« Renaud. »

Sujet: « Renaud. » Ven 11 Sep 2015 - 1:25

« Renaud. »
ft. NightRose & Storm's Song, PDV Tina, 13 juillet 2015.

La Colère fait rage en toi ma chère sœur, alors que ton compagnon, vos pokémons & toi mettez en place votre espace, en quelques instants à peine tellement ces gestes ont été répétés & optimisés pour être rapides & concis. Il faut peu de temps désormais, pour placer & brancher à la batterie fonctionnant grâce au relais de Voltali & Luxray, vos deux micros, les enceintes, ta guitare & son clavier. & toi pendant ce temps, tu bouillonnes littéralement ; comme tu n'as plus cessé de bouillonner intérieurement depuis trois jours. Depuis l'instant où Doc a confirmé, après de longues heures tendues à porter les soins nécessaires à Renaud & à te guider pour que tu l'y assistes, qu'il n'était plus possible de faire autre chose qu'attendre. Il a été stabilisé. Il est en vie, sous surveillance. Mais pas hors de danger. Ces petits cons l'ont presque tué, & le fil de sa vie n'a jamais été aussi fragile, aussi près de se rompre. Ton frère de cœur est entre la Vie & la Mort. & tu enrages de ne pouvoir rien faire. Tu enrages de n'avoir pas réussi à intervenir assez vite pour lui éviter ça. Tu enrages de n'avoir pu empêcher sa blessure. Tu enrages contre ce maudit Régime qui lui avait déjà ruiné sa jambe, & à cause duquel il se trouve désormais dans un coma profond. Tu enrages que cette manifestation censée être pacifique ait bel & bien, comme tu t'y attendais & comme tous tes proches s'y attendaient hélas, tourné au vinaigre au premier prétexte qu'a pu trouver le Régime pour cela.

♫Les premières notes retentissent, vives & enjouées, sur ta guitare & sur le clavier de ton compagnon. Autour de vous, se tiennent alertes Métalosse, Gardevoir & Noctali, protecteurs. La mélodie pourrait presque sembler joyeuse.. Quelle ironie, déjà!

N - Y'a eu Renaud avant moi, y'a eu Golden avant lui, après moi qui viendra? Après moi c'est pas fini! On les a assassinés, oui mais moi on m'aura pas ; je tirerai en premier, & j'viserai au bon endroit!
NS - J'ai chanté dix fois cent fois, j'ai hurlé pendant des mois, j'ai crié sur tous les toits, ce que je pensais de toi.. Cher Régime, cher Régime.. Tu m'auras pas!

& voilà, le ton est donné. & dans ce ton, tout est ironique, acerbe & venimeux. "Cher" Régime, après tout, n'est-ce pas déjà bien annonciateur? Devant vous, la foule s'est figée ; comme chaque fois, quelques uns fuient la rue où vous vous trouvez, refusant d'être mêlés d'une manière ou d'une autre à votre apparition. Mais tu t'en fous, & ton compagnon aussi ; sans parler de vos alliés. Tu es en rage, & cela se sent bien, l'ambiance est différente de d'habitude. Tu rages pour tous les blessés & morts inutiles de la manifestation, & pour le signifier, tu as choisi ton propre frère comme symbole. Ce frère dont tu ignores s'il survivra ou non ; & cette incertitude n'arrange pas ton état émotionnel.

S - J'ai marché sur bien des routes, j'ai connu bien des patelins, partout on vit dans le doute, partout on attend la fin.. J'ai vu occuper mon île par des cons en uniforme, qu'étaient pas vraiment virils mais qui s'prenaient pour des hommes!
NS - J'ai chanté dix fois cent fois, j'ai hurlé pendant des mois, j'ai crié sur tous les toits, ce que je pensais de toi.. Cher Régime, cher Régime.. Tu m'auras pas!

Le message habituellement subtil que tu lances en reprenant & adaptant diverses chansons engagées, en poussant les gens à réfléchir & à revendiquer leur liberté, passe cette fois plus brutalement. Car cette fois tu ne t'adresses pas seulement à eux, & c'est pour le moins clair. Cette fois, tu attaques directement & clairement les coupables de tous ces massacres, notamment celui d'il y a trois jours où Renaud est tombé. Cette fois, tu attaques violemment le Régime.

S - J'ai vu pousser des barricades, j'ai vu pleurer mes copains, j'ai entendu les grenades tonner au petit matin! J'ai vu ce que tu faisais du peuple qui vit pour toi, j'ai connu l'absurdité de ta morale & de tes lois..
NS - J'ai chanté dix fois cent fois, j'ai hurlé pendant des mois, j'ai crié sur tous les toits, ce que je pensais de toi.. Cher Régime, cher Régime.. Tu m'auras pas!

& dans cette attaque, Storm's Song est loin d'être en reste. Ton compagnon dégage lui aussi une aura colérique, frustrée & rageuse, presque aussi puissante que la tienne, presque aussi dévastatrice & implacable que celle qui émane de toi en quasi permanence depuis trois jours, & que tu relâches enfin devant ce public de rue. Tout ce que tu as contenu depuis que tu t'es assise au chevet de ton frère stabilisé temporairement mais non tiré d'affaire, te demandant comment annoncer à sa femme, ses enfants, sa petite-fille, qu'il pourrait ne jamais se réveiller.

N - Demain prends garde à ta peau, à ton fric à ton boulot, car la vérité vaincra, la commune refleurira! Mais en attendant je chante, & je te crache à la gueule, cette petite chanson méchante que t'écoute dans ton fauteuil!
NS - J'ai chanté dix fois cent fois, j'ai hurlé pendant des mois, j'ai crié sur tous les toits, ce que je pensais de toi.. Cher Régime, cher Régime.. Tu m'auras pas!

Non clairement, aucune des batailles sur Enola ne t'avait atteinte à ce point jusque là. Mais aucune n'avait à ce point menacé la vie d'un des tiens. & bien que tu saches pertinemment à quoi vous vous exposez tous chaque fois que vous prenez les armes, à quoi vous vous exposiez cette fois aussi lorsque vous avez participé à cette marche censée être pacifique.. Tu enrages. Il n'y a nul autre mot pour décrire ton état mental actuel, qui dure depuis trois jours désormais, cette état amplifié par l'inquiétude & la peur de perdre un frère, de basculer définitivement dans le gouffre de folie au-dessus duquel tu te balances depuis des années ; particulièrement depuis le désastre de ma mort & de celles de Kendra & Daniel. Sans compter le fait, pour en revenir à Enola, qu'aucune des batailles auxquelles tu as été mêlée n'avait jusqu'ici impliqué autant de civils innocents, qui n'avaient rien fait de plus qu'entamer une marche pacifique & limite funèbre en l'hommage de tous ceux déjà tombés à cause de ces monstres ayant pris le pouvoir sur l'île, il y a sept ans déjà.

♫Ton regard dissimulé par les lentilles noires appartenant à ton costume de Résistante lance presque littéralement des éclairs, alors que sans transition tu enchaînes sur une autre mélodie tout aussi rythmée & vive que la précédente. Du même auteur bien entendu ; après tout, tu ne l'as pas choisi au hasard, n'est-ce pas? Cet auteur dont le nom a inspiré le pseudonyme & le costume de ton frère en tant que Résistant, & dont certains textes sont acerbes & empoisonnés à souhait, tout à fait ce que tu voulais pour votre apparition d'aujourd'hui. Exactement ce dont tu avais besoin pour cracher toute cette rage, cette haine, qui te dévorent l'une & l'autre depuis la manifestation.

N - Ils s'embrassent au mois de Janvier, car une nouvelle année commence, mais depuis des éternités n'a pas tellement changé notr' île.. Passent les jours & les semaines, y'a qu'le décor qui évolue, la mentalité est la même : tous des tocards, tous des faux-culs!
S - Ils sont pas lourd en Février à se souvenir de Baguin, des matraqueurs assermentés qui fignolèrent leur besogne.. Enola est une île de flics, à tous les coins d'rue y'en a cent ; pour faire régner l'ordre public ils assassinent impunément!

Qui vises-tu le plus ici par ces paroles acerbes que tu as adaptées au contexte de l'île avant de venir les chanter avec ton compagnon, la population enolianne qui reste amorphe alors qu'on les massacre, ou le Régime qui perpétue tous ses crimes sans craindre réellement les représailles que la Résistance lui envoie toujours, sans craindre nullement cette guère qu'ils ont après tout provoquée, & dont les "hauts dirigeants" se tiennent bien loin, au chaud dans leurs fauteuils cachés & protégés?

N - Quand on exécute au mois d'Mars, de l'aut' côté de la planète, un anarchiste du Nigéria pour lui apprendre à s'révolter.. Ils crient ils pleurent & ils s'indignent de cette immonde mise à mort, mais ils oublient qu'la guillotine chez nous aussi fonctionne encore!
NS - Vivre sur l'île d'Enola-a, c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment. & le roi des cons sur son trône, j'parierais pas qu'il est Allemand.

Toi-même, tu ne saurais pas vraiment le dire. Mais une chose est sûre, les seuls que tu insultes, les seuls à la gueule de qui tu craches tant de venin, sont les Régimeux. Les simples Habitants, tu te contentes de les bousculer un peu, de les mettre face à la réalité de ce gouvernement qui oui, massacre impunément & arbitrairement sa population, & que cela pourrait être n'importe lesquels d'entre eux. & que s'ils regardaient un peu devant leur pallier, ils le verraient. Qu'ils devraient arrêter de jouer aux autruches, un peu! & oui, tu viens clairement de comparer le Régime aux Nazis.

S - On leur a dit au mois d'Avril, à la télé dans les journaux, de pas se découvrir d'un fil que l'printemps c'était pour bientôt.. Les vieux principes du seizième siècle & les vieilles traditions débiles, ils les appliquent tous à la lettre ; y m'font pitié ces imbéciles!
N - Ils se souviennent au moi de Mai d'un sang qui coula rouge & noir, d'une révolution manquée qui faillit renverser l'Histoire.. J'me souviens surtout d'ces moutons effrayés par la liberté, s'en allant pleurer par millions pour l'ordre & la sécurité!

Tu parles bien sûr ici de l'unique soulèvement ayant eu lieu à Amanil, en mai 2009 devant la Grande Maison. Pris par surprise, n'ayant pas encore réalisé l'ampleur du mouvement rebelle né au mois d'Août précédent, le Régime avait été bien ébranlé ce jour-là, & un instant l'on avait cru à sa chute. Mais hélas trop peu de Résistants armés & aguerris étaient présents, c'était un simple mouvement de foule de la population d'Amanil, & cela avait été un véritable massacre dès que quelques Officiers entraînés étaient venus superviser la réaction militaire de la Grande Maison.

S - Ils commémorent au mois de Juin un débarquement d'Normandie, ils pensent au brave soldat 'Ricain qu'est allé s'faire tuer loin d'chez lui.. Ils oublient qu'à l'abri des bombes, les français criaient "vive Pétain", qu'ils étaient bien planqués à l'ombre, qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin!
NS - Vivre sur l'île d'Enola-a, c'est pas la gloire en vérité. & le roi des cons sur son trône, me dites pas qu'il est Portugais.

Pour cette fois, n'est pas évoqué ici directement le contexte actuel sur Enola, mais un autre contexte qui vous semble, à ton compagnon & toi-même, plutôt comparable. & oui, il s'agit une fois encore de la fameuse guerre de 39-45 impliquant un certain régime dictatorial composé de gens nommés communément "Nazis", & ce n'est pas par hasard que vous avez gardé de la chanson originale juste cette évocation d'un pays autre que celui où vous vous trouvez : ici, certains points de l'Histoire française sont enseignés, le découvreur de l'île étant lui-même français. & de toutes les références hors Enola que vous auriez pu faire, c'est bien celle du Débarquement de Normandie qui parlera au plus de gens.

N - Ils font la fête au mois d'Juillet en souvenir d'un coup d'état, qui a tell'ment bien rétabli la misère & l'exploitation.. Ils s'abreuvent de bals populaires, d'feux d'artifice & de flonflons, ils pensent oublier dans la bière qu'ils sont gouvernés comme des pions!
S - Au mois d'Août c'est la liberté après une longue année d'angoisses, ils crient "vive la Compétition", ils courent tous à Nuva Eja.. Au Grand Hall ou dans le Stadium, ils se disputent toutes les places, & tentent d'oublier le conflit à l'extérieur!

& bim. Oui, le coup d'état c'est bien la prise de pouvoir du Régime, fêtée chaque année dans les rues de la capitale par plus ou moins de gens, comme pour tenter d'effacer l'horreur de leurs actions, les meurtres & massacres qu'ils ont commis pour accéder au pouvoir puis pour le garder.. & oui, oui par ces deux strophes, vous traitez bien un peu tout le monde d'autruches, d'aveugles ou de moutons, se leurant sur la situation pour ne pas avoir à constater à quel point elle est dramatique, à quel point le peuple est en danger par la simple présence de ces fous furieux.

N - Lorsqu'en Septembre on assassine un peuple & une liberté, au cœur de la belle Enola, ils sont pas nombreux à gueuler.. Un ambassadeur se ramène, bras ouverts il est accueilli, le fascisme c'est la gangrène à Vanawi comm' Amanil!
NS - Vivre sur l'île d'Enola-a, c'est vraiment pas une sinécure. & le roi des cons sur son trône, il est enolian j'en suis sûr.

Tu évoques là un village détruit il y a sept ans, l'année même de la naissance du Régime, quelque part à l'ouest de Vanawi. Cette affaire avait fait beaucoup de bruit, ou du moins entraînés de nombreux murmures effrayés au sein de la population terrifiée, tout en étant d'apparence "étouffée" par le nouveau gouvernement qui en réalité ne s'était pas privé de tout simplement remanier la vérité ; c'était là l'une des premières marques de la terreur qu'allait répandre le Régime, suivant de près le coup d'Etat & la Première grande bataille de Baguin, & on avait utilisé pour le justifier la traque & l'emprisonnement de rebelles dangereux. & oui, vous confirmez là que tu parles bien de gens de nationnalité enoliane depuis le départ.

S - Finies les récoltes en Octobre, les céréales dorment dans les ports ; ils sont très fiers de leurs cultures, leurs pokémons & leurs touristes.. Ils exportent le sang de la terre un peu partout, à l'étranger ; leur Compét' & leur céréales c'est leur seule gloire à ces tarés!
N - En Novembre à la Grand' Analyse, ils vont découvrir par milliers les beaux espoirs de cette année qu'ils retrouv'ront ptet' en Finales.. La Compét la télé l'tiercé, c'est l'opium du peuple enolian, lui supprimer c'est le tuer ; c'est une drogue à accoutumance!

Là, vous êtes vraiment agressifs, & pour autant.. Comme dans tout le reste, on ne sait pas vraiment si vous attaquez réellement les enolians lambdas ou le Régime lui-même. Après tout, cette attitude générale de la population n'est-elle pas celle qui est créée & encouragée par le gouvernement dictatorial, à grands coups de propagande & d'actions maintenant la Terreur, pour mieux pousser les Habitants à détourner pudiquement les yeux des massacres, à faire l'autruche, puis à moutonniser en direction des activités offertes par l'île, à se voiler la face en vantant les attraits d'Enola?

S - En Décembre c'est l'apothéose, la grande bouffe & les p'tits cadeaux ; ils sont toujours aussi moroses, mais y'a d'la joie dans les ghettos.. La Terre peut s'arrêter d'tourner, ils rateront pas leur réveillon ; moi j'voudrais tous les voir crever, étouffés de dinde aux marrons!
NS - Vivre sur l'île d'Enola-a, on peut pas dire qu'ça soit bandant. Si l'roi des cons perdait son trône, y'aurait quinze ou vingt mille.. Prétendants!

.. & oui, vous concluez bien en citant la dernière estimation connue des effectifs actifs du Régime en tant que potentiels "rois des cons". Ceci déculpabilisant définitivement tous ces Habitants neutres qui se voilent la face ou jouent à l'autruche, terrifiés par le Régime qui les oppresse & vient tout juste de leur re balancer une foutue couche de leur "belle Terreur". Non ils ne sont pas accusés par vos mots acerbes & emplis de venin, mais vous leur avez tout de même renvoyé qu'ils devraient d'autant plus se bouger. Après tout, vu comment agit le Régime.. Qui dit qu'ils ne seront pas les prochaines victimes, même en n'ayant pas fait de vagues?

♫De nouveau vous n'avez effectué aucune transition, préférant laisser le changement de rythme frapper, tout comme les textes que vous chantez frappent avec puissance. Celui-ci est plus entraînant encore que les précédents, & cette fois vous comptez réellement vous adresser à la population, & uniquement à eux. Vous n'allez pas incendier le Régime avant tout, comme vous venez de le faire en semant le doute sur qui vous visiez précisément entre eux ou les Habitants silencieux ; non, vous allez parler directement à ceux qui se taisent & se cachent les yeux pudiquement, vous allez pour une fois réellement les inciter à prendre les armes, à se bouger. Un peu ce que vous faisiez en les alpaguant l'air de rien dans les morceaux précédents, tandis que vous crachiez sur les oppresseurs.

S - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, la Triumph en bas d'chez toi, le p'tit chèque en fin de mois.. Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!
S - Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!

& oui, pour vous adresser directement à la population, vous avez choisi la dérision. Car tu n'as jamais, dans les textes que tu chantes depuis plus d'un an dans les rues désormais, voulu te montrer agressive ou accusatrice envers ce peuple qui n'avait rien demandé mais qui a dû subir, tu t'es contentée de vouloir les faire réfléchir & les pousser à réagir ; si en rage que tu sois envers le Régime, & même si tu as fait mine de pouvoir t'adresser à eux aussi dans tes mots acerbes, tu ne veux pas changer cette ligne de conduite.

N - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, t'as vraiment pas l'air con quand tu sors le dimanche, ton petit complet-veston & ta chemise blanche.. Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!

Alors aujourd'hui, au moment où tu t'adresses directement à eux plus qu'au Régime, contrairement aux deux autres morceaux où tu visais en réalité le gouvernement avant tout -non sans dénoncer au passage la moutonnisation & l'autruchisation qu'ils mettent en place avec les Habitants..-, tu uses de la dérision en effet. Tu es trop enragée par les derniers évènements pour être aussi subtile que les fois précédentes, alors tu te moques pour les appeler à réagir & à ne pas se réenfermer, tu te moques de ceux qui tentent de se convaincre qu'ils n'auront rien s'ils se tiennent à carreau, car c'est ainsi que tu as décidé que vous alliez les bousculer aujourd'hui.

S - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, tu roules en Ferrari ou en Lamborghini, tu roules des épaules tu te crois super drôle.. Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!
S - Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!

& oui, là vu ce que vous chantez, tu ne peux plus parler que de "bousculer", plutôt que "encourager à réfléchir & à bouger" comme habituellement. Là, c'est à eux tous que tu parles en les surnommant "camarade bourgeois" comme le dit le texte d'origine ; certes il y en a de tous les milieux, mais la métaphore marche bien selon toi. Ils sont tous des gens comme toi tu l'es à l'origine : des personnes lambdas, des individus quelconques dans la masse de la population enolianne, se cachant les uns derrière les autres pour tenter de survivre dans l'adversité.

N - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, je sais ton père est patron faut pas en faire un complexe, le jour d'la Révolution on lui coup'ra qu'la tête! Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!

Se protéger du Régime est ce qu'ils tentent tous de faire en faisant mine de rien, en jouant aux moutons. Le père évoqué n'est nul autre que le Régime, est-ce surprenant? Les voitures & autres objets & parures que vous avez citées.. Rien de plus que les loisirs dans lesquels le peuple tente de se noyer pour oublier le conflit qui fait rage & qui menace leurs vies. Oui, la métaphore marche bien d'un bout à l'autre, tu en es convaincue ; ton compagnon & vos allés également.

S - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, tu passes ton temps au drugstore sur la Grand' Place Publique, tu te crois très très fort t'es jamais qu'un minet.. Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!
S - Regarde-toi,
NS - Ha ha ha!

Fort, ou plutôt à l'abri car bien fondu dans la masse.. Mais c'est faux, & encore une fois vous leur renvoyez cette réalité à la figure. Ils sont aussi à l'abri en moutonnisant que les soldats vêtus de blanc qui avancent vers votre scène improvisée en fendant la foule sont discrets. Tu les as vus, Storm les a vus aussi, & vos pokémons également ; pourtant vous ne bougez pas. Vous continuez. & quand le premier coup de feu retentit pour être dévié par la barrière psychique impressionnante mise en place par Métalosse & Gardevoir, vous n'arrêtez pas pour autant. Il ne vous censureront pas, vous finirez votre dernier morceau.

N - Camarade bourgeois, camarade fils-à-papa, rejoins les rangs de la pègre tu prendras vraiment ton pied, ne sois plus une petite pède nous sommes tous des défoncés! Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,
NS - Ha ha ha!
N - Regarde-moi,

Le Téléport de Gardevoir, amplifié & étendu à toute votre scène improvisée par Méga-Métalosse, intervient juste après ta dernière interpellation. Oui, la pègre était la Résistance. & oui, tu as clairement dit que tu comprends qu'on vous traite de fous ; mais au moins, des fous qui ont choisi de défendre leurs opinions, leurs vies, leur liberté. Des fous qui ont choisi de vivre vraiment. De longues minutes, & mêmes heures, après votre départ, vos rires ironiques & emplis de dérisions sembleront encore raisonner dans les rues d'Anula ; tout comme dans les esprits de ceux qui ont assisté à votre micro concert improvisé, empli de Colère & de haine envers les oppresseurs.. Qui malgré leurs efforts & leurs armes, ne sont en aucun cas parvenus à vous chasser avant que vous n'ayez terminé votre chanson.

NS - Ha ha ha! Ha ha ha.. Ha ha ha! Ha ha ha.. Ha ha ha!

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.