Pollux et Mirabelle en train de se lécher les babines quand au repas qui arrive ne font pas attention à Ayleen qui se démène pour tout préparer vite fait et bien fait surtout. Une fois le tout mis au four, elle s’affala sur une chaise tandis que ses amis lui lançaient des yeux disant : Nourris nous, on a faim. Comme si la pauvre jeune femme n’avait pas faim elle. Après une demi-heure de cuisson le plat fut sorti du four, et elle put les servir. A voir leur tête, ils se régalaient. Riant silencieusement, elle se félicita de ne pas avoir loupé la recette. Néanmoins, elle se rappela qu’elle allait devoir s’occuper du potager cette après midi, si elle ne voulait pas se retrouver en manque d’ingrédients. Aussi, il allait falloir qu’elle crée un poulailler pour pouvoir avoir des œufs frais. Mais ça, c’est pour plus tard. Lorsque ses deux petits garnements eurent fini de manger, elle tapa dans ses mains pour leur dire de s’occuper ailleurs tandis qu’elle faisait la vaisselle. Ayant l’habitude de la faire, tout allait vite. Elle ne voulait pas de lave-vaisselle, ce n’était pas du tout bon pour la nature, simplement un gâchis d’eau, et ça, elle ne se le permettait absolument pas. Elle rangea sa cuisine avant de rejoindre ses amis dans le salon. Leur désignant la porte, ils comprirent qu’ils allaient bosser cet après midi. Les uns derrière les autres, ils se dirigèrent vers le potager tandis que la brune, les regardait avec un doux sourire. Attrapant un panier, ainsi que de quoi jardiner, elle entra à son tour dans son paradis des fruits et légumes.

Ce paradis se divisait en deux partis. La serre pour tous ce qui ne pousse pas durant la saison actuelle et le potager extérieur pour les fruits et légumes de saison. Dans la serre, on aurait pu croire se trouver au marché tant le mélange de couleur était impressionnant. Respirant cet air pur qui ne donnait que l’envie de se mettre au travail, elle retroussa ses manches, et attrapa son panier dans lequel, elle glissa un vaporisateur ainsi qu’une sorte de mini-pelle. Commençant par la première allée, elle s’occupa en premier des cinq citronniers longeant les allées. Ensuite, elle s’occupa de ses fraises, des aubergines, des courgettes, des mangues qu’elle avait durement réussi à avoir et encore d’autre. Elle y passa bien toute sa matinée, et elle ne s’arrêta que pour voir si Pollux et Mirabelle ne s’ennuyait pas. Après tout, dès qu’elle avait commencé à s’occuper, elle les avait un peu oubliés. Mais ils étaient toujours là en train de la regarder à l’œuvre. C’était si mignon de leur part de lui montrer tant d’attention. Ils auraient pu rester cinq minutes puis partir, mais non. Ils étaient restés jusqu’à la fin. Mirabelle se proposa même pour porter le panier à l’aide de ses lianes. Ayleen la laissa faire, et elle remarqua que le pokémon plante frétillait de joie parce qu’elle pouvait se rendre utile. Pollux lui se moquait gentiment, mais sauta sur l’occasion pour porter les fruits/légumes récoltés.

Elle rentra le tout dans la maison et rangea le tout. Elle servit un verre d’eau à ses amis, et en profita pour aussi se désaltérer. Ils devaient maintenant s’occuper du potager extérieur. Hop, avec un nouveau sourire, ils étaient tous repartis. Le soleil était agréable, et ne les rayons ne tapaient pas trop fort sur la peau. La brune aimait ce beau temps qui restait doux. Alors qu’elle s’occupait des tomates, elle aperçut une silhouette au loin. L’avantage du potager, c’est qu’il est en face de la route de la maison, elle pouvait donc voir quiconque venait lui rendre visite. Alors que cette silhouette se rapprochait, elle devina un homme. Sans même apercevoir son visage, elle pensait reconnaitre quelqu’un. Elle ne savait pas trop exactement qui, mais son cerveau s’était mis en route pour trouver. Elle se redressa et posant ses mains sur ses hanches attendit que le visage de la personne soit visible pour enfin savoir qui c’était. Surement une veille connaissance.

Alors que la silhouette s’approchait, Ayleen devenait de plus en plus perplexe. Elle avait vraiment l’impression de connaître cette personne, mais elle n’en était pas encore sure et certaines. Déjà les pokémons à ses côtés lui mirent la puce à l’oreille sans pour autant clairement identifier le dresseur. Bon, déjà c’était pas mal de savoir que c’était un dresseur. Alors qu’il était seulement à quelques pas d’elle, elle remarqua son écharpe rouge. Echarpe rouge… Baissant les yeux sur la sienne, elle remarqua qu’elles étaient exactement de la même couleur et il n’y avait qu’une seule personne qui a sa connaissance possédait une écharpe comme la sienne. Lâchant l’outil qu’elle avait en main, elle écarquilla les yeux. Depuis quand ne l’avait elle pas vu ? Les souvenirs en compagnie du jeune homme commencèrent à affluer dans son esprit et lorsqu’il s’approcha d’elle avec un grand sourire béta, elle sut que c’était bel et bien lui. Alors qu’il lui demandait s’il se souvenait d’elle, elle ne put s’empêcher de réagir comme dans les films à l’eau de rose et lui sauta dans les bras. Ils avaient beau être de simples amis, il avait été un des premiers qui ne l’avait pas repoussé à cause de son « problème » de voix. Il était resté là depuis qu’ils s’étaient connus même s’il n’avait pas eu une enfance des plus faciles. Se reculant doucement, elle le regarda un peu plus attentivement. De petites larmes perlaient aux coins de ses yeux. Oui, ça faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eu de nouvelles. Elle lui donna un petit coup de poing sur l’épaule tandis que Pollux s’accrochait à sa jambe, ses yeux devenant blanc.

« Dis donc Monsieur Stiles Julien Shepard, qu’est ce t’a pris de partir comme ça, sans donner aucunes nouvelles ? Tu sais que je me suis inquiétée moi ? Enfin, je vois que tu es quand même bien entouré… »

Elle s’autorisa un petit sourire à la fin de sa phrase. Il est vrai qu’il devait maintenant être très fort. Après tout durant son absence, il n’avait pas du se tourner les pouces. Il avait bien du s’occuper. Elle s’accroupit pour se mettre à la hauteur du Sonistrelle et la laissa renifler sa main avant de tenter une petite caresse. Mirabelle, timide se cachait derrière Ayleen et Pollux, n’osant pas trop s’approcher du pokémon qui n’était pas exactement de son type préféré. Ayleen se releva doucement et attrapa la main du brun pour le guider à l’intérieur. Le soleil tapait maintenant un peu plus fort déjà, et la chaleur grimpa à une vitesse hallucinante. Enlevant ses chaussures une fois dans la maison, elle l’invita à faire de même avant d’aller s’installer dans le salon. Elle s’assit sur le fauteuil en face du canapé tandis que Mirabelle vint se loger dans ses bras. Pollux s’occupait, lui, de faire des grimaces au pokémon vol voyant que celui-ci, bien qu’involontairement, effrayait Mirabelle sa chère protégée. Posant une main affectueuse sur la tête du pokémon Psy qui se calma presque instantanément, elle laissa Pollux transmettre ses pensées.

« Allez raconte moi, tout ce qui s’est passé depuis que je ne t’ai plus vu. Vu que je ne sors jamais de mon secteur, raconte-moi ce que tu as pu voir de notre belle île ! Et dis, je t’ai manqué ? Au moins un peu ? »

Avec Stiles, Ayleen s’autorise parfois à parler et penser comme une gamine. Comme si la présence du garçon la faisait parfois changer d’identité. Elle ne peut pas s’empêcher de se replonger dans ses souvenirs et d’agir comme elle était avant. Oui, même si elle avoue avoir cessé de penser à lui après tant d’année d’absence, le retrouver lui faisait tout de même beaucoup de bien, il n’y a pas à dire.

La jeune femme redécouvrait le brun. Assise sur le canapé, elle ne se gênait pas pour détailler un peu mieux ce qu’il était devenu. Il avait un visage maintenant plus adulte mais la jeune brune retrouvait toujours en ses traits, ceux de son amie d’enfance. Après tout, s’il avait été jeté parmi une masse d’autre Stiles, elle l’aurait retrouvé sans hésiter. Elle ne saura jamais comment le remercier assez d’avoir été là quand elle avait du mal à assumer son handicap. Il fait un petit sourire en coin avant de lui répondre. Malin comme un singe celui là à retourner la situation à son avantage. Devant cette audace qu’elle n’aurait surement jamais la jeune femme rougit. Comment pouvait-elle réagir autrement ? Après tout, ce n’était pas tout les jours qu’on venait la pousser dans ses retranchements de la sorte. Remontant son écharpe rouge pour cacher ses joues, elle détourna le regard avant de répondre, gênée.
 
« Idiot… Bien sur que tu m’as manqué… »
 
Elle aurait pu gonfler les joues et ignorer la question, ou même changer de sujet, mais vu qu’elle n’avait pas eu l’occasion de profiter de lui depuis longtemps, elle préférait être honnête. Cependant, elle n’était pas vraiment certaine de pouvoir continuer à gérer sa gêne qui semblait continuer à augmenter. Depuis quand elle réagissait comme ça devant quelqu’un. Décidemment, vivre en ermite ne réussissait pas du tout à la jeune femme. Elle n’a plus du tout l’habitude de parler avec d’autres personnes. Elle ne sait donc pas vraiment comment réagir suite à des taquineries, des compliments, ou même des insultes. C’est comme si elle réapprenait au fur et à mesure. Elle mettra du temps mais elle pense y arriver, il lui faudra juste faire quelques efforts supplémentaires. Timidement, elle dirige de nouveau son regard de sang vers son invité tandis que ce dernier s’excuse. Un doux sourire vint prendre place sur ses lèvres. Sa raison tient tout de même la route. Être un champion n’est pas de tout repos et pour ça, elle ne peut pas vraiment lui en vouloir. C’est là qu’Ayleen se rendit compte qu’il avait vraiment avancé dans sa vie. Qu’il avait tout pris en main pour faire ce qu’il voulait. Alors qu’elle en était toujours au point de faire quelques pâtisseries qu’elle vendait au marché…
 
« Tu es tout pardonné. Je comprends les responsabilités que tu possèdes désormais. Monsieur le Champion »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de le rajouter à la fin de sa phrase. C’était une petite moquerie gentille. Après tout, vu la cavalerie qui l’avait accompagné jusqu’à chez elle, il n’y avait pas de doute qu’il devait faire parti de l’élite. Dans un sens, elle était vraiment impressionnée. Ce n’est pas qu’elle n’avait aucune confiance en lui mais après tout, c’est très rare de voir que c’est l’un de ses proches qui fait parti des protecteurs de l’île. Si on lui avait dit ça quelques années plus tôt, elle n’y aurait pas cru et aurait surement pris ça pour une blague. La répartie du champion la laissa sans voie –c’est le cas de le dire– si bien qu’elle ne savait pas quoi lui répondre. Il est vrai que dans l’histoire, elle était aussi un peu fautive. Dans une tentative désespérée, elle tenta une autre approche.
 
« Un bout de tarte ? J’ai fait une très bonne tarte au citron ce matin, j’espère que tu aimes ça ! »
 
Elle se leva en vitesse pour s’enfuir se cacher dans la cuisine. Mirabelle rouspéta un instant d’avoir été dérangée avant de s’amuser de la situation. Le pokémon Psy qui suivait son amie comme son ombre la regarda d’un air moqueur. Elle souffla et lui lança un regard très clair dans le style,  ne dis rien ou je t’étrangle. Après avoir sorti les assiettes, et un couteau, elle entreprit de couper cette tarte. Servant les parts, elle décida de tout de même donner une réponse au pauvre garçon qui ne devait rien comprendre. Posant le couteau, et s’appuyant des deux mains sur la tête, elle prit son courage à deux mains.
 
« Disons que tu es parti si subitement que je ne savais même pas comment te joindre et il est vrai que pendant un instant, j’ai cru que si tu avais fait ça, c’est que tu ne voulais pas qu’on te retrouve. Je n’ai pas cherché plus loin, peut être que c’est mon tort, mais je ne voulais pas être un fardeau pour toi. »
 
Heureuse d’avoir pu dire ce qu’elle avait sur le cœur, elle reprit son occupation et disposa les parts dans les deux assiettes. Elle en profita pour rajouter une petite boule de glace au yaourt pour les rafraîchir tous les deux de cette chaleur. Attrapant deux vers, elle ouvrit le frigo et questionna son invité, pas question de faire honte à la maison et pour éviter les sujets gênant par la même occasion.
 
« Boisson au choix, c’est la maison qui offre ! »

La réaction de Stiles est très intéressante face au gâteau. Il semble faire attirer par cette pâtisserie qui attendait patiemment qu’on l’attrape pour être manger. Ne prêtant guère attention à son pokémon, il s’empare du gâteau. La brune remarqua le petit grognement du pokémon vol signe qu’il n’avait pas vraiment apprécié. Enfin, qui apprécierait de se faire éjecter pour un bout de pâtisserie. Alors qu’il porte un bout de son chef d’œuvre à sa bouche, la jeune femme ne peut s’empêcher de le fixer un peu plus attentivement que précédemment pour pouvoir étudier chaque émotion du visage de son invité. Après tout,  ce serait plus qu’ennuyant qu’il n’ai pas apprécié et qu’il mente pour lui faire plaisir. Non, après tout en cuisine ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut savoir être honnête et parfois cru s’il le faut. Une recette doit être bonne, point final. Elle peut être encore meilleure, mais en dessous de bon, c’est fichu, il faut tout recommencer. Du moins, tel est l’avis de la pâtissière. Sincèrement, elle voulait faire honneur à Stiles. Il était devenu un champion ! Il fallait bien qu’elle fasse pencher la balance et qu’elle lui montre qu’elle n’était pas restée passive durant tout ce temps. Elle devait lui montrer ses capacités et ça à travers le gâteau. C’est toujours par le gâteau que l’on transmet ses sentiments et son amour, ça ne le rend que plus réussi. Ce qu’elle constate sur le visage du brun, c’est qu’il semble apprécier et ses paroles, lui font vraiment chaud au cœur. Devant tant de compliment, elle ne peut empêcher le rouge de reprendre sa place sur ses joues. Ce n’était pas souvent qu’on pouvait être aussi flattée ! Réfléchissant un instant, elle répondit positivement.
 
« Généralement, je n’en fais pas mais c’est vrai que de temps à autre, il m’arrive de créer quelques petites choses. Cocktails, jus de fruit… Tu as de la chance, il me reste du thé glacé menthe-pêche. »
 
Avant qu’elle n’ai eut le temps de se lever pour aller chercher la boisson, le garçon prit la parole de nouveau ne faisant que confirmer ce qu’elle avait pensé. Elle avait donc eu raison de ne pas poser de question et donc de ne pas faire de recherches plus poussées sur toute cette histoire. Elle adressa un doux sourire à Stiles, savoir que jamais elle n’avait été un fardeau, lui mettait du baume au cœur. Il n’était pas surprenant que dans son enfance, elle soit mise à l’écart à cause de son manque de paroles. Les enfants ne comprennent pas encore très bien la situation, et ce qui pour eux ne rentre pas dans le moule, est exclu. Ce n’est pas normal. Elle n’avait jamais vraiment pu leur en vouloir en essayant de se mettre à leur place, mais quelque part, c’est quelque chose qui resterait toujours gravé en elle. Un lourd passé, parfois illuminé par la présence d’amis chers. Stiles en avait fait parti. Elle avait vraiment eu peur d’être un fardeau. De lui poser plus de problèmes qu’il n’en avait déjà. Savoir que ce n’était pas le cas la rendait vraiment heureuse.
 
«  Tu ne sais pas à quel point, je suis heureuse de l’entendre. »
 
C’était sincère, et cela venait vraiment du cœur. Le clin d’œil qu’il lui adressa ne lui annonçait rien de bon. A cet instant, elle ne savait pas vraiment ce qu’il lui réservait mais rien que de demander si elle avait le vertige, lui donner des indices plus qu’effrayant sur ce qui allait suivre. Elle n’avait jamais été vraiment courageuse et avait souvent eu tendance à contourner les problèmes plutôt que de les affronter. Après tout, c’est toujours plus facile de s’enfuir plutôt que de faire ce qui est compliqué. Sceptique de connaître la suite, elle répondit à Stiles sans aucune confiance.
 
« Disons qu’on va dire que ça dépend de la situation… ? Pourquoi ? Tu ne veux pas faire du parachute tout de même ?! »
 
A l’instant même ou le Psystigri envoya ses mots par télépathie, elle le regretta. A la simple vue du Sonistrelle, elle avait compris. Et là, elle n’était pas franchement rassurée. Elle fit les gros yeux avant de s’enfoncer dans son fauteuil priant pour qu’il ait une envie soudaine de se rassasier et de désaltérer.

Elle était ravie de voir que ce qu’elle avait préparé était bon. Après tout, c’était presque la seule chose qu’elle savait faire, alors autant qu’elle la fasse bien. Cependant, elle se demanda si elle ne serait pas obligée de le soudoyer avec de la tarte pour l’empêcher de l’embarquer dans un baptême de l’air complètement improvisé. Sur ce point là, elle était terrorisée et elle n’avait pas honte de le dire. Après tout, le parachute ça fait peur ! Alors que le garçon était en train de nier, elle se maudit pour lui en avoir donné l’idée. Même s’il ne l’emmenait pas, il le ferait et il pourrait être blessé. Et ça, c’était quelque chose qu’elle ne voulait pas voir arriver. Après tout, elle l’avait perdue pendant longtemps alors, elle voulait maintenant qu’il soit en parfaite santé et qu’il le reste. Il pouvait bien se blesser comme il voulait mais maintenant qu’il était passé par la case Ayleen, il allait devoir assumer ce choix. Elle se demanderait toujours comment le garçon arrivait à emmagasiner autant de courage, et surtout d’idiotie, pour pouvoir faire des choses pareilles. Du parachute ?! Mais est ce qu’il se rendait au moins compte de ce qu’il disait. Certes, ses pokémons sont là, mais bon, quand même c’est tout de même effrayant rien que de penser à ça alors que lui, un petit sourire s’installe sur ses lèvres dès qu’on parle de voltige dans les airs. C’est assez fou. Mais après tout, c’est comme ça qu’elle le connait, et c’est pour ça qu’elle est amie avec lui. Si elle le changeait ce ne serait plus le même et donc plus la même chose. Elle fit de gros yeux néanmoins quand il avoua clairement que c’était dangereux de faire des choses comme ça.

« - Aurais tu complètement perdue la tête durant ton absence ? On dirait que foncer dans le danger ne te fais absolument pas peur. »

L’aviation… C’est une chose à laquelle elle n’avait jamais vraiment réfléchie. Elle devait admettre que depuis la perte de sa voix, elle avait été protégée de beaucoup de chose. Des plaisirs de la vie, ainsi que des expériences folles que l’on fait quand on est adolescent. C’est comme si Stiles, se charger de rattraper ce temps perdue pour qu’elle puisse être comme les autres. Et surtout voir des choses incroyables. Après tout, Enola de nuit, il est vrai que cela devrait être un magnifique spectacle qui vaut la peine d’être vu. Mais ce qu’est le quotidien de Stiles n’est ce pas quelque chose d’extraordinaire pour une personne normale ? Parce que tout le monde n’a pas forcément les moyens de s’offrir cela, et là, il venait lui proposer avec un grand sourire comme si c’était tout à fait normal. Encore une des qualités du champion. Tout faire passer avec un sourire.

« - Je n’ai jamais eu cette chance. J’ai toujours eu peur de l’inconnu, alors aller dans les airs même dans un avion, c’est quelque chose que j’ai du mal à surmonter. »

Devant l’honnêteté des pensées de sa maîtresse, Pollux vint doucement se frotter contre elle comme pour apporter du réconfort. Ayleen n’avait pas grande confiance en elle, et se privait de presque tout. Elle ne sortait pas, et se consacrait à tout ce qui pouvait toucher à la cuisine et la maison. Son quota d’ami ne devait pas dépasser les trois personnes. Et encore, certains, elle ne les avait plus vus depuis un bon moment. Avec un sourire, la jeune femme se leva et alla chercher la boisson fraîche sortant directement du frigo. Elle déposa le pichet dans lequel se trouvait le thé glacé avant de retourner s’installer. Elle avait bien sur ramené au passage deux verres. Elle servit la boisson glacé au garçon puis à elle-même. Une question qui la taraudait depuis un petit moment prit place dans son esprit, ce que le pokémon Psy ne manqua pas de transmettre.

« - Dis, je sais bien qu’être champion occupe beaucoup de ton temps et que c’est quelque chose d’important pour toi, mais… est ce que tu pourras venir me voir de temps en temps ? Je ne veux plus ne pas te voir pendant autant de temps. »

Ses joues devinrent rouges. Oups, Pollux venait de dire des choses qu’il n’aurait pas du. Sauf que ce dernier avait un petit sourire sadique sur les lèvres. Il l’avait fait exprès le garnement !