jeune femme se pousse un peu sur le côté et te fais une place sur le lit. Doucement, tu t'allonges à ses côtés et observe le nouveau-né avec curiosité, non sans peur.
J'ai un gosse.
Elle est là, la preuve ultime de ton amour pour Rachel, dans ses mains. Ses petits yeux se fixent sur toi, même s'il ne peut pas encore te voir. Soudainement, toute ta confiance en toi, toutes les façades que tu maintiens s'écroulent. Tu n'es plus Mikael Jeremiah Evans, tu es père. Père d'un petit garçon, et tu te sens si petit que tu hésites même à le toucher. Tes doigts passent entre les minuscules doigts de ton fils et tu souris lorsqu'il en sert un.
Il est si petit, si frêle. Tu peines à croire que tu as aidé à la création d'un si petit être. Enfant, adolescent et même adulte, tu avais l'habitude de dire que les bébés ressemblaient à des raisins secs, mais tu ne peux même pas le penser aujourd'hui. Des flots d'émotions envahissent ton cœur et tu es perdu. Rachel t'observe sans un mot, un petit sourire aux coins des lèvres. Elle sait, et elle comprend.
Toi, tu ne la comprends pas. Elle t'aime, cette folle. Elle t'aime malgré tous tes défauts, malgré tout ce que tu as fait, elle t'aimait même quand elle a appris ce qu'il s'était passé avec Ethan, elle t'aimait même quand tu lui avais confié avoir pensé à elle comme un futur jouet quand tu l'avais rencontré.
Tu ne peux pas t'empêcher de penser que tu finiras par lui faire du mal, inévitablement, mais tu chasses ces pensées en capturant dans ton esprit l'image parfaite des deux êtres que tu aimes le plus au monde.

« Tu as une idée de nom ? »
dit-elle dans un murmure.

Tu hoches négativement de la tête. Elle sourit, et tu sais ce que cela veut dire.

« J'avais pensé à Daniel. Ça te va ? »

Daniel Bryan Evans. 'Bryan' étant le nom du père de Rachel. Cela sonne bien, et c'est assez court. Tu souris.

« Je t'aime, Mika. »
dit-elle dans un sourire, en se blottissant contre toi, tout en faisant attention à votre fils.

Tu te dis que finalement, tu vas peut-être t'en sortir.
L'espoir n'est peut-être pas qu'une utopie
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Tu as vingt-cinq ans quand le gouvernement d'Eliza Turnac est renversé.
Tout est chamboulé. La peur s'installe dans l'esprit des gens, chacun se méfie de son voisin et la confiance paraît disparaître. Toi, dans ton pessimisme et ta mauvaise opinion de la race humaine, tu ne t'en étonnes pas, vraiment. Tout cela est tellement prévisible que cela te dégoûte. Toi et Rachel gardez Daniel dans l'ombre, loin de toute cette violence et de tout ce sang. En tant que docteur, tu témoignes plus d'une fois de l'horreur et du drame. Parfois, lorsque vous rentrez du centre pokémon le soir, vous restez collés ensemble, Daniel entre vous deux.
Toi, tu n'as pas peur, et Rachel non plus. Mais vous voyez tellement d'horreurs que cela ne peut que vous changer, vous rendre plus amers. Toutefois, Rachel ne perd pas son sourire et tu ne sais pas comment elle fait. Vous tenez tous les deux le centre pokémon d'Anula.
Tu n'as jamais eu de sourire à perdre, de ton côté.
Vous faites avec, enfin, tu crois.

« Rachel, qui est Karl Donovan ? »

Elle est à côté de toi, sur le canapé et sous une couverture bien chaude. Daniel, lui, dort dans un berceau installé dans ce salon. Vous regardez un vieux film ensemble (c'est-à-dire Pulp fiction) et tu ne peux pas t'empêcher d'amener ce sujet sur la table. Si ce que tu as entendu est vrai, alors...

« Personne, dit-elle trop rapidement, juste un type que j'ai croisé. »

Trop vite. Elle ment.
Cela ne fait que te pousser à poser plus de questions.

« Pourtant, quelqu'un a appelé la dernière fois pour te remercier d'en avoir parlé. Tu ne m'en avais jamais parlé. »

Elle détourne le regard. Tu soupires discrètement. Vraiment, tu hais avoir à lui tirer les vers du nez.

« C'est une connaissance, c'est tout. Il est passé au centre pokémon il y a peu.
- Il tient un café à Vanawi, Rachel. »

Elle baisse les yeux. Tu décides d'arrêter de jouer l'innocent.

« Il est mort, Rachel. L'officier tenait à te remercier d'avoir aidé à arrêter un traître et t'annonce que le chèque arrivera bientôt. »

L'ironie dans ta voix n'est pas moins coupante parce qu'il s'agit de ta femme, loin de là. Elle l'est plus.
La jeune femme ne tente pas de nier la vérité. Elle paraît déboussolée quelques instants, ayant certainement pensé que les chances que tu en entendes parler soient minimes. Elle se décide finalement à parler après quelques instants.

« Tu te souviens, j'ai été à Vanawi la semaine dernière ? J'attendais un collègue dans ce fameux café et... Le patron a caché un résistant. Quand je suis sortie, des hommes du Régime sont arrivés. Ils m'ont posé des questions et... Et j'ai eu peur. J'ai eu peur pour Daniel, j'ai eu peur pour toi, alors j'ai tout dit. » avoua-t-elle, la voix tremblante.

Tu vois ses yeux s'humidifier. Tu restes immobile.

« Je... Il avait des enfants. Un de ses fils a vu son corps et je... C'est de ma faute, je le sais, je... »

Elle craque. Ses sanglots s'intensifient. Elle se met en position fœtale, et immédiatement, tu l'attires contre toi. Daniel pleure déjà. Tu l'enfermes entre tes bras et pose ton cou au dessus de sa tête.
Elle aussi, elle a des défauts. Elle aussi, elle n'est pas parfaite.
Étrangement, cela te rassure.
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« Daniel Bryan Evans, viens ici ! »

Le rire cristallin du petit garçon résonne dans l'appartement. Tu l'attrapes alors qu'il tente de s'enfuir.  
Sale gosse. Il avait renversé son assiette avant de partir en courant, ou en tout cas ce qu'il pouvait à son âge. Trois ans et déjà en train de courir partout. Tu vas devenir fou, mais tu supposes que tu avais donné plus de soucis à tes propres parents. Ton fils rigole et geint lorsque tu refuses de le laisser s'enfuir.
Il rit encore plus lorsque tu décides de le chatouiller sans aucune pitié, observant chacun de ses sourires avec adoration. Devant la porte de la cuisine, Rachel vous observe avec un regard plein de tendresse. Un doux sourire étire ses lèvres roses.
Tu t'arrêtes lorsque son rire te fait te rendre compte qu'elle est bel et bien réveillée et t'as vu agir comme un enfant. Tu rougis légèrement.

« Ah. T'es réveillée ? Désolée, je voulais te laisser faire la grasse mat' aujourd'hui.
- Ce n'est pas grave, va. En tout cas, tu as une jolie tâche sur ton pyjama.
- Ce n'est pas un problème, tu pourras me l'enlever toute seule. »


Elle sourit avant de rire et de s'agenouiller. Elle t'embrasse avec douceur, et Daniel vous observe sans comprendre. Tu passes une main dans la petite touffe de cheveux bruns sur son crâne.
Elle cligne soudainement des yeux, comme alertée par quelque chose.

« Dis, est-ce que tu es en train de faire cuire des pancakes ? »

L'odeur de brûlé t'arrive aux narines et tu pousses un juron. Tu poses Daniel au sol et court aller éteindre le gaz, non sans pousser une ou deux insultes.
Le rire de Rachel résonne dans l'appartement et tu ne peux que l'apprécier.
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« Monsieur Evans, calmez-vous, laissez-nous f...
- Terminez votre phrase et je vous jure que je vous éclate le crâne contre le mur ! »
rugis-tu au pauvre policier qui n'y est pour rien.

Tu le bouscules et passes devant la ligne de sécurité installé par les pompiers. Tu arrives devant la camionnette des urgences, les yeux écarquillés par la peur et le corps tremblant.
Rachel, ta belle Rachel, est connectée à mille et uns tuyaux. Son visage si doux est brûlé et rendu rouge par le sang. Tu veux crier, mais ta gorge s'assèche. Tu sens chacun de tes membres flancher et tu en perdrais l'équilibre si la douleur de ta femme ne te forçait pas à rester fort, ne serait-ce que pour elle. Tu as besoin d'être fort.

« Rachel, Rachel, tu m'entends ? Parle-moi, je t'en prie. »

Ta demande désespérée n'est que le fruit de ta détresse. Elle ne peut pas te répondre, sachant qu'elle ne respire que grâce à la trachéotomie qu'ont fait les infirmiers. Elle arrive à peine à garder les yeux ouverts.
Tu te rends soudainement compte d'une chose. Tu te tournes vers l'infirmier à ta droite.

« Daniel ! Où est-il ?!
- De qui est-ce que vous...
- Un petit garçon de trois ans, il était dans le centre pokémon avec elle ! Où est-il ?! »


L'homme à qui tu parles paraît comprendre et est horrifié. Ton sang se glace dans tes veines. Tu n'attends pas une seule seconde et cours vers le centre pokémon en flammes.
Si tu es destiné à l'enfer, tu préfères sauter dedans pour sauver ton fils. Tu vois les flamme se dessiner dans ton champ de vision et tu hurles le prénom de ton fils, mais très vite, deux hommes te retiennent et t'empêchent d'aller plus loin.
Tu en frappes un au niveau de la mâchoire et il pousse un cri de douleur. Tu dois continuer, peu importe les conséquences. Un troisième arrive et te plaque au sol. Tu te débats et le frappe au niveau du plexus avec ton coude. Tu te relèves, mais tu sens la prise de quelqu'un se raffermir et des bras t'emprisonner.

« Un calmant, vite ! Mais qu'est-ce que vous attendez, bande d'abrutis ! »
en entends-tu un beugler, et cela ne fait que te pousser à bouger plus vite.

Ta manche est relevée et tu n'as pas le temps d'agir. Quelqu'un te bloque le droit et l'aiguille d'une seringue passe dans tes veines. Tu ne bouges plus. Tu sais que te débattre alors qu'une aiguille est dans tes veines est dangereux et stupide. Tu jures. Tes yeux sont embués par les larmes alors que tu fixes le centre pokémon enflammé.
L'aiguille est retirée. Tu étends ton autre bras vers la porté d'entrée, qui coulisse. Le détecteur de mouvement fonctionne. A l'intérieur, le feu dévore tout sur son passage et les poutres tombent les unes après les autres.
Tu n'entends pas un pleur d'enfant. Tu ne sais pas si cela doit t’inquiéter ou te rassurer.
On te monte sur un brancard et un infirmière te sangle pour t'empêcher de bouger. Tu entends le bruit d'un défibrillateur et ne peut qu'observer, de loin, le cœur de Rachel s'arrêter. Tu ne peux même pas être avec elle en ces derniers moments et tenir sa main pour la rassurer, tu ne peux pas l'embrasser une dernière fois, tu ne peux pas lui promettre que tout ira bien et que Daniel va bien, même si ce n'est qu'un mensonge.
Tu pleures. Les larmes coulent et tu pleures pour la première fois depuis vingt ans. Tu veux hurler mais ta gorge te brûle et chaque inspiration te laisse sanglotant et tremblant. Tu veux sentir la femme que tu aimes contre toi, tu veux entendre le rire de ton fils et tu veux pouvoir te réveiller de cet affreux cauchemar. Dans un élan de désespoir, tu tentes de te libérer de tes sangles pour aller la tenir une dernière fois, mais ce n'est quand tu entends le cardiogramme émettre un grincement que tu fermes les yeux.
Les flammes qui dansent autour du centre pokémon semblent se moquer de toi.
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Tu ne cuves pas ton désespoir dans les bars, vraiment, ce n'est pas ton genre. De temps en temps, néanmoins, tu fais exception à la règle. Pourquoi ? Parce que tu as vidé ton stock de bouteilles hier soir et que tu as la flemme d'aller en acheter de nouvelles au magasin. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la mort de Rachel et tu as besoin de célébrer, ou soyons plus honnêtes, d'oublier un peu tout ça.  Tu rentres dans un bar miteux d'Anula et passes directement au comptoir, juste à côté d'un gars qui paraît lui aussi dans le même état que toi. Tu commandes un verre de Jack Daniels avec un sourire ironique au coin des lèvres.
Il ne faut pas longtemps au gamin à côté de toi pour initier une conversation.

« Mauvaise journée ? »

Un rictus amer se trouve sur ton visage. Ce n'est même plus juste un euphémisme, à ce niveau.

« On va dire ça comme ça. »

Tu inspectes ton voisin. Cheveux châtains en pétard, yeux bleus lassés,  doit avoir environ la vingtaine. Vu la tête qu'il tire, tu crois comprendre que tu n'es pas le seul à porter des mauvais souvenirs. Tu es trop fatigué pour afficher ta façade de sympathie, et pas assez soul pour décider de le ramener chez toi ce soir. Tu te contenteras de lui parler. C'est rare pour toi, ces temps-ci. Tu te perds dans tes pensées en regardant ton verre.

« Vous cherchez quoi dans votre verre ?
Demande-t-il d'un ton amusé.
- Mon envie de te répondre. »

D'accord, peut-être que tu étais un peu de mauvaise humeur. Peut-être. Le plus jeune ne parut pas ennuyé.

« C'est quoi, votre histoire ? »

Direct. Un peu comme elle.
D'ordinaire, il aurait balayé cette question d'un regard noir, mais aujourd'hui était une exception.

« Ma femme est morte et mon fils a disparu la même nuit. »
dis-tu, comme si tu parlais de la pluie et du beau temps.

Il prit une gorgée de sa boisson, laissant le liquide ambré couler jusqu'au fond de sa gorge et lui réchauffer les entrailles. Il poussa un long soupir. Son voisin fit une grimace qui en exprimait long sur ce qu'il pensait.

« Ah. Je vois.
- De ton côté, gamin ? »

Les sourcils du 'gamin' se froncèrent immédiatement à cette interpellation.

« Premièrement, j'ai vingt et un an. De deux... Mon père est mort et ma famille me hait. »

Il eut comme une sacrée impression de déjà vu. 'Impression' étant un mot assez faible, vraiment.

« Sympa. Des chances que ça s'arrange ?
demandes-tu par politesse.
- Si je promets d'aller me jeter aux bottes du Régime, oui.
- Je vois. »


Le Régime. Il n'y pensait plus, depuis le temps. Il avait d'autres soucis, comme par exemple se lamenter sur la mort de sa femme et la disparation de son fils.
Tu soupires.

« De mon côté, je cherche quelque chose pour ne pas devenir fou. Les combats me détendent, en tout cas. » dit-il en fixant son verre de vodka à moitié vide.

Quelque chose pour ne pas devenir fou, hein ? Peut-être que tu en avais besoin.
Depuis l'accident, tu n'avais plus que le Togépi de Daniel et la Goupix offerte par Rachel pour ne pas sombrer.
L'espoir, c'est pour les cons.
Vous finissez la soirée complètement soûls, et tu ne le revois jamais.

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« Merci pour ta coopération, Azazel. »

Tu soupires. Bordel, tu aurais apprécié pouvoir faire autre chose de ta soirée, mais apparemment, tu n'avais pas eu le choix. Tu grommelles et avec un mouchoir, essuies le sang qui coule le long de ton imperméable. Génial, tu vas devoir nettoyer tout ça. Tu n'aimes vraiment pas avoir du sang sur les mains. Ton contact t'observes avec calme, paraissant presque ennuyé par le fait que tu prennes du temps à te nettoyer. Tu ranges ta dague nettoyée à ta ceinture.
Je suis le seul à avoir des boyaux sur la chemise dans cette histoire, alors il peut attendre quinze secondes.
Tu balances les mouchoirs écarlates à la poubelle et hoches la tête. Le jeune homme masqué encapuchonné, de son regard doré perçant, t'observe en silence.

« C'était bien ce que tu m'avais dit, Nero. C'était bel et bien Dimitri qui avait donné des informations à la résistance. J'imagine que tu n'as pas besoin de mon aide pour aller faire un rapport ? »

L'assassin hoche la tête. Tu t'étonnais toujours de voir le visage presque identique du jeune homme que tu avais rencontré il y a deux ans dans un bar. Ton regard se fit plus tranchant et tu le plongeas dans celui doré de ton collègue.

« Quant est-ce que j'aurais des informations quant à Daniel ?
- On ne m'a pas mis au courant. Je suppose qu'ils t'appelleront. »

Nero disparaît dans l'ombre quelques secondes après avoir prononcé ces paroles. Tu pousses un soupir exaspéré.
Sale gosse.

Tu attends. Tu attends depuis longtemps. Tu sais que ce sont ces saloperies de résistants qui ont Daniel. Le Régime t'as donné un but et un objectif, en échange d'informations quant à ton fils. Ils t'ont assuré que, Rachel, en donnant des informations au régime, était devenue une des cibles des résistants et qu'ils étaient responsables de l'incendie du centre pokémon. Ils t'avaient assuré qu'ils devaient être responsables de la disparition de Daniel. Tu les avais cru, dans ta sottise, et tu les crois encore.
Il te faut un responsable, il te faut quelqu'un à blâmer.
Tu crois le Régime. Après tout, si tu ne peux pas croire les gens les plus puissants d'Enola, qui peux-tu croire ?
Daniel doit être vivant, d'une façon ou d'une autre.
Tu l'espères, du moins, mais l'espoir, c'est pour les cons.


Dernière édition par Mikael J. Evans le Sam 2 Jan 2016 - 17:23, édité 18 fois
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Mikael J. Evans
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Mikael J. Evans
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Âge du personnage : 35 ans
Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante
Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
~> Informateur, garde du corps

Niveau : 60
Team active : .
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♂ - Daniel
Sérénité - Modeste
# Vibraqua
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♀ - Astrée
Torche - Timide
# Eco-Sphère - Vibroscur
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Point poison - Assuré
# Séisme - Surpuissance
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♀ - Rachel
Acharné - Joviale
# Casse-Brique
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♂ - Karonn
Cran - Brave
# Aile d'Acier
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♂ - Achille
Cran - Prudent

Team spécifique : .
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∅ - Atlas
Échauffement - Bizarre
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∅ - Casper
Lévitation - Foufou
# Vibroscur


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MessageSujet: Re: Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.   Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. EmptyMar 29 Oct 2013 - 21:03

FICHE DRESSEUR

INFORMATIONS GÉNÉRALES
RAPPEL GROUPE: Soigneur ; Régime.
RAPPEL RÔLE: Médecin-chercheur ; Soldat du Régime (informateur & assassin).
VILLE DE RÉSIDENCE/D'ARÈNE: Anula.

TEAM CLASSIQUE
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Togépi ♂ - Daniel - Sérénité - Modeste.
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Togépi était le pokémon de Daniel, et l'a été pendant trois ans. Après la disparition du jeune garçon, Mikael n'a pas pu se résoudre à l'abandonner, et a décidé de le garder. Il comble le vide laissé par son fils, et Mikael le traite de la même façon. Pour ces raisons, il ne l'envoie jamais en combat de lui-même. Depuis l'accident de son maître original, le Togépi est plus distant.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Goupix ♀ - Astrée - Torche – Timide.
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Astrée est l'enfant de la Feunard et de l'Arcanin de Rachel. Elle le lui avait laissé l’œuf comme cadeau une semaine avant son accident. Toutefois, Mikael n'associe pas Astrée à Rachel, mais plutôt au dernier cadeau qu'elle lui a fait.

TEAM ÉLITE
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Métamorph - Atlas - Échauffement - Bizarre.
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Mikael obtint Atlas des mains de son oncle, un topdresseur qui avait capturé le pokémon par simple désir de remplir son pokédex. Le trouvant trop faible et ne sachant pas quoi en faire, il le donna à son neveu. Atlas est une véritable énigme pour Mikael, mais le seul compagnon fidèle qu'il eut pendant des années. Il ne sait jamais vraiment ce qu'il se passe dans sa tête, mais il fait avec. Mikael l'étudie depuis maintenant presque une douzaine d'années. Il a été son seul pokémon jusqu'à ce que Rachel lui offre Astrée.
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Rayquaza
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MessageSujet: Re: Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.   Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. EmptyJeu 31 Oct 2013 - 14:19

J'sais pas trop ce que je pense de Mikael. Tantôt il fait sale con, tantôt il fait pitié ; pis des fois t'as carrément envie de lui faire un gros hug °° Enfin en tout cas, le fait est que c'était une longue fiche oui, mais une fiche prenante. Vous vous êtes donnés le mot hein, avouez, c'est la semaine longues histoires passionnantes hein! Quoi? Bon ok, j'me calme. Plus sérieusement pour la petite anecdote, j'ai beaucoup aimé les parallèles & autres références plus que directes à l'histoire de Faust. J'sais pas, ça donne une dimension encore plus finie aux deux personnages & à leurs contextes. En tout cas c'est fort intéressant, pis j'en viens même à me demander si le hasard se moquera encore d'eux comme ça par la suite, en les plaçant sur le même chemin après ce qu'ils ont vécu respectivement ; pis en plus si Mika bosse avec Clive.. >8D
Bref sinon j'm'arrête là, parce que je pars loin dans mes dissertations là. Tu es bien évidemment validée. Tu pars donc avec les classiques 50 opals, 3 pokéballs & 2 potions ; ton Sac sera ouvert sous peu. Tu peux déjà ouvrir ton Pokédex, ainsi que ta fiche de liens si tu veux ; enfin tu connais le chemin \o/
Petit truc en plus vu que ton perso est Médecin-chercheur, il faudra que tu fasses parvenir à une des admines une description de 70-80 mots environs pour le forum de ton Centre Pokémon. :3
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MessageSujet: Re: Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas.   Mikael J. Evans - Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. Empty

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