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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Jeu 6 Mar 2014 - 14:23
Honorer ses promesses
Feat Aloïs, Samaël & Solène
Faust n'a jamais été aussi heureux de voir ce quartier de Nuva Eja. Ce n'est pas qu'il n'aime pas la ville où il vit, au contraire, mais il a surtout tendance à préférer la nature d'Erode ou des plaines de l'est ; il vit plus souvent dehors que chez lui, en somme. Pourtant, aujourd'hui, alors qu'il sent l'air emplir de l'île emplir ses poumons et que la vision du quartier s'incruste dans son esprit, c'est une sensation de paix qui s'empare de lui. Aussi naïf que soit cette pensée, il ne peut s'empêcher de se dire qu'ici au moins, Sam serait loin du Régime ; l'île de Nuva Eja est encore loin de l'emprise du gouvernement tyrannique qui veut les contrôler. Il se doute bien que cette naïveté finira par se retourner contre lui et qu'un jour cela ne sera plus le cas, mais pour l'instant, tout était mieux que Baguin. Il ne savait plus trop où il en était, en vérité il ne le savait jamais, mais au moins ils étaient loin, très loin de la ville du nord. Après, ce qui arriverait après lui était encore inconnu ; que faire, maintenant ? Il arrivait petit à petit à reprendre le contrôle de ses émotions et Faust pouvait sentir son esprit reprendre un état à peu près stable. Il remercia la Gardevoir d'un signe de la tête, trop fatigué pour parler, et se pinça légèrement l'arrête du nez avant de soupirer lourdement. Son regard se porta vers le ciel assombri par la nuit, et comme promis précédemment, libéra Dalhia de sa pokéball. La Démolosse jeta un long regard circulaire pour vérifier que tout allait bien, et vint se coller à son maître en lui offrant tout de même quelques coups d’œil pour s'assurer qu'il tenait sur ses jambes. Chose qu'il arrivait à faire ; il était peut-être pathétique, mais il ne fallait pas non plus abuser.
Sam se raccrocha de justesse à son bras, et avec l'aide de l'Absol, l'empêcha de s'écrouler au sol comme une patate molle. Oui, la comparaison n'est pas poétique mais il faut bien mettre un peu d'humour dans ce topic de dépressifs ! Les mots de l'adolescent le déboussolèrent un peu, et il baissa les yeux, ne sachant pas quoi répondre. Il avait l'air malin, le type qui il y a moins d'une heure pourtant était prêt à remuer ciel et terre ; de tout ça, il ne restait plus qu'un homme fatigué qui désirait juste pouvoir lui aussi goûter à la paix. La liberté, c'est un joli concept, mais Faust n'est pas sûr qu'elle existe réellement. Néanmoins, il ne le dit pas à haute voix, décidant que son pessimisme n'était pas une très bonne chose maintenant. Dans un de ses livres, ce serait à ce moment qu'un de ses personnages ferait un long discours émouvant à souhait pour faire pleurer dans les chaumières, mais ce n'était pas une fiction et dans la vraie vie, les discours ont uniquement de la valeur pour ceux qui les croient. Maintenant, il fallait essayer d'avancer un peu. Il pouvait voir le bâtiment où il habitait d'ici, et constata que la lumière était éteinte ; Katya n'était donc pas là. Rien d'étonnant à ça. Depuis que Isaac était revenu, les deux suédois étaient partis à Zazambes avec le reste de leur famille pour se reposer et se soigner. En un sens, c'était une bonne chose : il n'avait pas envie d'expliquer la situation à la jeune femme, vraiment. Tant qu'il pouvait garder Katya en dehors de tout ça, ce serait bien. Ils ne pouvaient pas la protéger éternellement, mais s'ils pouvaient la garder en dehors du conflit pendant encore un petit bout de temps, ils n'allaient pas se gêner. Il offrit à Sam un sourire qui se voulait réconfortant, car il était bien incapable de lui répondre en se disant que s'il le faisait, cela aurait été peut-être trop maladroit ou pessimiste pour lui. Ainsi, il décida qu'il était peut-être temps de parler un peu de ce qui allait suivre ; partir dans de longs débats philosophiques n'était pas un programme très adapté à l'instant.
« Sam, maintenant... Qu'est-ce que tu veux faire ? J'ai une chambre de libre, si tu veux, le temps que tu... Enfin, le temps qu'il faudra. »
Voilà qu'il se perdait dans ses mots maintenant.
« Pour tes blessures, il va aussi falloir vérifier tout ça, mais on a le temps... Je... Enfin. »
Il n'arrivait plus vraiment à être aussi clair qu'avant, mais c'était déjà mieux que l'état dans lequel il était tout à l'heure. Dalhia lui mordit légèrement le pantalon et lui offrit un micro-sourire encourageant, micro-sourire qui se trouva bientôt également sur le visage de Faust. « Ça va aller. » dit-il à haute voix sans intonation particulière.
Et peut-être qu'il commençait à y croire.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Sam 8 Mar 2014 - 3:36
Honorer ses promesses
Solène & Faust
Samaël Enodril
L'air emplit les poumons de l'adolescent qui tente de se débarrasser des effluves de l'Amphithéâtre. Mais l'odeur du sang est toujours un peu présent, et cela n'est guère étonnant, vu qu'il a retiré chaque bandage qu'on lui avait mit. D'accord, cela avait été une bêtise de les enlever, mais dans son état, il avait clairement fait comprendre qu'il désirait crever le plus vite possible. Fort heureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais il n'y a pas si longtemps, c'était bien, hélas, son seul désir. Sur cela, d'ailleurs, il s'en veut. Il se rend compte désormais que ses protecteurs ont remué ciel et terre pour espérer le revoir en vie, et lui, tout ce qu'il voulait, c'était y mettre fin. Il aimerait s'excuser auprès de ses aînés, mais ce soir, il n'en a plus la force. Il est libre, à présent, mais la fatigue l'a rattrapé et il ne peut la repousser indéfiniment. Enfin, libre... c'est un bien grand mot, Sam en est conscient. Il sait qu'ils ne sauront jamais vraiment libres tant que le Régime régnera toujours; mais en cet instant présent, il veut se dire "libre". Car c'est bien la première fois depuis la libération qu'il ne se sent plus comme un prisonnier. Car il sent qu'un nouveau départ est sur le point de commencer.
Alors que le vent lui balaie les cheveux et qu'il profite de ce contact extérieur, le sourire de Faust ne fait que le rassurer un peu plus et essaye tant bien que mal de se relever. Il doit vraiment avoir l'air pathétique, dans son état. Le pire, c'est qu'il s'y est mit tout seul, pour ce qui était du physique. Les griffures, les hématomes et les bleus; tout ça, c'est lui. Vrai que la Champion lui a fait une entaille à l'avant-bras mais il l'a tout de suite pansé l'instant d'après. Il se connaît assez lui-même pour savoir que, s'il avait été un peu plus énergique, il s'en serait voulu de se montrer publiquement dans une telle situation. Maigre, la peau blafarde, le corps tremblant et les cernes indiquant sa fatigue le font passer pour un dégénéré, presque un psychopathe, même. Quoique... il a plus l'air d'un dépressif. Mais cette pensée l'effraie un peu, tant il sait qu'il n'en a pas juste "l'air". Il a eu un tel choc en prison qu'il était tombé dans une grave dépression par la suite. Si ses geôliers ne l'avaient pas forcés à manger alors qu'il se trouvait encore en cellule, ce serait déjà un cadavre que les soldats auraient dû enterrer parmi les autres; peut-être aurait-il était placé avec son père, qui sait. Ou au contraire, peut-être qu'on les aurait éloignés... Dio n'a-t-il pas dit qu'il détestait les familles unies ? Oui, il s'en souvient, maintenant. Il préfère ne pas se rappeler, mais cela lui revient presque malgré lui et il ne peut qu'affronter la vérité en face, encore et encore.
Inconsciemment, ses yeux veulent se fermer. Mais le hérisson arrive à les maintenir éveillés. Ah... ce qu'il veut faire... Vu la situation, ça paraît simple : dormir. Et si possible, ne pas faire de cauchemars. Mais malheureusement, ces derniers temps, le premier ne vient jamais sans l'autre. Se laisser bercer dans les bras de Moprhée pour ensuite se réveiller avec effroi était presque devenu son quotidien. Niveau sommeil, il est complètement en décalage. Assez égoïstement, Sam a bien envie de répondre positivement à la question de Faust. Il se souvient très bien de la première nuit qu'il a passé chez lui, et il peut assurer aujourd'hui qu'il n'avait jamais aussi bien dormi depuis bien longtemps. Mais une part de lui le bloque. Vrai, il avoue que rester avec Solène et Faust l'enchante plus que tout au monde, et que rien ne saurait l'apaiser davantage. Mais peut-il vraiment se permettre de déranger une fois de plus les deux personnes qu'il admire le plus au monde ?... Sa réponse : non. Certainement pas. Il souffre bien trop encore de son complexe d'infériorité pour causer plus de soucis à ses bienfaiteurs. Déjà qu'ils l'ont cherché partout, qu'ils se sont sans doute inquiétés pour lui et qu'ils ont dû se contrôler face au Coordinateur pour ne pas le tuer chaque fois qu'il osait parler. Vrai que Sam souhaite demeurer un peu plus longtemps à leurs côtés, mais il est convaincu dans un sens aussi qu'il ne mérite pas de faire perdre plus de temps aux deux adultes à cause de lui. Alors suivant sa logique où il ne se sent pas "méritant" après tout ce qu'il a fait, il n'ose pas répondre avouer la vérité.
- Pour la première fois, Faust... Je ne sais pas. Mais je suis déjà bien mieux ici qu'à Baguin.
Assez logique, vu ce qu'il s'était passé. Certains diraient que le mieux, ce serait que Sam rentre chez lui pour revoir sa mère. Mais le jeune brun a peur. Peur de revoir Amanil. Peur de revoir sa mère. Peur de lui annoncer, tout à Faust, d'ailleurs, ce qu'il doit pourtant lui dire à tout prix; car elle doit savoir ce qui s'est passé en prison. Et ce qui s'est passé, c'est que Sam a échoué. Il s'est inscrit à la Compétition pour libérer son père des griffes du Régime et a promis à sa mère en partant qu'il ferait tout pour réussir. Cette dernière, inquiète pour son fils mais pleine d'espoir, lui a fait confiance et s'est contenté de le surveiller de loin. Pourtant, quand il rentrera, il sait qu'il ne pourra pas s'empêcher d'aborder le sujet. Mais pourra-t-il seulement la regarder dans les yeux ? Pourra-t-il seulement la revoir sans avoir honte ? Pourra-t-il seulement continué à parler à sa mère comme si la mort de son père ne lui pesait pas sur ses épaules ?... Et Faust... Qu'est-ce qu'il dira à Faust ?... Sans Ikaël, jamais le Donovan et le Enodril ne se seraient rencontrés. C'est par lui que tout a commencé. C'est parce que Faust a prévenu Sam de ce qui s'est passé au premier Bloc, qu'ils se sont vus pour la première fois et qu'ils ont commencé à tisser un lien de fraternité qui ne les a plus quitté depuis. Maintenant que le père de Sam est mort, ce dernier, tout naïf et troublé qu'il est, surtout après son traumatisme et sa dépression, commence à se demander si Faust va lui en vouloir, ou pire, s'il va le rejeter définitivement. Après ce qu'il vient de vivre, la séparation avec son frère lui ferait l'effet d'un nouveau violent coup à son pauvre petit cœur, déjà meurtri par les événements. Le regard toujours inquiet de son Absol sur lui, Sam n'en peut plus et se laisse finalement tomber à genoux sur l'herbe qu'il effleure du bout des doigts, savourant ce contact qui avait commencé à lui manquer.
- N'importe où... J'irai n'importe où. Mais pas chez moi... pas maintenant...
Sa voix se brise dans un sanglot étouffé. Des larmes supplémentaires ne les aideront pas alors il se retient. Mais penser à ce qu'il devra dire à sa mère en rentrant chez lui, ou même à son grand frère s'il reste à ses côtés, l'effraie assez. Yami vient près de son dresseur et lui fait un mouvement de tête pour qu'il se relève. Mais elle s'arrête brusquement lorsqu'elle constate une marque de griffure sur le cou de l'adolescent. Sam suit le regard de son Pokémon et passe une main sur sa nuque. Du sang se remet à couler un petit peu; mais il se dit intérieurement, avec une ironie assez glauque, que s'il continuait à saigner, il n'aurait même plus assez de sang pour en laisser à ses tortionnaires s'il venait à les rencontrer de nouveau. Que se passerait-il, alors ? Il l'ignore. Il se contente de scruter la femelle Ténèbres et de lui caresser la tête, tachant sans le vouloir son beau pelage neige, qui se recouvre bientôt de tâches écarlates.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Sam 8 Mar 2014 - 20:23
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Faust sait ce que c'est que d'être perdu, oh que oui ; sa vie entière est un bordel sans fin qu'il n'a pas encore réussi à démêler. Il est tout le temps confus, hésite, ne sait pas quoi faire : c'est une chose qu'il a appris à accepter avec le temps, bien que cela lui laisse un goût amer dans la gorge et un nœud d'angoisse dans l'estomac. Ainsi, devant les mots de Sam, il ne peut que soupirer : Arceus qu'il comprend son indécision. Même à vingt-trois ans, il est toujours aussi paumé que lorsqu'il avait dix-huit ans avec des rêves brisés et cherchant désespérément un peu d'espoir dans ce monde qui refusait de lui en donner. Il ne s'attend pas à ce que l'adolescent se relève maintenant, ni même dans les jours qui suivent ; néanmoins, il se tient prêt à l'aider s'il le faut, car il se l'est promis et il lui a promis, bien que ce jour-là son idée de la chose avait été différente. Noctis n'avait pas fait cette promesse de protection avec ce lien fraternel en tête. C'était bien plus professionnel et distant que le lien qu'il partageait avec l'adolescent maintenant. Toutefois, cela ne servait rien que de partir dans une contemplation du futur et du passé, car cela ne faisait nullement avancer le présent. Présent qui s'annonçait moins gris que d'habitude, mais la méfiance naturelle de Faust le poussait à croire que cela ne serait pas aussi facile que l'on aurait pu le croire.
Baguin n'était pas une ville où il tenait à retourner non plus, vraiment. Déjà que parcourir la partie détruite par les affrontements entre Résistance et Régime le mettait mal à l'aise, cet accident dans l’amphithéâtre n'arrangeait absolument rien ; il était probable qu'il éviterait la ville pendant un certain temps, parce qu'il ne savait pas s'il serait capable de se retenir de retourner en coller une à Legrand, juste pour la forme. Il se gifla mentalement d'une telle pensée, déjà parce qu'il avait quelque chose de plus important à s'occuper ; l'adolescent qui venait de tomber à genoux sur le sol. Il aurait pu accourir pour l'aider, mais ses muscles étaient comme paralysés. Dalhia lui mordilla un peu le pantalon pour le faire réagir, mais il fut coupé dans son élan d'aller aider l'autre par ses paroles. Pas chez lui, hein ? Faust pouvait comprendre ; il supposait que si la mère de Sam voyait son fils dans un tel état, elle risquait de paniquer. Vu l'état dans lequel il était, en plus... Disons que l'équation serait mauvaise. Du moins, c'était l'hypothèse qu'il faisait : elle n'était pas forcément juste. Ses suppositions l'étaient rarement, de toute façon. L'Absol vint à ses côtés, et une grimace étira les traits de Faust en remarquant la blessure au cou de Sam ; il ne préférait pas savoir comment il l'avait reçu, sous peine de se mettre dans un état pitoyable à cause de son esprit traître. Sans un mot, il attrapa avec délicatesse le bras du cadet et le passa autour de son cou. « Accroche-toi à moi, d'accord ? N'aie pas peur d'y mettre de la force, je n'ai pas envie que tu te fasses plus de mal que ça. » dit-il d'une voix douce et maîtrisée.
Il le releva sans le brusquer, lentement et en veillant bien à ce qu'il ne tombe pas au passage. Cela aurait été délicat, comme situation. Bon, ils ne pouvaient décidément pas laisser Sam dans cet état. Hors de question.
« Sam, ce soir, tu dormiras chez moi ; je te prêterai une chambre, au moins tu pourras y dormir. On préviendra ta mère dès que tu te sentiras prêt. Prends le temps de te reposer, otouto. »
Vioups. Switch imprévu dans sa langue maternelle ; il ferait plus attention la prochaine fois, et cela n'avait pas d'importance aujourd'hui.
« Si tu ne veux pas, on trouvera quelque chose d'autre. En attendant, il faut absolument que tu dormes. »
Merci captain obvious. Il se tourna vers Solène, sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas porter l'adolescent dans son appartement comme ça. Il était trop fatigué pour cela.
« So', tu veux bien m'aider ? J'vais avoir du mal à le faire tout seul. »
Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 9 Mar 2014 - 0:36
Honorer ses promesses.
Libre. Je pouvais parfaitement comprendre son sentiment là-dessus ; tous les ex prisonniers avaient le même, que leur prison aie été physique ou mentale. Qu'ils aient été dans les geôles du Régime, ou dans celles de leur esprit. Le sentiment de liberté en en sortant, était unique, exceptionnel. Je comprenais. Même en sachant parfaitement que tant que le groupuscule violent qui répandant la terreur sur l'île serait notre gouvernement, toute notion de liberté serait très relative.. Voire quasi inexistante.. Je comprenais ce sentiment. Qu'y répondre? Je gardais le silence, me contentant de lui sourire doucement, car nuls mots n'auraient pu avoir de force ou de sens en cet instant. Pas assez, en tout cas, pas autant que des gestes ou un sourire. Je n'aurai pas su formuler quoi que ce soit qui fasse sens, de toute manière. Plusieurs secondes s'écoulèrent ainsi, jusqu'à ce que Faust brise finalement le silence qui s'était installé. Demandant à l'adolescent ce qu'il comptait faire, lui proposant de l'accueillir ; & puisque ce n'était pas chez moi, puisque je n'avais pas grand chose à lui offrir pour l'instant puisque je vivais précisément là où il ne voulait pas retourner.. Je gardais toujours le silence, les laissant échanger, écoutant simplement. Quand Samaël annonça ne pas savoir ce qu'il voulait.. Tout simplement, je n'y crus pas. Je n'aurais pas su m'expliquer pourquoi, mais j'avais l'intuition qu'en réalité il savait très bien mais ne voulait pas, ou n'osait pas le dire. Peut-être avais-je tord, en supposant cela, peut-être ne savait-il vraiment pas -& en un sens, cela serait bien compréhensible quand même-. Mais.. Enfin, j'avais cette impression, peut-être légèrement perturbée par mes expériences personnelles qui m'avaient souvent poussée à ne jamais dire ce dont j'avais besoin. Quoiqu'il en soit, pour ce soir il était fixé. Car le conseiller ne lui laissait pas d'autre choix que d'accepter, au moins pour une nuit, cette chambre qu'il lui avait offerte.
& c'était une bonne chose, probablement. Sam ne tenait plus debout seul de toute manière, il avait grand besoin de repos. Sans compter sur ses plaies & autres griffures encore sanglantes ou rouvertes par le voyage, qui nécessiteraient d'être traitées au plus vite. L'adolescent tombé à genoux pendant leur échange, avait été relevé prudemment par le conseiller qui m'appela rapidement à l'aide, trop fatigué probablement pour pouvoir le porter seul si amaigri qu'il soit après deux semaines de séquestration. Désapprobatrice, Louna posa sa patte sur mon poignet pour me retenir ; sans doute m'aurait-elle suggéré une autre solution, n'importe lequel de mes pokémons, elle-même même, plutôt que de me laisser faire.. Mais non. Quelles que soient ma confiance ou mon affection envers chacun de mes pokémons, ou même envers elle, ma sœur, c'était à moi de m'occuper de Samaël. À moi que ce coup de main avait été demandé. Alors oui j'étais enceinte, & fatiguée, mais merde, j'étais pas impotente non plus. Avec un sourire bref & léger, je hochais la tête, malgré la moue inquiète de la lapine qui m'interpela dans un murmure interrogatif, dernière tentative de me retenir.
- Mais oui, ça ira.
Murmure vaguement agacé. & sans plus attendre, je plaçais autour de mon cou l'autre bras de l'adolescent, aidant au mieux Faust à le soutenir en ignorant royalement le regard vaguement désapprobateur de la Lockpin. C'est bon franchement, ce n'était pas aider un jeune homme aussi affaibli que celui-ci à gagner un appartement tout près d'ici, qui plus est en n'étant pas seule à le soutenir, qui allait mettre le bébé en danger hein. Même si j'avais failli le perdre deux semaines plus tôt ; faut pas pousser non plus. Assurant ma prise sans prêter plus attention à mon alliée boudeuse, je me tournais vers le conseiller, hochant la tête sans rien ajouter, simplement, comme pour dire "quand tu veux". Bon d'accord, j'avais beau râler.. L'inquiétude de Louna m'allait droit au cœur. Mais bon, si jamais j'avais le malheur de le lui dire maintenant, elle en profiterait pour prendre ma place, aha.
fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 9 Mar 2014 - 3:53
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Solène & Faust
Samaël Enodril
Yami passe des coups de langue sur les quelques blessures sanglantes de son dresseur. C'est une Absol assez farouche et rebelle, mais au fond, elle est relativement calme et protectrice. C'est avec de petits gémissements inquiets qu'elle tente de maintenir l'adolescent éveillé pendant encore quelques minutes. La fatigue manque à tout instant de le faire s'écrouler mais il se retient, aidé de la présence de Solène et de Faust. Ce dernier passe d'ailleurs son bras autour de son cou et lui demande de s'accrocher, tout en le relevant. Sam a presque envie de rire, tant il se trouve pathétique. S'accrocher aux autres, c'est tout ce qu'il sait faire. Tout seul, il n'est rien. La preuve la plus flagrante reste désormais l'Amphithéâtre, où la solitude était reine. Perdu dans sa tristesse, il s'était même éloigné de Kame, qui est bien pourtant son meilleur ami et son plus proche Pokémon. Il a plusieurs fois essayé de l'appeler pour le faire sortir. Mais il a abandonné assez rapidement quand il s'est rendu compte qu'il n'osait pas. Ne plus voir son Carabaffe et mettre une distance entre eux fait partie de ses multiples déchirures.
Puis, brusque retour à la réalité. Qu... quoi ? Il va réellement dormir chez Faust ?... Aaah... il mentirait s'il disait qu'entendre ces quelques mots ne soulageait pas. A peine deux phrases, et le jeune garçon sent comme un immense poids s'enlever de sa poitrine. Il pourrait protester, ne voulant pas cause plus de tracas à Faust; mais il est bien trop fatigué pour riposter et hoche mollement la tête. Au moins, cette nuit, il ne serait pas seul. Faust serait là en cas de problème. Enfin, potentiellement, du moins. Sam est tellement têtu qu'il sait que, même s'il avait un problème, il ne dérangerait pas Faust au milieu de la nuit. Pour lui, cela semblait impensable de réveiller son grand frère parce qu'il avait besoin de lui. Alors même si certaines blessures le brûlaient, il aurait trop honte pour oser aller voir le hérisson. Il s'en veut déjà tellement...
Il se rend bien compte que son état faible et lamentable met Faust en difficulté et celui-ici appelle Solène pour venir l'aider. Le cadet fait des efforts surhumains pour rester debout mais il manque de trébucher à plusieurs reprises et préfère donc laisser, pour cette fois, ses deux protecteurs agir à sa place. Cependant, ce que dit Solène lui fait l'effet d'un coup de massue. "Ça ira". Elle s'adresse à sa Lockpin en parlant d'elle-même. Mais si elle dit ça, c'est qu'elle pourrait ne pas aller bien. Donc, il y a quelque chose. Puis, Sam est frappé par la mine du Donovan qu'il détaille discrètement ça fait comme un choc brutal lorsqu'il réalise enfin. Il réalise; et plus il réalise, plus il se sent coupable. Si en prison il avait vécu l'enfer, il n'avait pas fait attention jusqu'alors à l'agitation qui avait secoué toute l'île extérieurement. Aussi bien l'un que l'autre, Faust et Solène ont fait le maximum pour retrouver les disparus ou au moins soutirer des informations. Sam se sent coupable de ne pas avoir compris avant l'inquiétude de ses deux aînés. Il n'avait pas voulu y croire au fond de lui mais les deux adultes ont vraiment tout fait pour le retrouver. Cette pensée, bien qu'assez égoïste, lui réchauffe le cœur et lui fait oublier pendant une fraction de secondes toutes les marques qui ont meurtris son corps frêle et amaigri par la fin et le chagrin.
Solène s'empare à son tour de son autre bras et Sam se laisse faire. Bien qu'il se sente toujours aussi confus et non méritant de toute l'attention qu'on lui accorde, il n'essaye même pas de se débattre et se faire emmener à l'intérieur de l'appartement du hérisson. Si au début son Absol est hésitante, elle suit bien vite son dresseur et se tient, comme depuis le début, prête à intervenir au cas où. Elle se sent un peu inutile, mais elle tient quand même à rester aux côtés de son dresseur. De ses yeux fatigués, Sam a scruté le vide jusqu'à maintenant. Mais son regard est de nouveau animé par un sentiment de culpabilité.
- Je suis désolé de vous avoir causé tant de soucis...
Enfin. Des excuses. Sam a tant de choses à se faire pardonner, mais il a l'impression que la liste est tellement longue qu'il ne se sent pas prêt maintenant à se mettre à genoux comme il l'aurait fait en temps normal. Ah.. dans un position inférieure, il se sentirait peut-être plus à l'aise, devant deux dresseurs aussi doués que ses aînés. Ses larmes avaient cessé de couler tout à l'heure. Mais une dernière fois, elles réapparaissent, en même temps qu'un sourire assez triste sur son visage pâle.
- J-j'ai toujours été un gamin à problèmes. Mais... mais j'étais si heureux qu-and vous êtes venus...
Dire tout ce qu'il a sur le cœur, cela lui fait du bien. Sam a un don naturel pour s'attirer des ennuis, mais en aucun cas il ne veut y mêler ses amis. La prison était, certes, un endroit horrible; mais au moins, il a pu revoir son père une dernière fois avant qu'il ne succombe de lui-même à la torture. Oui, parmi ses malheurs, il tente de trouver une consolation. Mine de rien, c'est la seule fois où il a pu retrouver son père en quatre ans. Mais s'il ne s'était pas fait capturé, peut-être serait-il encore vivant. C'est de ta faute. Voilà ce que lui dit une voix dans sa tête. Car elle a bien raison. Sam avait été la faiblesse de son père et c'est lui qui a inconsciemment provoqué sa descentes aux enfers. Mais... malgré tout, il n'a pas vu Faust, ni Solène, ce jour-là...
- Je... je suis content d'avoir été capturé à votre place... Mais je...je n'ai ja-jamais voulu vous causer des ennuis. S-Si j'avais été mort là-bas, vous n'auriez pas eu à vous inquiéter-er pour mo-oi...
Pouet. Pour la dévalorisation, Sam est champion.
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 9 Mar 2014 - 16:11
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Les paroles de Solène le firent un peu tiquer. L'agacement qu'il pouvait entendre dans la voix de la jeune femme lui fit froncer les sourcils, mais il fit bien vite disparaître la confusion de son visage. Même s'il s'inquiétait un peu en se demandant si l'autre avait un quelconque problème, il pensa d'ailleurs un instant à faire avec sa fatigue et porter l'adolescent seul, mais se ravisa en réalisant que tous ses muscles tremblaient encore un peu. En tant normal, il aurait pu se débrouiller, mais à l'instant, disons qu'il approchait de ses limites et qu'il ne tarderait pas à les atteindre si les événements continuaient de le fatiguer. Il aurait pu lui demander ce qui n'allait pas ou même poser la question à Damien plus tard, mais se ravisa en se rappelant que ce n'était pas son job de poser des questions qui ne satisferaient que sa curiosité et son inquiétude. Il n'avait pas non plus à être au courant de tout ! Il chassa ces pensées de son esprit en concentrant son attention sur l'adolescent qu'ils portaient toujours. Le chemin vers l'appartement se fit assez facilement vu que personne n'était là en ce moment (bien que cela n'allait pas tarder, ils étaient déjà bientôt en février), et Faust sortit sa carte magnétique pour ouvrir la porte qui menait à l'appartement. Il allait d'ailleurs falloir qu'il commence à réfléchir à un déménagement, vu l'état d'Isaac... Enfin bref. L'appartement était dans un état correct, quoique le fait qu'il savait qu'il y avait encore une ou deux bouteilles de vodka vides dans la cuisine le fit grimacer intérieurement ; elles ne dataient pas d'aujourd'hui mais de cette fameuse soirée où il avait passé son temps à cuver son malheur dans la boisson, avant de se jurer de ne plus jamais le refaire le jour d'après. Bon, ils n'auraient pas à aller dans la cuisine, alors tout devrait bien se passer.... Normalement. Notte le Noctali se prélassait sur le canapé, et ouvrit un œil en les voyant arriver avant d'ouvrir les yeux et de descendre de son lit improvisé après s'être étiré. Comprenant ce qu'il avait à faire, le pokémon se dirigea vers une autre pièce afin de ne pas gêner ; la chambre d'Isaac était vide, alors il n'allait pas se gêner. Dalhia, elle, avançait derrière eux en silence.
Des excuses, voilà ce que Sam leur faisait. Faust grimaça, parce que Arceus, s'il y avait bien quelqu'un qui devait se mettre à genoux pour s'excuser, c'était bien le conseiller, et la narratrice se doute qu'elle n'a plus besoin de vous expliquer pourquoi. Il ne répondit pas en premier lieu, ne trouvant pas les mots, puis les larmes se mirent de nouveau à couler, et l'adolescent s'étalait en dévalorisation. Le conseiller poussa un long soupir fatigué, pas exaspéré mais plutôt fatigué et attristé. En fait, pour dire toute la vérité et la joueuse s'excuse par avance, les mots de Sam lui firent mal. Bien que les mots de l'adolescent auraient pu être les siens s'il avait été sa place, c'était douloureux. Il pouvait sentir son cœur se serrer à chaque mot, et l'envie de le contredire se faisait plus grande à chaque seconde. Quelque part, le Régime gagnait encore ; le désespoir qu'il amenait était une nouvelle victoire qui ne faisait qu'enrager Faust, mais sa lassitude et sa fatigue empêchaient ces émotions de fleurir. Il resta silencieux durant toute la tirade du cadet, le fixant sans rien dire, observant ses traits pour y détecter toutes les émotions qui traversaient ce visage déformé par la tristesse. Il attendit qu'il eut terminé pour enfin prendre la parole, les sourcils froncés et la voix plus ferme qu'il ne l'aurait souhaité. « Sam, arrête. Et ne dis plus jamais ça, pour l'amour d'Arceus ; tu crois vraiment que nous aurions remué ciel et terre pour toi si tu n'en avais pas valu le coup ? Tu n'as pas à t'excuser et ne le fais plus jamais ; tu ne méritais pas ça, bon sang. » répondit-il d'un ton quelque peu acide.
D'accord, il avait peut-être pris un ton plus sec que d'habitude, mais il ne voulait plus jamais, oh grand jamais, entendre ces mots sortir de la bouche de Sam. Venant d'un mec qui un peu près deux semaines plus tard dirait à Isaac qu'il ne se défendrait pas s'il tentait de le tuer, c'était horriblement hypocrite, mais que voulez-vous hein... Peut-être qu'il manquait un peu de diplomatie, et ainsi décida-t-il d'atténuer un peu son propos. « S'il te plaît, ne pense plus jamais ça Sam. » dit-il d'une voix plus douce, presque suppliante.
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 9 Mar 2014 - 19:31
Honorer ses promesses.
Le trajet jusqu'à l'appartement fut rapide & sans anicroche, malgré l'inquiétude de Louna qui ne s'éloigna pas de plus d'un mètre de moi, prête à intervenir à tout instant malgré mon assurance, malgré mon agacement devant cette surprotection. Aucun des garçons ne posa de question ni ne fit de remarque sur notre brève altercation, & pour cela je leur fus reconnaissante. Non pas que ce soit un secret évidemment, mais si l'un d'eux avait eu alors la brillante idée de soutenir la Lockpin.. Aha. Mieux vaut ne pas évoquer ma potentielle réaction. Enfin, passons. C'est une fois à l'appartement de Faust que tout s'effondra. Ou que Samaël s'effondra pour de bon, plus précisément. Avec des excuses. Des remerciements. Des larmes. Trop d'informations à la fois. Trop d'émotions. Mon cœur se serra devant son visage ruisselant de ses propres pleurs, à l'entente de ces phrases qu'il formulait. Mais je n'intervins pas, ne l'interrompus. Silencieusement, je l'écoutais vider son sac, tout comme le conseiller. Sans doute en avait-il besoin. Très probablement, même. Même si pour nous, auditeurs & ses protecteurs à la fois, c'était difficile à entendre. De tout ce qu'il prononça là, une phrase en particulier retint mon attention, non pas seulement pour le coup qu'elle me donna au cœur mais aussi pour l'écho qu'elle eut aussitôt en moi. "Je suis content d'avoir été capturé à votre place". Ou, adapté à ceux restés libres, ceux au-dehors.. "J'aurai préféré que ce soit moi". Une seule & même idée en soit, la seule différence étant le point de vue de celui qui l'évoque.
J'aurai menti en disant n'avoir jamais pensé cela, d'ailleurs. Combien de fois?.. À la mort d'Angie. À la disparition de Damien. À celle de Tristan. À la constatation des dégâts après la première action de la Résistance. Après toutes les missions d'ampleur ayant impliqué des pertes. Quand Ikaël Enodril avait été emprisonné. Quand papa avait été blessé. &.. J'en passe probablement beaucoup. Voilà longtemps que j'avais cessé de compter ces accès de culpabilité, ces "ça aurait dû être moi" que je savais désormais ridicule, qu'en tant que leader j'avais dû apprendre rapidement à maîtriser & passer outre. Pour beaucoup, imaginer la difficulté de ma position était impossible. On pensait que ce devait être aisé, avec mon influence, mon "grade". On ignorait trop souvent le poids de la responsabilité. Ha, c'est facile de faire des reproches quand une erreur est commise, mais se mettre à notre place? Que nenni. Combien de fois avais-je pu penser comme Samaël, verser ces mêmes larmes que lui? J'avais échappé aux prisons, subi peu de blessures malgré mon activité sur le terrain, j'étais vivante. Mais trop tombaient autour de moi, & toujours cette même question revenait, sournoise ; pourquoi eux & non moi? Sans doute qu'à sa place, j'aurais été contente aussi. Contente que mes proches dehors soient "en sécurité".
Alors qu'il se taisait finalement, je revins vers lui pour l'entourer de mes bras doucement ; comme une mère, comme une sœur, allez savoir. À lui de voir, ce qui lui sera le plus réconfortant de penser. Me contentant d'abord de gestes pour ne pas interrompre Faust qui venait de prendre la parole, je le laissais répondre le premier. Écoutant ses paroles sans apprécier la quasi brutalité de son ton ; cela pouvait bien se comprendre, après tout. & puis sur le fond, nous étions d'accord. Sam.. N'avait absolument pas à s'excuser, pour aucune des raisons qu'il avait évoquées. Encore moins à dire des choses aussi stupides que "il aurait mieux valu que j'y reste". Cette dévalorisation précisément.. Faisait juste mal. Louna, cessant de bouder mon entêtement, en avait été elle aussi juste troublée, désolée, son visage s'était simplement décomposé quand l'adolescent avait dit cette phrase-ci. La même question dans tous nos esprits ; comment pouvait-il penser que sa mort aurait arrangé quoi que ce soit, que cela aurait été mieux pour nous? Mieux vaut ne pas nous souvenir, que nous avions probablement tous eut cette même pensée au moins une fois, depuis la naissance du Régime. Je retins un soupir, désolée. & Faust acheva alors, radouci, sur un ton désormais presque suppliant. Car ce qu'il disait était une supplique, que j'appuyais aussitôt d'un léger hochement de tête. Avant de prendre à mon tour la parole, murmure doux & un peu frêle peut-être, mais clair & audible. Sans relâcher mon étreinte, tâchant de le rassurer au mieux.
- Je veux que tu sois bien convaincu d'une chose Sam ; tu n'es pas un fardeau. Ni pour Faust, ni pour moi, ni même pour un seul de nos pokémons. Aimer c'est être présent, même dans les pires instants. On est là pour toi. Quoi qu'il ait pu se passer, ça ne changera rien. On est là Sam, & on fera tout ce qu'il faut pour t'aider.
Des promesses? Sans aucun doute, oui, entre autres. Des promesses à honorer. Que je me promettais intérieurement d'honorer mieux que les précédentes, qu'il n'ait plus jamais à se dévaloriser ainsi. Car il valait bien, bien mieux que cela. Beaucoup mieux qu'il ne se l'imaginait. Un petit sourire s'esquissa sur mon visage, rassurante autant que possible.
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Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Lun 10 Mar 2014 - 2:31
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Solène & Faust
Samaël Enodril
Pour se dévaloriser, il sait faire. Sam se sent déjà tellement inférieur par rapport à beaucoup d'autres, mais il ne s'agit pas en plus de n'importe qui. Durant son voyage, il est certain qu'il n'a, pour l'instant, jamais rencontré des dresseurs aussi forts que Solène et Faust. Mise à part Kirito, il s'est bien rendu compte que ses aînés étaient bien plus puissants que n'importe qui sur l'île. Ils pourraient même battre assurément la Ligue, c'est certain. Mais s'ils n'en font pas parti, c'est peut-être parce que la Ligue d'Enola elle-même doit être encore plus forte que ça... Ce n'est certainement pas le bon moment pour penser à la Compétition, mais le jeune garçon ferait n'importe quoi pour devenir plus résistant; pour être un magicien, comme eux. Car ses protecteurs ont sans aucun doute quelque chose de magique. Sans doute ce sont leurs mots qui fait cet effet-là, mais ils ont trouvé les paroles parfaites pour le ranimer. Sur un ton un peu sec dont l'adolescent n'a pas l'habitude mais qu'il pense mérité, Faust l'arrête et le supplie de ne plus y penser. Alors, pendant que les bras de Solène le surprennent dans un enlacement qui l'apaise, c'est ce qu'il se promet de faire. Ne plus jamais y penser. Mais mine de rien, c'est dur; très dur. Pour l'instant, si Solène l'a sans doute deviné, il sait que Faust n'est au courant de rien au sujet de la mort de son père. Mais pourra-t-il lui redire la même chose une fois qu'il lui aura annoncé la cruelle vérité ?...
"Tu n'es pas un fardeau." Aaah... Ouais. En gros, c'est ça. C'est ce qu'il a pensé être : un fardeau. Poids inutile qui ne sert à rien d'autre si ce n'est qu'à attirer les ennuis autour de lui. Mais au final, même s'il se sent comme un pur fardeau idiot, chaque mot prononcé par Faust et par Solène fait naître et grandir une tâche de lumière au fond de lui. Mine de rien, c'est agréable de savoir et d'entendre que quelqu'un vous aime. On le sait, au fond. Mais juste l'entendre... Peut-être que l'Enodril n'a pas été assez rassuré durant son enfance, allez savoir. "Fardeau", c'est bien l'un des surnoms dont on l'a affublé à l'école. Lui, social et entouré d'amis ? Pas du tout. Combien de fois a-t-il été traité d'androgyne, d'ailleurs, ou de faiblard. Si à cette époque il trouvait ces insultes injustement dites, mais là, il aurait presque supplié aujourd'hui pour qu'on recommence à le maltraiter. Voir la vie positivement, c'est ce que lui avait toujours conseillé son père. Sa naïveté, son humeur joyeuse qui le rendait innocent, n'étaient peut-être qu'en fait là pour cacher sa peur et son angoisse vis-à-vis du Régime et de la menace qui planait au-dessus d'Ikaël. Yami, quant à elle, s'avance un peu et fait mine de grogner en plongeant ses iris rouge sang dans ceux de son dresseur. "Tu m'as sauvé, patate, rappelles-toi !", semble lui dire l'Absol. Celle-ci n'oubliera jamais celui qui s'est fait fouetter jusqu'au sang par un Pokémon dangereux pour lui sauver la vie. La paume de l'adolescent caresse sa tête, alors que la femelle se frotte à lui.
"On est là Sam, et on fera tout ce qu'il faut pour t'aider." Ouais; pour provoquer une telle chaleur dans le cœur du jeune garçon, les deux adultes devaient provoquer de la sorcellerie. Cette fois-ci, Samaël décoche un véritablement sourire léger. Son visage rayonne un petit peu, alors que les larmes sont toujours présentes. Toujours contre Solène, et bien que la fatigue gagne du terrain, il passe une main derrière la nuque de cette dernière et passe son autre main derrière celle de Faust pour les rapprocher de lui et recommencer un nouveau câlin collectif. Plus intime que tout à l'heure, la présence d'Aloïs pendant leurs retrouvailles l'a vraiment dérangé. Maintenant disparu de son champs de vision, et pour longtemps, il s'autorise de nouveau à les enlacer, ne sachant que dire. Car si les câlins ont été inventés, c'est pour montrer aux autres qu'on les aime sans avoir à dire quoique ce soit.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Lun 10 Mar 2014 - 16:01
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Ce n'est pas qu'il n'était pas doué pour les moments d'émotion, mais... Oui, d'accord. Il était aussi doué pour les moments d'émotions qu'un unijambiste pour le triathlon, c'est-à-dire pas beaucoup. Ce n'était pas qu'il s'en fichait, loin de là, mais disons qu'il était un peu perdu et qu'il avait l'impression de ne pas être à la bonne place. C'était stupide bien entendu, mais les émotions ont tendance à nous faire agir comme des imbéciles et Arceus seul savait à quel point Faust avait tendance à agir comme un crétin. Dalhia s'appuya un peu contre lui, et le conseiller pu voir son Noctali lui jeter un coup d’œil d'inquiet, bien qu'un petit signe de la tête le fit retourner dans la chambre. Un micro-sourire étira les traits de son visage lorsqu'il vit Solène prendre Sam dans ses bras et le rassurer avec des mots déjà plus doux et moins acides que les siens ; oui, il avait été trop sec, ça il l'avait compris la seconde après que ses paroles soient sorties de sa bouche. Néanmoins, il avait un peu l'impression qu'ils avançaient, en quelque sorte. Vers où, ça, il n'aurait pas pu le dire. Il souriait. Ça, c'était une bonne chose. S'il avait réussi à retrouver le sourire, alors il y avait de l'espoir, et Faust pouvait même bien se raccrocher à des morceaux après être tombé si bas. Il n'était pas du genre à prêcher un futur meilleur, mais... Enfin bref. Il ne servait à rien de se perdre dans ses réflexions maintenant. Dalhia lui mordilla un peu la main, ce qui lui fit froncer les sourcils et lui jeter un regard confus ; que désirait-elle, maintenant ? Comme seule réponse, la Démolosse caressa la main de son maître avec sa tête, ce à quoi Faust répondit par une caresse et un minuscule sourire.
Alors qu'il s'apprêtait à bouger, la main de Sam passa derrière sa nuque et il dû réprimer son instinct qui n'appréciait pas d'être retenu ainsi sans avertissement. Ces derniers temps, il était assez... Assez méfiant quant au moindre contact physique non prévu. Cela pouvait s'expliquer par le fait que lorsqu'il était blessé, il se coupait du monde et s'en protégeait ; ce petit point de détail n'était donc que temporaire et passager. Bien qu'il profitait du câlin, la fatigue se faisait sentir. Il fallait aussi qu'ils se reposent, parce qu'il était hors de question d'aborder d'autres points douloureux alors qu'ils étaient tous dans un état plus ou moins discutable. Bon, Solène était peut-être la seule qui avait encore un tant soit peu de stabilité, ou ce qui s'en rapprochait. Il n'était pas sûr et avait raté ses études en psychologie, après tout. « Sam... Tu devrais aller te coucher. Il est tard et tu as besoin de beaucoup de repos, vraiment. » conseilla-t-il d'une voix douce.
Parce que même s'il appréciait ces échanges d'affection, il ne fallait pas oublier cela.
« Je te laisse choisir ta chambre, je prendrai l'autre. »
Bien que dormir dans la chambre d'Isaac ne le réjouissait pas, il se fichait un peu de l'endroit où il allait s'endormir. En vérité, il était très probable qu'il aille s'installer sur le canapé pour être sûr d'être réveillé lorsque Sam le serait le lendemain matin. Il avait l'intuition que l'adolescent ne voudrait pas le 'déranger' et ne viendrait donc pas le chercher s'il avait besoin de quelque chose, donc autant être dans le seul endroit où il serait obligé de passer à un moment ou un autre. De toute façon, Faust savait pertinemment qu'il risquait de dormir au maximum cinq heures vu l'état de ses pensées ainsi que de son esprit.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Sam 15 Mar 2014 - 3:45
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Solène & Faust
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Bon, d'accord; le câlin surprise n'avait peut-être pas été la meilleure idée du siècle. Mais par Arceus... qu'il en avait eu encore besoin ! L'intervention du Champion Coordinateur aux milieux de leurs retrouvailles quelques minutes plutôt étaient resté en travers de sa gorge. On peut se demander également si Sam n'abuse pas des câlins pour cacher au mieux son extrême fatigue et pour oublier un temps qu'il a été détruit de l'intérieur. Oublier.. oublier qu'il a encore une chose importante à dire à Faust. Oublier qu'il avait tenté de se trancher les veines avec un couteau. Oublier ces images criminelles qui reviennent le hanter et lui rappeler à chaque fois qu'il est responsable de ce qui s'est passé en prison. Oublier ses cauchemars qui le dévorent pendant son sommeil.
"Beaucoup de repos" est encore faible, pour décrire l'état du gamin. Mais on pourrait le résumer un peu comme tel. Après trois jours et trois nuits sans dormir, pour sûr qu'il a besoin de repos ! Et avec les cernes et son teint pâle, difficile de masquer ses traces d'insomnie. Il ne répond pas oralement, mais son hochement de tête fait largement l'affaire. Il donnerait n'importe quoi pour s'allonger et dormir, pour ne se réveiller que longtemps après. Mais pour l'instant son nez recommence à le piquer. Il respire pour se calmer, ne serait-ce qu'un peu, et reprend son sac que Solène gardait toujours avec elle. Alors que Yami lui fait signe de la suivre pour qu'elle le mène à une chambre, Sam semble hésiter. Cette sensation de tristesse... Pourquoi ?... On dirait qu'il fait ses adieux à ses deux protecteurs, alors qu'il sait qu'il reverra bientôt l'une et que l'autre sera là demain matin pour lui assurer que tout ce qui s'est passé était bien la réalité. Est-ce qu'il lui annoncera, demain ? Non, mauvaise idée. Trop d'émotions ce soir, déjà; pas la peine de rajouter une nouvelle couche au réveil en parlant de la mort de son père pendant que le hérisson prend son petit-déjeuner. Il est sûr, cette fois-ci, que le hérisson ne se contentera pas d'un bol de lait sur la tête... Mais pourquoi, alors qu'il sait qu'il va les revoir, le fait de partir se coucher dans la pièce d'à côté lui fait le même effet que s'il les quittait pour de bon ?... Peut-être parce qu'une part de lui veut partir, elle aussi. Son enfance heureuse lui échappe des mains alors qu'il fait quelques pas en arrière pour considérer Solène et Faust, avec une pointe de nostalgie dans le regard. Enfin, il soupire et sourit comme il peut.
- Bonne nuit.
Sur cette dernière phrase, il suit son Absol en tremblant légèrement. Bien qu'il a envie de se retourner pour les voir une dernière fois, il ne le fait pas, et se contente de suivre Yami. Elle le guide vers une chambre, banale mais assez spacieuse. Ce n'est pas celle de Faust, où il a dormi lors de l'incident de l'Empiflor; mais elle est néanmoins agréable, et vu sa situation, il pourrait même dormir à même le sol que cela ne le dérangerait pas le moins du monde. Sam n'a jamais été difficile, préférant les choses simples qu'à la complication. Il se serait bien jeté sur le lit, mais il profite du miroir à disposition pour s'y regarder un bref instant. Pour lui, pas besoin de costume d'Halloween. Son visage lui-même fait penser à un enfant zombie. Il soupire de nouveau. Au moins, il est sûr que ça va s'arranger; tant qu'il a le... le... Ce qui devrait se trouver autour de son cou et qui n'y est plus au final... Surpris, Sam tâte partout, fouille dans ses poches. En prison, il portait toujours cet objet, et il ne l'a plus quitté depuis. Mais aujourd'hui, l'objet en question à disparu. De sa triste mine, il interroge Yami du regard. Elle sait de quoi il veut parler, mais elle secoue la tête, et lui fait comprendre qu'il l'a laissé là-bas, à l'Amphithéâtre. *Non... non, non, non, non !...* L'Enodril veut y retourner. Il veut récupérer ce qu'il a perdu à Baguin. Maintenant. Ce truc est bien trop précieux pour l'abandonner. Mais c'est de la folie pure, évidemment. La fatigue et l'enfermement lui font défaut, mais il tient réellement à cet objet et se sent un peu mal de s'en être séparé. Il veut à tout prix le reprendre, même dans son état. Mais évidemment, son Absol se place devant la porte et l'empêche de bouger. Elle le mordra s'il le faut, mais son dresseur doit se reposer. Elle n'a cependant pas besoin d'en arriver au crocs, heureusement, car le jeune brun s'étale au sol alors qu'il fait à peine quelques pas. On ne sait pas s'il trébuche, ou s'il tombe, mais ses jambes craquent enfin et il se fait lâcher à terre, tel un pantin sans fil. Yami soupire et vient vers lui pour effleurer sa tête du bout du museau.
- J'suis pathétique, hein...
Pour toute réponse, elle lui offre un sourire et quelques coups de langues affectueux sur le nez. Samaël lui caresse la tête et l'encolure. L'Absol joue les rebelles au sein du groupe car elle est souvent en compétition avec Windie, mais au fond, elle peut être douce et obéissante quand il le faut. Son dresseur l'oublie un peu trop souvent, mais Yami ne connaît pas encore ses parents. Et dire qu'il n'y avait plus pensé... Mais le regard que lui offre la femelle Ténèbres a le don de le rassurer un peu. Certes, Yami a tendance à désobéir, quelques fois; mais il sait qu'elle sera toujours là s'il a un problème. Il abandonne l'idée de sortir ce soir et son Absol l'aide à monter sur le matelas. Il ne prend même pas le temps de défaire le lit, tant il est fatigué. Ses yeux dorés se portent malgré tout sur une Pokéball qui manque de tomber de la surface mais qu'il rattrape de justesse. La Pokéball de Kame, bien sûr. Carabaffe, son meilleur ami de toujours, n'est plus sorti de sa boule bicolore depuis plusieurs jours. Sam a peur que son ami lui fasse la tête. C'est lui qui l'a rappelé, ce jour-là, honteux de faire découvrir à ses partenaires de voyage ce qu'il est advenu de leur dresseur entre deux tentatives de suicide. Mais jusqu'à aujourd'hui, la tortue bleue est la seule à ne plus être ressortie, même lorsqu'il le lui demandait. Samaël s'assoie en tailleur et pose la Pokéball face à lui. D'une peine non dissimulée, il tente d'appeler son ami, en vain. Mais pas aucun mouvement. Il s'en veut terriblement d'avoir voulu mettre fin à sa vie alors que ses Pokémons avaient encore besoin de lui. Kame veut sans doute lui apprendre une nouvelle fois qu'il n'est pas seul. Sam a retenu la leçon, mais après plusieurs autres appels, c'est le silence complet. Perdu, le jeune garçon ne peut retenir ses larmes, tant il a besoin de la présence de son Pokémon à ses côtés. Ce n'est que lorsque Sam lui présente ses excuses pour son comportement égoïste que Kame sort enfin de sa Pokéball pour plonger ses yeux brillants dans les siens. Pas un geste, pas un bruit. Enfin, le Carabaffe pousse un petit cri et vient se blottir dans les bras de son dresseur. Plus besoins de mots, entre eux. Son meilleur ami lui pardonne, et ça lui suffit. Puis, enfin, Sam s'allonge sur le lit et ferme les yeux. Une dernière larme roule sur le drap; mais quand le sommeil vient le bercer, il n'y trouve que du réconfort, pour une fois. Plus de cauchemars, plus de visions. Il peut enfin repartir de zéro.
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Dernière édition par Samaël Enodril le Sam 15 Mar 2014 - 16:44, édité 2 fois
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Sam 15 Mar 2014 - 15:58
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Apparemment, Sam n'avait pas l'intention de protester quant à la demande de Faust qu'il aille dormir ; c'était une très, très bonne chose. Il n'avait pas la tête à le convaincre vu son état à l'heure actuelle, surtout à cause de sa fatigue, tant émotionnelle que physique. De plus, vu qu'il n'était pas non plus très diplomate à l'instant, il aurait probablement fait les gros yeux jusqu'à ce que Sam abandonne. Mais il n'était pas têtu, et c'était tant mieux. Le conseiller le regarda partir et lui rendit son 'bonne nuit' par un petit sourire et un hochement de tête. L'Absol le conduisait vers la chambre d'Isaac, chose que Faust nota dans un petit coin de sa tête ; il allait devoir attendre que l'adolescent soit réveillé le lendemain pour aller prendre une douche s'il ne voulait pas le déranger dans son sommeil. Il expira fortement lorsque le jeune homme ferma la porte derrière lui. Ça, c'était une bonne chose de faite. Il alla s'écrouler sur le canapé (on aurait pu dire s'assit mais vu comme il s'était laissé tomber, c'était à discuter) et posa son visage entre ses mains et poussa un profond soupir exténué. Bon, ses cauchemars allaient probablement lui offrir une très courte nuit, mais il prendrait ce qu'il pouvait prendre. En attendant, il y avait déjà un problème massif de moins dans sa longue, looooongue liste d'ennuis et de choses qui pourraient lui provoquer une dépression nerveuse avec très peu d'efforts. Bon, autant faire le point sur la situation avec Solène, parce qu'il avait un peu oublié où il en était dans tout ça. Il oubliait souvent où il en était d'ailleurs, mais il avait appris à faire avec et il continuerait à faire avec pendant longtemps. Il posa son regard sur la jeune femme, caressant d'une main distraite sa Démolosse qui réclamait encore et toujours son attention ; Dalhia paraissait visiblement agitée, et vu l'air sur son visage, attendait impatiemment qu'il aille se coucher.
« Je... Je t’appellerai dès qu'il sera levé demain, d'ac ? Et je... Enfin, je crois que je vais essayer de voir s'il veut contacter sa mère. »
Parce que oui, il fallait aussi qu'il, enfin qu'ils plus précisément, pensent à ça aussi. Ce petit détail lui avait quelque peu échappé.
« Qu'est-ce que tu as l'intention de faire, So' ? »
Ils en étaient arrivés à là. Faire des suppositions était bien la seule chose que Faust pouvait encore faire maintenant, et certaines d'entre elles étaient bien trop déplaisantes pour qu'il les considère. En bref ? Sa tête était un véritable bordel. Un bordel qu'il allait devoir démêler, même si son envie la plus pressante était de se cacher six pieds sous terre et de chanter des chansons heureuses pour oublier un peu tout ça. Sauf que la vie allait rarement dans son sens.
Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 16 Mar 2014 - 18:33
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Une étreinte donnée autant à moi-même qu'à Faust, & un vrai sourire. Sam semblait avoir accepté nos paroles ; ou en tout cas, au moins, s'être détendu. J'espérais qu'il y réfléchirai. En attendant sans un mot, j'essayais les larmes toujours présentes sur son visage, du bout des doigts. Sourire apaisant à l'appui. La fatigue commençait à se faire sentir, de tous côtés, pour chacun des êtres présents dans ce salon ; & tout particulièrement pour l'adolescent, évidemment, qui semblait n'avoir pas beaucoup dormi même depuis sa sortie de prison.. Enfin, encore une fois, il n'en était finalement pas vraiment sorti jusqu'à ce soir où nous étions partis le chercher à l'amphi de Baguin, le conseiller ténèbres & moi-même. Aussi je ne pus bien sûr qu'approuver, d'un hochement de tête affirmatif, quand mon ami suggéra à notre protégé commun d'aller dormir. Il était plus que temps oui, qu'il prenne du repos. & si le jeune homme sembla clairement hésiter dans un premier temps, il obtempéra finalement sans protester, suivant sa jeune Absol qui le guidait déjà vers les chambres, non sans nous avoir glissé un bonne nuit auquel nous répondîmes tous deux, Faust & moi-même, mais aussi Louna qui glissa un "Pin" doux à l'intention du jeune dresseur.
Un long soupir échappa au conseiller dès que la porte se fut refermée sur Samaël, & il alla s'effondrer sur le canapé. Quant à moi, je m'appuyai seulement au mur le plus proche, posant une main distraite sur mon ventre, expirant également, avec non moins de fatigue. Longue, longue soirée. Mais tant de soulagement, même si je savais pertinemment que ce n'était pas fini, au contraire, que si mon élève était enfin en sécurité il aurait encore besoin d'aide. Rouvrant les yeux au moment où retentit de nouveau la voix de Faust -m'apercevant au passage les avoir fermés-, je posais mon regard sur lui avant de hocher la tête, pensive, à ses deux affirmations. Tant le fait de m'appeler dès le réveil de l'adolescent, que celui de voir à contacter sa mère. La pauvre devait tellement s'inquiéter.. Je grimaçais légèrement à cette pensée, ma main se crispant brièvement sur mon ventre ; connaissant trop bien ce sentiment qu'elle pouvait éprouver. Silencieuse, je me promis intérieurement de la rassurer d'une façon ou d'une autre, si son enfant n'était pas prêt à la contacter tout de suite. La question que prononça alors le conseiller, pendant que je réfléchissais sans un mot, me surpris presque. & pas vraiment, tout à la fois. Qu'avais-je l'intention de faire désormais? Aha.. Grande interrogation, que je me posais bien souvent sans vraiment y trouver de réponse très claire. Des suppositions, des idées, des projets, aisément bouleversables avec la situation actuelle. Restait tout de même, une ligne directrice, heureusement..
- Beaucoup de choses.. & pas tellement, au final. Tout ce que je peux, en tout cas. Déjà empêcher la Résistance d'imploser. Être présente pour ceux qui sortent de l'enfer, les soutenir & les protéger autant que possible. & puis ça peut sembler con, dans ces circonstances, mais.. Organiser le mariage, & mettre mon enfant au monde.
Il y aurait probablement pu y avoir mieux, comme annonce. Mais sincèrement, vu les événements de la soirée, vu la fatigue accumulée de part & d'autres.. Flemme de faire de la subtilité, ou quoi que ce soit qui y ressemble. Ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe sans doute, mais il y avait toujours cette même intention, au fond..
- Car la vie continue, après tout. & tant qu'on continue à vivre, ils n'auront pas gagné.
J'aurais bien ajouté qu'ils ne gagneraient jamais, mais c'aurait peut-être été un peu trop présomptueux de ma part, même en ma qualité. Je ne saurai déchiffrer l'avenir ; si tel était le cas, bien des désastres auraient pu être évités. Enfin, passons. Un petit sourire, un peu désabusé malgré l'espoir conservé dans mes paroles, s'esquissa sur mon visage. La vie continue. & doit continuer, malgré la guerre. Enola restera forte, comme le disent souvent les résistants. Tel est l'un de nos principaux slogans. Enola restera forte. & rester forts, pour son peuple.. Ce n'est pas uniquement prendre les armes contre l'oppresseur, même si cela compte évidemment. C'est aussi ne pas cesser de vivre par peur des représailles. Continuer d'avancer, quoi qu'il advienne.. & malgré les dangers.
- Hey.. Au moindre problème, tu m'appelles. Quelle que soit l'heure.
Non non non, aucun rapport avec les tentatives de suicide de Sam dont nous avions parfaitement connaissance, lui autant que moi. Qu'alliez-vous imaginer, aha. Cette petite remarque glissée rapidement, alors que je commençais à songer à rentrer retrouver mon fiancé & ma fille -qui pour cette dernière devait déjà dormir-, n'était absolument pas dictée par mon inquiétude pour la vie de mon élève, ayant déjà été bien assez mise en danger à mon goût.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Dim 16 Mar 2014 - 22:56
Honorer ses promesses
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'Empêcher la résistance d'imploser', hein ? Il se retint difficilement de grimacer à cause de la honte qu'il sentait bourdonner jusqu'au fond de ses tripes. Ouais, ça c'était un autre problème auquel il aurait peut-être dû porter plus attention, mais il avait été tellement perdu dans sa propre peur, dans son angoisse et dans sa colère qu'il avait un peu laissé de côté la résistance. Noctis avait aidé évidemment, parce qu'il avait fallu le faire, mais il aurait incapable d'avouer ce qu'il avait fait à part ce que son égoïsme, ce que sa colère et sa haine l'avaient amené à faire. Alors étrangement, même s'il ne s'est occupé que très sommairement de la résistance pendant ces quinze derniers jours, il comprend parfaitement que beaucoup soient à la limite de l'explosion. Qu'aurait-il pu dire à ceux qui criaient et appelaient à une vengeance brutale et sanguinaire ? Aurait-il dû leur dire qu'il fallait traiter ces soldats qui avaient emmené leurs pères, leurs mères, leurs frères, leurs sœurs et les gens qu'ils aimaient avec délicatesse ? Qu'il fallait être humain avec ces monstres ? Qu'il fallait leur accorder miséricorde et tenter de discuter avec eux ? Non, Faust en aurait été complètement incapable. La froideur et la distance que pouvait mettre Noctis entre sa personne et le monde seraient sûrement ses seules armes pour ne pas céder à la violence. Pour l'amour d'Arceus, il y a une heure à peine, il aurait été près à faire subir les pires atrocités à LeGrand si cela avait pu aider Sam. Il aurait été un putain d'hypocrite mais hey, que voulez-vous, c'était aussi un humain. Un humain fichtrement faible. Enfin bref. L'entendre parler le rassura un peu, sachant qu'il ne savait pas lui-même pourquoi il avait posé la question, quoique c'était probablement pour se rassurer qu'il y avait encore possibilité d'avoir des projets pour l'avenir, chose dont il doutait depuis le début de l'année.
Et... Oh. Hé bien « oh », oui. C'était une façon assez particulière d'apprendre la nouvelle, et il se contenta de cligner des yeux en regardant la jeune femme et en se demandant s'il avait bien entendu ou si la fatigue avait réussi à lui donner des hallucinations auditives. Cela expliquait l'inquiétude et la protection de la Lockpin, en tous cas. Il sourit un peu ; cela faisait toujours un bien fou d'entendre d'aussi bonnes nouvelles en ces temps sombres, bien que l'inquiétude de Faust lui sifflota que donner naissance à un enfant en guerre civile était dangereux (car il fallait être honnête, la situation ressemblait surtout à ça), mais il chassa son pessimisme à coups d'optimisme. En tous cas, celui lui ferait un sujet à aborder avec Damien la prochaine fois, tiens. La vie continuait... Ouais. Elle continuait, c'était justement ça le problème ; il fallait faire avec et c'était ça qui était douloureux. Ce n'est pas douloureux de perdre quelqu'un quand on meurt la seconde d'après parce que dans ce cas-là, vous êtes morts, donc question sentiments, il ne reste que dalle, nada, niet, nicht ! Le conseiller se demandait bien comment il allait faire pour avancer maintenant, mais il avait tellement de fois traversé des périodes telles que celles-là qu'il supposait qu'il « ferait avec », comme d'habitude, parce que c'était tout ce qu'il pouvait faire. Il avait l'impression d'avoir dix-neuf ans à nouveau, d'être à la rue après avoir perdu son père et de contemplé les miettes de sa vie en se disant « qu'il fallait faire avec. ». Il est fatigué, si fatigué de tout ça. Néanmoins, les bonnes nouvelles que Solène lui ont amené lui permettent de relativiser un peu. Non, ils ne gagneront pas. Ça, pas tant qu'il serait en vie ; quitte à crever la tête haute en dégommant un régimeux, il ne se laisserait pas vaincre comme ça. Ce n'était pas Clive qui l'arrêterait sur ça non plus.
Il hocha légèrement de la tête face à sa demande. Bien sûr, qu'il l’appellerait. La question ne se posait même pas ; après tout, il l'avait bien prévenue pour l’amphithéâtre alors qu'il aurait été plus pratique pour lui d'être seul pour qu'il puisse se défouler sans personne pour le stopper. Bien que sa voix était teintée de fatigue, la tension qui s'y trouvait paraissait s'être évaporée. Faust offrit un sourire rayonnant à la rouquine, un des rares qu'il arrivait à former ces temps-ci.
« Bien sûr que je t'appellerai. Je t'enverrai un message demain si tu le souhaites, quand il sera réveillé. Ne t'inquiètes pas, je vais prendre soin de lui tant que cela sera nécessaire. »
Il fit une pause légère alors que Dalhia montait sur le canapé pour s'étaler sur ses genoux, l'empêchant ainsi de bouger. Il haussa les sourcils face à la puérilité de la Démolosse qui réclamait dorénavant son attention très peu discrètement. « Au fait, félicitations. » dit-il en offrant un sourire complice à la rouquine.
En temps normal, il aurait été un peu plus expressif ou aurait proposé de fêter ça, mais là... Bon ouais vous avez compris, c'était limite s'il avait des petits « zzzzz » qui flottaient au dessus de sa tête.
« Prends soin de toi, So', et passe le bonjour à Damdam'. »
Ouais, il manquait un peu d'imagination sur le coup, mais c'était tout ce qu'il était capable de dire.
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Mar 18 Mar 2014 - 2:09
Honorer ses promesses.
À ma demande, il hocha simplement la tête, acceptant d'abord silencieusement, avant d'esquisser un grand sourire, & de confirmer oralement. Réitérant au passage sa proposition de me contacter dès le réveil de Samaël, & promettant de s'occuper de lui autant que nécessaire. À mon tour, je souris légèrement. Oh non, je n'avais pas douté un seul instant qu'il le ferait. L'adolescent était son protégé autant que le mien, bien ce soit de manière différente. & tout comme moi, il ne le laisserait pas tomber ; surtout en telles circonstances, surtout après ce qu'il venait de traverser. Il ne faisait que sortir de l'enfer après tout ; & une fois encore, ce n'était pas terminé. Si j'avais bien compris les allusions du champion coordinateur, plus tôt dans la soirée.. Golden Eyes n'était plus, définitivement cette fois. Car c'était lui, n'est-ce pas? J'aurais probablement dû comprendre plus tôt, que Samaël était son fils, ce fils pour lequel il s'était engagé dans la Résistance, ce fils qu'il voulait protéger par dessus tout ; cela se voyait, pourtant, il n'y avait qu'à voir ses yeux pour deviner. Les yeux d'or de son père, ces mêmes yeux qui m'avaient un jour.. Décidée à porter des lentilles dorées en tant que Sunny. Enfin.. Passons. Il allait falloir aider l'adolescent à avancer tout de même, à accepter le sacrifice de son père, & surtout à comprendre.. Que ce n'était pas sa faute. Car tout dans son attitude, démontrait un grand sentiment de culpabilité. J'espérais juste que ce sentiment n'était pas trop ancré pour pouvoir être combattu.. Seul l'avenir nous le dirait.
- Ca me va.
Réponse simple certes, mais quel besoin de plus, au final? Un bref rire, léger, m'échappa lorsque Dahlia, inquisitrice, grimpa sur le canapé près de son dresseur, exigeant désormais son attention ; alors qu'à l'inverse, ma belle Lockpin m'offrait silencieusement la sienne, me soutenant sans mot dire. Car après tout, nous n'étions pas encore à la maison & au repos, nous. Un sourire radieux s'esquissa sur mon visage brièvement, alors que Faust revenait sur l'annonce -un peu étrange, certes- de ma grossesse, des félicitations pour lesquelles je le remerciais sans mot dire. Oui, même si j'aurai pu le dire mieux, cela restait une bonne nouvelle pour tout le monde, non? Petite note d'espoir, rappel que la vie continue, malgré cette foutue guerre qui fait rage dehors. J'hochais simplement la tête, encore, à sa dernière phrase me donnant congé, peut-être un peu brusquement pour un regard extérieur. M'en offusquer? Pas le moins du monde, non. La fatigue, une fois encore, la fatigue faisait taire les convenances ; de toute manière peu utiles entre amis, finalement. Un dernier sourire complice, trahissant ma propre fatigue, approuva cet au revoir.
- Bien sûr, je lui transmettrai. Bonne nuit, Faust.
Tout en parlant, j'avais porté une main à ma ceinture, activant de nouveau le mécanisme de la ball de ma Gardevoir. Elle ne tarda pas à se matérialiser devant Louna & moi, son regard orangé brillant de fatigue, mais aussi de détermination ; elle savait pourquoi je l'appelais, bien sûr. & moi je grimaçais aussitôt, inquiète de lui en demander trop.
- Ça va aller? Au pire, tu peux toujours aller prévenir Ryan, on l'attendra à la maison.
Vigoureusement, décidée & assurée, elle hocha la tête de gauche à droite, avant de prendre nos mains à Louna & moi-même. La fatigue commune l'obligeant à un contact physique pour ce long voyage ; je savais cependant qu'elle ne se surestimais pas. En cela, j'avais toute confiance en elle, jamais elle n'était présomptueuse de ses propres forces, si elle affirmait pouvoir le faire sans risques alors on pouvait la croire. Car jamais, jamais elle ne nous mettrait en danger si elle pouvait faire autrement ; surtout sachant que je portais la vie. Doucement, je lui souris, encourageante. L'instant d'après, nous disparaissions toutes les trois. & quelques minutes plus tard, après avoir rappelé la fée bleue à sa ball, après avoir été embrasser ma fille endormie en laissant Louna auprès d'elle, je rejoignais enfin mon fiancé. Épuisée sans nul doute, mais au final.. Satisfaite de la soirée. Ce fut là ma première vraie nuit paisible en deux semaines.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 731 Date d'inscription : 27/09/2013
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène Mer 19 Mar 2014 - 20:10
Honorer ses promesses
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Dès que l'humaine aux cheveux roux quitta les lieux, Dalhia pu entendre son maître expirer si profondément qu'elle se demanda un instant par quel miracle il avait pu garder autant d'air dans ses poumons. Le hérisson se laissa de nouveau retomber contre le canapé, et elle le vit commencer à fermer ses yeux par inadvertance, bien qu'il se forçait à rester éveillé avec une patience qui la surprenait. Stupide humain incapable de se soumettre à la fatigue qui le poussait à s'endormir ; il était bien idiot, celui-là, et Arceus, même si elle le pensait très souvent, cela ne s'arrangeait pas avec le temps. Même en tant qu'enfant et adolescent, cet imbécile s'était toujours mis dans des situations inextricables pour des broutilles. Bon sang, ils s'étaient rencontrés parce que cet idiot avait eu la brillante idée de libérer une Malosse agressive et blessée d'un piège en forêt alors qu'il s'était éloigné de sa famille. Par conséquent, il avait été complètement sans défenses. Elle aurait pu lui arracher la gorge et le bouffer pour son déjeuner, vu qu'il n'avait à l'époque que onze ans, mais il avait continué de l'aider alors même qu'elle grognait et lui mordait la main presque assez fort pour le faire saigner. Elle s'était attachée à cet idiot, à sa gentillesse naïve qu'elle avait vu être trahie tellement de fois qu'il en était devenu plus amer et méfiant, à ses petites manies stupides, à son habitude idiote et insupportable de vouloir se croire coupable de tous les maux de la Terre. Arceus, elle l'avait tant vu se faire souffrir pour des choses sur lesquels il n'avait aucun contrôle, sur des choses qu'il n'aurait pas pu faire, regretter des actes et des pensées qui étaient tout simplement humaines, que dorénavant elle ne pouvait plus que grogner à chaque fois qu'elle le voyait broyer du noir.
Combien de temps avait-il passé à se noyer dans sa propre misère depuis le début de janvier ? Depuis ces derniers mois, en réalité ? Cet idiot s'était même enfermé un soir dans la cuisine pour cuver son malheur dans deux bouteilles de vodka (qu'il avait entièrement vidé), et il avait même eu l'audace de la rappeler dans sa pokéball lorsqu'elle avait commencé à grogner pour l'avertir de s'arrêter. Très sincèrement, même si elle respectait tous ses choix (et grand Arceus que cela faisait beaucoup de choix idiots dans le tas), elle refusait de le laisser se punir dans une sorte de délire pseudo-thérapeutique auquel lui-même ne croyait même plus. Au moins, maintenant qu'ils avaient tous été retrouvés, il allait pouvoir passer à autre chose. Certes, il restait quelques aspects qu'il allait falloir régler, mais Dalhia pouvait se satisfaire du fait qu'il se remettait à sourire, lentement mais sûrement. Il était comme ça après tout, à s'écrouler aussi facilement qu'il retombait sur ses pattes. C'était un peu contradictoire, mais la Démolosse l'avait vu traverser assez d'épreuves pour savoir que, aussi douloureux qu'aient été ces moments, ils finiraient par ne plus être que de simples souvenirs désagréables.
« Dalh', bouge. Faut que j'aille me mettre en pyjama et que je- »
Un grognement rauque et ruisselant d'énervement s'échappa de la gorge de la chienne qui le foudroyait du regard. Stupide imbécile idiot qu'il était, à vouloir encore repousser l'heure du coucher malgré le fait qu'il s'endormait sur place ! Le conseiller soupira, visiblement agacé.
« Dolly, sérieusement, il faut que - »
Un autre grondement, plus puissant cette fois-ci, le stoppa tout net dans sa déblatération d'excuses. Le châtain grommela une injure que Dalhia fit mine de ne pas avoir pas compris avant de se s'écraser un peu plus sur lui pour l'empêcher de bouger. Le conseiller gloussa, autant amusé que fatigué par les stratégies de sa vieille amie pour le forcer à dormir dans l'immédiat. Néanmoins, lorsque les yeux bleus de Faust rencontrèrent les siens, elle su tout de suite qu'elle avait gagné ; la fatigue avait visiblement fini par le faire flancher et son insistance payait réellement. Il retira ses chaussures et marmonna quelque chose d'incompréhensible sous sa barbe inexistante. Sans un mot de plus, il se dégagea et se coucha sur le canapé avant de se couvrir d'un drap qui était plié sur le bord (on ne savait jamais, hé). Doucement et avec délicatesse, elle se posa à sa gauche, se blottissant contre son torse et lui procurant la chaleur dont il avait désespérément besoin ces temps-ci. Au départ, les yeux fatigués et mélancoliques de son maître ne la quittèrent pas alors qu'il caressait doucement son crâne, mais elle le vit lentement baisser les paupières et s'abandonner au sommeil. Ce ne fut que lorsqu'il fut complètement endormi qu'elle s'autorisa à son tour à laisser sa fatigue parler et tomber dans les bras rassurants de Morphée. Dalhia était loin d'avoir tout le temps raison, mais elle se dit que quelque part, ils avaient passé le pire.
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Sujet: Re: Honorer ses promesses {PV Aloïs, Sam & Solène