« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Jardin d'Éden |OS|

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Adélia G. Turnac
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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Jardin d'Éden |OS|   Jardin d'Éden |OS| EmptyLun 24 Nov 2014 - 22:20


Jardin d'Éden

Famille
Est-ce la pluie s'écrasant contre les carreaux qui m'ont soudainement pris du sommeil? Le grondement rageur de l'orage faisant trembler ces murs comme s'ils étaient fait de verre? La violence d'un énième cauchemar? Je me réveille, si brusquement que j'aurais pu me croire jamais endormie. Le coeur battant avec une violence douloureuse contre mes côtes. Mes prunelles cherchent les ombres dans la pièce, plongée dans une pénombre intacte. Je me sens étrange, lourde, étranglée d'un mauvais pressentiment. Je me lève, me dirige à la fenêtre en titubant, y cherchant quelque lumière, quelque réconfort. Comment la nuit peut-elle être si noire? Je me souviens, lentement, presque à contre-coeur, les raisons de ma présence dans cette maison aujourd'hui. Je sais que Mercedes est partie en mission nocturne, qu'elle risque gros, qu'elle pourrait même y passer. Que ses obligations pour la Résistance n'ont rien à voir avec ce qu'elle tente de faire ce soir. Que ce qui l'anime est bien plus grand que moi, bien plus grand qu'elle. Une force, dévastatrice, qui la pousse à aller de l'avant et à se battre, jour après jour. Le courage ou la stupidité, je ne saurais dire. Je respire avec peine, ce sentiment ne me quittant pas. Et si elle doit mourir cette nuit? Et si je devais retrouver son visage sur les premières pages des journaux demain, lorsque la vérité à son sujet éclatera? Je frissonne avant de me recroqueviller lentement contre moi-même, sous cette fenêtre donnant sur le vide froid de cette nuit.

Je me sens tellement impuissante. Incapable de protéger ceux que j'aime. Spectatrice de tout le mal qui peut être fait à mes proches. Incapable d'assurer ma propre protection. Fardeau pour les miens, pour mes Pokémon. Qu'ai-je accompli depuis mon retour si n'est que de me mettre en danger? Alors que ma cousine court les rues pour sauver le monde, je reste, statique, muselée, bâillonnée par ma propre peur. Que veut dire d'être courageuse? Comment puis-je l'être? Je me mets à trembler alors que l'orage secoue la demeure une fois de plus. Ou est-il à l'intérieur de moi? Je vais chercher mes cheveux à la racine en enfonçant mes doigts dans mon cuir chevelu. Tirant doucement pour avoir mal ailleurs qu'à l'intérieur de moi. Je suis fatiguée de courir, de courir après moi-même. Inlassablement. De craindre ceux qui peuvent me protéger, comme Mercedes, comme Tristan, comme Melinda, comme Faust. À vouloir tout faire pour moi sans rien changer. Je suis fatiguée, fatiguée d'être ce que je suis, un boulet inutile, inutile, inutile. Si seulement que d'y croire suffisait à changer le monde. Si elle doit ne pas revenir, comment survivrai-je à la perte de mon sang, une fois de plus?

Je ne sais plus quand je me suis mise à pleurer. Je sens un bras m'entourant avec une tendresse inouïe, une force me tirer du sol pour me hisser sur le lit. Je me blottis contre une poitrine dont le coeur bat fort, si fort. Comme un tambour, nimbé de douleur et d'espoir tout à la fois. Différent. Je le sens, même si je sais qu'il s'agit d'elle. Elle est différente. La Kirlia qui passe une main dans mes cheveux, qui fredonne tout bas une mélodie issue de ma lointaine enfance. Elle a changé depuis que je l'ai connue. Elle s'est teintée de tristesse. Combien de temps encore avant qu'elle finisse par se faner? Par oublier la lumière qu'elle est pour moi? Pour tous ceux qui ont le privilège de la connaître? Combien de temps encore dois-je l'empoisonner? La tristesse qui résonne dans sa poitrine est la mienne, celle que je porte dans toutes les pores de ma peau et qui passe tout près de me consumer ce soir. Je n'ai pas le droit de l'emporter avec moi dans ma noirceur. Je n'ai pas le droit. Mes lèvres se mettent à bouger. Se mettent à gesticuler. À hurler. Je n'ai pas le droit. Je la repousse mais elle s'accroche, encore plus, au point de me fendre les os.

«Arrêtes... arrêtes... Anika arrêtes... Tu ne peux plus souffrir à cause de moi...»

Mes larmes débordent contre mes joues, je sens les siennes couler contre mon cou. J'ai beau me débattre, je n'ai plus de force. En ai-je déjà eu? Combien de fois j'ai voulu être forte? Combien de fois l'ai-je véritablement été? Probablement jamais. Encore une fois, je m'abandonne dans les bras d'Anika, qui a toujours été présente pour moi. Au point de se rendre malade. Adélia Turnac, poison pour ses proches. La pensée ne fait que se formuler dans ma tête que je sens la Kirlia se redresser avec violence, s'hisser sur ses pattes frêles pour me considérer avec une fureur que je ne lui avais jamais vu. Les objets se mettent à osciller dans la pièce, avant de se surélever. Un vent souffle soudain dans la pièce, un vent qu'elle a elle-même provoqué, sous l'effet de la colère. Son visage s'est déformé de peine et de rage, une rage qui m'effraie, qui me fait reculer.

Un ange passe. Je reste figée, à me demander si elle s'en prendra à moi pour ma faiblesse. Mais lentement, les objets reprennent leur place, et le vent d'estompe. Anika ne me regarde plus à présent, le regard rivé vers la fenêtre noire. L'inquiétude agite ses prunelles qui se rivent vers moi avec empressement. Elle prend la fuite dans le couloir et je m'élance à sa suite en appelant son nom. Le tonnerre gronde, encore et toujours, avec la même violence, prêt à nous détruire. Les pas de la Kirlia se font plus pressés alors qu'elle dévale les escaliers en direction de la porte d'entrée, qu'elle ouvre à la volée, se jetant à l'extérieur, dans la tempête. Je trébuche dans une marche, glisse et me retrouve tout en bas de l'escalier, le souffle coupé, mais déterminée à poursuivre ma route. J'ai tant voulu qu'elle s'en aille. Mais je ne peux pas la laisser partir. J'ai besoin d'elle, tellement besoin d'elle. Je me précipite dehors, la pluie est si dense que je vois à peine devant moi. J'appelle son nom, trempée en quelque fraction de secondes, les deux pieds dans la boue. Je la vois, finalement, à quelques pas. Elle n'est pas seule.

«Mercy?»

Son cri me parvient me parvient, lointain, mais tellement, tellement poignant. Comme un coup en plein coeur. Je me dirige vers elle la prenant par les épaules. Golden la soutient par la taille. Dans les bras de la jeune femme, une forme tellement mutilée qu'elle est à peine reconnaissable. Ensemble, nous la tirons à l'intérieur. Elle tremble si fort, si fort. Je crois que ses os s'en briseront. Elle est couverte de sang, mais pas du sien. La créature dans ses bras émet un gémissement à fendre le coeur.

«Sauve-la, sauve-la, Adélia, s'il te plaît... c'est tout ce qui me reste... tout ce qui me reste de lui...»

Je ne sais pas de qui elle peut parler. Je tends les bras, y accueillant le Pokémon qu'elle tient fermement contre elle. Je la reconnais. Il s'agit d'un Nanméouïe, une créature d'une bonté incroyable. Qu'est-ce qui a pu la mettre dans un tel état? Ses lèvres tremblent, bleutées déjà. Elle a perdu du sang... trop de sang... Même si je panique, je me mets à courir en direction de la table de la cuisine, renversant ce qui s'y trouve pour y poser la pauvre femelle. Elle tient contre elle un Oeuf, si fort que j'ai peur qu'elle ne le brise. Je pose une main dessus afin de lui retirer pour m'attarder à ses blessures. Le regard qu'elle pose sur moi s'envenime. Celui d'une mère cherchant à protéger son petit.

«Du calme, du calme ma belle... Juste pour un instant... Je te promets qu'il ne lui arrivera rien. Promis... promis...»

Mon ton est doux, un murmure, qu'elle entend, bien sûr. Ses prunelles azurées me scrutent avec une telle intensité, comme si elle tentait de me deviner toute entière, chacune de mes pensées, chacune de mes émotions. Anika s'approche de moi, visiblement décidée à m'apporter son soutien. Elle tient entre ses mains quelque matériel de base qui pourra m'aider à la soigner. Elle le pose sur la table et se concentre sur la Nanméouïe, qui continue de me regarder. Une toux vient la secouer, faisant serrer mon coeur. Puis lentement, elle desserre sa prise et m'offre l'Oeuf.

«Merci... merci...»

Je le pose dans les bras d'Anika, avec toutes les précautions du monde. La Kirlia le prend avec sa délicatesse habituelle. Rapidement, je me retourne vers la mère, une compresse à la main, prête à me battre toute la nuit pour la sauver. Mais il est trop tard. Le regard sauvage qu'elle m'offrait un instant plus tôt s'est éteint. Je sens que Mercedes s'approche, marmonne «non», encore et encore. Mais il est trop tard. Nous n'y pouvons rien. Une autre que je n'aurai pas réussi à sauver. Je frappe violemment la table de mes deux points en laissant m'échapper un cri douleur et de colère.

«Ça aurait pu être toi! Ça aurait pu être toi! Tu m'as dit que c'était sans danger, mais tu as menti! Tu as menti, Mercy!»

Je me suis mise à crier, bien malgré moi. Me dire que c'aurait pu être elle, que c'aurait pu être elle sur cette foutue table, sans espoir de se relever.

«Nous avons été surpris. D'accord? Je n'y suis pour rien. J'ai essayé de le sauver mais... mais il était mort. Et maintenant elle, elle est morte aussi... Putain, Adélia, j'ai tout fait correctement, ils m'ont surpris, d'accord?»

Elle se tient à la table. Je sens qu'elle va s'effondrer. Je suis tellement en colère. Je pourrais la frapper. Mais ça ne servirait à rien, à rien du tout.

«Tu ne peux pas tout prévoir, Mercy. Ce que tu fais est dangereux!»
«Tu penses que je ne sais pas? Tu crois que je ne sais pas que je pourrais y passer? Tu marchais dans une rue et tu as failli y passer, toi aussi! Tu pensais que je ne savais pas, hein, pour Zazambes? Tu es tellement tellement sotte. Tu te crois fine avec tes discours, sauf que tu as tort. Cette île ne se libérera pas parce qu'on y croit très fort, Adé! Moi je suis là et je me bats, je fais de mon mieux, et si je dois y passer, au moins je ne serais pas là à me sentir fucking impuissante!»


Elle crie à son tour. Je vois rouge, je vois bleu. Je vois noir.

«Tu penses que je ne réalise pas, Mercy? Tu penses que je ne sais pas que la seule façon de s'en sortir est de se battre est mourir? Tu crois que ça ne m'atteint pas? Tu crois que si je déteste l'idée même de cette Résistance c'est parce que je vous met tous dans le même bateau? J'ai peur Mercy, putain! J'ai peur pour moi, j'ai peur pour moi et pour tous ceux que j'aime. J'ai peur!»

J'ai peur. Je suis même terrorisée. J'ai peur d'être ici, j'ai peur d'être loin. J'ai peur de me battre et j'ai peur de ne pas aider. Je ne sais plus, je ne sais rien. Je me laisse choir contre une chaise, le visage déformé par mes sanglots.

«J'aimerais vivre, j'aimerais aimer, j'aimerais savoir mes proches en sécurité. J'ai vu mon monde s'écrouler une fois, alors s'il te plaît, ne meurs pas. Parce que c'est toi mon monde maintenant, tu comprends? Tu es ma famille, tu es tout ce qui me reste. Je t'aime, Mercedes. Ne fais pas de trucs stupides.»

J'ai posé une main sur le bras meurtri de la Nanméouïe, que je caresse doucement, comme si elle était toujours en vie. Mercy me regarde un long moment en silence avant de s'approcher, tirant la chaise près de moi pour m'encercler de ses bras, sous le regard des deux Pokémon de type Psy.

«Je t'aime aussi Adélia. Tu sais, si je me bats, c'est un peu pour toi.»

C'est la seule réponse que j'ai besoin d'entendre pour le moment. Un long moment s'écoule ainsi. Deux cousines, séparées pendant le temps d'une vie, rassemblées pour ne plus se quitter. Je lui en veux, je lui en voudrai toujours de mettre sa vie en danger, mais je crois que j'ai compris. Mercedes a trouvé la façon de s'impliquer, de changer le monde. Elle le fait à sa façon, en écrivant des articles qui, je le vois, changent la mentalité des gens, ici comme ailleurs. Mercy se détache de moi après une éternité, regardant en pleurant silencieusement le corps de la Nanméouïe.

«Son maître et elle ont beaucoup souffert. Ils étaient des médecins. Le jeune homme qui devait nous informer s'est retourné contre nous. Ils étaient cinq dresseurs chevronnés, des soldats bien entraînés. Je n'ai pu faire autrement que fuir. J'ai fui pour sauver ma peau. Je sais quand un combat est perdu d'avance. Je sais que ma vie était plus importante qu'un sacrifice inutile. Tu comprends?»

Oui. J'ai compris, parfaitement. Elle me dit qu'elle sait choisir ses batailles, qu'elle ne prend pas de risques inutiles même si on entreprise restera toujours risquée. Je caresse son épaule, en me retournant vers Anika qui nous surveille d'un coin de l'oeil. De l'autre, elle reste attentive à l'Oeuf dans ses bras. Ce petit verra le jour sans sa mère, qui a du tout faire pour le protéger. Je lui ai fait la promesse, celle que rien ne lui arriverait. Je tiendrai cette promesse. Je réalise soudainement que la fuite de la Kirlia n'avait rien à voir avec ce que j'ai d'abord supposé. Elle ne me fuyait pas moi. Elle a senti l'approche de Golden, Mercedes et de la Nanméouïe. Elle s'est précipitée pour les sauver. Encore et toujours la plus courageuse de nous deux. Anika a tenté de me faire réaliser que je ne suis pas inutile. La preuve? C'est peut-être un peu pour moi que Mercedes ne se lance pas tête première dans des batailles qu'elle ne pourrait jamais mener à bien. Et si minime soit cette contribution, elle compte. Peut-être suis-je capable d'en inspirer d'autres? Peut-être puis-je prendre soin de ce bébé et de le faire grandir avec tout l'amour que lui aurait réservé sa mère? Je relève les yeux. Anika a posé ses prunelles rouges sur moi. Son visage s'est éclairé d'un sourire. Approbation silencieuse.

«Je comprends, Mercy. Pardon d'avoir crié.»

Je me redresse après un câlin sincère offert à la rose. Je me dirige vers Anika, posant une main sur l'Oeuf. Au contact de ma paume, il se met à briller, intensément.

«Anika...?»

L'Oeuf brille plus fort, encore plus fort, laissant échapper une chaleur intense sous mes doigts.

«Je suis désolée. Je ferai mieux. Je te promets.»

La lumière devient si vive et la chaleur si intense que je dois retirer ma main pour la poser contre mes yeux. Lorsqu'elle s'estompe, je me penche en avant pour observer la créature dans ses bras. Un bébé Nanméouïe, les yeux endormis, gazouillant doucement dans les bras de la Kirlia. En voyant le bébé, le regard de la Kirlia s'agrandit pour ne former que deux soucoupes surprises. Le rouge de ses yeux brille d'amour. Sous mes yeux, elle se met elle aussi à illuminer, sa silhouette prenant lentement en forme. Je ne suis pas surprise. J'attends, simplement, assistant avec fierté à l'évolution de ma compagne. J'ai compris, maintenant, en quoi elle était différente. Plus mature, peut-être, mais pas plus triste. Gardevoir ou Kirlia, il y aura toujours une place immense dans son coeur pour aimer. Elle tient la petite -car il s'agit d'une femelle- avec une émotion palpable. Je le vois dans son visage. Malgré toute la souffrance que nous avons pu vivre ce soir, elle est heureuse.

«Anika? Ça te dirait qu'on élève cette petite, ensemble?»

Le regard de la Gardevoir se pose sur moi, avec une surprise grandissante. Puis ses prunelles pourpres se posent sur Mercedes, restée quelque peu en retrait pendant l'éclosion puis l'évolution. La rose hoche la tête avec un léger sourire. Posant une main sur sa poitrine, Anika sourit, tout simplement. Je souris aussi. Je m'approche de la petite, posant une main sur son ventre.

«Hé, petite. Je vais t'appeler Éden. Ça te plairait qu'on s'occupe de toi? Je te présente ta grande soeur, Anika. Bienvenue dans la famille, petite Éden.»

Alors que je prononce ces mots, je sens ma main de Mercy s'approprier la mienne, sa tête envahir mon épaule. Dans l'adversité, dans la violence, l'espoir renaîtra toujours. Ce bébé qui s'est endormi dans les bras de sa grande soeur émue en est la preuve vivante.

(c)Golden
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