« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Alibi [OS]

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Clive G. Donovan
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Clive G. Donovan
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MessageSujet: Alibi [OS]   Alibi [OS] EmptyDim 20 Avr 2014 - 15:47



Alibi

Évolution de Zachariah

Comme il l'avait dit à Mikael, une fois rentré, il était parti dormir illico. Il n'avait même pas pris la peine de rentrer à Vanawi ; une chambre d'hôtel lui avait suffit, et de toute façon, il aurait été incapable de croiser le regard de sa mère. Ainsi, il avait prévenu par message qu'il ne serait pas là pendant quelques jours, avec une excuse débile et boiteuse, et on ne lui avait pas posé plus de questions. Il avait besoin d'oublier un peu tout le reste.
Ça, ce serait qu'il vous dirait pour ne pas avoir à dévoiler toute la vérité. Vous voyez les cas où vous racontez une partie de la vérité pour pouvoir omettre la petite partie la plus intéressante ? Eh bien ce que Clive oubliait de dire, c'était qu'en vérité, il était en de comater comme une sombre merde dans son appartement. Appartement dont sa famille ne connaissait pas l'existence bien entendu, et dont il se servait pour s'isoler lorsque son cerveau était sur le point d'exploser. Il avait dû se forcer pour rappeler Castiel dans sa pokéball, vu que le Kirlia paraissait déterminé à lui pourrir le reste de sa journée. Quant à Ezekiel, il était resté avec Mikael pour que celui-ci puisse soigner le Démolosse correctement. De toute façon, l'officier aurait bien été capable de supporter la présence d'Ezekiel vu l'état dans lequel était ses pensées. Il avait besoin de calme. Beaucoup de calme.

Pour tout dire, la première chose que Clive avait fait en entrant avait été de sortir le paquet de glace à la vanille du réfrigérateur et d'en noyer une certaine quantité dans de la vodka et du coulis de framboise. Il avait ensuite mis ce charmant mélange dans un bol qu'il utilisait normalement pour les nouilles et s'était collé devant la télévision après avoir mis un DVD d'une série banale et stupide dans le lecteur. Le goût de glace et de l'alcool, bien que sympathique pour penser à quelque chose vu l'effet de chaud-froid apporté, ne parvenait pourtant pas à lui changer les idées. Même les blagues navrantes qui venaient du téléviseur le faisaient tout juste lever les yeux au ciel. Il faut comprendre que d'ordinaire, Clive vit une vie qu'il s'acharne à rendre équilibrée et convenable. Avec un rythme de vie comme le sien, où l'on passe plus de temps à bosser qu'à dormir et à rester chez soi, une hygiène de vie plus que correcte est nécessaire. Ainsi, ce genre de comportement était réservé aux moments où il avait besoin d'un break plus qu'important. Aujourd'hui faisait partie de ces moments.
Il se recula un peu plus contre le canapé en grommelant et pestant. Toutes les émotions qu'il essayait de tuer ou même d'engourdir avec son dessert (en plus de son foie) et sa série débile ne paraissaient pourtant pas vouloir partir. Pour Clive qui s'occupait de ses problèmes en les poussant au fin fond de son esprit, c'était plus qu'agaçant. Pathétique, insupportable et tout simplement énervant. Il y avait comme une sensation de vide dans sa poitrine.

Toutes ses pensées formaient un nœud indémêlable que Clive ne voulait vraiment pas tenter d'essayer de défaire. Si Faust était une autruche, alors il était du genre à regarder ses problèmes et à les ranger dans un coin après les avoir brièvement inspecté. Et très honnêtement, il n'avait aucune envie d'ouvrir ce placard de mauvaise humeur et de tristesse. Il avait fait ce qu'il avait à faire après tout, rien de plus et rien de moins. Il n'était pas supposé se sentir comme ça pour si peu, et il refusait de laisser ces émotions lui mener la vie dure.
Mais pourtant, il est bien incapable de nier la vérité : revoir Faust ne lui a pas fait uniquement que du bien.

No warning sign, no alibi
Pas de signe d’avertissement, pas d’alibi
We faded faster than the speed of light
Nous disparaissions plus vite que la vitesse de la lumière
Took our chance, crashed and burned
Nous avons pris notre chance, nous sommes écrasés et brûlés
No we'll never, ever learn
Non, jamais nous n'apprendrons

Alors bien évidemment, le savoir en vie, en bonne santé et dans un bonheur relatif lui avait fait un bien fou. Malgré tous ses défauts, toutes ses erreurs et ses conneries, on ne peut pas reprocher à Clive de ne pas aimer son jumeau, loin de là. C'est un des gros problèmes de leur relation ; ils s'aiment trop pour laisser leur haine les amener à ce qu'ils redoutent tous les deux, c'est-à-dire dire la mise à mort de l'autre. C'est une longue, longue histoire de vieilles rancunes, d'oppositions aussi futiles que variées, de souvenirs plus ou moins agréables et de paroles échangées qui n'ont pas d'autre valeur que ce qu'elles représentent.
Clive ne sait pas ce qu'il est supposé penser, vraiment. Son principal objectif avait été de débarrasser son jumeau de sa colère et de tout ce qui pouvait lui pourrir l'existence, mais au final, il se retrouvait seul à cuver son malheur dans l'alcool, les sucreries et la bêtise. Charmant programme. Rageusement, il posa le bol sur la table et tenta de se concentrer sur autre chose, sans grand succès.
Il se rapprocha un peu de la fenêtre et se mit à observer la ville, un peu fatigué. Ses paupières étaient lourdes et les bras de Morphée étaient bien tentateurs ce soir, bien plus que d'habitude où il passait parfois des heures et des heures à chercher le sommeil. C'était horriblement ironique, car aujourd'hui, il désirait plus que tout rester éveillé. Rester éveillé pour ne pas avoir à affronter ses cauchemars et toutes les petits voix dans sa tête qui ne cessaient de ricaner et de se moquer de lui.

Clive est quelqu'un de logique et de posé ; il n'agit pas et ne réfléchit pas sans une ligne claire de direction dans son esprit. Sauf que là, le petit problème est que sa logique est partie bien loin, emportant tout ce qui faisait sa stabilité avec elle. Il n'a pas l'habitude d'avoir à regarder ses problèmes avec, aussi niais et dégoulinant de guimauve que cela soit, son cœur. C'est bête et peut-être un peu amusant quand on compare ça à l'impulsivité de Faust, mais Clive n'a pas confiance en ses émotions. Elles sont trompeuses, faussées et mènent très souvent sur un chemin de douleur qu'il n'a pas envie d'emprunter. C'est un enfant, pour être tout à fait honnête, lorsqu'il s'agit de devoir les identifier et agir en conséquence. Il ne sait pas comment faire, et Arceus, qu'il a peur de ce qui peut en découler.
Il appuya sa tête contre la vitre et poussa un long soupir fatigué, mélange d'exaspération, de lassitude et de beaucoup d'émotions qu'il ne voulait pas chercher à comprendre. Il passa une main sur son ventre et grimaça en constatant que les petites saletés que son frère lui avait infligé allaient rester un certain temps avec lui, à son grand désespoir. Ce serait un rappel constant de ce jour qu'il allait définitivement tenter d'effacer de sa mémoire ; comme si voir son propre reflet dans le miroir tous les jours n'était déjà pas suffisamment douloureux comme ça...
Par ailleurs, il avait une teinture et des lentilles à remettre, ce qu'il s'empressa d'aller faire. Au moins, il pourrait se changer un peu les idées.

Une fois cela fait, la nuit était tombée. Il n'y avait qu'un croissant argenté dans le ciel pour éclaircir les ténèbres dans lesquels la ville s'endormait lentement. Maintenant, il pouvait enfin se regarder dans le miroir sans ressentir une pression douloureuse et affreuse dans sa poitrine, ou en tous cas faire en sorte qu'elle soit moins pressante.
Il réfléchit un instant à ce qu'il pouvait faire, et lorsque rien ne lui vint à l'esprit, pesta.
Il ne pu alors ni se cacher, ni s'enfuir.

Le problème dans tout ce bordel, et pas des moindres, c'est que la seule conclusion à laquelle Clive peut arriver, c'est qu'il va finir par mourir. C'est comme ça. Un jour, Faust finira par devoir faire un choix et il appuiera sur le gâchette, même si cela lui crèvera le cœur. Son jumeau est quelqu'un de bien, tout son contraire, et lorsqu'il devra faire ce foutu choix, il fera le bon. Celui qui sauvera les autres, celui qui prendra le rôle du héros alors qu'il mourra en ennemi, comme l'antagoniste de toute cette histoire. Mais pour l'instant, Faust ne peut pas.
Clive sait qu'ils ont fait un pas de plus vers cette fin inévitable aujourd'hui, et même s'il se dit qu'il n'est qu'une mauvaise herbe que son frère devra arracher pour pouvoir avancer, il ne peut pas s'empêcher d'avoir peur. Parce que oui, même s'il continue de se répéter que c'est la suite logique des choses, il y a quelque chose de nauséabond dans l'idée que son frère finisse par le tuer. Quand Faust fera ça, et il est persuadé que cela arrivera, il y a un risque, un grand risque pour qu'il devienne complètement fou.
Et ça, c'est bien la seule chose qui fait que Clive ne s'est jamais laissé mourir. La raison pour laquelle il avait toujours refusé de succomber à ses émotions et à son désespoir. S'il tombe, alors Faust tombe aussi, et cette vérité est bien trop cruelle à ses yeux. C'est le petit point qui fait que tout ce qu'il pense et prédit tombe à l'eau, et bordel, ce n'est pas quelque chose qu'il aime. Leur relation est basée sur l'état et la survie de l'autre, avec tous les désavantages que cela amène.

Et vous voulez savoir quel est le petit truc amusant dans tout ça ?
Il y a une petite partie égoïste de lui qui lui susurre que cette fin serait la plus appropriée et la plus supportable.
Clive est complètement paumé, et c'est loin d'être la première fois. Sauf qu'aujourd'hui, il n'a rien pour arriver à se justifier ou à oublier, parce que tous ces souvenirs semblent décidés à le gifler encore et encore, sans qu'il ait d'argument à leur opposer.

We both could see crystal clear
Nous pouvions tous deux voir clairement
That the inevitable end was near
Que la fin inévitable était proche
Made our choice, a trial by fire
Nous avons fait notre choix, une épreuve du feu
To battle is the only way we feel alive
Se battre est le seul moyen que nous avons pour nous sentir vivant

Un bruit répétitif le tire de ses pensées, et il bénit tous les dieux qu'il connaît, passant même en revue la mythologie grecque, avant de se diriger vers la fenêtre. Un micro-sourire étire ses lèvres pendant moins d'une milliseconde quand il constate le responsable de ce battement régulier : Zachariah l'Etourmi. Clive l'avait laissé partir durant toute la journée, pour qu'il puisse profiter du temps et puisse voler en paix. Il laissa rentrer l'oiseau qui vint se poser sur ses épaules, et l'officier grimaça un peu lorsque les serres se plantèrent un peu trop fortement dans son épaule ; il fallait vraiment qu'il investisse dans une protection. L'oiseau ne faisait évidemment pas exprès ; les rapaces avaient cette petite particularité de ne pas vraiment contrôler la pression de leurs serres une fois qu'ils s'accrochent à quelqu'un.

« Tu as bien profité du temps, au moins ? »

L'oiseau répondit par un roucoulement qui lui mit un peu de baume au cœur. Alors qu'il s'apprêtait à rappeler l'Etourmi dans sa pokéball, celui-ci se mit à évoluer. Comme ça, sans autre raison valable. Clive cligna des yeux et jura en sentant les serres s'enfoncer un peu plus dans son épaule.

« Bordel de m- »

Il tomba (heureusement) sur le canapé. L'Etourvol nouvellement évolué le fixa de haut, curieux. Sa grimace se transforma en rictus amusé.

« Je suppose que c'est mort pour que tu restes plus longtemps sur mon épaule, maintenant. T'es content de toi, Zach ? »

Clive savait que les oiseaux ne pouvaient pas avoir l'air de se foutre de lui, mais il aurait été prêt à parier que s'il avait eu un visage humain, l'Etourvol serait actuellement en train de montrer un sourire de trouduc qui aurait presque rivalisé avec le sien.
Il soupira et laissa sa tête tomber, exaspéré. L'oiseau vint quant à lui s'installer à ses côtés, roucoulant de temps en temps, ce qui faisant penser à Clive qu'il écoutait une lente et rassurante berceuse. L'idée du sommeil était définitivement tentante, mais pourtant...
Pourtant, il n'avait toujours pas trouvé réponse à ses questions. Et que pouvait être cette émotion qui nouait sa gorge, sinon la honte ?
L'idée même de la chose lui glaça le sang et il décida qu'une nuit de sommeil l'aiderait définitivement à ne pas y penser.
Après tout, il ne pouvait pas avoir de regrets sur quelque chose qu'il avait mis des mois à préparer...
… N'est-ce pas ?

I fell apart but got back up again
Je me suis effondré, mais je suis remonté à nouveau
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Alibi [OS]

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