Naga était un gros nul ! Il m'avait emmené avec lui jusqu'à Amanil parce qu'il avait un rendez-vous, et voilà qu'il me délaissait pour aller à son entretien ! C'était un gros gros gros nul ! Royal sur l'épaule, je traversais les rues de la gigantesque ville pour m'approcher d'une boulangerie. Au moins, je n'étais pas très loin de l'immeuble où mon cher colocataire forcé était entré. Et puis, il m'avait laissé un peu d'argent pour m'acheter des friandises. A croire que javais huit ans, et non dix sept ! Je soupirais, me payais un sac de petits pains et sortis pour aller m'installer sur un banc.
Royal le furaiglon sur mon épaule, je partageais ce que j'avais avec lui, avant d'appeler à moi Astérie la wattouat et Elliania la magicarpe. Je tins avec délicatesse mon amie écailleuse dans mes bras pour qu'elle goûte elle aussi, et on resta là, moi avec ma mine furibonde et mes pokémons avec leurs regards curieux. Astérie ne tarda pas à vouloir rentrer dans sa pokéball, tout comme Elliania ; aucune n'était à l'aise ici dans cette ville qu'elles ne connaissaient pas. Par contre, Royal ne se gênait pas et pépiait aux pokémons oiseaux qui traînaient là des cris furieux.
« Ho, calme-toi, j'veux pas avoir à faire un combat en ville, hein ... »
Je soupirais. Habillée de ma veste de jean, d'une chemise à manche courte et d'un pantalon de toile, j'avais tout d'un garçon manqué. A dire vrai, j'avais espéré tomber sur de jolies filles, en ville, mais nada. Les demoiselles que je voyais étaient toutes affligeantes d'ordinaire. Aucune n'attirait mon regard amusé. Je soupirais et me levais pour rejoindre l'immeuble, quand des cris se firent entendre. Trois mecs étaient en train d'embêter une fille. L'un d'eux l'avait attrapé par l'épaule et lui chuchotait des trucs ; je me hérissais, et quand je vis le joli minois de la demoiselle, je me décidais. D'un bond, j'étais sur mes pieds, et je m'approchais du groupe avec une assurance toute masculine.
« Hé, mec, tu te prends pour qui pour maltraiter une aussi jolie fille ? Laisse là tranquille, ou tu auras affaire à moi ! »
Même ma voix était basse et grondante. Malgré ma taille plutôt moyenne, j'étais musclée et élancée - la faute à mes entraînements. N'étais-je après tout pas une chevalière ? Je me devais de ne faire qu'une avec le code des chevaliers - et si en plus la demoiselle en détresse était aussi joli, ça m'allait tout autant. Je jetais un coup d'oeil à la pauvre jeune femme et lui fis un sourire bravache :
« Reculez un peu, s'il vous plaît ; je m'en voudrais si, durant cette bagarre, vous abîmiez vitre si délicat minois. »
Les trois mecs étaient rouges et tendus ; je n'attendais qu'une chose, qu'ils s'élancent avant moi. Ma position était prête, prête à bondir, à esquiver, à mordre et à frapper. Je savais que Naga ne serait pas content si je me frottais à des mecs de la ville, mais je refusais de laisser une fille aussi mignonne dans l'embarras. Mon air assuré et revanchard semblait les faire hésiter, et Royal se posa sur mon épaule en battant des ailes, l'air aussi furieux que moi.
« C'est quand vous voulez pour un petit bisou » fis-je d'une voix mordante, ironique et impatiente d'en finir.
Normalement, je pouvais les immobiliser assez pour qu'on fuit, elle et moi. Je n'avais pas l'intention de les massacrer, bien entendu, mais de bien me faire voir auprès de ma princesse temporaire. Je continuais de sourire, dans un rictus découvrant mes dents de façon plus animale qu'humaine ; je n'étais plus une simple fille, mais un chevalier.
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Sujet: Re: Kick Ass [Ayleen] Jeu 22 Mai 2014 - 18:35
« Kick Ass »
Comment elle s’était retrouvée ici ? C’était encore un grand mystère. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle s’était autant éloignée de chez elle. Certes c’était une ville proche de la sienne, voir même la plus proche, mais cela restait toujours quelque chose d’effrayant pour elle. Récemment, elle avait eu le courage de s’aventurer dans la jungle et disons que c’était déjà beaucoup alors se rendre dans une ville aussi bondée que celle-ci… Après le comment, viens le pourquoi. Pourquoi a-t-elle tenté de venir ici. Très bonne question. Ne sortant que très peu de sa « zone de confort », elle n’était pas vraiment renseignée sur tout ce qu’il se passait sur le reste de l’île. Et disons que ça ne l’avait jamais vraiment trop préoccupée pour que cela change. Ayant sautée sur l’occasion pour se rendre au marché d’Amanil, elle se retrouvait bloquée devant tout ce qui s’offrait à elle. Tous ces épices, ces fruits aux couleurs plus fantastiques les unes que les autres. Mais il faut aussi être honnête et voir la vérité en face… Ayleen n’est pas ce que l’on pourrait qualifier : « la femme la plus chanceuse du monde ». Elle n’avait pas encore commis de bourde, mais cela n’allait surement pas tarder. N’ayant pu poser son choix sur une quelconque marchandise, c’est donc les mains vides qu’elle décida de se mettre a la recherche d’un petit cadeau pour Mirabelle. N’ayant pas pu venir pour garder la maison, la brunette voulait la récompenser. Ce cadeau serait surement plus facile à choisir que de bons ingrédients tous frais. Pollux, caché dans la chevelure de la jeune fille, roupillait tranquillement. Seuls ses deux yeux étaient visibles de l’extérieur et le petit bruit de ronflement était la seule chose qui pouvait faire peur.
«Et ma jolie, tu sais que ce n’est pas bien de traîner toute seule dans les rues?]»
Comme sa chance semble être à zéro en ce moment, il avait fallu qu’elle tombe sur trois mecs qui semblait plutôt baraquée, ou du moins, étaient beaucoup plus fort qu’Ayleen à coup sur. Maintenant, elle le saurait : toujours avoir un garde du corps pour sortir. C’est pour ça qu’elle préfère rester chez elle. On ne fait que de mauvaises rencontres dehors ou presque du moins. Alors qu’elle voulait continuer sa route, un bras l’en empêcha et elle se retrouva bien vite aculée contre un mur sans aucunes options de fuite.
« Et alors, tu dis rien ? A croire que tu ne traînes dans les rues que pour te faire aborder dis-moi. C’est pas du joli tout ça… »
Sur ces paroles, un autre venait de l’attraper brutalement par l’épaule comme pour être certain qu’elle ne s’échapperait pas. Mais bon, il ne faut pas avoir fait de longues études pour savoir qu’avec sa frêle silhouette, elle était bien loin de réussir à battre ses zigotos. La pauvre… Sur le coup, elle se voyait déjà retrouvée à moitié morte dans une ruelle sombre, les vêtements en lambeaux et la tête en sang. Vision vraiment très joyeuse. Et encore, réaliste puisqu’elle avait lu quelque chose de semblable dans un journal. Si elle réussissait à s’en sortir vivante, c’est promis, plus un pied dehors ! Il faut croire que dans ce monde tout le monde n’est pas aussi joyeux ou aimable que l’on pourrait le croire. Il y a du passage dans cette rue mais ça à l’air trop compliqué pour toutes ses personnes d’aider des gens en détresse. Dans une veine tentative de fuite, ou Ayleen tenta de glisser entre eux, ils la bloquèrent directement et cette fois ci lui cachant toute vue sur la rue, et emportant tout espoir de fuite. Se mordant les lèvres, elle avait maintenant les larmes aux yeux. Mais une voix venait de lui remonter le moral. Une personne l’avait vu, et était venu à sa rescousse !
Alors que les deux hommes se reculèrent un peu pour détailler l’inconnu, la brune en profita pour jeter un coup d’œil à son tour. C’était une fille aux allures masculines. Elle n’était pas du tout surprise et, cela l’étonna elle-même. Elle mit ça sur le compte du choc émotionnel. Sans rechigner une seconde, elle se glissa sur son côté gauche et s’éloigna le plus possible des hommes tout en les gardant en vue. Elle enviait l’assurance de la jeune femme qui était venue la défendre. Elle appréciait le geste ? Surtout quand cela était pour lui sauver la vie. Alors qu’elle venait encore de leur envoyer une remarque cinglante, un poids sur son épaule remua. Pollux venait de se réveiller. Pas trop tôt. Elle l’attrapa et le serra contre son cœur. Le pauvre ne comprenait pas avant qu’il lise les pensées de son amie. Et là, il s’énerva. Il n’avait même pas réfléchit aux conséquences, mais il voulait protéger Ayleen.
« Dégagez de là ! »
Le trio ne comprit pas réellement d’où venait la voix. Après tout, quand on est pas habitué, il est fort probable de croire que l’on est fou. Le Psystigri répéta sa phrase plusieurs tandis que les hommes commençaient à perdre leur sang froid devant cette voix qui surgissait de nulle part. La femme venue l’aider recevait en quelque sorte un coup de main à son tour. Au moins, il n’y aurait pas de combat et donc pas de blessés. Comme les inconnus ne bougeaient pas, cette fois-ci, Pollyx leur envoya, grâce à ses pouvoirs psychiques, une poubelle en pleine tête. Efficace, et simple. Comme si une mouche venait de les piquer, ils prirent la poudre d’escampette, en criant au fantôme. Si Pollux s’était réveillé avant… Ayleen décida tout de même de remercier la jeune femme pour ce qu’elle était prête à faire pour elle. C’était très courageux, et c’est un courage qu’elle admire.
« Merci beaucoup pour ton aide. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Pollux, le Psystigri que tu vois là, n’avait pas l’intention de se réveiller plus tôt. Alors merci. »
Elle ne précisa pas que c’était bien elle qui parlait à travers son pokémon, se doutant qu’elle devait avoir compris après avoir vu le petit félin gris aux yeux blancs qui transmettait toutes ses pensées.
Sujet: Re: Kick Ass [Ayleen] Sam 5 Juil 2014 - 10:25
« Kick Ass »
Je n'avais pas peur de ces gars ! Vérité à ma hanche sembla se mettre à luire, et le visage sur sa garde fit des grimaces aux garçons. Je les vis sursauter, comme si quelque chose les avait frappés, et j'entendis moi aussi la voix. D'où sortait-elle ? Je regardais autour de moi, mais je ne voyais pas d'où cela pouvait venir. Je me sentais mal à l'aise : autant les coups physiques, cela ne me gênait pas, je pouvais y faire face, autant ce genre de choses me rendait embarrassée car je ne savais pas comment réagir. Mais les garçons face à moi, eux, décampèrent finalement sans demander leur reste - non sans s'être reçu des poubelles sur la tête ! C'était impressionnant - qu'est-ce qui faisait ça, au juste ? Je les observais partir avec un mélange d'amusement et d'incrédulité. Je soupirais : j'étais quand même contente de m'en sortir sans bleus. Même si je leur aurais bien fichu une bonne raclée ! Je fis volte-face pour regarder la - si jolie - demoiselle.
Les grands yeux du chaton m'hypnotisèrent un instant, et je compris enfin que cette adorable boule de poil était un pokémon psychique. J'écarquillais les yeux quand il me parla, même si malgré une certaine bêtise en moi, je compris que c'était le moyen de communication de la jeune femme. Surprise, puis séduite, je m'inclinais telle un chevalier, avec un sourire féroce sur le visage.
« Je t'en prie, c'était un plaisir d'aider une si jolie demoiselle » fis-je avec un clin d'oeil.
Mes manières étaient celles d'un garçon manqué ; ma seule façon de me tenir faisait plus penser à un gamin des rues qu'à une demoiselle. C'était comme ça ; c'était ma façon d'être, tout comme cette demoiselle parlait avec son chaton. Je penchais la tête sur le côté, intriguée, et ne pu m'empêcher de bavasser mes interrogations :
« C'est ton pokémon qui parlait et leur a envoyé une poubelle sur la tête ? Wow, je suis impressionnée ! C'est la première fois que je vois un tel pokémon ! Enchantée Pollux ! Au fait, moi c'est Mae ! »
Pour une fois je donnais mon véritable prénom. J'utilisais d'habitude un pseudonyme, ou bien même un prénom lambda de garçon. Mais face à ce couple étrange, il ne me venait même pas à l'esprit de mentir. Royal atterrit soudain sur mon épaule, écho du psytigri face à moi, et croassa amicalement vers les inconnus. Je fis un petit sourire amusé :
« Et voici Royal, mon furaiglon. C'est mon plus vieil ami. »
Je caressais sa tête duveteuse et souris vers les deux jeunes gens. Je me sentais de très bonne humeur - quoi de plus normal face à une si jolie jeune femme ? Elle m'intriguait, au point que je proposais :
« Je t'invite à boire un verre quelque part ! Chocolat chaud, ou jus de fruit, ce que tu veux ! Ca te tente ? »
J'avais toujours l'air très enthousiaste, c'était peut-être mon plus grand défaut. Les mains sur les hanches, j'entendis Royal caqueter un soupir : j'étais vraiment incapable de me retenir de draguer ! Je grimaçais dans sa direction, comiquement ; et tirais une plume de son derrière, menant à une dispute faire de tirage de plumes et de coup de becs, comme deux gamins en train de se chamailler. Réalisant que nous n'étions pas seul, je retirais mon doigt de son bec et il retira sa serre de mes cheveux, et on se remit en place sagement, comme si cela n'avait pas eu lieu. Mis à part les traces de griffures et les plumes en pagaille ... Et mon sourire idiot.
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Sujet: Re: Kick Ass [Ayleen] Mer 16 Juil 2014 - 23:47
« Kick Ass »
Elle pouvait voir l’étonnement et la surprise qu’elle avait provoquée chez son sauveur. Ou plutôt sa sauveuse ? Elle avait du mal à dire de quel sexe était la personne en face d’elle. Au corps féminin mais aux manières d’un garçon. De toute façon, elle était tout de même reconnaissante que quelqu’un vienne à son secours plutôt que d’ignorer ce qu’il se passait. Pourtant, ils étaient dans une rue de passage. Elle avait du mal à comprendre que trois hommes louches, autour d’une femme seule, puissent autant passer inaperçu. Surtout quand la personne en question n’est pas du tout consentante. Les paroles de l’inconnu ne se voulait surement pas méchante ou même perturbante, mais malgré tout, elles eurent pour effet de déstabiliser Ayleen. Peu habituée à ce genre de traitement, elle ne pouvait pas s’empêcher de rougir, et de baisser le regard. Être gênée, faisait presque parti du lot qui allait avec la rencontre d’un inconnu. C’est assez rare qu’elle sorte et qu’elle rencontre de nouvelles personnes inconnues au bataillon, mais quand c’est le cas, disons que l’on peut s’amuser, et sourire. Sans se moquer bien sûr. Tous ces compliments n’allaient pas pour arranger les choses même s’ils n’étaient destinés qu’au pokémon psy. Elle se sentait complétement impuissante, et ça, Pollux l’avait bien senti. Il souriait même d’un sourire taquin. Il prenait plaisir à ce qu’on le flatte, et lui, cela ne semblait pas vraiment le déranger de le montrer. Il semblerait bien qu’avoir une fierté soit utile finalement. C’était bien ce qui lui manquait.
L’inconnu indiqua finalement son nom, Mae. Maintenant, la brune optait clairement pour une fille. Mais même savoir cela ne la calmait pas. Sa nervosité ne semblait pas vouloir disparaître et l’assurance qu’elle pouvait avoir semblait bien loin d’elle pour lui venir en aide. Elle eut aussi droit de faire la connaisse d’un Furaiglon. A sa vue, elle ne put s’empêcher d’avoir quelques frissons. La peur du type surement. Préférant de très loin les types plantes, il n’était pas rare qu’elle ait peur du feu, des Pokémons de type Vol… Enfin, c’est peut être une raison puérile, mais c’est ainsi qu’elle est. Il semblerait même qu’elle ait pris les peurs de ses compagnons. Ce serait l’explication la plus valable dans ce genre de situation. Sentant le besoin de lui rendre l’appareil et ainsi rester polie, je me présentais à mon tour. Car même si elle lui avait indiqué le nom de son Pokémon, elle avait gardé pour elle son prénom ayant oublié de le caser en même temps que les remerciements de tout à l’heure. S’inclinant par respect, elle laissa le Psystigris transmettre le message.
« - Enchantée de vous rencontrer vous deux. Je m’appelle Ayleen. »
L’invitation proposée par Mae était plus qu’alléchante. Même si elle se sentait mal à l’aise, ce n’était pas peur mais à cause du comportement de la jeune fille. Sans nul doute, elle pouvait affirmer n’avoir jamais rencontré une personne agissant comme elle. Elle n’était pas très sûre de la réponse qu’elle devait donner mais devant l’attitude que sa sauveuse avait avec son Pokémon, elle se sentait tout de suite certaine de son choix. Une personne aussi ouverte d’esprit avec son compagnon, aussi complice, ne pouvait qu’être une personne de confiance. Ainsi, sa décision dépendait quelque peu du ressenti des Pokémons. Prenant une grande bouchée d’air, finalement, Pollux lança, ce que la brune nommait la bombe, dans l’eau.
« - Ce serait avec plaisir, oui. »
C’est là qu’elle se souvint qu’avant d’avoir été dérangée par ses trois hommes tordus, elle était à la recherche d’un cadeau pour Mirabelle. Mais toute cette agitation lui avait fait perdre toute envie de se balader seule dans les rues de la ville. Maintenant elle ne se sentait plus du tout en sécurité. Son regard posé sur le sol, triturant ses doigts comme la gamine qu’elle n’était plus, elle crut se voir replonger en enfance, pour demander ce qu’elle souhaitait à ses parents. Enfin avant cette nuit-là…
« - Dis, ça ne te dérangerait pas de me servir de guide si tu connais la ville ? En fait, je voudrais trouver un cadeau, mais je ne sais pas trop où chercher… »
Elle ne considéra pas comme un mensonge de révéler qu’elle avait peur d’être seule. Elle avait définitivement un problème avec les villes.
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