Apprendre à se parler

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Elle ne voulait pas qu'elle vienne, tout simplement. Il n'y avait rien de compliqué à cela : si elle pouvait éviter Nova, elle le faisait sans aucune hésitation. C'était peut-être puéril et grandement immature de sa part, mais elle ne pouvait pas voir la jeune fille aux cheveux bleus en peinture depuis ce foutu accident et cela n'allait pas changer dans l'immédiat. Elle avait besoin de rester loin, loin d'elle et de ses foutus yeux qui lui rappelaient sans cesse ce qui s'était passé. D'aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir, elle avait toujours eu tendance à fuir ses problèmes, et sachant que Nova était actuellement un douloureux rappel desdits problèmes, elle la fuyait.
Katya avait décidé d'aller explorer un peu plus la jungle d'Anula aujourd'hui. Elle avait découvert un pokémon nommé 'Haydaim' dans un livre quelconque de la bibliothèque de son oncle et depuis ce jour, avait toujours désiré capturer un Vivaldaim. Bien évidemment, elle ne forcerait pas le pokémon à la rejoindre, mais elle espérait avoir un peu de chance et en trouver un. Elle aimait plutôt les pokémon de type psy ou feu, mais pouvait faire une exception envers ce pokémon-là. Elle ne savait pas pourquoi, mais les quelques photos qu'elle avait trouvé l'avaient tout de suite fasciné.
Elle s'était dit qu'un jour, elle irait en trouver un. C'était la parfaite excuse pour procrastiner, en outre, et surtout pour éviter Nova.
Sauf que voilà, on avait pas tout ce que l'on désirait dans la vie.

« Katya, attends-moi ! »

Évidemment. Isaac avait dû la prévenir qu'elle allait régulièrement dans la jungle d'Anula ces temps-ci. Cet espèce d'idiot, même lorsqu'il était encore en train de comater, avait dû se dire qu'elles avaient besoin de parler alors qu'elle refusait même de la regarder en face parfois. Katya était têtue. C'était sûrement un trait de famille, en fait, et il n'y avait rien d'étonnant à cela quand on se rappelait que les Petersons étaient tous aussi obstinés les uns que les autres.
Diablement insupportables quand ils s'y mettaient tous, d'ailleurs. Lorsque Faust était invité à dîner, le pauvre hérisson essayait de se faire tout petit devant les nombreux et incessantes disputes d'oncle Lukas et de tante Elin.
Entendre la voix de Nova ne fit que la persuader de marcher un peu plus vite.

Comment ça, elle fuyait ses problèmes ?
…
Ouais, totalement.

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Katya était décidée à marcher jusqu'à ce que Nova se décide à la laisser seule, et sincèrement, elle aurait été prête à faire tout le tour de cette foutue jungle si elle avait pu le faire. Un peu trop têtue ? Elle estimait en avoir tous les droits, avec ce que l'autre avait fait. Peut-être exagérait-elle un peu trop l'influence de Nova sur ce maudit accident, mais Katya était incapable d'entendre les excuses de la jeune fille aux cheveux bleus. Cela aurait été admettre qu'il fallait en parler, et peut-être même y réfléchir ; elle avait passé trop de temps à se blâmer et à pleurer pour se permettre de retomber dans le même état qu'il y a cinq mois. Elle ne se le permettrait jamais, oh grand jamais. Elle refusait de tomber aussi bas, parce que le temps n'était ni aux pleurnicheries, ni au désespoir ; il devait être consacré au fait de se renforcer. Elle avait besoin de devenir forte, pour que plus jamais, jamais, un membre de sa famille ne soit blessé. Pour ne plus jamais à avoir à entendre les mots que Faust avaient prononcé, pour ne plus jamais être un boulet, un fardeau que l'on se confiait et qui n'était d'aucune utilité, une nuisance sans aucun but.
Elle ne pouvait plus. Elle se devait de devenir elle aussi un bouclier pour les autres, une force sur lequel on pouvait se reposer de temps à autre, une combattante comme une autre, et au diable ceux qui allaient contre elle et qui lui répétait qu'elle était trop faible, qu'une jeune fille frêle et surtout borgne comme elle ne pouvait rien faire. Elle leur prouverait qu'ils avaient eu tort, tous autant qu'ils étaient. Elle leur montrerait qu'elle avait bravé les obstacles, et tant pis si elle se retrouvait avec des cicatrices : on ne vit pas pleinement sans se blesser une ou deux fois.
Elle refusait de se faire résistante ; porter un masque de pseudo-bienveillance, ce n'était pas pour elle. Elle n'aurait pas été capable de se mentir assez à elle-même pour prétendre se battre pour le bien commun ; elle voulait simplement aider sa famille. Elle ne voulait plus qu'il la défende autant, ne voulait plus qu'il se sacrifie et qu'il perde en soins inutiles tout le meilleur de son âge.
Elle devait grandir.
Peut-être que grandir voulait plutôt dire 'être raisonnable' que 's'endurcir en évitant le reste', mais ne la blâmez pas trop, elle n'avait que dix-huit ans à peine. Jetez-lui une pierre si vous n'avez jamais regretté quelque chose que vous avez fait en étant ado', sérieusement.

Ce fut toutefois une petite Rattata bien joviale qui vint la stopper, faisant s'arrêter la jeune fille. La créature semblait chercher à combattre, vu le comportement qu'elle avait adopté. Ses oreilles frétillaient et elle dans une position qui laissait comprendre qu'elle voulait se battre. Katya voulut refuser le combat, mais Nova arriva et la jeune fille aux cheveux bruns se retourna immédiatement, si vite qu'on aurait presque pu entendre le claquement sonore d'une porte qui se fermait.
Avant que Nova n'ait pû dire quelque chose, Katya saisit la pokéball de Ventus à sa ceinture et libéra la chauve-souris. Celle-ci étira ses ailes avant de rester surprise quelques instants, observant Nova avec fascination. Il ne l'avait jamais vraiment 'vu' de ses propres yeux, étant encore un Nosferapti et donc aveugle quand il était en Suède avec sa maîtresse, mais les ultrasons de sa lignée évolutive ne servait pas à rien. Le regard tranchant de Katya dans le vide fit comprendre à Ventus qu'il ne valait mieux pas poser de questions.

« J'ai un combat à mener. Attends un petit peu. »

Encore et encore, elle retardait l’échéance inévitable. Derrière elle, Nova poussa un long soupir fatigué et passa une main dans sa chevelure bleutée.

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Le match est rapidement plié. Katya s'y attendait un peu, en quelque sorte, mais la rapidité et la force du Nosferalto ne cesse de la fasciner et de l'émerveiller à chaque fois. En temps normal, elle aurait probablement souri en le voyant remporter la victoire si facilement et l'aurait félicité, mais elle se sentait comme oppressée et le fait que chacune de ses actions soit observée ne l'aidait vraiment pas à se relâcher. La jeune fille laissa le Rattata partir dès qu'il le voulut, et hocha la tête lorsque le Nosferalto se retourna pour lui demander si il avait bien combattu. Pourquoi cherchait-il encore confirmation ? Ne savait-il pas qu'elle était toujours aussi fière de lui, même pour quelque chose d'aussi sommaire ? Elle s'arrêta net dans ses pensées, se rendant compte que son regard était devenu plus acide et qu'elle transférait la colère qu'elle avait pour Nova envers son pokémon. Elle se mordit les lèvres et la chauve-souris géante parut accepter son excuse.

« Katya, s'il te plaît. »

Ne voulait-elle pas donc se taire ? Sa voix avait le don de réveiller en elle tous ces mauvais souvenirs auxquels elle avait cru, naïvement, pouvoir échapper en venant ici. Elle avait cru être en sécurité, cachée et loin du monde qui ne lui laissait qu'un arrière goût d'amertume, mais elle réalisait maintenant qu'elle s'était affreusement trompée ; la paix n'existait que dans ses songes les plus mensongers. Il n'y avait pas de plus grande sottise que de croire qu'on pouvait semer le cheminement de la rivière du temps, et elle savait qu'elle était définitivement en train de se noyer. Elle poussa un long soupir fatigué et lentement, se retourna pour enfin croiser les yeux de Nova. Son regard rouge rencontra celui bleuté de son ancienne amie, et elle pu sentir tous ses muscles se contracter à cette simple vision. Ce n'était pas comme si elle pouvait oublier, vraiment. Elle n'était ni utopiste ni stupide, et même si c'était sûrement une certaine naïveté qui lui avait fait croire qu'elle pourrait encore fuir longtemps, cela n'était plus le cas maintenant. Elle n'avait nul part où s'enfuir et disparaître après tout, et elle savait pertinemment que Nova chercherait toujours à ce qu'elles parlent. Cela ne l'enchantait guère, mais ce n'était pas comme si elle avait le choix, dans toute cette histoire.
Le principe du « choix » était plus philosophique que réaliste, de toute façon ; il aurait fallu être fou pour croire le contraire.

« Nova. »

Ce nom sonnait si étrange dans sa bouche. C'était comme prononcer un mot dont on ne connaît pas le sens et que l'on cherche à décortiquer alors que l'on le prononce. Sans un mot, elles s'opposent, comme elles l'ont toujours fait. Bien qu'ayant grandi ensemble et s'étant considérées comme amies pendant très longtemps, leurs personnalités les avaient toujours amenées à se contredire. C'était aussi frustrant que fascinant. Elles étaient si semblables, et peut-être auraient-elles été identiques si leurs chemins n'avaient pas été si différents ; c'était une douce ironie qui ne cessait pas de la fasciner. Katya expira profondément et incita Ventus à se mettre à ses côtés.

« Je suppose que tu veux parler ? 
- J'aimerai bien, oui. Je... Je comprendrais que tu veuilles prendre ton temps, mais...
- Je sais. »

Bien sûr, qu'elle sait. Nova n'en doute pas, mais elle suppose qu'il s'agit surtout d'une affirmation que Katya prononce pour elle-même. La jeune fille aux cheveux bleus se mordit les lèvres, hésitant sur ce qu'elle devait faire maintenant.

« Je sais que tu m'en veux, mais je te demanderai juste de m'écouter, d'accord ? Ce n'est pas le meilleur lieu, alors j'attendrai que l'on rentre, mais... Je veux au moins que tu me laisses une chance de te parler. »

Katya ne répond pas. Ses yeux sont fixes, ses membres immobiles, son visage stoïque. Que peut-elle dire à cela ? Peut-elle mentir ? Peut-elle fuir son regard ?
Non, elle ne peut rien faire. Elle n'a pas d'échappatoire cette fois, et cela la terrifie.
Sauf que sur ce point-là, elle se trompait. Ventus le Nosferalto observait les environs avec confusion.

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Parfois, elle se disait que le destin, du moins ce qu’elle admettait comme faisant partie d’une sorte de cheminement du futur et du passé, avait un sens de l’humour assez particulier, voir carrément nauséabond. Ce n’était pas comme si elle était en train d’avoir une conversation particulièrement importante, hein. Bien qu’elle appréciait d’avoir un peu de répit avant la tempête, elle savait pertinemment que cela ne durerait que quelques petites secondes, voir moins. C’était un peu comme une farce cruelle, sans grande importance mais pour autant pas moins blessante. Une petite Chlorobulle venait de sortir des buissons et, par la même occasion, perturbait leur conversation. Le regard des deux jeunes filles se porta sur la plante qui s’approchait timidement d’elles. Ne sachant que faire, elles restèrent quelques secondes à ne rien faire, se contentant de se jeter des coups d’œil hésitants, ne sachant vraiment pas comment elles devaient réagir.

Ce fut le Nosferalto qui se décida à agir en premier, et l’on pouvait probablement supposer que c’était parce qu’il était un peu détaché du conflit qui déchirait les deux jeunes filles. La chauve-souris géante ne s’embêta pas en conventions sociales stupides et horriblement humaines : elle s’approcha de la Chlorobulle et tourna autour en silence. Les deux pokémon se regardèrent sans un seul mot et se rapprochèrent timidement, et commencèrent à ‘parler’ si l’on pouvait appeler cet échange de regards et de bruits à consonance qu’elles ne pouvaient définitivement pas comprendre. Katya, intriguée, fronça les sourcils et décha son unique œil du visage de Nova pour observer l’échange. Les sourcils de Nova étaient eux partis discuter météo avec ses cheveux, apparemment. On ne pouvait pas vraiment être surpris par cela ; elle n’avait pas l’habitude de voir une telle curiosité dans les yeux de la brune. Elle aurait peut-être même dit ‘émerveillement’, mais c’était peut-être un peu trop hyperbolique.
…
Cela lui faisait vraiment du bien, hein, de vivre ici ?

Le Nosferalto et la Chlorobulle restèrent ensemble pendant quelques minutes, sous les yeux de Katya et de Nova qui n’osaient rien dire de peur de les déranger dans leur étrange rituel. Au bout d’un moment, la chauve-souris s’approcha de sa maîtresse et lui intima de capturer la Chlorobulle qui attendait maintenant patiemment à ses pieds. Katya cligna des yeux, un peu perdue, mais supposa qu’elle n’avait rien à perdre à le faire après tout ; Ventus s’était fait une amie, et elle n’était pas du genre à s’interposer quand il arrivait si facilement à se prendre d’amitié pour un autre pokémon.
En silence, elle prit une pokéball dans son sac et la posa devant la Chlorobulle, lui laissant ainsi le choix de refuser. Même si la plante semblait décidée, elle se refusait à la forcer.

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La Chlorobulle jeta des coups d’œil hésitants au Nosferalto, comme pour lui demander si elle risquait quelque chose à rejoindre Katya et les autres. La chauve-souris hocha la tête vivement et sans autre forme de procès, la plante rentra dans la pokéball et n'en sortit pas. Un petit sourire étira les lèvres de la jeune fille qui accrocha la pokéball à sa ceinture. Vraiment, même si le fait de capturer un pokémon devenait presque un geste anodin pour elle, la sensation grisante qu'elle ressentait lorsque la capture était réussie était semblable à celle qu'elle ressentait en contemplant les résultats d'une journée entière passée à cuisiner. La jeune fille offrit un petit sourire à Ventus avant de retourner auprès de Nova qui l'observait en silence.

« Marchons un peu. Je préfère que l'on bouge ; rester ici ne me rassure pas. »

C'était un mensonge ; elle n'avait pas peur de ce coin, loin de là, mais elle préférait pouvoir regarder au loin plutôt qu'à avoir à affronter les yeux de son interlocutrice. Elle était loin d'être effrayée par l'obscurité, elle la rassurait, même. Nova hocha la tête et elles marchèrent ensemble en silence, sans
oser parler. Ce fut la jeune fille aux cheveux bleus qui brisa le silence qui les enveloppait pour enfin faire avancer les choses.

« Écoute, je... Je vais te laisser un peu de temps. Je te demanderai juste de prendre mon adresse et mon numéro de téléphone. Je ne vais pas te forcer, mais... J'aimerai que l'on en parle, s'il te plaît. »

Katya resta silencieuse pendant quelques longues minutes. Puis, finalement, d'une voix hésitante et faible, elle osa perturber le mutisme dans lequel elles s'étaient enfermées.

« Comment va Aksel ? »

Silence. Nova retint sa respiration et s'arrêta subitement. Katya baissa la tête, honteuse d'avoir amené le sujet ainsi, mais elle avait besoin de savoir. L'inquiète la rongeait même maintenant qu'elle était sur l'île, parce que l'état de l'autre lui était encore confus. Elle avait cru pouvoir se détacher de ça, mais... Mais elle ne pouvait pas.
Nova ne dit rien. Peut-être qu'elle aurait dû se taire, parce que la seule chose qu'elle reçut comme réponse fut le bruit d'un pokémon qui se rapprochait.

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C'était un Etourmi. Un petit oiseau bien gentil qui chantonnait au dessus de leurs têtes et les apaisait par le simple fait de chanter. Les deux jeunes filles cessèrent subitement de se regarder et écoutèrent les sons mélodieux que produisaient le petit oiseau. Ventus décida d'aller le rejoindre et battit des ailes pour le rejoindre dans sa valse aérienne. Les deux pokémon volants s'amusèrent ensemble sans autre forme de procès, et Katya les observa sans dire un seul mot. Décidant que Sören apprécierait de se dégourdir les jambes, la brune libéra la Feurisson.
Ils avancèrent tous sans rien dire d'autre. La question de Katya était restée sans réponse, mais elle n'en attendait pas vraiment une, en fait. Elle savait que parler de cela, bien que c'était ce que Nova désirait, les amènerait dans une impasse. Elle n'était pas sotte non plus.
Elles firent un petit bout de chemin ensemble, et constata que l'Etourmi s'était pris d'amitié pour Ventus. Tant mieux. La chauve-souris géante avait bien besoin de voir qu'il n'était pas si terrifiant que ça.
L'Etourmi descendit un peu, s'avançant cette fois vers Sören. La Feurisson parut confuse, mais les deux pokémon échangèrent quelques sons que Katya interpréta comme étant des mots. Ce ne fut que lorsqu'elle vit des flammes surgirent du dos de Sören qu'elle comprit ce qui allait se passer, et elle donna son accord à la Feurisson avec un simple hochement de tête.

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Ce fut rapidement terminé. Deux coups suffirent à faire remporter la victoire à la Feurisson, et l'oiseau accepta sa défait bien vite. Satisfaite, Sören continua son chemin avec un petit sourire sur le visage, très fière de sa victoire qui n'était pourtant pas si étonnante lorsque l'on considérait l'évidente différence de niveau, mais Katya ne le fit pas remarquer. Un peu amusée par l'arrogance de Sören, elle retint difficilement le petit sourire amusé qui voulait étirer ses lèvres. La Feurisson et le Nosferalto avancèrent devant ensemble, et Katya constata que Ven trouvait toujours le fait de taquiner la plus jeune hilarant.

« On ne sait pas grand chose. Les médecins disent qu'il n'y a rien de nouveau. »

Katya hocha la tête, signifiant à Nova qu'elle avait bien entendu son unique phrase. Ce n'était pas grand chose, mais cela la rassurait suffisamment.

« Merci, Nova. »

Peut-être qu'elles arriveraient à quelque chose. Sans se dire plus, elles quittèrent la jungle.