| | Damien K. Ikeda
Administratrice Fondatrice
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 |  Sujet: I need your love Mar 15 Juil 2014 - 1:52 | |
| I NEED YOUR LOVE  feat. FelexSon visage est penché sur le mien alors que je m'éveille d'une longue nuit sans rêve. La lune s'échappe toujours de la fenêtre, peignant les murs d'ambre. À ses épaules, de petits oiseaux matinaux se sont posés, et roucoulent doucement une mélodie de mon enfance. Je sursaute à sa vue. Ses traits n'ont en rien changés. Ses rides dédaigneuses et le gris précoce de sa chevelure d'obsidienne, la ligne sévère ses iris qui me considèrent sans émotion. Et son costume parfait étincelle doucement dans l'aube, son costume construit dans un immense billet, un billet de yen. Je lève les yeux vers lui et tout à coup je me trouve à ses côtés, vêtus simplement d'une toge bleutée. Pendant un moment, le silence règne sur la pièce couverte d'ombres. Un crapaud passe en beuglant, mais aucun d'entre nous ne lui porte attention. Mon père. Je ne l'ai pas vu depuis des années. J'ignore ce qu'il fait ici, dans ma chambre, avant même le lever du soleil. Habituellement, il n'est pas levé avant dix heures. Cependant son visage ne porte aucune fatigue.
«Qu'est-ce que tu fais ici?»
Le silence. Mon coeur se serre. J'ai tellement envie qu'il me dise qu'il est revenu pour moi. Qu'il est revenu pour effacer tout le mal qu'il a pu me faire par le passé. Pour me dire qu'il a autant besoin de mon amour que moi du sien. Pour m'offrir cette approbation à laquelle j'ai aspiré toute ma vie. Les oiseaux s'envolent soudainement et je les suis du regard, alors qu'un rare sourire éclaire son visage d'orange, de rouge et de violet. Ses rides s'illuminent de mille feux.
«Je suis venu pour la petite, Damien. C'est ma petite-fille après tout. Je suis venu la voir.»
Oui, Céleste. Née il y a tout juste deux semaines. Alors qu'on la nomme, une tonne de fleurs s'échappent doucement du plafond qui a pris une douce teinte d'azur. Je cueille les pétales immaculés entre mes doigts.
«Tu n'es pas venu pour Crystal. Tu n'étais pas même pas présent pour ma propre naissance. Pourquoi la visiter, elle?»
«Pour racheter mes erreurs passées, Damien. Je t'ai fait beaucoup de mal. Je suis passé à côté de l'homme que tu es devenu. Tu n'as pas suivi le chemin que je t'ai imposé. Tu n'as pas épousé la femme que je t'avais choisi, ou suivi mes pas pour reprendre l'empire Ikeda. Tu n'en as fait qu'à ta tête parce que tu es ainsi. Baka. Mais tu as réussi, mon fils. Cette Pension est magnifique.»
Une fierté sans nom me saisit. Je tombe à genoux, parmi les fleurs, pour entourer ses jambes de mes bras. Les larmes coulent en abondance sur mes genoux, formant un étang à nos pieds, piqué des pétales lancées en l'honneur de ma fille.
«Dis-le papa... Dis-le...»
«Je suis fier de toi. Je viens avec un présent.»
Aussitôt, il me remet un Oeuf, lisse, à l'éclat bleuté. Je le caresse doucement et me relève, le portant au-dessus de ma tête. Aussitôt, il se met à illuminer vivement. Si vivement que je me réveille enfin, découvrant le visage de Luke qui me secoue avec vigueur. Je bats des cils en reprenant brusquement ma place dans la réalité. Évidemment que mon père n'est pas dans cette pièce à m'offrir son approbation. Le blondin me parle d'un Oeuf sur le point d'éclore, que je suis attendu à la pouponnière. Je me lève en grognant. Pour une fois que mes songes ne sont pas peuplés de cauchemar, on me tire du sommeil! En suivant mon ami jusqu'à la pouponnière, je m'interroge cependant. Ce rêve était si bon... Peut-être que j'attends réellement de mon père qu'il rapplique et me dise qu'il est fier de moi. Une douce sensation court dans mon corps au souvenir de ce rêve. Doucement cruelle car irréaliste. L'Oeuf qui doit éclore est posé sur la table et non dans les étagères-couveuses comme les autres. Il s'agit d'un présent de Maxwell, qui ne manque pas une seule occasion de faire grossir les rangs de cette Pension. Le petit semble s'agiter beaucoup. Une fois que la lumière s'estompe, l'Obalie roule dans tous les sens, mais je le récupère avant de l'enrouler dans une couverture et de glisser dans sa gueule une bonne bouteille de lait vitaminé qu'il avale avec avidité. Incapable de me détacher de l'idée de mon rêve.
Mon imagination me porte. Il est toujours là, dans un coin de la pièce, observant la scène d'un air attendri. Ou du moins dans mon monde, il l'est. |
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DIP, surnom d'Éleveur.
Mesrine 
