- En fait, Richard n'a pas vraiment eu de chance dans sa vie. Lorsqu'il était encore jeune et fougueux, Richard désirait tout voir, tout savoir, faire le tour du monde, il avait des rêves pleins la tête. Rêves qui furent malheureusement brisés lors du meurtre encore inexpliqué de ses deux parents. Par manque de preuve, l'affaire de leur mort reste sans explications, au grand dam de Richard. Seule consolation qui lui fut offerte a l'issue de ce terrible évènement, un immense héritage que Richard n'a toujours pas fini d'écouler.

- Le traumatisme de cette double perte et l'absence de réponse conduit Richard a côtoyer les églises et bientôt d'autres mouvements sectaires ainsi que toutes sortes de charlatans bizarres. Par là, il cherchait à se rattacher à des croyances qui pouvaient lui apporter un semblant de réponse. Aliéné par toutes ces superstitions et les dettes qu'il avait envers tous ces mouvements plus nébuleux les uns que les autres, Richard ne se retrouvait nulle part et finit par devenir de plus en plus superstitieux. Il en vint au bout de plusieurs années vécues dans le doute que la mort de ses parents avaient été causé par le mal, Satan, Darkrai, Giratina, toutes les entités s'y rattachant.

- C'est à 26 ans qu'il pense pouvoir retrouver le bonheur avec Elisa, celle qu'il considère encore comme la femme de sa vie. Avec elle, il partage 9 ans de vie commune (avec au moins une vingtaine de menaces de divorce venant d'Elisa, mais Richard l'implorait toujours et trouvait toujours un argument mielleux pour la faire rester ; il ignore par ailleurs que son épouse prit un certain nombre d'amants durant ces 9 ans), pendant lesquels elle lui donna ses deux premiers fils : Léopold et Sigismond. Très superstitieux, Richard s'est toujours arrangé pour concevoir ses enfant de sorte a les faire naitre a des dates qu'il jugeait de bon augure. Et ce fut le cas pour ses deux premiers enfants : un 5/5 pour Léopold et un 7/7 pour Sigismond, tout allait pour le mieux!

- Et puis, Cesar est né. Richard était persuadé que son troisième enfant serait du 12 décembre. Le 12/12, la date parfaite, pour un enfant qui sera tout aussi parfait. Ce jour fut le jour ou, alors que Richard pensait pouvoir passer au-delà de ses peurs et de ses fantômes du passé, ou Richard se retrouva face à ses plus grandes craintes... Le travail commença en effet le 12 au soir, mais le jeune garçon ne naquit que le lendemain. Bien que la date n'était ni trop en retard ou avancée, il y eut de sérieuses complications, et Elisa rendit son dernier souffle après avoir donné naissance à Cesar. Richard craint et haït de tout son être ce nouveau né qui était coupable de la mort de sa bien aimée, mais qui confirmait également sa plus grande peur : Satan, le mal était après lui, et en bafouent la date parfaite du 12 décembre, il avait envoyé le jour du 13, chiffre maudit, son émissaire. Et dans l'esprit de Richard, cet émissaire, cette enveloppe corporelle qui habitait le diable, c'était Cesar, son propre enfant.

- Suite à cette perte et cette naissance, Richard s'empressa d'abandonner Cesar à un orphelinat puis passa deux longues années a prier toutes les divinités les plus loufoques issues de l'imaginaire collectif. Il se rapprocha notamment de l'Eglise d'Arceus, et y contribua beaucoup. Il eut par la même une occasion une courte idylle avec une jeune femme répondant au doux prénom de Celya. C'est suite a un accident que naquit neuf mois plus tard la petite Cléopatre. Leur relation fut en tout les cas écourtée par le départ précipité de Celya d'Enola. Elle avait de lourdes dettes envers la secte et avait préféré fuir.

- Richard n'a jamais vraiment dû travailler. Mais il a toujours eu une très grande addiction au jeu. Aux paris et aux jeux d'argents en tout genre. Enfin, ce n'est qu'une seule de ses addictions parmi toutes celles qui l'ont conduit à la folie. Richard n'a jamais fait face à la réalité, il s'est toujours laissé aller avec l'argent qu'il parvenait à amasser avec des paris, et dans les paradis artificiels qui lui offraient les religions, les charlatans, la drogue. Aussi, l'éducation de ses enfants en pâtissait forcément. Élevés principalement par des baby-sitters et les domestiques de la grande villa Anulienne de Richard et parfois par leurs mères et belles-mères, ces derniers voyaient souvent leur père, mais n'ont jamais été le centre de ses préoccupations, quoi qu'il en dise.

- A l'age de 40 ans, Richard rencontre une nouvelle femme et deux ans plus tard, il voit son cinquième enfant et quatrième fils, Ferdinando, venir au monde. Une vraie boule d'énergie à l'image de sa mère qui ne tarda pas à animer quelque peu la monotonie qui s'installait parfois dans la demeure Richter. Alice, la mère de Ferdinando ne resta pas longtemps, malheureusement. Elle se débrouilla mieux que son ex-mari et gagna beaucoup lors du divorce, et put donc garder avec elle son fils, alors âgé de 6 ans.

- Depuis ce temps, Richard a continué de passer sa vie aux mêmes occupations, à tourner en rond et à sombrer plus encore dans la dépression et la folie. Lors de l'arrivée du Régime au pouvoir, il se rallia brièvement à eux, pensant pouvoir obtenir du pouvoir, de la reconnaissance, et encore et toujours des réponses, par ce biais. Son état mental précaire et instable ne joua pas en sa faveur durant une bataille contre la Résistance, et c'est alors qu'il perdit l'usage de son œil droit.

- Après cette énième mésaventure (que Richard accorda encore à la fautes des terribles engeances démoniaques qui le hantent encore et toujours), Richard perdit le restant de sa foi en l'humanité et se mit à la craindre plus que raison. Il chassa de chez lui tous ses domestiques, seuls ses enfants pouvaient rester, et il les vit partir l'un après l'autre, quand le temps fut venu. Seul Léopold resta, il était le seul a pouvoir encore s'occuper de son père atteint de multitudes de maux imaginaires et des crises d'hallucination bien pires que celles qu'il avait toujours eu. Sa vie actuelle se résume a bien peu de choses, comme il reste cloitré dans sa villa depuis maintenant 3 longues années. Néanmoins, les très rares moments ou il est lucide, Richard pense qu'à son âge, il est bien trop tard pour tout recommencer. Il ne s'en sent de toute manière pas la force, et est bien trop terrifié.