« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Into the Boxing Ring | Round IV [OS]

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Weston Elric
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Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 048MS - Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne

Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 405MS Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré

Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 674MS Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial

Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 571MS Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve

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Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 558 - Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais

Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 214- Scarhino ♀ - Stella - Essaim - Discret

Into the Boxing Ring | Round IV [OS] 012MS - Papilusion ♂ - Rodriguez - Assuré - Œil Composé


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MessageSujet: Into the Boxing Ring | Round IV [OS]   Into the Boxing Ring | Round IV [OS] EmptyMer 25 Mar 2015 - 15:01


• Into the Boxing Ring •Round IV

3/30/15

-Monsieur Elric…?

Ne portant même pas attention à la jeune employée du centre qui se tient dans le cadre de porte de ma chambre. Je me contente de rester assis sur le petit lit de métal recouvert de draps blanc. Mon regard se promène sur la chambre vidée de toute trace de couleur pouvant y avoir logée ces derniers temps. Et pendant un bref instant, je me mets à songer que cet endroit ressemble légèrement à une chambre d’hôpital. Et c’est drôle, parce que cette idée ne m’était jamais venue en tête avant aujourd’hui. Pas une seule fois durant ces cinq semaines passées ici je n’ai eu cette pensée en tête. Et pourtant, la pièce n’a jamais véritablement été personnalisée à ma guise. À part les trois ou quatre t-shirt en boule sur une chaise par-dessus mes deux ou trois joggings et mon unique hoodie, il n’y avait pas grand-chose dans cette chambre pour me l’approprier. C’était peu, mais j’imagine que c’était suffisant pour faire la différence avec l’hôpital. Ça et la petite photo qui est restée à mes côtés tout au long du séjour, me tenant compagnie pendant mes nuits les plus longues. La petite image fixe de la rose, me donnant espoir lors des moments les plus sombres. Lorsque j’étais prêt à tout abandonner. Lorsque je n’étais plus capable.

Mais à présent, il ne reste plus que moi et un simple sac à dos contenant mes quelques effets personnels. À présent, il n’y a plus aucune raison pour mes effets d’être éparpillés Parce qu’aujourd’hui… Parce qu’aujourd’hui je pars. Aujourd’hui je reçois mon congé. On me libère. Et je devrais sauter de joie. Je devrais, oui. Après tout, j’attends ce moment depuis plus d’un mois. Trente-sept jours, pour être exacte. Cinq foutu semaines à me réveiller à des heures précises, à manger des menus choisis d’avance, à participer à des activités imposées, à suivre des thérapies à ne plus finir. J’ai certainement vécu les trente-sept jours les plus épuisants de ma vie. Alors je devrais être fou de joie de sortir, aujourd’hui. Sauf que… Sauf que je ne suis pas certain de véritablement l’être. Parce que j’ai peur. Peur de remettre le nez dehors. De ne plus suivre ces règles qu’on m’impose. De ne plus être sous surveillance constante. J’ai peur de ce que la liberté pourrait me faire. Ici, faire des conneries, c’est tout simplement impossible. Ici il y a toujours quelqu’un pour m’observer, pour m’arrêter en cas de besoin. Mais là-bas, au dehors… Qu’est-ce qui va m’empêcher de rechuter? De retomber? De recommencer? Il n’y aura que moi pour me protéger de moi.

Mon regard finit par se placer sur l’unique fenêtre de la petite pièce, comme par automatisme. Je sais bien que je pourrais parler à Swanson. Lui demander de me garder encore une semaine ou deux. Mais au final, je sais que lui autant que moi savons que ce n’est pas la meilleure des idées. Nous avons à maintes reprises parlé de ce moment. De ce jour où je devrai voler de mes propres ailes. Où je devrai faire face au vrai monde. Et nous avons tous deux conclus que ce moment était inévitable, un jour ou l’autre. Alors aujourd’hui, ou demain, ou dans un mois, y aura-t-il vraiment une différence? Serai-je véritablement plus prêt à faire face à la réalité si je reste plus? J’en doute. Durant ces cinq semaines, j’ai fait d’impressionnant progrès, mais le reste… Le reste ne se fera certainement pas aussi facilement. Et certainement que rester ici ne m’aidera aucunement. Rester ici serait choisir le chemin de la facilité. Ce ne serait pas progresser, mais bien profiter. Alors même si j’ai peur. Même si je doute de moi. Même si cette épreuve me semble presqu’insurmontable, je ne crois pas véritablement avoir le choix.

Poussant un long soupir, je finis par tourner mon regard vers la jeune femme qui a attendu patiemment. Elle me sourit doucement avant de me faire signe de la suivre. Quelques peu hésitant, je finis par me redresser et attraper mon sac à dos. Sans un mot, je suis l’employée à travers les longs corridors où figurent quelques plaques de distinctions, des diplômes où autres encadrements auxquels je ne porte pas attention. Au bout du chemin se trouve une grande porte, fermée électroniquement. La porte qu’on ne franchit que deux fois. Une fois en arrivant, et une fois en ressortant. Une sourire toujours accroché aux lèvres, la jeune femme se tourne vers le petit clavier électronique de la porte pour y entrer quelques chiffres et la débarrer avant de se retourner vers moi.

-On y est, monsieur Elric. Ça aura été un plaisir. Je vous souhaite bonne chance dans votre continuation, et surtout, n’oubliez pas votre rendez-vous avec le docteur Swanson lundi prochain, à 18h.

Je marmonne à la jeune femme un « merci » à peine audible avant de me tourner vers la porte qu’elle ouvre aussitôt pour moi. Certes, je reviendrai ici encore une fois par semaine pendant un bon douze semaines, et puis encore une fois par mois par la suite, mais franchir cette porte, aujourd’hui… Ce n’est pas comme une simple sortie. Une simple promenade. Franchir cette porte, c’est le véritable début du combat.

(c)Golden
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