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| Sujet: If you think you can get away with this... Sam 15 Mar 2014 - 17:23 | |
| IF YOU THINK YOU CAN GET AWAY WITH THIS FEAT. JONATHAN & RAYMOND«Ce n’est pas possible. Logan Chace Big-D.»
À cet appel, Logan recrache toute sa gorgée de café sur la table du petit restaurent où il s’est arrêté après une longue nuit de travail. Ce nom «Chace Big-D», il le reconnaît sans mal comme étant celui qu’il a porté lors de ses années passées à travailler en tant que gogo-boy. Cette voix, il l’identifie sans mal et c’est avec une pointe d’angoisse qu’il se retourne pour rencontrer une paire de yeux d’un gris saisissant qui le scrutent d’une moue amusée. Le jeune homme déglutit quelque peu. Il se souvent de leur dernier échange, des choses plutôt méchantes qu’il lui a lancé, de son renvoi immédiat de la boîte où il dansait plusieurs jours par semaine. Cependant, son interlocuteur arbore plutôt un sourire éclatant de dents parfaites, un sourire sauvage et charismatique. Ce que Jonathan dégage, c’est simplement du sexe. Il en vend, il en demande. Il n’est pas propriétaire d’un établissement de danseurs nus pour rien. Son métier le passionne. Bien ficelé dans une chemise immaculée et un veston décontracté, il s’approche du Coordinateur de sa démarche féline, presque vulgaire. Son bras vient se poser sur la table tandis que l’autre le considère, interdit, quelque peu embrouillé dans ses ressentis contradictoires. Sa gorge se serre alors que châtain se penche en sa direction
«Alors? Tu ne me reconnais pas? Tu ne vas pas m’embrasser?»
Jonathan sait bien que Logan déteste les embrassades avec les hommes. Son regard parcoure les environs et plusieurs personnes se sont retournées vers eux, probablement attirés par le charme présents dans la voix de l’homme d’affaire. Lui en a l’habitude, partout où il se trouve, les têtes se retournent. Il possède en lui quelque chose d’absolument irrésistible. Embarrassé, notre héros se lève en menaçant de renverser toute la table sur son passage et tend une main au jeune homme à l’impressionnant regard gris.
«C’est tout? J’imagine que je devrai m’en contenter.»
Mal à l’aise, transpirant quelque peu, le géant se rassit tandis que l’autre prend place de l’autre côté. La serveuse arrive aussitôt pour nettoyer la table et prendre la commande du bel Apollon qui vient de surgir dans le restaurent. Logan reste muet telle une tombe, serrant les balles de ses compagnons dans ses doigts dans un réflexe tout naturel qu’il ne remarque même pas. Jonathan, toujours aussi détendu et même un peu moqueur dans son attitude, passe une jambe taquine contre la sienne, dans l’espoir serein de provoquer une réaction chez son vis-à-vis. Un sourire presque mesquin étire ses lèvres alors que le visage du brun s’empourpre de belle façon.
«Jonathan, je t’en prie…»
Celui-ci soupire et se retire dans son geste, permettant à l’autre de mieux respirer. Jonathan croise ses bras et observe Logan, le scrutant sous toutes ses coutures alors que son regard se porte obstinément contre la table. Il n’a pas beaucoup changé, si ce n’est qu’il lui est encore plus attirant. Plus attirant, plus musclé qu’autrefois, plus sombre aussi, avec son complet froissé et sa cravate défaite. Quelque chose tranche avec le môme un peu perdu qu’il a connu. Oui. Le Coordinateur est marqué de souffrance.
«Tu es aussi canon qu’avant. Et même plus.»
Logan fait mine de siroter son café.
«Tu aurais toujours ta place chez nous, tu sais. J’ai mal agit avec toi, Chace, sérieusement. Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’étais amoureux.»
Cette fois, le brun se lève et ramasse son manteau. La main se tend aussitôt, attrapant son bras, le maintenant sur place.
«Assieds-toi s’il te plaît Logan. S’il te plaît.»
Avec un regard méfiant, le fuyard obtempère, en croisant ses larges bras sur sa poitrine.
«Tu as beau être mal à l’aise, c’est ce qui s’est produit. J’étais jaloux. J’étais amoureux. Je n’aurais pas du. Mais j’ai beaucoup appris, Logan, de cette erreur… Même si à te voir, ici, aujourd’hui, ce serait mentir que de dire que je ne ressens plus rien pour toi. Mais je t’en prie. Ce temps est révolu. Nous pouvons discuter tels deux adultes, n’est-ce pas? Puis j’ai envie de savoir ce que tu deviens.»
Devant le regard de glace qui lui offre Logan, Jonathan se décourage presque. Sauf qu’il n’est pas du genre à prendre non comme réponse.
«Alors. Une copine? Tu fais toujours de la Coordination?»
«Jonathan… J’ai mal agit avec toi. Sérieusement. Mais on n’est pas obligé de faire semblant. On s’est bien amusé, puis je n’ai pas su voir que je te faisais du mal. Après, c’est terminé. Je… J’aime les femmes tu sais?»
«Mon cher Logan, ne puis-je pas te poser quelques questions ainsi sans que tu ailles t’imaginer que je veuille te récupérer? Allons. Il y a d’autres hommes sur cette planète. Par contre ce que tu dis au sujet de ta soi-disant hétérosexualité m’intéresse. Parce que tu avais plutôt l’air d’apprécier quand je te…»
«C’EST BON ÇA VA, HEIN.»
Un sourire étire les lèvres du jeune homme aux impressionnants yeux gris. Il se penche soudainement, retirant quelque chose de son sac. Il s’agit d’un Œuf de Pokémon vert strié de jaune, qu’il tend à Logan.
«Ce que j’apprécie chez toi, Logan c’est que tu es tellement mignon. Puis tu crois toi-même à tes mensonges, ta vie doit être bien plus facile ainsi. Un client m’a offert cet Œuf hier, mais sérieusement, je ne sais pas quoi en faire. Tu es un dresseur, je pense que tu devrais l’avoir. Moi… Les Pokémon ne m’intéressent pas, tu le sais bien.»
«Je ne peux pas le prendre, Jonathan.»
«Bien sûr que si. Tu le prends et je cesse de t’embêter, d’accord?»
Une offre un peu trop alléchante. Humble, le Coordinateur s’empare de l’œuf, qui se met aussitôt à briller avec intensité. Surpris, il passe tout près de l’échapper, quand l’éclosion se produit. Bientôt, une petite boule de poils verts et jaunes apparaît, pas plus grosse que la paume de ses mains. Un petit museau s’hisse vers le ciel, accompagné d’une tête adorable. Il s’agit d’un chiot de Dynavolt. Comme le petit tremble un peu, Logan le ramène contre son torse et le serre pour lui offrir un peu de chaleur.
«Tu es déjà comme son papa! Adorable.»
«Merci Jonathan… Je ne sais pas quoi dire… Je ne sais pas comment te remercier…»
«Oh, tu n’auras rien à dire.»
Dans ses bras, le petit chiot s’agite déjà, bien qu’un peu prématuré. Sa langue vient couvrir le menton de Logan de baisers affectueux.
«… Quoi?»
«Non rien. Je me sauve, Logan, mais prends bien soin de toi.»
Comme il est venu, Jonathan disparaît, dans une promesse de se revoir. (c)Golden |
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