Age : 27 Messages : 731 Date d'inscription : 27/09/2013
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
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Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
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Sujet: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Sam 30 Aoû 2014 - 23:03
Apprendre à demander de l'aide
Feat Adélia G. Turnac
Il aurait sûrement dû rentrer, et il le sait. Se prendre une douche, dîner rapidement voir pas du tout puis filer au lit sans demander son reste. Toutefois, bien évidemment, il n'en avait pas eu le cran. Voir le visage d'Alice ce soir l'aurait probablement fait s'écrouler sur lui-même, et il n'avait pas envie qu'elle le voit ainsi. Du moins, c'est ce qu'il se dit. La vérité est plus cruelle ; il n'avait tout simplement pas envie de la voir ce soir car il savait très bien que ce serait trop douloureux. C'est stupide, égoïste et immensément puéril, mais sur le moment, il lui semble que fuir est plus simple et moins compliqué. Alors, en sortant de l'immeuble, il était monté sur le dos de son Corboss et lui avait ordonné de voler vers le centre. Il ne savait pas vraiment si son idée était la bonne, mais tant pis. Et puis, en un sens, peu lui importait où il était à l'instant ; tout ce qu'il voulait, c'était oublier. Mais pourtant, bien que voler lui a toujours été agréable, il n'en tire aucun plaisir aujourd'hui. Hadès lui jette de temps à autre des coups d’œil inquiets, mais il l'ignore en se concentrant plutôt sur la nausée qui lui prend les tripes et ses pensées emmêlées. Il aurait dû y penser avant, à tout ça. Mais bien évidemment, à retarder le moment par peur des résultats, il n'avait au final fait qu'empirer la chose. En soupirant, il essaya de se calmer, mais le succès fut très moyen. Le nœud né dans sa gorge ne veut plus partir, et les doutes continuent de l’assaillir sans lui donner la moindre seconde répit, traîtres et amers. Il expire lourdement, en priant pour que sa poitrine cesse de se comprimer aussi douloureusement, mais rien ne change. Il savait qu'aller voir Matthias provoquerait ça, quelque part. Que ses doutes au sujet de ses capacités et de sa légitimité en tant que père allaient ressurgir, et c'est ça qui le terrifiait. Parce qu'il pouvait les ignorer en fuyant et en faisant l'autruche, mais la vérité s'imposait toujours au lui ; avait-il même le droit de se prétendre meilleur lui ? Il avait eu raison. Il n'était encore qu'un gamin, au fond. Un éternel adolescent qui avançait sans vraiment savoir où il allait, et qui, la plupart du temps, ne comprenait rien à ce qu'il faisait. Et lui, quel droit avait-il prendre le rôle de père alors qu'il était déjà incapable d'avancer par lui-même ? Si il s'écroulait à cause de sa faiblesse, qu'adviendrait-il d'Alice ? L'avait-il adopté par égoïsme, pour se raccrocher à quelque chose ? Était-il vraiment si stupide ?
Ses mains tremblent alors qu'il amorce la descente. Il ne sait pas trop ce qu'il ressent, à l'instant. Un mélange, surtout ; peur, colère, angoisse, culpabilité et détresse forment un nœud douloureux dans sa poitrine. Une fois avoir posé les pieds au sol, il remercia Hadès d'une voix dépourvue d'assurance, en ignorant l'inquiétude sur son visage ; tant pis si c'était insensible de sa part, mais il connaissait assez son Corboss pour savoir qu'il ne lâcherait pas l'affaire, mais craquer comme une merde dans la rue était hors de question. Il rappela l'oiseau dans sa ball et poussa un énième soupir. Il ne sait pas si venir ici était une bonne idée, mais il avait suivi ce que lui disait son esprit un peu hasardeux et stupide sans réfléchir. Il ne devrait pas faire ça, tout comptes faits. Il va sûrement l'inquiéter plus qu'autre chose, et au fond, il sait que ses soucis sont stupides et futiles. Qu'il ne devrait pas lui faire perdre son temps ainsi, qu'il est idiot de même croire que c'était censé de venir. Mais pourtant, il ne peut pas nier qu'il en a peut-être besoin, au fond, même si une autre partie de son cerveau s'insurge de cette 'bêtise' par fierté.
Alors, après avoir demandé à son Natu d'emmener son flingue à la maison pour le dissimuler et qu'il soit revenu, il le rappela dans sa ball et monta les escaliers menant à l'appartement d'Adélia. Sur tout le chemin, il hésite. Chaque pas lui semble plus lourd que celui qui l'a précédé, et à de nombreuses reprises, il s'arrête. Puis il repart. Lorsqu'il arrive finalement devant la porte, il déglutit. Le teint livide, les yeux perdus dans le vague et les mains tremblantes, ce n'est qu'au bout d'une bonne minute qu'il parvient à toquer. Sur le moment, il aurait été incapable de dire si il comprenait même tout ce qui lui passait par la tête.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente Mascarade, surnom de Compétitrice
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MAJESTA Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN Emolga ♀, Statik, fofolle
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GOTHAM Bruyverne ♂, Infiltration, hardi
BENTLEY Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Dim 31 Aoû 2014 - 3:07
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Une soirée cinéma, comme à notre habitude, blottis les uns contre les autres. Contre mes cuisses, les deux Grainipiot observent, complètement hypnotisés, le combat sanglant que se livrent Hector et Achille dans Troie, et s'écrient même d'horreur lorsque le prince de la ville assiégée tombe, abattu par le protégé des dieux, qui traîne ensuite son cadavre contre la longue route poussiéreuse, sous l'oeil horrifié de son père, de sa femme, et de son peuple. Ce moment du film m'enrage à tous les coups, et mes six compagnons sursautent lorsque je laisse échapper un gémissement de frustration à l'endroit du héros supposé du film. Dans le rôle, Brad Pitt joue le jeu à la perfection, et j'attends le moment de sa mort presque tragique avec grande attention. Dans le lot, je suis la seule à avoir déjà vu le film, ainsi je guettes constamment la réaction de mes compagnons, dont les réactions sont mitigées à la fin de l'ouvrage. Certains affichent une satisfaction palpable de voir le héros blond tomber à son tour après tout le sang qu'il a fait versé, alors que d'autres éprouvent de la sympathie pour lui, comme Majesta et Hazel. Pumpkin, elle, s'est caché les yeux la moitié du film, avant de s'endormir en boule contre mon épaule, je la rappelle donc dans sa balle pour un petit repos bien mérité. Repoussant gentiment les deux Grainipiot afin de me lever, je m'étire tel un chat avant de pousser un petit soupir fatigué. Quoi, déjà prête à dormir à vingt heures?
Oh mais c'est sans compter le boulot monstre et les projets que m'imposent continuellement ma mentor qui, je crois, tient à me voir crever dans d'atroces souffrances. Je ne me plaindrai jamais, même que la sensation brûlante de mes courbatures me pousse à sourire. J'aime le travail acharné, j'aime donner le meilleur de moi-même. Je n'en veux pas le moins du monde à ma chère Melinda de me pousser jusque dans mes retranchements. Une bonne nuit de sommeil et cette journée ne sera plus qu'une expérience de plus dans mon bagage, qui s'alourdit tranquillement mais sûrement de brillantes connaissances. Comme la médecine est un sujet passionnant! Souriant doucement, je me dirige vers la sale de bain où j'entreprends de me dévêtir, me glissant sous un jet d'eau fraîche. Il fait chaud dans mon appartement, à croire que le mois d'août a oublié de se rafraîchir. À quand la pluie? Je l'ignore. J'en profite pour me décrasser et laver mes cheveux. L'odeur du shampoing me tire un nouveau sourire. Il s'agit d'une source de réconfort, que je n'ai jamais comprise. Mais de prendre une douche a toujours été un immense plaisir à mes yeux, surtout pour quelqu'un vivant sur une île tropicale comme Enola. Au sortir de l'eau, je me glisse dans ma robe de chambre avant de sécher mes cheveux et d'enfiler mon pyjama. Un truc très mignon avec des chatons dessus, un simple t-shirt et pantalon trois-quarts assorti, qui fait toujours plaisir à Majesta. Voyez-vous, ma Fantominus se plaît à choisir mes vêtements parfois, et a des préférences. Je crois qu'elle me trouve jolie là-dedans, allez savoir pourquoi. La touche finale: des pantoufles Laporeille et me voilà enfin prête à m'écraser sur le sofa pour lire un peu. Je tire un exemplaire du «Tour du monde en 80 jours» de Jules Vernes et soupire d'aise en me sentant m'engourdir peu à peu en parcourant les pages des jeux.
Majesta, fidèle à elle-même, s'est posée dans ma chevelure, que j'ai laissé tomber sur mes épaules. Ici, dans ce pyjama, j'ai la sensation d'être véritablement moi-même, sans le maquillage, les tresses et les lentilles pour me faire paraître comme ce que je ne suis pas. Simplement une jeune femme, fillette dans l'âme, en train de lire son roman avec ses meilleurs amis, ses Pokémon. Hazel et Bentley s'amusent ensemble dans un coin du salon, Amadeus s'est endormi contre son coussin habituel, posé sur le sol pour lui servir de lit, et Kristoff? En petite boule à mes pieds, dormant fermement. Un autre que je rappelle à sa balle donc, en poussant un petit «han» attendri. Reposant mon attention sur ma lecture, je remarque à peine que la Fantominus posée sur mon ventre a relevé la tête, et fixe à présent la porte. Jusqu'à ce qu'un coup retentisse véritablement, me faisant sursauter. Qui? À cette heure! Bon... Le commun des mortels n'est pas couché à cet heure, mais le commun des mortels n'a pas à se lever avant six heures du matin pour travailler sous le joug de Melinda Connors pendant dix heures sans véritable pause. Le commun des mortels n'a pas cette chance! Me levant, le coeur battant d'appréhension, je m'approche, tout comme Hazel et Bentley. Majesta a rejoint ma chevelure, un peu peureuse, ce qui me fait rire. Elle n'a pas l'habitude de se montrer ainsi. J'ai deux théories au sujet de ce visiteur. Mercedes, qui est le choix le plus probable, bien qu'elle m'a dit être au travail ce soir. Ou alors Andrew, qui cherche encore une fois à s'excuser et à se faire pardonner. Je soupire en m'imaginant qu'il s'agit de lui. Vraiment, je préfère lui éviter une nouvelle humiliation, même si j'imagine qu'il ne mérite pas autant de considération de ma part. N'y tenant plus, j'ouvre la porte, un peu incertaine et gênée de mon accoutrement. Gêne qui disparaît comme de la neige au soleil lorsque mon regard se pose sur son visage.
Je ne l'ai jamais vu ainsi. Pâle comme neige, les mains tremblantes. Son malaise se fait sentir jusqu'à moi, me transperce. Quelque chose ne tourne pas rond, et aussitôt le mince sourire qui s'est peint sur mon visage se savoir mon ami à ma porte dans une visite surprise s'efface. Et je sais que ce soir, je devrai respecter ma promesse, celle de toujours être présente pour lui. Nul besoin d'une promesse pour honorer ce fait. Pendant un moment je reste figée, lucide malgré mon inquiétude. Faust n'est pas du genre à se laisser abattre. C'est un rayon de soleil, un pauvre gamin puéril qui aime rire, mais surtout protéger les autres. Et aussi très bien entouré. Isaac, par exemple, est son ami depuis toujours. Natsume, à la limite, même si je soupçonne que l'adolescent ne doit pas tout savoir de lui, et qu'il le protège souvent de certaines informations. Et sa fille, son petit éclat de bonheur... Pourquoi moi ce soir? Je l'ignore, mais je ne me pose pas de questions. Mon visage est resté neutre, scrutateur presque, cherchant à percer le mystère qui entoure ce ressentiment que je perçois chez lui. Arceus, j'espère que je n'ai pas causé toute cette peine, bien que j'en doute fortement malgré mes inquiétudes démesurées. Non. Je les délaisse. Il s'agit de lui ici, et non de moi. Un sourire étire mes lèvres, mince, mais tendre et rassurant. Doucement, je lui prends la main et tire doucement dessus.
«Viens, entre.»
Je ne lui laisse pas tellement le choix de toute façon. J'ai rapidement oublié tous les événements qui ont fait que je ne l'ai pas contacté depuis quelques jours. Soit cette décision soudaine de rester célibataire, de rejeter ces restes de sentiments floutés que j'ai eu pour lui pour juste me concentrer sur notre amitié. Je n'y pense pas un seul instant, ni à ces bêtises que j'ai fait dans mon adolescence. Je me concentre simplement sur lui, que je scrute à présent de façon quelque peu soucieuse, mais très calme. L'effet que produit Jules Vernes sur moi est magnifique.
«Je vais te préparer quelque chose à manger, fais comme chez toi. Installe-toi dans le salon si tu veux.»
Pendant ce temps je passe à la cuisine pour préparer rapidement des biscuits. J'ignore ce qu'il a, et même s'il aura faim. Mais si c'est le cas, il est hors de question qu'il mange autre chose que les biscuits au chocolat et noix de macadam de mon père. Le mélange est déjà préparé, il me suffit de placer la pâte sur une plaque et de glisser le tout dans le four. Pendant que celui-ci réchauffe, je prépare du chocolat chaud pour nous deux et glisse de petites guimauves ainsi qu'un soupçon de cannelle sur le dessus. Je pose les tasses sur la table et reviens rapidement mettre les biscuits dans le four. Ils seront prêts dans huit ou dix minutes. Je m'assois donc au salon près de lui. Déjà, Hazel et Bentley l'observent avec grande curiosité, mais Majesta s'en tient loin, préférant me suivre telle une ombre. Amadeus ne s'est pas réveillé, pour sa part.
«Okay. Qu'es-ce qui s'est passé?»
(c)Golden
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Dim 31 Aoû 2014 - 22:51
Apprendre à demander de l'aide
Feat Adélia G. Turnac
Très honnêtement, Faust n'est pas du genre à se laisser aller ainsi. Si il a certes vécu assez de malheurs pour avoir été souvent mis dans un état pathétique, il n'a toutefois que très rarement accepté l'aide des autres, et qu'il aille délibérément la chercher revient presque du miracle. Il ne peut pas chasser cette impression qu'il ne devrait pas faire ça, que ses soucis sont une perte de temps pour les autres et qu'il devrait supporter cette pression seul, comme il le fait d'habitude. Il sait que ses proches n'aiment pas ça, et que peut-être il devrait parler de temps à autre, mais c'est une autruche qui a bien du mal à apprendre sa leçon et il est possible qu'il ne la retienne jamais vraiment, au fond. Il déteste être un fardeau ; il a toujours refusé d'en être un. Depuis qu'il était jeune, il avait dû vite s'habituer à tellement de responsabilités que chuter lui avait été indirectement interdit ; si il tombait, que serait-il arrivé à Felix et Eliott ? S'il mourrait, qu'adviendrait-il de Clive ? Les noms changent, les visages aussi, mais il a continué de vivre ainsi, sans jamais s'occuper de ses propres ennuis. Il les ignore, les repousse, se concentre sur les autres et vit avec toute la peine qui le ronge parce que c'est tout ce qu'il sait faire, et il ne peut chasser cette sensation de culpabilité qu'il ressent lorsque son regard rencontre celui d'Adélia. L'impression d'agir en parfait égocentrique le prend jusqu'aux tripes et il se maudit de cette faiblesse qui va sûrement causer du soucis à cette jeune femme qui en a déjà beaucoup ; c'est stupide et incroyablement bête, oui, mais le désagréable nœud dans sa gorge ne veut pas disparaître.
Il la laisse l'emmener à l'intérieur, et hoche mollement de la tête lorsqu'elle lui propose d'aller dans le salon, ce qu'il fait. Il s'assoit sur le canapé et expire profondément avant de passer ses mains dans ses cheveux, réflexe nerveux qui lui fait un bien fou. Il ne remarque même pas les deux Grainipiots qui l'observent, ou du moins il ne leur jette qu'un regard bref. Son attention est fixés sur ses mains, plus particulièrement sur celle qui maintenait encore une arme il y a à peine quelques heures. Il y a six mois, il aurait tiré. Sans la moindre hésitation, il aurait collé un trou dans le crâne de Matthias sans même regretter un seul instant son geste, mais aujourd'hui, il ne l'avait pas fait. Si il n'avait pas été le père biologique de sa fille et que Faust n'estimait pas qu'il ne pouvait pas se donner ce droit par respect pour Alice, ou du moins pour ne pas avoir à vivre avec ça, il ne pouvait pas dire que l'envie d'y retourner n'était pas présente. Ce serait simple, vraiment. Mais ça, au fond, il s'en fout. Ce qui le trouble autant, ce sont les mots que son ancien colocataire lui a dit, ceux qu'il ne peut pas nier. Avait-il vraiment une légitimité quelconque ? Se dire comme père était-il suffisant pour l'être ? Il ne sait pas. Ou du moins, il n'a pas envie d'assumer le fait qu'il pense que sa réponse est 'non' ; ses pensées se contredisent et s'emmêlent. Et, même s'il réfléchit, il ne trouve aucune clarté. Il reste là en silence jusqu'à l'arrivée d'Adélia dans le salon, et il remarque brièvement qu'elle a préparé des chocolats chaud à l'air appétissant ; toutefois, pour le moment, il ne pense pas trop à son estomac. Enfin, sur le coup, sa question lui fait baisser les yeux au sol. Il a du mal à parler. C'est bien plus compliqué qu'il ne l'aurait cru, en fait, et il se surprend à être autant déconcerté devant quelque chose qui est pourtant enfantin. Mais apparemment, il est plus compliqué d'exprimer son malaise que de le laisser lui empoisonner la vie. Sa voix ne le presse pas, alors il prend une dizaine de secondes pour remettre ses idées en place comme il le peut, encore confus et hagard. Puis enfin, il prononce des mots. Mots qui deviennent finalement des phrases, des explications au mieux correctes.
« Je... J'ai été voir le père biologique d'Alice, aujourd'hui. »
Il prend une pause d'une seconde, tout au plus. Il ne mentionne pas qu'il connaissait très bien ledit père, et ne le fera très certainement jamais ; il serait enterré avant d'avoir un jour expliqué à l'un de ses proches ce qui lui était arrivé durant ces trois années passées dans les rues. Hormis Isaac, personne n'avait eu et n'aurait le droit de savoir ça ; ce n'était pas un manque de confiance, mais une honte indélébile qui le poursuivait à chaque fois qu'il repensait à cette époque. Il s'humecta les lèvres avant de saisir son chocolat chaud et de boire une minuscule gorgée, action plutôt causée par un désir de gagner du temps que par la soif ou l'appétit. Puis il reposa sa tasse avec calme.
« C'est un... Disons que c'est l'un des plus grands connards que j'ai jamais rencontré. Il se fout complètement d'elle et n'a pas l'envie de le voir. Pas un seul instant. »
Il expira légèrement reprit une inspiration nerveuse, son regard baissé. Il n'était même pas honteux de la vulgarité de ses propos devant Adélia ; la pensée venait du cœur, après tout.
« Mais je... Je sais pas. Je sais plus. J'ai juste... L'impression qu'il a eu raison. Que je ne suis qu'un gosse qui ne peut pas... Enfin, je... »
Il balbutie. Incertitude et confusion se mêlent pour ne former qu'un nuage opaque de doutes multiples qui lui empoisonnent lentement l'esprit.
« J'ai beau tourner le problème dans tous les sens... Je ne peux pas nier. J'ai l'impression que... Que je vais merder. Que je vais faire une connerie un jour, que je vais faire du mal à Alice parce que je suis trop stupide, faible et égoïste... »
En serrant les poings, il se mordilla les lèvres, ne sachant plus si ce qu'il disait était clair ou si il s'était juste mis à déblatérer des paroles incompréhensibles dans tous les sens, ce qui ne l'aurait pas vraiment surpris puisqu'il peinait à donner des mots à ses émotions.
« Je sais plus, Adé. Je sais plus rien. »
Aveu fait d'un ton amer ; il sent son cœur se serrer dans sa poitrine et n'arrive décidément pas à soutenir son regard. Nerveusement, il passe une main dans ses cheveux en essayant d'apaiser l'angoisse qui lui noue la gorge et la poitrine, sans succès.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Lun 1 Sep 2014 - 15:23
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Je n'ai pas l'habitude de le voir ainsi... Même qu'en y repensant, il ne s'est jamais confié à moi. À l'époque, je n'étais qu'une gamine, et lui presque un homme. J'étais donc celui qui lui confiait mes peurs et mes ressentiments plutôt que le contraire. Et depuis nos retrouvailles? Eh bien disons que je n'en sais pas plus qu'un autre de ses amis. En toute honnêteté, cela m'est égal. Vraiment. Je reste ouverte à lui, mais je ne cherche pas à lui tirer les vers du nez ou à m'imposer comme étant quelqu'un de plus important dans sa vie comme certaines se plaisent à faire. À forcer des confidences qui doivent souvent rester confinées. Moi même je ne lui ai pas tout dit, j'ai même du y repenser à deux fois avant de lui parler d'Andrew, et depuis il ignore même ce que j'ai découvert à son sujet. Un détail que je lui dissimulerai peut-être. Aucune importance au final. Il me trouble de voir autant de colère et de tristesse mêlés sur ses traits, deux éléments qui le font paraître plus âgé pour une fois, qui viennent assombrir le bleu royal de ses prunelles. Je me sens un peu désemparée, à vrai dire, surtout lorsqu'il baisse les yeux, installant un silence bien vite pesant, que je respecte malgré mon propre malaise. Il aura besoin de trouver ses mots, et je promets d'être patiente et attentive.
Lorsqu'il lance qu'il a été voir le père d'Alice, son véritable père, un frisson glacé me parcoure, semblable à une douche froide. Je ferme les yeux un bref instant en inspirant un bon coup, me préparant déjà à ce qui suivra. Cet homme a-t-il cherché à lui retirer la garde de sa fille? Je préfère ne pas l'imaginer. Pas de panique, Adélia. Écoute. J'écoute. Je lui laisse trouver ses mots malgré les centaines de questions qui me brûlent les lèvres. Faust s'explique et alors je reçois un couteau en plein coeur. Monstre. Se foutre d'une enfant aussi jolie, aussi pleine de vie, aussi profondément gentille? Monstre. Au même titre que mon oncle qui a offert ma cousine en adoption sans se soucier un seul moment d'elle. Un père indigne, un être humain répugnant. Un colère sourde se répand dans tout mon être. Comment ose-t-il? Comment cet homme ose-t-il se détacher ainsi de ses responsabilités alors qu'il pourrait s'en acquitter, comment... J'ai mal. Pour la petite, mais aussi pour mon ami, qui se tient devant moi. Je peux imaginer la douleur qu'il a ressenti en l'entendant dire que sa fille ne lui est d'aucune importance. Je peine à ne pas émettre de commentaire, mais encore une fois je m'arrête pour le scruter, sans le presser nullement. Il doit parler.
Le reste me jette dans la confusion la plus totale. Il semble se débattre avec un poids, celui des insécurités. Oh combien je sais reconnaître ces signes chez les autres. Un véritable gouffre, un gouffre qui me dévore moi-même tous les jours. Une fois qu'on s'y laisse tomber, quel espoir reste-t-il de remonter à la surface? De véritables ténèbres mouvants qui raréfient l'oxygène, qui se referment sur votre poitrine, la comprimant jusqu'au point de non retour. Il doute... de lui? De lui comme père, de lui comme personne. La colère se pointe à nouveau. Égoïste, faible et stupide? Rien de tout ceci. Voilà tant de caractéristiques qui s'appliquent à moi. S'il savait. À quel point je le trouve fort, à quel point je l'admire de s'être relevé après la mort de son père et la perdition de sa famille. Tout ce que je n'ai pu accomplir moi-même. Je comprends à présent pourquoi ce n'est pas vers un autre qu'il s'est tourné ce soir. Il a besoin de quelqu'un pour évacuer ses insécurités, ce que Isaac ne lui aurait probablement jamais permis sans l'assommer. Il n'a pas besoin de ma colère. Je me calme aussitôt, ne laissant rien paraître de ma frustration. Il est perdu au fond, complètement déboussolé.
Lentement, hésitante, je pose une main contre son bras, tout près de l'épaule. L'envie de passer mes bras autour lui est présente, un peu trop insistante même. Mais c'est trop tôt après mes résolutions. Je reste donc ainsi, souriant légèrement. Hazel profite de ce moment pour monter sur mes genoux, sous l'oeil attentif de Bentley. Elle observe avec grande attention le hérisson, ne comprenant pas grand chose à ce qui se passe. Il est perdu. Comme je l'étais à nos retrouvailles. Il m'a aidé à ce moment là. Il m'a fait tant de bien. Je souhaite lui rendre la pareille aujourd'hui.
«Cet homme... qu'est-ce qu'il a dit exactement, Faust?»
Je serre son bras avec douceur. Je sais que je lui demande la lune. Ces paroles l'ont affecté. Plutôt facile de le deviner. Ce sont même celles qui causent tout ceci. Plus tard, j'aurai quelques mots à lui dire sur le bien-fondé de ses insécurités en tant que père. Mais avant je dois en savoir plus.
«Prends ton temps.»
Je lui offre un véritable sourire cette fois. Encouragement silencieux. Vas-y mon ami, je sais que ce n'est pas facile. Mais tu peux le faire.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Mar 2 Sep 2014 - 18:32
Apprendre à demander de l'aide
Feat Adélia G. Turnac
La main sur son bras le fait sursauter. Il sourit faiblement, presque amèrement, et manque de soupirer. Difficile de tenir cette façade de calme alors que sa gorge nouée et la froideur dans sa poitrine refusent de diminuer en intensité ; il remercie d'ailleurs tous les dieux qui existent ou n'existent pas, peu importe à ses yeux vu qu'il athée, qu'il soit capable de se contenir. Ou du moins de garder son calme alors que son cœur se lacère en repensant aux mots de Matthias et le fait qu'ils ont, aussi stupide que ce soit, frappé en plein dans le point sensible. C'est idiot, mais ses mots ont ravivé des souvenirs bien désagréables et des pensées noires qu'il avait cru disparues. De vieux démons qui n'étaient jamais véritablement partis, et qui s'amusaient maintenant à le torturer longuement, sans la moindre pause, ou du moins en ne lui donnant que de brefs instants de répit pour mieux revenir le blesser. Il ne savait toujours pas si venir ici était une bonne idée, mais il se sent déjà plus à l'aise que si il était resté seul dans un coin à cuver son malheur comme un idiot, ce qui aurait peut-être été une solution discutable à un problème qui n'avait pas l'intention de disparaître comme ça, d'un coup. D'habitude, c'est ce qu'il fait. Il se cale devant la télévision, se goinfre comme un porc et finit par s'endormir sur le canapé ; c'est une solution des plus pathétiques, mais ça a été et c'est en quelque sorte toujours la sienne. Sauf que là, il n'est pas seul, et il n'est pas en train d'éviter le sujet comme l'autruche désespérante qu'il est.
Néanmoins, sa question achève de lui remuer l'estomac. Non, si il y a une chose qu'il voudrait à l'instant, c'est ne plus repenser au mots de Matthias qui le poursuivent néanmoins comme un poison insidieux et incurable. Il ne devrait pas accorder autant d'importance aux paroles d'un type aussi pathétique, mais il semble que son esprit ne pense pas la même chose et le persécute avec une insistance qui le laisse dans cet état de pathétisme discutable et répugnant à ses propres yeux. Oui, Faust a un léger problème ; il est trop exigeant envers lui-même. Bien trop. En un sens, c'est ce qui l'a fait se renforcer et devenir à la fois un résistant expérimenté ainsi qu'un conseiller. Mais néanmoins, c'est ce qui fait aussi qu'il s'impose de gérer ses problèmes ainsi et accumule souvent ses émotions jusqu'à l'explosion. Explosion qui est quasiment prête à se produire, en fait. Mais pour l'instant, il se pousse à rester à peu près calme, ou du moins ne pas sur-réagir. Oui oui, car il considère que craquer est une réaction abusive ; inutile de sortir les briques, la narratrice prépare déjà la tondeuse. Il finit, après une longue gorgée de son chocolat chaud, à trouver le courage de parler. Sa voix est hésitante, tremblante, et lacée d'un dégoût palpable.
« Il a dit... Pour le citer... Que la mère d'Alice était une 'pute'... »
Il est difficile pour lui d'exprimer à quel point ces propos le répugnent, mais la colère qui transparaît dans son ton est suffisamment claire quant à ce qu'il pense. Il inspire profondément pour trouver la force de continuer à parler alors qu'il meure d'envie d'oublier ça et retient tout juste l'envie de retourner voir Matthias pour lui coller une seconde baigne.
« Et que la petite était une... »
Il ravale sa salive. La colère le fait trembler brièvement, et il garde les yeux fixés sur son chocolat chaud.
« … Une 'conne' et une 'morveuse'. »
Ses mains se raffermissent automatiquement sur sa tasse alors qu'il prononce ces mots, et peu lui importe la légère douleur provoquée par la chaleur. La sensation de répulsion et de haine que font naître ces propos est difficilement atténuée, mais il est si las et fatigué qu'à ce stade, il ne pourrait plus véritablement s'énerver.
« … Et que j'étais un 'gamin qui s'y croit' avant d'être père. Je ne vais pas le contredire sur ce dernier point, néanmoins... »
Il se mordit les lèvres et poussa un soupir las avant de passer nerveusement une main dans ses cheveux, perdu.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente Mascarade, surnom de Compétitrice
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Mar 2 Sep 2014 - 21:52
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Il prend encore une fois son temps, et je respecte parfaitement cette attitude. Toute fatigue m'a quittée pour laisser place à une concentration presque méthodique sur ses paroles et sur ses moindres gestes. Toujours aussi troublée, Majesta s'est réfugiée dans mon dos et jette des coups d'oeils réguliers au hérisson de par-delà mon épaule, mais n'ose pas s'approcher d'avantage. Je la comprends. L'air se charge d'électricité alors qu'il se remémore les paroles exactes de l'homme qui a provoqué tout cet émoi. Je devine presque sa frustration dans ses veines, et la difficulté qu'il a à nommer ces mots infâmes qui le brûlent de l'intérieur. J'aimerais tellement prendre sur moi une partie de sa charge le temps qu'il se calme, mais je sais la chose impossible. Il doit faire ce chemin seul, et en attendant je me trouve à sa disposition pour l'accompagner, serrant ma tasse de cacao entre mes mains. La sensation brûlante de la tasse réchauffée entre mes doigts me procure une sorte d'ancrage. Ce qu'il me dira, et ce qu'il m'a déjà dit provoque en moi des émotions, émotions qu'il me faut refouler pour lui être entièrement disponible. Voilà la définition même de l'empathie. Mon ami vit des choses, choses qui ne m'appartiennent nullement. Je peux reconnaître en lui ces sentiments, souvent contradictoires, volubiles et imprévisibles. Je peux aussi m'en détacher afin de mieux servir ses intérêts et les miens. Soit de l'aider à se sentir mieux ce soir.
Il déballe bientôt les fameuses paroles du père d'Alice et mon sang se fige dans mes veines. Je ne connais rien de la génitrice de la fillette, cependant je sais une chose. De la savoir traitée ainsi frustre au plus haut point Faust ce qui me laisse à croire que ce n'est pas le cas. Quelle femme a le droit d'être traitée ainsi de toute façon? Le reste me plonge dans une colère noire, si bien que je dois m'accrocher de toute mes forces à ma tasse pourtant bouillante, passant près de me brûler. Conne et morveuse, Alice? Cet horrible monstre... Comment ose-t-il traiter son propre sang, la chair de sa chair, ainsi? Cette gamine adorable qui répand la bonne humeur et la joie autour d'elle? Comment peut-il juger de haut un être pur et innocent comme elle? Une petite fille qui met un baume sur mes plaies, qui m'a acceptée malgré sa timidité, avec qui j'ai ri et joué? De quel droit se permet-il d'émettre le moindre commentaire sur elle alors qu'il a refusé d'entre prendre soin, alors qu'il est par définition lui-même un sale connard de la pire espèce? Un pauvre imbécile lâche qui n'a pas su prendre ses responsabilités, et qui ne peut en rien se permettre d'insulter cette famille auquel il a lui-même choisi de ne pas participer. Oui. Cette fois je suis en colère et pour de bon, chose très rare pour moi. Mais qu'on s'en prenne à une enfant qui n'a en rien mérité sa haine, voilà quelque chose que je ne peux tout simplement pas accepter.
Puis la fin, au sujet de lui. Un gamin qui s'y croit avant d'être père? Cette fois ma colère est remplacée par une pointe d'agacement. Encore une fois, le géniteur d'Alice perd tout crédit à mes yeux. Insulter celui qui a repris sa fille, alors que lui-même n'a pas pu le faire... Ouais. Bravo, mon gars. Et le pire est que ses paroles ont porté leur fruit. Parce qu'au final, je devine que le Conseiller doit toujours avoir douté de lui-même au sujet de sa fille, que cette adoption cause en lui beaucoup d'insécurités. Je soupire un moment, et repose ma tasse. Oui, l'envie de lui hurler après est tentante. Mais ça ne servirait à rien, à rien du tout. Il a la tête dure, le Donovan, autant que n'importe quel Turnac. Et c'est pour cette raison que de me lancer à l'assaut comme un taureau ne servirait à rien, d'autant plus qu'il ne s'agit pas vraiment de mon style. Je pose ma main sur son bras cette fois, tout près de sa main. Mes doigts sont réchauffés par la tasse, peut-être même inconfortables sur sa peau, mais je m'en fiche.
«Faust, regarde-moi.»
Je déteste parler à quelqu'un qui s'intéresse plus au sol de toute façon. Ma voix est autoritaire, presque sèche, mais s'adoucit de façon drastique pour la suite.
«Si je comprends bien, cet homme qui n'a jamais connu Alice prétend qu'elle est une conne et une morveuse. Si comprends bien, lui qui n'a jamais pris ses responsabilités prétend te connaître et vient remettre en question ta position de père. C'est bien ça?»
Il m'est difficile de ne pas me montrer sarcastique, mais je crois que le résultat est assez concluant. Plus tard, j'aurai quelques mots à lui dire, mais pour le moment il doit comprendre que son assaillant n'a aucun droit sur lui. Il faut bien commencer quelque part.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Jeu 4 Sep 2014 - 18:34
Apprendre à demander de l'aide
Feat Adélia G. Turnac
Matthias est un déchet humain, et ça Faust le sait depuis toujours. Si, lorsqu'il avait dix-neuf ans, il avait eu un tout petit peu de respect pour lui parce que il le laissait dormir sous un toit de temps en temps, il avait vite eu fait de se rendre compte qu'il ne valait pas mieux que la majorité des types qu'il fréquentait. Il ne s'en était pas soucié, puisque la misère vous fait souvent vous adapter à toutes les situations en priant juste pour que ça finisse par s'arranger, ce qui est rarement le cas. Ses paroles ne l'avaient jamais touché auparavant, mais aujourd'hui, étrangement, c'était comme si il avait réussi à faire un home run dans ses insécurités. Peut-être était-ce parce qu'au fond, il avait toujours douté de sa légitimité en tant que père et que les mots de Matthias avait réveillé les reproches qu'il se faisait en réalité à lui-même et qu'il avait juste enterré en espérant ne plus jamais les revoir. Des reproches qu'il n'avait jamais osé approcher, de peur de se noyer à cause de leur pression étouffante et de ne plus pouvoir s'en extirper. Aujourd'hui pourtant, il doit essayer de se défaire de la prise que ces ombres ont sur lui, même si il aimerait plutôt retourner se cacher que de les affronter. Lâcheté humaine certes, mais il ne peut décemment pas continuer comme ça toute sa vie.
La voix d'Adélia est sèche et autoritaire, de sorte que cela lui fait automatiquement relever la tête ; c'est bien la meilleure méthode pour arriver à capter son attention. Le regard du conseiller est hésitant est un peu fuyant, mais il parvient tout de même à se concentrer sur le visage de la jeune femme, chose pourtant ô combien difficile puisque la honte manque de le submerger. Toutefois, il l'écoute parler, même si une grimace étire ses traits lorsqu'il l'entend résumer la situation, de façon tellement raisonné et logique qu'il ne peut pas vraiment nier ou protester quoi que ce soit. Il ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, sans savoir quoi répondre, complètement perdu, et alors qu'il cherchait presque désespérément à lui opposer un argument... Sur le coup des émotions qui l'assaillaient sans relâche, prise se relâcha sur sa tasse et il renversa alors la totalité du reste de sa boisson chaude sur sa main et sa jambe de gauche. Il poussa un juron particulièrement coloré et sursauta avant de se relever brutalement.
« Putain de m- »
Alors qu'il grommelait et prenait de grandes inspirations, il finit par adresser un sourire nerveux et désolé à Adélia.
« Pardon. Je... Je nettoierai, promis. »
Il alla passer son bras et sa main sous de l'eau froide, prit un peu d'essuie-tout et le passa sur le sol pour absorber la majorité du liquide écoulé dans le salon. Puis, ayant enfin trouvé quelque chose à répondre à Adélia, il se mit à parler.
« Ce n'est pas... Il a tort, pour Alice et sa mère. Tellement tort. Mais à mon sujet... J'peux pas nier la vérité quand elle est dite. »
Il se remit alors assis, en poussant un très long soupir.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Ven 5 Sep 2014 - 20:39
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Parfois, je n'ai vraiment pas de chance. Je ne cherche pas particulièrement à me lamenter, mais ce genre d'événements se produit où vous vivez un moment particulièrement épique, et quelque chose totalement hors de votre contrôle se produit pour vous voler la vedette. Vous voyez... Comme maintenant? Pour une fois que je reste calme, que je dis exactement les bons mots qui seront en mesure de faire du bien à mon ami, Faust échappe sa tasse de chocolat chaud, et son contenu se déverse sur son bras et sa jambe avant que le récipient n'aille s'écraser au sol. Voilà que mon moment badass est totalement brisé, et qu'avec lui la puissance des paroles que je viens de prononcer. À la limite j'ai presque envie de bouder, mais mes réflexes l'emportent et je vais à la cuisine histoire de sortir au châtain quelques trucs pour l'aider à nettoyer. Avant qu'il ne se mette à essorer le plancher, je récupères les morceaux de la tasse... Et dire que je n'en ai pas plus d'une demi-douzaine. Je ne dis rien en l'aidant à nettoyer, partant quelques instants pour sortir les biscuits du four. Leur odeur a envahi l'appartement et me fait sourire; lentement Amadeus émerge du sommeil, le museau en l'air, intéressé et gourmand. Je réserve ces friandises pour un peu plus tard, revenant finalement vers le hérisson lorsque celui-ci se remet finalement à parler, et je ne peux réprimer un soupir cette fois. Non pas parce que ses paroles m'énervent, au contraire. Parce que mes mots n'auront pas porté l'effet escompté. Il l'a fait exprès ou quoi?
Je remarque soudainement que Hazel s'est pressée contre sa jambe, l'observant avec peine. Elle semble vouloir lui apporter un peu de réconfort, et remarquant ce fait je lui offre un petit sourire. Oui, nous arriverons à lui remonter le moral, même si ça prendra nécessairement du temps et énormément de patience. Malheureusement pour lui, je peux être bien plus obstinée encore qu'il ne le soupçonne, simplement moins violente que la plupart des gens qui tentent de secouer leurs amis. Je le laisse terminer sa tirade, et même soupirer longuement, avant de prendre moi-même la parole.
«Tu sais Faust, je comprends. Mieux que quiconque même. Je sais ce que ça fait de ne pas se sentir à la hauteur. Si tu savais... Il n'y a pas plus méchant que moi. Une pauvre sotte qui ne sert à rien, un poids, une imbécile qui se fait avoir par le premier venu, une médecin ratée, une jeune femme en perdition, sans le moindre avenir, pas assez intelligente, pas assez talentueuse, pas assez jolie. Il n'y a d'insultes dont je me suis épargnée. Les insécurités, oui, je connais. J'en ai des grosses comme des paquebots.»
Incroyable mais... Je n'ai jamais dit cela à personne. J'enchaîne cependant rapidement afin d'éviter que le sujet ne se tourne vers moi.
«Il y a une différence entre vérité et insécurité, Faust. Je ne suis pas parent, mais je sais une chose. Un bon parent, ça n'existe pas. Tout le monde se retrouve complètement paumé devant ce rôle, tout le monde fait de son mieux. Je ne peux pas te dire de ne pas te sentir ainsi, sérieux Faust, tu es assez vieux pour gérer tes propres pensées. Et probablement que de toute façon, cette inquiétude te suivra tout le temps. C'est normal, je crois. Et même souhaitable. Ça veut dire que tu fais de ton mieux, et à mes yeux c'est tout ce qui compte.»
N'y tenant plus, je souris, avant de lui glisser un rapide câlin, qu'il est en droit de refuser ou non.
«Sauf que si tu as besoin de preuves, saches ceci. Alice t'a choisie. Ça signifie qu'elle a confiance en toi. Je l'ai vu s'élancer vers toi en criant «papa» comme si tu étais la fin de son monde. Ne laisse pas son géniteur te monter à la tête. Tu es peut-être un gamin paumé, ouais. Mais tu l'aimes, et elle, elle t'aime aussi, immensément, c'est évident. Et elle toujours voulu que ce soit toi.»
Je souris de façon sincère. Comme pour appuyer mes dires, la petite Grainipiot à ses pieds émet un «'pioooot!» joyeux et adorable en se blottissant encore plus contre lui.
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Dim 7 Sep 2014 - 17:34
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Feat Adélia G. Turnac
Ça faisait longtemps qu'il n'était pas parti dans un tel speech de dévalorisation, tiens. Il fallait dire que lorsqu'il avait même l'audace d'insinuer quelque chose de négatif au sujet de sa propre personne, il se faisait généralement bien remettre en place par ses proches et il avait fini par comprendre qu'il valait mieux éviter d'en parler. Toutefois, aujourd'hui, il a quelque peu oublié les limites qu'il s'imposait quant à ses propos et voilà qu'il déversait tout ce qu'il pensait sans la moindre gêne ou le moindre remord ; il est trop las pour perdre du temps à s'insulter de ce pathétisme déplorable. Même l'odeur sucrée synonyme de friandise qui lui arrive au narines ne parvient pas à le tirer de ses idées noires, quoique la Grainipiot qui se colle tendrement à sa jambe parvient à lui tirer un sourire ; il ne peut qu'être attendri par le geste de cette adorable petite chose, bien qu'il lui est difficile d'être de bonne humeur en cet instant. Puis, lorsqu'Adélia se met à parler, il l'écoute respectueusement et sans l'arrêter, bien qu'il sent un nœud se former dans son estomac en l'entendant évoquer toutes les insécurités qu'elle ressent. Il aimerait bien l'arrêter, lui dit qu'elle a tort, mais il a perdu le droit de lever la voix dès qu'il est rentré ici. Il grince intérieurement de temps, n'appréciant pas tellement ce genre de propos venant d'une de ses amies, mais soit, il doit se taire et l'écouter. C'est tout ce qu'il peut bien faire alors qu'il est venu l'embêter avec ses soucis ; elle avait sûrement bien mieux à faire, mais pourtant elle ne lui avait pas dit de partir.
Il ne sait pas ce que c'est, un 'bon parent', au fond. Ses propres parents, bien qu’aimants et affectueux, n'étaient toutefois pas très présents. Ce n'était pas de leur faute et il sait très bien que ne pas pouvoir être constamment présent pour leurs enfants leur brisait le cœur, mais il a dû faire avec. Au fond, même si il les aime, il n'a jamais eu de modèle à suivre, et maintenant qu'il soit s'occuper de sa fille, il ne sait plus ce qu'il est supposé faire. Il se sent fondre dans ses bras, appréciant ce câlin qu'elle lui offre. Un peu de chaleur humaine lui fait un bien fou et parvient même à chasser un peu cette froideur qui persiste dans sa poitrine depuis ce matin. Et encore une fois, ses mots ont un effet cicatrisant. Mais néanmoins, bien qu'il est agréable d'entendre tout ça et de sentir son affection, en plus de celle de l'adorable Grainipiot de tout à l'heure qui se blottit dorénavant contre lui, il ne peut pas empêcher ses yeux de s'humidifier progressivement.
Il aimerait bien ne pas être aussi fragile en ce instant, mais il ne peut se retenir plus longtemps et finalement, la coquille craque et le mur s'écroule, libérant toute la peine et la douleur qu'il retient depuis ce matin, toutes les insécurités qui le persécutaient sans relâche et le rendaient horriblement malheureux. Les larmes coulent et coulent encore de ses yeux rougis et qui le piquent, et de gros sanglots nerveux sortent de sa gorge, prenant presque en intensité à chaque instant. Il ne tente pas de parler, et même si il s'en veut un peu de craquer ainsi, il ne peut pas nier qu'une fois que ses pleurs ont cessé, qu'il parvient à retrouver une respiration normale et à réfléchir un tant soit peu, qu'il se sent mieux. Au moins un peu. Le poids dans sa poitrine s'est légèrement allégé, et ses pensées noires prennent déjà moins de place dans son esprit.
« P-pardon, Adé... J'v-voulais pas... »
Des excuses bredouillées et à moitié compréhensibles. Il n'arrive pas à s'exprimer clairement, et pourtant il doit le faire. Ses yeux se posent alors distraitement sur la Grainipiot blottie contre lui et un mini-sourire presque doux étire ses lèvres alors qu'il lui caresse brièvement la tête.
« L'est adorable, celle-là... Enfin, je... Pardon de t'ennuyer avec mes bêtises. »
Il soupira lourdement avant d'essuyer son visage humide et de tenter de reprendre une apparence normale, bien que c'était plus facile à dire qu'à faire.
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Lun 8 Sep 2014 - 17:17
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feat. Faust M. Donovan
Je peux en parler, des parents. Je veux dire, je n'ai jamais choisi la mienne. Je lui en ai souvent voulu, même que je crois que je lui en veux encore de ne pas avoir su être assez présente pour moi et Lucas et May, d'avoir laissé sa carrière la passionner plus que sa propre famille. Ma mère fut loin d'être exemplaire. Mais elle faisait de son mieux. Ça je le sais à présent, malgré mon ressentiment. Elle a toujours tenté de faire concorder ses deux mondes, pour le meilleur et pour le pire. Et surtout son absence me pèse tous les jours. Oui, je ne sais pas ce que c'est ce que c'est d'être parent. Mais je sais ce que c'est d'être l'enfant de quelqu'un. Et surtout j'ai eu tout le loisir d'observer la petite Alice lors de nos quelques rencontres. En aucun cas elle se soucie des quelconques qualités parentales de son père adoptif. Bien au contraire, elle n'a de souci que d'être aimée et protégée, de se développer convenablement. Alors pourquoi doute-t-il? Oh, je le comprends, au fond. À sa place, douterais-je? Chaque jour probablement. Mais il ne doit pas laisser ces insécurités le submerger. Ces pensées mènent à faire des erreurs et à blesser les autres. En tentant d'éviter justement de lui faire du mal, il risque au contraire de lui causer du tort. Il doit se ressaisir, et si cela doit prendre la nuit, soit.
Sauf que cela ne se produit pas comme prévu. Alors que je croyais qu'il se rendrait compte du bien-fondé de mes paroles, il éclate, littéralement, dans mes bras. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Il se brise, littéralement, sanglotant dans mes bras d'une façon que je n'aurais pu lui imaginer. Aussitôt, je suis douchée, transie, incapable de formuler un mot alors que les larmes me viennent à mon tour. Un petit démon s'est insinué dans mon coeur et me lacère les côtes douloureusement. C'est trop dur de le voir souffrir, alors qu'il a agi si souvent en gardien de mes secrets et de mes douleurs. Il est de mon tour à présent d'encaisser ses souffrances et de lui apporter mon aide, et soudain tout ce que j'ai ressenti pour lui, tout ce que je tente de repousser ne fait plus de sens à mes yeux. J'ai eu besoin de lui. Tout simplement. Et maintenant qu'il me rend la pareille, je réalise que c'était stupide de m'accrocher à lui pour cette raison, de cette façon du moins. J'ai envie d'être là pour lui, désormais. Tout simplement. Je le serre un peu plus fort contre moi, combattant ma propre peine de le voir ainsi.
Finalement, sa peine semble s'apaiser, et je le relâche pour observer son visage humide de larmes, lui offrant un petit sourire désolé. Combien j'aimerais l'aider à ce sujet, mais il s'agit d'un chemin qu'il doit parcourir seul. Lorsqu'il s'excuse, deux fois plutôt qu'une, je soupire, en observant en effet la Grainipiot à ses pieds. Bentley la regarde aussi, surpris de l'affection qu'elle témoigne envers le Conseiller, puis me jetant un regard à la dérobée comme en voulant me dire: «Humaine, explique-moi ce qu'il se passe.». Mais moi-même je n'en ai pas la moindre idée. Il me semble cependant parfaitement clair que Hazel veut rassurer le jeune homme, et même qu'à présent elle me lance un regard que je comprends, me penchant vers elle pour la prendre entre mes mains et la remettre dans les bras de Faust, où elle se blottit en l'observant de ses grands yeux naïfs.
«Faust, je t'en prie, ne t’excuse pas. Je suis ravie que tu sois venu. Puis je t'ai promis que j'allais être présente pour toi, n'est-ce pas? Ça nous change, que tu sois celui qui pleure, mais ce n'est pas important. Je veux juste que tu te sentes bien d'accord?»
Maintenant que je le sens plus calme, et vais à la cuisine et en rapporte une assiette de cookies encore chauds et fondants. J'en offre un à Amadeus et Majesta, puis j'en partage un entre Bentley et Hazel. Trop tard pour le sucre de mon côté, je m'en apporterai demain.
«Puis je crois que tu es venu à la bonne personne. Je comprends, tu ne sais pas à quel point, le fait de douter de soi. Mais je suis sincère en disant ceci Faust. La première fois que je t'ai vu avec Alice j'ai su que tu es un bon papa. Et que tu fais de ton mieux.»
Je lui offre un sourire tendre en tapotant la tête de Bentley qui a envahit mes genoux.
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Mar 9 Sep 2014 - 19:49
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Feat Adélia G. Turnac
Il sursaute légèrement lorsqu'Adélia pose la Grainipiot dans ses bras, et n'ose au départ pas amorcer de mouvement. Il cligne des yeux, surpris, et il faut que la petite femelle se blotisse dans ses bras de matière si adorable qu'il en fondrait presque sur place tant il est attendri pour qu'il finisse par rendre ce câlin que la jeune Grainipiot lui offre. Il ne va pas mentir, il est un peu déconcerté de la facilité avec laquelle elle se colle ainsi à lui, mais il ne va très certainement pas se plaindre ; un peu de chaleur et de gentillesse ne vont pas le brusquer, d'autant plus qu'il en a bien besoin à l'heure actuelle. Il va pas mentir, il se sent déjà bien mieux que tout à l'heure, quand il était arrivé avec un bagage émotionnel si lourd qu'il avait cru qu'il se serait écroulé d'un instant à l'autre. Les paroles d'Adélia le calment, et il lui sourit timidement, flatté de l'attention qu'elle lui porte mais également mis un peu mal à l'aise, peu habitué à être traité ainsi. Il la laisse partir et se surprend à câliner doucement la Grainipiot qui est restée dans ses bras, en lui offrant son premier sourire tendre de la journée ; il n'y peut rien, mais avec sa bouille adorable et sa gentillesse, la petite femelle a su l'attendrir, chose qui est suffisamment rare avec un pokémon que cela soit remarqué. Si il fanboyise souvent, il est toutefois moins fréquent qu'il trouve véritable une créative mignonne, et celle-ci semble faire partie de ces rares exceptions.
L'odeur des sucreries se rapproche alors et il relève légèrement la tête avant d'entendre son ventre gargouiller. Surpris par ce son qui veut clairement dire qu'il a retrouvé une partie de sa bonne humeur étant donné qu'il ne peut se gaver de sucre que lorsqu'il a au moins un minimum les idées claires, il l'observe sans parler. Il écoute la jeune femme l'encourager et reste silencieux sur le moment, ne sachant pas vraiment quoi répondre à des propos si positifs et sincères. Alors, puisqu'il hésite et ne trouve pas les mots nécessaires, il prend un cookie et croque dedans ; un sourire vient immédiatement étirer ses lèvres lorsque les saveurs lui emplissent la bouche. Il n'y a rien à dire, il aime toujours autant les cookies, et il les aime encore plus quand ils sont bien cuisinés.
« Y'a rien à dire, ils sont excellents ! T'es douée, enfin, j'veux dire que t'es fortiche, en cuisine. »
Lui se débrouille, disons. Sachant que sa mère et son père étaient souvent absents, ils lui avaient appris à cuisiner quelques recettes, et diverses astuces très utiles. Le cliché du type qui ne sait cuire que des pâtes instantanées et faire chauffer des plats au micro-ondes, ce n'est pas lui ; disons qu'il est surtout fainéant, la plupart du temps. Il a passé tellement de temps avec ses mauvaises habitudes qu'il ne commence que seulement à s'en défaire. L'arrivée d'Alice dans sa vie l'a en quelque sorte poussé à cesser sa fainéantise éhontée pour préparer à sa fille quelques plats déjà plus équilibrés ; si il est assez laxiste quant à la quantité de sucreries qu'elle peut ingurgiter, il n'est toutefois irresponsable non plus et veille à la nourrir correctement. Ainsi, et pardon pour la parenthèse inutile, lorsqu''il la complimente ainsi, il est tout à fait sincère et ce n'est en aucun cas de la flatterie. Il ne sait pas en faire, de toute façon. Ou du moins pas à ses proches.
« Je... Merci, Adé. Je sais pas trop quoi dire, au fond, mais juste... Merci. »
Il sourit légèrement et brièvement avant de croquer une nouvelle fois dans son cookie, la mine déjà bien moins sombre que tout à l'heure. Puis, il reposa ses yeux sur la Grainipiot encore présente dans ses bras et lui sourit légèrement.
« Et merci à toi aussi, p'tite. »
Cela fait, il poussa un long soupir fatigué avant de reposer un regard un peu malicieux sur la jeune femme.
« Bon, par contre, j'irai te repayer une tasse demain, promis ! Tu veux un truc particulier ? »
Ouaip. Il était venu pour parler de trucs sérieux, et voilà qu'il en était maintenant à parler de tasses. Contraste, vous avez dit contraste ?
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Ven 12 Sep 2014 - 14:41
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Je commence à croire que le pire est passé. Faust avait besoin de craquer, semble-t-il, et voilà que sa peine s'est déversée pour apaiser ce poids dans sa poitrine. À cet égard, nous nous ressemblons, j'imagine. Mes larmes, je ne les garde véritablement jusqu'au point où je ne peux plus les retenir. Sensible de nature oui, mais une sensible qui se combat, tous les jours, pour tenter de survivre seule aux carences, aux sacrifices, aux traumatismes ancrées au plus profond de moi. Lui-même a assisté à l'une de ces crises de larmes, que je n'ai pas pu contenir à la vue d'un être cher depuis longtemps disparu. Une sensation de bien-être s'empare de moi alors que je vis la certitude d'avoir pu l'aider. Ses mots n'y sont pour rien, à vrai dire. Je le connais assez pour savoir qu'il a le «merci» assez facile. Mais je peux l'observer sur lui, ces signes évidents d'apaisement. Signes qui me permettent de mieux respirer, même si son chagrin m'accompagnera probablement un moment, lorsque la solitude m'entourera à nouveau. Car la peine des autres me rapporte toujours à la mienne, même si aujourd'hui totalement différente de celles que j'ai pu ressentir ces dernières semaines. Je soupire de façon discrète. J'ai le sentiment profond de m'être montrée utile et sincère à quelqu'un, et voilà qui me change. Je dois dire que j'aime beaucoup cette sensation, même si je reste attentive aux changements d'humeur de Faust. On ne sait jamais, peut-être que sa peine lui reprendra, et alors je serai toujours présente de la même façon pour réfuter tous les arguments qu'il entretient contre lui-même.
Faust s'approche des biscuits, et un sourire satisfait se dresse sur mes lèvres. Préparer de la bonne nourriture pour les âmes blessées, voilà une habitude que je ne tiens pas de ma mère. Non, il s'agit plutôt d'un enseignement offert par ma voisine au Japon, une dame d'un certain âge au coeur immense, qui m'a en quelque sorte prise sous son aile. Quoi de plus glorifiant que quelqu'un qui tend la main et vous complimente sur votre cuisine? Surtout de la part d'une personne aussi significative dans ma vie, je me mets à rougir comme une bécasse en tâchant de ne pas sourire trop, touchée par ce compliment. Il y a bien une chose que je ne peux me dénigrer, je réussis très bien dans une cuisine, surtout lorsqu'il s'agit de sucreries. Préparer de bons plats est une sorte de passion pour moi, et je m'en lasserai jamais. Il s'agit d'un plaisir que l'on m'a privée dans mon enfance, comme une personne engagée nous faisait la cuisine. Je me demande bien ce que penserait ma mère de ce talent caché, à présent.
«C'est euh... gentil... Tu peux en prendre autant que tu le souhaites!»
Il me remercie encore une fois et je lui souris de façon sincère en secouant la tête, comme pour lui indiquer que ce n'est pas la peine. Cependant Hazel, lorsqu'il s'adresse à lui, saute sur place et se blottit d'autant plus contre lui en couinant d'un air heureux... Franchement, je ne l'ai jamais vu ainsi, et on dirait que je ne suis pas la seule à trouver le jeune homme de mon goût! À moins que la Grainipiot ne s'intéresse à lui d'une autre façon, un peu comme Pumpkin avec moi. Serait-ce possible que la petite souhaite rester avec le Conseiller? Il est encore trop tôt pour le dire, mais je reste attentive, jetant un coup d'oeil à Bentley qui est très attaché à sa compagne. Comment prendrait-il leur séparation? Je suis surprise de voir le chromatique me rendre mon regard avec calme, et même d'hocher la tête. Il a compris ce que je veux dire, semble-t-il.
«Pas question, ce n'est pas la peine. J'en ai des tas des tasses, une de plus ou une de moins...»
Mensonge, bien sûr, mais il n'a aucune manière de le savoir sauf en allant fouiller dans mes armoires. Changeant délibérément de sujet, j'observe avec gravité le châtain, et pose une main sur son avant-bras.
«Que vas-tu faire maintenant?»
Lui qui doute tant de lui... Il ne va pas l'abandonner, n'est-ce pas? Lui dira-t-elle qu'il a rencontré son géniteur? Tant de questions résumées en une seule.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Sam 13 Sep 2014 - 22:10
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Feat Adélia G. Turnac
Lorsqu'il l'entend refuser qu'il lui rachète au moins une tasse, il n'est pas surpris du tout. Il s'y attendait, en fait, et n'affiche aucune émotion particulière en réaction, comme du mécontentement ou de l'agacement. Non, il sait ce que c'est, d'être trop fier pour accepter de l'aide ou des cadeaux ; pour cette raison, il irait lui-même acheter un pack de six tasses et les déposerait devant chez elle avec un mot avant de repartir aussi sec. Tant pis, elle lui passerait un savon, mais il refusait catégoriquement de céder sur ça ; il était puéril, mais ce n'était pas une nouveauté. Il nota intérieurement de s'en occuper dans la semaine, et se concentra alors sur ses nouvelles paroles. Son envie de changer de sujet était évidente, mais il ne fit rien remarquer et cligna tout juste des yeux lorsqu'elle posa sa main sur son avant-bras. Sa question le prit momentanément de court, mais il ne fut pas aussi déboussolé que ça. Au fond, il y réfléchissait depuis qu'il avait quitté l'appartement de Matthias (si on pouvait qualifier ça ainsi), même si il repoussait inlassablement cette interrogation de son esprit étant donné la douleur qu'elle faisait naître en lui. Il caressa distraitement la tête de la Grainipiot blottie contre lui, appréciant au moins cette légère chaleur. Pourtant, maintenant qu'il y pense, il ne sait que faire. Se poser cette question ne lui serre plus la poitrine et ne lui donne plus la nausée, et le vide creux qui se formait près de son cœur s'est considérablement résorbé. Il hésite, toutefois, encore et toujours. Quand ne le fait-il pas, après tout ? Mais maintenant que ses pensées sont refroidies et que la tornade d'émotions qui le secouait tout à l'heure a laissé place à un calme relatif, il peut utiliser le peu de logique qui lui reste pour essayer de trouver une réponse à peu près correcte, qui ne soit pas troublée par les innombrables petites voix insidieuses qui lui troublaient l'esprit par leurs murmures empoissonnés qui le faisaient douter. Il prit quelques secondes pour réfléchir, son visage se faisant neutre au possible alors que de multiples solutions, ayant toutes leurs avantages et leurs inconvénients, naissaient dans sa tête. Il finit par répondre après avoir brièvement soupiré.
« Je vais... Je vais attendre. Je vais attendre qu'elle veuille savoir, quand elle sera en âge. Je lui dirai la vérité, même si elle est dure à admettre. Mais pas maintenant. Elle mérite de grandir loin de tout ça, et je... Je vais continuer. J'en sais pas plus ce que je suis supposé faire, mais je vais essayer d'être un bon père. »
Essayer. C'est déjà ça, en un sens, et c'est beaucoup. Beaucoup plus que ce qu'il se serait cru capable il y a un an, voir deux, voir trois. Cette assurance dans sa voix l'étonne et le surprend, mais elle lui est si naturelle qu'il choisit de ne pas y attarder ses pensées. Il inspira et expira quelques secondes, avant de croquer dans un nouveau biscuit. Après avoir attendu quelques instants, il finit par reposer la Grainipiot au sol et se leva.
« Je vais... Je pense que je vais rentrer. Merci pour tout, Lia. »
Et avec un sourire doux, il s'avança vers la porte, sans se douter un seul instant qu'il n'allait peut-être pas repartir seul, tout compte fait.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014
Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente Mascarade, surnom de Compétitrice
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PUMPKIN Emolga ♀, Statik, fofolle
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BENTLEY Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
MOZART Noctunoir ♂, Pression, calme
Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Mer 17 Sep 2014 - 22:11
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feat. Faust M. Donovan
Cette question, j'aurais peut-être du la poser avant. En tout sincérité, j'ai été pris par l'émotion de Faust au point d'oublier un peu de raisonner convenablement au moment où il a craqué. J'ai du me concentrer sur mes propres sentiments plutôt que de voir d'autres possibilités afin de le ramener au sujet. Évidemment qu'il n'ira plus en reparler maintenant que le pire est passé, et je m'en veux un peu, et même beaucoup, de relancer le couteau dans la plaie. Je regrette profondément même d'avoir prononcé cette question qui en implique tant d'autres, de lui faire probablement du mal par le fait même. Mais quelque part, je m'y campe. Je sais très bien qu'il s'agit d'une réflexion pertinente à notre contexte, que même si elle vient un peu tard, elle devait finir par arriver. Faust partira sous peu, il a d'autres obligations à la maison pour lesquelles il peut s'acquitter désormais qu'il est calmé. Je tiens à ce qu'il se pose la question avant son départ, tout simplement parce que je crains quand même ses pensées, qu'il ne m'a pas exposées suite à sa crise de larmes. J'ignore toujours ce qui se trame sous son épaisse masse de cheveux en piques, et cela ne me rassure nullement. Et s'il a décidé d'abandonner Alice? Comment pourrais-je m'en remettre, même si je ne suis pas concernée? Même si je tente de ne pas m'emballer et de me concentrer sur lui, ce n'est pas particulièrement facile de contrôler mon imagination fertile.
L'expression du châtain n'arrange en rien la folie de mes réflexions. Finalement, après un moment d'hésitation, il parle. Disant qu'il attendra le bon moment pour parler à Alice de son géniteur, ce qui me semble être une excellente idée. Je n'aimerais pas voir cette gentille enfant être blessée par quelqu'un qui ne la mérite absolument pas, qui a osé l'insulter alors qu'il l'a mis au monde. Il faudra que Faust attende que la petite comprenne bien certains concepts avant de la lancer dans de tels aveux. J'hoche donc la tête, sentant mon regard s'illuminer lorsque mon ami me dit qu'il continuera. Je sens toujours en lui le poids de ses insécurités. Elles ne disparaîtront pas du jour au lendemain, j'en ai bien conscience, mais au moins j'aurai été présente pour l'aider à quelque peu les gérer, ou du moins à en apaiser l'intensité et lui permettre justement de prendre cette décision un peu plus éclairée. Je souris doucement avant de laisser m'échapper un soupir. J'ai abandonné mon esprit d'aidante rationnel cette fois, pour simplement laisser parler mon coeur alors que je lui glisse d'une voix sincère:
«Tu es un bon père, Faust. Puis si t'as besoin d'un moment de répit, ou si tu te sens encore comme tout à l'heure, tu peux revenir quand tu le veux, tu le sais hein?»
Je souris de la même façon. J'aimerais tellement lui dire qu'il est un triple idiot pour simplement penser qu'il n'est pas un bon père, mais il est jeune. Il apprendra que de douter ne lui apporte rien. Peut-être que je l'apprendrai, moi aussi, à un moment ou à un autre de mon existence. Mais pour le moment je ne peux pas le lui reprocher. Il pose Hazel au sol, qui le regarde avec un air troublé et triste, avant de se lever et d'annoncer son départ.
«Ce n'est rien, je t'ai dit! Attends un peu, je vais te faire une boîte pour emmener des biscuits à Alice et Natsume!»
Sans porter attention à sa réaction, je lui prépare un petit plat avec quelques biscuits qu'il aura le loisir de partager avec sa famille. À mon retour près de lui, je remarque que la Grainipiot est campée aux pieds de Faust et se presse sur ses jambes avec de grands yeux larmoyants. Je tends donc le pot à mon ami avant de me pencher vers la femelle:
«Tu n'as pas envie qu'il parte hein Hazel?»
Elle secoue si vigoureusement la tête que je ressens un pincement au coeur. Bentley s'est rapproché et m'offre un regard entendu et significatif. Je soupire un instant.
«Tu voudrais partir avec lui, missy?»
Là c'est l'explosion de joie. Elle se met à sautiller sur place comme jamais. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Et même si de m'en séparer me fait de la peine, je relève les yeux vers le Conseiller et lui propose tout de même:
«Je crois qu'Hazel t'aime beaucoup. Je ne l'ai jamais vu comme ça, même avec moi. Ça... te dirait de t'occuper d'elle?»
J'espère que ma peine ne transparaît par trop dans ma voix. Je suis heureuse de voir que ma Grainipiot se soit trouvé un dresseur avec qui elle est compatible après tout.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Ven 19 Sep 2014 - 17:50
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Feat Adélia G. Turnac
Il y a des gens qui sont adorables. Faust n'utilise que très, trèèèèèèès rarement ce qualificatif, mais il ne va pas mentir et dire qu'il ne trouve pas l'attention et la gentillesse d'Adélia plus que touchante. Un sourire attendri se dessine sur son visage en l'entendant lui dire qu'il pourrait ramener des biscuits pour les deux zigotos. Il est un peu gêné, mais se force à reprendre une attitude qui ne soit pas celle d'un enfant pour ne pas être ridicule à avoir cet air de confusion totale inscrit sur son visage. Toutefois, son projet de ne pas paraître un peu idiot se fit envoyer paître. Derp. Oui, derp. Ce n'est pas très constructif et encore moins une expression qui permet d'identifier exactement une émotion en particulier, mais disons que sur le coup, Faust reste immobile et éberlué, jetant des coups d’œil réguliers entre la Grainipiot, son compagnon chromatique et Adélia avec une lueur d'incompréhension brillante dans ses ses prunelles bleutées. Ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve devant une pareille situation, mais... Disons qu'il est aussi perdu que si cela avait été le cas. Il resta pantois durant quelques instants, décidément très surpris, tandis que son cerveau particulièrement lent se mettait à analyser ce qu'il venait d'entendre pour en tirer des conclusions et peut-être, mais là il aurait fallu un miracle orchestré par Arceus sous stéroïdes lui-même, une solution. Il doit dire que, en tenant sa boîte de gâteaux et à rester comme ça vers la sortie, immobile et la bouche ouverte, il a l'air tellement stupide qu'à côté, il paraîtrait presque intelligent en temps normal. Il hésite sur la marche à suivre, sur les mots, sur à peu près tout, et le voilà transformé en gamin balbutiant et confus. Pour le moment, il est honnête de dire que toute classe ou même charisme ont disparu de lui, et qu'il est réduit à un stade approchant tellement le coma cérébral que si il avait été dans une piscine chauffée, on aurait pu appeler le résultat un potage. Oui, cette métaphore est boiteuse et bête.
Toutefois, il ne manqua pas de remarquer que cette proposition peinait au moins un peu celle qui la faisait. Si la dénommée Hazel avait visiblement très envie de le rejoindre, le conseiller n'oubliait pas toutefois qu'elle avait un compagnon, mais que celui-ci n'était pas horriblement dérangé par l'idée non plus, ou du moins respectait l'envie de la femelle. Quant à Adélia, toutefois... Oui, facile de voir que cette séparation lui faisait un peu de mal et la blessait, et indirectement, Faust se sentit quelque peu coupable. Bien évidemment, vu qu'il n'était en rien responsable, c'était stupide, mais 'Faust' doit être synonyme de stupide dans une langue étrangère quelque part, c'est obligé. Après ces quelques secondes de derpisme avancé et de paralysie autant faciale que verbale, il finit finalement par... Bredouiller. Ouep, ça avance. Du grand art, qu'on vous dit. Il n'était pas gêné, mais surtout paumé, et Arceus seul sait à quel point Faust est doué pour s'embrouiller lui-même.
« Je... En-enfin, si tu, si vous êtes sûrs... »
En se corrigeant, il jeta un coup d’œil vers le Grainipiot, conscient qu'il était sûrement quelque peu difficile pour lui de la laisser partir sans protestations. Mais toutefois, et un peu égoïstement peut-être, ce qui l'inquiétait le plus, c'était ce que ce départ ferait à Adélia ; il ne désirait très certainement pas la voir triste pour quelque raison que ce soit, et être en partie responsable lui faisait l'effet d'une gifle. Enfin, d'un coup de poing. Dans le ventre. Avec des gants de boxe remplis par des parpaings. Il expira lentement, rien que pour récupérer une apparence digne et pas celle d'un enfant maladroit ; il ne s'appelait pas Natsume tout de même, il n'allait pas se mettre à bafouiller dès qu'il était mis dans une situation où il était perdu, il avait sa dignité, merde !
« Je suis d'accord, mais... Je veux juste une condition. »
Et, car c'est un abruti, il fit un gigantesque sourire stupide plein de dents. Disparu, le sourire tendre qui ornait son visage tout à l'heure lorsqu'elle lui avait dit qu'elle lui donnerait des biscuits à ramener ; voilà maintenant qu'il faisait sa plus belle imitation de l'idiot parfait, bien qu'à y réfléchir deux secondes il n'avait même pas besoin de qualifier ça d'imitation étant donné que c'était naturel.
« J'veux qu'elle puisse revenir vous voir quand elle veut, et le contraire va aussi ! »
Il a dit ça d'un ton tellement léger et joyeux que c'en serait presque risible. Ça l'est, en un sens. Il l'est aussi, il faut le dire.
« Ça marche ? »
N'allez pas briser son rêve en lui disant qu'il a l'air un peu débile sur les bords, parce que là, avec son ton ridiculement gai et son sourire tellement grand qu'il devrait lui tirer les traits du visage au bout d'un moment si c'était réaliste... Bah ça serait cruel, quoi. Mais bon, il le mériterait bien.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Apprendre à demander de l'aide {PV Adé Sam 20 Sep 2014 - 3:04
Apprendre à demander de l'aide
feat. Faust M. Donovan
Je ne mentirai pas à ce sujet. Il m'est difficile de laisser partir les êtres aimés. Probablement car j'ai du être séparée de tellement d'entre eux. Que chaque rencontre m'émeut à un point où je deviens malade. Malade des autres, de mon besoin d'eux. Hazel m'a profondément marquée, même si elle n'est avec moi que depuis peu de temps. Sa bonne humeur contagieuse m'a vite charmée. Je ne l'ai jamais sentie très près de moi, malgré sa tendance à l'affection... Je veux dire qu'elle ne réserve pas son affection qu'à moi. Elle apprécie l'attention, tout simplement, et comme j'ai pu lui en donner de façon régulière et tout à fait gratuite, nous nous sommes liées d'amitié. Mais ce n'est pas semblable que ce que je constate avec Faust. La petite graine adorable le regarde avec une lunette toute neuve, celle du souci véritable. Je peux déceler en elle une affection profonde, et un grand souci pour lui, que je ne lui aurais pas cru possible. J'ai longtemps pensé qu'elle possédait une maturité limitée, mais je peux voir que j'avais cruellement tort. Hazel peut se montrer sensible et attentive, avec le bon dresseur. Et le bon dresseur pour elle c'est Faust. Il n'y a aucun doute à ce sujet, et à bien y penser, il est en quelque sorte un expert pour elle, puisqu'elle deviendra en évoluant un type ténèbres.
Je dois avouer que la réaction de Bentley me surprend énormément, dans le bon sens du terme. Même que son calme m'aide à reprendre le mien et à me sentir heureuse pour elle. Je repousse ma peine. Elle n'est pas utile à mon amie. Nullement. Ni à moi-même d'ailleurs. Je ne dois pas capturer des Pokémon pour mon bon plaisir, au contraire, mais pour leur apporter quelque chose qu'ils ne pourraient pas trouver ailleurs. Sans aucun doute, Faust lui apportera ce petit plus, et j'ai une confiance aveugle en lui. Ses alliés l'aiment et lui font confiance. L'idée qu'elle sera probablement utilisée dans des combats Pokémon me rebute un peu, mais vous me connaissez, je m'en fais toujours un peu trop. Mon vieil ami ne laissera jamais aucun mal lui être fait, j'en suis certaine. L'expression qu'arbore le jeune homme d'ailleurs est un peu étrange, comme si quelque chose dans son cerveau s'était déconnectée tout à coup, mais je n'y porte pas attention, me concentrant simplement sur la Grainipiot afin d'éviter d'affronter le regard du châtain. Je relève cependant la tête lorsqu'il expose une condition. Je me demande bien de quoi il peut s'agir, et du coup je m'en sens un peu agacée. Que va-t-il encore aller inventer? Je jette un coup d'oeil derrière moi à Bentley, qui ne semble pas vraiment plus avancé que moi.
«Une condition? Mais...»
Le sourire de parfait idiot qui se peint sur son visage efface aussitôt toute forme de surprise sur mon visage, pour simplement laisser gagner l'irritation. Sérieusement, je ne suis pas de nature violente, mais n'est-ce pas que ce rictus donne des envies de meurtre? Il ne voit pas que tout ceci m'est assez difficile comme ça? Un peu découragée, je croise les bras sur ma poitrine pour l'écouter. Finalement sa proposition me tire un sourire.
«Bien sûr. Compris Hazel? Tu viendras nous voir souvent hein? Ça forcera ton vilain dresseur à passer me voir, parce que monsieur est très occupé, c'est un Conseiller, oui m'dame!»
Des taquineries, évidemment, que j'accompagne d'un clin d'oeil. Tout de même, j'apprécie chacune de ses visites. Maintenant que j'ai un Pokémon psy, je pourrai lui rendre visite plus souvent! Bentley s'approche alors et vient offrir un câlin, autant qu'il le peut sans bras, à sa consoeur. Un geste touchant et empreint d'affection qui me tire un soupir d'émotion. Les deux Grainipiot se relâchent dans une promesse silencieuse de toujours rester amis, puis je m'empare d'Hazel pour lui coller un gros baiser sur le front, puis après une seconde d'hésitation, un autre.
«Tu pourras donner le deuxième à Alice de ma part, d'accord ma belle?»
Je remets ensuite la petite dans les bras de Faust.
«Merci de prendre Hazel, Faust. Tu reviens quand tu veux hein? Et si tu as besoin de parler, tu sais que je suis là pour toi.»
Je lui offres un grand sourire. Étrangement, je me sens beaucoup mieux maintenant. Je le salue une dernière fois, avant de refermer la porter derrière lui. Cette soirée s'est révélée plus éprouvante que prévue, au final. Je rejoins mon lit à contre-coeur, pensant sans cesse à la petite Alice, à ce père indigne qui l'a reniée, et à celui qui veille désormais sur elle tel un ange gardien. Un ange gardien trop bête pour réaliser sa propre valeur.