« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 KC BNX | Ou l'exercice identitaire

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Cassey G. Banks
Administratrice Fondatrice
Cassey G. Banks
Féminin Age : 31
Messages : 327
Date d'inscription : 12/03/2015

Âge du personnage : 26 ans
Métier / Études : Responsable d'une équipe des relations publiques du Régime
Pseudonyme(s) : Gwen, surnom au sein du Régime
Flow, surnom de Compétitrice

Niveau : 65
Team active :
KC BNX | Ou l'exercice identitaire 668-f
Némélios ♀ - Sia - Tension - Modeste

KC BNX | Ou l'exercice identitaire 196
Mentali ♂ - Ren - Synchro - Assuré

KC BNX | Ou l'exercice identitaire 503
Clamiral ♂ - Shen - Torrent - Solo

KC BNX | Ou l'exercice identitaire 474
Porygon-Z* ∅ - Code - Adaptabilité - Relaxe

KC BNX | Ou l'exercice identitaire 466
Elekable ♂ - Zeek - Statik - Doux

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Lockpin ♀ - Juno - Joli Sourire - Joviale



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MessageSujet: KC BNX | Ou l'exercice identitaire   KC BNX | Ou l'exercice identitaire EmptyJeu 12 Mar 2015 - 18:26

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CASSEY GWEN BANKS

INFORMATIONS
NOM: Banks
PRÉNOM: Cassey Gwen
SURNOM: Il n'existe vraiment de surnom dont on peut m'affubler, hormis l'évident «Cass» qui m'accompagne depuis la tendre enfance. L'acronyme KCB sert parfois de surnom, mais seuls les êtres les plus proches de moi l'utilisent, à leurs risques et périls.
PSEUDONYME(S): Gwen, en plus d'être mon deuxième prénom, sert à me désigner au sein du Régime.
ÂGE: Vingt quatre. Ne me regardez pas ainsi. Je fais au moins six ans de moins, je le sais bien. Je vous assure que je suis parfaitement honnête ici.
DATE DE NAISSANCE: 31/01/1991
SEXE:
GROUPE: Compétiteurs - Régime
RÔLE: Dresseuse - Officier du Régime
MÉTIER/ÉTUDES: Mon métier est parfois difficile à définir et pourtant si simple. Je suis responsable des relations publiques du Régime, à la tête d'une petite équipe. Notre rôle? Raffermir l'image du Régime, plier les opinions à notre volonté grâce à quelques tours de passe-passe. J'ai d'abord fait deux années d'études dans les beaux-arts avant d'opter pour les sciences politiques. Accessoirement j'ai aussi une courte expérience militaire au sein du gouvernement.
ORIGINE: Enolianne.


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Pâle, souple et douce.
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Une chevelure constamment en bataille, d'une teinte caractéristique et plutôt voyante d'un rouge flamboyant. Il s'agit véritablement de ma couleur naturelle, qui à l'enfance m'a emmené une myriade de taches de rousseur contre les joues, heureusement disparues. Très épais, ils ont tendance à n'en faire qu'à leur tête alors je les garde courts, au-dessus des épaules, dans toutes sortes de pointes complexes. Mes cheveux trahissent en partie ma personnalité et j'en suis très fière, même si nos affrontements sont nombreux.
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Immenses, à priori, rajeunissant de beaucoup mon visage. Entités très vives, d'un bleu qui oscille selon mes humeurs. La majorité du temps mes iris approchent le bleu royal, très profond et expressif, et constamment troublé par une lueur enfantine.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Ma silhouette. Eh bien parlons-en même s'il n'y en a pas grand chose à dire. Je suis légèrement plus grande que la moyenne féminine, atteignant le mètre 64 à tout casser. Pour le reste une silhouette fluette, sans beaucoup de formes mais loin d'être masculine pour autant. Mon corps est parfaitement balancé, fin mais solide. Une petite carrure donc qui ne m'importune pas.
PARTICULARITÉ: Rien de vraiment spécial. Je dois porter des lentilles pour corriger ma vue, et des lunettes le soir lorsque personne ne regarde. Grâce à mon entraînement au sein du Régime j'ai acquis certaines habiletés de combat que je tâche de mettre en pratique au gymnase le plus souvent possible mais je n'ai pas combattu dans une véritable situation depuis très longtemps. J'étais reconnue, autrefois, pour être une incroyable tireuse, mais depuis que j'ai troqué mes armes pour mes talents véritables, cette aptitude sombre lentement dans l'oubli. Aussi, je dois avouer sembler bien plus jeune que mon âge, si bien qu'on me prend très souvent pour une adolescente. Je ne me soucie pas outre mesure de ce phénomène. Je le préfère largement aux rides et aux cheveux blancs précoces.


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ: Insouciante - Rieuse - Charismatique - Maladroite - Agitée - Désorganisée - Adore rire et s'amuser - Moqueuse - Affectueuse - Énergique - Créative - Imaginative (trop) - Facilement emballée - Sympathique - Capricieuse - Sarcastique - Méticuleuse - Bizarre - Perdue dans son monde - Studieuse - Intéressée - Simple - Confuse - Affligée - Rusée - Intelligente - Ouverte - Ne juge pas les autres - Authentique - Lunatique - Rêveuse - Obstinée - Extravertie - Je m'en foutiste - Spontannée - Aucun filtre - Paresseuse - Directe - Accro au travail - Chieuse - Visuelle - Passionnée - Bonne menteuse - Sûre d'elle - Peu ponctuelle - Tête en l'air - Indécise - Tomboy - Débrouillarde - Féministe - Indépendante - Secrète

Lorsque je considère cette liste, je n'y vois que des adjectifs qui ne me décrivent jamais entièrement. En tâchant d'être simple, j'en suis venue à être quelqu'un de compliqué. Je cherche toujours l'avenue facile, je fuis les problèmes comme la peste et préfère passer du bon temps. Je ne suis pas une personne qui se prend la tête; je fais les choses comme elles me viennent, en assumant chacun de mes choix, aussi mauvaises ou banales peuvent parfois sembler mes décisions. Je crois fermement qu'il n'existe pas de bon chemin à prendre, qu'au contraire cette pluralité d'options et de résultats fait la beauté de l'aventure. Je me fie d'avantage à mon instinct qu'à mon esprit rationnel pour gérer qui je suis et ma vie de façon générale. Vraiment personne n'aimerait que je prenne les rennes de mon existence avec mon esprit et mon intelligence...

On pourrait donc dire que le terme à retenir parmi cette liste est simple. Quelqu'un d'ouvert, posé et qui ne pose aucun jugement sur les actions des autres. Franchement, les gens vivent bien l'existence qu'il leur plaisent, tant qu'elle ne vienne pas empiéter sur la mienne. Je me détache aussi de ce que les autres peuvent penser de moi, et ce depuis longtemps. Je me contente d'être moi-même, dans la mesure du possible. Il y a énormément d'informations que je cache à propos de moi, de secrets que je garde enfouis au plus profond de mon être. Si je ne me méfie pas des gens, je juge que mes affaires ne concernent que moi. Du point de vue social on me considérera toujours comme une personne dynamique, sympathique, qui adore agacer à la limite de l'acceptable et qui rit pratiquement tout le temps. Spontannée, je n'hésite pas à dire ce que je pense, même si mon opinion est impopulaire, à remettre en question les autres dans les domaines que je connais. Je suis exigente, à certains éguards, surtout envers mes employés comme je n'accepte que le meilleur de moi-même aussi. J'aime beaucoup les gens et je chercherai à leur faire plaisir tant que je le pourrai. Petit chose affectueuse, ne soyez pas surpris si je vous quémande des câlins qui, souvent, viennent complètement briser mon image professionnelle. J'y ai fait un trait il y a longtemps. Je peux devenir très chiante aux yeux des autres comme j'adore me moquer, c'est vraiment plus fort que moi.

Il n'est pas toujours aisé de me suivre. Mon déficit de l'attention me rend très lunatique et désorganisée, et je perds le fil aisément dans une conversation. Il est difficile pour moi de me concentrer longuement sur une tâche si elle sort de mes intérêts, et les longs discours sont impossibles pour moi à suivre en entier. Je procède généralement par visualisation pour apprendre, étant de nature très visuelle. J'ai d'ailleurs une mémoire phénoménale des images, qui facilite beaucoup ma vie de tous les jours. Ma fibre créatrice frise l'obsession pour moi, j'ai besoin de créer pour vivre, de bouger, d'apprendre. Je dessine constamment, sur tout ce qui me tombe sur la main. Mon imagination fonctionne vingt quatre heures sur vingt quatre, me tirant très souvent du lit pour m'obliger à produire. Je suis son esclave! Il émane de cette créativité une certaine bizarrerie, je ne me pense pas comme tout le monde et envisage très souvent les choses d'un oeil différent.

Au travail, je suis entièrement dédiée, même trop selon certain. Je me jette tête première dans mon monde professionnel pour éviter tout ce qui ne fonctionne pas dans ma vie en périphérie de ce domaine. Je peux passer mes journées entières au bureau, bien au-delà des heures qui me sont exigées. Je ne vois pas du tout le temps passer lorsqu'il s'agit de bosser ou de dessiner. À la maison, on découvre quelqu'un de différent, d'affligé et beaucoup moins énergique. Je n'invite presque personne chez moi pour cette raison. J'ai un sale caractère qui ne ressort que très rarement, surtout dans mes relations personnelles ou quand on tente un peu trop de m'envahir, de me faire parler de moi. Lorsque je me fâche, je peux deviner agressive, voire méchante. Je vis avec le poids du deuil et de la vengeance, bien qu'on ne saurait le dire au premier abord. Il est rare que je parle de mon histoire, voire impossible.

GOÛTS & DÉGOÛTS: Mes goûts. Qu’en dire, hormis que je ne suis pas bien difficile? Il est aisé de me contenter, sous toutes ses formes. Il y a cependant des choses que je préfère, à commencer bien sûr par l’art visuel. Je m’y adonne bien sûr, surtout à la peinture et au dessin bien que je ne laisse pas en reste l’assemblage, le collage ou la sculpture (j’ai d’ailleurs dans mon appartement plusieurs œuvres étranges). J’aime ce qui sort de l’ordinaire, ce qui est original et éclaté. J’adore la nourriture fast food, les soirées entre copains, les longues marches en forêt. J’adore découvrir et apprendre, me surpasser et qu’on me mette en défi. Je suis compétitive et j’aime gagner, tous les jeux me plaisent. Je suis une grand fan de médiéval, de mangas étranges (et de yaoi mais ça, on ne le dira pas trop fort), de films de science-fiction (même les plus mauvais). J’aime aussi profondément les Pokémon et depuis peu je me découvre une grande passion pour les combats. Je souhaite développer ce côté de moi et me lancer dans la Compétition pour pouvoir vivre un nouveau défi. Aussi, j’ai ma belle voiture Audi noire, vous pouvez vous l’imaginer? C’est mon bébé et je l’adore. D’ailleurs, j’ai tendance à m’isoler en voiture lorsque j’ai besoin de réfléchir ou que je recherche l’inspiration. La route qui défile m’a toujours apporté beaucoup de réconfort. J’aime… mon travail, à l’infini, je ne saurais m’en passer. C’est bien la seule chose qui semble faire du sens dans ma vie en ce moment. Oh et j’adore les câlins aussi, donc gare à vous!

Je déteste qu’on tente de m’approcher, trop, je veux dire. Qu’on m’analyse, qu’on me pousse à parler. Je ne supporte pas de parler de moi, ainsi je m’intéresse d’avantage aux autres. Puis je déteste la Résistance. Je veux vraiment les voir souffrir. Je déteste qu’on m’abandonne, ainsi j’ai tendance à un peu trop m’accrocher, même quand la personne peut devenir néfaste pour moi. Et dans un même temps, je suis indépendante et je refuse qu’on empiète sur mon espace vital. Toujours cette ambivalence, cette indécision dans mes relations personnelles qui me semblent si souvent bien trop compliquées pour rien.

ASPIRATIONS & PEURS: On me croit si forte. On me croit décidée. On croit que mon cas est résolu, qu’à vingt-quatre ans je sais enfin qui je suis et ce à quoi j’aspire. Or, c’est faux. J’ai du mal à me décider sur les vêtements à porter le matin, alors qu’en est-il de ce que je veux de ma vie? Sincèrement, j’ignore encore qui je suis véritablement. Je tâche de me positionner dans ce monde qui me paraît souvent beaucoup trop grand, sans vraiment parvenir à trouver ma place. Je ne crois pas au destin. Ni vraiment en l’amour véritable, celui qu’on voit dans les films. J’espère seulement qu’on me fiche la paix, qu’on me laisse mener mon existence tant que je l’entends. Je raffole de mon travail, je sais m’occuper autant que je le veux et vous savez, je crois que cela me satisfait amplement, bien que je vis avec l’impression désagréable qu’il manque quelque chose à ma vie. Je ne veux rien de cette vie toute tracée dans laquelle se jettent tant de personnes sans vraiment se connaître, le couple, la parentalité, le mariage. Je veux simplement être moi, vous comprenez? Et trouver qui je suis. Je veux continuer à dessiner, tous les jours, à faire fleurir mon art et dorer le blason du Régime aussi longtemps que possible. J’aspire à entrer dans la Compétition, par défi personnel plus que par passion, simplement pour vivre quelque chose de nouveau qui m’occupera. J’aimerais mourir en me disant que j’ai vécu.

Mais les peurs me guettent, et elles sont nombreuses. Si j’offre l’illusion pratiquement parfaite de gérer mon existence, il est de bien des choses que je ne sais pas contrôler et qui continue de me hanter. À commencer… par le spectre de mon amie Aimee. Je la vois, souvent, dès que la solitude m’enveloppe. Alors je dois me mesurer à elle. Elle me parle. Je lui réponds. Je crains de perdre la boule. Or, elle revient, inlassablement, s’amusant à me torturer du mieux qu’elle le peut, sans me laisser la chance de l’ignorer. Elle ne me laissera pas l’oublier. Encore et toujours, je dois revivre mon deuil, tous les jours. La solitude est devenue ma pire ennemie, ma crainte la plus sordide. Dès que je me retrouve seule, elle revient, encore et toujours. Alors j’ai tendance à surinvestir les autres, sans vraiment m’ouvrir. Car je crains bien trop qu’on voit clair dans mon jeu, qu’on devine à quel point, sous mes airs de jeune femme rieuse, je puis souffrir de l’absence et de la présence d’Aimee tout à la fois. J’ai peur qu’on m’enferme dans un asile, qu’on me prive de ma liberté, de qui je suis. J’ai peur de ne jamais me trouver.  

ALLÉGEANCES: Régime. Si j'ai d'abord eu des réticences envers ce groupe au pouvoir, si je n'ai d'abord pas compris, aujourd'hui il en est tout autre. Travailler pour lui n'a rien d'une besogne au contraire. Il m'a recueillie, bercée, il m'a offert un toit et surtout... une famille. Le Régime est pour moi une très grande famille, et si je me m'entends pas avec tous ses membres, je ne supporterai pas que mal lui soit fait. Au contraire, je méprise la Résistance, cette bande de terroristes sans ambition ni discipline. Je souhaite les voir crever, tous autant qu'ils sont. J'aspire un jour à me venger et les faire souffrir tout autant que je le puis.


BIOGRAPHIE
«Parle-moi d’elle, papa, s’il te plaît.»
«Ce soir peut-être, ma puce.»
«Tu dis la même chose tous les soirs.»
«Sois sage, c’est tout ce que je te demande, d’accord?»


Même à l’époque, je pouvais voir qu’il était fatigué. Il avait été fort beau garçon, jadis, jusqu’à ce que les épreuves de la vie ne le vieillissent de façon précoce. Il avait toujours cette carrure imposante, ce regard affectueux. Mais la tristesse gagnait ses traits, assombrissait le bleu de ses prunelles. J’aurais tellement aimé apaiser son chagrin. Quelque part, moi aussi je souffrais, sauf que je ne m’en rendais pas vraiment compte. Je venais le cueillir dans mes bras comme tous les soirs, humant l’odeur d’huile et de graisse que j’avais associée comme un élément rassurant désormais. Je le laissais partir, à contre cœur, me promettant effectivement d’être sage. Alors je refermais la porte derrière lui et allais me blottir contre ma tante sur le canapé. Elle me réservait un bisou sur le front avant de nous enrouler dans une couverture. Ma tante Lucy avait ce grand cœur, ce côté affectueux aussi. Elle était presque aussi grande que papa, et quand elle riait les murs en tremblaient. Résultat : je tâchais de l’amuser le plus souvent possible. Ensemble, nous regardions la télévision jusqu’à ce que je m’endorme contre elle. Alors elle me menait au lit, et je m’éveillais tout juste assez pour discerner sa silhouette et je lui répétais cette question qui me brûlait les lèvres et à laquelle je ne semblais pas obtenir de réponse :

«Tatie, c’est qui ma mère?»

Je sombrais dans le sommeil avant de connaître la vérité au sujet de cette mystérieuse femme. Elle ne manquait pas vraiment à mon existence à vrai dire. Nous vivions de façon modeste, dans un appartement minuscule d’Amanil. Mon père avait beaucoup de mal à joindre les deux bouts et surtout, il était seul. Il travaillait de longues heures pour une paie de misère dans un garage du coin en tant qu’aide mécanicien. C’était un brave homme qui faisait tout pour que je me porte à mon mieux. Il était souvent inquiet, voire surprotecteur. J’étais souvent malade étant petite. Il me parlait comme à une adulte, si bien que, très jeune, je me trouvai bien différente des autres enfants. J’en côtoyais peu. Je n’allais pas à la garderie où j’aurais eu l’occasion d’affiner mes compétences sociales. Au contraire, je passais mes journées entières à l’intérieur, auprès de ma tante qui, par un malheureux coup bas de la vie, avait perdu son emploi. Jetée à la rue, elle n’avait plus d’autre option que de vivre avec nous. Ce dont je ne me plaignais guère. J’aimais ma tante au-delà des mots, un sentiment entièrement partagé. Elle s’occupait de moi depuis les couches et faisait très bien office de mère. Malgré tout, le mystère autour de ma mère s’épaississait. Et mon père devenait plus triste chaque année.

Lucy et lui formaient une paire exemplaire. Ils ne s’entendaient pas toujours, et je crois que mon père aurait bien aimé qu’elle tente de se trouver un nouvel emploi, mais il avait désespérément de quelqu’un pour s’occuper de moi. À bien des égards ils complétaient l’existence de l’autre. Mon père pouvait mieux respirer avec cette gardienne disponible à toute heure du jour. Elle préparait les repas et faisait la majorité des tâches dans la maison. De son côté, ma tante avait trouvé un toit et une famille. Elle n’avait jamais pu imaginer élever une petite fille. Très tôt dans sa vie elle avait su qu’elle n’aimerait jamais un homme, pas de cette façon. J’étais en quelque sorte sa fille adoptive. Nous formions une paire inséparable, passant tout notre temps ensemble, à préparer des mauvais coups, regarder de vieux animés japonais ou à nous perdre dans la métropole enolianne.

«Je ne veux PAS.»
«Cassey Gwen Banks, va mettre tes souliers, je ne te le répéterai pas deux fois!»
«NON!»


Non signifiait non. Je ne voulais pas aller à ce qu’ils appelaient «le monde des grands», l’école. Simplement le nom me donnait envie de fuir. Lors de ma première visite dans l’établissement, j’avais su que je ne pourrais qu’y être malheureuse. Or, Jonathan Banks faisait deux fois ma taille. Il n’eut qu’à me prendre par les épaules et me tirer de force dans sa vieille camionnette et de jeter mon sac à mes pieds. J’eus beau hurler et protester, rien n’y fit. Je dus me rendre à l’évidence : il gagnait cette fois. Je me souviens encore de mon premier jour. Du regard des autres enfants sur moi, la pauvre gamine recroquevillée contre elle-même dans un coin de la pièce. Du sourire si faux de ma professeure. Des cris stridents, des rires, des jouets comme je n’en avais jamais vus auparavant. La première journée se passa ainsi. Puis une deuxième. Puis une autre et une autre. Deux semaines sans que je n’aille fait le moindre progrès. L’enseignante ne savait plus que faire de moi. Jusqu’à ce qu’elle eut cette idée brillante quand ma tante, lors d’une rencontre avec elle, lui parla de mon grand intérêt pour le dessin.

«Viens par ici Cassey, je t’ai sorti des crayons de couleur. Tu aimerais dessiner?»

Elle du voir l’éclat dans mon regard. Cette fois, elle sourit, mais pour de bon, pour de vrai. Nous venions de former une alliance. Oh, je ne me mêlais toujours aussi peu aux autres, véritablement. Non pas par timidité, mais plutôt par crainte. Je ne connaissais pas comment les approcher. Je parlais bien mieux que la plupart, et m’intéressais à des choses différentes. Je vivais dans mon monde, un monde qui ne tarderait pas à s’écrouler. Je me souviens sans mal de mes cris. Je refusai d’abord de me nourrir, pendant si longtemps qu’on dû m’hospitaliser. Ma tante m’apprenait qu’elle avait reçu une offre d’emploi et qu’elle partait vivre dans un pays lointain, la terre mère, la France. Elle ne pouvait pas passer par-dessus une chance comme celle-ci. Si bien qu’elle nous quittait. Qu’elle me quittait. Comment survivrais-je sans elle? J’avais le cœur brisé. Je refusai de lui adresser la parole jusqu’au moment où elle franchissait la porte, où je me pendis à son cou pour la supplier de rester près de nous. Or, elle partit. Il ne restait plus que moi et papa, désormais.

Les années passèrent ainsi. Plus que lui et moi. Tante Lucy nous appelait souvent, prenait de nos nouvelles. Elle avait rencontré quelqu’un là-bas, et elles pensaient adopter une petite fille. J’étais certaine qu’elle cherchait à me remplacer, mais elle me manquait beaucoup trop pour que je puisse lui en vouloir. Je mis du temps à m’en remettre. Au moins trois ans à vrai dire. Pendant ce temps, je grandissais rapidement. À l’école, j’éprouvais beaucoup de difficulté. On ne comprit pas rapidement l’origine de mon problème. Je bougeais sans cesse sur ma chaise et j’avais de grandes difficultés à me concentrer ou à effectuer une tâche qui me déplaisait pendant plus de quelques minutes. On crut que j’étais lunatique, voire oppositionnelle, on vérifia ma vue et mon ouïe. Or, le problème résidait ailleurs, et ce fut un professeur fort compétent qui conseilla à mon père de consulter à ce sujet. Après une évaluation subséquente, on se rendit compte qu’effectivement, mon retard était dû à un déficit d’attention. Dès lors on m’offrit de la médication, que je détestais prendre mais qui m’aidait beaucoup, et on conseilla à mes professeurs d’utiliser certaines techniques pour me permettre de suivre un rythme normal en classe. Mes progrès se firent rapidement et de façon très impressionnante. On découvrait que j’avais en fait un grand talent académique, mais qu’il suffisait simplement qu’on m’enseigne un peu différemment.

«Ils sont moches tes personnages.»

Une voix s’élevait dans le brouhaha habituel de la classe alors que la nouvelle élève se penchait vers mon dessin. J’y avais tracé les silhouettes de créatures étranges, provenant d’autres mondes fantastiques. Avec leur longs bras velus frôlant le sol, leur peau parsemée de pustules et leurs airs ingrats, elle avait bien raison de dire qu’ils étaient moches. C’était exactement ce que j’appréciais le plus de ces petits gobelins. Je ne cillai pas lorsqu’elle s’adressa à moi, son petit air suffisant me narguant de haut. De toute évidence, elle provenait d’une famille aisée vu la délicatesse de sa robe. Je ne me souciais pas de ce genre de personnes. Je me contentai de lui sourire en haussant les épaules, continuant mon œuvre avec une attention méticuleuse. Je profitais de chacune des périodes libres en classe pour perfectionner ma technique. La gamine, une blonde déjà grande pour son âge, se reculait sur sa chaise, un air satisfait au visage.

«Je les adore. Tu m’en feras un, je l’attends à la récréation.»

Sur cette exigence, le professeur reprenait le contrôle de la classe et préparait la prochaine leçon. À la récréation, la fillette vint me voir à nouveau, exigeant son dû. Je posai le précieux dessin dans sa main tendue et elle y jeta un coup d’œil avec un visage impassible. Puis ses lèvres formèrent un sourire presque maléfique alors qu’elle y scrutait le petit gobelin, que j’avais nommé «Putra».

«Il va en falloir d’autres. Toute une armée! Tu en seras la commandante! Moi je serai ton général. Nous détruirons tout sur notre passage!»

À partir de ce moment-là, je compris. La miss parfaite qui se tenait devant moi n’avait rien de ce qu’elle semblait être au premier coup d’œil. Je remarquais enfin des détails qui m’avaient jusqu’alors échappé : les écorchures contre ses genoux, ses rubans à moitié détachés dans sa chevelure sauvage, l’éclat presque fou de son regard. Elle venait peut-être d’une famille riche où on la traitait comme une fille à maman, elle n’en était rien. Elle était puissante et je voulais la suivre jusqu’au bout du monde. Un cri de guerre m’échappa à ce moment-là et ensemble nous nous jetèrent contre la bande de garçons la plus proche qui s’enfuirent sans demander leur reste, malgré leur nombre. Depuis ce jour, nous fûmes inséparables. Elle s’appelait Aimee Davis. Ce que j’avais cru deviner à son sujet était vrai sur toute la ligne. Fille unique comme moi, elle vivait dans un monde où on la surprotégeait, où on embouteillait son individualité pour la réduire à néant. Bien sûr, elle résistait de toutes les façons possibles à ce triste sort. Elle trouvait toutes les façons d’ennuyer ses parents. Elle avait un caractère bien trempé. Elle était autoritaire, exigeante et capricieuse, voire agressive. Elle avait une imagination sans limite, égale à la mienne. Elle vivait au jour le jour et ne le laissait démonter par rien ni personne. Tout semblait facile pour elle. Elle réussissait dans tous les domaines, surtout dans les sports. Elle fut ma première amie, ma seule et véritable. Elle changea mon existence à jamais, je n’étais plus seule.

Car entre mon père qui travaillait sans cesse, ces autres élèves qui ne semblaient jamais me comprendre et ma tante qui avait quitté pour la France, je me trouvais dans une grande solitude, que je comblais par le dessin et l’imagination. À huit ans, j’avais environ quatorze amis imaginaires différents, je laissai tomber l’un après l’autre au contact d’Aimee. Je n’en avais plus besoin. J’avais trouvé mon âme sœur. Nous étions inséparables. À cette époque, j’eus aussi la visite de tatie Lucy et de sa famille. Elle avait adopté, finalement, une petite fille, qu’elle nomma Flora. J’aimais instantanément cette gamine de deux ans au grand sourire ensoleillé. Je dus pleurer toutes les larmes de mon corps à nouveau lorsqu’ils repartirent pour leur pays, mais cette fois, j’avais Aimee pour me soutenir. Nous faisions les quatre cent coups toutes les deux, une tendance qui n’alla pas en s’améliorant au fil des années, je le crains, au contraire. Je passais d’enfant sage mais distraite à une des pires pestes de la classe, entraînée dans les mauvais coups de mon amie. On parlait d’influence, mais ils avaient tort. Elle ne m’imposait rien du tout, elle avait seulement compris qui j’étais.

Pendant l’adolescence, les choses se corsèrent, j’imagine, même si à bien y penser, je ne regrette rien du tout. Aimee et moi formions une paire solide, passant tout notre temps ensemble. Nous nous baladions tard la nuit, avec des bandes de jeunes gens peu fréquentables. Nous adorions nous mettre dans la merde. À l’école, nous étions de véritables brutes, nous amusant à intimider ceux que nous jugions plus faibles. Nous faisions partie d’un groupe très puissant à l’école, et nous contrôlions à peu près tout ce qui se passait dans l’enceinte de l’école. Aimee séchait la majorité de ses cours, mais moi je ne pouvais m’y résoudre. Plus je vieillissais, plus je rêvais d’entrer dans une grand école d’art et pour cette raison, je devais bosser très dur et obtenir les meilleures notes possibles. On se moquait un peu de mon acharnement, ce que j’ignorais. Je n’avais pas la facilité de ma meilleure amie à l’école et étudier me demandait au moins trois fois le temps qu’il lui en fallait vu mes problèmes d’attention. Ainsi je plaçais toutes les chances de mon côté, tout en continuant de faire l’imbécile à côté. À quatorze ans, j’étais vraiment une sale gamine, envoyant promener tout adulte qui osait m’imposer son autorité et mon père y passait plus souvent qu’autrement. Il paniquait de me voir fumer, sortir dans des fêtes et fréquenter des garçons à un si jeune âge. Plus il angoissait, mieux je me portais.

«Je vous rejoindrai tout à l’heure, je vais juste fumer une clope dans le coin tranquillement puis vous rejoindre.»
«T’es nulle, c’est quoi cette histoire?»
«Ta tête de con m’ennuie, vas-tu me laisser tranquille?»


Aimee n’avait rien dit. Elle savait pertinemment que j’avais besoin de mes moments pour réfléchir, mais ce garçon de notre groupe ne semblait pas piger. Devant mon agressivité évidente il décida de se retirer en ronchonnant cependant, me laissant seule sur le trottoir que j’abandonnais pour traverser la rue. Il se trouvait là un parc que j’adorais visiter, où je venais réfléchir effectivement ou m’inspirer pour l’un ou l’autre de mes nombreux projets. Parfois j’y appelais ma tante, simplement pour avoir de ses nouvelles. Cette fois, je me laissais tomber contre un banc, abandonnant ma cigarette à mes pieds et soufflant un grand nuage de fumée dans les airs, sous le regard désapprobateur de deux vieilles femmes sur le banc d’en face. Je souriais en me demandant de quoi nous aurions l’air, Aimee et moi, lorsque nous aurions cet âge. Je n’eus pas le temps de venir à bout de ma pensée cependant car un bruit contre le banc attirait mon attention. Quelque chose s’était glissé dans mon sac et d’après les sons qu’il s’en échappait… Mon lunch était en train d’y passer! Dans un cri, je tirai sur mon sac pour en extirper la créature. Elle roula contre le banc dans un grondement de surprise, puis se hissa contre ses petites pattes en me hélant avec mécontentement.

«Non mais, tu viens me piquer ma nourriture et tu te plains?»

La Galekid se remit à grogner.

«Non mais arrêtes de t’en faire, j’allais t’en donner quand même, y’avait qu’à demander tu sais.»

Sur ce, j’ouvris mon sac pour lui filer mes bâtonnets au fromage qu’elle avala comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours. En souriant, je la regardais faire, complètement fascinée.

«Non, non, non et non!»
«Mais papa!»
«Es-tu folle? Nous avons déjà du mal à joindre les deux bouts et tu m’ajoutes une bouche à nourrir!»
«Hayim est mon amie, je ne la laisserai pas retourner à la rue! Tu sais quoi? Je m’en fiche, je la garde! Puis tu n’auras pas un seul Opal à dépenser sur elle!»


Sur ce, je quittais l’appartement en claquant la porte. Bien sûr, mon idée d’adopter la Galekid n’avait pas beaucoup plu à mon père. Une semaine plus tard j’étais engagée au restaurent casse-croûte du coin. Je débarrassais les tables et faisais la vaisselle, rien de vraiment extraordinaire. Mais j’avais trouvé un boulot et j’étais heureuse. Mon père ne dit plus jamais rien au sujet du nouveau membre de la famille. À intervalles réguliers, je glissais un billet dans le portefeuille de mon père, ma maigre contribution pour subvenir à nos besoins. J’ignore s’il s’en rendit compte. Le reste servait à mes sorties et bien sûr à nourrir mon alliée. Je sortais très souvent d’ailleurs. C’est à cette époque d’ailleurs que je connus mes premiers rapports intimes, avec un garçon du groupe aussi délicat qu’un bulldozer qui me fit mal et aucunement plaisir. Les choses s’améliorèrent un peu par la suite. Je fréquentais différents garçons, jamais bien longtemps. Mon père disait que je les collectionnais, et encore il ignorait toutes les conneries que je pouvais faire. Aimee, elle, amassait les mésaventures amoureuses, si bien qu’un jour elle me lança avec un sérieux qui me surprit :

«Tu sais quoi? Les garçons, c’est terminé pour moi. Ils sont nazes. J’aime mieux les filles.»

Je réagissais à peine. Je venais l’enlacer pour la rassurer plutôt. J’avais toujours su, d’une certaine manière, que mon amie n’était pas vraiment hétérosexuelle.

«T’en fais pas pour ces imbéciles, ils n’en valent pas la peine. Donc lesbienne hein?»
«Semble-t-il.»
«Tu as déjà essayé avec… une fille je veux dire?»
«Oui.»
«Ça fait quoi d’embrasser une fille?»


Bien sûr, je n’aurais pas dû poser cette question car elle me prenait brusquement par les épaules pour me rouler une pelle mais je l’évitai à peu près en gueulant.

«Bah quoi? Maintenant tu sais!»

Cette chieuse incomparable. Elle arborait un grand sourire, visiblement fière d’elle. Bien sûr, ce genre d’événement ne changea rien entre nous, elle avait simplement envie de m’agacer ce qui fonctionna à merveille. Ainsi nous fonctionnions. Nous nous protégions mutuellement, nous vivions toutes les aventures ensemble mais nous nous prenions aussi la tête très souvent pour un tout et un rien. Aimee eu au moins le mérite de me faire réaliser que j’aimais autant les garçons que les filles et je commençais à fréquenter ces dernières moi aussi. À la fin de mon secondaire j’en avais marre cependant et je décidai consciemment de rester célibataire pour me concentrer dans mes études. Je travaillais désormais dans une petite boulangerie près de l’école en tant que commis, et m’appliquais dans mes études malgré mon goût un peu trop prononcé pour la fête. Voyez-vous, j’avais un rêve, celui d’entrer à la faculté d’art de Baguin. Il me fallait absolument décrocher une bourse.

«Et toi, tu vas faire quoi?»
«Bah je vais te suivre, pauvre andouille. J’ai déjà appliqué à la faculté d’histoire à Baguin.»
«Tu… es sérieuse?»
«Bien sûr que oui. On pourra vivre en colocation si tu veux.»
«SI JE VEUX?»


J’allais mourir de bonheur. Mon avenir me souriait. Je recevais tour à tour ma lettre d’acceptation et celle m’annonçant que je décochais la bourse. J’allais enfin réaliser mon rêve d’entrer dans une école prestigieuse d’art! Je ne tenais pas un instant en place. Aimee et moi nous nous sommes installés, donc, dans la ville du Nord, avec mille projets en tête. Nous étions libres et jeunes. Malheureusement les choses ne se passèrent pas exactement comme prévu. Dès les premières semaines, je me rendis bien compte que je n’appartenais pas à ce monde. Les autres élèves provenaient tous de familles riches, me prenaient de haut. Mon individualité, mon originalité, était réduite à néant. Je devais entrer dans le cadre qu’on m’imposait, devenir cette artiste que je ne souhaitais pas devenir. Conforme. Je ne comprenais pas ce qu’on attendait de moi, et je perdais rapidement l’inspiration. Les professeurs étaient les pires, ils ne déchiffraient rien de mon art et plus le temps passait, plus j’étais désillusionnée par rapport à ce rêve que j’avais entretenu pendant si longtemps. Je n’apprenais rien qui me semblait utile. Je broyais du noir, plus perdue que jamais. J’avais cru que je savais qui j’étais et ce à quoi j’aspirais. Voilà que je me trouvais avec rien du tout. Mon calvaire dura deux ans jusqu’à ce que je me décide à changer, et entre ces deux années le Régime entra au pouvoir.

Ce fut d’abord pour moi un choc. La journée des bombes, je la passai au téléphone, à tenter de rejoindre mon père. C’était effrayant. Les rues de Baguin étaient désertes, comme déjà en deuil. Lorsque finalement je l’eu au bout du fil, je me souviens de la peur dans sa voix. Il vint vivre chez nous quelque temps, laissant passer le pire du conflit. Nous étions tous tristes et mornes. Nous ne savions pas quoi penser. Puis, naturellement, ça se calma. Nous poursuivions notre vie comme avant. Mais tout avait changé. Baguin n’était plus sûre, les combats se produisaient souvent. Ils fascinaient Aimee, comme lors de nos jeux enfantins. Moi aussi, dans un sens, je m’intéressais de près à ce qui se passait, et lorsque je pris la décision de quitter mon programme d’art, ce dû être ce contexte qui me convainquit de m’orienter vers les sciences politiques. Les jeux de pouvoir avaient quelque chose qui me plaisait, la façon dont ses acteurs s’appropriaient la vérité et la pliaient à leur volonté. Puis il faut dire que j’ignorais totalement ce que je voulais faire de ma vie et que les sciences politiques m’apparaissaient comme une bonne option. J’y entrais un peu à contrecœur, par défaut, et pourtant, j’eus aussitôt la piqûre. Je rejoins rapidement un groupe d’élite, composé de vingt personnes. Une sorte de microprogramme, où j’étais une des meilleures. J’ignorais où cette voie me mènerait, mais j’adorais ce que je faisais.

C’est aussi à cette époque où Aimee plaqua tout ce qu’elle faisait pour s’enrôler dans l’armée. Si je fus d’abord inquiète, je ne le trouvai jamais aussi heureuse que dans les rangs de l’armée. Elle finit par me convaincre de m’enrôler aussi, et j’étais soldate en même temps que d’étudier. On me payait bien après tout. Puis cela me donnait l’occasion de voir la machine de l’intérieur, de ce mystérieux Régime qui me fascinait de plus en plus. On m’entraîna donc, et je ne témoignais aucun talent particulier hormis celui de tirer. J’étais d’ailleurs la meilleure de mon unité, au-delà même d’Aimee qui brillait dans tous les domaines. On la surnommait la Viking. Sur le champ de bataille elle était tout simplement effrayante. Je n’aimais pas aller là-bas. Voir tout ce sang, tuer. Ce n’était pas mon plaisir. Alors la plupart du temps, on me laissait dans mon coin, à ranger l’unité ou faire des tâches bénignes. Cette vie ne me déplaisait pas, à vrai dire. Il y avait de quoi m’occuper, même que je n’avais pas une seule minute à moi entre mes responsabilités à l’armée et mes études. Chaque moment libre était investi à mon art, que je continuais de perfectionner même si j’avais abandonné mes études. Je n’allais certainement pas arrêter, dans tous le cas. La création fait partie de moi après tout.

Puis il y avait Matthew. C’était un gringalet à l’immense sourire, qui se la croyait un peu trop mais qui avait grand cœur. Il croyait fermement en notre organisation. Il ne voulait qu’une chose : rétablir l’ordre dans ce monde et s’illustrer pour devenir un véritable héros de guerre. C’était un garçon de bonne famille, gentil, éduqué et poli, qui souriait toujours et qui adorait débattre de questions taboues aux petites heures du matin autour d’un verre de vin. Je ne remarquai pas tout de suite qu’il avait un certain intérêt pour moi. De plus en plus, nous l’adoptions Aimee et moi si bien que nous formions bientôt un trio d’amis inséparables. Je l’aimais bien, vraiment. Nous avions beaucoup de points communs. Quand il m’écoutait, j’avais l’impression d’être la personne la plus importe du monde entier. Il m’aidait beaucoup là où Aimee ne pouvait me comprendre. Mon père désapprouvait que je fasse partie du Régime. Il détestait tout ce que ce gouvernement représentait. Lorsqu’il apprit ce que je faisais, une terrible dispute a éclaté entre nous. Ses mots m’avaient blessé, profondément.

«C’est ça maintenant ta vie? Tuer des gens pour une poignée de désillusions? Je n’ai pas élevé une meurtrière!»

Matthew fut là. Il me soutenait. Il m’aimait. Je mis tellement de temps à m’en rendre compte que ce dut être bien comique pour Aimee. Puis, tout naturellement, nous fûmes plus que des amis. Il vint s’installer avec nous et il fit partie de ma vie. Je l’aimais aussi, bien que probablement pas autant que lui. Personne au monde ne m’avait témoigné autant de gentillesse et de considération. Trois ans passèrent ainsi. Je terminais finalement mes études quand je reçus une proposition que je ne pouvais pas refuser. On me proposait une place dans l’équipe des relations publiques du Régime. On avait remarqué les affiches que je faisais dans mon unité, et en lisant mon cursus, on voyait bien que j’avais exactement ce qu’ils cherchaient. J’intégrai une petite équipe de dix. Nous possédions tous des qualités qui se complétaient, et ensemble nous formions l’Image de notre bien-aimé Régime, sous la supervision de notre Officier, un certain monsieur Strauss. Dès les premiers jours, mon travail m’absorba complètement, si bien que j’acceptai plutôt facilement de devoir m’éloigner d’Aimee et Matthew, restés à Amanil. Mes nouveaux moyens me permirent de prendre un appartement dans la capitale plutôt spacieux. Je n’étais pas seule car bien sûr Hayim vivait avec moi, mais ce n’était pas pareil. Mon amoureux et ma meilleure amie me manquaient.

Revenir dans ma ville natale me donna cependant l’occasion de renouer avec mon père. Je me souviens encore de vieux manteau militaire que je portais en me présentant à son porte. Je me rappelle chacun de ses traits fatigués.

«Papa?»

Ma voix, semblable à un murmure, se perdit dans un nouveau silence. Ses prunelles d’un bleu sombre me scrutaient comme si elles me voyaient pour la première fois. Je m’approchais d’un pas, avide de lui, avide de retrouver celui que j’aimais tant malgré nos différences. Le temps me parut s’étirer à l’infini, jusqu’à ce qu’il ouvre enfin les bras. Je m’y glissais en pleurant. Il m’avait fait mal, tellement mal, mais j’imagine que je n’étais vraiment mieux. Alors il me pardonna, à peu près. Ma situation s’améliora d’autant plus quand Matthew et Aimee étaient réaffectés dans la capitale après la mise à mort d’Eliza Turnac. Bien sûr, ils s’installèrent à nouveau avec moi, mais je remarquais que quelque chose avait changé entre le jeune homme et moi. Je ne riais plus de la même façon. Je ne ressentais plus la chaleur d’autrefois à son contact. Oh, je l’aimais encore mais tout avait changé, sans que je ne puisse l’expliquer. Nous nous étions éloignés.

Nous nous disputions de plus en plus souvent, si bien que cela devenait insupportable. Toujours pour des raisons imbéciles. Le temps passait, nous éloignait de plus en plus. Je ne savais plus vraiment reconnaître l’homme avec qui je partageais mon lit, ni moi-même à vrai dire. J’avais le sentiment de simplement ne plus être la même que celle avec qui il était tombée amoureuse. Si une part de moi restait, et restera toujours, accrochée à lui, je ne pouvais me résoudre à nous faire ce mal. Je le quittais définitivement en décembre 2013 après plusieurs tentatives de mettre fin à notre couple. Ce fut dur, et pénible, mais nous ne pouvions plus faire autrement. Heureusement qu’Aimee était là, comme toujours. Comme toujours. Comme toujours.

«Tu seras toujours là hein, Aimee?»

Je n’aimais pas quand elle partait pour quelques semaines vers Baguin sur les champs de bataille. Je n’aimais pas quand elle me laissait seule dans notre grand appartement. Elle souriait comme toujours, sous son épaisse tignasse de cheveux blonds.

«Tu ne vas quand même pas te mettre à chialer, gros bébé! Tu sais bien que je vais aller casser quelques gueules de Résistants puis on fera la fête comme d’habitude.»

J’hochais la tête. Ce n’était pas la première fois que je la voyais quitter pour aller vers le champ de bataille. Je continuais tout de même à en détester l’idée. Je la prenais dans mes bras et elle ronchonnait. Contrairement à moi, elle n’avait pas cette nature affectueuse et détestait les effusions que je pouvais la faire subir.

«Je te laisse mon Œuf, d’accord? Il devrait naître d’ici quelques jours avec un peu de chance. Je te gage que ce sera un truc cool comme Hélionceau.»

Je souriais. On offrait finalement un Pokémon à Aimee. Elle était heureuse, elle m’avait toujours jalousé pour ma relation avec Hayim. Son sourire. Elle s’arrêta à l’entrebâillement, m’offrant un baiser soufflé. Puis elle disparut. Elle disparut.

«Mademoiselle Banks?»
«Vous vous êtes trompés de maison.»
«Vous connaissez Aimee Davis?»
«Partez. Ce n’est pas moi.»


Ce n’est pas elle. Je dus me répéter cette phrase, encore et encore. J’eus beau claquer la porte au nez des deux officiers dans leurs uniformes bien pressés. J’eus beau m’effondrer contre le plancher. J’eus beau crier à m’exploser les poumons. J’eus beau vivre dans le déni. Elle était morte. Abattue par un Résistant lors des affrontements à Baguin. On avait eu raison de la Viking, de ma chère, de ma tendre, de Aimee. Ma Aimee. Ma moitié, mon âme sœur, ma famille. Ma chair. Comment? Pourquoi? Plus rien ne faisait de sens à mes yeux. Ce jour-là je dus bien mourir avec elle. Je le voulais. Je restai contre mon plancher pendant trente heures jusqu’à ce que Matthew me retrouve. Je ne vivais plus déjà. J’avais sombré dans une inconscience consciente, une sorte de réalité d’illusions et de voix. Je levais un regard absent vers des visages inquiets. J’ouvrais la bouche quand on me le demandait. Je me laissais doucher, vêtir, mettre au lit. Je sentais des présences autour de moi, vides, silhouettes difformes dont je ne comprenais pas le sens.

Cette journée-là il pleuvait. Il doit pleuvoir aux enterrements, non? Il s’agit d’une sorte de loi non écrite, non prononcée, qui s’applique à toute chose. Le soleil aurait été déplacé, comme un invité indésirable. Alors il pleuvait. Un crachat triste et gris qui nous saisissait jusqu’aux os. Nous étions vêtus de noir, dans nos uniformes cérémoniaux. Je tenais entre mes mains une petite boîte fabriquée dans un bois délicat. À l’intérieur, on avait rassemblé les cendres de mon amie dans une urne. Elle tenait à ce qu’on incinère son corps. Jamais au monde elle ne servirait de nourriture à la vermine. Je m’accrochais à cette boîte comme à la vie elle-même. Je levais un regard vers mes semblables, blottis les uns contre les autres sous leurs parapluies sombres. Ils étaient nombreux à être venus assister à cette cérémonie, à rendre hommage à la Viking. Alors que je posais la boîte dans le trou prévu à cet effet, on jouait la cornemuse. Longtemps cette mélodie funèbre me hanta. Je jetais la première pelletée de terre dans le trou. Sauf que je ne priai pas. Je n’avais plus rien à prier. Je me reculais, tanguant sous le poids de mon chagrin. Je sentis alors une multitude de mains m’agripper, des bras me soutenir. On se plaça tout autour de moi. En observant tous ses gens endeuillés je compris. J’avais trouvé une famille qui ne me laisserait jamais tomber, peu importe les épreuves.

Ce fut difficile. Je passai deux mois à la maison pour traiter ma dépression. Je vivais à peine, à contre-courant. Ce qui me raccrocha au final fut le travail, dans lequel je me jetai tête première. Mon père partit environ à cette époque. Incapable de voir ce que cette guerre avait fait de moi, incapable d’affronter mon chagrin, il se réfugia chez ma tante en France pour y vivre une retraite bien méritée. Je ne lui en voulu pas. Je ne ressentais rien, rien du tout. Sauf quand elle était là. Elle se manifestait souvent. Au début, elle m’apparaissait en rêves. Puis de façon concrète dans mon quotidien. Elle m’accompagnait partout où j’allais. Elle me dérangeait au travail, dans ma vie de tous les jours. À la maison, lorsque je me trouvais seule, elle me harcelait, littéralement. Alors je travaillais plus fort. Tout pour ignorer cette présence. Pourtant je ne me le pouvais pas. Nos échanges, aussi insensés pouvaient-ils paraître, me faisaient du bien. J’avais l’impression de la retrouver, ne serait-ce qu’un peu. Un éclat de vie dans ma vie bien triste.

Bien sûr, je ne laissais rien paraître et je ne parlai de ce problème à personne. Au travail, je travaillais plus fort que jamais, si bien que lorsque monsieur Strauss obtint sa promotion, ce fut moi qu’il nomma à sa place. Je devins donc Officier, à vingt-trois ans, et responsable de cette petite équipe des relations publiques. Je m’appliquais avec une nouvelle rage dans mon travail. Après tout j’avais trouvé la raison ultime pour y mettre tous mes efforts, toute mon âme. La vengeance m’attendait.



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Cassey G. Banks
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MessageSujet: Re: KC BNX | Ou l'exercice identitaire   KC BNX | Ou l'exercice identitaire EmptyJeu 12 Mar 2015 - 18:27

FICHE DRESSEUR


INFORMATIONS
RAPPEL GROUPE: Compétiteur - Régime
RAPPEL RÔLE: Dresseur - Officier du Régime



TEAM
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Galekid ♀ - Hayim - Fermeté - Rigide
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: J'ai rencontré Hayim sur un banc de parc alors qu'elle fouillait dans mon sac pour trouver de la nourriture. Nous nous sommes tout de suite entendues malgré nos caractères bien trempés. J'ai du travailler très durement pour convaincre mon père de la garder. Il fait maintenant dix ans que nous sommes ensemble.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Hélionceau ♀ - Sia - Tension - Modeste
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: J'ai connu Sia d'abord sous la forme d'un oeuf brunâtre et orangé. Il appartenait à Aimee, ma meilleure amie. L'Hélionceau est née quelques jours après la mort de sa dresseuse. Prenant la pauvre créature en pitié, je l'ai adoptée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Evoli ♂ - ?? - Adaptabilité - Assuré
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Œuf confié par le Directeur Éleveur lors de l'inscription au tournoi, afin d'évaluer la capacité d'adaptation du dresseur et la façon dont il traite un pokémon qu'il n'avait pas forcément envisagé à l'origine.



Dernière édition par Cassey G. Banks le Ven 13 Mar 2015 - 19:44, édité 2 fois
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Cobaltium
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MessageSujet: Re: KC BNX | Ou l'exercice identitaire   KC BNX | Ou l'exercice identitaire EmptyVen 13 Mar 2015 - 18:48

Wazaaaaaaaaah!

Bon, que dire? j'ai déjà tout dit en fait. Cassey est généralissime, certes, sa personnalité peut paraître un peu simplette au départ, mais ta petite Régimeuse a un caractère bien trempé et de par son background elle est en réalité très complexe sans avoir l'air de l'être! .... Je l'aime, en fait. /PAN/
Je n'ai rien à dire sur la fiche, de toute façon, tu connais, tu es chez toi ici, alors je n'attendais pas vraiment d'incohérences puis j'aime ton style et gnagnagna bref, tu sais quoi? C'est la VALIDATIOOOOON yahoo! Enfin, pas avant d'avoir fait ton ch-ch-ch-choix o/

SÉLECTION

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
#215 FAFURET
Alors, on va commencer par le choix qui fait un peu mal. Aimee, la Viking de Cassey. Elle n’est plus, mais il est indubitable qu’elle prend une place trop importante dans l’histoire de la rouge pour être ignorée dans cette sélection. Je voulais un Pokémon qui soit badass, mais qui reste stylé et quelque peu félin, féminin. Car je trouve que Aimee avait ce côté « femme » que Cassey ne possède pas autant qu’elle. Mais il n’y a pas que ça. Cassey est une jeune femme qui s’accroche bec et ongles à ses rêves et ses objectifs, et c’est ce côté incisif qui m’a aussi envoyé vers Farfuret.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
#133 EVOLI
Eeeeeeet… Oui, c’est gâté. Enfin, pour l’explication… C’est le parcours versatile et l’ouverture d’esprit de Cassey qui m’a conduite à Evoli. Ses domaines de prédilection sont très diversifié : artistiques, politiques, militaires… Et parmi les Pokémon à formes changeantes eh bien il y a Evoli, obviously. Je voulais véritablement rendre ce côté ouvert à tout horizons et sans préjugés de Cassey, ainsi que la problématique de ses possibilités d’avenir possibles, et ce futur inconnu qui s’offre à elle dans lequel elle a peur de ne pas se trouver. Ce Pokémon a adaptable représente bien son envie d’aller de l’avant, et les choix qu’elle fera quand l’avenir lui en proposera!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
#194 AXOLOTO
Fétarde, joviale, affectueuse, rigolotte…  Cassey est une chouette fille vraiment attachante, malgré son côté un peu cavalière et garçon manqué, je voulais dans ce choix mettre ses bons côtés, à l’honneur! Cela fait un peu bateau comme choix, certes, mais ce sont ces côtés remplis d’espoir et positifs de Cassey sont vraiment parmi les choses qui m’ont marqué dans cette fiche, et je trouve que Axoloto est un Pokémon joyeux et mignon, qui cristallise bien tout cela. Puis… En imaginant Axoloto et KCB… Non, j’ai pas pu résister, ce choix est grandement dû à de la faiblesse de ma part. Pardon.

Je continue d'être dubitative xDD Enfin, j'espère que la selec te plaît! Prends ton temps, des bisous o/
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Cassey G. Banks
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MessageSujet: Re: KC BNX | Ou l'exercice identitaire   KC BNX | Ou l'exercice identitaire EmptyVen 13 Mar 2015 - 19:38

Merciiii pour les bons commentaires ;w;
Je choisis Evoli avec la promesse de capturer Axoloto è___é I WILL come back for you Wooper è___é
J'ajoute les infos de ce pas ^^
MERCI ENCORE :la:
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