« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 

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 Event n°2 ; « Nous ne sommes »

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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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Âge du personnage : 27 ans
Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre.
Pseudonyme(s) : .
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~> Voleur, espion.
Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
~> Type ténèbres

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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:47




Event n°2

Nous ne sommes



C'est comme un cauchemar. Non ; là, il se ment à lui-même, encore. Encore et encore, et le résultat de ses mensonges ne pouvait que le frapper violemment.
Un cauchemar, c'est passager. On peut se réveiller d'un cauchemar lorsque l'on désire vraiment, mais là, même s'il désire ardemment pouvoir fermer les yeux et ne plus avoir à rencontrer le regard de Clive lorsqu'il les rouvre, cela n'arrivera pas. Il est coincé, forcé de jouer au petit jeu de son jumeau qui n'a encore rien répondu, qui paraît attendre qu'il s'enflamme un peu plus, calme et posé. Et Faust veut le frapper. Il veut le frapper jusqu'au sang s'il le faut, pour qu'un mot sorte de cette putain de bouche et qu'il finisse par parler, et à ce instant les rôles sont presque inversés, mais il est toujours au sol. Au sol, haletant et tremblant de tous ses membres, il ne peut qu'offrir son regard le plus noir, peinture de la colère et de la rancune, à ce frère qu'il aime toujours autant.  Ce n'est plus son frère, en un sens, c'est un ennemi. C'est supposé être un ennemi. Faust refuse de croire que cet homme tâché de sang, que celui qui ne cille même pas lorsque Isaac est en danger de mort puisse être son frère.
Parce que Faust refuse de laisser ce souvenir devenir celui qui représente son jumeau à ses yeux. Parce qu'il veut pouvoir sourire lorsqu'il parle de leur enfance. Comment est-ce que l'autre moitié de son âme peut-il même oser rencontrer ses yeux ? Il ne sait pas si ce qu'il ressent est de la haine, mais il n'a jamais été aussi furieux. Furieux mais calme, toujours. Faust n'avait jamais été du genre à crier, à hurler et à déverser sa haine en longues logorrhées verbales, mais il ne s'est jamais senti aussi prêt de l'implosion.

« Réponds-moi ! »
crache-t-il, au sol, presque désespéré.

Mais il ne répond pas. Cet abruti l'observe encore, et Faust est fatigué. Fatigué et désespéré. Le voilà qui hurlait dans leur langue natale, maintenant, et il remercie le ciel que les autres ne puissent pas comprendre ce qu'ils disent. Il serre les dents et se relève tant bien que mal, et Clive fait quelques pas en arrière.
Faust sait que Clive ne lui fera rien. Ou en tout cas il le pensait avant. Maintenant, il n'est plus sûr de rien. Il aurait pu le voir tuer quelqu'un de sang froid que cela aurait été du pareil au même. Il ne sait pas vraiment ce qu'il est supposé ressentir, mais la douleur lancinante qui le brûle en partant de son cœur le rappelle brutalement à la réalité. Il se demande s'il va réellement l'emmener avec tous ces autres prisonniers, comme les hommes sonnés dans les bras du Mackogneur, non, du Métamorph, non loin. Il se demande s'il va le tuer par « charité », comme il serait du genre à le faire. Il connaît Clive mieux que quiconque, mais Faust se demande si cette affirmation n'est plus qu'un sombre mensonge qu'il se dit pour se rassurer, maintenant.

En s'engageant dans la Résistance, il avait compris ce qu'il risquait. Il n'était ni utopiste, ni même réaliste. Il savait que cela finirait par le tuer. Mais souffrir en ne faisant rien ? C'était une ligne blanche, pour lui. Une ligne blanche qui n'avait jamais existé, en fait.
Il s'en fout, du Régime. Ce qui lui importe, à cet instant, c'est la réponse de son frère qui ne daigne toujours pas lui parler. Peut-être la nargue-t-il, ou, et Faust l'espère, que les remords sont en train de le frapper. Toutefois, Faust sait, en ne regardant qu'une seule fois ses yeux que ce ne sont pas ces émotions-là qui se dessinent dans le creux de ses iris.

« MAIS RÉPONDS-MOI ! »
hurle-t-il en attrapant son frère par le col, et celui-ci ne cille même pas.

Et Faust se demande s'il n'est pas en train de devenir fou, lui aussi, parce qu'il bout. Parce que toute cette colère, toute cette rage, toute cette haine, toute cette douleur qu'il a accumulé, elle explose soudainement en un cyclone incontrôlable et il sent sa poigne se serrer. Ses jointures sont presque blanches et dans ses yeux brûlent d'un courroux que seul Clive connaît vraiment.
Il aurait été si simple de le tuer, à l'instant.
Il n'était pas cruel, et pour cela, il se demande s'il ne devrait pas le tuer maintenant. Après tout, il peut le faire. Il lui suffirait d'attraper une des armes qu'il voit à la ceinture de son frère et cela serait fini. Dague ou flingue, au choix. La différence se fait sur le temps qu'aura Clive après et le sang qui couvrira les mains de Faust. La douleur, ça...
Ils savent tous les deux qu'ils s'en fichent pertinemment. Il y a pire que la douleur physique, et même si Clive tente de s'emmurer derrière son silence et sa froideur mordante, derrière la glace qui protège son cœur, Faust peut voir la tempête d'émotions contradictoires dans ses yeux. Si Faust ne peut pas mentir à Clive, alors Clive ne peut pas mentir à Faust.
Le conseiller songe un instant à l'idée qu'ils partent ensemble, rapidement, mais il ne peut pas. Il a encore des personnes à protéger. Des gens qu'il aime, des gens qu'il veut protéger, des gens qui méritent qu'il meure pour eux. Eliott et son sourire, Felix malgré sa haine, Isaac et tout ce qu'il avait fait pour lui, Katya, Sky, Yuna, Kirito, même Azmitia, Yumi, Solène, Ikael, Sam, Tel'...
Tant de noms, tant de personnes qu'il a rencontré et pour cela, Faust ne peut pas se permettre de mourir maintenant. Pas encore. Un jour, peut-être, mais pas maintenant. Il a encore des raisons de vivre. Et ce n'est que lorsqu'il n'aura plus de raisons qu'il laissera la mort le cueillir.
Mais Faust y pense, et rit presque lorsqu'il se rend compte qu'il vient de s'imaginer pouvoir tuer son jumeau. Quel fou il est. Comme s'il arriverait même à bouger sa main et à le faire. S'il n'a pas l'énergie pour le haïr, alors comment peut-il même penser à le tuer ? Il peut s'armer de toutes les excuses, peut penser à toutes les raisons qui pourraient justifier qu'il fasse couler le sang de son jumeau, mais il les chasse toutes.
Et tant pis s'il va en enfer pour ça ; au moins, ils brûleront ensemble.

« Parce que, Faust. Tu le sais, pourtant ? »

Sa question est rhétorique et le châtain ne peut glousser amèrement. Il ne réagit même pas lorsque son dos percute une nouvelle fois le mur, et cette fois il ne glisse pas. Il tient sur ses jambes, son regard meurtrier, froid, distant. Il sent sa poitrine se contracter à nouveau, et chaque respiration est plus douloureuse que l'autre. Ils se disent tant de choses, se crachent tant d'insultes, se hurlent tant de mots, mais ils font tout cela en silence. Ils sont presque coupés du monde, et Faust pense que rien n'a vraiment changé, en réalité.
Ils étaient tous les deux tout aussi égoïstes. Faust pouvait envoyer le monde voler pour eux, et Clive l'avait fait avant lui. Faust avait pris le chemin de le résistance, et Clive avait suivi celui du Régime avec une assiduité dont il ne doute même pas. Il le connaît. Son frère avait toujours été un perfectionniste.
Ils ont le même but, comme toujours. Mais comme toujours, ils s'opposeront, dents contre dents, se mordront sans jamais tuer l'autre, se hurleront dessus sans jamais se haïr. Qu'ils sont pathétiques, tous les deux. Un beau spectacle d'enfants qui se battent, encore.

« ET ÇA EXCUSE TOUT ?! »

Clive ne répond pas, encore. Il est comme un mur, mais Faust n'avait jamais été impressionné par cette glace que son jumeau posait entre lui et le monde. Il avait toujours été le premier à l'envoyer voler en éclats, et Faust se fiche que son âme gèle aussi dans le processus.

« OUVRE LES YEUX, BORDEL ! »

Toujours rien. Faust serre les dents et laisse sa voix, leur voix, hurler toute la douleur qui le tue.
Et il veut crever, mais il ne pourra pas mourir sans avoir les réponses qu'il désire, parce que le silence de Clive le tue, parce que chaque émotion qui passe, fuguasse et volatile, est une émotion qu'il ne voit pas apparaître sur son visage. Parce qu'il donnerait tout pour ce fumier, parce qu'il donnerait tout pour ce salaud, parce qu'il donnerait tout pour son frère, et qu'il le voit s'éloigner de lui sans que Faust puisse l'arrêter, alors il essaie. Encore et encore, et s'il le faut il s'en arrachera les ailes.

« CLIVE ! »

C'est son nom qui sort son jumeau de son mutisme. Ses lèvres se tordent en un rictus amer, et Faust essaye de ne pas penser qu'il s'agit du même que le sien, que ce sont les mêmes émotions qui se peignent sur le visage de Clive et...

« Il n'y a rien à excuser, Faust. Tout n'est pas si simple, et je me fiche de ce que j'ai à faire si cela peut leur être utile. Mais je ne m'excuserai pas, grand frère. »

Et c'est aussi simple que ça, pour lui. Faust bouge à peine, trahi et presque sonné, incapable de prononcer un mot. C'est ce surnom d'enfance qui finit par le briser, souvenir des nombreuses fois où Faust avait insisté pour que son jumeau l’appelle ainsi, fier de ses quelques minutes d'avance sur lui.
Peut-être qu'il oublie petit à petit qui Clive désigne par 'eux', peut-être qu'Azazel ne comprendra pas, peut-être que même Isaac l'oubliera, mais Faust sait, et ce n'est que plus dur.

« Avance. Tu sais ce qui arrivera si tu te défends. Maintenant, tais-toi, ou je laisse Azazel s'occuper d'Isaac. »

Un rire jaune s'échappe de la gorge fatiguée de Faust, enrouée par ses cris et ses larmes.
Il est fatigué. Il ne réagit même pas lorsque qu'il voit Azazel s'amuser en faisant quelques entailles sur les bras d'Isaac qui se mord les lèvres pour ne pas donner à ce fumier ce qu'il veut, parce qu'Isaac a toujours été plus fort que lui, de toute façon.
Il avait toujours été le plus faible des trois, au fond.
Et alors qu'il s'avance, Clive derrière lui, il prononce les dernières paroles qu'il veut qu'il entende.

« Je te haïs, Clive.
- Je sais, Faust. »

La chose la plus hilarante, c'est qu'il ne sait pas ce qu'il veut réellement dire. Cela pourrait être une dernière preuve d'affection cachée sous de l'acidité, ou l'adieu final qui lui déchire le cœur. Qui sait.

Vos action sont des crimes
La sanction est légitime


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Judith L. Weber-Watson
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Judith L. Weber-Watson
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Âge du personnage : 21 ans, 8 février 1996.
Métier / Études : Ranger Pokémon / Championne de Vanawi.
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Captain Hook - Championne de Vanawi. Ce personnage est une identité à part entière, sans lien avec sa vie réelle.

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Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 466 - Flynn, l'Insoumis
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 398 - Mélodie, la Flèche
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 248 - Jim, le Fourbe
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 586 - Bambi, le Juste
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 16:42

Nous ne sommes,
Plus les sujets d'aucun homme.



Leur faire payer? Oh, il ne croit pas si bien dire! Tous ces gens & ces pokémons souffrant autour de moi, ça me fout la haine. Sévèrement. Les soldats de blanc les embarquent arbitrairement, & malgré moi, j'imagine à la place des prisonniers entassés dans des fourgons, les frères qu'on m'a volé de la même manière. Cette femme qui tombe sous les balles là-bas, elle a le visage d'Angela. & plus les secondes passent, plus j'enrage. Je me rappelle mes suppositions de la présence de Solène, & soudain, oubliant que j'ai éliminé cette possibilité, je me sens exploser. Non, je ne perdrai pas une autre sœur! Un nouveau sourire brûlant de colère se dessine sur mon visage, à l'adresse d'Emilio qui appelle à lui un Makuhita & un Scarhino pour nous aider. Ces pokémons n'ont pas l'air de combattants endurcis, mais leur détermination compense, comme pour Bambi & Flynn, & même comme nous deux leurs dresseurs. Ils feront tout leur possible, & ensemble, on vendra chèrement notre peau. Sans réfléchir, une exclamation m'échappe. Une exclamation qui correspond exactement aux dernières paroles de notre défunte présidente -& aux toutes dernières nouvelles que j'ai eues de mon île, avant mes examens-.

- Debout Enola, debout!

A mes côtés, mes pokémons renchérissent de deux puissantes exclamations, & d'un Jet-de-Sable dans la figure de nos assaillants pour le Vivaldaim qui ne peut guère faire plus que des attaques de soutien mais qui parvient tout de même à les ralentir fortement, & d'un Éclair bien dosé sur un soldat nous approchant trop près pour l'Elekid. Serrant les poings à m'en éclater les jointures, décidée à m'en servir au besoin, je guide le pokémon électrique, lui intimant d'activer son Talent pour se donner plus de puissance électrique grâce à celle qui court désormais dans sa fourrure, lui indiquant aussi parfois de couvrir les arrières des pokémons d'Emilio qui font des ravages autour de nous. Je vois bien la frustration de Bambi, bloqué auprès de nous & limité au fait de lancer du sable dans les yeux de nos ennemis, mais s'il espère que je le laisse faire plus alors que les seuls mouvements qu'il maîtrise nécessite d'aller au contact.. Il peut toujours courir! D'un regard sévère, je le rappelle à l'ordre alors qu'il fait mine de bondir vers un soldat. T'es blessé, grand nigaud! Pis bon, les deux pokémons du blond & mon Elekid se débrouillent très bien pour frapper juste, alors pas besoin de mettre mon starter plus en danger qu'il ne l'est déjà. Voilà qu'ils reviennent vers nous, après avoir mis hors d'état de nuire tous nos assaillants.. Hélas, d'autres viennent, & il nous faut déjà nous préparer à continuer le combat. Pas de problème pour moi, j'suis déterminée. Marmonnant entre mes dents tout en brandissant les poings, je reprends les paroles d'Emilio. "On va leur faire payer". Coup d'œil rapide, je m'assure que lui & ses compagnons vont bien, que l'état de sa Pyronille n'empire pas ; & un instant plus tard, je me reconcentre vers les soldats du Régime, un voile rougeoyant couvrant ma vision -il me faut quelques secondes pour comprendre qu'il s'agit de mon sang & non de ma rage, qu'en tombant tout à l'heure je me suis cognée la tête à ce poing-. Un geste rageur essuie mon front, ma vision redevient normale & lors que j'analyse la situation, un bras de Gallame apparaît devant moi, frappant nos ennemis. Puis une voix connue vient à mes oreilles, & je me tourne vers son propriétaire.

- Max!

Malgré la suie qui recouvre sa peau & ses cheveux, un choc qui a déformé son visage, la blessure qu'on devine sanglante sous un bandage de fortune à sa jambe, je le reconnais sans hésitation. Le soulagement me prend de le voir plus ou moins en forme, venant vers le blond & moi-même nous soutenir ; & j'ai à peine le temps de réaliser que le Gallame est sans doute le sien, qu'Emilio continue sur sa lancée, lui parlant familièrement & demandant après un certain Enzo. C'est à ce moment que je réalise que mon exclamation du nom de mon frère de cœur, a été soutenue par un cri soulagé du jeune homme dans mon dos. Quel hasard, voilà donc qu'en venant m'allier à lui, je suis tombée sur une connaissance d'un être si cher à mon cœur.. & une très bonne connaissance, si j'en crois leurs regards.. Bref, c'est pas l'moment! Secouant vivement la tête pour rassembler mes idées, s'embrouillant encore trop facilement à cause de ma blessure à la tête, je hoche la tête affirmativement sans rien ajouter avant d'obéir à Maxwell, me décidant à aller chercher autant de gens que possible pour qu'il puisse les emmener, alors que de son côté Emilio fait de même.. Un couinement de douleur m'arrête, & je me retourne d'un bond, mon visage déformé par la colère & l'inquiétude.

- Non Bambi, toi tu restes là!

Plus rugissement que simple ordre, mon ton. Si autoritaire que mon complice à quatre pattes, qui ne m'avait jamais quittée bien longtemps, contre qui je n'avais jamais vraiment levé la voix, n'ose pas protester. Se contentant d'un piteux gémissement, il se plaque au sol pour tenter de m'amadouer, mais je reste insensible, & m'éloigne d'un pas vif avec Flynn que j'autorise à me suivre, confiant mon starter à la protection de Maxwell. Je retiens une larme, pour rester ferme & déterminée, la rage montant en moi à chaque pas l'éloignant de lui. Mais je ne veux pas le perdre, alors hors de question qu'il vienne! Lorsque je reviens quelques deux minutes après, portant une fillette d'une dizaine d'année évanouie tandis que mon Elekid exhorte son Pikachu à nous suivre, je trouve Emilio penché sur le corps d'un autre jeune homme qui lui ressemble beaucoup -le fameux Enzo?-. Il s'exclame aussitôt de continuer, qu'il y a d'autres blessés, n'arrive pas à finir sa phrase, mais je devine très bien ce qu'il allait dire. Si nous ne les aidons pas, ils vont mourir. Je l'entends marmonner entre ses dents alors qu'il tente de maintenir le garçon en vie, & mon cœur se serre. Brièvement, je pose une main sur son épaule dans un geste de soutien sincère.

- C'est impardonnable, mais maintenant qu'on a une chance d'en sortir, j'te promets qu'on les laissera pas impunis Emilio. Ils vont comprendre ce que c'est la douleur.

& je rejoindrai la Résistance. Je pensais rester neutre, au moins le temps de retrouver les marques sur mon île natale, mais là.. Non! C'est le pompon, quoi. À peine rentrée & déjà une violente démonstration de la monstruosité du Régime qui nous oppresse.. Régime à cause duquel mon père est infirme, à cause duquel j'ai perdu la moitié de ma chère fratrie, & qui continue de menacer ma famille. Un nouvel éclair de rage me parcourt, & je m'élance, ignorant le rappel de Bambi qui a trop bien deviné mes pensées. Je ne contrôle plus rien, un flingue se trouve dans mes mains désormais & je ne sais pas trop comment il y est arrivé -j'ai dû le ramasser impulsivement sur le corps inerte d'un de nos ennemis-. Avisant un vieil homme tremblant qui tente de se protéger des coups, d'échapper à un soldat en blanc, je ne réfléchis pas un seul instant & frappe l'assaillant avec la crosse de mon arme. Bim, assommé. Il tombe, & je tends la main au vieillard, le relève & lui dit de me suivre, avant de soulever tant bien que mal un ado presque inconscient, qui s'appuie plus sur mon épaule qu'il ne marche. Allez, retourner vers Max désormais.. À quelques pas, Flynn encourage un Skitty à se lever, à suivre l'ado que je soutiens -son dresseur, probablement-. Un soldat s'approche d'eux, un couteau en main, & je ne réfléchis pas un instant, ne cherche pas à deviner ses intentions. Je lève l'arme, je tire dans sa poitrine, & le tissu blanc se teinte d'écarlate. Il chute. J'écarquille les yeux, réalisant mon geste.. J'aurai pu viser la jambe & le mettre hors d'état de nuire, mais j'ai visé le torse. Je.. J'ai tué. L'Elekid vient, prend ma main & son électricité statique me fait sursauter, me rappelle à la réalité. J'assure l'appui du gamin sur mon épaule & me mets à courir vers Maxwell & Emilio, m'effondrant dès que j'arrive près d'eux en lâchant le pistolet comme s'il m'avait brûlée. À deux pas de moi, le vieillard s'approche de l'ado tombé à terre quand je suis tombée à genoux. Des sanglots silencieux me secouent alors que je repense au regard vide de ma victime, & je me frappe la tête. Sors, sors, SORS!

Bambi vient se presser contre moi, & je respire, à fond. Inspire, expire, calme toi Jude.. Jude, ce surnom donné par ma grande sœur, m'apaise un peu. Ou plutôt, déplace mon agitation. D'un bond je me relève, posant un regard paniqué sur Maxwell alors que mon Vivaldaim vient se coller contre ma jambe, imité par Flynn l'Elekid. Agitée, effarée, & toujours aussi en colère, je semble presque hystérique sans doute, pour quelqu'un qui ne me connait pas. Mais je ne le suis pas. J'ai juste peur pour mon aînée, peur de la perdre comme Angie qu'elle considérait comme sa jumelle. & en me bougeant, je tâche aussi de repousser l'horreur qui m'envahit à l'idée d'avoir tué, pour rester opérationnelle. Je dois trouver quelque chose à faire ou à penser, sinon je m'effondrerai avant qu'on n'ait quitté ces lieux de désolation.

- MAX! Solène, t'as vu Solène, est-ce qu'elle était au Tournoi? Où est-elle?! Arceus, faut que j'la retrouve, elle serait foutue de s'faire tuer!

Vivent nos rêves de révolution,
Aucune trêve à l'insurrection!
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 18:23

Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 Tumblr_myovxwDM8n1r9b5wlo1_500
« Nous ne sommes » 
Event n°2

Aujourd’hui, il était beaucoup plus joyeux qu’à l’accoutumé. Le conseiller marchait joyeusement et tranquillement dans les rues d’Amanil. A vrai dire, il était plus à la recherche de quelqu’un que d’une balade paisible dans la ville. Il savait que sa sœur serait là pour le 1er de l’an. C’était obligé. Tout le monde se rassemblait ici, enfin, tous les dresseurs et coordinateurs. Il n’avait pas nécessairement assisté aux combats du matin, ça ne l’intéressait pas après tout. Non, Kirito n’attendait que les coordinateurs. Il voulait voir ses nouveaux alliés, sa nouvelle équipe, celle qui la tirera vers le sommet. Il veut la voir souriante et aussi passionnée qu’elle l’était avant de quitter la maison. Dans l’ombre des gradins, il s’installe dans un coin pour ne pas être vu mais avec une vision de tout le terrain. C’est vraiment une belle journée aujourd’hui, autant profiter de ce beau soleil. La cloche sonne midi. Les coordinateurs prennent place sur les bancs, ils affluent pour se préparer. Sortir leurs pokémons, et revoir les derniers détails. Il la cherche du regard, il n’attend qu’elle. Il a tant attendu ce moment. Il sait bien qu’en revanche, elle, trop étourdi ne penserait jamais le trouver là. Alors il est tout content de lui faire la surprise. Son regard est attiré par un bleu turquoise qu’il connait si bien. Elle est là, enfin. Si près de lui, mais si loin en même temps.

Yumi. Un grand sourire aux lèvres accompagnées d’un Pikachu qu’il ne connait. Il l’a voit sourire. Il ne s’inquiète pas du tout que Kaï ne soit pas présente, il sait qu’elle va bien. Il ne peut s’empêcher d’admirer sa sœur qui attend patiemment son tour tout sourire. Elle lui a tellement manqué. Enfin c’est à elle. Elle se lève et s’avance sur l’estrade. Et là, il comprit pourquoi elle était partie pour progresser. Contrairement à ce qu’il croyait, le Pikachu resta sur l’épaule de sa sœur, et elle envoya un Balbuto. Encore un nouvel ami de sa sœur. Il ne peut s’empêcher de sourire. Son rire pétillant qui lui a donné la force de continuer à chercher. Il reste éblouit par tant de progrès de la part de sa protégée. Elle a changé, il peut le voir, mais il en est fier. Une fois la prestation s’assoir, elle repart s’assoir. Kirito ne la lâche pas des yeux. Il se fiche des autres candidats. Il ne voit qu’elle qui félicite son pokémon si chaudement. Les demi-finales commencent. Le conseiller sourit, c’est bientôt la fin. Le moment de la rencontre se rapproche. Il trépigne dans son coin, si excité, il est très différent du conseiller calme que l’on connait de lui, mais après tout, il va revoir sa très précieuse sœur.
Mais c’est sans compter sur ce p’tain de régime. Un explosion sans que personne ne puisse le prévoir. Il dirige automatiquement son regard vers sa sœur qui avait rappelé ses pokémons peu de temps avant. Elle est sans défense. Tant pis pour la surprise, il doit y aller. Et c’est là qu’il les voit. Deux hommes qui l’attrapent. Deux hommes contre sa sœur. C’est tellement lâche. Il prend appuie sur la balustrade et saute par-dessus. Il court vers elle tandis qu’il la voit se débattre pendant qu’il l’emmène. Il se débat parmi la foule. Ils ne lui prendront pas ! Pas encore ! Il la voit arrêter de bouger. Il la voit abandonner. Il crie son nom. Il veut qu’elle garde son envie de se battre pour continuer à vivre ! Elle tourne la tête du mieux qu’elle le peut, et lorsque son croise le sien, il sent ce lien qui les liait revenir. Il se ressent toujours aussi connecté avec elle. Son regard plein de détresse le supplie de l’aider, mais il ne peut pas, tous ces gens qui ont peur, il devrait pourtant les aider, les calmer, mais il se revoit dans le bloc R. Quand certains n’ont pas réussi à s’en sortir. Il a l’impression de revoir la scène de ce père qui resta coincé dans le bloc pour aider l’un de ses camarades à s’enfuir. Elle crie son nom, il sent les larmes lui monter aux yeux. Il n’y arrivera pas. Elle l’appelait une dernière fois et là, il la vit rendre les armes. Se laisser faire. Se laisser emmener. Loin de Kirito. Il s’effondre au sol tandis que les larmes ravagent maintenant son visage. Il frappe le sol de son poing avant de balancer sa tête en arrière et de crier.
« - Yumiiiiiiiiiiiiiii ! »
Tant de rage, de tristesse, de haine. Il venait enfin de la retrouver. Sa chère et tendre sœur, et elle disparait aussi vite qu’elle ne fut apparut. Comme un doux mirage. Mais cette fois ci, c’est ce régime de merde qui lui a prit. Pris ce qu’il a de plus chère au monde. Ce crime ne restera pas impuni, il la sauvera.  Avachi sur le sol, il a l’impression qu’on lui a prit sa vie. Qu’on lui a aspiré si vite. Il tourne la tête, il voit flou, le trop plein d’émotion, et ses larmes ne l’aident pas. Il n’en peut plus, il aurait tant voulu cramer ces foutus soldats avant qu’ils ne causent autant de douleur partout. Ses jambes le lâchent, ses genoux s’écrasent contre le sol tandis qu’il serre les poings. Ils l’ont emmené, mais il la sauvera. Son corps le lâche progressivement. Il n’aurait jamais cru que tout ça aurait pris une ampleur si grande qu’il en perdrait connaissance.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 20:03



Event n° 2
« Nous ne sommes »


Vivent nos rêves de révolution
Aucune trêve à l'insurrection

Samaël Enodril



- Vite, M'man, sinon on va tout louper !

Près de moi, ma mère me rejoint en souriant et me dit de me calmer. Mais j'ai beaucoup de mal à me contrôler, et c'est pareil pour Kame qui sautille près de moi. Depuis ma naissance, jamais je n'ai manqué le traditionnelle tournoi amicale qui se déroule sur la Grande Place d'Amanil. Je suis tout excité chaque année, et je me réveille très tôt le matin exprès pour y participer. Cela me rappelle certains souvenirs, aussi. Mon père adorait m'y emmener. Il admirait avec moi les performances des concurrents et je n'arrêtais pas de lui dire que j'y participerais aussi un jour. Après la disparition de mon père, et quand j'ai enfin atteint l'âge et l'expérience, je m'y suis inscrit. Mais je n'atteignais même pas les quart de final. Je revenais néanmoins à la maison en criant partout que j'y participerais encore l'année suivante.
Depuis, ma mère, moi et mon équipe y allons seuls, mais le sourire aux lèvres. J'ai l'impression, d'une certaine manière, d'être plus proche de mon paternel. C'est étrange, mais je crois vraiment ressentir qu'il est là, tout près, comme s'il m'observait. Je sais bien que ce n'est que mon imagination, mais bientôt, je sais qu'il sera vraiment là, et j'espère que l'an prochain, il pourra vraiment me regarder concourir.

Le soleil brille, l'air est doux, malgré quelques petites brises fraîches, le temps est merveilleux et la joie règne partout où nous allons. Oui, c'est une journée merveilleuse comme on n'en a rarement vu ! Je suis si content de revenir ici, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je ne suis pas revenu faire le tournoi, alors que cela ne remonte qu'à quelques mois.
La matinée passe extrêmement vite, et je ne gagne malheureusement pas cette fois-ci non plus. Mais je me suis vraiment beaucoup amélioré et j'arrive quand même à une assez bonne position. De plus, je croise des regards qui me sont familiers, notamment Victoria et John, dont le niveau m'impressionne, tant ils sont devenus bien plus fort que la première fois que je les ai rencontré.
Puis, viennent les Concours l'après-midi. Je ne me suis jamais vraiment passionné pour les Concours, mais je suis toujours autant fasciné par les incroyables performances des Coordinateurs, et je sais que ma mère a toujours rêvé d'en devenir une, elle aussi. Ce mélange de combativité et de beauté tout à la fois... Les combats sont faits pour moi, mais cela ne m'empêche pas d'être en admiration face à tant de charme et de génie. Installés dans les gradins, Kame près de moi et ma mère assise juste à ma gauche, cette dernière me présente toute contente les membres du jurys et commente chaque prestations avec les yeux qui scintillent. Je suis heureux de la voir comme ça. Elle doit terriblement s'ennuyer à la maison, pendant que moi je voyage. Que fait-elle exactement ? Je ne sais pas. Mais depuis que je l'ai laissé en compagnie de Koyu, ma petite Dragmara que j'ai obtenu récemment, elle dit que la petite femelle de glace la réconforte et je suis presque sûr qu'elle tente de la perfectionner, pour quand je devrais la reprendre. Elle doit sans doute l'entraîner pour me la redonner plus forte que jamais par la suite. Au moins, elle se sent moins seule, désormais.

Tout à coup, mon Carabaffe s'affole. Il tourne sa tête dans toutes les directions. Quelque chose semble avoir attirer son attention. Je le regarde, sans comprendre. Tout me paraît normal. Puis, soudain, l'enfer commença. D'un coup, Kame se précipite dans mes bras et me donne des coups de patte, comme pour me presser de partir. Je ne comprends pas ce dont il essaye de me prévenir jusqu'à ce que je reçoive des morceaux de bancs sur le front. Une explosion retentit, suivie d'une autre, et cela ne s'arrête pas. Je manque de me faire assommer. Tout autour, c'est le carnage. Ma mère me prend brusquement le bras et me presse de m'enfuir. Je ne la fais pas répéter deux fois et prends mes jambes à mon cou, emportant au passage mon meilleur ami dans les bras.
C'est un foutoir pas possible. Tout proche, des corps tombent, inertes et couverts de sang. Ce qui s'est passé il y a trois ans et demi, tout semble recommencer, mais en pire. Je jette un coup d'œil derrière moi et remarque avec horreur les soldats en blanc qui viennent rafler ceux qui sont sur leur passage et n'hésite pas à se servir de leurs armes. Du sang, trop de sang gicle et je sens même quelques gouttes me salir alors que ma mère me tire de toutes ses forces, désireuse de me protéger. Pas question de se battre, pas question de finir emprisonnés par ces "monstres" assoiffés de vengeance qui viennent récupérer les prisonniers qu'ils ont perdus lors de l'opération qui les a honteusement humiliés, lors de l'attaque des Résistants sur le Bloc R.

Le bain de sang est horrible, les morts sont horribles, tout est horrible. Je tente tant bien que mal d'aller aussi vite que je peux mais je finis par trébucher et m'étale de tout mon long sur le sol poussiéreux qui me fait tousser. Ma mère m'aide à me relever mais dans la précipitation, elle reçoit une balle perdue dans son épaule gauche et se retient de crier. Elle n'est pas habitué à tout ce conflit, et à ces guerres, malgré l'enlèvement de mon père, elle reste bien plus fragile que moi. Malgré elle reprend mon bras mais je sens quelque chose qui tire également sur mon autre bras. Je me retourne et découvre avec horreur q'un soldat du Régime s'agrippe à ma chemise et qu'il est aussitôt rejoint par un autre. Maman essaye de lutter contre eux et mon Carabaffe se joint à la partie. Mais celui-ci et bien trop faible et se fait projeter au loin. J'hurle son nom pour qu'il ne me perde pas de vue et continue de m'entendre malgré le bruit aux alentours et les explosions qui retentissent au loin.
Ma mère veut à tout prix m'enlever des mains des officiers mais déjà j'en vois un qui sort son arme.

- NAKAMA !

Mon Insécateur a entendu mon appelle et sort de sa Pokéball. Il est stupéfait de la situation et ne comprend pas grand chose, mais mon regard croise le sien et il comprend que je suis en danger. Mais je l'arrête et le fait détourner le regard vers ma mère.

- Je t'en prie, sauve-là... SAUVE-LA !

- NON ! Ils ont déjà pris ton père ! Je ne veux pas qu'ils t'emmènent aussi !

Mon Pokémon Insect me fixe de nouveau et hoche la tête, à regret. Il prend Maman dans ses pattes, sans la blesser, et l'emporte au loin, où ses cris et ses pleurs déchirent l'air et fendent mon cœur.

- NON ! SAM ! ATTENDEZ ! SAM ! SAAAAAM !!

Trop tard, mon ami l'emmène avec sa rapidité extrême et s'enfuit loin du raffut et des explosions meurtrières. Je déteste la voir comme ça, mais c'est mieux qu'elle reparte et qu'elle soit en sécurité. Je ne supporterais pas de la voir comme mon père, entre les mains de ces infâmes soldats qui la tortureraient, ou pire encore...

- Pardon, Maman...

Les soldats m'empêchent de bouger les bras. Je me débats comme je peux, mais rien à faire. J'ai même le droit à des petites décharges électriques qui me font arracher des gémissements de douleur.
Alors que je m'apprête à me faire embarquer, abandonnant tout espoir, et que ma précieuse tortue à disparu de mon champs de vision, j'aperçois un éclair jaune passer devant et abattre les soldats d'une traite. C'est une adulte, grand, blond, avec une mèche qui lui cache une partie de son visage, habillé d'un costume et d'une chemise jaune, qui vient à mon secours. Accompagné d'un Feunard à la couleur peu commune et d'une Nymphali, il me regarde lorsqu'il voit que je n'ose plus bouger.
Il m'ordonne de partir, ce que je compte faire, avant qu'il ne tombe à terre et que du sang commence à se répandre. Au moment où je m'approche de lui pour l'aider, je me fais plaquer par d'autres soldats qui me relèvent violemment et me donne un gros coup dans le ventre qui me fait cracher un peu de sang. Kame me retrouve et tente d'attaquer les hommes en blanc mais il est impuissant, tout comme moi, et se réfugie dans ma veste pour ne pas me quitter, alors que je lui fais signe de partir. Mais ses pleurs me supplient de venir avec lui et j'abandonne finalement l'idée de le quitter, car j'ai très égoïstement envie de le garder avec moi.

Mes yeux vitreux scrutent le sol et on me traîne de force jusque dans un camion avec d'autres malheureux qui ne demandaient qu'à passer un Nouvel An dans la joie et la bonne humeur. Je me lève péniblement avec difficulté, et je rampe pour atteindre un côté du véhicule que je frappe du poing. Je m'adosse contre la paroi et repli mes jambes sur ma poitrine. J'enfoui mon a tête entre mes bras et Kame vient me voir, ses yeux me fixant d'un air triste. Je le serre contre moi.

- Oh, Kame... Pardonne-moi... pardonne-moi...

Puis, enfin, je sens mes larmes monter en moi, et je n'arrive plus à les arrêter.

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Dernière édition par Samaël Enodril le Sam 4 Jan 2014 - 4:58, édité 2 fois
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Makenzie King
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyJeu 2 Jan 2014 - 22:20


♣NOUS NE SOMMES♣
Makenzie regarda sa garde-robe durant au moins trente minutes. Elle ne savait pas comment s’habiller. Elle opta finalement pour des vêtements confortables. Elle choisit des leggings avant une tunique bleus qui allait jusqu’à la mi-cuisse. Elle alla ensuite se coiffer et se maquiller. Elle voulait être parfaite. Elle savait bien que tous ses efforts étaient stupides et vain, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Après tout ce qui c’était passé entre eux, ce n’était pas ses vêtements qui allaient changer quoi que ce soit. Elle se désespérait elle-même. Mira la regardait faire avec grand intérêt. C’était elle qui approuvait ou pas les choix vestimentaires de son amie.  Lorsque Kenzie fut fin prête, elle se mit à hésiter. Et s’il ne voulait pas la voir, après tout il ne l’avait pas directement invité… Mais au fond, avec tout ce qu’ils avaient partagé ensemble le soir de Noël, était-ce vraiment nécessaire de dire les mots explicitement? Non surement pas. Elle devait y aller. Elle voulait y aller, et donc elle irait.

Quelques jours plutôt, Aloïs lui avait parlé du nouvel an. Bien sur, elle savait maintenant ce que cette date impliquait. Il lui avait dit qu’il devait être juge pour la fameuse compétition amicale du jour de l’an. Elle y était allée qu’une fois lorsqu’elle était encore petite, toutefois, elle n’avait jamais eu l’occasion d’y retournée. Elle voulait s’y rendre pour faire la surprise à Aloïs. Toutefois, elle avait un peu peur car elle ignorait comment il régirait… Leur relation était loin d’être officiel. C’était en quelques sortes difficiles à expliquer. Après tout, ils ne se connaissaient presque pas… Ils avaient passés directement moins de deux jours ensembles. Mais ce qu’ils partageaient était décidément unique. Elle ne voulait pas avoir à s’expliquer ou à se justifier. Pouvons-nous vraiment expliquer l’amour? Non évidemment. Elle sortir donc de chez elle et pris sa motocyclette. Elle partit en direction d’Amanil. Elle arriva là bas assez tôt dans la journée. Elle avait été chanceuse de ne pas avoir été coincé dans le trafic. Elle avait roulé en bon train jusqu’à son arrivée en ville. Là-bas, ce fut un peu chaotique, mais avec sa moto, elle put se faufiler plus facilement jusqu’à la grande place publique. Elle stationna son véhicule puis se dirigea vers les estrades. Elle ne voulait pas qu’Aloïs la repère tout de suite. Elle voulait aller le rejoindre après la compétition pour ne pas le déranger pendant qu’il jugeait. Elle s’était donc trouver une bonne place mais plus en hauteur. Elle avait surtout une bonne vue sur l’estrade du jury.

Lorsque les demi-finales commencèrent, Kenzie eut comme un pressentiment. Elle venait de se lever et de regarder derrière elle lorsqu’il y eut une explosion. Elle n’eut pas le temps de réagir comme il se devait. Comme lorsque le motocycliste lui avait foncé dessus quelques, elle était figée. Elle n’arrivait pas à bouger. Elle ne sentit même pas le morceau de pierre lui couper la joue. Elle ne vit que le flot de soldats du régime. Mais bon sang que faisaient-ils! Bien sur il attaquait parfois, mais jamais durant des évènements comme ceux-ci. Ils frappaient pour faire mal. Ça allait rapidement devenir un bain de sang. Sans perdre une précieuse seconde, elle mit ses Pokémons dans leur pokéball. Au moins eux seraient protégés. Elle se retourna ensuite vers l’estrade où Aloïs se trouvait. Il venait d’aider un enfant à se libérer de soldats du régime. Elle se dit à ce moment-là que cet homme était décidément fait pour elle. Elle commença a courir vers lui lorsqu’elle vit une balle l’attendre à son flanc.

-NON!!!! cria-t-elle.

Elle courrut encore plus vite, mais il n’était pas facile de nager dans cette foule. La marée de personne la traînait dans le ses contraires qu’elle souhaitait aller. Toutefois, elle progressait. Elle voyait les soldats qui ruaient Aloïs de coups. Elle détestait assister à cette scène. Si seulement elle avait pu se trouver plus près de lui peut-être qu’elle aurait pu l’aider. Mais elle se trouvait toujours à plusieurs mètres de l’homme qu’elle aimait. Elle vit, impuissante, les soldats du régime emporté son cœur. Elle se sentait vide. Elle ne put s’empêcher de crier pour  lui. Même si elle le voyait bien pendre dans les bras de ceux qui le transportait.

-ALOÏS!!!! ALOÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏS!

Bien sûr, il ne pu s’entendre. Il était surement inconscient. De plus il y avait un tel vacarme. Lorsqu’il disparut de son champ de vision, elle perdit d’énergie. La masse humaine qui allait dans le sens contraire finit par l’emporter au loin. Elle reprit conscience de ce qui l’entourait quelques minutes plus tard. Au début, elle ne sut quoi faire. Puis elle entendit le son de la souffrance. Bien des gens s’étaient enfuit, dont plusieurs blesser. Personne ne savait quoi faire… Pouvait-on vraiment aller à l’hôpital, ou valait-il mieux de se refugier chez soi. Elle avait un ami en ville qui soignait les Pokémons. Elle connaissait ses allégeances. Il détestait le régime, il l’aiderait donc surement. Elle l’appela rapidement et après avoir eu son accord, elle se mit à chercher des blessés qui avaient besoin d’aide. C’était tout ce qu’elle pouvait faire à présent. Aloïs était parti, si elle ne voulait pas tombé dans la dépression, il fallait qu’elle fasse quelques choses. Elle se mit donc à aller voir tous les gens et les Pokémons qui pouvaient avoir besoin d’aide.


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Mikael J. Evans
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 0:07



Event n°2

Nous ne sommes

Cette petite confrontation entre Nero et son frangin fut des plus divertissantes, vraiment. Même s'il était en train de s'occuper du type sans nom qui se trouvait avec le conseiller, et que dieu qu'il avait désiré le tuer sans attendre, il ne perdit pas une miette de la dispute des deux. Enfin, si l'on pouvait appeler cela une dispute ; ce fut surtout le châtain qui, en faisant preuve d'un lunatisme tout à fait risible et pathétique, se mit, tour à tour, à s'emmurer dans son silence, à crier, à pleurer puis à crier à nouveau. Vraiment, il profitait du spectacle.
Il était rare de voir Nero si perdu, si normal. L'assassin était normalement bien plus distant que cela, presque inaccessible, surtout lorsqu'ils étaient en mission. Une fois lesdites missions effectuées, bah... Il se lâchait, en quelque sorte. Et Arceus qu'il était amusant de le voir raconter n'importe quoi une fois qu'il était soul. Surtout lorsque cela concernait son frère jumeau, et celui-ci ne lui ressemblait que trop.
En apparence, ils étaient complètement différents. Deux réflexions opposées. Mais à les regarder de plus près... La lueur de colère qu'il vit briller dans les yeux de Donovan était la même que celle de Nero. La froideur dont il avait fait preuve était la même. Vraiment, Mikael était intrigué. Enfin, le quart de son attention était concentré sur l'homme qu'il maintenait au sol afin qu'il ne bouge pas.
Le médecin entendait encore son assistant qui gémissait de douleur, le visage à moitié peint de son propre sang, mais cela pouvait attendre.

Cela attendit le moment où Nero décida que cette 'conversation' avait assez duré, et aussi surprenant que cela paraisse, le dénommé Faust ne se débattit pas, acceptant son sort après avoir envoyé un regard des plus venimeux à son frère. Et aussi après lui avoir décrété qu'il le haïssait. Bah, des généralités et des futilités que tout cela, vraiment.
Ils leur passèrent des menottes aux poignets, les mains d'Atlas étant toutes prises, et les firent avancer.

Mikael ne saurait pas exactement dire ce qu'il s'était passé, mais en un instant, une Gardevoir apparut aux côtés du suédois, et les menottes qui entouraient ses poignets étaient tombées au sol en bruit aigu. Pour les empêcher de les arrêter, le dresseur se plaça devant eux, permettant à la Gardevoir de disparaître avec le conseiller, dont le hoquet paniqué résonna quelques instants dans les oreilles du médecin. Ce crétin avait joué les Jésus.
Bah.

Même si l'envie de trancher la gorge du suédois se faisait de plus en plus pressante (et malheureusement Nero ne le laisserait pas le faire, ce sale gosse), il ne pouvait qu'admirer sa rapidité. Cela faisait déjà deux fois qu'il protégeait ce crétin et qu'il finissait par se retrouver un peu plus dans la merde. Vraiment, Mikael ne pouvait être qu'admiratif devant l'imbécile persévérance de ce fumier. Oh, il voulait toujours le faire souffrir pour ce qu'il avait fait à Adam, mais en tout cas, il se sentait presque d'humeur à faire une petite blague. Il l'aurait fait s'il n'avait pas définitivement fallu calmer le prisonnier. Enfin, le calmer. Lui faire sa fête jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se défendre, car il ressemblait actuellement à un chien enragé aux yeux de Mikael. N'oublions pas qu'il s'agit du type qui voit tous ceux qui s'opposent et qu'il oppresse comme des rats. Son opinion était peut-être subjective.
Cette fois-ci, Nero ne perdit pas de temps et le frappa violemment au thorax, directement. Le prisonnier tomba au sol et faillit vomir, mais le cadet n'y accorda guère d'importance et le calma par un petit coup de pied dans les genoux. Il ne fallait tout de même pas qu'il les dérange plus que cela, voyons.
Lorsqu'ils arrivèrent enfin à l'embarquer dans le camion, avec les autres prisonniers qui traînaient depuis maintenant un petit bout de temps dans les bras du Métamorph ayant pris l'apparence d'un Mackogneur, Mikael soupire profondément et hausse les sourcils. Nero rencontre son regard et comprend bien vite où il veut en venir.

« Tu me dois beaucoup, gamin. J'ai raté une grande partie de la chasse, par ta faute. »

Nero lève les yeux au ciel, et bon sang que Mikael aime l'embêter. Il était si facile à déranger, sincèrement, encore plus que Dio. Bon, d'accord, là il mentait : il aurait suffit qu'il amène directement un prisonnier en mauvais état pour qu'il se mette à faire une crise, tel un gosse.
Selon lui, hein. Enfin. Il avait encore un peu de temps avant de rentrer au bloc d'Amanil pour faire son rapport. Et tant pis pour Nero : il n'avait qu'à pas se montrer aussi clément.
Peut-être que si Mikael avait été moins perdu dans ses pensées, il aurait repéré le fait qu'Isaac n'avait jamais vraiment été menotté, au départ. Parce qu'Isaac, lui, l'avait compris. Mais Faust, ça...
C'était une autre histoire.

Ce ne fut que lorsqu'il entendit Adam gémir de douleur à nouveau qu'il se rappela qu'il avait autre chose à faire.
Il en aurait presque boudé.


Clos de ce côté :B.


Dernière édition par Mikael J. Evans le Lun 6 Jan 2014 - 11:19, édité 1 fois
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Julianne Eriksen
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 1:06


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>NOUS NE SOMMES<

Allez, Ryu, HADOOOOOOKEN! YES! Ah j'tai eu baka Chun-Li! Mouahahahaha! Je suis la meilleure, ça t'apprendra a montrer tes cuisses et tes oppai à tout le monde, coquine! J'viens de les remettre bien là ou il faut! Bon, ben maintenant que j'ai encore fait ce mode challenge... Je vais ptet sortir un autre jeu et... Tiens, mais... On dirait qu'il y a du mouvement dans la grand rue, c'est ouf, depuis que je suis sortie du boulot à... 6 heures du matin? Oui, j'ai passé le nouvel an dans  mon bureau, je savais même pas que c'était le nouvel an. Bref, depuis que je suis sortie il y a une de ces animations en ville...  Ah ben oui, on est le premier janvier, doit y avoir de l'animation sur la grand place.

Julianne se leva de son banc pour remonter la rue en direction de la Grande Place d'Amanil. Elle n'aimait pas vraiment les lieux bondés mais les compétitions attiraient et intéressaient tout le monde, même elle. Julianne observait l'écran de sa console tout en marchant et finit par se trouver face à un barrage au milieu de la rue. Elle allait ouvrir la bouche pour demander au soldat en blanc ce qu'il se passait mais une explosion venant de la place la fit sursauter et sa console tomba à terre. Elle lâcha un petit cri  effrayé et le Régimeux pointa le canon de son arme vers elle en la sommant de les suivre.

« Eeeeeeeeeeeeeeeeh? NANIIII? Ah... Aaaaaaah ouiiiii l'opération du 1er Janvier, j'avais coooooomplètement oublié. Monsieur, je- je suis de la maison, moi... Euh, regardez... »

Le soldat insista pour voir ses papiers et pressa Julianne quand cette dernière vidait carrément ses poches par terre a la recherche de son... Ah, elle l'avais trouvé et elle le brandit fièrement devant les yeux du soldat qui baissa son arme. Il lui ordonna de circuler car elle n'avait pas d'ordre à donner ici et qu'elle n'était pas enrôlée dans cette opération. Oui, c'est bien vrai ça. Julianne se pencha sur le côté pour voir ce qu'il se passait sur la place et tout ce qu'elle voyait étaient des bribes de visages et ce qu'elle entendait des cris et des coups de feu. Ouille, ça devait pas être beau à voir tout ça. Les Régimeux avaient dû très mal prendre le fiasco du Bloc R et se vengeaient. Le cerveau de Julianne n'était pas formaté pour éprouver la moindre empathie ni quelconque révolte alors elle resta là a regarder les fourgons partir, tout de même un peu secouée par tout ça. Surtout qu'elle avait cru apercevoir une tête blonde familière monter dans le premier qui venait de partir.

« Ouji-Sama? »


Dit-elle d'une petite voix presque triste en suivant le camion des yeux. Le soldat lui répéta de circuler et Julianne se décida à bouger, pas question de se mêler à une sale histoire. Mais elle ne partait toujours pas car elle entendit un cri, une voix, celle-là lui était familière. Lana. Elle ne la connaissait a peine et pourtant... Mince. Elle ne se rendit à peine compte qu'elle avait accéléré le pas, mais à nouveau on l'arrêtait plus loin.

« Euh, dites, y'a une fille là-bas, elle se fait taper dessus, c'est... »

Les soldats rirent jaune et Julianne brandit de nouveau son insigne pour les faire taire. Elle était a peine plus gradée mais son statut lui donnait droit de parole quelques instants de plus.

« C'est mon assistante, elle est des nôtres! Elle appartient au Régime! »


Elle avait menti pour Lana. Merdouille, ce genre de trucs, c'était assez compromettant pour sa gouverne. Les deux soldats se regardèrent et bavardèrent un peu puis l'un d'eux transmis les dires de Julianne au type qui avait levé la main sur la petite via un talkie. Ce dernier s'arrêtât et pris la petite par le bras pour la ramener vers l'entrée de la place. L'ingénieure jeta un regard significatif à la petite, lui conseillant de la suivre dans ses délires et de ne pas poser de questions, est-ce que ça allait passer.

« Lana, il fallait me dire que tu étais à la Compétition ce matin, je t'ai attendu et tu as oublié ta carte au labo! Mince, eh, mettre l'une des nôtres dans cet état, ça ne va pas, non? »

On dirait que ça marchait. Les soldats semblaient légèrement dubitatifs mais avaient peur d'être rétrogradés en tuant une fille supposée être des leurs... Julianne n'avait rien pour prouver ses dires, a part le minuscule galon qu'elle avait de plus que ce simples types en costume blanc. Au final, il se résignèrent et laissèrent Lana franchir la barrière. Comment inculper cette petite, en un sens. Julianne prit Lana parle bras, la traînant un peu plus loin dans la rue.

« Euh... Ça va? »

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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 2:05



Event n°2

Nous ne sommes

Dans l'appartement, Faust respirait difficilement. Il tentait de contrôler sa respiration erratique et ses halètements, alors que la Gardevoir d'Isaac le maintenait dans ses bras pour l'empêcher de se faire du mal, même si cela était accidentel. Il criait, se débattait, voulait y retourner, mais Thalie resta forte et refusa de l'y ramener, sachant pertinemment ce que son maître aurait désiré. Elle resta forte, et ce furent ses émotions qui agressèrent Faust, lui faisant l'effet d'une gifle. Colère, peine, impuissance, tristesse, toutes emmêlées dans une tempête qui le laissait tremblant et pantelant.
Peu à peu, ses protestations se turent et c'est seulement lorsqu'elle sut qu'il avait retrouvé son sang-froid qu'elle le lâcha, tout en sachant pertinemment que la rage qu'elle sentait naître en Faust est était dangereuse pour être laissée bouillir, et ne dit rien. Elle savait qu'il était inutile de tenter de le calmer : Faust avait trop souvent été aux côtés d'Isaac pour qu'elle ne le connaisse pas un tant soit peu, maintenant.
Faust, lui, peinait encore à admettre ce qu'il venait d'arriver. Tout s'emmêlait et s'embrouillait dans sa tête, tous les mots qu'il avait entendu et prononcé se ressemblaient, toutes les larmes qu'il avait versé n'ont été que des mirages. Et le Régime...
Tous des chiens, autant les uns que les autres. Son cœur brûlait de rancune et de haine, envoyant valser chaque once de tolérance qu'il avait pu un jour avoir envers le Régime. Tous des chiens dont il écrasera la gueule sur le béton, les uns après les autres, il se le promettait. Son pardon, sa clémence, ils ne le méritaient plus. Son pacifisme s'était envolé, dévoré par l'ombre insidieuse de sa colère.
Mais lui, il ne méritait plus rien. Plus rien. Parce que Faust n'avait jamais été un ange, et s'il en avait été un, il se coupera les ailes pour arriver à son niveau.
Il le tuera lui-même s'il le faut, et c'est seulement là qu'il pourra se sentir apaisé ; c'est là ce qu'il croit et ce qui lui permettait de regarder son reflet dans le miroir sans tomber.

Il se releva difficilement, respira un grand coup et remit ses idées en place. Allons. Maintenant, ce n'était plus seulement son problème, et il fallait bien que quelqu'un alerte la résistance. Il pensa à Sky, puis à Kirito, mais décida que Solène était la première personne à prévenir. Non pas parce qu'elle était souffle, loin de là, mais parce qu'elle pouvait se rendre sur les lieux très rapidement et que, quelque part, il avait besoin de la présence de quelqu'un de plus solide que lui. Il ne savait pas comment joindre Kirito, n'arrivait pas à le joindre par ailleurs, et priait pour qu'il ne se soit pas fait avoir, lui aussi.
Isaac...
Non. Il ne devait pas y penser. Il aurait le temps de crier plus tard. Il remerciait presque Arceus que Kat' soit actuellement à Zazambes, avec le reste de sa famille. Il inspira profondément et tenta d'ignorer le fait qu'il allait falloir lui annoncer la nouvelle.
Il attrapa son portable, rapidement, et envoya un message très bref. Il n'avait pas le temps pour les détails, et il se doutait qu'elle comprendrait facilement.

Gros problème. Amanil, place publique, tournoi, d'ici 10 mn. Clébards blancs en rut.

Il enfila un long manteau noir, suffisamment large pour dissimuler son visage et ses cheveux. Il ne pouvait pas se permettre d'apparaître en tant que Noctis, et Méphisto devait rester loin de tout ça. Même Faust ne devait pas se montrer. Parce que le Régime avait frappé fort aujourd'hui, et que même les résistants se cachaient. Si l'ombre ne pouvait pas être son allié, alors il apparaîtrait au grand jour, Thalie à ses côtés, prête à le téléporter au moindre signe de trouble.
Respire, Faust.

Et quelques secondes après, il se retrouvait à nouveau sur la grande place d'Amanil, vidée par les autorités. La destruction, les pleurs, le stade vide, Faust ne les vit que maintenant et ne pouvait que serrer les poings. Lui qui avait passé la majeure partie du temps de l'attaque dans une impasse et dans son appartement à cuver sa peur, le voilà qui pouvait enfin s'assurer de ce qui s'était passé. Que tout cela n'avait pas juste été une hallucination de son esprit fatigué. Oh, il avait vu, là n'était pas le sujet.  Mais maintenant, il nourrissait ses yeux de cette vision cauchemardesque, laissa l'image s'incruster au fer rouge dans son esprit, rejoignant celle des prisonniers du bloc R lors de l'attaque du 30 octobre.
Était-ce vraiment pour cette humiliation que le Régime avait décidé de se venger ? Il essaya de ne pas y penser ; s'il cherchait des explications pour la cruauté du Régime, il y serait encore dans une vingtaine d'années. S'il ne mourrait pas entre temps.
Il inspira profondément et attendit, cherchant un visage familier dans cette masse de blessés. Il fit sortir sa Tyranocif, qui lui servirait à être facilement repérable. Solène connaissait suffisamment son équipe pour savoir qu'il s’agissait de lui lorsqu'elle la verrait.

Respire, Faust, c'est fini.

Ah. Si seulement il y croyait lui-même, à ce mensonge.


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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 2:43


Nous ne sommes,
Les valets de personne!


BOUM. Ce texto, c'était une bombe. Puissante & dévastatrice. Si j'avais su, en sentant mon téléphone vibrer dans ma poche, je ne l'aurai pas lu ici. Ainsi je n'aurai pas vacillé sous les yeux de ma petite sœur, elle ne m'aurait pas pris le téléphone en s'inquiétant pour moi, elle n'aurait pas su tout de suite. Me retenant à Louna qui s'était précipitée pour me soutenir, je n'avais pas eu le temps de lui cacher le message reçu de Faust. Maelys pâlit d'un coup, perdant toute ses couleurs, avant de tomber à genoux en hurlant, de douleur, de terreur, de rage. Tout le monde dans le Hall se figea, & sans ajouter un mot, comme si j'avais pris un violent électrochoc, je la saisis par le bras pour la tirer derrière le comptoir d'accueil du Centre Pokémon, ouvrant la porte menant à son labo où nous serions en sûreté. Elle se débattit comme une tigresse, hurlant encore & encore. Je n'avais pas besoin de l'écouter pour savoir ce qu'elle me lançait ainsi. "Lâche-moi Solène!" "Je dois y aller, j'dois y aller, lâche-moi!" "Morgan! MORGAN!" "Soso pitié, il est ptetre là-bas.. Tu m'comprends toi Soso, s'il-te-plaît, je dois l'aider!".. Justement, petite sœur, justement je comprenais. Trop bien. Mon cœur saignait rien que de t'entendre, les larmes dévalaient mes joues sans que je ne les contrôle en me souvenant avoir connu cette douleur, mais je ne céderai pas, tu comprends? Comprends-moi, toi.. D'autorité, je la plaquais contre moi, la serrais fort, plongeant mon visage dans ses cheveux sans tenir compte de ses tentatives pour m'échapper, de plus en plus faibles alors qu'elle s'effondrait lentement. Autour de nous, Louna qui restait en retrait, prête à intervenir au besoin, & Paola & Méryl qui m'aidaient tant bien que mal à maîtriser leur dresseuse & à la calmer. Cela ne prit qu'une trentaine de secondes, depuis que nous étions descendues au sous-sol. Elle ne s'apaisa jamais vraiment, sa colère fut juste supplantée par sa souffrance. Sans crier gare, elle éclata en sanglots. Se raccrochant à ma tuniques, pleurant toutes les larmes de son corps, alors que je tentais de la rassurer, de lui promettre, lui promettre..

- T'iras pas ma Petite Lily, je sais que dans cet état tu te compromettrais trop.. Mais moi j'vais y aller, je vais répondre à l'appel de mon collègue. & je te jure sœurette, je te jure que si Morgan est encore là-bas, je te le ramènerai. Si j'arrive trop tard, je soulèverai des montagnes s'il le faut pour le sortir de là au plus tôt. Je te jure Maelys, je te jure que tu n'auras pas ma douleur à porter.

Je déposais un baiser sur sa tempe, avant de détourner les talons en la laissant aux bons soins de ses deux starters, sans lui laisser le temps de réagir. Elle n'était pas en état de toute manière ; sans la voir, je l'entendis s'effondrer à terre de nouveaux, sanglotants à fendre l'âme, à briser un cœur de pierre. Un instant, ma main s'égara sur mon ventre alors que je montais l'escalier me ramenant dans le Hall, suivie de près par ma Lockpin. Un instant, mon esprit se porta vers le bébé, & Crystal, & Damien leur père. L'instant d'après, déterminée, je fis irruption derrière le comptoir d'accueil, déterminée à foncer, à ne pas les avertir. Je jetais rapidement un œil à mon téléphone, récupéré rapidement des mains de ma sœur, le temps de relire le texto qui m'avait avertie & me renseignait sur le rendez-vous que me fixait Faust pour le rejoindre sur le terrain. Trois minutes s'étaient écoulées depuis la réception, déjà. Trois minutes de trop. Vivement, je tapotais sur le clavier, une rapide réponse à cet appel. Basique & bref, ce genre de réponse qu'on écrit dans l'urgence en faisant à peine attention d'écrire correctement. "Bien reçu, on arrive". Bouton envoi, nouveau message, destinataire papa, "Clébards en blanc à Amanil, Tournoi", bouton envoi à nouveau ; puis le téléphone disparaissait dans ma poche, & moi, je quittais le bâtiment en courant.

À peine le temps de bondir dans une boutique face au Centre Pokémon, attrapant au vol une perruque aux longs cheveux verts-émeraude que je fixe solidement sur ma tête, des lentilles écarlates qui masquent mes yeux noisettes, & un long manteau noir pour recouvrir ma tunique azur tranchant un peu trop avec des cheveux verts. Un peu trop voyant, le déguisement? Justement! Qui s'attendrait à trouver une personne connue sur toute l'île, sous un costume aussi tape à l'œil? Ainsi, je ne risque à peu près rien. Me retournant vers Louna, je lui fixe autour du cou un fin ruban vert, & pose sur sa tête un chapeau noir, identique à celui que je récupère pour moi. Un bref coup d'œil à la vendeuse derrière son comptoir en quittant la cabine d'essayage, un hochement de tête qu'elle me rendit sans mot dire, & je quittais le bâtiment d'un pas vif. Je lui rembourserai tout & elle le savait ; cette femme m'était complice, je trouvais tous mes déguisements chez elle depuis que j'étais Soledad -c'était elle qui m'avait trouvée à la disparition de Damien, & aidée à devenir la résistante que j'étais-. Mary-Rose qu'elle s'appelait, & jamais elle ne me dénoncerait, même si sa vie était en jeu. Parce que je me battais aussi de sa part, parce qu'incapable de résister à cause de sa santé fragile, elle m'avait demandé de venger son fils pour elle. Elle ne me vendrait jamais, j'avais en elle une confiance aveugle. & par chance, elle vivant à deux pas de chez ma sœur ; un énorme avantage en ce jour. Il ne m'avait fallu que cinq minutes depuis que j'avais quitté le Centre, pour me trouver de nouveau dans la rue, parée au départ, tirant rapidement deux pokéballs de ma ceinture pour en libérer les occupantes qui m'accompagneraient à Amanil rejoindre Faust pour tenir mes promesse, & secourir ceux que je pourrai.. Si ce n'était pas déjà trop tard. Ne pas y penser. N'y pense pas, Soso. Instinctivement, je saisis la patte de ma Lockpin, lui lançant un regard qu'elle me rendit. Nul besoin de mots.

Devant nous, se matérialisèrent Taryn & Galia. La seconde, me voyant & voyant Louna, sursauta devant nos déguisements. Elle lit rapidement dans mon esprit la raison de cela, hocha la tête ; elle me félicita rapidement sur l'efficacité des costumes concoctés en quatrième vitesse, avant de me tendre la main, & à la lapine aussi, qui venait d'expliquer en quelques mots la situation à la petite Solochi. La même détermination nous animait toutes les quatre, lorsque la Gardevoir nous Téléporta ensemble vers Amanil, vers une ruelle proche de la Grande Place Publique. À peine apparue, je rappelais Galia à sa pokéball, pour que sa couleur inhabituelle ne mette la puce à l'oreille de personne. Un masque de glace s'était déjà placé sur mon visage, & sans attendre plus longtemps, interpellée par les restes du combat sur la Place que j'entendais sans mal d'ici, je m'y dirigeais d'un pas vif, courant presque. Mon cœur battait à la chamade, l'adrénaline se répandait dans tout mon corps ; en réalité, j'étais terrifiée. Morgan n'était pas le seul que je craignais de retrouver là-bas, ou de ne pas retrouver. Je ne savais pas si l'amoureux de ma sœur était allé au Tournoi -elle non plus d'ailleurs-, mais je savais que Maxwell était venu, que Mercedes concourait, tout comme Samaël. Parait-il que Kirito serait là aussi ; & peut-être d'autres personnes que je connaissais, que j'aimais. Tout cela, combiné à ma haine pour le Régime qui ne cessait de croître devant cette attaque arbitraire me rappelant trop leur prise de pouvoir, me faisait trembler de rage, & je redoublais l'allure, courant à perdre haleine, jusqu'à me figer devant ce spectacle de désolation. Sentant les odeurs de fumée, de poudre à pistolet, & toutes ces charmantes effluves dénotant du drame qui avait eu lieu ici, qui se perpétuait encore vaguement, ma Solochi à mes côtés couina tristement, un couinement qui se mua en grondement rageur. Ma respiration saccadée, je portais mon regard sur les blessés restés en arrière, sur les cadavres, sur les débris, & sur les quelques Régimeux encore là, fourrant les derniers prisonniers dans leurs maudits fourgons ou maltraitant quelques blessés. Par Arceus!

- Lockpin, Solochi, avec moi! Mastouffe, Arcanin, trouvez les nôtres! Rapasdepic, Déflaisan, Metamorph, aidez les blessés, sortez-les de là!

Tirant les cinq pokéballs des alliés cités à ma ceinture, je les libérais tout en leur lançant ces indications ; & s'ils restèrent brièvement figés devant l'horreur, ils se reprirent bien vite pour m'obéir, s'élançant en avant vers le chaos. Medhy prit la forme d'un Rapasdepic presque identique à Ryan, & en quelques instants, tous étaient loin. M'agenouillant, je murmurais à Taryn de se fier à son flair, de nous guider Louna & moi. Mais au final, ce fut d'abord la Lockpin qui nous guida, s'élançant au milieu du carnage vers une grande Tyranocif bien connue, qu'elle avait repéré pendant que je m'adressais à mes autres compagnons. Déméter, membre de l'équipe d'élite de celui qui nous avais prévenues du désastre en cours sur la Grande Place d'Amanil. À ses côtés, je trouvais bel & bien son dresseur, recouvert d'un long manteau noir dont la capuche projetait son visage dans l'ombre. Vive, je le rejoignais, le saluant brièvement d'un signe de tête, ainsi que l'imposante pokémon près de lui, tandis que mes deux alliées s'immobilisaient à mes côtés.

- Fred. J'ai fait aussi vite que possible.

Oui, bon, niveau impro de noms j'avais déjà fait mieux ; mais vu l'ampleur de l'attaque dont il m'avait avertie, autant ne pas prendre de risques inconsidérés.  Sans rien ajouter, je l'interrogeais brièvement du regard quand au chemin qu'il souhaitait prendre. Me suivrait-il, ou nous séparerions-nous pour couvrir plus de terrain? Devant son expression pour le moins inquiétante, j'aurai bien voulu qu'il reste avec nous, ne serait-ce que pour être sûre qu'il ne ferait pas de connerie & rentrerait bien à Nuva Eja après ; mais je ne voulais ni ne pouvais rien lui imposer. À lui de voir. Déjà Taryn s'agitait à mes pieds, ayant repéré une odeur familière visiblement ; & son agitation toucha Louna qui se mit à se tourner nerveusement les pattes. Mais malgré mon stress, malgré mon cœur affolé & ma peur, je restais figée, tournée vers l'autre résistant en attente de sa réponse à ma question muette.

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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 7:00

Un bourdonnement sourd sonne dans mes oreilles. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je ne me souviens pas de grand-chose. Je me rappelle vaguement être venu ici pour assister aux demi-finales d’une compétition, mais ensuite? Et pourquoi ais-je ce foutu mal de bloc? Mes yeux s’écarquillent doucement. Un mélange de couleur se dessine de manière floue. Du noir, du gris, mais surtout, beaucoup de rouge. Que se passe-t-il? J’ouvre les yeux en vitesse pour apercevoir autour de moi des flammes, du sang, des débris. Des corps aussi. Des corps dans tous les sens. Je me souviens. Je me souviens de ce qui s’est passé. Une explosion, une attaque du Régime. À ce moment, la rage me reprend. Elle s’empare de moi alors que mes souvenirs deviennent plus vifs. Je me relève, chancelant. Je ne sais pas combien de temps j’ai été à terre, mais ils sont toujours là. Les soldats sont toujours dans les gradins, à terroriser les gens.

Je me tiens debout, sans bouger, impuissant. J’assiste à une telle violence. Des soldats habillés de blanc sautent sur des innocents. Ils les frappent, les attrapent, les tuent. Ils tirent, découpent, brisent. Le peuple n’a aucune chance. Ils se battent avec des poings contre des armes. Les corps gisent sur le sol. Pokémon et humains, il n’y a aucune différence. Ils sont tous aussi brutalisés. Et moi, je me tiens là, à observer. Je suis complètement las. Mes membres sont paralysés. Et ma tête me fait souffrir. J’ai reçu un sacré coup. Pourtant, je ne peux pas laisser tout ça se passer sans rien faire. Je dois agir. Peu importe s’ils me tirent dessus. Je dois bouger. Je dois la retrouver. Elle. Elle hante mes pensées. Je suis certain qu’elle est ici, quelque part. Elle peut être en danger. Je dois bouger, la retrouver. La sortir d’ici avant qu’il ne soit trop tard.

Je me mets à bouger. Je marche, douloureusement. À chacun de mes pas, je sens ma tête menacer d’exploser. Les battements de mon cœur résonnent dans mes tympans. Pourtant, ça ne m’empêche pas d’avancer. J’avance avec détermination, avec une surprenante rapidité. Je renverse les soldats sur mon chemin. Malgré la douleur envahissant mon corps, je ne les ménage pas. Ceux qui ont le malheur de s’en prendre à moi le regrettent. Mes poings sont écorchés et ensanglantés, et pourtant, ils frappent toujours avec la même puissance. Je brise sur mon passage deux ou trois mâchoires. Je mords, je griffe, je frappe. Tout pour passer. Tout pour la retrouver. J’arrive, Victoria. J’arrive.

Ma respiration est haletante. Je fais des vas et viens. À droite, à gauche. Elle n’est pas là. Pourtant, je sais qu’elle est venue. Je sais qu’elle y est, quelque part. Elle n’aurait jamais raté une telle occasion. Une fille aussi vivante, aussi énergique. Elle n’est pas restée chez elle. Je n’ai même pas à me poser la question. Alors je cherche. En vain. Mais merde, où es-tu Victoria!? Ma vue est légèrement embrouillée, mais je n’abandonne pas. Je continue à chercher. J’avance, paniqué, jusqu’à ce que je me retrouve devant un soldat. Celui-là, je ne lui saute pas dessus. La raison? Il est armé, et pas d’un petit couteau. Il tient une arme braquée sur moi. Il pointe ma poitrine. Mon cœur. Un faux mouvement et il me tue sur place. Je peux lire la nervosité dans ses yeux. Ses membres tremblent. Il n’est pas ici par choix. On lui a ordonné des choses avec lesquels il n’est pas d’accord. Il est jeune. Trop jeune pour ce genre de besognes. Personne ne devrait l’obliger à commettre de tels actes. Et pourtant, le voilà, menaçant de tuer sa première victime. Il ne se pardonnera probablement jamais s’il appuis sur la gâchette. Je le regarde droit dans les yeux. Je le confronte. Mon regard parle pour moi. Je tente de lui faire comprendre qu’il n’a pas à le faire, qu’il a le choix. Je lève les bras avec lenteur, afin de l’empêcher de faire un geste non réfléchi. Je m’apprête à ouvrir la bouche. Je veux lui parler, le calmer. Mais je n’ai pas le temps. À peine je prononce un mot qu’une détonation se fait entendre. Un coup de fusil. Je baisse les yeux vers ma poitrine. Je ne sens rien, et pourtant, je vois une grande tache rouge couvrant mon vêtement autrefois d’un blanc comme les nuages. Je cesse de respirer. Il m’a tiré dessus. Pourtant, je ne sens pas la douleur. Comment est-ce possible? Avec lenteur, je porte une main à mon torse, en plein centre de la tache de sang. J’appuis lourdement. De mes deux doigts, je détache les boutons de mon col, pour découvrir une peau quelque peu tachée de rouge. Ça ne vient pas de moi. Ce n’est pas mon sang. Mais alors… Ce coup de feu? Il ne m’était pas destiné? Je relève les yeux, ne comprenant pas. Le jeune soldat est toujours devant moi. Mais il a quelque chose de changé. Son regard ne transmet plus la peur. Il est maintenant vide. Je comprends aussitôt. Il s’effondre. Une balle en pleine tête. Un coup mortel. Aucune souffrance. Il est mort sur le coup. Tué. Par qui, ça je ne sais pas. Et je n’ai pas trop envie de rester ici pour le découvrir. Avant que l’assaillant ne revienne à la charge, je prends la fuite. Le cœur battant la chamade, je m’enfuis pour me glisser sous un banc brisé par l’explosion. Je me jette en-dessous, priant pour passer inaperçu. Avec un peu de chance, personne ne pensera à y jeter un coup d’œil.

Je ne perds pas mon objectif. Si je suis caché, ce n’est pas pour y rester jusqu’à ce que les choses se calmes. Non, je me suis glissé ici pour une raison bien précise. De ma main la moins abimée, j’attrape mon téléphone portable, situé dans ma poche. Je veux l’appeler. Je veux savoir où elle est, et comment elle va. Je tente d’allumer le portable, mais c’est en vain. L’écran est complètement brisé, il ne répond plus. J’ai dû tomber dessus alors que je me suis effondré, plus tôt. Fait chier! Dégouté, je lance l’objet de toutes mes forces pour le fracasser contre le sol un peu plus loin. Comment je fais, maintenant pour la rejoindre? Les cris m’empêchent de me concentrer. Je commence à perde patience. J’ai envie de crier, de frapper, de morde. J’ai envie de tuer tous ces enfoirés qui font du mal à ces innocents. Ces innocents comme ce jeune garçon de tout à l’heure. Je suis désespéré. Brisé. Épuisé. Je ne sais plus comment agir. Je ne sais plus ce que je dois faire. Je réalise que tous ces gens, j’y tiens plus que ce que je croyais. Je veux voler au secours de Victoria, m’assure qu’elle aille bien. Mais il y a aussi ces autres personnes. Il y a ce jeune garçon de tout à l’heure, il y a cette vieille femme que ces soldats ont emmené, il y a Iléa, qui est probablement ici aussi. Il y a tous ces gens. Ces dresseurs qui visitent chaque année mon arène. Ces habitants qui n’ont rien demandés. Pour quelqu’un qui ne souhaite pas s’attacher, je réalise que je tiens à tous ces gens. Je ne peux pas rester caché. Je dois y retourner. Je dois me battre. Je suis un champion d’Enola. Je suis un Enolien. Je dois me battre pour la terre qui m’a vu venir au monde. Je dois me battre.
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John Lewis Armstrong
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 8:11

Je ferme le loquet de la porte de toilette avec tant d’insistance que je menace de l’arracher. Rien qui me serait vraiment utile… Je garde ma main quelques secondes sur le petit morceau de métal, craignant de voir celui-ci se rouvrir. Je peux voir mes mains trembler. Je respire de manière frénétique. Je dois me calmer. Il faut que je respire. Que je me calme. Mais comment me calmer dans une telle situation. J’ai vu des gens mourir. Et je vais peut-être moi-même mourir, ici dans ce cabinet de toilette. Même si la porte de la pièce est fermée, j’entends tout de même les cris et les coups de feu. Je ne suis pas à l’abri, ça c’est sûr. Mais je suis tout de même mieux ici qu’au milieu de la foule, à me faire assassiner ou piétiner. Au moins, ici, je sais que personne ne peut me sauter dans le dos. Si je meurs, au moins, ce sera de face… D’accord, ce n’est pas tellement rassurant.

Je sursaute. La porte de la salle de bain vient de s’ouvrir à la volée. Quelqu’un est entré. J’entends une femme crier. Ce doit être la femme que j’ai aperçue en entrant dans la pièce. Elle était à terre, à tenter de soigner la jambe de son petit garçon. Elle crie, elle supplie de les laisser partir. Elle pleure en parlant de son fils. Il n’a que six ans, il n’a rien fait de mal. Pourtant, celui qui est entré n’en a que faire. Il ricane. J’entends ses pas. Il s’avance doucement vers la femme et son enfant. Elle se met à prier. Elle prie le ciel d’épargner son enfant. Elle ne demande rien pour elle. Tout ce qui compte, c’est son garçon. Des larmes se manifestent dans mes yeux alors que j’entends le cri de détresse de la femme alors que l’homme lui arrache son enfant. Non, pas ça. Il veut le tuer devant ses yeux. Il veut l’obliger à regarder. Je ne peux pas. Je ne peux pas, non. Je tremble de tout mon corps. Je n’arrive plus à respirer. Je dois me couvrir la bouche pour ne pas crier. Je me repli en petite boule, amenant mes genoux à mon front. Je tente de créer une petite zone de protection, mais je n’y arrive pas. Les pleurs de l’enfant m’empêchent de rester calme. Il supplie sa maman de l’aider. La mère, elle, prie de plus en plus fort. Elle n’arrive pas à bien prononcer ses mots, car ils sont déformés par ses pleurs. Elle implore tous les dieux. Elle offre au soldat sa vie contre celle de son fils. Je n’en peux plus. Je ne peux pas retenir mes cris plus longtemps. Je ne veux pas assister à la mort de cet enfant. Jamais je ne pourrais me le pardonner, si je vie. Jamais je n’oublierai cette souffrance.

Je lâche tout. Je hurle. Je hurle à pleins poumons en défonçant la porte m’offrant protection. Je la défonce et me jette sur l’homme qui tient fermement le petit garçon, un couteau contre sa gorge. Je ne le laisserai pas lui trancher le cou devant sa mère, ni devant personne d’autre. Cet homme qui m’a sauvé plus tôt, il n’a pas hésité à m’aider. Il n’a pas pensé à sa propre sécurité alors qu’il s’est rué sur eux. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie à cet instant. Mais il n’a pas hésité. Je dois faire de même. Je ne dois pas hésiter. Alors je n’hésite pas. Je saute sur lui. Il ne s’y attendait pas. Surpris, il ne réagit même pas alors que je l’agrippe par les cheveux pour lui fracasser le crane contre les lavabos. Je frappe, et frappe, et frappe jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. Il a échappé son arme depuis longtemps, maintenant. Parcouru par un spasme, je lâche prise, pour voir le corps inerte tomber au sol dans une mare de sang. Je lui ai complètement défoncé le crane. Je l’ai tué. J’ai tué un homme. J’ai tué un homme de mes propres mains. Oh seigneur… Par Arceus, j’ai commis un meurtre! Terrifié par mes propres actions, je recule, pour me laisser tomber sur la céramique. Je tremble. Tous mes membres tremblent. J’ai froids. Mes doigts sont engourdis. Je peux encore sentir la sensation de ses cheveux gras contre ma paume. Ma vision se brouille. Je sens que je vais être malade. Je ne prends même pas la peine de me diriger vers un cabinet de toilette pour libérer les acides gastriques qui viennent de me monter à la gorge. Je claque des dents. J’ai tué. Je ne remarque même pas le visage de l’enfant que je viens de sauver, jusqu’à ce que celui-ci me pose une main chaude contre la joue. Je sursaute à ce contact. Je le vois. Un petit bonhomme. Il est tout petit. Un petit blond aux yeux bleus. Il m’offre un faible sourire. Sa mère est toujours en larme, derrière. Mais je peux sentir que parmi ces pleurs, il y a quelques larmes de joie. De joie, mais surtout de soulagement. Elle ne pourrait pas être plus heureuse. Son fils est en vie. Il n’est pas encore sorti de ce merdier, mais il est en vie, en ce moment. C’est tout ce qui compte. Elle s’approche de moi en rampant. Elle s’approche, et lorsqu’elle arrive à ma hauteur, elle pose son front contre le mien. Elle pleure toujours, mais elle réussit tout de même à me souffler des remerciements sincères. Elle ne cesse de répéter qu’elle me doit le ciel. Elle tremble, elle aussi. Mais pas pour les mêmes raisons que moi. Moi, j’ai tué un homme. Mais elle, elle a presque assisté à la décapitation de son enfant. Elle a été impuissante. Incapable de secourir sa progéniture.

J’un geste  frénétique, je sèche mes larmes et la bave qui m’est coulé de la bouche. Je tremble toujours, mais je me relève avant de tendre une main à la femme. Elle me regarde d’un air aussi terrifié qu’émerveillé. Elle prend une grande respiration, puis attrape la main que je lui tends. Elle sait que nous ne pouvons pas rester ici bien longtemps. Tous nos cris ont dû alerter d’autres soldats, qui ne tarderont pas à apparaître. Une fois debout, elle tente de lever son fils. Il semble avoir une jambe cassée. Mais si elle le traine, je sais que nous serons ralentis. Alors je prends les dessus. Avec une force qui m’est peu familière, je lève le garçon pour le poser sur mon épaule, tel un sac à patates. Un peu comme ce que j’avais dû faire avec Sam. J’espère que Sam n’est pas présent, aujourd’hui… Mais je ne peux pas m’inquiéter pour lui, en ce moment. Je dois d’abord m’occuper de cet enfant et de sa mère. Une fois le garçon en place, je fais un signe de la tête à la femme. Il est temps d’y aller. Nous devons sortir d’ici. Nous devons vivre jusqu’à ce que nous soyons en sécurité.
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Edwin Leclair
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Edwin Leclair
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 9:47

••••••
Event 2 : Nous ne sommes



Avant-midi

Cet évènement a été annoncé il y a quelques temps, je me suis dis que ça serait l'occasion de faire combattre mes pokémons. Je savais bien que je n'étais pas le dresseur le plus expérimenté, mais il fallait au moins que j'essaie pour au moins avoir le feeling de ressentir cette excitation quand on est au centre de l'attention du monde. En fait, mes pokémons étaient le centre de l'attention, mais en revanche, tout va de moi aussi, puisque mes pokémons utilisent leurs attaques en fonction de mes directives, un seul faux pas et tout peut mal aller. Je me sentis tout drôle lorsque se fut mon tour, je suis contre un adversaire plus jeune que moi, en tout cas, il en avait l'air. Le combat fut moyen, la difficulté n'était pas tellement là. J'ai réussi mon premier combat dans ce tournois avec une certaine aisance. Lors de mon deuxième tour, je sortis vainqueur, mais vraiment de très près d'avoir perdu. C'est comme jouer au casino, tu commences et tu ne peux pas t'arrêter, après mes deux victoires, je me croyais invincible, je pensais que mes pokémons pourraient vaincre les autres, mais j'eu tord car je me fis battre au troisième round, je soupirai un peu, les autres dresseurs qui avançaient étaient de plus en plus fort, mais bon, il faut prendre le compte, j'ai tout de même été jusqu'au troisième round. Bien sur, je restai toute l'avant-midi là, à regarder les matchs pokémons. Un mauvais perdant aurait quitté la place, mais un bon perdant et quelqu'un qui veut vraiment s'améliorer, il resterait après pour regarder, c'est fou comment on peut apprendre des autres simplement en regardant leur combats. À chaque entre-deux combats, j'allais toujours voir au centre pokémon afin de voir l'état de mes amis, le dernier combat les avait bien amoché, alors, il était de mon devoir de m'assurer qu'ils aillent bien. Après quelques heures, je pu enfin ravoir mes amis. Je fus content de les revoir, tout simplement. Je les ai fais tous sortie pour le dernier match, je voulais qu'ils voient comment c'est un match final de pokémon. Ce n'est pas pour les débutants. Nous prîmes le temps de manger pendant l'heure du midi, j'ai décidé de me prendre deux hot-dogs avec une bonne boisson de 7-up.     

Après-midi


CLes matchs de coordinateurs commencèrent, les premiers furent les moins bons. Les concours pokémons commençaient de plus  en plus à m'attirer. Je ne sais pas pourquoi, mais le fait de montrer son pokémon sur sa plus grande élégance, de montrer les meilleurs combinaisons de moves me donnent juste envie d'en faire moi aussi. J'aurai pu participer, mais je suis un type sans expériences, ce n'est pas assez pour faire un concours pokémon, même si c'est un tournois hors-compétition. Match après match, je trouvais que ça se compliquait et que les adversaires étaient de plus en plus coriaces et expérimentés. J'aimai voir les pros se donner en actions. Je pris mon téléphone portable pour filmer des bouts de match lorsque je pensais que ça allait être merveilleux, j'ai pu filmer quelques scènes avec des combinaisons époustouflantes. Oui, ça me donne envie d'en faire également. Faudrait bien que je me décide un jour ou l'autre, match pokémon ou concours pokémon...je n'arrive pas à me décider, j'aime bien me battre, puis j'aimerais bien montrer mes pokémons et créer des combinaisons de moves extraordinaires. D'ailleurs, j'ai dans mes bras mon pokémon plante mystherbe, ma chère Freya, elle a l'air de bien aimer les concours pokémons, je peux voir dans son regard qu'elle voudrait être à la place de ce pokémon. Je lui demandai donc :
       
Freya? Dit, que dirais-tu si on s'entraînerait pour les concours pokémons? Est-ce que ça te tente?  

À cette demande, mon pokémon plante se retourna et me fit l'un de ses sourires les plus mignons, je compris aussitôt qu'elle veut faire des concours pokémons, pourquoi pas? Eh bien, j'ai une partante. Il va me rester à convaincre le reste de mon équipe. J'allais sortir Ifrit, mais j'entendis un gros BOOOOOM.
Je vis les estrades de l'amphithéâtre exploser, non mais...qu'est-ce qui se passe? Je vis des soldats habillés en blanc sortir de nul part, prenant des gens par la force. Je ne savais pas trop quoi faire à l'instant, résister, fuir? Crier? C'est pour ça que je n'aime pas être  dans une foule! Je vis des personnes sortirent à la hâte. Pour ma part, je restai là, figé sur place, tenant fermement mon pokémon plante. C'est son cris qui me "réveilla" de ma bulle paralysante mentale. Je vis des personnes blessés, je me fis bousculé, mais je réussis à prendre la pokéball de Freya et la faire revenir dans sa maison afin d'éviter tous malheureux mésaventures. J'entendis des coups de feu, j'eu le réflexe de me cacher, on ne sait jamais. J'essayais de me faufiler à travers les gens, je ne sais pas trop si c'était une bonne idée de sortir par les sorties principales. Je vis des personnes résister à ces soldats. Devrais-je les rejoindre? Quoi faire? Je vis près de moi un homme aux cheveux blonds se faire tirer dessus, oh my god! Je me cachais derrière un banc pour me protéger, bordel, qu'est-ce que je peux faire? Quel est ce bordel? Apparemment, il eu trêve de coups de feu, je me dirigea vers la personne qui s'est fait tirer dessus. Je me dirigea vers un endroit que je pensais sécurisé, mais j'entendis encore des coups de feu, je vis un pokémon en train de couper le torse d'un soldat, ce pokémon en question est un Gallame. Je vis un soldat courir en ma direction, prise de panique, je courrais vers le pokémon vert et blanc. Celui-ci bloqua le soldat qui me voulait. Je remerciai le Gallame :


- Merci Gallame!

Puis, je vis derrière lui, plus loin, un type aux cheveux blonds tirer sur des soldats, j'eu un peu de mal à le reconnaître puisqu'il portait un masque blanc...mais je le reconnu par son habillement, l'avait vue toute l'après midi sur un grand écran parmis les juges, je pouvais reconnaître : Maxwell, le fabuleux top-coordinateur! Mais,  l'admiration n'avait pas sa place, le moment est venu d'aider ceux qui avaient besoin d'aide. Je restai près de lui, je m'adossai au mur, légèrement stressé par tout cela. Mais je vis un autre homme venir avec un corps quasi inanimé. Je ne les connais pas, mais j'entendis son nom : Emilio. En fait, une jeune femme aux cheveux bruns l'avait appelé ainsi. Je suis sans mots, il avait mal à propos de l'état de la personne qui le ressemblait beaucoup, son frère peut-être? Bref, je pris mon courage et je me dirigea vers eux et je leur demandai d'une voix tremblante : 

- Je..j...comment je peux aider? Je ne sais pas qui c'est, mais cet homme est en mauvais état, j'ai une idée, je vais le faire téléporter à l'hôpital, il a besoin de soin médical le plus urgent. Abra sort!

Je pris la pokéball de mon pokémon psychique, puis je le pris par ses mains, je lui demandai de visualiser l'hôpital pour les humains, j'y ai déjà été une fois, je visualisai la salle d'attente, puis je dis à mon pokémon :

-Abra, téléporte-le à la salle d'attente de l'hôpital, vite! Reviens-ici après lorsque des médecins auront prit cet homme en charge!

Mon pokémon se téléporta sur le corps de celui qui ressemblait à ce Emilio, puis mon pokémon se téléporta avec à l'hôpital pour humain. Je mis une main sur l'épaule de celui qui s'appelait Emilio, je voulais compatir à sa douleur, même si je ne le connais pas. Je lui dis :

-Je suis navré de ce qui lui est arrivé, mon abra l'a emmené à l'hôpital, j'espère avoir bien fait. Oh my god!

Je vis une jeune femme ramper vers nous, elle était en piteuse état, je ne pris pas le temps de réfléchir à ce qui se passait puis je me dirigeai vers celle-ci afin de l'aider. Elle saignait au niveau de sa jambe. Une autre personne m'aidait à la mettre hors de vue des soldats, puis je l'entendis se plaindre de sa douleur à la cuisse. Je vis du sang couler, beurk que je déteste ça. Je n'ai pas de bandages sur moi, quoi faire? Je n'utiliserai pas mes vêtements car ils sont tous sales, ça ferait qu'infecter la plaie. J'eu cette idée : je pris la pokéball de mon pokémon chenille, puis je fis sortir Dalidae, je vais utiliser sa sécrétion pour faire un bandage à la cuisse de la jeune femme. Je dis à mon pokémon :

-Dalidae, utilise sécrétion autour de la cuisse de cette personne, pour couvrir sa plaie, ça devrait agir comme pansement. Met-en assez pour mettre une certaine pression pour arrêter l'hémorragie.

Je ne suis pas le pro en médecine, mais c'était une base que je connais bien. Pour l'instant, elle devra faire avec ce qu'elle a comme "bandage". Je lui dis que je vais m'occuper d'autres personnes. J'utilisai donc Dalidae avec son attaque sécrétion pour faire des bandages, c'était le mieux que je puisse faire pour aider tout le monde ici. Puis, je vis la blessûre de Maxwell qui commençait à s'aggraver. Je me dirigea donc vers lui, avec mon pokémon insecte dans mes bras, je m'adressai au top-coordinateur :

-Monsieur, votre blessure à votre jambe est en train d'empirer...je sais qu'on ne se connaît pas, mais j'aimerais aider tout le monde si possible. Y compris vous! Laissez-moi vous aider. Mon chenipan peut créer des bandages avec sécrétion, ce n'est pas du luxe, mais ça peut faire l'affaire pour un bout.

Je ne veux pas le laisser là, même s'il me dit qu'il va bien, il faut s'occuper de sa blessure! J'attendis donc une réponse, j'espérais avoir sa coopération. Je veux tout simplement aider tout le monde, y compris lui aussi!




P.S 1 EMILIO : J'ai pris l'initiative de téléporter ton frère à l'hôpital, si tu as prévu autre chose pour ton frère, dit-le moi pour que j'édite si cela ne te convient pas.

P.S 2 MAXWELL : Je te demande si tu veux changer ton pansement, si tu accepte, tu peux dire dans ton poste que je le change et que mon chenipan t'en refait un autre. Voilà :)
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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 16:19



Event n°2

Nous ne sommes

Les odeurs lui agressent les narines, la simple vision des blessés suffit à nourrir sa colère et les derniers soldats du Régime qui se hâtent de récupérer quelques derniers civils et compétiteurs  lui donne la nausée. Dans sa poitrine, il peut sentir la morsure de la haine qui enflamme ses yeux et qui lui fait presque perdre le peu de retenue qu'il garde difficilement, mais l'arrivée de Solène lui fit momentanément oublier tout ça.
Faust avait toujours admiré l’ingéniosité de Solène quant à ses déguisements, principalement parce que les siens le faisaient soit passer pour un dangereux psychopathe, soit pour un membre du club des gothiques de Nuva Eja, ou encore pour un membre des Daft Punk, et sincèrement, sa crédibilité en prenait un coup à chaque fois. Un minuscule rictus amusé étira ses lèvres, mais il le fit disparaître bien vite, sachant qu'il n'était pas supposé être surpris par cette apparence. Il n'avait pas l'esprit à rire, de toute façon. Tout ce qu'il souhaitait, à l'instant, c'était de faire son boulot, et il savait que si Solène n'était pas là, alors il serait déjà en train de partir tête baissée s'occuper de quelques régimeux, quitte à se faire attraper au passage. Il n'était plus à ça près. Katya survivrait, et il n'y avait plus personne qui l'attendait. Et puis de toute façon, sa sécurité personnelle, hein... Il s'en fichait pas mal. Trop de pensées s'opposaient dans son esprit pour qu'il puisse raisonner clairement.
La Gardevoir d'Isaac ne bougeait pas, et Faust s'en voulut presque de ne pas tenter de la réconforter, mais il n'avait pas l'esprit à ça, oh non.
« Vengeance » était le mot qui parcourait son esprit, lui chuchotant des idées insidieuses et macabres, et il n'y avait pas à douter que le jeune homme qu'il avait été ce matin aurait probablement été révulsé par les idées qui se bousculaient dans sa tête en ce moment même.

Le regard que lui lança Solène était clair. Allait-il la suivre, allait-il partir plus loin ? Une petite partie de son esprit lui chuchota qu'il aurait été plus libre seul et qu'il aurait pu alors se défouler, mais la partie raisonnable qui tenait encore les rênes le rappela vivement à l'ordre. Il hocha légèrement la tête, indiquant à la jeune femme qu'il resterait à ses côtés. C'était moins risqué.
Aussi forts qu'il soient, et même s'il n'y avait pas plus d'une vingtaine de soldats du régime encore présents, ils n'étaient pas surhumains et il n'y avait pas à douter que s'occuper d'eux allait être compliqué.
Car oui, à l'instant, sa priorité était de s'occuper des soldats. Par vengeance ou par logique, vous pouvez imaginez ce que vous voulez.

« Ravi de te voir, Tania. »

Il fit une petite pause. Il n'était pas doué pour improviser des noms.

« Laisser les chiens dehors est trop dangereux ; tu les connais, ma chère, ils ont encore faim. »

Il n'avait pas pu dissimuler l'acidité et la colère dans sa voix, bien que les émotions n'apparaissaient qu'en pics de sarcasme dans sa voix. Il n'était pas furieux, ou en tout cas il arrivait encore à laisser brûler sa colère au fond de lui. Peut-être ressemblait-il plus à Clive qu'à lui-même en cet instant, mais peu importe.
Il avait à peine codé sa phrase. C'était clairement un appel à la vengeance, qu'il s'embêtait à peine à dissimuler.

« Je n'ai pas pu te prévenir plus tôt. J'ai eu quelques difficultés. »

Ah, cet euphémisme. Quelques difficultés ? C'était à peine une description honnête. Il aurait plutôt dû dire qu'il avait été profondément humilié, et qu'il avait par ailleurs pris quelques coups. Quelques hématomes devaient parsemer son corps, parce que le souffle de l'explosion, bien qu'il avait été assez éloigné de la bombe, l'avait projeté en arrière. Il savait qu'un maigre filet de sang coulait le long de sa joue, car cet enfoiré d'Azazel avait trouvé amusant de lui faire une petite coupure avec sa dague lorsque Clive les avait menotté.  Ses mains risquaient d'être douloureuses pendant quelques jours, mais il pouvait encore les utiliser.
Il rappela Démeter dans sa pokéball, la remerciant du regard de sa participation. La Tyranocif ne servirait que lorsqu'il faudrait se débarrasser des lourds débris pour trouver d'éventuels survivants sous les rochers, bien qu'il doutait qu'ils en trouveraient beaucoup. La vague de pessimisme qu'il ressentit n'en était qu'une de plus.
Il attrapa cinq pokéballs parmi celles qu'il avait emporté à la va-vite dans une sacoche. Arthur l'Arcanin, Chloris la Papilusion, Nero le Dimoret, Izumi l'Amphinobi et Hadès le Corboss. Dalhia aurait été de trop. Elle aurait trop vite compris que quelque chose de grave s'était passé et Faust savait qu'il n'avait pas la force de se confronter à sa starter maintenant. Dalhia était peut-être la dernière personne encore à ses côtés, et il ne pouvait pas non plus risquer sa sécurité.
Les autres avaient été entraînés. Chloris avait vite entraînée pour la Résistance, dès que le conseiller avait compris qu'elle aurait pu être utile. Il libéra les pokémon. Ils parurent confus et le regard froid de leur maître ne les rassurèrent pas, mais ils comprirent rapidement la raison pour laquelle ils avaient été convoqués tous ensemble et attendirent les autres.

« Corboss et Dimoret, partez aider les autres. Ne vous faites pas blesser. Les autres, restez avec moi. »

Faust pouvait faire confiance à Nero et à Hadès. Ils n'étaient certes pas ses plus vieux compagnons, mais le conseiller savait qu'ils ne risquaient rien. Il planta son regard dans celui de Solène, et une lueur dangereuse y brillait, en disant bien plus que nécessaire à son goût sur son état d'esprit, mais après tout, il ne cherchait pas à dissimuler ce qu'il pensait.

« Allons-y. »

Rien de plus. Il n'aimait pas s'étendre trop longtemps sur un sujet dans ce genre de situation.
Ils vont payer. Tous autant qu'ils sont.
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Solène E. Weber-Ikeda
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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 18:29


Nous ne sommes,
Les valets de personne!


J'étais peinée par son regard, par son état, même si je tachais de n'en rien montrer. Je ne prêtais pas grande attention au nom qu'il m'a choisi, hormis pour le mémoriser & ne pas me faire avoir par la suite. Ses paroles quand aux chiens restés dehors, les soldats encore présents, me firent légèrement grimacer tant elles ruisselaient de haine & de vengeance ; je ne savais ce qui lui était arrivé au début de l'attaque, mais visiblement, un peu & il perdrait son sang-froid, ce qui n'était guère recommandable. & quand il s'excusa vaguement de ne m'avoir prévenue plus tôt, je chassais ses excuses d'un bref signe de la main. Futiles & peu importantes, de toute manière ce qui est fait, est fait. & il n'aurait probablement, dans mon état, pas été très malin que j'arrive au cœur des combats.. Me connaissant, j'aurai couru tête baissée aider ces pauvres gens, surtout sans le costume de Soledad pour me forcer à rester mesurée, & j'aurai pu y perdre beaucoup.. Enfin, bien plus que ce que je risquais déjà de perdre là. Pendant qu'agenouillée près de Taryn, je tachais de comprendre ce qui l'agitait autant, Faust appela ses pokémons, distribua quelques ordres ainsi que je l'avais fait plus tôt, puis se retourna vers moi. Allons-y, oui.. La lueur dans son regard m'inquiétait décidément de plus en plus, sachant trop bien ce que la haine peut faire, & combien on peut regretter certains actes par la suite. Aussi calme que possible, je me redressais, gardant une main sur la tête de ma Solochi & prenant la main de ma Lockpin pour m'aider à garder mon sang-froid. Hochant finalement légèrement la tête à l'intention du jeune homme, me préparant à le suivre.

- On y va, mais pas de violence gratuite.

Pas la peine de nous abaisser à leur niveau non plus ; inutile de devenir des monstres nous aussi, cela ne nous avancerait pas à grand chose. Sans ajouter rien de plus, je lâchais mes deux alliées, tâchant de faire le vide dans mon esprit pour être aussi efficace que possible. Damien, Damien, Damien.. Son nom ne cessait de me tourmenter, tant ce désastre me rappelait le jour terrible de sa disparition. Mon visage restait de glace, mon regard dur, mais malgré moi mes mains tremblaient. Les mêmes ruines fumantes, les blessés gémissants, les morts jonchant le sol, les fourgons où l'on entassait quelques derniers prisonniers avant de fuir.. Tout était pareil, excepté le lieu. Excepté que mon amoureux n'était pas là, & que c'était peut-être celui de ma petite sœur qui serait enlevé, que ma meilleure amie ou mon frère de cœur pourraient subir ce même sort. J'imaginais qu'ils aient emporté aussi Samaël ou Kirito, je craignais que Lennart soit finalement venu plutôt que rester s'entraîner comme il l'avait prévu, & mes poings devaient se serrer compulsivement pour que l'adrénaline m'aidant à garder autant d'énergie que possible ne devienne pas soudain dévastatrice. M'avançant parmi les débris, constatant des décès & tâchant de soutenir les blessés vivants, de les réunir en un même endroit pour permettre à ceux les aidant comme mon équipe & moi-même, ou comme Faust qui nous suivait, d'être plus efficaces ; je cherchais au passage avec de plus en plus d'inquiétude les visages connus, m'arrêtant parfois quelques instants le temps de les appeler en cherchant du regard la moindre trace d'eux. J'avais beau rester impassible de visage autant que possible, au fond je n'étais que tourments.

- Victoria, Victoria! Samaël! Maaaax!

Calme Soso.. À mes côtés, Louna posa sa patte sur mon épaule pour m'aider. Je lui souris pour la remercier, avant de porter de nouveau mon regard autour de nous. A quelques mètres, deux soldats restés à l'arrière violentaient une vieille femme déjà mal en point. Un éclair de rage me saisit, me faisant momentanément oublier mon inquiétude. Mais alors que je m'avançais, une douleur au ventre me saisir. Résultat de mon stress, probablement. Panique me prit en pensant au bébé, qui pourrait souffrir de tant de tension, & je dus inspirer profondément pour repousser aussi cette panique. Sang-froid, sang-froid. Passant au mieux ma douleur outre, je m'avançais plus calmement. Inutile de penser repousser le soldat moi-même, je me tournais alors vers Faust.. Hésitante, un peu. Dans tel état de rage, parviendra-t-il à se maîtriser? Il semblerait que je n'ai guère le choix. Mon regard émit un bref avertissement, puis je lui désignais ce trio que j'avais repéré.

- Je m'occupe de la dame, j'te laisse ses bourreaux?

Ça ne me ressemblait pas de rechigner à me lancer moi-même dans la bataille, mais.. J'étais enceinte bordel, & l'angoisse quand à mes proches ou connaissances peut-être présents, peut-être déjà emportés, hors de vus dans tous les cas.. Ne m'aidait guère en ce genre de situation, à rester rationnelle. Je voulais combattre, mais mon ventre douloureux m'handicaperait, ce ne serait guère.. Raisonnable.. Un soupir m'échappa. Soldats de merde.. S'ils m'approchaient d'un petit peu trop près, raisonnable ou non, ils allaient voir tiens. Des crampes dans le ventre, ça m'empêcherait pas de me servir de mon revolver au besoin ; puis Louna & Taryn étaient là. & Faust le serait aussi, s'il acceptait cette organisation. J'espérais juste qu'il ne pose pas de questions.

Nous ne sommes, plus les sujets d'aucun homme.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.
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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 19:45


Le Pistolet d'Argent

Mon entraînement me revenait avec une facilité insoupçonnée. Peut-être était-ce l’adrénaline qui courrait dans mes veines, engourdissant la douleur et probablement aussi mon jugement. Ces heures passées, ankylosé par mes propres sentiments trop vifs, trop douloureux, cinq ans auparavant, n’avaient pas été oubliées. Mon corps se mouvait avec automatisme, calquait des gestes que j’avais appris il y avait de cela un bon moment et que pourtant, je ne semblais pas capable de me départir à présent. Des gestes que je détestais. Répandant le rouge tout autour de moi tandis que mes deux protégés disparaissaient dans la foule, tentant de rassembler un groupe suffisant. Je ne quittais pas des yeux Tarek, inquiet malgré cet état d’engourdissement émotionnel dans lequel je me trouvais. La rage meurtrière qui animait son regard de sang ne lui ressemblait pas du tout. Je cherchais quelque part en lui le petit que j’avais bien connu, sans succès. Il n’était plus que haine vengeresse, frappant sans aucun remords. Je savais bien qu’il pensait encore et toujours à elle, à celle qu’il aimait. Il ne craignait même pas pour sa propre vie. Elle lui appartenait. Je ne l’en empêchai pas. Je serais mal placé pour le faire. J’avais fait pareil après la mort de Pasqual après tout, n’est-ce pas? Je le faisais encore aujourd’hui pour Emilio, n’est-ce pas? Je le comprenais mieux que quiconque, mais je devais aujourd’hui me détacher de lui, sinon sa propre colère me contaminerait au point de plus distinguer qui j’étais, déjà que je m’en éloignais déjà beaucoup trop.

Les blessés et autres réfugiés accouraient, augmentant petit à petit notre groupe. Emilio revint avec un Enzo en très mauvais état et je sentis mon cœur se fendre. Je voulais courir en direction de mon frère d’armes et de mon amoureux, mais j’étais encore incapable de bouger d’où je trouvais, tirant sur tout ce qui osait approcher ce petit coin à l’abri des estrades. Je vis finalement du renfort arriver, une bande de jeunes ayant trouvé des fusils. Probablement des Résistants, à en croire la façon dont ils tentaient de dissimuler leurs identités. Ils vinrent me couvrir, me laissant m’éloigner en direction du blond et de son frangin, mais je fus bientôt arrêté par un jeune homme que je ne connaissais pas, au regard turquoise d’une douceur et d’une bonté infinie. Il me proposa de m’aider, et je ne compris pas tout de suite, ayant presque oublié ma blessure qui se mit à m’élancer violemment. Je dus prendre appui sur lui alors que ma jambe menaçait de s’écrouler sur moi. Je jetai un nouveau regard vers Emilio, cherchant à le rejoindre. Ce n’était pas le moment, pas le moment du tout. Un Chenipan me fut présenté et s’occupa de ma plaie. Ce n’était pas le meilleur bandage, il me serrait fort, mais c’était beaucoup mieux qu’avant.

«Merci, jeune homme, je n’oublierai jamais. Menez ce groupe vers l’hôpital d’Amanil, vous savez où c’est?»
L’abandonnant derrière moi, je me faufilai finalement jusqu’à Emilio. Enzo faisait vraiment pitié à voir. Je reconnaissais en ces blessures toute la force de son caractère. Il n’avait pas fui un seul instant, il s’était battu, tel un vaillant guerrier. Un vaillant guerrier il était et je posais un main tendre contre sa joue avec affection et admiration, même si j’aurais souhaité lui épargner toutes les douleurs, le protéger parfois même de lui-même.

«Mon frère, tu n’as plus à souffrir…»
Je me retournai vers Tarek. Il me faisait mal de m’en séparer. Mais je le devais. De plus, je devais l’éloigner d’ici. Tout de suite. Avant qu’il ne se perde à jamais. J’envoyai un message vers le Pokémon Psychique, mais il ne réagit pas. Je recommençai, y prêtant ma voix, cette fois. Aller, Tarek. Aller. Finalement, mon Pokémon se détacha de nos assaillants, désormais moins nombreux, pour venir à nous. Ses lames dégoulinaient du sang de ses ennemis. Son expression était folle, mais tout aussi déterminée. Je posai une main derrière son cou et attirai son visage près du mien.

«Tarek, ne laisse personne revenir. Seulement toi, dans deux minutes tapantes, pour venir me chercher. Courage, mon petit.»
Peu à peu, il revenait à lui, écoutant mes instructions à mi-voix, retrouvant sa jeunesse et pureté. Il considérait à présent ses lames avec surprise et confusion. Je le comprenais que trop bien. Mais là n’était pas le moment de s’écrouler. Je me retournai vers Emilio, le cœur battant.

«Emilio, j’ai besoin que tu ramènes le reste des blessés à Baguin. Ton frère ne sera pas en sécurité à Amanil. Vas avec Tarek, et toi aussi Judith. Explique à ta sœur ce qui vient de se passer, aide-là au besoin. Nul ne sait dans quel état elle se trouvera.»
Je soupirai j’attendais déjà les protestations. Mais avec ou sans leur accord, Tarek les emporterait. J’avais trop besoin d’eux là-bas.

«Je m’occupe de retrouver Solène, Jude. Je te le promets, je la ramène en vie.»


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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 EmptyVen 3 Jan 2014 - 20:15




If we don"t end war...
Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 2 1389103419-mimievent


J'étais dans une colère  noire, que n'aurais-je pas donné pour avoir, comme Maxwell, une arme et tirer dans le tas, à l'instant même et tout les tuer de mes propres mains, j'en avais rien à faire d'être souillé à l'heure actuelle, nous étions tous au même niveau. Judith courrait aussi en tout sens pour rassembler du monde... Tarek sera-t-il capable de tous nous transporter. Je devais lui faire confiance. Je devais tous leur faire confiance. J'étais focalisé sur la santé de mon frère et voyais du coin de l’œil mes compagnons faiblir, ils n'avaient pas l'habitude de se battre de manière si intense. Je les rappelais à moi en voyant des renforts arriver. Et alors un jeune homme vint à nous, avec le simple désir de nous aider. Je sentis mon cœur se réchauffer et se remettre à battre devant tant de gentillesse. Inquiet de l’état d'Enzo il proposa l'aide de son Abra. L’hôpital... J'avais peur que cela soit risqué, un guet-apens. Hésitant, je ne savais quoi répondre.


« Merci, je, je ne sais comment te remercier... C'est... »


Maxwell arriva auprès de nous. Il était temps que nous bougions d'ici. Il rassura Enzo et appela son Gallame encore occupé a faire mordre la poussière aux Régimeux. IL lui fallut un temps interminable pour sortir de sa transe sanguinaire peu belle a voir. Enfin, il se prépara au Teleport. Les mots de Maxwell lui étant adressés me soulevèrent le cœur. J'eus soudain la haine. Personne ne reviendrait? Non, non, non, je voulais me battre, moi! Mettre Enzo en sécurité, oui, je jurais de le faire car non seulement il était mon frère mais aussi un frère d'arme, dès à présent. Et pour tous ces civils, pour lui, je voulais revenir ici me battre! Pas question que je reste dans ce Centre même si c'est pour une bonne cause.


« Max... Non! Non! J'en ai ras-le-bol qu'on me protège, je veux me battre avec toi! Je m'en fous d'avoir du sang sur les mains! J'ai juré, je suis déjà des vôtres, je veux la fin du Régime, de tous ces enfoirés! Max je t'en supplie laisse-moi revenir avec Tarek! »


La colère fit naître de nouvelles larmes au coins de mes yeux, et je les essuyais d'un revers de manche. Non. Je ne dois plus pleurer, je ne suis plus celui d'avant, je ne suis plus la chiffe molle que Sky avait dû protéger jour et nuit! J'étais assez fort, maintenant. Et je ne voulais pas que Maxwell reste ici seul, si il lui arrivait malheur. Mais il semblait avoir pris sa décision. Je serrais les dents et une lueur d'impuissance naquit dans mes yeux.


« J'ai peur pour toi... Je suis assez fort pour revenir me battre, je n'ai pas peur! Pas tant que tu es là. »


Au fond de moi, je me disais que je ne serais qu'un poids, je n'avais aucun entraînement. J'avais soif de vengeance et de sang, mais qui dit que je reviendrais d'un crime en un seul morceau, même si ma victime est la pire enflure sur terre? A genoux aux côtés de mon frère je serrais les poings et regardais une nouvelle fois Maxwell, résigné mais dans mon regard brûlaient toujours ma détermination. Je le vais le visage vers lui et lui volais un baiser.


« D'accord, j'irais. Mais jures de nous revenir en vie. Je t'aime, Max. »



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