Alien VS Predator {pv. Edmond

Alien VS Predator

Je n’aime pas vraiment ces journées ou les supérieurs me convoquent pour venir à leur réunion de personnelles si ennuyantes que je préférerais mille fois aller jouer aux playmobils avec le Aloïs… Voire même nettoyer les toilettes avec Azazel. Parce que oui, l’autre assassin n’était pas là aujourd’hui, et bon dieu, ce que j’ai pu m’emmerder. Ce n’est pas drôle de mettre le bazar si personne n’est là pour m’accompagner dans mon délire. Là, j’avais beau sortir des blagues, et me forcer a me mettre à leur niveau, ils ne faisaient que renifler. Dans tous les cas, ce qui fut particulièrement désagréable, c’est qu’ils ont osé remettre en place mes compétences de tortionnaire! Bon sang, ça fait presque quatres ans que je bosse pour eux et que je torture tout ce qu’on me donne, et que je fais cracher des réponses ! Bon, parfois, j’avoue, j’en suis plus à m’amuser avec mes jouets et j’en oublie un peu le reste et… oups, je vois que j’ai fini par faire une bavure, mais quand même, y’a des limites, là! Je suis loin d’être incompétent, et j’en veux pour preuve que dans le Bloc au près de mes collègues tortionnaires, je suis très respecté! Je sais, c’est pas comme si ils avaient le choix car ce sont un peu les ordres d’en haut… Mais y’a qu’à aller demander à Fraulein Toxik ou Fraulein Cobra! Je suis un mentor sympathique et érudit dans mon domaine! Enfin, ils n’avaient rien d’autre à faire que me menacer de me rétrograder et de m’enlever ma place de formateur de tortionnaire et tout et… Tout ça parce qu’ils m’ont cru mort en aout et qu’ils ont les boules de voir que je suis encore vivant. Ils ont peur, c’est ça! Et à cette pensée, je me suis bien marré jusqu’à la fi nde la reunion, qui m’avait de toute façon fait perdre les pédales dès les 5 premières minutes. Ce n’est pas comme si j’avais encore amputé le règlement cette fois, alors ils m’ont laissé partir… Mais paraît-il que je ferais mieux de me tenir si je ne veux pas perdre mon grade d’Officier. Promis, promis. Bah voyons… Tu parles! Me demander ça à moi, c’est comme demander à euh… A un Ludicolo de ne pas avoir l’air débile.

Ma pause à la cafétéria est donc bien méritée. En entrant, je remarque une table vide près de la fenêtre. Celle-là est faite pour moi! Je me frotte les mains et me dirige vers la table en question. J’ai hâte de commander un café bien serré et… WOH! Comment il est arrivé là ce type? C’est MA place! Il a osé ne pas me remarquer, à priori. Et il a bien de l’audace de me passer devant comme ça, vu ma réputation au sein du Régime. Oh, mais peut-être est-il nouveau et n’est-il pas encore au courant. Ce qui veut dire… Bizutaaaaage! J’aurais pu m’énerver, mais ce n’est pas le cas, au contraire, je suis encore plus ravi qu’il y a quelques secondes. Je vais pouvoir profiter de ma pause en embêtant un jeunot! Sans aucune gêne, donc, je m’installe tout sourire à la table, face à l’inconnu. j’attire son attention en tapotant sur la table.

« Eh, je sais pas qui t’es, mais tu viens de poser tes fesses sur ma chaise! »

Je lui envoie mon sourire le plus mielleux que je puisse faire, avant de continuer. En l’observant brièvement, je confirme que je ne l’ai jamais vu dans le coin. Par déduction, peu importe si elle est bonne ou non, j’en viens a la conclusion qu’il doit vraiment être un nouveau. Et que, donc, il va falloir lui apprendre la notion de hiérarchie.

« Du coup… Je sais, tu vas dire qu’on s’en fout parce que ça ne fait presque aucune différence mais… Tu me rends ma chaise tout de suite, et je te passe celle ou je suis assis. Ça ne fait pas une grande différence, alors tu peux bien faire ça, non? Et dis moi aussi ton petit nom! »

Moi, un emmerdeur? La réponse est évidente!

Avec Edmond O. Greyhive

Invité

Alien VS Predator

Aujourd'hui, Père m'a demandé de l'accompagner à Amanil. J'ai bien sûr accepté tout de suite. Je n'allais pas manquer de respect à mon père en invoquant un refus, qui de toute façon n'aurait pas lieu d'être. Je n'ai rien de prévu, et rester chez moi toute la journée n'aurait pas été des plus passionnants. J'aurais entraîné mes Pokemon, mais changer un peu ma routine est une chose que j'aime à faire. Aujourd'hui est de ce fait une bonne occasion.
J'apprécie beaucoup cette ville, son caractère. Enfin, plus particulièrement la Quartier de la Technologie, fierté de notre île. Car ce qu'il l'entoure, en particulier les bidonvilles, ne font pas très beau dans le paysage. Mais bon, je suppose qu'ils sont utiles à la population pour s'abriter. Fort heureusement pour Père et moi, nous n'avons pas à passer par cet endroit pour nous rendre à notre destination. Nous avons en effet rendez-vous à la Grande Maison, magnifique bâtiment qui renferme notre cher Gouvernement. De ce que je sais, elle a toujours été là. Elle a accueillit toutes formes de pouvoir, notamment celle de... quel est son nom, déjà? Ah oui: Eliza Turnac. Je ne sais pas comment les habitants de cette île ont pu vivre sous ce gouvernement de sauvages. Oh, mais à quoi bon me poser la question, après tout? Le Régime est en place désormais, rendant Enola intéressante. C'est pour cela que Père avait décidé de s'y installer. Enfin un gouvernement qui ferait prospérer notre famille comme il se doit.

Nous sortons de la limousine pour nous diriger vers l'entrée de ce bâtiment, et j'admire les statues qui sont édifiées devant. C'est un travail remarquable et imposant, reflétant la grandeur de ce bâtiment.
J'aime venir ici. L'ambiance est agréable et je m'y sent chez moi. Je suis au moins sûr d'être ici à l'abri des rebelles. Quel idiot oserait attaquer cet endroit si sécurisé. Il y a sûrement des fous, mais à ce point là? Je n'en suis pas persuadé. Pas du tout même. Attaquer cet endroit serait suicidaire. D'un côté, cela permettrait de se débarrasser de ces gens... mais d'un autre, cela mettrait en place un capharnaüm tout à fait inutile. Et nous n'avons pas besoin de perdre du temps avec ces gens.

Père a un important rendez-vous qui ne requiert pas ma présence. Je hoche la tête sans poser plus de questions; je le rejoindrais plus tard pour qu'il me présente à certaines personnes que je me dois de rencontrer. Après tout, je suis un Greyhive, je mérite de côtoyer des gens de mon rang.

C'est vers la caféteria que je me rends. Cindy est sortie de sa Pokeball et me suis, gracieusement bien entendu. La mauvaise tenue n'est pas permise ici. Je m'assoie à une table, demandant un thé. C'est alors qu'un homme blond vient vers moi et m'agresse, il n'y a pas d'autres mots. Qui est-il pour me parler sur ce ton?

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais je ne vous permet pas de me tutoyer. Nous n'avons pas élévés les Gruikui ensemble.

Je suis quelque peu impoli de par l'utilisation de cette expression mais ce n'est rien à côté des mots que cet homme a prononcé. Je ne crois pas le connaître, même s'il me dit vaguement quelque chose. Peut-être l'ai-je déjà croisé? En tout cas, si j'avais déjà eu une discussion avec lui, je m'en souviendrais. Tant de manque de tact ne m'aurais jamais échappé.

- Puisque vous êtes assis, vous pouvez rester à votre place, non? Mon nom est Edmond Owen Greyhive. Et quel est le votre, je vous prie?

Ce n'est pas parce qu'il ne faisait pas preuve de politesse que je ne devait pas en faire preuve non plus. Autant lui montrer tout de suite que mon langage est plus raffiné que le sien... et que je ne suis pas n'importe qui.

Feat Alexander Nagel.

Alien VS Predator

Ce type m’a l’air snob. Plutôt que faire ce que je lui demande, il décide de me répondre et de me prendre de haut. Allons bon, ce petit m’a l’air quelque peu récalcitrant! Il n’a pas tord sur un point : on a effectivement pas gardé des Spoink ensembles, et c’est justement pour ça qu’il ferait mieux de donner sa place à l’Officier que je suis quand je lui demande! Je me permets de la tutoyer parce que… parce que je fais ça avec tout le monde, j’imagine? Et que diantre, oui, il doit être outré de me voir utiliser un langage si peu châtié pour s’adresser à sa personne qu’il à l’air de penser si illustre au point que je devrais utiliser le « vous »? Je lui répond par un haussement d’épaules amusé. En attendant, il répond à la provocation, et il me vouvoie. Je l’identifie un peu plus en détail. Qu’est-ce qui lui fait penser que je devrais être si respectueux? Est-ce que ce type est une célébrité, ou un truc du genre? Je me répète mais si je l’ai déjà vu, ça ne m’a pas assez marqué, ou alors, je ne l’ai jamais vraiment croisé dans le coin. Ce n’est pas forcément ce qu’on l’air de penser les autres personnes présentes dans la cafétéria. Leurs airs médusés, je ne sais pas si c’est parce que le jeunot vient de me répondre et que j’ai une réputation de sanguinaire quelque peu impulsif, ou si c’est que je devrais vraiment connaître ce type. Qu’importe. Je roule des yeux en entendant le silence appuyé qui règne quelques secondes dans la pièce, puis finalement, l’autre me dit de rester assis. Hmm… C’est trop aimable! Non, finalement, je ne vais pas me déranger! Peut-être que ce type que je pensais emmerder gentiment pourrait m’amuser plus que prévu. Sauf que non. Quand je l’entend se présenter, un déclic étrange se fait dans mon cerveau.

Grey…hive? Greyhive? Attends… Ce nom me dit quelque chose. Mon sourire disparaît un peu et une moue pensive apparaît sur mon visage. Greyhive… J’en ai entendu parler, mais jamais en bien. Ah! Mais bien sur, c’était une famille concurrente de la mienne, à une époque! Tu m'étonnes que Helmut était vénère en parlant d’eux! Mais, le chef de famille des Greyhive n’est pas censé être un peu plus… vieux? Le papa « Greyou » doit avoir eu des gosses… Le cycle éterneeeeeeel! Dans tous les cas, je comprends maintenant pourquoi ce garçon s’y croit autant! Et je dois reconnaître que pour le coup, il a réussi a me surprendre.

« Greyhive?! Eh, mais, bien sûûûûr! C’est pour ça que tu penses que t’es si supérieur! Parce que tu portes le nom et le prénom de ton papa! Si c’est pas mignooooon! »

Je trouve ça vraiment mignon. C’est vrai! Je ne sais pas ce que c’est en plus. Je ne comprend pas trop ça, la fierté que peut inspirer un nom de famille. Dans mon cas, j’ai bien gardé le mien, car connoté quand même de puissance et d’ambition. Mais en rien je n’ai les mêmes aspirations que mon paternel. Mon papounet à moi, c’est un véritable connard, et je n’ai jamais réussi à l’apprécier. Et il me le rendait bien. Comme tous les gosses, j’ai eu cette peur, au début, celle que mes parents ne m’aimaient pas, et ce désir de reconnaissance, un peu, par rapport à Helmut ? Mais j’ai compris que ça ne servirait à rien, et vite, sont nées en moi de nouvelles idées, qui divergeaient des siennes. Oh, bien entendu, je le hais. Mon plus fort désir le concernant est de le réduire à néant. Dire qu’il me croit mort… Il risque d’être assez surpris, un jour. Je lâche un soupir et reprend mon air moqueur en observant mon interlocuteur.

« Monsieur n'est pas le fils de n'importe qui. Et, excuses mon impolitesse, je devrais en effet me présenter, a toi aussi mon nom devrait de dire quelque chose. Je suis Alexander Nagel. Et je ne porte pas le prénom de mon papa, car contrairement à toi, car je n’ai pas besoin de me planquer dans son ombre. En fait, ça va faire bien longtemps que j’ai choisi la belle vie plutôt que cette merveilleuse perspective d’avenir de lécher les bottes de mon paternel jusqu’à sa mort! »

Je ne sais pas si je suis devenu plus poli ou encore plus irrespectueux. Je me penche par-dessus la table, pour m’approcher de Edmond le fier. Oui, certainement qu’on se ressemble, tous les deux, et qu’on pourrait partager des trucs, bien s’entendre, même. Mais non. Je ne comprend vraiment pas comment il a pu choisir ce chemin de vie qui le laissera toujours en dehors de la lumière…

« … Sérieux… Ça doit être tellement pénible de n’être qu’un « fils de »… »

Pas que je le plaigne vraiment, hein.

HRP:

Avec Edmond O. Greyhive

Invité

Alien VS Predator

Son seul haussement d'épaules suffit à m'agacer. Il n'a donc aucun respect? J'ai horreur de ce genre de personne. Le français est une langue noble, autant l'utiliser en tant que telle. Il y a beaucoup trop de monde qui l'utilise à mauvais escient, ce que je trouve tout à fait dommage. Quand j'ai appris cette langue, je me suis mis à penser que tout le monde parlait de la façon dont je l'apprenait. Je me suis totalement leurré. Je l'ai découvert en arrivant ici, mais je me suis toujours tenu aux règles que je me suis toujours fixées concernant ce langage. Et jusque là, ça n'a jamais changé.

Le silence se fait dans la salle. Et bien! Même si cet homme ne vois pas qui je suis, les autres ont l'air de penser que c'est le cas. Peut-être que lui aussi est important. Enfin, il ne doit pas l'être tant que ça, sinon, je le reconnaîtrait. Quoi qu'il en soit, certains curieux semblent s'intéresser à notre conversation. Un petit sourire étire mes lèvres. Même si je ne trouve pas ça très bien aisé de s'occuper d'autre chose que de ses propres affaires, il faut dire que je mérite tout de même un peu d'attention. Je le répète, je ne suis pas n'importe qui. Je ne suis pas insignifiant que tous ces gens que je peux croiser parfois.

C'est quand je dis mon nom qu'il réagit. Enfin. Bien sûr, il sait qui je suis maintenant. Tous les membres du Régime nous connaissent, au moins notre nom de famille. Au moins mon père. Et s'ils connaissent mon père, ils finiront par me connaître. Je suis son héritier, et je mérite d'être aussi bien traité que lui.

Pourtant, malgré ces précieuses informations, mon interlocuteur ne daigne pas me montrer plus de respect. Au contraire. Je crois qu'il se moque de moi. Comment ose-t-il? Je ne me "pense" pas supérieur. Je le suis. Je me retiens cependant de lui dire ceci, du moins pour le moment. Je ne voudrais pas le gêner.

- Sachez que je suis très fier que mon deuxième prénom soit celui de mon père.

Il continue à me tutoyer, le bougre. Il ne sais vraiment pas ce qu'il fait. A mon tour d'hausser les épaules. Pas la peine d'insister. S'il est idiot au point de ne pas comprendre cette notion élémentaire, autant ne pas me fatiguer. J'ai appris à me contenir face à des gens de la sorte. Je peux donc garder mon calme, même si je suis passablement agacé à l'intérieur. Cindy elle-même est choquée et feule sur l'étranger. Je lui fait signe de se calmer un peu. Elle non plus n'a pas à se fatiguer avec les imbéciles. Il faut qu'elle reste digne.
A son tour, il dit son nom et là, je dois bien avouer que je suis surpris à mon tour. Nagel? Je serre les dents. Allons donc, voici un des représentants de l'un de nos plus gros concurrents. Et voilà pourquoi je croyais l'avoir déjà vu. Il y a bien longtemps, je n'était alors qu'un jeune enfant, Père et moi nous sommes rendus en Allemagne où nous les avons rencontrés. Et cet Alexander, je lui avais parlé. Je crois me souvenir qu'il est plus jeune que moi. Ce qui pourrais expliquer beaucoup de choses.

- Je vois... Je comprends mieux votre comportement... Monsieur Nagel

A chaque fois qu'il parle de cette famille, Père est de mauvaise humeur. Ce n'est pas étonnant, après tout. Je pense que nos deux familles ne se sont jamais entendues. Impossible. Et je me retrouve là, en face d'un Nagel. Je n'aurais jamais pensé pouvoir le recroiser là. A Enola, je veux dire. Je me demande bien comment il a pu arriver là. Il ne semble pourtant pas me souvenir que les Nagel se soient établis sur cette île. Père le saurait. Et me le dirait.

La suite de ses propos m'irritent. Quel toupet! Il se pense vraiment tout permis. Alors, il a certes peut-être un certain statut qui lui autorise à parler d'une certaine façon à mon égard, mais tout de même! Il ne faut pas exagérer. Je pousse un long soupir qui ne me ressemble pas. Qu'est-ce qu'il m'exaspère! Pour autant, je reste assis à le regarder, sans m'emporter.

- Je ne suis absolument pas dans l'"ombre" de on père. Je suis son héritier. No offense, mais je ne suis pas du genre à fuir comme un lâche.

Ces mots peuvent paraître être du sarcasme, mais ils ne sont pas forcément destinés à cet homme. Cela me fait surtout penser à mon frère aîné, qui s'est enfuit dès qu'il a pu du manoir familial, faisant la honte de notre famille. Je ne l'ai jamais revu depuis et je n'en ai pas envie. Il ne méritait pas d'hériter de notre fortune. Sa fuite a au moins eu l'avantage de me laisser la place libre.

- C'est pour cela que vous êtes ici? Fuir votre famille et votre héritage?

Feat Alexander Nagel.

Alien VS Predator

Oh, c’est formidable. J’ai affaire a un vrai fils à papa. Bon sang, si j’avais été obligé de porter le prénom de mon père, j’en gerberais. Parce que ce prénom est moche, d’un, et parce que être affublé d’un tel sobriquet ne m’aurait en aucun cas honoré. Enfin, ce serait presque touchant, d’être aussi fier de sa famille. Mais je déplore quand même ce fait d’admirer a ce point une affaire familiale qui n’est pas la sienne au départ. Bon, on va essayer de pas trop s’agacer devant l’esprit totalement formaté de ce pauvre garçon, et de l’écouter quand même un peu. Et le voila qui m’appelle Monsieur. Monsieur Nagel. Eeeeh ben. J’admirerais presque sa patience, là. Il reste poli en toutes circonstances, on dirait, alors que je l’ai clairement insulté. C’est étrange quand même… Il ne se rend vraiment pas compte que quelque chose cloche? Enfin, c’est probablement que je n’arrive pas a comprendre mais… Bah, on y reviendra plus tard. J’ai un vague souvenir d’Edmond en fait, maintenant que je le revois ? On devait pas être bien âgés, mais nos papas respectifs nous avaient emmené à une conférence international, ou un truc très chiant du genre. Et… bah bizarrement, quelque chose me dit qu’on n’avait pas du faire copain-copain…. Je ne vois pas de cicatrice sur son visage, donc j’imagine que je n’avais pas eu le loisir de lui péter le nez à ce moment là. Hm… pourquoi, d’ailleurs, c’est pas l’envie qui m’aurait manqué? Bref, je n’ai pas été marqué outre mesure par cette entrevue. Mais de toute évidence, ce devait être a peu près aussi stérile que notre conversation actuelle.

« C’est marrant les coïncidences, hein? »

Fis-je jovial, pour répondre à sa dernière affirmation. Puis, le voila qui avance qu’il n’est dans l’ombre de personne, et qu’il est très fier de sa lignée, et tout le bazar. En quoi être l’héritier de quelqu’un diffère d’être un simple « fils de », au juste? J’avoue que j’ai un peu du mal à savoir ou il veut en venir mais je continue de l’écouter s’enfoncer quand même. C’est plutôt marrant. Mais… Oh, mais dis-donc, y’a eu tacle, là! Why so british? J’écarquille les yeux comme réaction a son nouvel affront. Joli, joli, on dirait qu’il se décide à finalement entrer dans le jeu. Et il insiste en plus. Donc, je suis un lâche. Dans sa conception des choses, c’est ce que je dois être, certes.

« Oh, oui, c’est sur que dans ton esprit, ne pas respecter sa lignée, c’est ne pas s’assumer ni assumer ses responsabilités! Hélas… je ne définirais pas ma « fuite », soit, admettons que c’est une fuite, en aucun cas je vois celai comme de la lâcheté. Mais comme une renaissance. »

Il va falloir lui donner quelques explications, je crois. Pour lui montrer à quel point il se trompe, à quel point il est limité. Mon ton commence a monter, en plus, ce n'est pas bon pour lui.

« Tu vois… Je n’ai jamais eu aucune envie d’être digne de qui que ce soit. Car je suis moi. Je ne suis l’héritier de personne, je ne veux pas être une des copies conformes de mon père, tu vois ce que je veux dire? Qu’a cela ne tienne, tu dois certainement te complaire d’avoir ton destin tout tracé. Mais moi, je trouve ça déplorable, pathétique de limitation! Si il y a un lâche ici, c’est bien toi. Je n’ai pas peur de risquer ma vie pour mes ambitions, moi! »

J’ai un rire mauvais. L’attitude de mon adversaire me révulse au plus au point. La faiblesse que je vois en lui me révulse. J’ai une moue dégoutée et m’étend vers l’arrière, sans prendre un instant garde à la Chaglam qui l’accompagne. Il a réussi a m’énerver, avec ses insinuations. Alors, comme j’ai décidé d’être mon propre maitre et de régner sur mon propre monde, je suis un lâche? C’est absurde. Une veine palpite au niveau de mes tempes tandis que j'essaie de retrouver le calme. Merde... Si je tue un nouveau collègue, je peux dire adieu à mon Bloc R2. Et bordel, ça m’énerverait de le perdre pour les beaux yeux d'Edmond Owen Greyhive! Allons, Alex, penses a ton petit bébé Bloc R2. Il est encore tout jeune, tout frétillant tout... Voilà, je suis gaga. Et un peu calmé. Juste un peu.

« Vraiment, Greyhive…Ta vie est écrite depuis le début. Depuis le début, on t’as dit « tu seras le fils d’untel, et tu vas lui succéder »… Ça aurait pu être toi, ou n’importe qui, peu importe, tu n’es qu’un pion, tu ne t’en rends juste pas compte. Quel est l’intérêt d’une vie pareille? Quel est l’intérêt de vivre comme un mort, mis à part pour la facilité que ça apporte? Ne te méprends pas, ta réponse m’intéresse véritablement. »

Honnêtement, je ne sais plus si je suis en colère ou si j’ai pitié. Je suis vraiment intéressé par la réponse qu’il pourrait me donner. Parce que, quelque part, sa vie aurait aussi pu être la mienne. Et pour cette raison, je n’arrive pas a vraiment m’énerver contre ce type. Ah, j’en ai égorgée des gens qui m’emmerdaient. Mais finalement… J’en serais presque à le plaindre. Je soupire, et claque des doigts pour faire s’approcher un serveur, dans le silence de la cafèt, et lui demander un café, parce que « c’est pas parce que je discute que le café il va arriver tout seul! »

HRP:

Avec Edmond O. Greyhive

Invité

Alien VS Predator

Mon frère... il me semble bien qu'il était là, ce jour-là, quand j'ai rencontré les Nagel pour la première fois. Il avait du se montrer désagréable et intenable comme il l'a toujours été. Peut-être qu'il ressemblait donc plus à ces énergumènes que nous, pour le coup. J'aimerais presque qu'il soit là, à cet instant, voir comment il réagirait, la façon dont il parlerait. Est-ce qu'il s'entendrait avec Nagel? Oui, c'est une possibilité tout à fait envisageable. Mais qu'importe, Edward n'est pas là et il ne le sera jamais. Et de toute façon je ne souhaite pas spécialement penser à lui, surtout que mon interlocuteur reprend la parole.

- Oui, et les mauvaises coïncidences existent, malheureusement.

Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus agacé de voir l'autre, mais ce qui est certain, c'est que Nagel s'amuse de cette situation. Typique de sa famille: des clowns incapables de garder leur sérieux. Il ne fait pas exception. Une fois de plus, je soupire. Je ne sais pas s'il peut vraiment comprendre ce que sont les valeurs familiales, l'honneur, tout cela... A-t-il seulement cherché à en savoir un peu plus sur ses ancêtres? Ils devaient être de grands nobles allemand. Je ne puis comprendre ce détachement total qu'il peut avoir. Il devrait plutôt porter ses origines la tête haute, montrer à tous cette originalité qui est une sorte de supériorité. Un cadeau fait par la vie, transmis par le sang et les héritages. J'ai du mal à concevoir qu'on refuse de saisir cette opportunité absolument indispensable pour avoir une bonne vie.

On dirait qu'il commence un petit discours. En fait, je crois que ma remarque l'a quelque peu mis sur les nerfs. Bien sûr, il n'accepte pas de voir la réalité en face, cela doit être trop dur pour lui de s'avouer tout cela. Sérieusement, personne ne lui avait jamais dit tout cela? On manque donc tant de courage que ça par ici? Moi, il ne me fait pas peur, cet homme, au contraire. Il est bien plus faible qu'il ne le pense. Et cela va finir par le perdre.

Tiens donc, il n'a pas envie d'être digne... c'est rare que j'entende ces mots. Et qui a parlé de "copie conforme"? Je n'ai jamais prononcé ces mots et je n'ai jamais utilisé mes paroles dans ce sens. Il interprète mal mes propos. Et c'est ensuite à son tour de me traiter de lâche! Je me demande bien d'où il sort ces informations. Moi, je n'ai pas fuit, je suis resté à ma place, endurant et finissant par apprécier l'éducation que l'on m'imposait. Lui, il n'avait même pas tenté de faire tout cela. Sa voix se fait plus forte, je crois que je l'ai véritablement énervé. J'ai un petit sourire: il ne sait pas non plus se contenir. Une petite phrase et le voilà partit. Vraiment, les gens comme ça sont insupportables, et son rire ne fait que m'agacer encore plus. Je ne vais cependant pas faire comme lui, à savoir hausser le ton. Élever la voix et frapper des points sur la table, c'est un comportement de sauvage, rien de plus.

Le plus drôle, à mon sens, est qu'il tente tant bien que mal de me faire une leçon de morale. Est-ce qu'il essaie de me faire changer d'avis? Allons bon, je sais bien que j'ai raison et que c'est lui qui a tort. Dans ce cas-là, c'est simple de se dire que je ne suis pas l'idiot qu'il pense que je suis, mais que c'est plutôt le contraire.

- Un manque d'éducation évident, c'est tout ce dont vous faites preuve. Si vous aviez vécu comme moi, vous vous rendriez compte que ce que vous dites est tout bonnement absurde.

Je commande moi aussi un café au serveur qui s'approche un peu hésitant de notre table. Je crois qu'il sent bien la tension qu'il y a ici et qu'il a même trop peur de parler. Je ne lui prête pas plus grande attention et continue mon argumentation.

- Vous êtes partis sans vous retourner, ce qui est un manque de respect envers votre famille et ceux qui ont tenté d'élever quelqu'un comme vous. C'est drôle, vous ressemblez beaucoup à mon frère.

Nous voilà donc repartis sur lui... je ne peut m'empêcher d'y penser. Lui aussi à fuit, lui aussi à lâchement abandonné Père et notre héritage. Lui aussi est un lâche, un idiot, un simple bon à rien que j'ai eu tort d'aimer un jour. Et Nagel avait vraiment l'air d'être le même genre d'animal.

Feat Alexander Nagel.

Sujet: Re: Alien VS Predator {pv. Edmond Sam 3 Jan 2015 - 16:28

Alien VS Predator

Mauvaise coïncidence… Comment ça?! Oh, bah, il pourrait quand même être poli avec mon illustre personne. Oui, c’est moi qui dit ça, je sais, c’est gonflé. Mais je sais pas… je me rencontrerais par hasard dans la rue, je me dirais que c’est une bonne coïncidence. Bon, ok, tout est relatif. Je suis sûr qu’avec sa certitude d’avoir raison sur tous les points, autant que je suis moi-même sûr que la vérité sort de ma seule bouche, Edmond pense de la même façon. La discussion n’a pas eu le temps de tourner stérile, elle l’était de toute manière depuis le début. J’ai eu un accès de colère, car j’ai senti que l’individu en face de moi cherchait à toucher aux fondements de mon monde. Je suis un peu chatouilleux, à l’égard de certaines choses. Alors que lui est resté calme. Pas mal, je dois avouer. Il ne se débrouille pas trop mal, pour un fils à papa. Probablement qu’il a vraiment été bien dressé, au point qu’il ne peut même plus se remettre en question, même quand on lui met les points sur les « i ». Dommage, j’aurais aimé voir sa tête quand toute ses vérités se seraient brisées… Je crois que ce n’est pas forcément moi qu’il écoutera. Pas que j’ai l’habitude qu’on écoute mes conseils trèèèèès avisés, non, mais, du fait de mon nom, du fait que je suis un Nagel, je crois qu’il est totalement hermétique a mes paroles de toute manière. De mon côté, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre la mouche… Probablement car ma vie aurait pu être la même que la sienne. Et si c’était le cas… Oh, peut-être qu’on serait en train de ricaner conne deux gros hypocrites en flattant comme des gros magouilleurs les mérites de la famille de l’autre. Yerk… Si ça, ce n’est pas une vision horrible, en veux-tu, en voila… Je n’aime pas trop mentir, en plus, bien que parfois, les mensonges sont nécessaires pour arriver a ses fins. Néanmoins, ce n’est pas tant le sujet de la conversation. Car maintenant, je passe pour un vaurien sous-éduqué. Oh, dis-donc, tout de suite les grands mots! Je roule des yeux et m’étend sur le dossier de ma chaise, les bras derrière la tête, l’air détendu. Peut-être bien que je suis vulgaire. On a cette réputation, chez les Nagel, d’être rentre-dedans et grossiers. C’est aussi une de nos forces. Je n’en suis pas non plus a renier tout ce qui concerne les Nagel… Il y a certains aspects dont j’ai hérité, et qui peuvent être bien utiles, des fois. Je ne supporte tout simplement pas l’idée d’être une copie conforme de mon paternel, d’être voué au même destin que lui, de ne pas pouvoir décider de mon chemin et de mes moyens. Moyens que j’ai finalement obtenus par moi-même. Je n’ai pas fui, j’ai juste pris ma propre voie. Je crois que telle qu’elle est actuellement, il n’y a pas d’autre vie qui vaille plus la peine d’être vécue que la mienne. Comme tout le monde devrait le faire, finalement. Son discours sur le respect de mon ascendance m’arrache un nouveau rire. On a vraiment pas les mêmes valeurs.

« Respecter une famille qui ne me donnait pas plus de valeur qu’un meuble ou qu’un pantin sans âme? Sans façons! Je n’ai aucun respect à donner à ceux qui voulaient me voir vivre comme un mort, et qui ne me respectaient pas en retour. »

Je grince des dents en pensant un instant à ma défunte jumelle, Irina… Qui aurait pris le même chemin qu’Edmond pour se protéger, je suppose. Je me redresse quand le serveur ramène le café, et commence a le siroter avec une lenteur exaspérante. Mon ton est devenu plus calme, probablement plus soutenu, aussi. Mais en aucun cas aimable, tout simplement neutre, sans faire perdre son étincelle provocatrice et sarcastique à ma voix.

« Certes, Edmond, je n’ai pas eu la même vie que toi. Je n’ai pas supporté longtemps qu’on décide à ma place de mon destin. Si tu n’as pas d’autres inspirations qu’être le fils de machin, c’est ton problème! Et je ne connais pas ton frère… Mais lui au moins, il a eu assez de cran pour prendre sa vie en main tout seul comme un grand! »

Je lui envoie un sourire des plus mielleux, et retourne a mon café. Après un bref coup d’œil, je constate qu’on a pris notre café de la même couleur. Noir. Oh, bah, c’est rigolo, ça. Mon sourire s’élargit et mon enthousiasme se manifeste brusquement. Pas que le fait que je sois enthousiasme présage quelque chose de meilleur augure que ma colère…

« Eh, il est délicieux ce café, non? C’est marrant, t’as pris le même café que moi! »

Greyhive et Nagel deviennent égaux quand on en vient au café, donc. Intéressant, non? Non? Ah, bon…

Avec Edmond O. Greyhive

Invité

Alien VS Predator

J'en suis à un point où je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de partir. Certes ce serait d'une impolitesse effroyable, mais cela mettrait un terme à cette discussion qui de toute façon ne débouchera à rien. Il est trop borné pour me comprendre, il ne changeras pas d'avis. Moins non plus bien sûr, puisque je suis celui qui a raison dans cette histoire.
Je m'apprête à me lever, mais me ravise. Ce serait abandonner trop vite. Il me prendrait pour un faible et se penserait victorieux. Même si cela me déplaît quelque peu de parler à des gens comme lui, je n'ai pas réellement le choix. Je ne lâcherais pas le premier. Je ne suis pas comme cela, malgré ce qu'il peut penser. Le lâche, c'est plutôt lui, à s'être ainsi enfui de sa famille, reniant toutes ses valeurs. Je n'ai que très peu de considération pour les Nagel, mais il aurait au moins pu faire l'effort de respecter les siens. Mais non, pas une once de loyauté en lui. Cela m'indigne au plus haut point. Je pense qu'il le sait, je ne vais pas me fatiguer à lui répéter constamment. Je me contente alors de soupirer, de me demander ce que je fais là.

Son rire m'insupporte. Pour qui se prend-il encore ? Comment ose-t-il se moquer quand je lui explique ce qu'est vraiment la famille ? Quelque chose que l'on respecte, que l'on suit sans se poser de questions. Mais lui ne comprends pas, ne comprendra jamais. Un meuble ? Il dit que c'est ainsi qu'on le traitait. Je ne suis pas touché et absolument pas convaincu par ce qu'il me rétorque. Je suis sûr que son père avait un minimum de considération pour lui, pour son fils. Alexander Nagel a juste choisi de faire l'aveugle par rapport à cela.

« Votre famille vous a peut-être traité ainsi, mais pas la mienne. Père a toujours eu beaucoup de respect pour moi, et moi pour lui. Le respect est quelque chose d'important. Mais ça, vous ne le comprendrais jamais...»

Père a toujours été fier de moi, car j'ai toujours suivi ses conseils. Il m'a éduqué correctement et cela a porté ses fruits. Je suis le fils qu'il désirait, le bon fils, intelligent comme il le souhaite. C'est tout ce qui m'importe. Et même s'il faut en passer par certains sacrifice, comme devoir suivre une voie tracée, mais une belle voie. Je reprendrais l'entreprise de Père et cela ne me déplaît pas. C'est une grande et fructueuse entrepris en laquelle je crois. Je suis fier d'être né dans cette famille, et je le serais toujours.
Tiens, c'est à son tour de parler de mon frère. Et en approuvant ses actions en plus de ça ! Je serre les poings. Surtout, ne pas céder à la colère. Ce serait trop facile et je ne doute pas que cela procurerait à mon interlocuteur un certain plaisir. Il fait exprès de me provoquer. Et je ne vais sûrement pas céder à ses provocations.

« Mon frère est un bon à rien, un lâche qui a abandonné sa famille et son héritage. Et je suis très capable de me prendre en main. Et la voie que je suis est celle que j'ai choisie. »

Je l'ai aussi choisie par respect de mes valeurs, et pour que la société Greyhive perdure. Père avait placé tous ses espoirs en Edward, et il l'a déçu. Quand je suis arrivé au monde, j'étais le nouvel espoir. Je ne pouvais pas lâcher mon père. Et avec la mort de Mère, il ne peux tout simplement pas y avoir d'autre descendants. J'aurais été un monstre si j'avais choisi de laisser Père seul.

« Je ne vois pas le rapport avec le café. A part que nous avons tous deux bon goût dans cette matière. Pour le reste... nous n'avons rien en commun, vous et moi. »

Feat Alexander Nagel.

Alien VS Predator

Ce serait d’une extrême mauvaise foi de ma part de traiter mon vis-à-vis d’hautain ou de snob, étant donné que je me la suis joué de la même façon, me prenant probablement plus encore au sérieux que lui. Enfin, faut admettre, qu’entre nous deux, là bah… Y’a vraiment l'un de nous qui a un énorme balais dans le cul, au risque de choquer les prudes oreilles. L’attitude rigide d’Edmond avait déjà commencé à me faire marrer, mais j’étais plus emporté par le fait de gagner cette bataille d’ego. Puis, maintenant que nous parlons café, et donc, que le reste est quelque peu passé en second plan eh bien… Oui, de toute façon, cette conversation est totalement stérile. Maaaaaais… nous aimons tous les deux le café si noir qu’il en devient trop amer et dégueulasse. Et ma foi je ne sais pas trop quoi en penser. On est pas devenus copains pour autant, hein. Mais bon, je n’éprouve à la base que très peu de rancœur envers lui. Du moins, une rancœur a peu près normale, quand on prend en compte que je déteste plus ou moins tout être humain avant qu'il ne me donne des raisons de moins le haïr. Je le plains plus qu’autre chose, finalement. A ma façon, car je ne suis pas du genre a m’apitoyer sur le sort de quelqu’un. Disons donc que plus que le plaindre eh bien… Il me laisse complètement neutre, mais j’ai quand même envie de continuer à l’emmerder pour voir quel effet cela lui ferait d’être réellement bousculé dans ses retranchements. Je parle par expérience : il y a bien un moment ou quand l’on pense être si parfait, on finit par se casser la gueule de très haut. Et ça fait mal. Tout cela en même temps, eh bien, entendre parler de la vie actuelle du Greyhive me rassure sur le fait que j’ai fait les bons choix : rester un fils à papa n’aurait jamais pu me convenir. Mais il semblerait qu’il y en ait a qui ça peut plaire. Il ne faut pas se méprendre : je ne cautionne pas pour autant. La vie dont se vante tant Greyhive me paraît une vie de merde, mais s’il ne veut pas s’en rendre compte tout seul, je ne l’y aiderais pas, je prefère bien trop l'ennuyer. Je hausse donc les épaules tandis qu’il me renvoie de nouveau mes arguments, avec un sourire en coin, à la fois lassé et amusé. Et, alors il en vient au café, enfin. Et en l’entendant de nouveau, j’explose de rire de façon spectaculaire. Non, vraiment, même pour dire ça faut qu’il soit aussi… Aussi sérieux? Je ricane une bonne minute tout seul, en me tenant le ventre d’une main et en éloignant ma tasse de moi, pour éviter de faire valser son contenu. Puis, je me calme, finalement, des larmes au coin des yeux.

« Greyhive, sérieux? Même pour un truc aussi con que du café, faut que tu sois aussi coincé du bulbe?! »

Je glousse de nouveau, et attends d’être un peu calmé pour reprendre une gorgée de café. Un soupire plus tard, je me sens mieux.

« Non, vraiment tu crois pas que tu devrais te retirer ton balais du derrière? Pètes un coup, alleeeeer! »

Mon sourire s’allonge sur mon visage. Je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin alors que je commence à m’amuser. Et non, merci, je ne vais pas manger ce type. J’aurais peur de l’indigestion.

« Je parie qu’un coincé comme toi ne connait même pas 10 gros mots! C’est triste, quand même. Tu sais que ça peut-être utile pour les affaires, parfois. »

Environ 4 ans. C’est mon âge de maturité actuelle, et je le sais bien. Mais franchement… Bah, Greyhive n’est pas beaucoup mieux, finalement. Il est tout aussi fier que moi, et à sa place eh bien… Je prouverais que je connais des insultes. Voila, autant jouer un peu avec lui, au point ou on en est. A voir si la psychologie inversée marche sur lui. Faut avouer que maintenant que j’ai lâché l’affaire du débat, je ferais tout pour l’entendre jurer.

Avec Edmond O. Greyhive

Invité

Alien VS Predator

Nos deux familles sont rivales certes. J'avais tout de même pensé que lui et moi puissions nous retrouver sur un terrain d'entente. N'importe lequel. Mais pour le moment, je n'en ai pas encore trouvé. A moins qu'on ne compte le fait que nous partageons les mêmes opinions politiques. Du moins, à peu près. D'accord, je dois bien reconnaître chez lui qu'il fait parfois preuve d'un peu de bon sens, et je ne peux qu'apprécier ce point. Ce qui ne veut pas pour le moins dire que j'apprécie la personne en elle-même. Non, au contraire, Alexander m'a plutôt fait mauvaise impression depuis le début, et ça ne fait que continuer. Plus il parle, moins j'ai envie de l'écouter.
Il se met à rire, encore. Est-il vraiment incapable de se calmer ? On dirait un véritable enfant. Pire que ça même. Ce n'est pas possible d'être idiot à ce point, et d'être incapable de garder son sérieux ! Je ne répond rien. Cela vaut mieux. Je vois bien qu'il se moque de moi ouvertement, et ça ne me plaît pas, pas du tout. Cependant, il en devient tellement ridicule qu'il ne sert à rien de répondre.
A mes côtés, Cindy est aussi exaspérée que moi. Je me demande comment font les Pokemon de Nagel pour le supporter. Je ne sais même pas s'il en a, mais je suppose que c'est le cas. Quoi qu'il en soit, s'ils sont aussi mal élevés que lui, je ne serais pas très ravi de faire leur rencontre. Mes Pokemon à moi sont éduqués eux, et je n'ai aucune honte à les sortir en public, comme c'est le cas en ce moment. Ma Chaglam s'est tenue très bien jusqu'à maintenant, ne cédant pas à la tentation de sauter sur cet inconnu et de lui redécorer son parfait petit visage. Mais je m'emporte. Je ne vais pas lui demander de le faire même si cela pourrait se révéler plutôt amusant.
Ma théorie selon laquelle cet homme est resté très jeune dans sa tête se confirme quand il reprend la parole. Des gros mots ? La dernière fois que j'ai entendu cela, ça sortait de la bouche d'un enfant de 6 ans. Et dire que Nagel a pratiquement mon âge... j'en ai presque honte pour lui !

« Cela vous ferais plaisir, n'est-ce pas ? Sachez que je sais me tenir, moi. On m'a appris la politesse. Notion que vous ne saisirez sans doute jamais. »

Il me fait soupirer, encore. J'ai la sensation qu'il prend tout cela pour un jeu, et qu'il s'amuse beaucoup. Je ne vois pas où est l'amusement dans tout cela. Alors que j'essaie d'avoir une conversation d'adulte, lui continue dans ses enfantillages. J'aurais sûrement plus de dialogue en me rendant dans un jardin d'enfants. Je ne vais pas lui hurler des insultes au visage sous prétexte qu'il me défie de les dirent. Ça en serait encore plus absurde. J'en connaît, bien évidemment. Comme tout le monde. Mais je sais aussi que s'emporter ainsi est inutile, et qu'il ne servira qu'à servir un dialogue de sourds. Et je ne veux pas que cela arrive.

« Vos enfantillages me fatiguent, et me surprennent. Je vous pensais plus mature que ça. Il faut croire que j'avais tort. Êtes-vous seulement capable de vous comporter en adulte, j'en doute fort. »

J'avale une gorgée de café en le détaillant. Peut-être que, dans un autre contexte, dans un autre monde, nous aurions pu bien nous entendre. Mais il fallait se rendre à l'évidence : je ne pourrais jamais me lier d'amitié avec quelqu'un comme lui. Pas seulement parce que nos deux familles sont en conflit. Mais aussi parce que, tout simplement, je ne peux pas supporter son caractère et sa façon d'être. Et si nous voulons être un peu vulgaire, car cela et son souhait (et que ça éclate la joueuse) je ne peux pas l'encadrer.

Feat Alexander Nagel.

Alien VS Predator

Bon, d’accord, le truc des gros mots c’était un peu concon et vraiment immature. Mais franchement, vu à quel niveau on en est, je vois pas ce qui le dérange tant. Ce qui le dérange, lui, ainsi que sa Chaglam qui me feule presque au visage et qu’il va devoir finir par retenir avec force si elle ne veut pas qu’elle me saute au visage pour se faire accueillir par Justin, mon Scalproie toujours aux aguets, même enfermé dans sa capsule bicolore, et qui assure par conséquent extrêmement bien son rôle de garde de corps quand il le faut. Je suis bien entendu mon propre garde du corps de manière générale, évidemment, mais je n’aime pas me battre contre des Pokémon. J’aime me battre d’égal à égal, et donc, j’envois mes propres alliés contre ceux des autres, tandis que je m’occupe des humains. Je n’ai pas de compassion envers une Chaglam, mais j’aime autant éviter de lui faire du mal par réflexe, ce que Justin ne ferait pas. Enfin, oui, maintenant, il me prend pour un débile. Bon sang, ce mec est incroyable, vraiment. Il continue à être dans son trip quoi qu’il arrive, c’en est presque beau. Franchement, ça me captive. Il peut m’appeler con autant qu’il veut, il n’en sera que plus l’objet de ma moquerie. Nous pouvons avoir des discussions et se comporter comme tels, hein? Si il avait dit ça une seconde plus tôt je me serais étouffé de rire avec mon café. Quelqu’un devrait lui apprendre que savoir faire de belles phrases n’est pas une preuve de maturité… Si il veut des jolies tournures, je lui en fait quand il veut! Mais j’ai pas envie. C’est tellement plus drôle de le regarder s’enfoncer dans ses propres certitudes. Il est tellement persuadé d’avoir raison (et d’ailleurs, moi aussi), que c’est à peine si il semble avoir entendu mes propos et continue de déplorer mon manque de civisme, et cætera, merci, on commence à connaître la chanson.

« Dis, tu connais l’expression " c'est l’hôpital se fout de la charité", Edmond? Non parce que, tu vois, c’est pas connaitre des jolies phrases qui font de toi un être plus mature que moi. Je crois que ça n’a même rien à voir. D'ailleurs je n'ai jamais prétendu être mature, mais toi, tu devrais t'entendre parler. Si on part sur ce sujet, un "adulte" tel que toi devrait savoir sortir de ses gonds quand il le faut pour pouvoir s’imposer de manière radicale. Non, ça non plus, ta merveilleuse éducation ne te l’a pas appris, à te décoincer un peu les fesses? Je te plains, tu sais. Il doit faire mal ce balais, à force. »

Puis je ricane encore, fier de moi. Si, si. Parce que, personnellement, quand quelqu’un me fait chier je lui dit très nettement « vous me faites chier » pas un truc snob ou un euphémisme du genre ce qu’il vient de dire : « vos enfantillages me fatiguent, prout » (à lire avec une voix très snob et précieuse)! Bah évidemment que mes enfantillages fatiguent tout le monde, il semblerait que ce soit une de mes raisons de vivre! Eh! Il innove pas en disant ça!

« Et te revoilà parti! Tu ne fais que parler de moi, depuis tout à l’heure. Je sais bien que je suis fascinant, que tu es certain d’avoir raison, et que tu aimerais que je rentre dans le droit chemin, pour te donner crédit mais… Ne projettes pas les frustrations que tu ressens envers ton frère sur moi, ah la la! Sacré toi! »

Oups, c’est sorti tout seul. C’est de la psychologie de comptoir, bien entendu, et il va probablement vite me contredire. Au pire, ce n’est pas grave, si il continue à s’énerver et à se justifier comme il continue de le faire depuis tout à l’heure. Et c’est atrocement drôle, je commence à avoir du mal à me mordre la lèvre a force de me retenir d’exploser de rire devant cet espèce de blague de fils à papa. Vraiment, mon côté sadique me fait avoir hâte de le voir tomber de haut quand cela arrivera. Rien que pour ça, il va falloir que je le surveille de près.

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