« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Irina (OS)

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Alexander Nagel
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Alexander Nagel
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février
Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie.
Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).

Niveau : 75
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››Christopher - Foufou - Hyper Cutter
›Seisme, Aile d'acier

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MessageSujet: Irina (OS)   Irina (OS) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 22:08



Irina

« Irina » par Alexander Nagel, 7 ans
« Irina c’est ma sœur jumelle, elle est très intelligente et très belle. Je l’aime énormément, c’est la personne que j’aime le plus dans l’univers entier. Ses yeux sont rouges comme le sang. Ses yeux sont très beaux. Ses cheveux son blancs comme la neige. Le sang et la neige, c’est vraiment très beau. Irina c’est moi. Moi, je suis Irina. Parce qu’on est jumeaux et qu’on se ressemble beaucoup. On se ressemble tellement que je suis exactement comme Irina et qu’elle est exactement comme moi. On pense les mêmes choses aux mêmes moments. Je peux quand même l’entendre, quand on ne parle pas. Irina me parle tout le temps. Nous nous disons toujours les mêmes choses. Mon rêve, c’est d’être avec Irina pour toujours. Je l’aime plus que tout au monde. Mon rêve, c’est qu’il n’y ait plus que moi et Irina dans tout l’univers entier. »


Pour rentrer de l’école, quand papa et maman nous ont oublié ou ont oublié d’envoyer Maximillien, notre chauffeur, ont doit rentrer à pied à la maison. Ce n’est pas très long, mais à moi, ça m’a toujours paru une éternité. Sa main serre la mienne fort, trop fort, déjà. Les filles et les garçons  de notre classe courent en petit groupe sur le trottoir, vont gouter chez les uns et les autres. Ils passent à côté de nous sans nous regarder, certains changent même de trottoir, le silence se fait quand ils passent à côté de nous, ils évitent de nous regarder. Je voulais jouer avec eux. Je voulais être leur amie. Mais ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible après ce que j’ai fait. Ma main pend à mon bras, celle qu’Alexander ne serre pas dans la sienne, elle me fait mal. Il y a du sang sur ma main, et ce n’est pas le mien.

« Dis, Lex… »
« Oui ? »
« Tu crois que… Tout à l’heure ce garçon… Celui que j’ai... Celui à qui j’ai fait mal. Il a encore mal, tu crois? »
« Ben évidemment qu’il a eu mal! Il a surement eu vraiment très très mal! Tu lui a complètement bousillé le nez, c’était génial! Tu sais, il va s’en souvenir toute sa vie, de ce que tu lui as fait. Il ne t’oubliera jamais, comme ça. »
« Mais je… »
« Qu’est-ce qu’il y a? Tu as mal à la main Iri? Iri, Iri, Iri, ta main… Elle te fait mal? Tu as mal, dis, tu as très mal? Tu ne dois pas avoir mal, c’est les autres qui doivent avoir mal! Si tu as mal, je vais leur faire encore plus mal. Donnes-moi ta main. Je vais la soigner… Je ne veux pas que tu aies mal Irina. J’ai peur que tu meures, moi! Si tu meures, je vais mourir aussi! Ne meurs pas Irina, je t’en supplie! »
« Je vais bien, Alex! N’ai pas peur… S’il te plaît, ne t’inquiète pas, c’est juste une petite égratignure, je mettrais un pansement à la maison… Je ne vais pas mourir. Je ne vais pas mourir Alexander, alors arrête de t’inquiéter. »
« Ta main est si belle… Tu ne dois pas l’abîmer. »
« Je sais… »
« Regardes, avec ces taches de sang sur ta peau blanche, c’est encore plus joli. »


En rentrant à la maison, il n’y avait personne pour nous accueillir. J’ai toujours été seule avec lui, toujours livrés à nous même, car papa et maman nous oubliaient. Aujourd’hui, j’ai frappé un garçon de notre classe, son nez s’est mis à saigner, il ne voulait plus s’arrêter. Alexander était fou de joie, il a ri, et il a continué de frapper sur le pauvre garçon déjà bléssé. Et moi je le regardais, la peur au ventre. Je n’arrivais pas à sourire comme lui. J’avais une boule dans la gorge. Et dans ma tête, je me répétais sans cesse la même chose.

« Sauvez-moi. Sauvez-moi. Sauvez-moi. Sauvez-moi. »

« Irina » par Alexander Nagel, 12 ans
« Irina est ma sœur jumelle. Mais elle est loin. On nous a séparés. Elle est loin et me manque. Je tuerais tous ceux qui osent la toucher. Elle ne peut pas être heureuse sans moi. Irina s’éloigne. Elle n’a pas le droit. Si elle s’éloigne, elle perdra tout. Elle va me perdre. Et moi, je vais la perdre. Nous allons nous briser. Je hais ceux qui l’ont prise et l’ont emmenée. Je les hais. Je les hais. Je les hais. Je les hais. Je les hais… Je les tuerais. Je les tuerais tous pour qu’Irina n’aime que moi. »


Je me suis mise à aimer les vacances en famille que je détestais tant avant. Il n’y avait que moi, Alex, et Elliot. Et je n’ai jamais aimé faire du mal à Elliot. Je n’ai jamais aimé faire du mal à personne. Mais j’avais trop peur. Mon oncle Klaus a adopté deux filles. Liza et Riku. Je suis tout de suite devenue très amie avec Liza. Donc, Alex détestait Liza, il n’avait pas l’air d’aimer beaucoup Riku non plus. Enfin, il préférait l’ignorer. Mais il passait son temps à fixer Liza avec une lumière inquiétante dans les yeux. Je ne voulais pas qu’il fasse de mal à Liza, alors…

« Iri? Tu viens? Arrêtes de jouer avec Liza, je dois te montrer un truc… »
« Maieuh, Aleeeeeex! Viens zouer avec moi, aller! Tu joues tout le temps avec Irina, c’est pas drôle! »
«  Iri, viens. »
« Aleeeeex! »
« Qu’est-ce que tu veux me montrer? »
« Viens et tu verras. »
« Aleeeeex! Réponds-euh! Pourquoi tu réponds jamais! Vilain, vilain, vilain! »
« Lex, Riku est sur le point de pleurer tu devrais… »
« Iri. Viens. Maintenant. Arrêtes de jouer avec Liza. »
« Dis moi au moins ce que… »
« IRINA! »
« …D’accord. »
« Lizaaaaaaa! Alex il est trop méchant avec moi! »
« Vas-y Iri, je t’attends ici. »
« Je ne t’autorise pas à l’appeler Iri! Iri, pourquoi tu l’a autorisée à t’appeler comme ça, hein ?! Elle  a pas le droit! Je suis le seul à avoir le droit! Tu le sais en plus! »
« … Je suis désolée… »
« Désolée… »
« T’es moche Alex! T’es con, t’es moche, tu pues et t’es méchant! »


Dans ces cas là, Alex finissait par me prendre par le poignet et par m’entrainer dans les couloirs de la maison. Il n’avait jamais rien à me montrer. Il voulait juste que je sois avec lui. Il ne disait presque plus rien, a part promettre. Promettre qu’il était le seul a pouvoir me sauver. De quoi, je ne sais pas. Qu’il allait bientôt conquérir le monde pour qu’il soit à nous tous seul, que personne ne nous dérangera plus. Il n’y a que dans ces moments qu’il avait l’air vraiment  heureux, alors je le laissais parler. C’était le seul moyen pour qu’il ne blesse personne. Mais même quand j’étais là, il faisait du mal. Il me disait que c’était pour me prouver à quel point j’étais importante à ses yeux. Et moi… Et moi dans tout ça? Moi, dans tout ça… Je n’étais rien. Je n’étais pas celle qu’il imaginait que j’étais alors. Je n’étais pas lui, comme il le pensait. Je n’étais pas la partie manquante de lui qu’il cherchait désespérément, et qu’il pensait avoir trouvé en moi. Je voulais être comme tous les autres enfants, je voulais être libre, je voulais rire, jouer, rendre heureux les autres. Alors je ne voulais plus qu’une seule chose.

« Va-t-en. Va-t-en, Lex. Laisse-moi tranquille. Laisse-moi vivre. »


Mais je n’ai jamais osé le lui dire.


« Irina » par Alexander Nagel, 16 ans
« Le jour promis arrive bientôt. Bientôt, moi et ma sœur jumelle, Irina, nous allons avoir 18 ans. Je lui aie promis qu’a nos 18 ans, nous partirons. Vivre seulement nous deux. Régner sur le monde, sur tous ces êtres inférieurs. J’ai promis. Je promets toujours. A elle. Mais Iri ne promet plus. Ca fait des mois qu’elle n’a plus rien promis. Peut-être des années. Peut-être qu’elle n’a jamais rien promis. Pourtant… Elle est moi. Elle est moi, donc elle est d’accord, elle n’a pas besoin de promettre, je sais qu’elle veut les même choses que moi! Evidemment! C’est bien ça! Ce n’est pas parce qu’on est loin que nos cœurs ne restent pas liés. Je peux l’entendre, je peux entendre sa voix me parler. Me dire que tous ce que je fais, c’est ce qu’il faut faire, pour nous, pour notre paradis. Pour lui montrer que jamais je n’abandonnerais notre rêve, je fais couler le sang, encore et encore. Parce que je l’aime. Le rouge, c’est une si belle couleur. Un jour, Irina m’a demandé pourquoi j’aimais tant le sang. Parce que le sang reflète la couleur de tes yeux, Irina. »


Quand nous rentrons de nos internats respectifs, Alexander vient tous de suite vers moi pour me serrer contre lui. Il a grandi et me serre de plus en plus fort à chaque fois. Et à chaque étreinte, j’ai de plus en plus mal, et de plus en plus peur. La lueur terrifiante au fond de son regard d’azur ne cesse de devenir plus grande, plus forte. Parfois, il rentre à la maison, et je n’ai plus l’impression de voir un humain. Je tremble alors comme une feuille quand ce monstre m’étreint. Je sens sur lui l’odeur du sang, un sang qui n’est certainement pas le sien. Je sais ce qu’il fait pour cette « moi » qu’il imagine. Chaque jour, j’essaie de me décider à tout lui dire. Chaque jour est un autre échec. Je me hais pour ma lâcheté, tout autant que je le crains. Mon jumeau, non… Ce garçon n’est pas mon jumeau. Je ne sais pas qui il est. Il prétend m’aimer et être capable de tout pour moi. Ce n’est pas de l’amour, mais de l’obsession. Pourquoi? Que cherche-t-il? Je ne veux plus comprendre. J’ai décidé de lui fermer mon cœur, il n’aura pas mon esprit, il ne me transformera pas en monstre. J’ai décidé de vivre pour moi, de faire ma propre vie, alors…

« Disparais. Meures. Je t’en prie, laisse moi en paix… »

Oui, j’avais commencé à souhaiter la mort de mon propre frère. J’ai trahi sa confiance aveugle. J’ai commencé à aider papa et maman, à aimer Liza, Riku, Darren et tous les autres, à dégeler mon cœur pour eux. J’ai commencé à renaître. Tout ça, je l’ai fait par peur. Fuir ainsi me faisait parfois mal, car j’abandonnais le garçon avec qui j’étais née, avec qui tout avait commencé. Mais il n’étais même plus un frère pour moi. Je voulais simplement être sauvée.


« Irina » par Alexander Nagel, 17 ans
« J’ai tout fait pour elle. Elle n’a rien fait pour moi. Elle a fini par me trahir. Elle me le paiera. Tout est sa faute. Tout est sa putain de faute. Je partirais quand même avec elle. Je lui montrerais le paradis, je l’empêcherais à jamais de se détourner de moi. Je lui monterais à quel point elle a eu tord. Ils vont tous payer. Bientôt. Les tuer. Les tuer. Les tuer. Leur souffrance. Leur souffrance sera ma délivrance. »



Je pensais que j’avais encore un espoir quand nous entrâmes dans ce tunnel. Alex était venu me chercher à l’internat, je jour de notre 18ème anniversaire. Je suis montée avec lui dans une voiture, je ne savais pas ou nous allions. Enfin, si, je le savais. Vers notre prétendu paradis. Il m’assurait qu’il avait tout prévu, que tout se passerait bien. Que le moment était enfin venu. Qu’il avait attendu ce moment toute sa vie et…

« Alexander, fais s’arrêter cette voiture et laisses-moi partir. Laisse moi partir une bonne fois pour toute, trouves quelqu’un d’autre. Je ne suis pas... »
« Qu’est-ce qui te prends Iri?! Tu déconnes, hein?! Aha…. Ahahaha… Tu déconnes. T’es vraiment… »
« J’en ai marre, Lex. J’en peux plus. Je ne suis pas celle que tu crois. Tu ne m’auras plus, je ne serais pas comme toi, je ne tuerais personne, je déteste le sang et surtout, je te déteste. Il n’y a plus rien a faire pour toi, c’est fini. Pars. Dégage. Laisses-moi en paix. Je t’en supplie, laisse-moi en paix. Je veux vivre, Alex. J’en ai marre d’avoir peur. »
« C’est comme ça… »
« C’est fini pour toi. Personne… Personne ne te viendra en aide. Pas ici. Je ne te souhaite qu’une chose, c’est trouver l’aide, l’autre toi que tu recherches. »
« Qui te dit que j’ai besoin d’une putain d’aide?! Tu comprends rien! J’ai juste besoin de toi! »
« Arrêtes. Je t’en prie. Si tu m’aimes un tant soit peu, arrêtes! »
« C’est parce que je t’aime que j’ai fait tout ça. Parce que tu es la seule à me comprendre, tu es la seule qui ait jamais compté à mes yeux. »
« Je ne t’ai jamais compris… »
« C’est faux, tu as toujours été là, même quand on était loin, tu m’a toujours dit que je faisais les choses bien, tu as toujours dit que… Pourquoi, d’un coup… Pourquoi tu ne veux plus? »
« Je n’ai jamais voulu. Ce n’était pas moi Alex, tout ça tu l’as inventé! »
« Menteuse… Tu te défiles, car tu as peur. »
« Oui, Alexander, j’ai peur. J’ai peur de toi, depuis toujours. Tu es un monstre, tu n’es même pas capable d’aimer, tu n’es pas humain. »
« … Tais-toi. Si c’est vraiment ce que tu penses alors… »
« Alex tu… Non. Non, non, non! »
« Ce ne sert plus à rien que nous existions si tu ne veux plus être avec moi. »
« Ne tires pas Alex, je t’en supplie! S’il te plaît, je veux… Je veux juste vivre heureuse! »
« ALORS VIS HEUREUSE AVEC MOI! »
« Je t’en supplie, ne tires pas! Liza, Darren… Ils m’attendent, je t’en conjure, ne fais pas ça… »
« Tu me supplie? Alors c’est vrai… Tu es bien devenu comme tous les autres… Tu étais tellement spéciale à mes yeux. Mais je vois que tu fais juste partie de tous ces êtres inférieurs qui supplient pour leur petite vie minable. Qui es-tu? Si tu n’es pas avec moi, pourquoi es-tu restée si longtemps à mes côtés, pourquoi étais-tu toujours là? Pourquoi Irina? »
« La réponse est simple, Alex… Tu n’as jamais voulu de celle que j’étais vraiment… Tu as voulu me transformer en celle qui serait parfaite pour toi. Mais ce n’était pas moi. Lex… Tu es fou. Tu es complètement fou, mégalomane, égocentrique et surtout, tu détruis tout ce qu’il y a autour de toi, tu m’as détruite. Et si je me suis sacrifiée, que j’ai fait semblant, c’est pour que tu ne détruises pas tout ceux que j’aime! »
« C’est faux! TU m’as détruit! Tu m’as trahi! Depuis le début, tu as fait comme tous les autres! Tu m’as fait croire que tu m’aimais, et tu m’as poignardé dans le dos. Tu as décidé de m’ignorer. Tu ne vas jamais m’aider. Tout est de ta faute Irina. Tout… Tout est de ta putain de faute! »


Et puis, alors que l’espoir régnait encore en moi, un coup de feu à retenti, et la voiture est tombée au fond d’un fossé. Là, ma vie prit fin, au moment ou elle aurait pu commencer.

Pardon à tous. Pardon de n’avoir pas su l’arrêter, de n’avoir pas su l’aimer.
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