« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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Mercedes L. Blanchett
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Mercedes L. Blanchett
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Âge du personnage : 26 ans
Métier / Études : Journaliste, mannequin en tant que couverture
Pseudonyme(s) : Victoria Hills, ma fausse identité sur l'île d'Enola.
Azmitia, surnom de journaliste qui protège mon identité, et mon nom au sein de la Résistance.

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MessageSujet: This is how I write our story   This is how I write our story EmptyMer 22 Jan 2014 - 1:23


♦ COMMMENT J'ÉCRIS NOTRE HISTOIRE ♦feat. Kinu
La route, qui défile. Inconnue, indifférente. Brisée et destructrice, lourde sous ses pas précipités. Sa queue mord la poussière, crissement strident sous son crâne entremêlé de pensées douloureuses. Il n’a pas mangé. Il n’a pas dormi. Il n’en peut plus. La gentille humaine a beau le rassurer, a beau préparer ses jolis plans d’humaine, il sait que les humains, de toute façon, ça ne sert pas à grand-chose d’autre qu’à créer des embrouilles. La preuve, tout ce qu’ils savent faire, c’est de se faire exploser avec des bombes, se massacrer et se détester. Les Pokémon eux, se tapent dessus, mais ils ont un code, ils ont une éthique. Parfois, il ne les comprend pas. Mais en ce jour, il s’en fiche. Il se fiche du monde entier, il se fiche des bombes qui tombent, de la misère et les cris, il se fiche du sang de la douleur, sa douleur. Il continue, sans relâche, obstiné et obstinant le monde entier qui semble se liguer contre lui. Il n’a pas peur des embûches. Il n’a peur de rien, sauf de la perdre. Sa poitrine le tire, sa poitrine s’est remise à saigner et sa tête tourne lourdement, mais sa démarche sur la route froide a toujours le même aplomb. Défilent autour de lui des arbres dont les feuilles se tendent vers lui. Il ignore comment il est parvenu. Instinct? Peut-être. Il suit ce que la raison ne peut lui expliquer. Il suit son cœur. Car c’est dans son cœur qu’elle a pris place, dans son cœur de pierre qu’elle a su ranimer une lueur qu’il croyait ternie à jamais. Aujourd’hui, il suit la lumière, jusqu’à elle.

Il reconnaît cet endroit. Anula. Une ville où elle a passé beaucoup de temps, beaucoup trop. Une ville où il a subit l’un de ses plus cuisants échecs, contre Stella la Scarhino. Oh, il se souvient d’elle. Mais surtout, il se souvient de lui. Lui… Elle lui confiance à lui. Ses pas le mènent sur les dalles pavées des rues. Il avance. Il sait où il va, désormais. Il ne vagabonde pas sans but. Il trouve l’immeuble, sans mal. Il entre, bousculant une vieille dame en lui grognant dessus, provoquant ses cris hystériques. Il grogne de plus belle. Non mais, tasse-toi et je ne grognerai pas, il se dit. Dans le hall, il hésite. Les constructions humaines sont si petites, pour lui qui est si gros. L’ascenseur ne supportera probablement pas son poids. Vaut mieux tenter les escaliers. Son cœur s’est mis à battre à toute allure, battant dans sa blessure qui saigne un peu contre son bandage. Dans un gémissement à peine perceptible, il se met à grimper ces marches, quatre à quatre. Il se souvient encore de l’étage, de la porte. Il y est. Il est là. Il s’agite. Sa quête a duré quatre jours, quatre jours où il n’a rien mangé, et à peine bu. Il est épuisé, mais il ne cessera pas, pas tant qu’elle ne sera pas là. Un rugissement monte à sa gorge tandis qu’il recule. L’émotion le submerge. Et si elle n’est pas là? Si elle n’est pas là?

Il pose ses quatre pattes contre le sol et grogne, grogne parce que ça lui fait du bien, d’être un gros monstre quand il a mal. Il a mal, mais pas seulement là où la balle l’a transpercé. Il a de cet éloignement, il a mal de toute l’inquiétude qui le ronge depuis trop longtemps, il a mal de penser que peut-être… Ses griffes raclent le sol et il n’ose pas, il n’ose pas, même s’il continue à l’appeler, toujours plus fort. Une porte s’ouvre. Une jeune femme apparaît. Tremblante et confuse, elle pose sur lui son regard turquoise, qui s’écarquille avant de s’emplir de larmes.

«Kinu… Kinu? Kinu… Kinu c’est toi… C’est toi!»

C’est elle. C’est bien elle. Sa Mercedes. Sa maîtresse, sa sœur, sa meilleure amie. Elle est prêt de lui, s’écroulant à ses pattes, l’entourant de ses bras minuscules et si frêles, mais qui pourtant son si forts. Et lui, et Kinu, il l’entoure aussi. Car sa quête est terminée. Il l’a retrouvée. Il pourra à nouveau la protéger. Et jamais plus, jamais plus, il ne laissera personne la toucher. Ses narines frôlent sa chevelure rose, s’imprègnent de son odeur. Elle pleure, elle pleure franchement, comme il ne l’a jamais entendu pleurer, et probablement qu’il pleure aussi, parce qu’il est ému, ému et soulagé, soulagé qu’enfin ils soient réunis, comme il se doit, comme il se doit.

«J’ai cru que t’étais mort… Kinu… C’était horrible, je suis horrible, tout ceci… On doit partir, Kinu… Je veux plus que tu souffres, ni toi ni les autres… Je peux pas, Kinu, je peux pas… Je veux retourner à la maison…»

Mais Kinu n’écoute plus. Dans l’entrebâillement de la porte se tient une Shadaya méconnaissable. Sa fourrure est déchirée de blessures et de coups. Son regard est éteint, triste. Malgré l’éclat qu’il devine dans son regard… Kinu se lève. Il va vers elle, qu’il surplombe de sa taille. Tremblant. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait? Qu’est-ce qu’ils lui ont fait bordel de merde? Comment c’est possible… Autant de souffrance… Comment c’est possible de faire du mal aux êtres vivants ainsi? La rage s’empare de l’Aligatueur. Violente. Incontrôlable. Les larmes coulent franchement à présent tandis qu’il jette un coup de griffes dans le mur, qui faisant un trou énorme qui découvre l’isolation à l’intérieur. Il hurle, il balance sa queue dans tous les sens. Il peine à respirer. Shadaya, sa complice, sa sœur d’armes, celle avec qui il partage ses rêves et ses nuits. Ce n’est pas possible. Il se retourne vers Mercedes, le regard bouillant de rage. Partir? Après ce qu’ils viennent de faire à la Luxray, à elle-même? Non, disent ses yeux. Non, on ne va pas partir. On ne va pas partir avant d’avoir tout fait péter.

«Kinu, si nous sommes dans cette situation c’est justement parce que…»

Il hurle à nouveau. Il ne veut pas l’entendre. Elle sait qu’elle a tort. Ce n’est pas de sa faute. C’est de leur faute. Mais ils ne peuvent pas gagner comme ça. Ils ne peuvent pas. Il ne la laissera pas abandonner ainsi. Elle a baissé la tête. Serré les poings. Elle a peur. Il le sent, partout sur elle. Elle vient vers lui, elle le serre à nouveau.

«J’aurai besoin de toi, Kinu…»

Ça, il le promet, il sera toujours là.
(c)Golden
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