« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Things you need to know |OS|

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Charlotte S. Laurens
Administratrice Fondatrice
Charlotte S. Laurens
Féminin Age : 31
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Date d'inscription : 28/04/2014

Âge du personnage : 19 ans
Métier / Études : Championne Dresseur de Zazambes
Pseudonyme(s) : Tabitha, surnom de dresseuse

Niveau : 60
Team active :
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Akemi la Galifeu ♀ - Brasier - Naïve

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Alastor le Carchacrok ♂ - Voile Sable - Rigide

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Eryn la Crocorible ♀ - Intimidation - Joviale

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Edwin l'Hariyama ♂ - Isograisse - Gentil

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Astrid la Pandarbare ♀ - Poing de Fer - Calme

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Miornir l'Hippoducus ♂ - Sable Volant - Brave


Team spécifique :
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Soren le Lucario ♂ - Attention - Solo

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Asaki le Grotichon ♂ - Brasier - Modeste

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Fukuo le Bagguiguane ♂ - Mue - Jovial

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Hayate le Karaclée ♂ - Fermeté - Pressé



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MessageSujet: Things you need to know |OS|   Things you need to know |OS| EmptyMer 14 Jan 2015 - 23:53

THINGSyou need to know
Je franchis ce chemin que j'ai emprunté des milliers de fois. Où est-ce des milliers? Je n'ai guère la tête aux chiffres. Je laisse mes pas me mener en direction de la cabane, qui s'hisse telle une surprise dans la petite clairière. De grands arbres entourent l'endroit, la plupart fortement abîmés par les entraînements que nous nous réservions à une certaine époque, ma soeur et moi. Une légère brise se perd dans la végétation luxuriante qui m'entoure. De hauts cris, chants d'oiseaux éperdus, font s'agiter mon coeur d'autant plus et je serre la main d'Eryn encore plus fort. L'Escroco relève un regard en direction de mon visage, bonté absolue. Elle passe sa patte griffue dans mes cheveux en guise d'encouragement. Je me sens m'apaiser. Je n'ai rien à craindre après tout. Même que de retracer mes pas vers mon passé aujourd'hui ne m'effraie plus autant qu'autrefois. Je me sens libre aujourd'hui, libérée d'entraves qui finiront bien par me rattraper mais qui en ce jour tout nouveau ne m'alourdissent plus de leur poids. Je me dirige vers cette cabane qui m'a vue grandir, dans mes joies, mes peines, mes pires doutes et mes grandes réussites. C'est ici où Carla et moi nous sommes reconstruites après avoir tout perdu, jusqu'à notre identité. Aujourd'hui, je ne sais toujours pas avec netteté qui je suis et ce à quoi j'aspire. Qui le peut, à dix-huit ans? Or, grâce à mon aînée j'ai au moins une multitude de possibilités qui s'offrent à moi. Il est temps... il est temps qu'elle sache.

Arrivée près de la cabane, j'en effleure les murs, comme s'il aurait s'agit du bras d'une vieille amie. Une tornade de souvenirs, heureux comme moins agréables m'assaillent. Je me souviens, par exemple, de la première fois où je l'ai vue. Comme elle a m'a semblée grise et triste et seule. Comme moi. Quelque part dans cette impression mon espoir s'est consolidé. Elle m'a couvée pendant dix ans. Tout comme son occupante qui vient de m'apercevoir par la fenêtre. Carla a remonté ses cheveux, signe qu'elle doit être en train de faire un peu de ménage dans la maison. Je connais ses habitudes par coeur. Un sourire envahit ses lèvres alors qu'elle accourt vers la porte pour m'accueillir. Elle porte encore son survêtement de sport, probablement après une longue course dans la forêt. Son visage me semble plus rond, plus expressif que d'habitude. Ses yeux brillent d'un bonheur nouveau. L'oeuvre d'Alexis peut-être? Probablement. Le jeune homme a promis de prendre soin d'elle après tout.

«Qu'est-ce que tu fous ici? Cesar est pas avec toi?»

Vrai que ces derniers temps, j'ai plutôt tendance à visiter ma soeur en sa compagnie. Or, cette fois-ci je lui ai demandé explicitement de m'y rendre seule. J'ai tant de choses à dire à mon aînée... Mon coeur se serre et je pose un main contre ma poitrine pour calmer ses battements affolés dans ma cage thoracique.

«Non, pas cette fois.»

«Alors tu es enfin venu me parler de lui.»

«Hein?»


Ma tête dodeline sur le côté. Pourquoi aurais-je envie de parler de Cesar? Un sourire amusé envahit le visage de Carla alors qu'elle croise les bras sur sa poitrine en soupirant.

«Non, je suis venue parler d'autre chose, quelque chose d'important. Tu veux bien que je rentres?»

Cette fois, la blonde abandonne sa position défensive habituelle pour me scruter avec surprise. Rien ne lui échappe. Elle doit déjà avoir deviné que ce que j'ai à lui est bien plus important que ce qu'elle pourrait soupçonner. De bonne grâce, elle m'invite d'un signe de la main à l'intérieur de la demeure. Tout y est exactement comme dans mon souvenir. Je m'assois sur ma chaise favorite à table alors que Carla y prend place. Elle ne me propose rien à manger ou à boire. Cette maison est toujours la mienne et je sais très bien où me servir. Or, je n'ai ni soin, ni soif. Une grande paix m'a envahie maintenant que le moment est tout près. Eryn prend place entre nous deux et accepte une caresse de mon interlocutrice contre sa tête. Profitant de cet instant de distraction de sa part, je pose l'enveloppe devant elle, celle qui changera nos destinées à tout jamais.

«Qu'est-ce que c'est?»

Je ne réponds pas, me contentant de l'observer. Je n'ose plus parler, ni bouger. Pas tant qu'elle aura ouvert l'enveloppe. Prenant mon attitude comme une invitation, elle fronce un sourcil et décachète l'enveloppe avant d'en retirer le contenu. Elle contient deux documents très importants. Tout d'abord, Carla fait glisser une photo de nous sur la table, en la jaugeant du regard sans comprendre. Sur le cliché j'ai environ quatre ou cinq ans, et elle au moins treize. Nous venons de nous couvrir mutuellement du gâteau d'anniversaire de Tomnen, or il ne paraît pas sur la photographie. Il n'y a qu'elle et moi de nos sourires immenses. Son sourire s'est figé, triste et tendre tout à la fois. Comme tout ce qui provient de l'avant, elles font reluire ses prunelles. Bien sûr, elle ne s'autorisera pas à pleurer, pas devant moi. Comme pour s'épargner la souffrance de ce souvenir doux-amer, elle s'empare du deuxième document : un chèque. Sitôt elle voit le montant inscrit qu'elle blêmit avant de se lever d'un bon de sa chaise.

«Reprends-le tout de suite.»

«Pas question.»

«Hors de ma maison! Maintenant!»

«Je ne partirai pas. Pas tant que tu ne m'auras pas écouté. Et ensuite tu prendras ce que je t'offres.»

«Non. La porte.»


Eryn m'observe avec inquiétude. Pourtant, je reste calme. Je m'attendais à une telle réaction de sa part. Un refus catégorique. Mon ton se fait plus insistant, autoritaire.

«Je ne pars pas. Assis-toi maintenant et écoute moi.»

Un ton sans réplique. Elle obéit, m'observant de façon venimeuse. Jamais sa fierté ne lui permettra d'accepter cette contribution monétaire et pourtant elle le fera. Je sais qu'en ce moment, elle ne perçoit ce geste que telle une insulte à son intégrité, or elle se trompe.

«Quand papa et maman sont...»

Je m'interromps déjà. Eryn serre ma main à nouveau. Elle m'a promis qu'elle m'aiderait à passer au-travers de mon discours et elle tient sa promesse.

«... Tu as pris soin de moi. Pendant dix ans, tu m'as élevée, tu m'as aimée même si je sais que tu m'as aussi beaucoup détesté. Tu as mis tout ce que nos parents t'avaient laissé en héritage et tu m'as envoyé à la meilleure école de Zazambes, tu as payé mes cours privés de karaté, tu m'as emmené à mes compétitions, tu m'as aidé dans mes devoirs, tu m'as enseigné comment être dresseuse. Je ne t'ai jamais remercié pour ce que tu as fait, Carla, je n'ai pas vu. Je n'ai jamais su comment te dire qu'au final...»

Ma voix se perd dans un sanglot que je refuse de voir triompher.

«J'ai été ingrate, susceptible et méchante... Égoïste aussi. Je souffrais trop pour te rendre la vie plus facile. De ton côté, tu as du mettre de côté tous tes rêves pendant que j'accomplissais tous les miens. Je sais que ces années ont été difficiles pour toi et que je n'ai pas aidé du tout.»

Carla est remarquablement silencieuse. Elle m'observe toujours avec méfiance, mais mes mots la touchent, je le sens. Je les ai répétés devant mon miroir pendant des semaines avant d'avoir le courage de tout lui dire. J'attendais le bon moment, et il est venu.

«Je ne peux pas... effacer le passé. Revenir en arrière et effacer ce que nous avons été jadis. Ce que j'ai envie, à partir de maintenant, est de prendre soin de toi. Je sais que c'est difficile d'accepter que sa petite soeur prenne soin de soi, mais c'est ainsi. Maintenant je vais veiller sur toi, toujours. Je serai derrière toi pour tout ce que tu entreprendras, et t'écouterai, je serai présente pour toi.»

Les yeux de Carla se sont embués à nouveau. Je prends sa main. Elle tremble. Je sens que si elle se met à pleurer, je le ferai aussi.

«Je veux commencer en te rendant tout ce que tu as investi pour moi. Voici la part de mon héritage que j'ai touché en août dernier. Tu as dépensé chaque sous de nos parents pour moi et maintenant c'est à ton tour. Je ne veux pas que tu te fâches Carla. C'est ma façon à moi de te dire que... que je t'aime... Et que... Je veux que tu prennes soin de toi maintenant, que tu construises pour toi cet avenir qui t'a été refusé quand tu as du t'occuper de moi. Tu as la chance de repartir à neuf, de poursuivre tes études, de racheter cette terre et d'en faire tienne, de rénover la maison. N'importe quel projet qui te tient à coeur... En sachant que je serai toujours là pour t'épauler.»

Une chaise s'est renversée. La sienne. Elle s'est levée, s'agrippe à présent à moi en pleurant. Carla ne pleure jamais.

«Je le referais si j'avais le choix, tu le sais?»

Je me tais. Je la serre un peu plus contre moi en sentant cette boule dans ma gorge se faire plus insistante, ces larmes que je me refuse depuis le début couler contre mes joues.

«Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, Carla... Merci...»

«Merci à toi, Charlie. Sans toi, je n'aurais pas survécu.»


Elle s'est assise contre mes genoux, sa tête contre la mienne. Je la serre contre moi avec affection, tendresse, frottant son dos avec d'infinies précautions. Elle glisse un baiser contre mes cheveux.

«Pendant toutes ces années, je t'en ai voulu de me brimer, de réduire mes perspectives à néant. Je t'en voulais d'être une responsabilité, or, je crois que j'ai toujours su que sans tout ceci, je me serais perdu il y a longtemps. Quand je te regarde, Charlie, ils me manquent un peu moins.»

Je resserre mon emprise contre elle. Le temps s'est arrêté, il ne reste plus que deux soeurs qui viennent finalement de se retrouver.

«Je suis désolée, Carla.»

«Moi aussi ma puce.»


Combien de temps s'écoule ainsi? Je l'ignore. Je ne m'en soucies plus. Je tiens simplement ma soeur contre moi. Nous aurions toujours du être ainsi, mais nous avions besoin, je crois, pendant un moment du moins, de nous détester. Nous avions de nous en prendre à quelqu'un. Aujourd'hui, l'avenir se dessine devant nous, d'autant plus de perspectives que j'ai envie de réserver à ma grande soeur. Pendant toutes ces années, elle m'a empêché de flancher, de m'enfoncer dans un monde noir qui a souvent faillit m'attraper. Toujours, elle veillé sur moi de la meilleure façon qu'elle l'a pu. Elle a agit en tant que mère, en tant que jeune femme en quête de liberté, en tant que soeur. Elle a fait de son mieux, de ça, j'en suis certaine. J'ouvre les yeux, considérant Eryn. Lorsque Carla s'est élancée vers moi, un autre phénomène inespéré s'est produit. L'Escroco a cédé sa place à une une Crocorible élancée qui nous considère avec chaleur. En tirant sur son bras désormais rougeâtre, je l'attire dans notre étreinte. Eryn fut toujours celle qui nous garda ensemble, qui apaisa nos conflits. Aujourd'hui elle m'a permis d'enfin exprimer ce que je cachais depuis longtemps. Dans un soupir heureux, je prie pour que ce moment ne s'arrête jamais.

(c)Golden

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