« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Morgan Leroy Everest # Terminé

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MessageSujet: Morgan Leroy Everest # Terminé    Morgan Leroy Everest # Terminé  EmptyMer 4 Sep 2013 - 22:13


Morgan Leroy Everest

INFORMATIONS
NOM: Everest
PRÉNOM: Morgan, Leroy
SURNOM: Pas de surnom èé
PSEUDONYME(S): Humph... A voir :3 (en fait si Le Fauve quand il était tout jeune)
ÂGE: 20 ans
DATE DE NAISSANCE: Le 3 mai
SEXE: masculin
GROUPE: Compétiteur
RÔLE: Coordinateur
MÉTIER/ÉTUDES: Itinérant
ORIGINE: Enolianne


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU:
Morgan est blafard. Impossible de déterminer de s'il s'agit d'une séquelle de son passé ou si c'est une couleur de peau naturelle, toujours est-il que les longues expositions au soleil lui apportent de violents coups de soleil au mieux.
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Morgan est roux. Un roux foncé certes, plus proche du bordeaux que de la carotte, mais roux quand même. Il doit faire partie de ces rares personnes qui s'en contrefichent et n'hésite pas à rire à gorge déployée des blagues qu'on en fait, ou d'utiliser sa répartie avec finesse selon l'humeur. Vagabond dans l'âme, lui parlait d'un entretien régulier de sa chevelure serait une perte de temps, quand ses cheveux le gênent il les coupe et le reste dut temps les délaisse. Ça ne l'empêche de les laver de temps en temps, mais il est loin de faire une fixette sur trois mèches rebelles, surtout depuis qu'une inconsciente a eu la sombre idée de lui dire que ça lui donnait un certain charme...
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Des yeux sérieux et moqueur à la fois. Tantôt graves, tantôt joueurs, il en joue beaucoup et sait pertinemment que ses prunelles d'émeraude ne laissent pas indifférent. Ses cils sont un plus longs que la moyenne lui donne un air très doux qui tranche avec son humeur général.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Morgan est plutôt petit pour un homme, il fait d'ailleurs un petit complexe là-dessus parfois. Mais la plupart du temps, on passe ce détail sous silence et c'est très bien ainsi. Du haut de mètre soixante-neuf il ne culmine pas, mais il compense par un certain charisme. Il est plutôt musclé, un peu charpenté, de quoi effrayer un nabot bouffi par l'argent et l'orgueil. Soixante-trois kilos en tout et la vilaine habitude de ne les utiliser que pour aider les petites vieilles à traverser (ou les jolies filles à porter leurs bagages cela va de soi).
PARTICULARITÉ: Différents signes son ancienne vie de captif se remarquent quand on le connait. Des cicatrices au niveau du dos ou encore une faible résistance face au froid. Ah, il fume.


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ:
Morgan est un garçon difficilement descriptible dans son mental. C'est le mélange d'une multitudes de valeurs, de rêves, d'expériences et... D'humeur. Quand on l'aperçoit dans ses vêtements bon marché, un sourire revêche à l'autre bout de la rue il fait généralement mauvaise impression. Son manque d'hygiène et ses allures de voyou amènent souvent les gens à le prendre pour racaille qui va leur piller tout leur argent. Voilà quelques raisons qui peuvent expliquer pourquoi mémé fait les yeux ronds quand elle voit le rouquin arriver avec un grand sourire, trop lente pour fuir avec son deambulateur. C'est là qu'on est surpris. Morgan est humain, ou plutôt très généreux envers son prochain et aussi d'une sociabilité étonnante. Aider est si naturel pour lui qu'il le fait sans y attacher d'importance, ça ne veut pas dire qu'il consacre sa vie aux autres. Seulement qu'il a l'éducation et la politesse d'un bon garçon. De nature bavarde et sympathique, il se plaît à parler et à échanger avec quiconque se dresse sur son chemin. Que ce soit une poignée de broutilles ou des débats presque philosophiques sur la société, il s’intéresse un peu à tout. Quand il n'était qu'un visiteur en quête de renseignement il n'était pas rare qu'il accoste le mère dans un bar côté avant de s'enfiler quelques verres de trop avec un vieux résistant manchot. Son naturel accueillant et sa simplicité ont souvent raison de la plupart des préjugés des autres et si ce n'est pas le cas Morgan n'insistent pas. Il a de l'humour, un humour assez noir parfois, mais qui fait rire les gens qui le côtoient fréquemment. La justice était une valeur qu'il s'acharne à défendre et en cas de conflit il prendra toujours le parti du plus faible. Autre chose sur l'Everest, son imprévisibilité. Il a beau vivre comme un parfait épicurien, il a le don de surgir dans la vie des gens à l'improviste. Le visage défait ou tout sourire, brandissant un présent ou une vanne, c'est comme ça que Morgan est. C'est sa façon de faire le deuil et d'accepter le passé, être lui et personne d'autres.
GOÛTS & DÉGOÛTS:
Morgan aime beaucoup de choses. Surtout les gens, en fait. Eux il les poursuit et les harcèle de questions ou de remarques enjouées. Son esprit vif cerne bien vite leurs aspirations et découvrir un petit bout de leur vie est un plaisir dont il ne se lasse pas. Profiter du jour présent inclus de s'attarder sur tout un tas de détails qui passent inaperçus pour les autres. L'odeur du pain chaud, les gouttes qui dégoulinent, la sensation de l'herbe sous ses pieds, le chant des oiseaux les plus matinaux, avoir été enfermé pendant des mois la rendu sensible à tout ce qui vient de l'extérieur. Il veut de la lumière et recherche les grands espaces vierges de civilisation.
Grand idéaliste meurtri, Morgan est très intolérant quand il est confronté à des gens malhonnêtes ou injustes. Taire la vérité lui est insupportable et la voir déformée par les autres le fait grimacer. De même il est impensable pour le garçon de fréquenter quelqu'un dont laisserait entendre qu'il adhère à l’insipide loi du plus fort. Il n'aime pas non plus qu'on utilise son passé contre lui où qu'on cherche des noises aux gens qu'ils apprécient. D'un naturel possessif, il devient très vite un chien hargneux en présence de tel personnage.
ASPIRATIONS & PEURS:
Morgan aspire à la paix et à la vie. Il ne veut pas d'une vie au fond du canapé, mais il ne recherche rien d'autre que ce qu'il a déjà, des compagnons fidèles, des projets et son sac. Sa nouvelle idée de devenir coordinateur représente un vrai défi pour lui, il y croit fermement pourtant. Décidé à parfaire ses connaissances dans le domaine et à exploiter le lien profond qui l'unit à Erudit et Roublarde. La beauté et le tempo précis des spectacles l'ont toujours attirés et finalement cette voie c'est ouverte à lui très naturellement.
Morgan ne peut supporter les endroits trop sombres et souffre d'une claustrophobie légère. Il a tendance à devenir nerveux et désagréable. Ses réactions deviennent vite primaires et saccadées dans ce genre de lieux. L'angoisse violente dont il est parfois la victime est un sentiment qu'il cherche à tout prix à fuir. C'est l'une des raisons pour lesquels il a depuis longtemps abandonné l'usage de ses pokéballs.
ALLÉGEANCES:
Trop ouvert pour avoir un opinion politique, Morgan est neutre et possède un recul affligeant pour les convaincus.


HISTOIRE
Morgan Leroy Everest # Terminé  162096Prologue
« Tu n’étais qu’un gosse je te dis !
_ Menteuse ! Menteuse ! Vous êtes tous des menteurs !
»

Horreur, crie, larme. Vérité.

Morgan Leroy Everest # Terminé  38653585

« Bienvenue dans le monde de la noirceur.
_ Laissez-moi partir !
»

C’est un enfant. Un enfant dans une pièce blanche aux murs nus et désinfectés. Il a sept ans au mieux, pourtant on lui en donnait dix. Il est cerné. Devant lui il y a cet homme, grand et maigre, au visage dévoré par une casquette sombre. La voix est doucereuse et le sourire glacial. Les cheveux roux et sales tombent dans les yeux du captif, ils sont trop longs, il faudrait les couper. C’est l’homme qui lui maintient les bras dans le dos qui a dit ça lorsqu’ils étaient encore dans la fourgonnette. Les habits du rouquin  sont en pièces, c’était loin d’être un accoutrement ridicule avant. Une étiquette avec l’icône d’une marque coûteuse semble avoir survécu et s’accroche en vain à la chemise jaunie de son propriétaire. Le seul meuble qu’il y a dans cette pièce c’est un bureau, long et fin, comme l’homme dont on ne distingue pas clairement le  visage. Effrontément le garçon lève la tête, ses yeux sont remplis de larmes. Les sillons sur ses joues ne trompent pas, trop nets, trop voyants. C’est comme toutes ces lueurs qui brillent dans ses iris vertes. La peur, l’espoir, l’incertitude et l’acharnement dansent, c’est un ballet régulier, une combinaison répétée, un appel à l’aide. Mais personne ne viendra, il est trop tard…

« Personne ne viendra, il est trop tard… »

Les paroles de l’homme maigre le font tressaillir. Sa voix ressemble à son physique : insipide et cassante. Pourtant elles sont l’écho parfait de ses pensées. Le cœur du garçon se serre et il baisse la tête, la colère qui l’a poussé à lutter depuis le sac de toile où il était bâillonné jusqu’ici menace de l’abandonner. Le désespoir et sa sœur la résignation lui tendent leurs paumes ouvertes pour l’aider à s’allonger. L'homme se penche vers le rouquin en voyant le doute s’introduire insidieusement dans ses traits. Son instinct de charognard lui permet de sentir ces choses-là, il se délecte de ce garçon bafoué. Cette vermine à genoux qu’il contraint à la soumission. Quand le garçon se redresse brutalement et lui crache au visage de l’homme. Jamais ! Jamais il n’abandonnera ! La réplique ne se fait pas attendre, une gifle cingle l’air et le garçon étouffe le sanglot qui se transforme en un gargouillis étranglé. Il sent la marque cuisante de la main de l’homme sur sa joue et la haine renaît. Il s’apprête à hurler à plein poumons bien qu’il manque de voix et que la douleur l’épuise, mais un deuxième coup le cueille à l’arrière du crâne et le plonge dans le noir.

« Petit con va ! Achille emmène ce bourge aux cachots, une semaine au pain sec et à l’eau aura raison de lui.
_ Bien officier Ghost. »

***

L’enfant se réveilla dans une pièce où il avait froid. Il se réveilla avec la peur, la faim et la soif. Il savait maintenant qu’il n’était pas chez lui. Pendant plus d’une poignée de secondes l’idée que tout cela n’était qu’un cauchemar l’avait effleurée. L’idée que sa vie pouvait reprendre son cours normal avait brulé son âme d’un feu d’espérance, la réalité était pire qu’une douche froide. Son cœur le faisait souffrir. Installé dans un coin de la cellule de pierre en position fœtale, il  se balançait en gémissant, une main plaquée contre son cœur. Pire que la pire des maladies, le désespoir et l’horreur qui tordaient son âme le tuaient. Il blêmissait et vomissait ce qui lui restait dans le ventre. Toutes les parcelles de son corps se liguaient contre la vérité. Il refusait, refusait en bloc ce qui se passait et c’était effroyable. Plongé dans une léthargie cauchemardesque, il se soustrayait de cette prison de pierres, tentait de rejoindre sa douillette maison à travers des rêves, des esquisses, des souvenirs. Mais le bruit d’une écuelle d’eau trop violemment posée ou le pas du gardien dans les couloirs venait toujours mettre fin à sa fuite. Il gémissait, pleurait et frappait les murs en voyant que la chaleureuse demeure et ses parents aimants l’avaient quittés de nouveau. Intolérable, sa souffrance était intolérable. Elle était comme un feu qui le mordait à chaque instant et semait sa peau de cloques jaunâtres et puantes. Le rouquin  ne se nourrissait plus ou très peu, il était bien trop occupé à  se battre contre le bûcher qui menaçait de le transformer en cendres. Dix jours passèrent. Dix jours de crises, de convulsions nerveuses et de fièvre pour le garçon qui se roulait dans la poussière du cachot en hurlant. C’était à peine si le gardien, pourtant endurci, osait lui apporter de quoi boire. Car si le roux ne mangeait presque plus, il buvait. Il buvait comme si sa vie en dépendait, ce qui était peut-être le cas. Parfois il se renversait le verre sur lui, comme s’il nourrissait l’espoir d’éteindre le feu qui le consumait de l’intérieur.

C’est au matin du onzième jour qu’Erudite arriva. Erudite n’était pas son vrai nom, mais celui qu’on pouvait lire sur la broche argentée accrochée à sa longue cape noire. Elle avait de longs cheveux châtains hirsutes, un regard noisette caché par ses petites lunettes rondes et sous son bras, elle tenait un livre. Ce fut la première à entrer dans la cage de celui qu’on avait surnommé Le Fauve. Quand la porte  s’ouvrit, le garçon se jeta sur la sortie animé par la folie et le désespoir. Mais le pied du gardien arrêta avec rudesse son corps chétif, le garçon tomba la tête sur le pavé dans un bruit sinistre et entendit la porte de barreaux se refermait devant lui. Il cria de frustration, enfin, il gémit. Il n’avait pu le force de produire autre chose que de pitoyable gémissement qui évoquait ce des chiots qu’on vendait à la sauvette dans des cartons moisis. Une fois l’échec bien imprimé dans son esprit malade et dont l’état empiré un peu plus chaque heure, il entrepris de ramper vers la femme qui osait empiété sur son territoire. La menaçant avec ses ongles trop longs et sa grimace haineuse. Elle se contenta d’attraper sa main et de l’aider à se relever. Le rouquin faillit retomber aussi sec. Quelque chose de vieux, quelque chose d’incertain qui devait venir de ce qui avait autrefois été son éducation lui interdisait d’attaquer cette femme bien plus grande que lui. Il grogna comme un animal, il voulait qu’elle parte. L’étrange maîtrise de lui que sa présence imposait l’apeurer, il se sentait en position de faiblesse. Mais la grande dame ne sembla même pas entendre le message primaire qu’il venait de faire passer. Au lieu de ça, elle lui parla. Personne ne lui avait plus parlé depuis Maigre. Maigre était mauvais. En voyant les lèvres de la femme s’entrouvrirent, il adopta une attitude méfiante.

« Bonjour Morgan, je suis Erudite, enchantée. »

Il voulut l’abattre sur le champ. La voix douce et dépourvue d’agressivité le prenait à revers, lui, la bête sauvage qu’il était devenu. Mais quelque chose retint son désir de l’assommer contre les murs que le garçon savait suffisamment durs pour infliger d'atroces maux. Il ne s’appelait pas Morgan. Morgan ce n’était pas son nom. Il en était sûr. Son nom à lui c’était… Son cœur rata un battement avant d’accélér, ses pupilles se dilatèrent et soudain le souffle lui manque. Non, non, non… Non ! Pas son nom ! Il avait déjà oublié le visage de son père et de sa mère, ne se souvenait plus de s’il était fils unique ou si d'autres gosses braillaient dans sa demeure... Mais pas son nom ! Il fouilla frénétiquement, alors que de sa voix désaccordée et asséchée par les privations et les cris il tentait de s'exprimer.

« Non, pas Morgan… Mon nom… Mon nom… Mon nom n’est pas Morgan… »

De son regard forêt, il cherchait l'issue. Il fuyait le regard d’Erudite. L’horrible femme l’effrayait maintenant, à cause d’elle il avait oublié son nom. Ou du moins il en avait pris conscience. Il tentait en vain de voir dans ses souvenirs la trace d’un appel, quelque chose qui lui donnerait une piste. Mais presque toute sa mémoire avait été brûlée par la fièvre qui s’était emparée de son âme. Il s’assit en tailleur, la tête entre les mains, lâchant de temps à autres une plainte aiguë, un couinement. Il allait trouver, son nom, on n’oublie pas son nom. Ce n’est pas possible ! Sa mémoire ressemblait à un épais nuage de fumée noire, il ne voyait rien, s’arrêtait souvent en toussotant et quand  enfin il croyait effleurer quelque chose de tangible, le souvenir s’effritait en miettes sous ses doigts. Cela dut durer très longtemps car la femme finit par partir. Avant de refermer la porte, elle lâcha de sa voie si sereine et maternelle :

« A demain, Morgan. »

Et le loquet se referma. Un hurlement fendit l’air au moment où le rouquin se jetait sur les barreaux. Fermement agrippé aux barres de fer, le visage déformé par la rage. Il hurla d’une voix bestiale et hargneuse.

« Je ne suis pas Morgan ! »

Et il retomba épuisé. Le pavé accueillit sa chute. Il geignit face à cette nouvelle douleur qui l'agressait. Pourtant il n’avait qu’une idée en tête, retrouvait son nom. Les idées encore confuses, le gamin ne réalisa pas qu’un changement venait de s’opérait. Désormais il avait une raison de vivre.

Morgan Leroy Everest # Terminé  38653585

Morgan comme l’appelait Erudite, se remit à se nourrir suite à cette première rencontre. Il ne quittait pas sa cellule car on se méfiait de ce petit sauvage, au regard si intense. On lui apportait la même bouillie qu’aux autres prisonniers, mais on permettait à la femme qui lui rendre visite ou de partager avec lui un repas un peu plus conséquent. Leur seconde rencontre, tout comme la troisième et même la quatrième furent tendus. Le rouquin toisait Erudite avec animosité, il crachait ses réponses quand il ne refusait pas de les donner tout simplement. La femme était soit d’une patience remarquable, soit très grassement payée, car ne pas perdre son sang-froid devant un garçon de sept ans qui passe deux heures à grogner et à vous regarder haineusement relevait de l’exploit. Surtout quand on savait qu'elle y revenait tous les jours. Lorsqu’elle l’appelait Morgan le garçon s’énervait et refusait de lui adressait la parole jusqu’au lendemain. La première fois qu’elle ramena une pâtisserie, c’était la cinquième séance, il la dévisagea. Elle s’installa comme d’habitude sur un coussin qu’elle cachait sous sa cape après en avoir donné un autre au jeune détenu. Le rouquin refusait catégoriquement de l’utiliser. Il avait décrété que cette femme était son ennemie. Refuser ce qu'elle lui offrait était une question de principes. Avant qu’elle ne l’ait salué, événement qui suffisait parfois à bousiller les chances d’avoir un dialogue puisqu’elle commençait toujours par un « bonjour Morgan », il prit la parole :

« Je sais ce que vous faites. »

Maintenant qu’il se nourrissait mieux et qu’il n’était plus en proie à des crises de hurlements, sa voix ferme résonnait toujours avec clarté dans la sinistre prison. Il retrouvait ce charisme autoritaire qui ne venait certainement pas des bas-fonds dans lesquels il avait échoué. Erudite marqua un temps de pause. C’était la première fois que le garçon s’adressait à elle de son propre chef.

« Ah bon ? Et qu’est-ce que je fais ? répondit-elle prudemment.
_ Vous essayez de m’acheter, le garçon avait un sourire triomphant en disant cela. Je m’en souviens, c’est du chantage, mon père détestait ça. Je m’en souviens, répéta-t-il encore une fois.
_ C’est bien de se souvenir Morgan, mais tu te trompes. Ce gâteau n’es pas pour toi, il est pour moi, vois-tu il m’arrive d’avoir faim lors de nos longs silences, fit Erudite un sourire tranquille dessinait sur son visage.
»

Cette fois le roux fronça les sourcils. Il avait perdu son sourire et réfléchissait à toute allure, une brève lumière éclaira son visage et il plongea à nouveau son regard dans celui de la femme. Les traits du gamin  étaient graves et son visage c’était soudain assombri.

« Je me souviens aussi de que vous êtes en train de faire. Vous me mentez. Je détestais les menteurs.
_ Pourquoi tu m’accuses de mentir ? Tu sais que c’est très grave de dire ça sans preuves ? Tu es sûr que ce n’est pas ton père qui t’as appris à reconnaître un menteur ?
_ Je sais que vous mentez parce les adultes n’achètent pas des éclairs au chocolat quand ils s'achètent un gâteau. C’était mon père le menteur.
»

Il lui avait arraché l’éclair des mains avant de le dévorer avec ses mains crasseuses. Quand il avait dit la dernière phrase sa voix c’était un peu cassé et on sentait bien la fêlure dans sa carapace. Le rouquin regardait Erudite avec défi, la bouche pleine de crème pâtissière au chocolat, il attendait qu’elle rougisse comme le faisait si bien les adultes ou encore qu’elle s’énerve en niant comme son père. Il guettait sa réaction, car il savait qu’il avait raison. Contre toute attente un fin sourire étira les lèvres minces et rosées de la femme, elle essuya ses lunettes rondes avec un petit torchon dévoilant son nez à la retroussée et ses yeux pétillant de savoir. « Morgan » fut surpris, il s’était attendu à tout sauf à ça. Cette expression calme presque satisfaite, il avait déjà vue Erudite paisible et absente, mais il ne s’attendait pas à voir un tel éclat sur son visage, alors qu’il venait de la confronter à sa tromperie. Ses pommettes hautes et la jeunesse que transpirait le regard d’Erudite troublèrent aussi le gamin. Ses lunettes lui donnaient un air si vieux… Sa voix était celle d’une mère quaternaire et non celle d’une jeune adulte pimpante qui n’avait pas encore la trentaine.

« Alors nous sommes d’accord sur ce point. Je t’ai menti et si tu es d’accord je ne te mentirais plus. Je veux bien te dire une vérité pour te prouver ma bonne fois. »

Elle remit ses lunettes, les rehaussa et adressa un sourire très doux à l’enfant. Lequel fut d’une grande méfiance, le marché lui paraissait louche. Erudite, elle-même, était louche. Elle était toujours tranquille et Morgan était persuadé que chaque être humain avait un fauve en lui. Renonçait à ce fauve était dangereux, dangereux et peu naturel. Il avait beau savoir tout ça, il avait beau vouloir lui recracher son gâteau à la face, il hésitait. Depuis qu’il était ici personne ne lui avait jamais dit la vérité. Les premières nuits où il hurlait en discontinu, appelant ses parents avec ferveur et désespoir, le gardien avait dit qu’ils étaient morts et rouquin savait que c’était faux. La femme aux cheveux hirsutes lui avait dit qu’il s’appelait Morgan, et c’était faux. Alors l’idée d’entendre quelque chose de vrai ça le tentait. C’était comme agité un bout de sucre devant ses yeux d’affamé. C’était tentant, c’était mal. Mais son esprit était sans doute son pire adversaire à ce jeu-là… C’est juste un accord pour qu’elle ne dise plus jamais de mensonges… Après ça tu pourras lui faire confiance… Elle ramènera peut-être d’autres gâteaux… Il finit par se prendre la tête en gémissant, ce geste était devenu récurent depuis qu’on l’enfermait ici. Le contact d’une main sur son crâne enduite de saletés et de poussières le pétrifia. Il ne respirait plus, il se sentait à nu, impossible d’être plus exposé. Il avait froid, froid et peur, peur et envie de comprendre. La paume d’érudite était tiède, il sentait ses doigts fins écartaient les mèches, sa main caressait doucement sa tête. Il ne pouvait s’empêcher de frissonnait lorsqu’elle frôlait l’une de ses oreilles. Il n’osait plus bouger, peur que tout s’arrête, ce contact lui rappelait tellement de chose. C’était à la fois atrocement douloureux de savoir que ce n'étaient que des souvenirs du passé et paradoxalement apaisant de savoir qu’ils existaient encore. D’une voie mielleuse Erudite ré-étira sa proposition, elle n’avait pas cessé de toucher les cheveux du garçon. Ce dernier n’avait plus la force de dire non, se sentir protéger était un luxe qui ne li avait pas été offert depuis le début de sa captivité. La femme venait d’endormir le Fauve qui hocha doucement la tête avant de sombrer dans un sommeil sans rêve. Un sourire délicat orna son visage quand dans un murmure elle laissa tomber :

« C’est moi qui te voulais ici, mon tendre fils… »

***


Les jours qui s’en suivirent étaient colorés aux yeux du jeune garçon. Il mangeait à sa faim, racontait à Eru -comme il l’appelait maintenant- tout ce qui lui passait par la tête et en échange la dame le berçait avant de partir. Elle lui enseignait des comptines et des berceuses. La nuit on entendait Morgan qui chantonnait doucement « Douce nuit » et d’autres musiques aux accents doux et puérils, et ces mélodies était l'Espoir dans la prison souterraine. Il acceptait qu’on l’appelle Morgan, mais seulement parce qu’il ne connaissait pas encore son vrai nom. Le petit garçon avait expliqué à sa visiteuse qu’il souhaitait en changer le jour où il se souviendrait. Elle avait eu un rire frais et avait promis comme il l’exigeait. Une fois par semaine, elle lui confiait une vérité. La première, elle ne s’appelait pas vraiment Erudite, c’était son nom de code, son prénom était un secret qu’elle lui confia au creux de l’oreille : « Sophia ». Le second, elle n’avait qu’un seul pokémon qui se nommait Leonidas comme le chef spartiate de l’antiquité, un luxray splendide selon ses dires. Le garçon écoutait, fasciné et absorbé par ses récits et toujours très impliqué dans sa vie quotidienne. Elle avait tendance à mettre son intimité sous clef, mais à force d’insister le jeune rouquin avait fini par lui dérober plus d’une confidence. C’est lui qui avait révélé à Erudite que le gardien était amoureux d’elle. C’était sorti si spontanément qu’Eru s’était contentée de glousser comme s’il venait de lui sortir qu’il était maître de la ligue. Le garçon avait pourtant insisté, à moitié vexé qu’on se moque de lui, et la femme l’avait sermonné lui rappelant l’accord sur la vérité et les mensonges. Indigné, Morgan avait fait des pieds et des mains pour lui prouver qu’il avait raison.  Allant jusqu’à raconter au gardien que les fleurs favorites de la femme était les violettes pas encore tout à fait ouvertes, mais qu’elle ne disait pas non à un joli bouquet de boutons d’or. L’homme aux clefs, qui s’appelait Phénor, était devenu aussi rouge que la chevelure du gamin et avait nié en bloc. S’excitant tout seul, c’est vrai que le sourire clair et triomphal du petit aurait fait enrager n’importe qui.

Il n’y avait pas eu vraiment de suite à cette romance prédite par le garçon qui avait cessé d’insister le jour où Eru lui avait confié la vérité sur son Amour. Elle l’avait perdue d’une façon atroce, dans les bras d’une autre, le pire c’était qu’elle n’avait pas le droit de se battre pour le reprendre car à l’époque l’autre dame portait un enfant ce celui qu’elle aimait. Indigné, Morgan avait juré qu’il n’aimerait jamais ce petit garçon qui avait brisé les sentiments de sauveuse. Elle avait eu un sourire triste et la discussion avait pris fin. Au fur et à mesure, Erudite était devenu son seul et unique professeur. Le gamin avait alors eu l’occasion de découvrir une autre facette de sa personnalité, plus dure et exigeante. Il n’aimait pas vraiment ces cours qui nécessitaient concentration et attention, pas plus que la femme sèche qui tapotait le sol avec un bâton pour le rappeler à l’ordre. Il ne rêvait que d’une chose ses derniers temps : revoir la lumière du jour. A force d’être tenu à l’écart du soleil, sa peau était devenue d’une pâleur cadavérique et parfois il avait des absences troublantes. Erudite le voyait et le cœur serré, elle avait fini par lui obtenir une permission. Le visage du garçon s’était illuminé.

Morgan Leroy Everest # Terminé  38653585

L’odeur rance de son cachot, les pierres du sol, les pierres des murs, les pierres de la table. Ici tout était dur et froid comme la pierre, ici son cœur bouillant et tendre s’assèchait et se mourrait. Le grincement de la porte fut plus long qu’à l’habitude, péniblement il se releva. Le jeune rouquin avait beau vouloir vivre, une cellule close et sombre ne lui permettrait jamais d’être épanoui. Erudite était là, elle affichait un mince sourire et son regard bienveillant couvait le roux. Morgan s’interrogea sur ses intentions et fini par lui prendre la main que la femme lui tendait. Ses os étaient encore saillants bien qu’il mangea mieux, être soustrait au soleil depuis si longtemps l'avait rendu maladif et ses cheveux étaient moins éclatants et forts que lorsqu'il était arrivé. Le Fauve aurait préféré cinq minutes dehors à tous les cadeaux dont le couvrait sa visiteuse. Dehors, le mot magique. Celui qui devait le guider hors de ce lieu infecte, lui permettre de respirer à grandes goulées l’air pur et frais. Cinq mois déjà qu’on le jugeait trop instable pour le faire remonter à la surface. Pourtant sur le visage rayonnant d’Eru, il lut la vérité. Elle n’eut même pas besoin de lui dire, qu’il la traînait vers les barreaux de sa cage. Il riait et son rire d’écorché résonnait sur la paroi de sa cellule comme la pierre ricoche sur l’eau. Sa visiteuse était enveloppée dans une cape bleu marine, ça lui donnait un air moins rêche et sinistre que la noire. Elle conta au petit que le ciel était lumineux et la cours splendide. Elle leur prédit d’intenses parties de jeux, elle parla même de lui présenter quelques pokémons familiers du lieu. Mais Morgan ne l’écoutait pas, la tête vissée contre la porte, il tentait de se souvenir de la couleur de l’herbe et des fleurs. Il songeait aux effluves qu’il y aurait, lui qui aimait tant humer la nature autrefois. Rien ne serait perdu, chaque minute, chaque seconde passé à la surface serait vécu jusqu’à la moelle.

« Nous partons ? fit-il de son ton à la fois enfantin et sans réplique.
_  Ca dépend, tu te sens prêt à sortir ?
_ J’attends ça depuis que je suis ici.
_ Bien, laisse-moi me servir des clés alors.
»

Et elle inséra le trousseau dans la serrure. Le bruit métallique que fit le loquet en ouvrant la porte sonna comme sa libération dans l’esprit de Morgan. Ses yeux brillaient et l'adrénaline affluait dans ses veines. Accompagnée par Eru, ils coururent à moitié pour rejoindre la sortie. Le rouquin avait oublié cette sensation, courir lui était revenu le plus naturellement du monde. Chaque foulée semblait lui laisser entendre qu’il allait s’envoler. La dernière porte, il sut que c’était la bonne avant qu’Erudite ne ralentisse pour l’en avertir. Elle était lourde et épaisse, comme le dernier rempart à sa liberté. Un belle pièce en chêne sobre et sans extravagances. Morgan la trouva laide, de la laideur de l’oppression et du cauchemar qu'elle renfermait. Il n’avait pas de chaussures, c’est lui qui avait demandé la permission à sa protectrice. Il voulait sentir pleinement l’herbe fraîche sous ses pieds, vivre intensément son retour à la surface. Erudite fit grincer les battants et le rouquin dut plisser les yeux devant la lumière vive du soleil. Il lui fallut quelques minutes où ses paupières battirent à toute allure pour se réhabituer à l’astre solaire. Le garçon s’avança en tremblant. Sa silhouette chétive sentit peu à peu le sol pavé cédait à des tiges jaunis qui poussait en tous sens. C’était magnifique, splendide, révélateur. Des brins jaunes jaillissaient du sol comme des gerbes d’or, le sol poussiéreux sous ses pieds sentait bon la nature sauvage et ardente, des buissons ramassés et volumineux poussaient à proximité des murs de la prison. Le gamin avait la gorge nouée, ses bras pendaient le long de son corps, il admirait sans voix le paysage en friche qui lui évoquait le paradis.

« Alors ? Ce n’est pas le grand luxe, mais c’est agréable de revoir le soleil, non ? »

C’était la voix d’Erudite, douce et maternelle. Morgan ne se retourna même pas, ses yeux dégoulinaient et il ne se souvenait plus du nom que l’on donner à ce genre de chose. Il avait eu les mêmes soucis dans sa cellule, mais il pensait que s’était la façon de son corps d’éteindre le feu aliénant qui le dévorait. Serait-il possible que le bonheur puisse débordait ? Serai-ce possible de le voir s’échapper de nous en grosses perles d’eau salées ? Dans le doute il les avala toutes, il ne voulait pas perdre une seule goutte de sa joie. La femme qui avait d’abord pensé à le faire jouer dans le grand terrain qui bordait le bâtiment à l’abandon comprit que c’était inutile. De ses propres yeux, elle voyait le rouquin renaître au contact de cette atmosphère claire et sauvage. Elle s’assit sur le sol et écouta les grandes inspirations du garçon qui gonflait ses poumons de cet air pur dont on l’avait privé.

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« Je l’appellerait Erudit ! »

C’était cette voix. Toujours cette voix, claire qui n’admettait rien d’autres que la stricte vérité. Son propriétaire était assis, mais il en imposait autant que s’il avait était debout. Son regard luisait, brillait, scintillait dans la  semi-obscurité de la chambre qu’on avait libérée à son intention. Cela faisait deux ans maintenant, deux ans que le garçon arpentait autre chose qu’une salle pleine de crasse et faite de pierres. Tout ça grâce à Elle. Elle était devenue sa mère, il était rare qu’il l’appela Erudite maintenant, ce nom avait disparu depuis que ses lèvres avait formé une nouvelle nomination « maman ». Maman, dès fois il le hurlait en haut des escaliers et il la voyait se tournait avec le plus grand naturel. C’était toute cette finesse et cette grâce qu’elle dégageait qui ravissait le rouquin. Il l’accompagnait partout, en deux ans il était devenu son ombre et connaissait le moindre de ses secrets. Du haut de ses neuf ans, il toisait l’entourage de sa mère d’adoption avec dédain et prêtait une attention démesurée à ses faits et gestes. Plus qu’une figure maternelle, la femme était devenue sa sauveuse. Lui agissait pareil à un chien ou un valet, sauf qu’à la différence de ces derniers le garçon « dégager » une force et une autorité qui sied mal aux subalternes. Il était évident que dans quelques années, il serait à la tête de ces groupes que sa tutrice éduquait. Car c’était cela son travail, elle prenait un livre et lisait. Page après pages, des mots qui s’enroulaient entre eux, bercés par sa voix légère. Des hommes et des femmes l’écoutaient, elle parlait en termes savant que Morgan ne comprenait pas toujours. Elle s’exprimait avec des mots qu’il ignorait, mais il ne se sentait pas exclu. Il suffisait au garçon de fermer les yeux pour que les paroles se transforment en berceuse et peut lui importer le sens de ces berceuses. Il avait pourtant fini par comprendre qu’il trempait dans l’ombre, les hommes d'ici étaient trop nerveux pour être honnêtes. Il n’avait que peu de souvenir de sa petite enfance bien qu’il s’y accroche encore avec ferveur. Peu à peu son passé s’effaçait et comme il se tournait vers le présent. Erudite l’avait rendu malin, elle lui avait enseigné son savoir et ses secrets. Tout était dans les livres, et c’est vrai qu’une fois devenu un lecteur consciencieux Morgan avait compris que tous ce qu’il voulait savoir, les pages imprimaient le lui révéleraient.

Aujourd’hui, sa tutrice lui parlait d’un nouveau présent. Plus précieux que sa liberté et son savoir aux yeux du jeune garçon : un pokémon. Une créature à la personnalité propre qui jouerait avec lui et sur laquelle il veillerait jusqu’à son dernier souffle. Il le convoitait bien avant que sa « mère » n’aborde le sujet ; il s’était juste contraint à un silence poli jusqu’à présent. Mais comme beaucoup de choses, Morgan finissait par exprimer son désir à voix haute. Assis sur son lit déjà trop petit pour lui il regardait Erudite. De ses mains aux longs doigts fins, elle rangeait les crayons renversaient et les livres qui jonchaient le sol. Elle ne semblait pas très inquiète, plutôt amusée en fait. Comme si ce n’était qu’un caprice parmi tant d’autre de la part de son garçon. Morgan avait cette patience infinie avec elle, uniquement avec elle bien sûr. D’ordinaire attendre l’insupportait, ça lui rappelait ces longs mois d’infortune où il tournait dans sa cellule comme un fauve en cage. Vêtu de son éternel cape noire, elle se tourna enfin vers lui. Son regard si doux et si tendre brilla un instant, puis elle s’accroupit face au rouquin. Elle se saisit des mains tièdes de l’enfant et fixa son regard dans le sien. L’étrangeté du geste ne perturba pas le roux, il lisait dans ses yeux la sécurité et le fin sourire qu’elle abordait le rassurait.

« D’accord, il se nommera Erudit comme ça tu n’auras pas besoin d’être intelligent. »

Morgan ne répondit rien, mais ses lèvres s’étirèrent et il encercla de ses petits bras le corps mince de sa tutrice. L’étreinte fut brève, mais profonde. Semblable à ce qui les unissait. Le lendemain sur sa table de chevet, il y avait une pokéball et un mot « Erudit, le Hoothoot de Morgan. ».

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Morgan avait dix huit ans, il courait après les filles et trouvait tous les prétextes du monde pour s’enfuir de son lotissement. Tapis dans une ruelle sombre, il attendait que quelqu’un point le bout de son nez pour surgir. Il aimait faire des rencontres ainsi. Les gens semblaient toujours effrayés par son t-shirt sombre déchiré, ses yeux cernés et sa peau violacée. De près comme de loin, il évoquait ces chiens galeux qui errent dans les rues à la recherche d’une victime. Pourtant le rouquin ne cherchait pas le conflit loin de là, il parlait, riait et son charisme naturel finissait pas avoir raison de ses rencontres. C’était de cette façon qu’il avait fait la connaissance de Roublarde, une douce et rebelle polichombr qui lui avait immédiatement tapée dans l’œil. Erudite n’en savait rien, ces derniers temps elle ignorait de plus en plus de choses. Le fait que Morgan s’était mis à fumer par exemple. Un détail pour l’adolescent, enfin c’est ce qu’il racontait quand des jeunes de son âge faisaient mine de le reprendre.  Morgan aimé leur rire au nez, leur répliquer qu’il vivait peut-être dans un petit panier, mais que ce n’était pas son cas. Car le roux était malin, il avait bien vite compris que les hommes qui l’avait amené ici étaient des mafieux. Le découvrir avait été plus simple qu’il ne lecroyait, il avait simplement appliqué l’adage de sa chère tutrice « le savoir c’est le pouvoir ». Et comme n’importe qu’elle période creuse de sa vie, il s’était mis en quête de ce pouvoir et s’était instruit. Des livres de Shakespeare et Molière aux documents qui traînaient sur les bureaux du dernier étage il n’y avait qu’un ascenseur que le garçon n’avait pas hésité à prendre. Imprimé sur le papier, des chiffres et des messages aux codes simplistes pour un esprit aussi vif que le sien. Un constat qui ne l’avait pas vraiment troublé, il s’y attendait presque, le fait qu’Erudite est laissée la question en suspens durant des années était beaucoup plus meurtrissant. Il avait beau voué le même respect à la femme qui l’avait sauvée, il la fuyait désormais. Avide de faire ses preuves seul, il estimait avoir passé l’âge d’être guidé et désirait une reconnaissance qu’il  mériterait. Que croyait-il en sifflant les demoiselles en robes dans les rues de la cité ? Ou lorsqu'il quémandait du feu à un grand-père en chemise ? Son avenir n’allait pas bien loin, il n’était promis à strictement rien et finalement seul son humour et l’amour sincère qu’il portait au monde le différait de la masse grouillante. Parfois il repensait à ce que lui avait dit sa mère d’adoption la veille où elle lui avait remis son premier pokémon, comme quoi il n’aurait plus besoin d’être intelligent. Ces mots autrefois source de bouderie et de questionnement, sonnaient désormais étonnamment justes. Son Hoothoot était devenu le plus habile des gardiens. Posté en guet sur un lampadaire ou au rebord d’un balcon, ils avaient établi un code avec son maître pour le prévenir des venus et des dangers. Quand il fallait rentrer l’oiseau poussait un long sifflement et Morgan écrasait sa cigarette du talon. Si la police ou un individu indésirable pointait, Erudit pépiait à deux reprises et le trio se glissait entre les ombres pour échapper à la menace. Leur combine était huilée et Roublarde ne manquait pas d’apporter son soutien aux escapades.

Il faisait froid. De ces froids rares et silencieux qui vous pénètre jusqu'aux os. Quand le dresseur respirait, de petits nuages de vapeur se formaient au contact de l'air froid. Une fine pellicule de neige avait recouvert le sol, cachant sous un voile de pureté la misère et la crasse des lieux. Les yeux fermés et la tête appuyée contre le muret, le rouquin fredonnait un air dont le nom lui avait échappé. Il était pauvrement vêtu et son teint cadavérique faisait peur à voir. Il ne songeait à rien, bercé par la mélodie qu’il transformait peu à peu en œuvre de sa composition. Le sifflement vif suivit d’un pépiement aiguë l’interrompit dans son activité, alors qu’un sourire carnassier étirer son visage creusé : une jolie fille. Le code comportait des variantes qu’on n’aurait pas soupçonnées et Morgan se débrouillait toujours pour que cela joue en sa faveur. Il retira les mains de ses poches et sortit avec nonchalance de la ruelle dans laquelle il se terrait. Celle-ci débouchait sur une allée plus grande, mais tout aussi pouilleuse et sale. Une demoiselle ici ? C’était peu banal… Il percuta la concernée de plein fouet, « l’accident » projeta la demoiselle les fesses par terre. Alors que leurs regards se croisaient pour la première fois, il s’écoulerait plusieurs mois avant qu’ils ne se détachent.

Le froid, la neige, la douceur de la nuit qui tombait, autant de choses qui rendaient cette rencontre féerique. Elle était jolie, vraiment jolie. Différente des beautés pulpeuses des femmes mûres qui se risquaient dans les sombres et étroites rues qui abritaient le rouquin. Elle pétillait d’une innocence si rare qu’il semblait au jeune homme qu’elle aurait pu s’envoler comme dans un rêve. Ils étaient comme deux esprits oubliés, à cet instant précis. Morgan lui tendit sa paume calleuse, elle l’a prise et ce fut le début d’une infinité de rendez-vous. Son nom c’était Maelys, sa vie c’était un champ de batailles et dans ses bras il oubliait sa vie de mendiant. Il avait quitté sa tutrice depuis un moment déjà. Il se complaisait dans son bonheur avec la jeune Weber, rien ne lui avait paru aussi simple. Il avait cru connaître l’amour, mais il le redécouvrait. Avec elle, il partageait. Son amour de la nature et de la lumière, vestige d’un passé au fond d’une cellule noire et sa peur de la solitude. Parfois, il lui confiait à demi-mots pourquoi sa vie était composé de ruines qu’il avait décidé d’oublier. Mais bien vite il se ravisait. Il était toujours un peu frileux quand on parlait de ses jeunes années, le simple fait d’évoquer le souvenir de sa mère d’adoption le mettait mal à l’aise.  C’est vrai que le trait qu’il avait tiré sur elle semblait si définitif. Cette femme lui avait quand même offert une ouverture quand il croyait que sa vie se résumerait à des barreaux de fer noir. Il oubliait une chose dans son idylle avec Maelys, le passé vous rattrape tôt ou tard.

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« Morgan, ne fais pas l’enfant, s’il te plaît !
_ Quoi ?! Moi ?! Moi je fais l’enfant ?! Mais… Mais regardez-vous bordel !
_ Morgan ça suffit ! Je suis ta mère, parle-moi sur un autre ton !
_ Vous n’êtes pas ma mère !
»

Après les cris, le silence, il s’installa, plus blessant que les pires railleries. Il était là malsain et personnes n’y échappaient. Morgan dans ses habits étonnamment propres, tremblait de tout son corps. Il était pâle et ses yeux étaient humide, son cœur oscillait entre colère et désespoir. Alors il la fixait, après les mots odieux qu’il lui a crachés. Elle, Erudite, Sophia, qu’en savait-il finalement ?! Il lui semblait revivre la souffrance qu’il croyait enterrer à jamais. Son cœur s’ouvrait et il en suintait un liquide puant et sale. Les mots le narguaient, lui qui était devenu muet, asphyxié par le cauchemar de cette scène. Vêtue de noire, comme les sinistres personnages des thrillers que lisait le rouquin, elle avait les traits crispés. A l’évidence, elle était au bord de la crise de larmes elle aussi. Mais pas devant « son fils », devant lui il fallait qu’elle soit forte, les gosses ont besoin d’un modèle. Dire que c’était sa faute. Sa faute et uniquement sa faute, si le garçon la reniait avec colère aujourd’hui. Elle avait cru qu’elle était la plus ma maligne, qu’il lui suffirait de jouer sur des mots habiles et que le roux serait plus proche d’elle qu’avant. C’est vrai que la femme s’était sentie délaissée depuis que le garçon avait croisé la route de cette…. Cette fille. Il ne lui avait pas présenté, mais qu’elle souffrance pour Erudite qu’elle passait en second plan. Elle s’y était préparée à bien des reprises, à cette absence qui finirait tôt ou tard par se faire sentir. Mais elle avait toujours cru Morgan trop frivole et attaché pour s’enticher d’une fille.

Il n’avait pas vraiment laissé de mots. Le Hoothoot de son protégé était venu frapper à ses carreaux et avait déposé sur le rebord de la fenêtre un brin d’herbe. C’est un vieux symbole, celui d’une journée puérile ou le roux ne dépassait pas encore la dizaine et où il lui avait confié qu’un bien d’herbe était la plus belle des libertés dans ses yeux. C’est l’envol du garçon et elle venait de tout gâcher. Dans ses mains, le rouquin tenait encore l’objet du crime. Un papier lisse qui sentait bon la lavande, couvert d’une écriture fine et penchée. Les mots qu’elle y avait ancrés, elle les connaissait par cœur. Ce n’était pas pour rien que où qu’elle aille on la surnommait Erudite.

« Morgan,
Je m’inquiète. Pas seulement de ton sort, mais aussi de celui de ceux qui t’entourent. Je t’ai toujours protégé Morgan. Protéger d’odieuses vérités que je t’estimais incapables de connaître. Peut-être qu’avant de fonder ta vie et de tirer un trait sur tous ce que nous avons vécu tu aurais aimé les apprendre de ma bouche. Voilà la raison pour laquelle je m’adresse à toi aujourd’hui. Je veux que tu lises ces mots avec attention mon garçon, afin d’être un homme complet pour le reste de ta vie. Afin d’éliminer définitivement la noirceur de notre relation, je veux être limpide à tes yeux pour que tu me portes toujours le même respect.
Tu n’es pas mon fils Morgan. Cela tu dois t’en souvenir. Je ne sais pas si tu te souviens de ta vie d’avant par contre. Moi, je vais te dire qui tu étais. Tu étais Leroy Everest et si aujourd’hui tu n’es plus que Morgan, c’est parce que j’aimais ton père au-delà du raisonnable. Il m’a laissée tomber avec un fausse couche sur les bras parce que l’ambition n’attend pas. Il est partie rejoindre cette femme insipide et fade qu’était ta mère biologique sans un regard. Il ne voyait que les belles demeures et l’odeur du caviar lui manquait trop dans le trou à rat qui nous abritait. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, mais rien n’y a fait. Il était resté loin, avec elle. Tu es née, je t’ai épié. J’ai épié l’enfant qui aurait dû être le mien, je détestais ton prénom  et Arceus que j’aurais aimé être à la place de la femme qui t’avais portée.  Pour toi, je suis entrée dans des ruelles tellement noires qu’on ne pouvait savoir s’il y faisait jour ou nuit. J’étais plus intelligente que les autres et je suis devenue recherchée dans les milieux louches pour mon habilité dans les négociations et mes compétences pour tenir les comptes. Sept ans plus tard j’étais devenu le personnage important d’un groupe d’envergure, et j’ai organisé ton kidnapping. C’est ainsi que tu as pu me rejoindre Morgan. J’espère que tu comprends que tous ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. Je n’ai jamais rien voulu d’autre que ton bonheur et j’espère que tu as conscience des sacrifices que j’ai fait pour cela.

Tendrement,
Erudite
»

La feuille était froissée, réduite à l’état d’une misérable balle de papier fermement maintenu dans la paume droite du jeune homme. Il ne voulait pas y croire. C’était pour ça qu’il était venu d’ailleurs, pour qu’elle confirme que ce n’était qu’un canular. Que jamais elle n’aurait pu être responsable de tous les démons qui hantaient ses nuits. Ces spectres abjects que seul la douce voix  et les baisers de Maelys pouvaient calmer. Pourquoi cherchait-elle à laisser ce mensonge mettre leurs vies en péril ? Pourquoi ne pas avouer qu’elle avait écrit cette lettre sous l’impulsion de la jalousie ? Morgan était à court de souffle, à court d’arguments, à court de mots. Il avait le sentiment de saigner, comme un porc qu’on écorche. Et cette sensation refusait de le quitter, lui donnant ce regard de bête qui l’avait conduit dans une cellule, effaçant toute humanité de son regard.

« Je…. Je suis désoler Morgan.
_Pas autant que moi.
»

Encore des mots qui plombent, encore cette voix si lourde, presque haletante. Le roux avait cessait de la regarder, ses yeux verts étaient rivés sur le parquet du modeste appartement de sa tutrice, absents. Jamais il n’avait été sujet à un désarroi aussi profond, c’était comme un gouffre qui s’ouvrait en lui. Un précipice qu’il était incapable de contrer et qui s’effritait sous ses pieds menaçant de l’entraîner dans l’abysse.  Il regrettait la présence de son oiseau à cet instant, le Hoothoot aurait fait le nécessaire pour lui épargner une partie de cette peine et il aurait pu se réfugier dans les bras de Maelys. Lilys… Son surnom sonnait si faux à cet instant. Elle qui croyait connaître l’homme qui la berçait tous les soirs. Si forte et si jeune qu’elle éblouissait le reste du monde, quelle déception pour elle. Son cœur se contracta et à nouveau l’air lui manqua. Il était comme ces chiens des rues auxquels on l’avait si souvent comparé, efflanqué et meurtris. Il se sentait à bout, comme si il n’y avait vraiment plus rien pour le retenir. Sa vie était un mensonge, en prendre conscience c’était se passer la corde autour du cou. Il y eut de longues minutes, des minutes vides, alimentés par le souffle saccadé du rouquin et les reniflements d’Erudite. Finalement le garçon redressa la tête, ses yeux avaient perdu toute l’agressivité qui les avait illuminés un peu avant. Ses pupilles étaient mortes et ternes, un éclat d’espoir et d’incompréhension y résidait encore. Il se planta plus durement que n’importe laquelle des lames dans le cœur de la femme qui lui faisait face. Il lui semblait revoir cet enfant perdu qu’elle avait « généreusement » sauvée. Cette fragile lueur qui habitait parfois son regard de bête torturée, cette lueur qu’il avait effacée sous un humour et un désir de vivre qui battaient tous les records. Cette lumière avait été le début de l’histoire qui avait lié Morgan à Erudite, elle se rallumait aujourd’hui et en signait la fin. Un souffle venait de l’éteindre.

Il prit son manteau. Lentement, comme si chaque geste lui coûtait et c’était peut-être le cas. Il l’enfila en tournant le dos à celle qu’il avait un jour appelé « mère », puis pris la direction de la porte. Il entendit un cri étranglé derrière lui, des excuse, des injures, des pleurs, il n’y prêta pas d’attention. Sa mâchoire se serra, mais tout était devenu machinal. Il était déconnecté de ce qui était en train de se dérouler, une carcasse vide au mieux. Sa silhouette s’enfonça dans l’escalier et plus jamais elle ne le remonta.

Après cet événement, la vie de Morgan prit un tournant. Il se pencha d’abord sur le cas de Maelys, lui dit avec le peu de diplomatie dont il était capable qu’il ne savait plus trop où il en était,  qu’il préférait faire une pause. Elle du comprendre que la blessure était grande, puisqu’elle ne chercha pas vraiment à le retenir. Ils avaient toujours su à quoi s’en tenir au final, non ? Elle l’avait ramassé dans un quartier moisi, il avait coulé avec elle l’une des périodes les plus paisibles de sa vie, mais après ? Elle avait des ambitions elle aussi, une vie de recherche qu’elle ne pouvait pas décemment mettre entre parenthèse pour se consacrer au rouquin. Il ne voulait pas de cette aide, il avait bien trop peur d’aspirer le flux des gens qui l’entouraient sans résultat. Ses seuls compagnons restèrent Erudit et Roublarde qui soutinrent leur maître du mieux qu’ils purent. Morgan n’était pas un garçon fait pour la dépression de toute façon, au contraire il n’avait jamais été aussi actif, il sillonnait Enola d’Est en Ouest à la recherche de ses parents biologique. Il était parvenu à modifier son nom aux yeux de la justice qui l’avait reconnu comme Morgan Leroy Everest. Il savait bien qu’il ne pourrait jamais ce défaire de cette première nomination que lui avait donné son ancienne tutrice. Le roux avait décidé de la porter comme une fierté, de ne jamais être honteux de son passé. C’était dur. D’ailleurs parfois vaincu par la solitude et le manque d’indices aux sujets de ses parents il se laissait aller au désespoir. Everest était un nom connu, mais la famille était si grande qu’il fallait utilisait des données précises pour retrouver ne serait-ce qu’un parent. Le Régime contrôler les médias et trouver une information par le biais d’internet était devenu vain. Morgan finit pourtant par retrouver leur trace dans un pré parcourut de croix en pierre et de tombe. Ils étaient morts, leur richesse avait eu raison d’eux et des brigands étaient venus piller et assassiner. Le rouquin n’avait même pas étaient attristé, ce recueillir devant leurs tombes lui suffisait.

Il ignorait ce qu’il aurait pu leur dire s’ils avaient été encore en vie et finalement c’était mieux ainsi. Durant son « voyage », Morgan avait découvert une nouvelle motivation. Sa vie de gosse des rues l’avait maintenue à l’écart des grands événements tels que la compétition, mais aujourd’hui c’était différent. Il les avaient vus, les participants et leur regard brulant de détermination. Lui aussi voulait en être. La coordination était devenue quelque un objet de fascination pendant un long mois au cours duquel il avait dû harceler tous les pratiquants qui croisaient sa route. Aujourd’hui c’était un rêve dont il prenait les rênes en partant en quête des rubans. De son passé il ne restait qu’une simple rose déjà fanée déposée sur la tombe de ses parents.



HORS-JEU
PSEUDO: Lou'
ÂGE: 14 ans
DISPONIBILITÉ: 4 / 7 a peu près
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: DC d'Elise ;3
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? biiiiiiiien ! :D
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Scotland - Hetalia
CODE: Code validé par monsieur Zekrom o/
AUTRE: LES BISOUS C'EST BIEN


Dernière édition par Morgan L. Everest le Jeu 5 Sep 2013 - 22:13, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Morgan Leroy Everest # Terminé    Morgan Leroy Everest # Terminé  EmptyMer 4 Sep 2013 - 22:24

INFORMATIONS GÉNÉRALES
RAPPEL GROUPE: Compétiteur
RAPPEL RÔLE: Coordinateur


TEAM
Morgan Leroy Everest # Terminé  163 - Hoothoot ♂ - Erudit - Insomnia - Sérieux
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: C'est sa tutrice qui lui a offert vers l'âge de neuf ans, lui promettant qu'il n'aurait plus besoin de se servir de sa tête avec un tel compagnon.
Morgan Leroy Everest # Terminé  353 - Polichombr ♀ - Roublarde - Insomnia - Malpolie
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: rencontré quand il était encore adolescent, la jeune spectre lui a immédiatement plus. Elle traînait toujours dans ses combines et les deux larrons ont vite trouvé un terrain d'entente.
- - Zebibron ♂ - Marquis - Motorisé - Solo
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Œuf confié par le Directeur Éleveur lors de l'inscription au tournoi, afin d'évaluer la capacité d'adaptation du dresseur et la façon dont il traite un pokémon qu'il n'avait pas forcément envisagé à l'origine.


Dernière édition par Morgan L. Everest le Ven 6 Sep 2013 - 7:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Morgan Leroy Everest # Terminé    Morgan Leroy Everest # Terminé  EmptyJeu 5 Sep 2013 - 23:26

Rebienvenue chez nous petite mousse d'amour <3
Alors, cette fiche. Je vois un personnage qui se dessine, un personnage totalement fascinant. Mystérieux, blessé, mais tout en bonté. Je dois t'avouer cependant que certains passages de l'histoire me perdaient. Essaie de faire attention à ne pas être trop dans ta tête quand tu écris et bien expliquer ce qui se passe ^^ Tous les éléments y sont, et les codes sont bons, je ne vois pas de raison pour nous garder ici plus longtemps. Tu es donc validée. Tu commences l'aventure avec 50 Opals, deux Potions et trois Poké Ball. Je t'invite à créer ton Pokédex et ta fiche de liens si tu en as envie. Tu sais comment ça fonctionne de toute façon! Ton Sac sera créé sous peu!
Voici donc ta petite Sélection :3
SÉLECTION

#058 CANINOS
Un choix évident, pour moi. Caninos, le chien dont tu parles tant de fois dans ton histoire, un chien aux poils roux en plus! Un Pokémon fidèle sur lequel Morgan pourrait se fier.

#559 BAGGUIGUANE
Bagguiguane est un battant, toujours habillé un peu bizarre. Lui aussi, on le sous-estime, lui aussi, a un petit côté sombre. Mais au final, il est attachant et on apprend à l'apprécier si on lui en donne la peine.

#522 ZEBIBRON
Zébibron. Un Pokémon masculin et gracieux tout à la fois doublé de puissantes attaques électriques. Un Pokémon digne et farouche pour moi, qui pourrait aider le jeune homme dans sa nouvelle carrière de Coordinateur, et qui sait, lui fournir un peu de son assurance.

Bonne chance pour ton choix ^^
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MessageSujet: Re: Morgan Leroy Everest # Terminé    Morgan Leroy Everest # Terminé  EmptyVen 6 Sep 2013 - 7:11

    ...**
    MERCI, merci pour cette génialissime sélection !
    J'ai été soumise un choix extrêmement difficile car tu as su trop bien cerné Morgan *^*
    Après BEAUCOUP d'hésitation, j'ai fini par arrêter mon choix sur Zebibron pour les raisons que tu as cité. Il pourra l'aider dans les concours et c'est un élément tonique avec lequel Morgan devra apprendre à composer ce qui ne peut lui faire que du bien. Le pokemon en lui-même m'inspire un petit mâle tout fier et tout triomphant ce qui m'attire beaucoup, bien que les deux autres choix tentent de me faire changer d'avis tant ils sont bons aussi ** (NAN J'AI DIT ZEBIBRON, TAISEZ VOUS !)
    Ce sera donc : Morgan Leroy Everest # Terminé  522 - Zebibron ♂ - Marquis - Motorisé - Solo

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