« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Regarder de l'avant... [OS]

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John Lewis Armstrong
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MessageSujet: Regarder de l'avant... [OS]   Regarder de l'avant... [OS] EmptyJeu 19 Déc 2013 - 0:22


Regarder de l'avant...
feat. Antoine
Je me penche sur le rempart qui m’empêche de tomber à l’eau. Mon regard flotte, se posant te temps en temps sur les bateaux qui parcourent l’océan, au loin, ou alors sur les oiseaux qui tentent de les imiter. Je dois être ici depuis une bonne heure, au moins. Mais je ne vois pas le temps défiler. Antoine non plus, d’ailleurs. Depuis que nous sommes arrivés, il n’a pas bronché. Il observe le décor, comme moi, sans se plaindre du soleil qui nous tape dessus, ou des passants qui nous bousculent de temps à autres. Il ne m’a rien demandé, depuis que nous nous sommes posés ici. Peut-être ressent-il un malaise? Peut-être me pense-t-il troublé? Ce n’est pourtant pas le cas. Je ne suis ni troublé, ni fâché, ni triste, ni quoi que ce soit d’autre. En fait, je ressens bien peu d’émotions, en ce moment. Je suis las. Je n’ai pas envi de bouger. Pas envi de partir. Pas envi d’aller affronter le maître de l’arène d’Amanil. Ma motivation est à son plus bas, en cet après-midi ensoleillé.

Cela fait bien quelques semaines que je suis ici, dans cette ville. Cette ville que j’ai visitée. J’y ai trouvé ce que j’y cherchais, et même plus.  Pourtant, tout cela ne m’a pas tellement motivé à continuer mon aventure, comme je le pensais. Je croyais bien que de répondre à mes questions me donnerait encore plus envie d’amasser les badges, m’améliorer, conquérir ces terres. Mais la réalité en est tout autre. La preuve : je suis avachi contre cette clôture au port de la ville plutôt qu’à l’intérieur de l’arène en train de combattre le champion. J’ai pris énormément de retard sur mon emploi du temps. Je n’étais sensé passer que une ou deux semaines à Amanil. Pourtant, j’ai déjà dépassé cette limite, et je n’ai même pas encore commencé à possiblement penser à avancer. Peut-être devrais-je m’installer ici. Abandonner la compétition, prendre un boulot comme pêcheur, vivre humblement dans un petit appartement, y rencontrer une fille locale, fonder une famille… Je ne peux pas me le cacher, cette vie ne m’attire pas plus qu’il ne le faut. Alors pourquoi je n’éprouve pas plus d’excitation lorsque je pense à mon avenir dans cette compétition? Peut-être est-ce parce que je ne vois pas les résultats de mes efforts. J’ai beau affronter les forêts et les cavernes, je n’ai pas l’impression d’évoluer. J’ai l’impression de stagner. Mes Pokémon se raffermissent, ils deviennent plus forts, ils évoluent, mais moi non. Moi, je suis comme un enfant. Je chiale, je fuis. Je n’affronte pas les épreuves. Combien de fois ais-je compté sur mes Pokémon pour me sortir de mon pétrin? Jamais je ne me suis sorti de mes troubles sans leur aide. Le peu de succès que j’ai eu, depuis que je suis arrivé, je dois leur attribuer. Moi, je n’y suis pour rien. Je nomme les attaques, je lance les Pokéball, mais ça s’arrête là.

Je jette un coup d’œil rapide à mon Carabaffe, qui n’a pas cessé de m’observé depuis quelques minutes. Il sent que quelque chose ne va pas. J’ai beau lui adresser un sourire, son expression inquiète ne se dissipe pas. Je me retourne vers lui, poussant un soupire. Ce Pokémon ne me laisse jamais tranquille lorsque je suis silencieux. Je lui adresse un regard mi-énervé, mi-amusé. Il se contente de m’observé, un air désolé au visage.

-Je te jure que j’ai rien, Antoine. J’ai juste besoin de temps. Et du temps, on en a. La compétition est dans encore longtemps, t’en fais pas.

Du temps, ce n’est peut-être pas tout ce qu’il me faut. Il me faut aussi une raison de continuer. Quelque chose pour me prouver que j’ai bien ma place parmi ces compétiteurs acharnés. J’ai l’impression de ne pas avoir leur détermination, leur talent, leur acharnement. Je n’ai pas l’impression de m’être améliorer. Lorsque j’ai revu Yumi, dans les allées marchandes, j’ai réalisé à quel point la jeune femme s’était améliorer. Elle semblait plus mature, plus forte. Mais moi… Moi je suis toujours aussi immature. Toujours aussi enfantin.

-Dis, Antoine… Tu trouves que je suis un bon dresseur?

La tortue me regarde, un air d’incompréhension au visage. Il ne semble pas comprendre ma question, mais y réponds tout de même d’une protestation mécontente. Il grimpe sur la clôture afin de se retrouver à ma hauteur, et me fixe du regard. Son sourire a disparût. C’est la première fois que je lui parle de ça, pourtant, je flotte dans cet état depuis quelques jours. Quelques jours, une semaine tout au plus. Je ne saurais dire ce qui a causé cet état. Je ne sais même pas à quel moment ça a commencé. Peut-être était-ce progressif. Je ne sais pas. Je ne sais pas, mais je sais que je dois m’en sortir, d’une manière ou une autre. Je ne peux pas rester ainsi, à me vautrer dans le port d’Amanil, ou je m’en voudrai un jour. Et puis, je ne crois pas qu’Antoine soit très emballé à l’idée d’abandonner maintenait. Je sais que lui, il y tient. Ce titre de champion, je suis certain qu’il aimerait le porter.

-Tu crois qu’on peut encore y arriver? Se rendre au championnat, je veux dire…

Mon Carabaffe m’offre un regard déterminé. Un regard comme seul lui peut m’offrir. Un regard qui ne peut que me donner confiance. Je lui offre un sourire et m’apprête à poser une main contre son crane lorsqu’une lumière blanche se met à entourer son petit corps. Je reste aussi surpris que les passants, qui s’éloignent, effrayés par cette soudaine illumination. Je recule à mon tour de quelques pas. Bientôt, le petit corps du Carabaffe se met à grandir de manière imposante. De nouvelles formes s’imposent sous la lumière, et lorsque celle-ci s’évapore, je constate avec surprise que mon Carabaffe vient d’évoluer! Comme ça, en pleine place publique! J’hésite entre un sourire et une expression d’incompréhension. Finalement, j’opte pour le sourire, qui illumine à son tour mon visage. Est-ce sa manière de me montrer qu’il y croit? Essai-t-il de me communiquer sa foie en moi? Une petite larme se manifeste au coin de mon œil. Il croit en moi. Mon Pokémon a de l’estime pour moi. Peut-être devrais-je donc continuer? Peut-être devrais-je m’octroyer un peu plus de mérite, en fin de compte. Peut-être ne suis-je pas aussi immature et faible. Après tout, si Antoine m’estime assez pour évoluer pour moi, alors peut-être est-ce parce que j’en vaux la peine…



(c)Golden
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