« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Take a Breath [OS]

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Reiko Sawamura
Débutant
Reiko Sawamura
Féminin Messages : 105
Date d'inscription : 30/09/2014

Âge du personnage : 22 ans
Métier / Études : Conseillère Spectre
Pseudonyme(s) : Cherazade - Conseillère Spectre

Niveau : 65
Team active :
Take a Breath [OS] 394MS Corail - Prinplouf♀ - Torrent - Douce

Take a Breath [OS] 030MS Nina - Nidorina ♀ - Point Poison - Malin

Take a Breath [OS] 696MS Ptyranidur ♂ - James - Prognathe - Brave

Take a Breath [OS] 133MS Evoli ♂ - Athos - Adaptabilité - Calme

Take a Breath [OS] 142MS Ptéra* ♀ - Lady - Tête de Roc - Jovial

Team spécifique :
Take a Breath [OS] Miniat_6_x_094 Frank - Ectoplasma ♂ - Lévitation - Calme

Take a Breath [OS] Miniat_6_x_477 Ouranos - Noctunoir ♂ - Pression - Pressé

Take a Breath [OS] Miniat_6_x_609 Suzi - Lugulabre ♀ - Corps Ardent - Malpolie

Take a Breath [OS] Miniat_6_x_681p Desmond - Exagide ♂ - Déclic Tactique - Timide

Take a Breath [OS] Miniat_6_x_478Misty - Momartik ♀ - Rideau Neige - Pressé

Take a Breath [OS] Miniat_6_x_711 Banshitrouye ♀ - Latisha – Ramassage – Maligne


Take a Breath [OS] Empty
MessageSujet: Take a Breath [OS]   Take a Breath [OS] EmptyVen 2 Jan 2015 - 22:46


Take a BreathFeat. James


Je n’ai jamais été une fervente admiratrice du soleil, ou même de la chaleur intense, et pourtant, aujourd’hui, je n’ai pas su résister. Il fait si beau, comment faire autrement! À force de contempler ce merveilleux temps qu’il fait au dehors, j’ai finis par me plier aux lamentations de Nina et de Corail, et j’ai accepté de poser mes pinceaux pour revêtir mon maillot de bain, ou enfin, si on peut l’appeler ainsi. Vêtue de mon t-shirt ma foi le plus ravissant (oui je suis sarcastique) et d’un short des plus simples, je me présente aux deux petites femelles qui sautillent déjà d’excitation à l’idée d’une expédition à la plage. Depuis notre arrivée à Nueva Eja, nous ne nous y sommes rendus qu’à quelques maigres reprises, et chacune d’elles a toujours su faire plaisir à mes deux amies.

Sceaux, serviettes et crème solaire en mains, nous arrivons enfin sur le sable chaud et fin qui nous brûle les dessous de pieds. L’air salin et le cri des mouettes voltigeant au-dessus de nos têtes me détendent déjà, et je me mets aussitôt à apprécier cette petite sortie entre filles. Je réalise que nos moments de détente à trois sont si peu nombreux. Que moi, Corail et Nina. Pas de Frank, pas de Kaoru, pas de personne. Juste nous trois. Sans doute devrions-nous nous adonner à de telles activités plus souvent, mais pour l’instant, commençons par profiter de celle-ci. Un sourire doux aux lèvres, j’installe notre petit campement sous l’ombre d’un cocotier, et laisse les deux petites s’éloigner vers l’eau, ne les quittant pas du regard. Alors que Nina s’est empressée de se lancer dans la construction d’une forme de sable quelconque, Corail, elle, s’est élancé tête première dans une vague cassante. La tête couverte de sable et d’écume, elle rit aux éclats et fini par me contaminer de sa bonne humeur à un tel point que je finis par aller les rejoindre. Munie d’une casquette et d’une bonne douzaine de couches de crème solaire, je daigne me montrer sous le soleil tapant pour prendre place aux côtés de mes deux jeunes alliées. Les vagues viennent terminer leur course contre mes oreilles qui s’enfoncent petit à petit dans le sable humide.

-Alors Nina, qu’est-ce que tu me fais de beau? C’est un château?

Intéressée par ce gros tas de sable difforme, je prends place aux côtés de la Nidoran qui m’explique de long en large ce que représente sa construction. À l’aide de ses pattes, elle me pointe chaque recoin pour l’expliquer son histoire ou je ne sais quoi. Amusée, je tente de lui donner un coup de main en rajoutant une couche de sable, mais aussitôt la Nidoran adopte un air horrifié et se met à réparer son œuvre, comme si je venais de tout gâcher. Après quelques excuses maladroites, je la laisse tranquille pour me retourner vers Corail qui semble elle aussi bien s’amuser. Un peu plus ouverte à ma compagnie, la petite Tiplouf m’invite à la rejoindre, m’éclaboussant légèrement de ses petites ailes encore peu développées. Elle sautille, complètement folle à l’idée de se retrouver dans ce vaste océan qui nous entoure. Elle veut nager et me le laisse savoir en venant me tirer la jambe en direction des vagues. Poussant un petit soupir, je finis par craquer devant cette petite bouille simplement adorable. Haussant les épaules, je suis le petit pingouin bavard qui m’entraine dans l’eau. Avant même que je ne le réalise, j’ai de l’eau jusqu’à la taille. Ne tenant plus, je me laisse glisser jusqu’au fond. Les yeux clos, je laisse l’eau me submerger, et bientôt, il n’y a plus que moi au monde. Je n’entends plus les mouettes ou encore les rires de Corail et de Nina. Je ne sens plus l’air ou le soleil, je ne vois plus la mer. Je suis seul, et mes doigts jouent dans le sable lourd du fond marin alors que je me laisse bercer au gré des vagues. Toute tension en moi, si jamais il y en avait, se dissipe, pour au final ne laisser que cette sensation de doux bien-être qui m’envahie lentement. Et je pourrais rester ainsi encore jusqu’à me vider complètement de mon air si ce n’était de cette soudaine sensation désagréable dans mes cheveux. Réalisant qu’il s’agit de Corail tirant sur une de mes couettes, je m’empresse d’émerger de l’eau, craignant que quelque chose se soit produit.

À peine suis-je sortie de l’eau qu’effectivement, j’entends des cris paniqués venant de la petite Tiplouf qui gigote dans tous les sens. Inquiète, mon premier réflexe est de me retourner en direction de la Nidoran, craignant que quelque chose lui soit arrivé. Mais comme celle-ci est toujours occupée avec son tas de sable, je me tourne vers la petite femelle à mes côtés et tente de la calmer.

-Du calme, Corail, je ne comprends rien! Qu’est-ce qui se passe?!

Toujours aussi affolée, la Tiplouf me hurle au visage tout en pointant au large à l’aide de l’une de ses ailes. Ne comprenant pas, je tourne mon regard en la direction pointée pour apercevoir un objet flottant au loin. Ne sachant trop de quoi il s’agit, je fronce les yeux et tends les oreilles. Entre deux cris de Corail, je peux percevoir un autre son qui n’appartient à aucune de mes deux amies. Un cri de détresse, ou non, deux cris de détresse. Aussitôt, je me sens me tendre. En observant comme il faut, je parviens à distinguer deux petits Pokémon agripper à une branche, brassés violement par les vagues. Alors qu’une nouvelle vague les percute, l’un d’eux lâche la branche sous les cris affolés du deuxième qui tente en vain de le rattraper. Sous les cris déchirants de son camarade, le Pokémon ayant lâché la branche se fait submerger par une nouvelle vague. Je tremble de tout mon corps devant ce spectacle atroce. Ce petit va mourir si je ne fais rien. Ils vont tous deux mourir. Non, je ne peux pas le permettre. Mais comment intervenir? Je ne sais qu’à peine nager, et le temps d’aller chercher de l’aide ils seront déjà tous les deux morts.

Je tremble. Je ne sais pas quoi faire. Je suis impuissante devant ce spectacle de cruauté. Et alors que je tente d’aller chercher de l’aide dans le regard de ma Tiplouf, je réalise que celle-ci est déjà en train de nager vers le duo en danger. Aussitôt, mon cœur se fige. Non, pas elle aussi. Je ne peux pas la laisser se mettre en danger ainsi! Sans même y réfléchir, je plonge à mon tour, nageant tant bien que mal contre les vagues qui se brisent sur ma tête, m’épuisants à petit feu. Mais je fais fis de cet épuisement. Je nage avec tout ce que j’ai, et un battement de pieds après l’autre, je m’approche de la branche où il n’y a plus personne. Suis-je arrivé trop tard? Non… Ils ont… coulés…? Les deux Pokémon sont…. Morts? À cette pensée, je me mets à trembler de plus bel. Je suis arrivée trop tard. Ils sont coulés. La mer les a avalées. À mon tour agrippée à la branche, je me mords les lèvres à cette pensée. Ils ont tous été avalés. Les deux petits Pokémon, et… Et Corail. Elle aussi a disparu, engloutie. Toutes mes forces me quittent alors que je réalise ce constat. Corail. Ma petite Corail. Morte. Morte par ma faute, par ma lâcheté. Si j’avais plongée plus tôt. Si je l’avais renvoyée sur la rive au lieu de me contenter d’observer sans agir. Alors peut-être les aurais-je tous sauvés, au lieu de tous les perdre.

-Plouuuuuf! Tiplouuuuuuf!!

Je sursaute. Un cri percent me ramène à moi. Émergeant de l’eau apparait Corail, tenant d’une aile un être inerte. Le petit pingouin s’efforce de nager tant bien que mal en ma direction, utilisant toute son énergie pour venir jusqu’à moi et s’accrocher à son tour à la branche qui n’est pas assez grande pour nous tous.

-Corail! J’ai cru que je t’avais perdue! Oh seigneur! Tu vas bien!

Il y a un endroit et un moment pour tout, et certainement que faire un câlin à mon amie n’est pas vraiment approprié à cet instant précis, mais je m’en fiche. Je suis si contente de la retrouver, de la savoir en vie que je retrouve toute mon énergie. Cette fois avec toute ma détermination, je m’empare du petit Pokémon toujours inerte, et je me mets à nager cette fois vers le rivage, où je peux apercevoir la petite Nina folle d’inquiétude. Après ce qui me parait une éternité, nous arrivons finalement jusqu’à elle.

-Nina! Va chercher une serviette!

Alors que la petite Nidoran s’exécute, je m’empresse de sortir le petit Pokémon de l’eau pour le déposer contre le sable, à l’ombre. Je tente d’abord de l’interpeller, cherchant quelconque réponse de sa part, mais celui-ci n’en donne toujours aucune.

-Il ne respire plus…

De nouveau tremblante, je m’éloigne de quelques pas du corps sans vie, complètement terrifiée à l’idée de le perdre lui aussi. Non, je ne peux pas. Ma lâcheté a déjà coûté la vie à l’un d’eux, je ne peux pas la laisser prendre le dessus une nouvelle fois. Le souffle court, je m’assène une violente claque sur la joue pour me ramener à la réalité. Tu ne peux pas lâcher maintenant, Reiko! Tu ne peux pas l’abandonner! Sans plus attendre, je me glisse au-dessus du corps éteint du petit Pokémon. Sans plus attendre, je me mets à lui infliger des pressions répétées sur le torse, puis quelques souffles d’air entre ses crocs aiguisés. Je n’ai plus d’énergie, j’ai la tête qui tourne, et pourtant, je ne peux me résoudre à abandonner. Pas tant qu’il y a encore de l’espoir. Pas tant qu’il n’aura pas ouvert ses petits yeux. Pas tant qu’il n’aura pas retrouvé cette vigueur qui le tenait accroché fermement à cette branche. Pas tant qu’il ne sera pas animé par cette même énergie qui l’a poussé à plonger derrière son camarade avec l’espoir de lui sauver la vie. Pas tant qu’il ne vivra pas. La vue brouillée par les larmes, je redouble d’ardeur, appuyant un peu plus fermement sur la poitrine écailleuse du petit dinosaure à chaque reprise. Je n’abandonnerai pas. Je ne t’abandonnerai pas, petit.

-Je ne te laisserai pas! Pas question!

Sous le regard terrifié de Corail, je redouble d’efforts une nouvelle fois, poussé par la vie elle-même. On m’a déjà dit que la vie s’acharnait à nous garder, et aujourd’hui j’en ai la preuve. Je me donne corps et âme, et alors que tout espoir semblait envolé, un petit couinement me parvient à l’oreille. Alors que Nina revient au pas de course avec une serviette entre ses dents, le petit être encore trempé parvient à ouvrir les yeux. Il est tout perdu et faible, et ainsi ne proteste pas alors que je l’entour de la serviette que me tend la Nidoran. Il se contente de promener son regard presque vide autour de nous, cherchant visiblement quelque chose. Et je n’ai pas à chercher longtemps avant de comprendre. Il cherche cet autre Pokémon de son espèce. Son frère, sa sœur, son ami, je ne saurais dire. Il cherche cet autre Ptyranidur qui a coulé le premier. Mon cœur se sert à cette constatation. Penser que plus jamais il ne le reverra me crée une douleur vive dans la poitrine. Et le voir tenter de se lever douloureusement ne fait qu’empirer ma propre douleur. Malgré sa faiblesse, il tente d’y retourner. Retourner le chercher. Alors que jamais il ne pourra. Jamais plus il ne pourra. Si lui a survécu, nous ne pouvons pas en dire autant de cet autre membre de son espèce. Le cœur en miette, je serre le petit tyrannosaure contre moi, le retenant en même temps de s’élancer à la mer.

-Je suis désolé…

Désolé de ne rien avoir pu faire. Désolé de le laisser ainsi orphelin. Seul au monde. Désolé. Je le sers fort contre moi. Et comme s’il avait tout compris, il cesse toute résistance. Retourner à l’eau ne servirait à rien. Aussi douloureux soit-il, on ne peut pas retourner en arrière. On ne peut pas ramener nos êtres chers. Lui est en vie, et nous devons nous y accrocher. Je n’ai pas pu sauver son ami, mais je compte bien tout faire pour que rien n’arrive à ce petit être sans défense.



(c)Golden
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