« Buster, calmes toi, bordel! Expliques moi ce qui se passe! »

Le Blindépique était totalement paniqué, et c’était bien la premières fois qu’il osait venir déranger sa maitresse en plein travail. Comme cette dernière commençait à être agacée, mais surtout inquiète de ce qui mettait son ami dans un état pareil, elle aussi perdait son calme à son tour. Buster n’est pas du genre à flipper de la sorte en temps normal, mais en ce moment, c’est une chose en particulier qui avait toute son attention qui le tourmentait, l’empêchait parfois de dormir la nuit. C’est effectivement peu après que le Blindépique de l’ingénieure qui en pinçait pas vraiment secrètement pour Abby, la douce Galeking de son ami geek Clive, aka Néro, aka kuudere-kun ait déclaré sa flamme qu’il s’était retrouvé avec un œuf sur les bras. Pas que ce fut un fardeau, Buster avait rarement eu l’air si heureux que d’être papa de ce futur petit Galekid. Mais… Son attitude laissait deviner qu’il allait être un véritable papa poule. Il n’y a qu’à voir les bonds que le Blindépique faisait à chaque fois que le bébé encore dans son œuf bougeait. Et un Blindépique qui fait des bonds en pleine nuit, bah, ça fait trembler tout le building. Si bien que Julianne préférait l’emmener lui et son œuf au PDT quand elle allait travailler, et laissait son ami dans le parc, ou il pourrait paniquer sans faire vaciller l’immeuble. Peut-être qu’avec tous ces colosses à la maison, Julianne devrait penser à investir dans une demeure avec jardin… Non, ce serait bien trop long à entretenir, et elle n’a aucune envie de risquer que ses figurines s’abîment encore pendant le déménagement… Le pauvre Goldorak a assez souffert comme ça! Enfin, donc, ou est-ce qu’on en était. Ah, oui, Buster était parvenu à monter jusqu’au bureau de sa dresseuse pour l’emmener presque de force jusqu’en bas, dans le parc… Ou s’étalaient à terre des bouts de coquille façon petit Poucet. Buster était complètement tétanisé, et culpabilisait comme un fou d’avoir eu une minute d’inattention pendant laquelle le bébé avait eu le temps de sortir de son œuf et d’aller gambader on ne sait ou…

« Bah, il est précoce ce petit pour déjà avoir filé à l’anglaise… Rooooooh, pleures pas, Buster, c’est pas ta faute, on va le retrouver… Oui, oui, je sais que tu aurais voulu assister à la naissance de ton gamin, mais ça sert à rien de pleurnicher! J’ai pas arrêté mon boulot en cours pour rien, on va le retrouver! »

Et donc, la générale retira sa blouse  pour la nouer autour de sa taille et retroussa ses manches. Ça va chier. Noriko est das la place et va trouver ce Galekid!

Voila Julianne et Buster qui se mettent a fouiller les buissons du parc à la recherche du tout jeune Galekid. Supposant qu’il n’a pas du aller bien loin, Julianne envoya tout de même Laputa surveiller un périmètre plus étendu depuis les airs, au cas où. Quand à Enkidudu, il tentait de localiser le Galekid grâce à ses pouvoirs psychiques. Oui, la situation sonnait très urgente. Finalement, Julianne trouva bien vite quelque chose… Mais pas exactement ce à quoi elle s’attendait. Ce truc était… Bien plus gros qu’un Galekid. Un Ronflex… Comment personne n’avait remarqué que ce machin gigantesque était au beau milieu du par cet prenait une place phénoménale? Julianne grinça des dents de voir un tel mastodonte au milieu de la pelouse dans l’espace appartenant à SON PDT, et allait retrousser chemin quand des petits cris attirèrent son attention. Et en se retournant… Elle aperçu un Galekid en train de se servir de l’estomac mou du Ronflex comme d’un trampoline. Elle se figea et fit signe à Buster d’approcher. Le Blindépique blémit en voyant son bébé jouer un jeu si dangereux, et tenta d’attirer son attention avec de grands gestes. Sauf que le bébé les ignora royalement. Julianne, elle avait bien moins de patience.

« Héééééé! Mon p’tit, va falloir que tu descendes de là! Si tu réveilles ce Ronflex je donne pas cher de ta peau! Allez, descends, tu vois bien que ton père est mort d’inquiétude! »

Oui, non, le petit Galekid les observa brièvement, et continua a rebondir avec plus encore d’application. Hm… Pas prêt à coopérer, hein? Buster, lui, n’était pas d’humeur a réfléchir et a rester les bras croisés, et se hissa sur le ventre du Ronflex pour aller attraper son bébé… Juste à temps pour réveiller brièvement le monstre qui entama de se retourner sur le ventre… Juste là ou se trouvait Buster et son petit qui venait de dégringoler à terre…

D’un instinct paternel fort touchant, Buster alla bien sur pour donner un grand coup dans le Ronflex qui allait lui tomber dessus. Et son élan protecteur eut pour effet de définitivement réveiller le dormeur qui était maintenant… D’humeur assez massacrante, apparemment. Le premier coup de Buster l’avait violement frappé, et Julianne n’avait jamais vu une lueur si agressive dans les yeux de son Blindépique. Dans le dos de ce dernier, le petit Galekid regardait la scène, complètement fasciné par le combat et admiratif de son papounet a l’air sir vaillant, tout d’un coup. Julianne serra les poings, voyant qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus qu’observer. S’interposer dans cette lutte serait totalement stupide, et Buster en avait fait une affaire personnelle. Le cœur battant, elle regarda son Blindépique prendre un coup violent de la part du Ronflex pour protéger son fiston dans sa solide carapace. Le second coup qu’il porta, pourtant, fut la preuve qu’il avait été fortement affaibli… Et alors son ennemi riposta plus fort encore.

« Buster, attention! »

Eh oui, tout le poids du Ronflex s’écrasa contre lui dans un ultime et puissant coup de poing du mastodonte noir et blanc. Buster se retrouva à terre, encore conscient, mais l’air incapable de se relever. Le petit Galekid courru aux côtés de son paternel et tenta de lui donner des cpoups de tête pour l’éloigner du champ de bataille… Puis, sa panique se changea en colère. Colère à l’égard de ce Ronflex infâme qui avait mis son papa à terre.  Le Galekid se mit à emmetre des petits grognements, en se lançant à son tour contre le Ronflex.

« Arrêtes, Galekid, ne fait pas…. OH ET PUIS MERDE! »

Julianne se lança à son tour sans réfléchir, rapella au passage son Blindépique dans sa sphère bicolore, et se jeta sur le petit Galekid pour le prendre dans ses bras et l’empêcher de faire quelque chose d’inconsidéré. Sauf que maintenant… Elle était à la merci d’un Ronflex immense.

Que faire… Que faire… Que fait un Eriksen dans ce genre de situations… Que fait il, hein? Ah! Je sais! La meilleure tac tique jamais inventée. Oui, ça, ils ont vraiment bien fait de l’inventer… Même si, je crois qu’en fait, c’est pas nous qui l’avons mise au point car il s’agit purement d’un instinct de survie donc… Fuite Eriksen Styyyyyyyyle!

A cette pensée -qui lui avait rendue une image mentale quelque peu étrange de son propre père en train de lever le pouce en mode "Zlatan approves this shitty strategy"-, Julianne se releva et se mit à courir agressivement dans le sens inverse. Sauf que… Bah, le Ronflex aussi se mit à courir derrière. Julianne émit un « iiiiih » fort peut glorieux en se retournant, et lança deux de ses alliés au combat.

« Cobra! Bara! Arrêtez-le!! »

Le Motisma et le Machopeur s’exécutèrent sur-le-champ. Cobra bougea le premier et alla pour paralyser le monstre de type normal grâce à ses attaques électriques, quand à Bara, il se tenait prêt au combat, bien décidé à protéger sa maitresse et le tout jeune Galekid. Ce Ronflex avait plus d’une corde à son arc et Cobra, sûr de lui après avoir réussi a mettre en difficulté le Ronflex, et pourtant, ce qu’il ne vit pas venir, c’est la morsure qui se referma sur son corps pourtant à demi matériel et qui le blessa de sa force obscure. Le Motisma réussit à se libérer, et retourna aux côtés de Bara, fulminant. Et ce fut au tour du Pokémon combat de passer à l’attaque, s’élançant en l’air pour mettre son adversaire à terre dans un ultime coup de poing. Julianne s’avança pour vérifier si le Ronflex était bien hors d’état de nuire, touchant son ventre avec la pointe de son pied, et faisant ainsi remuer le bide énorme du mastodonte avec un bruit d’estomac vide bien particulier. Le petit Galekid descendit de ses bras, et s’attarda aux pieds de l’ingénieure pendant qu’il lorgnait d’un air mauvais le Ronflex mis K.O. Il leva ses grands yeux vers Julianne, probablement inquiet pour son père. Avec un sourire un peu nerveux, la Générale se baissa pour caresser la tête du petit corps de métal à ses pieds, et réalisa qu’elle ne l’avait toujours pas nommé. Buster avait eu l’air de dire que son avis comptait dans ce processus, étant donné qu’elle lui avait donné un nom, à lui aussi. Julianne pinça les lèvres tout en rassurant le Galekid par ses  caresses, puis une brillante idée germa dans son esprit.

« Tu as une armure… Tu es combattif et tu sembles têtu… Oui, oui, je vais t’appeler Aldébaran! »

Le Galekid ne comprit pas trop le délire d’otaku dans lequel Julianne était encore partie, mais il se contenta de hocher la tête, visiblement réjouit de bénéficier d’un tel surnom. Ceci fait, le petit type acier avait l’air de tenir à son exploration net repartit gambader dans le jardin, au grand dam d e l’ingénieur, qui, elle, serait bien retournée bricoler. Mais non, elle allait devoir jouer aux nounous, apparemment… Ce doit-être son instinct maternel, ça…

Plutôt que courir après le Galekid, Julianne alla se poser sur un banc, de manière à souffler un peu. Quand on a l’habitude de rester planté derrière un bureau ou dans un labo à faire des assemblages de circuits minimalistes, ce genre d’effort, on a plus vraiment l’habitude. Peut-être devrait-elle se mettre à faire du sport. Quoique, non, elle peut construire 4 robots de petite taille en 24h, mais le sport, trop la flemme, quoi. Puis… a quoi ça servirait, elle serait en obésité morbide, encore, elle pourrait se préoccuper de faire de l’exercice mais… Quoique, non, elle n’est pas vraiment en prise de poids, n’empêche qu’elle a un peu pris depuis un mois, mais ce doit être les fêtes incessantes de février et mars après sa promotion. Ses subordonnés ont l’habitude de trop en faire mais là… Oui, là, c’est vraiment trop! Et puis, c’est aussi la faute de Ling-Han! Ce chinois maman-poule qui les gave tous de ses pâtisseries chaque jours! Il n’y a qu’à voir le poids qu’on pris certains de ses subordonnés depuis plusieurs mois… SI ça continue, ce n’est plus des ingénieurs qu’elle aura dans son PDT mais des… Des gros truc bouboule qui roulent quand on les pousse. Au moins, ils ne se feront pas mal en dégringolant les escaliers. Car ils ne pourront probablement plus rentrer dans l’ascenseur. Hm… Il faudrait organiser un contrôle médical et puis un projet de façon à faire construire des appareils permettant aux ingénieurs de faire de l’exercice tout en travaillant… Quoique, non, si ils sont complètement crevés et du boulot et de l’exercice, le tout deviendrait atrocement contre-productif. Julianne secoua la tête en grognant. Pourquoi s’est-elle mise à s’inquiéter comme ça pour ses subordonnés, au juste? Elle n’est pas leur grand-mère! Quoique… Encore une fois, le Général secoua la tête et se massa les tempes d’une main.

« Aldébaran? Ne t’éloigne pas trop, hein? »

Fit-elle à l’adresse du petit Galekid qui fouillait de nouveau les buissons. La jeune femme soupira et s’avachit sur son banc, parée à sortir sa console portable. Non, ce n’est pas très sérieux, tout ça, elle le sait bien. Mais si elle était tout de suite rentrée travailler eh bien, elle ne l’aurait pas vu, lui. Un bruit electronique singulier se fit en tendre à côté de son oreille, et Julianne leva les yeux vers la créature lévitante en train de flotter à ses côtés.

« … Oh. Oh… WOOOOOOOOOOOOOH! UN MAGNETI! TU ES A MOIIIII! »

Bien sur, le Magneti prit momentanément peur, et Julianne s’en alla le poursuivre, elle-même suivie de Aldébaran qui avait sauté sur l’occasion en pensant qu’il pourrait chercher bataille à ce Magneti. Mais sa dresseuse ne lui en laissa pas vraiment le temps.

Et voila, Julianne et Aldébaran s’étaient lancés à la poursuite du Magneti, qui ne semblait pas vraiment paniqué d’être aussi filé par une ingénieure aux cheveux en pétard, et un Galekid, certes moins bizarre et effrayant, quand qui n’avait aucunement l’air d’avoir envie de s’arrêter. Non, d’ailleurs, il s’arrêta brusquement pour faire face à la scientifique qui… Lui fonça dedans, mais il est connu que l’acier est plus dur que le crâne humain, et donc, Julianne se prit le corps d’acier du Magnétien plein front avant de s’étaler par terre pour voir 36 chandelles. Ce moment cartoonesque absolument gratuit et pas du tout là pour meubler un post de capture qui a déjà fréquenté beaucoup de mouches innoncentes sans s’en apercevoir une fois passé, Julianne se remit sur ses pieds rapidement pour faire face au Pokémon éléctrique. Elle se masse le front ou une marque rouge témoignant du choc était restée, puis s’adressa au Magnéti.

« Arhhhem. Magnéti hm… Tu viens avec moi? »

Le Magnéti sembla réfléchir suite a cette question sans détours. L’ingénieure lui propose de devenir son allié, en somme, et certainement du fait de sa qualité de scientifique lui proposera-t-elle de l’aider dans ses recherches. Etant une créature plutôt curieuse et ouverte, il sembla hausser les épaules comme le ferait un Magnéti, c'est-à-dire en faisait bouger ses bras-aimants vers le haut, et roulant son œil unique pour avoir l’air un tant soit peu expressif. Cette démonstration de la technique « faire de l’expressivité avec un visage peu expressif » parla à Julianne du fait qu’elle la pratique quelques rares fois quand elle s’en donne le mal, et s’exécutât donc, prenant la réponse du Magnéti pour un oui. Elle sortit un capsule de capture bicolore de sa poche pour y capturer le son nouvel allié qui s’y laissa prendre sans histoires. Folle de joie comme une petite fille, Julianne se retint néanmoins de sautiller et laissa Aldébaran sauter dans ses bras, fatigué qu’il était déjà après avoir couru juste à sa sortie de l’œuf. Le Galekid s’assoupit presque immédiatement, et la Générale décréta qu’il était temps de retourner au travail, puis se dirigea vers le PDT.

Il y a suffisamment eu d’animation et de temps perdu pour aujourd’hui. Mais comme, quand on brise le mur, on est dans un capture et que n’importe quoi peut surgir à trois reprises en une heure a peine, eh bien, on sait jamais quand est-ce que les ennuis prendront fin. Cette fois, pourtant, pas de Ronflex énorme qui sort des buissons, et pas d’autres fous furieux Pokémonesque en tout genre bref… A part ce petit Négapi en train de roupiller dans son coin, tout était devenu bien calme, tout d’un coup. Son Galekid dans les bras, Julianne rentra dans son lieu de travail préféré, et commença par faire ressortir Buster de sa capsule de capture bicolore afin de lui administrer quelques soins. Son fiston Aldébaran se réveilla brièvement et se redormi en boule à ses côtés, d’une présence tout à coup bien calme qui surprit le Blindépique, mais au moins, maintenant, il était à peu près serein et dormait comme une grosse masse.

Tout cela signifie donc que Julianne peut alors se rendre de nouveau dans son bureau pour bricoler. Elle avait quelque peu perdu le fil de ce qu’elle faisait, à force, mais le fait que ses subordonnées s’invitèrent bientôt pour gagater pendant un quart d’heure sur le Galekid nouveau né la remit rapidement dans le bain. Ah, ça oui, elle est bien au PDT. Elle est bien chez elle. Puis, après l’épisode Galekid, ce fut l’heure des doléances.

« M’dame Noriko! Straum il n’arrête pas de m’embêter et de dire que je fais mal mes circuits imprimés! »
« Moi aussi! Il se croit meilleur que tout le monde! »
« Ben arrêtez de l’écouter et ignorez-le. C’est un abruti, vous le savez! »
« Et l’autre jour, même qu’il a dit que Star Trek c’était mieux que Star Wars. Et que Dark Vador… »
« IL A DIT QUOI?! »
« Mais en fait, c’est un tsundere, je suis sûr qu’il fait tout pour attirer votre attention. »
« Il fait sa crise existentielle, tout le monde le sait, oui! Z'êtes attardés si vous venez de vous en rendre compte... Sérieux, pourquoi je vous dit tout ça, moi, vous devriez même pas être là, mais en train de boss- »
« On a le droit de shipper Straum x Noriko? »
« Retournez bosser bande d’abrutis! Et que ça saute! On a des délais à respecter! »

Une journée normale au PDT, en somme.