Age : 27 Messages : 200 Date d'inscription : 27/10/2013
Âge du personnage : 35 ans Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
~> Informateur, garde du corps
Pas le choix. C'est le mot d'ordre qui le dirige aujourd'hui alors qu'il avance lentement dans les couloirs, le regard résolu et la marche droite. Il ne peut plus reculer, maintenant. Il n'en a pas l'envie, mais il sait que maintenant qu'il a passé ce pas, il doit aller au bout si il veut espérer arriver quelque chose. Il ne se le pardonnerait pas si ce n'était pas le cas, d'ailleurs, vu à quel point la situation est urgente. Un mois s'est écoulé, ou du moins à peu près depuis qu'il a été emprisonné. Mikael ne compte plus vraiment les jours, même si ceux-ci s'accumulent bien trop dangereusement pour la vie du captif. Il a remué ciel et terre depuis son emprisonnement pour le libérer, délaissant même une partie de son travail au centre sur les épaules d'Adam et des infirmières afin d'être plus rapide dans son travail. Mais pourtant, en dépit de tout cela, il semblait que rien n'avançait.
« Mégacorne. »
Le rugissement de Clay accompagne le bruit tonitruant et gargantuesque qui résonne entre les murs lorsqu'un gigantesque trou est fait. La poussière s'élève un peu, mais Mikael enjambe les débris sans y porter attention, plus concentré dans le fait de parvenir à son objectif qu'à de minces considérations purement matérielles. Même les protestations qu'il entend en provenance des agents de sécurité rentrent dans une de ses oreilles pour sortir par l'autre, et il ne leur accorde même pas un seul regard.
« Non mais attendez, vous ne pouvez pas- »
La lame argentée, tranchante et tout particulièrement aiguisée de sa Scalproie passe à quelques millimètres de la gorge d'un des hommes de main qui s'arrêtent sur le champ, paralysée. Le regard de la femelle d'acier est implacable, et le Kapoera qui se dresse à côté d'elle semble tout aussi déterminé. Profitant de la paix que lui offraient ses deux pokémon, Mikael saisit la clenche de la pièce qu'il cherchait entre ses mains et l'ouvrit sans plus tarder, dans un mouvement relativement calme par rapport à son humeur actuelle. Claquer des portes, c'était pour les petits adolescents en crise, de toute façon, pas qu'il pouvait nier ne pas leur ressembler un minimum aujourd'hui, mais tout de même. Il laissait à Clay le soin de grogner sur les autres soldats qui les regardaient d'un air désapprobateur. Il expira un peu, maintenant qu'il était arrivé là où il voulait être. Ses yeux se sont fixés sur la jeune femme en face de lui, et il l'observe sans rien dire en premier lieu, incertain quant à ce qu'il doit dire ou peut dire. Au fond, c'était inutile.
« Tu sais pourquoi je suis là. »
Ils étaient tous les deux au courant, alors lui faire un long discours de présentation serait inutile. C'est d'ailleurs pour ça que Mikael a décidé d'être aussi brutal aujourd’hui et d'aller contre tout sens commun, en usant de méthodes aussi radicales. Sûrement prenait-il un risque, mais il s'en fichait. Il ne pouvait pas juste se permettre de laisser faire les choses.
« C'est au sujet de Clive. »
Pouvait-ce être au sujet de quelque chose d'autre, de toute façon ? Depuis un mois, il ne se passait pas une seconde sans qu'il ne soit en train de penser à régler le souci. À libérer la seule personne qu'il pouvait appeler son ami sans mentir et sans manipulations de cette prison dans laquelle il était injustement détenue. Parce qu'il était à la fois son seul allié et le seul en qui il faisait confiance, tellement que l'imaginer mourir réveillait en lui de vieilles cicatrices brûlantes depuis que sa famille avait été réduite en cendres. Peu importe ce que pourrait penser Julianne de son comportement. Même si elle restait la mère de Makoto et qu'il devait donc rester relativement cordial avec elle, il n'avait pas vraiment envie de la ménager non plus. Il ne la détestait pas, ne comprenez pas mal, mais disons qu'ils s'entendaient, et cela n'empêcherait pas Mikael de chercher à obtenir ce qu'il veut. Hors de question que Clive ouvre encore un matin les yeux sur le mur froid et gris de sa cellule.
Dernière édition par Mikael J. Evans le Lun 18 Avr 2016 - 22:10, édité 2 fois
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Les temps actuels ont tendance à devenir oppressants pour la Générale. Après tout, elle a fait des promesses à ses collègues, et même ils tolèreront le retard, ça ne sera pas au-delà d’un certain point. Quand ils savent les recherches arrivés à une limite, ils sont conscients ne pas pouvoir accélérera les choses plus que nécessaire. Tout comme il leur a fallu manger leur frein lors des recherches au Titak ; les trouvailles ou non du secteur scientifiques ne dépendaient au bout d’un moment plus que de pourcentages de chances et d’avancements du déchiffrage. Déchiffrage qui est encore en cours et fortement difficile pour les spécialistes. Pour Julianne, cette effervescence est ce qui la motive le mieux (après le sourire de Makoto bien sur mais là n’est pas la question). Mais avec les délais se rapprochant, son anxiété de ce qui pourrait mal tourner s’amplifie également. Comme à son habitude, s’enfermer dans le travail est la meilleure solution pour ignorer l’inquiétude et les doutes. Et les sujets sensibles. Les sujets du genre de "Clive en train de moisir dans une cellule du Régime".
La culpabilité envahit encore l’ingénieure qui n’a pas sauté le pas d’aller au moins rendre une visite à son ami geek. Mais de quelle utilité aurait pu être ce petit « coucou » de courtoisie, à part les accabler tous les deux d’avantage, pour de nombreuses raisons. Il y a une part de lâcheté dans le fait de ne pas être passée le voir. Si Julianne était partie dans cette cellule échanger avec son poto, une envie de l’aider en outrepassant sa position censée être imperturbable lui serait venue. Et elle ne voulait pas prendre le moindre risque, cela par-rapport à sa vie avec Mako. Appelons-là froussarde si l’on veut, c’est probablement ce qu’elle est. Mais elle a tout simplement refusé de perdre son sang froid dans cette histoire, et donc, elle a esquivé le problème pour qu'il ne s'ajoute pas à ceux l'accablant déjà. Mais est-ce vraiment ce qu'elle veut? La réponse semble être "non" lorsqu'elle sent son cœur et sa gorge se serrer de peine et d'impuissance. De toute manière, ça finirait par se régler, non? Parce qu'à ce qu’on dit (car elle suivait tout de même l’affaire), Néro est innocent.
La Générale ne peut même pas faire semblant d’être naïve et aveugle à ce point. Bien entendu que ça ne suffira pas à le libérer, et que les choses ne pourront pas se régler ainsi. De son côté, seulement, comment faire quoique ce soit? Julianne est obnubilée par ses devoirs, son rôle de mère, ses délais et son boulot au PDT, son esprit ne trouve simplement pas le temps de se concentrer sur une solution viable pour Clive. Oui, c’est assez pathétique, et c’est probablement elle-même qui repousse ces pensées loin d’elle, admettant dès le départ son impuissance.
L’impuissance, c’est ce qui la frappa plus encore quand la silhouette imposante en imper se présenta dans l’entrebâillement de la porte du labo. Toutes ces pensées avaient fusé à toute vitesse dans l’esprit de Julianne bien avant de se soucier du fait que Mikael avait défoncé la porte du PDT au passage comme un malotru. Cela leur évitera au moins une engueulade puérile sur qui remboursera la porte. Face au faux calme du soldat, Julianne fit signe à ses collègues et aux agents de sécurité de ne rien faire, elle s’occupe du problème. Enfin, c’est beaucoup dire, quand on se rappelle que son cerveau est totalement obtus sur toute cette histoire. Cela même si l’envie de voir Clive sauvé figure bien entendu parmi les choses qu’elle aimerait voir se réaliser.
« Je sais, ouais. »
Elle baissa les yeux vers le sol. Si Julianne joue la carte du calme également pour ne pas céder à la panique ou aux regrets de n’avoir pas bougé plutôt, elle ne peut empêcher ses pupilles de se troubler d’une lueur inquiète.
« Mais qu’est-ce qui te fait dire que je'y peux quelque chose, à cette histoire? Tu es gentil d’arriver ici les mains dans les poches pour me mettre au pied du mur, mais j’ai un peu d’autres choses à faire. »
Certes, elle est Générale, et ça, ça peut aider, sans blague. Néanmoins, si assez de supérieurs véreux veulent la condamnation de Clive, son aval de scientifique ne sera que peu pris en compte. Et puis qu’à-t-elle en main pour prétendre aider en quoique ce soit? Et pourtant, Mikaël est désagréable, blasé et souvent très con la majorité du temps, mais ce n’est pas pour autant qu’il est totalement dénué d’intelligence. S’il en est venu à la voir, elle, c’est qu’il doit être à court de solutions. Même si on ne peut pas dire que l’ingénieure et l’assassin soient alliés, elle est peut-être la dernière à pouvoir l'aider dans cette histoire. Et il ne lâchera pas l’affaire. Elle pourrait aussi bien le chasser et ignorer cette requête qui a du bien lui coûter. Mais au fond, ils sont liés par la même envie d’aider leur ami. Et puis, peut-être qu’il n’est pas tant venu "les mais dans les poches" que ça. Culpabilisée et apitoyée (et probablement car elle a un peu la trouille, aussi), Julianne se corrigea presque immédiatement d'un regard d'excuse. Bien sur, par dessus-tout elle redoute le genre de merde tout ça pourrait la mettre si cela tourne au vinaigre. Mais, tant pris, l'arrivée de Mikael l'aura convaincue dans son désir d'aider Clive.
« …Nan. Si t’es là, c’est que t’as déjà réfléchi. Tu sais comment il pourrait s’en sortir, au moins? J’veux dire.. Je peux pas juste débarquer là-bas et demander gentiment qu’il le libèrent. »
Oui, elle a l’air d’une belle conne, là. Probablement que les questions sont posées dans le mauvais sens, mais avec un semblant d’espoir que Clive s’en sorte. Et puis, en disant cela, même si conformément à son habitude, c’est atrocement maladroit, elle venait un peu de se vendre sur sa volonté de sauver le pingouin.
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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~> Informateur, garde du corps
Sûrement aurait-il dû se retenir, en fin de compte. Il en avait conscience, et une partie de lui-même continuait de lui murmurer qu'il aurait pu y mettre encore plus de force, rien que pour appuyer son propos. Mais hormis défouler la frustration qui s'accumulait en lui depuis un mois, cela n'aurait rien avancé. Même si la facture à payer ne l'aurait pas dérangé (les assurances servaient à ça), il était tout de même sûr et certain que ça n'aurait en rien altéré la position de Julianne, qui devait avoir l'habitude des explosions, vu son métier. Mikael n'était donc pas assez stupide et surtout immature pour essayer de faire une chose pareille. Le but était après tout de libérer Clive, pas de gérer ses sentiments conflictuels liés à son incapacité de réussir concrètement. Il n'aurait qu'à une autre occasion trouver un moyen de s'énerver sur quelque chose. Néanmoins, pour l'instant, ça n'avait fondamentalement aucune importance. Il n'a pas vraiment envie de faire dans la dentelle, toutefois, quoique on pourrait objecter que ce n'est jamais le cas avec lui. La douceur n'est vraiment pas son domaine, que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans ses propos. Ce n'est donc pas à cause d'une quelconque colère envers Julianne qu'il la traite ainsi, c'est tout simplement sa façon de faire, en dépit de tous les inconvénients que cela peut parfois causer. Il n'a qu'un seul objectif à l'heure actuelle, et il compte bien se démener comme il le peut pour le réaliser ; quiconque s'opposerait à sa volonté à cet instant risquerait de le regretter très, très vite.
Au moins, elle ne protestait pas. Pas qu'il en aurait douté, vu qu'il savait que la jeune femme était loin d'être indifférente au sort de leur ami commun. Il n'était pas assez borné pour considérer qu'elle n'était pas touchée, mais disons honnêtement qu'il n'avait strictement rien à faire de ses sentiments personnels. Égoïsme quand tu nous tiens, oui, et un certain manque d'empathie qui est habituel chez lui. En vérité il se fiche des sentiments de tout le monde, pour l'instant. Que ce soit le jumeau de Clive (avec qui il déteste toujours autant traiter d'ailleurs, depuis leur altercation d'il y a deux ans) et ses airs de dépressif sous prozac ou ceux des proches du hérisson, rien ne lui a fait verser une larmichette d'émotion. Mikael est tout simplement davantage porté sur l'aspect pratique : pour lui, les bons sentiments pleins de mièvrerie et d'angoisse ne vont pas ramener le captif. Aussi cruel que ce soit, il ne va donc en aucun cas ménager Julianne. Ce n'est jamais ce qu'il fait d'ailleurs, vu à quel point il déteste quand on ne va pas au point directement lors d'une conversation, mais dans ce cas-là plus particulièrement, il est encore moins délicat. Si il l'a jamais été un jour. Lui qui croyait que rien ne le toucherait est toutefois déconcerté. Pas qu'il s'est soudainement senti investi et plein d'empathie pour sa peine, hein, mais disons plutôt que ce qu'il entend comme réponse lui hérisse le poil dans le mauvais sens. Il a presque l'impression qu'elle vient de répandre une grosse quantité d'essence sur une flamme déjà brûlante, et les sourcils du médecin se froncent au fur et à mesure qu'elle parle. Dès qu'elle eut fini de parler, il sauta sur l'occasion pour prendre la parole.
« Oh, c'est vrai, t'es en train de te terrer dans ton bureau comme une putain de lâche parce que t'es pas foutue d'utiliser le peu de pouvoir que t'as pour faire quelque chose d'utile, pour une fois. C'est vrai que ça chamboulerait ta vie de faire un effort. »
Son ton est sec, et il n'y a dans ses yeux aucune trace de douceur. Levant les yeux au ciel, il fit signe à son Kapoera et à sa Scalproie qui en avaient fini qu'il allait les rappeler dans leurs pokéballs, ce qui fit quelques secondes plus tard. Ses mots sont cruels, peut-être injustes et sûrement bien trop directs, mais il les pense. Si la joueuse se dédouane complètement, il ne regrettera sans doute jamais ce qu'il vient de dire, et il ne compte pas s'arrêter maintenant.
« Je te demande de faire quelque chose pour lui, si c'est vraiment ton ami. Tu sais très bien qu'il est innocent. Tout le monde est au courant, même. Mais moi je ne suis qu'un soldat. J'ai un demi-millions de preuves mais il va me falloir un supérieur hiérarchique pour ça. »
Il plissa les yeux.
« J'ai préparé un dossier pour sa libération. Si tu veux compter le nombre de preuves décisives, t'en auras pour deux cent ans. Tu viens, tu signes et mets ta caution et c'est fini. Si jamais on te fait chier, fous ça sur mon dos, je m'en branle complètement. C'est pas cinq six croulants dans des bureaux qui me font peur. »
L'arrogance n'est pas sa qualité première, mais c'est davantage le manque total de peur qui l'anime à l'instant. Savoir Clive emprisonné alors qu'il serait tranquillement dehors lui donnerait la nausée, vu tout ce que l'officier avait risqué pour lui au cours de leurs missions. Si ses recherches pour retrouver son fils avait progressé, l'implication du hérisson n'y était pas étrangère et il se refusait à être ingrat. Enfin, Mikael ne le fait pas vraiment pour ça, même si il aimerait bien s'en convaincre, fier comme il est.
« Si tu veux te débiner, préviens-moi direct, que je me débrouille seul. En revanche j'veux pas te voir venir chialer si jamais c'est trop tard. »
Il a serré les dents. Il va trop loin, il le sait, même lui est au courant. Sans doute que traiter ainsi la mère de sa fille n'est pas une chose qu'il devrait faire, pour le bien de leur coopération. Il y a peut-être même un microcentième de regret dans un coin de sa tête, qu'il balaie vite fait en se persuadant qu'il ne peut pas avoir tort. Les miracles de la prétention, voyez-vous.
Julianne Eriksen Administratrice
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Oui, bon, d’accord, tu es de mauvais poil, Ken le Survivant, je l’aurais deviné toute seule. Pas la peine de me cracher à la face comme ça, j’ai pas la science infuse, et je sais pas comme ça se passe dans votre département.
Piquée au vif par la réponse du brun mal rasé, l’ingénieure inspira de manière sonore et serra les poings. Bien entendu, la colère et l’empressement de Mikael sont compréhensibles. Peut-être est-ce un tord de sa part à elle de ne pas plus s’affoler, et d’être restée sans rien faire depuis le temps. Le soucis, c’est qu’en dehors de son boulot, Julianne est une véritable gamine empotée : il faut la pousser dans le dos ou la prendre par la main pour qu’elle bouge ses fesses. La présence humaine devenue primordiale de Makoto l’a faite changer sur ce point, et il lui arrive de bien plus s’interroger désormais sur ce qu’elle ressent à l’égard de ses semblables, et aussi envers elle-même. Elle ne veut pas se monter la tête à l’encontre de l’assassin en train de s’énerver seul, non seulement elle n’a pas vraiment ses chances dans le contexte actuel, mais ce n’est en plus que peu productif.
Julianne elle-même se demande comment elle parvient à rester si calme face au soldat qui la rend plus nerveuse et culpabilisée qu’autre chose. En déviant momentanément le regard et en tapotant avec le bout de son tournevis sur la table, elle attendit patiemment que le brun ait fini de rager. Quelles sont ses chances d’en placer une, là, de toute manière? L’une des phrases du brun la fit tout de même sourire jaune. Malgré tous les anime sportifs et les shonen pleins de larmes viriles qu’elle a pu voir dans sa vie, entendre Mikael ramener l’amitié comme pour la tester la fit souffler sarcastiquement. Enfin, si ça se trouve, cela n’en dit que plus long sur la sympathie et peut-être même la dépendance que le père de Makoto a pu développer à l’égard de Clive le pingouin awkward. Ou peut-être pas. Enfin. Dans tous les cas, la Générale n’aurait jamais imaginé Mikael si engagé alors qu’une injustice frappe son boss. On croise beaucoup d’imbéciles qui aiment se la jouer connards sans foi ni loi ni âme dans le Régime, et qui ne donnent pas envie de plus en savoir sur eux. Julianne n’a pas vraiment envie de cerner s’il est bon ou pas de découvrir qu’Azazel a peut-être, quelque part, un bon fond. Cela dit, elle a bien pu voir son regard un peu attendri à sa rencontre avec Makoto. Mikael n’est pas quelqu’un de mauvais jusqu'à la racine, mais elle ne peut le considérer comme bon pour autant. Mais ses intentions à l’heure actuelles, bien qu’égoïstes, quelque part, elle les comprend.
« Je vais pas me débiner.. Tu me ferais presque de la peine, là. Et si tu en doutes.. Nan, je vais pas te faire tout un discours pour te rappeler que Clive est mon pote. »
Le ton de Julianne reste hésitant et précautionneux. Elle a toutes les réticences du monde quand à ces signatures, ce n’est pas qu’elle ne veut pas sauver Clive, mais elle ne peut s’empêcher de penser aux risques. Bien sur que Mikael se fout totalement de cesdits risques. Aussi triste que ce soit, avec ce que la Générale sait sur lui, elle devine qu'il n’a probablement plus grand-chose à perdre. C’est aussi un peu car il lui fait de la peine qu’elle accepte. Et qu’il faut bien avoir un peu de courage, des fois. D'autant plus quand la cause la touche émotionnellement directement. « Aboules les papiers. »
Fébrile, elle tendit la main, l’air décidé à ne pas perdre plus de temps dans cette affaire. « Question stupide, mais tu réalises qu’après ça, il risque de quitter le Régime? Je veux bien faire ce que je peux aujourd’hui, mais ça ne réglera pas les emmerdes qui pourraient venir ensuite.. Et les emmerdes ça peut valoir pour toi aussi. »
Que ce soit de son plein gré ou par la force des choses, beaucoup seront contre Clive après une telle affaire. Ce n’est pas quelques signatures qui vont laver le cerveau de ceux qui voudront continuer de compliquer cette affaire, vu l’envergure que ça aura déjà pris. Julianne ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants de l’affaire. Bien qu’il soit innocent, le pingouin s’est jeté la tête la première dans une cellule et n’a pas lutté, cela alors que nombre de personnes le savent innocent. Une telle démarche qui peut paraître si stupide ne peut-être faite qu’en espérant protéger quelqu’un, ou si on est carrément suicidaire. Et Julianne espère franchement que Clive fait ça pour la première de ces deux raisons. Dans tous les cas, elle ne pourra pas faire grand-chose si par la suite des choses. « …Il fera pas de connerie, hein? »
Elle devrait avoir la réponse à cette question. La jeune maman se rend compte qu’elle ne s’est finalement jamais tant intéressée à son ami de près. Ou si c’est le cas, elle ne pourra jamais oser prétendre assez le connaître pour deviner. Tout cela est parvenu à la secouer, et à multiplier ses interrogations et ses inquiétudes, bien qu’elle luttait avec force pour conserver un visage inaffecté et calme.
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Il est excessif. Il s'en rend compte. La lucidité dont il dispose, contrairement à tout ce qu'il essaie de faire, ne le quitte jamais vraiment, se rappelant à lui à chaque fois qu'il croit pouvoir y échapper par le biais de la folie. Dès qu'il a fini de parler, il est donc rapidement mis devant cette réalité qui le dérange et qu'il aimerait tant pouvoir ignorer. Mais même si les questions et les interrogations s'accumulent dans son esprit, si il se demande avec une ferveur qui l'étonne lui-même pourquoi est-ce qu'il s'implique autant alors qu'il s'était promis de ne rien laisser entraver son chemin, il les balaie d'un revers de bras. Ou du moins il aimerait bien. Impossible toutefois de défaire le chaos total dans lequel son esprit est depuis qu'il a décidé d'en arriver à des méthodes aussi extrêmes. Sans doute cherchait-il à expulser sa frustration en l'opposant à Julianne, pleinement conscient qu'elle n'était pas du genre à s'énerver vivement. Au fond ça ne compte plus vraiment, maintenant qu'il s'est exprimé aussi vivement et qu'il a plus ou moins envoyé chier toute forme de cordialité et de politesse au cours de cette visite. À ses yeux, tout ce qui compte actuellement est de sortir Clive de sa prison. D'aller contre ce sentiment étouffant et nauséeux qui ne lui permettait pas de vivre tranquille tant qu'il était retenu entre quatre murs. Mikael n'aime pas ne pas savoir, il n'aime ne pas se maîtriser, il déteste tout ce qui a trait à un affectif qu'il ne peut pas contrôler. Cela l'irrite et l'irrite tout autant que cela l'interroge.
Il n'aurait pas cru que les paroles de la jeune femme auraient pu le heurter ou bien même passer au dessus de son indifférence habituelle. D'ordinaire, il lui est aisé d'ignorer ce qu'on lui dit, en s'auto-persuadant du bien fondé de sa pensée pour ne pas avoir à remettre en question des bases déjà fragiles. Mais le sujet est trop sensible, trop proche de lui pour qu'il ne parvienne à s'en détacher comme il le fait avec tout le reste. Voir que cela se voit à travers ses réactions ne lui fait pas plaisir et le ferait presque grimacer si il ne s'en empêchait pas avec toute la volonté du monde. Et au fond, il se rend compte qu'il a parlé dans le but de blesser plus que d'être honnête, ce qui ne lui fait pas si honte que ça mais lui fait surtout se rendre compte d'à quel point il laisse ses émotions prendre le dessus sur tout depuis peu. Elle accepte, au moins. L'assassin sent son cœur manquer un battement en se rendant compte de ce que cela signifie, sans toutefois parvenir à se réjouir tout de suite. Bien sûr, il y aura les protestations, les difficultés, un nombre énorme de soucis à régler mais...
« J'en ai rien foutre des problèmes si ça veut dire qu'il s'en sort. »
Il le pense du plus profond de son être, et est surpris de la sincérité dans sa voix, inhabituelle pourtant. De toute façon, si il s'est toujours isolé, c'est bien pour ne rien avoir à perdre. Et la mort de Rachel, suivi de la disparition de son fils, l'avait dépossédé de cela aussi. Sans doute qu'il ne restait bien qu'Adam comme éventuel attache, mais le jeune homme était différent, entièrement dévoué à sa personne et donc pleinement des risques qu'il prenait. Mais il ressent aussi une part de peur glaçante en pensant au fait qu'il met en danger la raison même de son appartenance au régime et la raison de sa survie depuis toutes ces années. Si son acte est mal vu, il risque de compromettre toutes ses chances se retrouver ce gamin qu'il cherche depuis si longtemps. Mais voilà, les deux sentiments s'affrontaient sans que l'un n'arrive à sortir vainqueur. Il n'y en avait pas, d'ailleurs, et l'absence de choix lui avait faire ce qu'il estimait plus urgent. Passer outre du sentiment du honte que lui procurer cette pensée était étrangement bien plus dur qu'il ne l'aurait voulu.
Mais le voilà, le souci, et Julianne l'évoque sans le dire, mais la crainte que Clive finisse par rendre l'âme d'une manière ou d'une autre était bien trop présente pour qu'il arrive à laisser son égoïsme parler. Ou du moins son égoïsme habituel, car sa motivation n'en est pas moins dénuée, il est capable de le reconnaître. Pourtant maintenant qu'il repense à ce qui s'est passé il y a deux ans et aux cicatrices qu'il en a gardé, il ne peut pas répondre dans l'immédiat pour rassurer la scientifique, ce qui l'angoisse davantage. Il mit quelques secondes avant de répondre.
« J'en sais rien. »
Il ravale sa salive, soudainement beaucoup moins à l'aise qu'il y a quelques minute. Il détourna brièvement le regard.
« Par contre, je vais pas le laisser seul. Je sais... Je sais qui pourra l'empêcher de faire une connerie. »
Avoir le numéro de Faust Donovan dans le répertoire de son téléphone n'était pas vraiment quelque chose qu'il aurait cru si on le lui avait dit quelques mois plus tôt. Pourtant en dépit de leur mésentente totale, ils avaient été forcés de se mettre à coopérer pour chercher à sortir Clive de la prison dans laquelle il était enfermé.
« J'ai pas envie qu'il revienne, Julianne. Il a déjà été assez bouffé par tout ça comme ça, il mérite juste d'avoir un peu de paix. Après, je peux pas promettre de savoir ce qui lui passera dans la tête. Ça c'est lui qui gère. Mais je peux pas le laisser crever comme un chien. »
Il sortit de son sac l'épais dossier qu'il avait ramené, et le posa sur le bureau de la générale. Dedans se trouvait un mois de travail acharné de recherches et d'efforts condensés en un seul lieu. Un mois de sa vie, presque.
« Il en a déjà assez fait pour tout le monde. »
Même pour moi, dirait-il si il était honnête et si il ne cherchait pas à se le cacher comme le dernier des hypocrites. Mais la phrase ne sort pas, coincée dans sa gorge, comme tant de choses qu'il n'aura jamais le cran de dire. Pourtant la vérité est là, et si il aimerait bien la réfuter, force est de constater que ce serait de la stupidité pure que de le croire dans ce cas-là. Il va déjà trop loin dans ses propos à ses yeux, et crève surtout d'impatience à l'idée de bouger pour partir chercher l'ancien officier. Les dégâts à réparer seront sans doute énormes, mais si il attendait plus, il n'y aurait plus rien à réparer du tout.
Julianne Eriksen Administratrice
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Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Le Régime engloutit tout ce qu’il peut engloutir. Il consomme goulument tout Enola sans s’arrêter. Son avidité ne semble pas avoir de limite. Même Julianne s’est libérée de ses aveuglements tout persistant en tant que scientifique pour ce qui est des progrès que ce système pourraient amener à son domaine de prédilection. En tant que Générale, elle n’a plus vraiment d’autre choix que de rester jusqu’au bout, ou alors elle subira le même sort que Gears. Si personne ne dit rien, même les plus sourds ou les plus je-m’en-foutistes du lot commencent à douter. Et c’est pour cela qu’elle est si occupée ces derniers temps : car le Régime doit reprendre la face coûte que coûte en témoignant du pouvoir légendaire qu’ils risquent d’acquérir dans les mois à venir.
Sauf que ceux qui n’ont pas peur ne sont pas plus convaincus, et savent que cela risque de tout dégénérer, mais personne ne demeure inaffecté au final. Même ce mégalo de Silvery fait apparaître un rictus d’adulte moqueur quand le sujet tombe sur la table. Julianne, dans tout ça, ne veut bien entendu par détruire une île, et des millions de vies avec, y compris celle de sa petite fille et la sienne. Son but serait, déjà, en premier lieu, de s’assurer que tout ne parte pas en sucette. Sauf que, il y a deux autres généraux et des supérieurs en jeux aux intentions bien nébuleuses et certainement pas franchement louables. Ou si elles le sont, c’est dans un esprit monté à l’envers. Ce système a englouti également son ami, comme beaucoup d’autres. Mikael semble bien s’en sortir pour sa part, mais à quel prix. Accorde-t-il seulement la moindre importance à quoique ce soit, pour agir comme il le fait? Pour sa part, la Générale avait laissé faire, puis a décidé depuis peu de sortir la tête de l’eau, pour combattre à sa façon, de l’intérieur. « Je.. J’espère que tu dis vrai. »
Elle ne tenta pas d’en demander plus que la personne inconnue qu’évoqua Mikaël. Comme il l’a dit, cela ne les regardera plus, arrivé là.
« Enfin.. T’as raison. Si on le tire pas de là, Clive s’en sortira jamais. » Mais pourquoi le pingouin s’inflige-t-il tout ça?
L’ingénieure baissa le regard, le cœur serré malgré elle par le tournant que prend la conversation. Elle se sent bien impuissante, de ne pouvoir faire quoique ce soit pour la santé mentale de Clive. Qui sait ce qui l’attend? Et puis, même si toute la bonne volonté du monde (enfin… « bonne ».. disons qu’il s’est donné un mal de chien, faut le reconnaître et Julianne respecte au moins ça) semble avoir saisi Azazel, Julianne peine a lui donner sa totale confiance. Cependant, il semble sûr de lui, et connaître bien assez l’assassin enfermé dans une cellule pour que ses dires s’avèrent crédibles. Pas rassurants du tout, mais ça tient debout. Tout comme ce dossier qui se retrouve entre les mains de la générale.
…Bordel. Pourquoi lui, entre tous, a-t-il fait tant d’efforts?
Julianne, muette tout en observant le dossier et en commençant à poser des signatures là où il le fallait, jeta tout de même quelques regards vers l’assassin. Ce n’est pas qu’elle nourrit de véritables inquiétudes à son égard, mais il reste le père de Makoto. Elle ne sait jamais à quoi s’attendre avec lui, en ce sens elle lui rappelle un peu son propre paternel imprévisible, mais dans un autre genre. Elle ne se fera pas de mauvais sang pour Mikael, mais se sent concernée malgré tout. Signant mécaniquement, une question la torture quand même. Une question qui ne peut pas vraiment s’empêcher de sortir, sans que celle qui la prononce sache trop ce qu’elle signifie et pourquoi elle doit être posée.
« … Et pour toi? Ça va aller? » Bien sur qu’il ne va pas bien. Quelle question conne. Que puis-je prétendre faire de plus, de toute façon.
Le mieux serait qu’il ne réponde pas, en fait, probablement. Julianne termina de signer le dossier, après un temps qui lui paru interminable, qui s’était allongé à mesure qu’un poids de plus en plus lourd sembla peser sur ses épaules. En revérifiant bien tous les papiers, elle referma la chemise de carton refermant la paperasse et la retourna sur la table lisse d’un geste rapide du poignet.
« Je t’accompagne pour régler la suite. Toi aussi t’en as beaucoup fait. » Donc c’est aussi à moi de me bouger le cul.
Les interrogations se multiplient dans l’esprit de Julianne devant cette situation éprouvante, mais elle préfère les laisser loin d’elle, car les détails de motivations de Mikael, et celles de Clive aussi, ne la regardent pas. Il lui faudra probablement prévenir Aloïs qu’elle sera susceptible de rentrer plus tard que prévu ce soir, vu ce qui les attend. Pour vu qu’ils ne rencontrent pas de complications…
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 200 Date d'inscription : 27/10/2013
Âge du personnage : 35 ans Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
~> Informateur, garde du corps
Ce ne sont pas les minutes les plus longues depuis le début de ce mois, et pourtant. Il a l'impression qu'il est en train de revivre tout ce qu'il vient de vivre en trois semaines, et que l'heure qui le sépare de la réalisation de son objectif est plus longue que jamais. En même temps, ce n'est pas si étonnant lorsque l'on considère qu'il n'a pas pensé à autre chose depuis l'enfermement de son ami. Et ça ne l'a d'ailleurs pas tant dérangé que ça, même si il essaie de ne pas y penser pour ne pas réaliser ce qui est pourtant évident, c'est-à-dire le changement qui a été le sien depuis ces dernières années. Cela le dérangerait bien trop pour qu'il puisse l'admettre. Mais il prend son mal en patience, essayant de mettre ses pensées en ordre alors même qu'elles sont confuses, éparses et contradictoires. Rien ne semble coller, ce qui ne fait que le frustrer et lui faire se demander si il a vraiment ne serait-ce qu'un gramme de contrôle sur ses actions à l'heure actuelle. La question de la jeune femme le fit s'immobiliser un peu, et ses doigts se contractèrent autour de son bras et de son imper, mis mal à l'aise par cette interrogation et sa remarque.
« Peu importe. »
Il n'a pas envie d'y penser. Vraiment pas. Il n'y pense jamais de toute façon, en permanence préoccupé par autre chose que sa personne, toujours concentré sur ce qu'il veut faire plutôt que sur ce qu'il devrait faire. Mikael a toujours été un obsessif, dans le besoin de se fixer sur quelque chose pour pouvoir vivre avec tout ce qui le dévore, sans y penser en permanence. Aujourd'hui n'était pas une exception. Et même si son esprit est dans le chaos le plus total, même si sa gorge est nouée comme jamais et qu'il ne peut pas nier ressentir de l'angoisse en pensant que sa tentative pourrait échouer, il fait tout son possible pour l'ignorer. Il serait néanmoins incapable d'expliquer comment il fait. Si il prend le dossier dans ses mains avec une lenteur relative, c'est avant tout pour dissimuler l'impatience qui l'anime. Si cela ne tenait qu'à lui, il se serait déjà précipité vers la sortie et vers la prison. Mais non, apparemment ce n'était pas ce qu'il allait faire. En effet, Julianne voulait l'accompagner. Pas tellement surprenant quand il y pensait cinq minutes, vu qu'elle n'était pas du tout indifférente à la situation de Clive. Si une partie de lui-même était mécontente car ils risquaient de perdre du temps en partant à deux, il ne pouvait pas vraiment le lui refuser. Le centième de conscience qu'il avait ne le lui permettrait pas, et elle en avait bien le droit, vu ce qu'elle faisait. De plus, sûrement que l'officier aurait voulu la voir, alors Mikael n'allait pas protester. Il hocha donc de la tête.
D'une main, il décrocha une ball à sa ceinture et en fit sortir un Gardevoir au visage relativement sombre. Depuis l'emprisonnement du hérisson, ses pokémon avaient majoritairement été confiés à sa famille et à Faust, tandis que certains comme Castiel avaient choisi de rester avec l'assassin pour l'aider dans ses recherches. Le médecin ne protesta pas quand le Gardevoir se mit à sonder son esprit pour savoir où ils en étaient, et lorsqu'il sursauta, Mikael comprit aisément qu'il savait. Le regard empli de gratitude qu'il adressa à Julianne en était la preuve par excellence. Il fut donc assez rapide à les téléporter à quelques mètres de la prison où était retenu l'officier. Étrangement nerveux maintenant qu'ils étaient aussi prêts, et toujours mal à l'aise quand il s'en rapprochait, Mikael avança sans trop attendre la jeune femme ; elle finirait bien par suivre, après tout.
« Regarde droit devant toi. »
Il n'était pas en train d'essayer de la protéger de ce qu'elle allait voir. Mais disons plus simplement qu'il préférerait que son regard ne s'attarde pas sur les cadavres vivants devant lesquels il allait passer, ce qui les retarderait. À peine rentrés que des cris et des complaintes douloureuses arrivaient déjà à leurs oreilles, en plus d'une odeur insupportable et nauséabonde de métal. Même avec les années et l'habitude, Mikael ne s'y était jamais habitué, en dépit de ses deux professions qui l'amenaient à la cotoyer bien plus souvent qu'une personne ordinaire. Néanmoins, si venir ici le dérangeait toujours un peu, ce qui attirait aujourd'hui son attention était la silhouette affalée contre un mur de son vieil ami, qui n'ouvrit que vaguement les yeux en voyant s'approcher plusieurs personnes. Le regard bleu las et vide auquel il eut droit eut le mérite de lui faire détourner la tête vers Julianne. Il faudrait penser à le soigner rapidement, pensait-il pourtant en même temps qu'il témoignait encore une fois des innombrables traces de blessures et du sang séché sur le cadet.
« J'attends vos instructions. »
Ce n'est que par forme et pour conserver les apparences que Mikael simule l'obéissance. Il faut bien, après tout, faire bonne impression devant les caméras et les autres soldats, dont les gardes et un officier qui les observaient d'un air mécontent. Oh, si il avait pu et qu'il avait eu sa dague sur lui... Mais non, les apparences avant tout ici. Le reste attendrait qu'ils aient ouvert la porte de cette maudite cellule.
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Elle s’attendait à moitié à ce genre de réponse. En un sens, l’ingénieure n’aurait pas forcément apprécié l’expérience d’entendre l’assassin lui confier son évident malaise. Demander était stupide, mais elle s’y était risquée quand même. Peut-être pour se mettre quelque chose de potentiellement culpabilisant de côté et se donner bonne conscience, au fond. Pour meubler ce silence pesant et s’empêcher de penser à l’éventualité d’un échec. Même si avec un tel dossier, il y a peu de chances que cela arrive. Tout est dit, finalement, pas la peine dans rajouter, Mikael a raison de couper au plus court, ils n’ont pas une minute à perdre. Le brun mal rasé reprit la pile de documents agréé par la Générale, et sans un mot de plus, il fut temps de quitter le PDT pour se diriger vers ce que Julianne espère être la dernière étape de cette affaire. Histoire d’accélérer les choses, Mikael fit apparaître un visage connu. Julianne fut partiellement rassurée de la présence du Gardevoir de Clive avec eux, malgré la petite mine de celui-ci. Après quelques manipulations psychiques, Castiel échangea un regard un peu apaisé avec la scientifique, qui rendit un peu de courage à la jeune femme en prime. Sans tarder, la téléportation commença et le trio réapparu devant un bâtiment froid (une prison, quoi). Julianne dissimula l’effroi que lui inspirait la vue même du bâtiment. Des souvenirs de l’incarcération et de l’exécution de Gears lui revinrent. Si elle avait pu comprendre ses mots, alors, peut-être que les choses se seraient passées différemment. Ou pas. C’était probablement déjà irréversible, alors, et de toute façon, il n’y a pas de sauvegarde, dans la vraie vie.
En même temps, une fois qu’ils se retrouvèrent dans le corridor bordé de cellules, Julianne se rendit bien assez vite compte que suivre le conseil de son accompagnateur s’avérait judicieux. Dans ses souvenirs, passer voir Gears en prison ne l’avait pas plus affectée que ça. Probablement car à ce moment-là, elle était trop aveugle au sort des autres pour s’en soucier, trop insouciante pour être affectée. Maintenant qu’elle en est là, elle en vient à se demander comment elle a pu ignorer les cris qui parviennent à ses oreilles et les odeurs insoutenables qui lui donnent la nausée. En inspirant profondément, la Générale parvient à garder son calme apparent, et il est hors de question qu’elle perde ses moyens dans la situation actuelle. Dans cette torpeur, Mika finit par la faire accéder à la cellule de leur ami commun. Julianne ne parvient pas à retenir un haut-le-cœur en apercevant la silhouette familière par la lucarne de la porte de fer, et appelle d’une voix muette le prénom de son ami geek enfermé. Alors qu’elle est occupée à serrer les poings avec force et à se mordre l’intérieur des joues, les mots de Mikael la rappellent encore une fois à la réalité. Ses instructions. Oui.. Ils ont assez perdu de temps comme ça.
« Va.. Va chercher quelqu’un pour ouvrir la cellule et le détacher. Dis-lui que tu as mon autorisation pour faire libérer Cli— Nero. Si c’est nécessaire, j’irais leur parler moi-même. »
Elle avait prononcé ces mots à voix basse, audibles uniquement par Mikael, à contrario des soldats de garde placés aux extrémités de ce corridor interminable aux murs gris et glacés. Tout cela en espérant que tout se passera sans accroc, et qu’elle n’aura pas à s’adresser directement aux types en charge du coin, s’ils veulent leurs compliquer les choses. L’ingénieure attendit que Mikael s’éloigne pour se risquer à se rapprocher du hublot, et tenter de détailler le visage, quoique ce soit dans l’apparence devenue presque étrangère de Clive. Une fois certaine qu’Azazel était provisoirement assez loin pour ne plus l’entendre, Julianne se risqua à s’adresser à son ami à travers l’ouverture. Sa voix est hésitante et on peut presque y déceler la culpabilité qu’elle souhaite pourtant à tout prix cacher, de peur que cela ne pèse plus encore au hérisson.
« C-Clive…? On va te sortir de la cellule.. Attends encore quelques minutes. Désolée pour tout ça.. »
Rarement l’ingénieure devient aussi sincère en s’adressant à autrui. Dans l’espoir que Clive relève la tête et adresse un regard qui lui ressemble par-dessus la maigreur qui l’a gagné et son visage parsemé de sang séché et de bleu. Dans l’espoir qu’il reprenne un peu forme humaine. Un tintement métallique de clé se fit entendre à l’autre bout du couloir et le Générale se redressa, reprenant son visage le plus impassible.
« Tout devrait être en règle. Merci de procéder sans attendre. »
Fit-elle au chargé des lieux, dans l’espoir que rien ne vienne leur mettre des bâtons dans les roues.
Clive G. Donovan Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 476 Date d'inscription : 16/02/2014
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac L, chômeur Pseudonyme(s) : .
Nero (ancien régimeux)
~> Assassin, officier
Gabriel (Compétition)
~> Dresseur
Niveau : 71 Team active : .
♀ - Clio
Régé-Force - Mauvaise ; Baie Prine
# Poing-Boost - Acrobatie - Poing de Feu
Au bout d'un moment, il en avait fait un jeu, du nombre d'os brisés qu'il devait supporter. Si jamais le chiffre dépassait trois en même temps, il avait gagné, si c'était moins, hé bien il pouvait toujours retenter. Il avait fini par trouver les positions parfaites et idéales pour ne plus bouger un muscle, de telle sorte que, ankylosé au possible, il ne ressente plus rien que la brûlure constante de ses fractures. On s'y habitue, avait dit un de ses compagnons de cellule avant de vite apprendre qu'il suffisait d'en retirer « habi » pour s'approcher un peu plus de la vérité. Mais lui avait fini par s'en lasser, surtout ; même les cris qui l'empêchaient de dormir durant les premières semaines avaient pris la forme d'une berceuse macabre. Enfin, si l'on pouvait appeler ça des nuits de sommeil, vu qu'il était souvent réveillé par les gardes qui avaient pour mission de les garder loin des bras de Morphée, dans le simple but de les épuiser et de les emmener un peu plus près de la folie à chaque fois. Mais il fallait bien s'occuper, et il n'avait pas vraiment d'autre choix. Hormis les rares visites de Mikael quand celui-ci pouvait se le permettre, après arceus seul savait combien de manipulations et d'entorses à divers règlements (dont il connaissait encore les articles par cœur), et celles des médecins de garde qui s'assuraient qu'il ne se vide pas entièrement de son sang, rien ne venait perturber son train-train quotidien. Cynique comme il peut l'être, il l'aurait aisément qualifié de couteau-cachot-dodo.
Il n'avait jamais vraiment eu d'espoir d'en sortir, de toute façon. La loi, il la connaît bien trop, et le régime encore plus. Il en a découvert les ficelles et le fonctionnement, en sept longues années d'appartenance. Il les a lui-même fait tourner, les rouages, d'ailleurs, et il en voit encore les conséquences. Il serait donc vraiment hypocrite de sa part de s'attendre à un retournement de situation ou à un sursaut d'humanité quelconque venant d'une organisation qu'il sait pourrie jusqu'à la moelle justement parce qu'il en a été une partie. D'autant plus que l'optimisme et le positivisme béat, qu'il méprise ouvertement et sans concession, ce qui est plus ou moins fréquent quant on côtoie le pire de l'âme humaine en permanence, n'ont jamais été son genre. Il s'y était fait, tout simplement, et se soulageait la conscience en se disant qu'il avait au moins fait gagner du temps à Mikael, même si il était persuadé que c'était complètement inutile. En parlant de conscience, celle-ci avait d'ailleurs eu le talent de réapparaître maintenant qu'il était enchaîné comme un chien. Disons qu'être enfermé sans le moindre moyen de penser à autre chose qu'à votre état vous pousse à des contemplations plus ou moins utiles sur ce que vous avez fait dans votre vie, et donc sur vos décisions. Et il en était donc venu à penser que tant mieux, si il finissait par pourrir ici. Lui qui en avait envoyé tant dans les cimetières et dans les mêmes prisons qu'il était en train d'habiter... C'était une forme de vengeance plus qu'ironique que la vie lui envoyait dans les dents. Et il en ricanait, maintenant. Jaune, hein, bien jaune.
Parfois, il entrouvre les yeux en entendant les pas se rapprocher de sa cellule. Parfois non vu sa fatigue. Néanmoins, entendre la voix de Mikael l'alerte et il garde un œil plus attentif que d'ordinaire sur les silhouettes qui commencent à se dessiner devant ses pupilles fatiguées. Curieux quant au pourquoi d'une visite accompagnée (d'ordinaire il s'arrange pour graisser des pattes et ainsi faire plus ou moins ce qu'il veut), il essaie de comprendre ce qui se passe. C'est la voix de Julianne qui finit par le sortir de la torpeur dans lequel il est et lui permet de vraiment réaliser que quelque chose est différent, aujourd'hui. Il ne comprend pas vraiment ce qu'on lui dit, en fait. Si il est au moins content de voir la jeune femme, il a du mal à saisir le but de sa présence ici, ou même ce qu'elle raconte. Allons bon, ils ont réussi à lui dégoter une permission ? Avec un peu de chance, ils le laisseraient même faire un tour dans la cour, tiens... Oui, il était sarcastique, mais il fallait savoir que c'était bien la seule chose qu'on pouvait espérer sans être complètement perdu dans des songes utopistes, par ici.
« Julianne, qu'est-ce que... ? »
Les mots lui échappent et sa voix, pâteuse, lui rappelle à quel point sa trachée lui fait mal. Sa gorge est irritée, il voit flou, la fatigue ralentit sa concentration et le peu de logique qu'il lui reste. Ses yeux s'écarquillent un peu en voyant Mikael revenir avec des clés, et s'empresser de déverrouiller la porte. La confusion est à son comble quand il voit le chercheur faire quelques pas hésitants faire lui, ne sachant sans doute pas sur quel pied danser.
« C'est fini. J'ai réussi, Clive. »
Perdu, l'ancien officier fixe ses deux amis avec un air d'enfant découvrant quelque chose qui ne pet pas comprendre. Pour lui, ce qu'il entend sonne comme un non-sens total. Ce n'est tout simplement pas possible qu'il s'en sorte. Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Pourquoi, ne serait-ce que ça ? Il n'arrive pas à formuler ses interrogations, mais son expression doit tout dire. Et visiblement, Mikal l'observe avec attention et crainte, pas vraiment rassuré par ce qu'il risque de récupérer.
« T'es toujours aussi moche. »
Silence. Le ton du hérisson n'était même pas acide, juste vaguement décontracté et calme, comme si il parlait de la météo. Un gloussement jaune échappa au médecin qui, si il aurait éclaté de rire en temps normal, le faisait ici avec bien moins d'enthousiasme. Un sourire forcé plus tard et il changeait d'ailleurs déjà de sujet.
« Tu viens ? On s'en va. »
Néanmoins, le cadet ne remua pas un pouce. Toutefois, le scientifique n'eut pas le droit au fait d'être royalement snobé, méthode Clivienne d'ordinaire diablement efficace pour briser bon nombre d’ego de militaires en manque d'attention comme des pré-pubères, mais plutôt à un long regard agacé et fatigué.
« Peux pas marcher, tocard. »
Mikael se permit un petit 'ah' relativement embarrassant, avant de se rapprocher. Il saisit le plus délicatement possible l'autre, en remerciant le fait d'être une véritable armoire à glace. Néanmoins, il craignait un peu la catastrophe et se tourna donc vers un des gardes. De ce qu'il voyait et au vu des grimaces de leur ami commun, il devait avoir les os des jambes brisés, alors le transporter comme cela risquait surtout de lui faire mal.
« Me faut un fauteuil roulant. »
Le soldat s'exécuta sans trop rechigner, ce qui permit au médecin de mettre l'ancien assassin sur l'objet, certes un peu abîmé mais peu importe, après avoir demandé l'aide de Julianne pour éviter de trop brusquer les choses. Hagard, mais tout de même relativement calme par rapport à la situation, comme si tout cela lui était étranger, le châtain fixa son regard sur l'ingénieure. Une question, en effet, lui taraudait l'esprit.
« Depuis combien de temps est-ce que je... ? »
Mikael détourna le regard. Il avait toujours plus ou moins cherché à éviter le sujet pour ne pas décourager le prisonnier, dans l'espoir de lui faire conserver un peu d'espoir même si il savait que c'était complètement futile.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi est-ce que je sors maintenant ? »
Évidemment, les questions qui s'accumulaient n'allaient pas diminuer en nombre avant un bon moment. Mais il s'agissait de la seule chose qui lui permettait de ne pas sombrer dans la panique la plus totale, ou de garder encore un pied dans la réalité. Réalité dont il avait pourtant bien du mal à distinguer les traits.
Julianne Eriksen Administratrice
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Mensonge ce serait de dire que l’ingénieure ne sent pas ses sens s’affoler en entendant la voix de Clive lui répondre. Elle n’aurait pas pensé que le sort d’un semblable l’affecte tant. Le soulagement vient en premier, suivi de nouveau par l’angoisse lorsque Mikael les rejoint, et qu’ils doivent se préparer à entrer dans cette cellule insalubre. Si Julianne aimerait vraiment garder ses côtés petite nature ailleurs en ce moment, elle ne peut pas empêcher les haut-le-cœur de revenir à la charge, sous le coup de l’anxiété et de beaucoup d’autres choses. Certes, cet environnement oppressant doit jouer dans le malaise de la jeune femme. Mais il y a aussi le fait de revoir Clive en vie mais d’imaginer qu’il doit être en très mauvais état, et le soucis qu’elle se fait tout à coup (comme elle aurait du faire depuis un mois, en fait) pour sa santé mentale et physique.. Tout ça mêlé au fait d’être rassurée de le voir en vie. Alors qu’il entrent dans la cellule, l’ingénieure reste un peu en recul derrnière son « subordonné » provisoire. Murée dans sa torpeur, elle reste pour le moment à observer la scène, à l’écoute. La Générale qui a en temps normal le contrôle sur ses émotions ne peut s’empêcher d’inspirer de stupeur en voyant enfin Clive « en entier », une fois la pénombre dissipée par l’ampoule pendant du plafond de la cellule. Elle toussota pour camoufler son bruit de surprise et inspira profondément pour retrouver la maîtrise de ses expressions.
Dans un autre contexte, Julianne aurait probablement eu le cœur de sourire en coin aux sarcasmes du pingouin geek, mais actuellement, elle avait juste envie de lui dire de cesser et de penser un peu à lui. Et de lui mettre une baffe s'ils étaient tous dans un meilleur état, là, ce serait pas très diplomatique. Certes, sa force de caractère est admirable, pour être arrivé jusqu’ici et continuer de garder ainsi son calme. Elle lui accorde volontiers cela. Sauf que là, avec cette voix d’outre-tombe, ça ne fait qu’accentuer le malaise. Ne se repose-t-il jamais? Il n’y aurait pas de honte à se laisser aller, à force. Enfin. Même si Clive ne peut pas se déplacer seul et que l’ingénieure fait tout son possible pour ne pas trop s’attarder sur l’état de ses jambes, Julianne vient en aide à son collègue pour amener Clive à s’asseoir. Une fois que Clive est installé et qu’ils commencent à le guider vers l’extérieur, ses questions piquent au vif leurs deux interlocuteurs. Mikael évite les interrogations et Julianne déglutit avec difficulté, initialement avec la même intention.
« Euh.. Tu sors définitivement parce que Azazel a du monter un dossier et qu’il manquait plus que.. bah… l’autorisation d’un supérieur, quoi. »
Explication sommaire, bonsoir. En un sens, elle n’avance pas vraiment plus loin que ce qu’elle sait en lui répondant ça. Julianne ne connaît pas exactement les circonstances qui ont conduit Clive ici. Elle a pu prendre connaissance du fait qu’il avait de nombreux alibis pour parer les accusations. Certainement que lui-même les connaissait d’avance en se retrouvant en cellule, mais il s’y était manifestement délibérément jeté. Pourquoi, ce ne sont pas les affaires de la Générale.
« Et ça va aller. Normalement le dossier est clos. »
Tout en parlant, le regard de Julianne s’attarde vers celui de Mikael, l’air d’elle-même chercher les réponses aux questions du garçon dans les pupilles du médecin chercheur. Elle semble l’inciter à prendre part aux réponses lui tout en le scrutant, un peu pour sa propre santé mentale également ; ce n’est pas comme si elle en mène large, actuellement. Heureusement, pas d’accrocs avant d’enfin se retrouver dehors. Si la nausée de Julianne se dissipa partiellement à l’air libre, elle ne se sentirait mieux qu’une fois partie ailleurs, et en sachant Clive ailleurs que dans une cellule. Elle n’apprit probablement pas grand-chose à Mikael en soulignant d’une voix pressante que le hérisson a besoin de soins, et après ce bref échange, Castiel les téléporta à l’endroit le plus logique pour administrer les premiers secours à son maître. Une fois dans le centre d’Anula, Clive partit rapidement vers une salle de soins, et Julianne emboita le pas au médecin, tout en s’entortillant discrètement les doigts en cherchant ses mots.
« Tu vas avoir besoin d’aide pour.. euh, pour les soins? »
Fit-elle en cherchant ses mots, encore plantée dans l’entrebâillement de la porte. Si son attitude entre deux eaux peut laisser présager l’inverse, l’ingénieure est sincère dans son initiative, et fait confiance aux capacités de médecin de Mikael.
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 200 Date d'inscription : 27/10/2013
Âge du personnage : 35 ans Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
~> Informateur, garde du corps
Si Clive a le talent de dissimuler beaucoup de choses, il ne l'a toutefois plus maintenant. Inutile de dire que ses paroles et ses actes ne trompent personne, et qu'elles sont juste pathétiques. Elles n'ont même pas le but d’être rassurantes, Mikael n'est pas naïf au point de croire son ami si stupide, même après un mois de torture. Non, ce ne sont que des maigres tentatives de reprendre le contrôle d'une situation qui lui a totalement échappé. Il a toujours été ainsi, et Mikael n'est donc pas surpris de voir ce défaut ressurgir. Il n'ira pas porter de jugement de toute façon : il est si fatigué que plus rien n'a vraiment le pouvoir de l'agacer. Ou du moins, rien qui ne soit pas lié à 'il faut sauver le soldat Clive'. Les réponses que Julianne fournit à ses questions semblent le calmer, mais il la fixe avec la confusion d'un enfant perdu et incapable de comprendre. Sûrement qu'l n'arrive pas encore à vraiment réaliser ce qui lui arrive, ou qu'il est en état de choc. Probablement les deux. Mikael soupira et détourna un peu le regard, incapable de fixer ces yeux qui cherchaient désespérément des réponses. Impossible de lui dire que toute cette injuste et cruelle situation n’était résolue que par des aléas administratifs bien éloignés de la réalité. La réalité a le talent d'être infâme par son absurdité, après tout. Il ne trouvera jamais la logique qu'il cherche, même si Mikael sait que c'est ce qu'on infliger de plus mauvais à son ami ; il faudra qu'il vive avec cette vérité qu'il ne pourra jamais saisir.
Il n'a pas parlé. Il a baissé la tête, incapable de trouver une réponse, et le médecin expira profondément, las. Même si Castiel tente d'apaiser son dresseur, fou de bonheur de le revoir, celui-ci semble comme déconnecté, le regard ailleurs. Sans doute lui faudra-t-il du temps avant de pleinement revenir à la réalité, ou tout simplement de comprendre ce qui lui est arrivé. Jusqu'à là, son comportement hagard et atrocement calme n'était qu'une conséquence prévisible, un passage transitoire inéluctable. Mikael l'avait vu y tomber petit à petit, sans réussir à le rattraper pendant sa chute, et il ne pouvais que se dire que la situation aurait pu être pire. Mais à quel niveau, exactement ? Est-ce qu'il aurait suffi d'un jour de plus ? D'une heure ? Le doute, même maintenant qu'il n'importe plus, continue de le hanter, comme si des ricanements moqueurs continuer d'infiltrer insidieusement son esprit. Mais le médecin les balaie de façon méprisante, refusant de s'y frotter, et les laissant par conséquent s'ajouter à la pile de petits murmures mesquins qui fourmillent tous les jours dans le fond de sa conscience. Une fois sortis, c'est rapidement que Castiel les téléporte au seul endroit dont le chercheur est certain de la fiabilité. Le centre lui paraît étrangement distant. Ces dernières semaines, il n'y passait que pour dormir et éventuellement manger, quand il ne prenait pas juste quelques secondes pour ingurgiter un plat préparé ou commandé. Adam avait tout mené de front, ces derniers temps, et Mikael devait avouer qu'il ne pouvait que respecter ses efforts. Il faudrait d'ailleurs qu'il trouve un moyen de le récompenser, plus tard... Mais pour l'instant, la priorité était de rentrer. Ils passèrent par la porte arrière pour ne pas être vus par le public.
« Adam ! Urgence ! »
Son assistant accourut immédiatemment et s'immobilisa en voyant le hérisson. Néanmoins, quand lui et Mikael le saisirent pour le poser sur un brancard, il ne posa aucune questions et écouta diligemment son supérieur et ses ordres. Il fut d'ailleurs décidé que le Gardevoir resterait aux côtés de son dresseur pendant les prochaines heures, et le cadet fut vite emmené plus loin, dans une salle de repos. Mikael se permit d'expirer. La question de Julianne le fit sortir un peu de ses considérations et il la fixa sans rien dire pendant les premières secondes, avant de soupirer..
« Nan, pas vraiment. Déjà, Cas va l'endormir et Adam va lui faire passer toute une batterie de tests. Ce dont il a besoin avant tout, c'est de repos, on verra pour la suite après. »
En fin de compte, tout cela n'était que formalités après les efforts qu'il avait fallu faire pour le libérer. Même si la volonté d'aider de Julianne était louable, peu pouvait vraiment être fait pour réparer les dégâts occasionnés. Ce qui marcherait surtout, c'était du temps et de la patience. Beaucoup de patience ; on n'en sort jamais indemne, de ce genre d'enfer. Et pour cela, Mikael ne pourrait faire confiance qu'à une autre personne. Néanmoins, il y avait toujours quelque chose qu'il voulait régler.
« Viens. Ça sert à rien de rester ici, et j'ai des trucs à te dire. »
Sans plus attendre, il lui fit signe de le suivre jusqu'à une autre pièce qui se trouvait être son bureau. Le désordre était évident, même si il était inhabituel, entre les papiers éparpillés un peu partout et la dose énorme de documents sortis. Il fit quelques pas vers la cafetière remplie et encore chaude (merci Adam) pour se servir une très grande tasse de café bien noir. Après avoir demandé à la plus jeune si elle en voulait aussi, le médecin s'assit à son fauteuil. Il poussa plusieurs feuilles sur le bureau qui tombèrent par terre, et laissa l'ingénieure s’asseoir. Puis, après quelques secondes passer à fixer le contenu de sa tasse, il prit la parole.
« Tu te rends compte que tout va partir en couilles, hein ? »
Il n'avait pas envie d'aborder le sujet. Surtout pas avec elle, mais cela fait trop longtemps qu'ils auraient dû parler. Ils auraient dû le faire depuis la naissance de Makoto, mais il s'était à chaque fois dit que ce n'était pas si important, qu'il y avait d'autres choses à faire. Sauf que maintenant, il n'avait plus vraiment le choix. La situation était devenue trop urgente, trop grave pour qu'il puisse l'ignorer.
« C'est que le début, là. Peu à peu, ça va juste empirer. Et franchement, j'ai pas envie d'imaginer ce qui arrivera quand ça va finir par exploser. »
Il n'est pas vraiment en train de remettre en question leur allégeance respective. Non, ce qu'il fait est davantage porté vers une question qui le préoccupe bien plus : qu'est-ce qui va finir par arriver, après ? Ce n'était pas quelque chose qui lui importait avant. Mais maintenant si. Maintenant il ne peut plus se permettre de laisser le monde brûler autour de lui si cela l'arrange, il ne peut plus ignorer tout ce qui l'entoure sans la moindre compassion. Il a accepté de s'enchaîner sur lui-même au seul point qui le lie à Julianne, à cette gamine dont il est en partie responsable, et à un ami qu'il ne serait jamais capable de laisser tomber. Et pour une fois, il ne sait pas quoi en penser.
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Elle a bien failli croire qu’elle aurait l’occasion de souffler un peu, après que Clive ait été très rapidement pris en charge par l’assistant de Mikael puis endormi. Pourvu qu’il se remette vite, c’est tout ce que lui souhaite intérieurement l’ingénieure. Julianne aurait bien préféré veiller son ami dans un silence awkward, mais ce n’est visiblement pas ce qui est au programme, maintenant. Car la soirée ne semble pas terminée. Pourquoi avorter toute cette partie de plaisir si vite, après tout? Elle ne tourna pas la tête en sentant son sang battre à ses tempes lorsque Mikael s'adressa de nouveau à elle. Docile et fatiguée, Julianne suivi son collègue sans souffler mot. Elle a remonté sa garde devant cette requête inhabituelle de la part du médecin-chercheur je-m’en-foutiste, et ses doigts se referment nerveusement sur la manche de sa veste par la pression du mauvais pressentiment qui l’habite. Si Mikael l’invite ainsi dans son bureau et lui propose une tasse de café, ce n’est surement pas pour parler cupcakes et crêpe party, ce n’est pas exactement le genre de la maison de perdre une seule seconde en meublage de mots.
La scientifique ne prêta aucune attention au bordel du bureau, sachant que le sien est un chaos bien pire encore tout au long de l’année. Enfin, elle n’a pas franchement le temps de digresser sur l’état de son lieu de travail très longtemps, et doit plutôt rattraper la tasse qui manque de lui filer entre les doigts quand le barbu se remet à parler. Si sa nausée s’était presque dissipée depuis qu’ils sont arrivés au centre, voila qu’elle a de nouveau mal au cœur, et plus du tout envie d’un café. Pas besoin de tergiverser des heures pour comprendre à quoi Mikael fait allusion. Faire semblant de ne pas comprendre serait bien inutile, d’autant plus que Julianne elle-même a eu le temps de se poser ces questions plusieurs milliers de fois depuis l’arrivée de Makoto. L’œil fonctionnel de la générale se fixa sur un point invisible du sol.
Merde, merde, merde…
Incapable de répondre pour le moment, la jeune femme commença à ruminer les erreurs qu’elle a comises depuis un peu plus d’un an. La principale avait été d’obéir aveuglément en pensant qu’elle ne serait pas affectée du fait que ses inventions seraient utilisées de manière malfaisante. En un sens, si elle s’était avérée inutile, dieu sait ce qui lui serait arrivé. Quoique, peut-être que tout serait allé pour le mieux : Gears aurait gardé sa place, peut-être n’aurait-il pas été découvert, et qu’il aurait continué son combat. Et elle, elle ne serait restée qu'une scientifique sous fifre, donc plus libre. Pour autant, Julianne ne compte jamais aider la Résistance, cela ne ferait que nourrir plus encore le conflit, et semer plus de destruction sur l’île. La culpabilité ronge toujours Julianne. On pourrait mettre des tonnes de « si » à tous ses actes depuis qu’elle est entrée dans le Régime, mais c’est pas avec des « si » qu’on changera les choses.
Le silence s’allonge dans le bureau sans que Julianne trouve le courage d’adresser un regard à son interlocuteur. A la manière d’une enfant punie qui préfère s’enfermer dans sa torpeur, elle laisse les mots du médecin entrer en elle comme des lames qu’on lui enfonce dans le ventre. Elle pense à Makoto. Et elle pense à Mikael, dont elle n’aurait pas jamais imaginé un ton préoccupé à ce point. Le fait qu’il semble tout d’un coup de l’avenir d’Enola la frappe, autant qu’une autre évidence. Est-ce que lui aussi ne veut pas que Makoto ou d’autres grandissent dans ce monde que leur supérieurs respectifs souhaitent installer? Elle n’avait jamais pensé à l’éventualité de ne pas mener ce combat seule. Son cœur s’emballe en pensant à sa petite fille, son trésor, celle qui commence tout juste à lui faire aimer la vie. « Évidemment que j’le sais… Enfin.. Je m’en suis rendue compte. Depuis que.. » Depuis quoi, en fait? Trop tard, hein. De toute façon, ça changera rien.. C’est ma faute.
Elle préféra taire cette dernière pensée. Au fond, elle en est convaincue, que sans elle, ils n’en seraient pas là. Que sans ses aveuglements, elle n’aurait pas nourri les espoirs d’un système militaire totalitaire. Ses doigts se resserrent autour de la tasse et il lui faut inspirer profondément pour retenir les larmes de monter à ses yeux. La boule dans son ventre ne se dissipera pas. Mais, il aura bien fallu que le sujet tombe un jour. Elle voudrait bien dire qu’elle aurait été prête un jour, mais c’est probablement un mensonge.
« Tout ce que je vais faire, maintenant, je.. je vais le faire pour Mako. Je ne laisserais rien gâcher son avenir, je trouverais un moyen... Je sais pas lequel, et je peux pas quitter ma place, mais, justement. Y’a certainement quelque chose que je peux faire, là où je suis. »
Sans être trop présomptueuse, Julianne peut certainement qu’ils dépendent d’elle, jusqu’à un certain niveau. Jusqu’au jour où elle deviendra obsolète et qu’elle sera remplacé. Elle a envie de croire que tout ça a des chances de réussir, que son idéal pourrait se réaliser. Mais les mots du médecin lui font l’effet d’une guillotine venant couper tout ce qui la reliait à cet espoir. Il n’y croit pas, en cet avenir. Pourquoi alors prendrait-il au sérieux un seul mot de ce que la générale vient de lui raconter? Il n’est pas obligé, de toute manière.
« Et… Je t’en voudrais pas si tu finis par préférer sauver ta peau. Ce qui arrive, c’est ma faute, après tout. Et ce que tu subis en ce moment aussi. » C’est ça, continues de lui sortir les violons, je suis sûre qu’il va a-do-rer. Bordel mais quelle conne.
Ses phalanges en train de trembler autour du mug pourraient difficilement être plus blanches qu’à l’heure actuelle. Elle a envie de hurler sur cette gamine, elle-même, qui n’a pas arrêté de faire des conneries et d’estimer avec une suffisance hautaine l’humanité entière, qu’elle se serait presque apprêtée à détruire pour une petite histoire d’adolescente mal dans sa gaine. Pour un désir de ne rien ressentir, de rester seule dans sa bulle d’ingénieure ou chaque chose se passe aussi facilement qu’une équation, et ou ses semblables ne sont rien d’autres que des chiffres sans importance. Sentant ses yeux s’humidifier, Julianne se détourna totalement de Mikael. Des mots lui échappèrent. Ce n’est pas un appel à l’aide, ni à la pitié, simplement quelque chose qu’elle aurait voulu avoir le courage de dire depuis des lustres.
« Je me suis trompée... Pardon.. »
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Le café ne fait pas tout passer. C'est néanmoins la seule chose pour laquelle il s'est, pendant longtemps, devenir dépendant. Perpétuellement à contre-courant de ce qu'on attendait de lui durant son enfance, constamment d'humeur à dénigrer tout ce qu'on lui présentait comme rationnel, et odieusement certain de sa propre auto-suffisance. Il ne réalise que depuis peu que cette pensée était, au delà de l'absurde, tellement naïve que venant de lui, cela portait tout bonnement à rire. Il avait fallu que Clive soit jeté dans l'un des endroits les plus odieux de l'île pour qu'il ne réalise ce qui l'en était vraiment. Il n'a toujours pas soigné la blessure laissée par la disparition de sa femme et de son fils, et même si il le savait, réaliser à quel point la plaie saigne toujours est une expérience des plus déplaisantes. Aujourd'hui, il ne peut plus vraiment se permettre d'agir et penser comme avant sur la question. Si sa mauvaise foi pouvait être légendaire, elle n'a toutefois plus aucune légitimité et ne peut plus s'imposer. Quelque chose a été brisé, tout simplement, par cette réalisation. Comme dépossédé d'un rouage dont on ne soupçonnerait pas les effets, le mécanisme est maintenant bloqué. Julianne semble elle aussi être dans un processus de réveil qui ne porte pas encore son nom. Il ne savait pas quoi penser d'elle, à la base, hormis un désintérêt total. Elle n'est certainement pas la première femme qu'il connaît au sens biblique du terme, et n'est donc qu'un nom de plus, pas un gramme d'investissement émotionnel ici. Néanmoins, la naissance de leur enfant avait plus ou moins chamboulé cela. Il n'a pas l'intention de devenir un ami proche, n'allez pas vous méprendre, mais il a toutefois conscience que son plan de faire comme d’habitude, avec un 'bonjour-aurevoir' en moins de 24h, n'est plus du tout au programme. Mikael n'ira pas s'émouvoir des changements qui traversent les autres, mais une part de lui-même est rassurée de voir qu'il a affaire à un individu au moins un tout petit peu capable de comprendre la réalité des choses. Dans le cas contraire, eh bien disons qu'il aurait été dans une situation bien plus complexe. Oui, il n'ira pas nier que si il discute avec elle, c'est dans un intérêt égoïste, mais eh, on ne se refait pas.
L'avenir de Makoto est ce qui les lie. Ils ont tous deux accepté d'être présents pour cette gamine née par accident, en dépit des difficultés que cela impliquerait. Si la disparition de Daniel lui avait laissé l'opportunité d'oublier qu'il était très certainement encore présent sur l'île, il n'était néanmoins plus en mesure de le faire maintenant. Si il se fichait bien de ce qui pouvait arriver à ce pays et à ses habitants, et qu'il comptait bien mettre les voiles dès qu'il serait à feu et à sang de manière définitive, il fallait qu'il revoit sa copie aujourd'hui. Les choses changent, pas les gens, se plaît-il à répéter. Mais les préoccupations des gens elles, si. Et les siennes ont, après quelques mois de bouleversement, pris une direction complètement différentes d'avant. Alors non, contrairement à ce qu'elle dit, il n'est plus vraiment question de sauver sa propre peau, ici. En fin de compte, si il veut très certainement rester en vie, il n'est pas si inquiet que ça pour sa sécurité personnelle. Tout simplement, il se croit arrogamment hors d'atteinte, avec les mille et unes précautions qu'il a veillé à prendre et avec tous les plans de secours qu'il a en tête. Il ne s'agit donc pas du tout de la chose qui l'effraie le plus. Il n'a plus le choix depuis longtemps. Rester en vie est indissociable du fait de retrouver son fils, alors c'est devenu une obligation pure et simple, allant au delà même de ses propres besoins.
Si il est resté dans son silence pour la laisser parler, allant même jusqu'à siroter son café sans grande honte avec une expression relativement décontractée, ses traits se sont un peu raffermis par la suite. L'entendre se blâmer l'agace, pas parce qu'il serait attaché à elle, mais plutôt parce qu'il s'agit d'une exagération qui lui rappelle Clive et ses tendances à croire qu'il est responsable de tous les malheurs du monde. Pour un égoïste pour lui, qui se fiche bien des conséquences de ses actions, c'est tout bonnement insupportable. Il n'ira pas lui donner de la pitié. C'est quelque chose qu'il refuse à tout le monde, et il ne va pas non plus tempérer ou adoucir ses propos à cause du malaise évident qu'elle ressent. Rien qu'à la voir se détourner et à s'excuser, il a bien compris qu'elle devait être en train de se laisser être dépassée par ses sentiments personnels. Il lui laissa donc quelques secondes, au moins pour qu'elle prenne de l'air, avant de répondre. Fixant son café d'un air très calme, il se permit même d'user d'un ton asse éloigné de la gravité de la situation.
« Ne te lance pas trop de fleurs. Tout ça c'est pas la faute de toi, de Clive ou même du premier péquenaud venu uniquement, c'est une connerie collective. Le grade joue rien là-dedans ; faut que tout le monde se déculpabilise pour que ça parte vraiment en couilles. Et tout le monde a bien rejeté la faute sur tout le monde. »
Il prit une gorgée de sa boisson, l'air de rien.
« Tu n'es pas innocente. Bordel, personne ne l'est. Mais t'as très certainement pas égorgé des chatons non plus, essaie d'être lucide. »
Ses paroles n'ont pas pour but d'être rassurantes. Néanmoins, il ne peut pas non plus se permettre de laisser passer des imbécillités qui pourraient porter préjudice par la suite. Si il veut que leur coopération se passe bien, le médecin juge urgent d'essayer de rectifier un peu le tir, bien qu'il se doute que ses paroles n'auront sûrement aucune utilité. Au moins, elle saura où il se tient par rapport à ses positions. Sans trop lui laisser le temps de répondre, il enchaîna donc sur le deuxième point qui le dérangeait.
« Sûrement. T'as fait des conneries, soit. Mais ça en fait on s'en fiche, maintenant. Si tu veux penser au futur de Makoto, va falloir te détacher de ce qui s'est passé avant. Sinon hormis continuer à tourner en rond pour rien, il va rien se passer. »
Il haussa alors les épaules en continuant de touiller dans son mug avec sa cuillère, puisque le cliquetis du couvert le rassurait toujours.
« J'en sais rien, de ce qui peut être fait. Parce que là de toute façon hormis freiner l'arrivée de l'explosion de merde, je vois mal. C'est mal barré, mais peut-être qu'avec un peu plus de temps... »
Il soupira brièvement, une moue agacée au coin des lèvres.
« Makoto est la priorité, oui. C'est pour ça qu'il va falloir trouver une situation permanente au bout d'un moment, sinon ça ne fera que délayer l'inévitable. Mais ça, j'y crois pas trop. »
Constat pessimiste qu'il ne doit qu'à des années de misanthropie et de méfiance envers son espèce. Il est difficile pour lui d'imaginer quoi que ce soit d'autre, vu à quel point il méprise l'humanité et ses actes en général. Néanmoins, pour une fois, dire cela l'embête. Quelque chose ne passe pas pour lui, tout simplement, alors qu'il énonce ce qu'il a pourtant longtemps juger comme étant l'inévitable. Enterrer toute trace d'espoir de rédemption pour les autres était pourtant quelque chose de commun. Mais maintenant, il en viendrait presque à espérer d'avoir tort.
Julianne Eriksen Administratrice
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Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
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■ Buster - Engrais - Gentil
■ Ryuko - Intimidation - Maligne
■ Aqua - Griffe Dure - Relax
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Sujet: Re: Struggle Away {PV Juju Jeu 5 Mai 2016 - 22:53
> Struggle Away
Si cela partait d’un bon sentiment (du moins, au niveau de Mikael qui ne doit pas vraiment répondre à ce concept de « bon sentiment »), Julianne ne peut pas s’empêcher de trouver son interlocuteur arrogant. Malgré les apparences et son côté « je m’écrase et fais l’autruche pour esquiver la vraie gravité des choses », il y a des choses sur lesquelles la Générale est fière. Bon, d’accord, pour lui, annuler les fautes, ce doit être simple, lui qui n’assume rien.. Quoique sa présence pour Makoto met à terre toute cette théorie de « Azazel n’en a toute manière rien à foutre de rien et attend juste le jour de sa mort », qu’elle appliquait encore au Médecin-Chercheur avant ce soir. Les mots de l’autre l’agacent plus qu’autre chose. Julianne déteste quand une chose qu’elle a un mal de chien à supporter semble si simple dans la bouche d’un autre, mais cela a le mérite de lui enlever son envie de chialer. L’autre mal rasé n’a pas tord, en plus, quand il ne mâche pas ses mots. L’ingénieure grince des dents en faisant cette constatation, car il faut avouer qu’il tape dans le mille. Une faute collective, oui. Mais n’est-ce pas encore pire que d’encourager plus encore tout ça par des avancées technologiques? Quoiqu’il arrive, même si on retarde les choses, le Régime trouvera un moyen. Et il fera avec ces moyens, autrement dit, si elle se dit un minimum scientifique et avec sa vanité de génie attachée à sa vocation, Julianne ne peut pas les laisser faire n’importe quoi. Un peu plus bravasse que tantôt, Julianne daigna tout de même répondre. Aussi, elle ne ferait pas de commentaires sur le fait qu’elle n’arrivait pas encore à faire vraiment confiance au médecin chercheur qui semble soutenir être d’accord avec elle en ce qui concerne leur fille. Même si au fond d’elle, la jeune mère a envie de le croire, et avec ce qu’elle a vécu, désire l’inclure dans la vie de sa fille, pour que cette dernière grandisse juste de manière normale. Mais comment prétendre que la petite puisse un jour avoir une vie ordinaire.
« J’suis consciente qu’on pourra pas les retarder éternellement. Ils feront leurs trucs seuls quitte à faire n’importe quoi, si personne ne les y aide. Je pourrais pas l’accepter, alors autant que je tente de limiter au plus les dégâts, même si je ne peux pas arrêter les choses. Et que nous, on… »
Julianne s’était à moitié tourné vers son interlocuteur, et fit une moue perplexe. Elle a dit « nous ». Après tout, il y a bien une chose qui les rassemble, actuellement. La Générale a passer des années à nier une certaine évidence, à rejeter toute aide par fierté ou par peur, jusqu’au jour où elle s’est retrouvée face aux regards admiratifs et aux airs franchement débiles de tous ces andouilles d’ingénieurs du PDT. Mais oui, messieurs dames, l’élite génie mécanique d’Enola. Bref, cette évidence c’est qu’on est plus forts à deux, que l’union finit toujours par faire la force. Sinon, pourquoi la Résistance donnerait tant de fil à retordre au Régime, qui, lui, n’est qu’un bloc blanc ou les égos ne cessent de s’entre briser les bonbons pour que seul le plus fort se détache du lot. Enfin, le plus facile à manipuler, mais on lui fait croire qu’il est de cette « Élite » pour mieux l’attirer dans la camionnette blanche, bref la métaphore est foireuse mais on a compris l’idée. Après tout, Julianne s’était faite avoir aussi, par les « c’est primordial que vous soyez des nôtres », « vos recherches sont la clé pour les projets du Régime ». Ah, Milgram, quand tu nous tiens. Bref, après tant de digression, il est temps que Julianne termine sa phrase laissée un peu trop en suspens. « ..Nous, faut qu’on laisse Makoto le plus possible en dehors de ça. C’est un bébé, elle peut pas comprendre, évidemment. Mais quand elle pourra comprendre, je veux plus qu’Enola soit dans l’état dans lequel elle est aujourd’hui... Lui, il avait compris, ça..» Le futur est entre nos mains.
Elle prononça sa dernière phrase à mi-voix, en repensant à celui qui est devenu son guide spirituel. L’ingénieure écarquilla soudain les yeux. Gears, bien sur. Il savait, alors, il devait certainement déjà avoir pensé à des solutions. Après tout, il avait eu le temps d’effacer toutes les avancées de ses recherches avant sa mort, surtout en ce qui concerne les fouilles du Titak. En tapotant son menton du bout des doigts, l’ingénieure se mit à marmonner en réfléchissant.
« ..Peut-être que Gears… »
Vu l’avancée des recherches du désert quand elle avait repris le flambeau, l’ancien général n’était probablement pas arrivé aussi loin qu’elle dans la mise en pratique de tout ça. Mais probablement avait-il été clairvoyant. La piste est peut-être infime, mais peut-être qu’avec un peu de chance, il aura laisse des choses derrière lui capable de savoir, au moins à quoi s’attendre. Apparemment il n’a rien laissé derrière lui et aura tout emporté dans le silence suivant ses dernières paroles, mais un espoir est permis pour Julianne à ce niveau là.
« Bon, bref.. Je vais faire des recherches, trouver des risques supplémentaires, j’en sais rien.. Et, si j’ai bien compris… On va « bosser ensembles » sur ce coup? »
Fit-elle en illustrant des guillemets bien appuyés pour faire comprendre qu’elle souhaite garder une distance de sécurité et de méfiance. Elle osa finalement fixer son interlocuteur dans les yeux, histoire de lui exprimer qu’elle prend au sérieux cette histoire et qu’elle a conscience des risques encourus.
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Struggle Away {PV Juju Ven 6 Mai 2016 - 8:59
Struggle Away
Feat Julianne Eriksen
Mikael n'ira pas prétendre qu'il a le contrôle sur quoi que ce soit, depuis quelques temps, et c'est justement ce qui le déconcerte autant. Il n'en a pas l'habitude et ne sait donc pas sur quel pied danser, ni même si il peut vraiment se permettre de danser, si la métaphore n'est pas trop étirée comme ça. Alors il dédramatise, il fait comme si tout cela ne le touchait pas, il prend le ton le plus désinvolte possible pour faire croire que tout cela le fait juste rire. C'est loin d'être le cas pourtant, et il sait bien que tout ce cinéma est d'un pathétisme à faire rire, mais il estime que ce n'est pas pire que tout ce qu'il aurait pu faire. Au moins, il ne découpait pas des têtes quand il était de mauvais poil, il buvait juste plus de café qu'il ne mangeait et dormait moins. S'épuiser par l'effort était une manière comme une autre de ne plus réfléchir et de pouvoir faire tout et n'importe quoi, tant que cela permettait d'éviter de penser aux questions brûlantes. Une fois un cerveau bien shooté au café et à l'insomnie, il ne résiste plus à grand chose, vraiment. Tout cela le met plus mal à l'aise qu'il ne l'avouera jamais, et il ne compte surtout pas le montrer. Mais plus la conversation dure, et plus il se rend compte que le fait de ne pas savoir où il met les pieds le déconcerte. D'ordinaire, il a toujours quelque chose de prévu ou d'envisagé, mais là, il se retrouve sans rien alors que tous ses repères autour de lui ont été chamboulés. Il faut qu'il s'habitue à un nouvel ensemble de règles qu'il n'arrive même pas à percevoir actuellement. Autant dire qu'il a des raisons tout à fait légitimes de penser que le sol sur lequel ses pieds se trouvent n'est pas très stable. Tout cela s'enclenche à une vitesse vertigineuse, bien trop rapide pour qu'il ne puisse saisir la totalité des informations et les prendre en compte sans trébucher sur le chemin, et il est au courant. C'est justement cette lucidité dont lui fait preuve son cerveau qui lui permet de faire un peu usage d'intelligence, pour une fois.
Ce qu'il constate, surtout, c'est leur impuissance actuelle. Oui, « leur », car même si Julianne semble encore avoir du mal à comprendre, c'est bien ce qui est en train de se passer. Il a bien conscience que si il souhaite éloigner Makoto de la catastrophe qu'il pressent, il a tout intérêt à travailler de pair avec la mère de sa fille. Surtout qu'il n'aimerait pas vraiment qu'il lui arrive quelque chose, à celle-là ; que la petite soit privée de sa génitrice était quelque chose qu'il ne désirait absolument pas. Et puis bon, elle l'amusait un peu, donc il n'allait pas non plus la pousser dans les entrailles du loup. D'autant plus que depuis l'emprisonnement de Clive, il a perdu un allié majeur dans ses recherches, quelqu'un pour le couvrir et lui laisser faire le sale boulot quand il le faut. La balance est déséquilibrée et il se doute que tout va devenir immensément compliqué à partir de maintenant. Oh Arceus, et lui qui pensait être tranquille pour au moins une année... Mais non, tout devait être entièrement chamboulé. Avoir une fille, voir son meilleur ami être enfermé et torturé pendant un mois... Ah oui, et aucune trace de son fils disparu depuis des années en plus de ça. Splendide ! Si il avait pu, il se serait pris pour Carrey, mais il n'en avait absolument pas le talent et l'envie.
Bien sûr, ce bordel ne l'empêchait pas de savoir se servir un peu de ses neurones et il hocha de la tête lorsque Julianne aborda le sujet de Makoto. Bien évidemment, il était du même avis, ça tient de l'évidence même. Quand elle serait plus âgée, ils pourraient en parler, mais il espérait sincèrement que ce soit au passé. Il s'imagine mal éduquer une enfant dans un environnement pareil. Il aurait fallu être fou pour croire que c'était une bonne idée. C'est d'entendre le pseudonyme de Gears qui attira plus particulièrement son attention. Clignant des yeux, le médecin fronça un peu les sourcils, curieux. Il n'avait jamais trop pensé à ce qui s'était passé quand il avait été exécuté, quoique il était curieux de savoir si ses actes seraient l'engrais qui donneraient de nombreux fruits... Et visiblement, oui, maintenant qu'il regardait droit devant lui. Mais il ne dit rien, préférant garder ses théories pour lui-même : il y avait parfois plus de bon sens dans le fait de se taire, au final. Et l'air pensive de Julianne en disait bien assez comme ça.
Il se permit un rictus un peu amusé en voyant à quel point elle semblait désirer la confirmation de ce qui était pourtant évident. Il se permit de terminer son café tranquillement avant de répondre, et fit presque la moue quand il s'aperçut qu'il avait visé sa tasse.
« Si t'es pour. Je m'implique pas si t'as des regrets, mais c'est le plan, ouais. Par contre... »
Il fit une pause, comme pour réfléchir durant un instant, et posa son mug sur son bureau d'un air plus calme. Le regard temporairement plus sérieux, il poussa un soupir exaspéré.
« Maintenant que Clive est en dehors du tableau, j'vais avoir des difficultés pour faire ce que je veux. Ils vont sûrement mettre un petit chien-chien de service pas forcément doué mais bien obéissant et strict comme il faut. Avec un boulet comme ça dans les pattes... »
Plus il pensait, plus c'était compliqué. Et pour démêler ce filet de nœuds particulièrement ardu à déchiffrer, il ne voyait pas des masses de solutions.
« … Dis-moi, t'as besoin d'un garde du corps ? »
Il s'était permis un rictus fier, un peu arrogant, un poil amusé par ce que son cerveau venait de concocter. Ohoh, si ça marchait, ça pourrait résoudre le problème très vite...
« Officiellement, je veux dire. Officieusement, ça me libérera les pattes pour ce que j'ai besoin de faire. Et au pire, ça fera juste jaser dans les douches sur la raison probable, et ça on s'en balance un peu les castagnettes. »
Non puis sérieusement, rien ne battrait jamais les comics gays qu'il avait trouvé de lui et Clive chez certaines des soldates aux esprits assez... Hé bien particuliers, disons-le. Bref, tout ça lui importait bien peu, vu toutes les rumeurs qui circulaient déjà sur lui. Une de plus ne lui ferait pas de mal.
« J'ai l'habitude de faire ça. Je peux chercher des informations de manière plus ou moins conventionnelle disons, mais ça va prendre du temps... Et pas forcément donner des résultats tout de suite. Toutefois j'vois pas vraiment d'autre possibilité. »
Il haussa les épaules, l'air plus désinvolte.
« De toute façon, c'est pas comme si on avait vraiment des masses de choix. »
Il détestait admettre ça, mais c'était le cas. Ou du moins dans ce qu'il envisageait de la situation, il n'arrivait pas à avoir une vision plus optimiste des choses, peut-être parce qu'il n'en était tout bonnement pas capable. Ou parce qu'il essayait de se rassurer sur le fait que son choix était le seul et unique censé à prendre. De manière général, l'état actuel des choses ne le charme pas du tout et il sent bien que les choses sont en train de dégringoler loin, loin de leur contrôle, mais il ne parvenait pas à rester immobile face à l'avalanche qui se pressentait.
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Julianne a toujours aimé être encadrée hors de sa vie privée, à vrai dire. Avoir des données précises dans son travail afin de savoir à quoi s’attendre a toujours été dans ses exigences. Autant dire que le Régime a habilement joué son jeu pour réussir à l’enrôler si efficacement. Ce n’est pas vraiment le chèque fort alléchant qu’on lui a tendu qui a fait que Julianne s’est si facilement déplacée jusque sur Enola pour y commencer une nouvelle vie. L’argent n’a jamais été sa grande priorité, d’ailleurs, on ne peut pas dire qu’elle ferait une très bonne banquière. Probablement l’envie de passer à autre chose, de travailler sur ce projet qui l’intéresse depuis des années et surtout cette « carte blanche » prétendue qu’on lui a agité sous le nez. On peut appeler l’ingénieure naïve, même si maintenant, les choses ont changé. Il fut un temps où elle n’aurait simplement jamais pensé prendre la moindre responsabilité sur elle. Naïve, elle le sera toujours un peu, de toute manière, car elle a besoin d’un certain optimiste et surtout d’un degré d’ignorance pour aller de l’avant. Les paroles de Mikael, bien que non dépourvues d’une certaine arrogance qui lui hérisse un peu le poil ont le mérite de lui offrir une claque de pragmatisme qui lui remet les yeux en face des trous. Elle en avait un peu besoin, finalement, maintenant qu’elle y repense. Elle l’écouta attentivement tout en profitant enfin de quelques gorgées de café, sans souffler mot, pesant le pour et le contre. Le but n’est pas qu’ils soient collés ensembles, tant pis si ça fait jaser, ça ne sera pas la première rumeur qui courra au sujet de la Générale. Bah, oui, car plus on est gradé, plus il y a des crabes dans notre panier et plus il y a de bruits de couloirs gratuits qui circulent. L’ingénieure prit quelques secondes pour considérer les propos de son futur « collaborateur ».
« ..C’est pas mal. »
Bon, niveau garde du corps, elle n’y a jamais réfléchi, car quand on se balade avec un Golemastoc, un Machopeur, une Golgopathe et un Blindépique toujours prêts à nous protéger, on ne juge pas forcément un garde du corps humain nécessaire. Mais ce n’est pas vraiment ça qui les intéresse ici, comme le releva pertinemment l’autre. Mikael est de nature arrogante et une véritable tête à claque, mais il ne semble pas tant être le genre à mentir sur ses capacités.
« Ok. Je te ferais muter au plus vite. »
Elle ne répondit pas à sa dernière affirmation, sachant bien que le médecin-chercheur pointe ici la vérité. Il n’est pas l’allié rêvé pour la Générale, bien loin de là, elle n’aurait pas pensé que cela se passe ainsi du tout ce soir. Déjà, elle n’avait pas vraiment prévu de devoir prendre part à une telle conversation. Néanmoins, les choses avancent, et il lui aura suffi de quelques échanges avec quelqu’un, non pas de sain, hein, faut pas trop rêver, mais simplement qui partage un objectif semblable. Pour satisfaire sa curiosité, Julianne aurait bien posé des questions à Mikael sur son revirement et ce qui le pousse à s’engager de cette manière.. Néanmoins, sans le dire, et depuis ce qui s’était passé entre eux par le passé, c’est comme si ils avaient conclu sans le dire cet accord tacite de ne jamais mélanger le privé et le professionnel ; en dehors de ce qui concerne uniquement Makoto, bien entendu. L’ingénieure sentit le silence gênant arriver et le laissa s’installer un moment, ne trouvant pas vraiment grand-chose d’autre à dire.
« Hm.. bon.. Je vais pas m’éterniser je crois. ‘Vais aller chercher Mako, si t’as plus besoin de moi. Euh.. pour le café.. merci. »
Fallait bien le remercier d’une certaine façon d’avoir eu le courage de débuter cette conversation.