Sujet: Est-ce qu'une journée peut être pire que catastrophique ? | Antonio Ven 28 Aoû 2015 - 17:02
« Est-ce qu'une journée peut être pire que catastrophique ?»
Finalement, il n’y a vraiment rien à faire de particulier à Amanil. Une fois que tu as trouvé de quoi t’occuper pendant trois-quatre jours, après il devient très dur de continuer à « glander » (pour utiliser le mot exact) puisque très vite ça en devient lassant. Même pour un pro comme Tomy. Du coup, lorsque l’on manque d’idée, on se demande quoi faire pour sortir de cette petite routine ennuyante. En l’occurrence, le dresseur avait choisi de tenter un véritable entraînement. C’est quelque chose qu’il n’avait encore jamais fait. Jamais, jamais. Donc c’était surement pour cette raison qu’il n’était pas trop emballé d’avoir eu cette idée. Parce qu’il ne savait pas du tout comment on pouvait gérer ça. Et quelque part, quand tu veux t’entrainer mais que tu sais pas comment, cela reste un problème. Le Malosse lui ne semblait pas du tout ressentir cette gêne puisqu’il était à la limite de courir partout tant il était excité par le programme. Ce dernier étant pourtant quasi inexistant. Quelle ironie.
« - Sata, calme toi je t’en prie, tu vas me rendre fou ! »
Le canidé amusé de ma réaction se mit à accélérer son rythme comme s’il voulait se moquer de moi. Exprès. Sale chien. Tiens, une idée lui vint à l’esprit. Depuis son arrivée, on lui avait certes confié un œuf, mais aussi un autre pokémon juste avant d’arriver sur Enola ! Cela pourrait être une bonne occasion de faire connaissance avec lui. Après tout, le Blanc n’avait encore jamais eu la chance de pouvoir voir ne serait-ce que la couleur de ce pokémon. Oui, il allait faire ça. Séance psychologie pokémon, c’est parti. Le duo d’amis chercha un endroit assez éloigné de la ville pour être calme, et surtout assez plat pour pouvoir tester les compétences du nouveau venu. Il devrait en avoir assez de rester dans sa pokéball le pauvre. On lui avait confié pour qu’il se dégourdisse les pattes à ses côtés, mais il n’avait pas vu la lumière du jour depuis Londres. Génial. Trop responsable le dresseur. Ayant trouvé un endroit, ils s’installèrent.
« - Bon, tu es prêt à dire bonjour Sata ? »
Le canidé le regardait étonné. Il n’avait pas trop compris de quoi il parlait. Normal, il n’était pas présent lors de son entrevu avec le psychologue. La nouvelle n’allait certainement pas bien passer, mais en même temps, ayant choisi la voie de dresseur pokémon, Sata n’allait pas être son seul compagnon. La jalousie risquerait d’être pendant un petit moment un redoutable ennemi de leur équipe. Il lui lança un regard chaleureux de sorte à le rassurer un peu. Le canidé en profita pour s’assoir tandis que le Blanc sortit la fameuse pokéball. Il en libéra l’occupant. Lorsque la lumière se dissipa progressivement puis apparut face à eux un nidoran mâle, vu sa couleur violette. Un allié de choix !
« - Salut ! On va rester ensemble un petit moment, donc j’espère qu’on s’entendra bien. »
Ou comment couper court. Il n’avait pas envie de se lancer dans une explication sans queue ni tête pour pouvoir expliquer le changement de propriétaire. Il suffisait d’un mot de travers pour se mettre à dos le pokémon et ainsi oublier toute de chance de collaborer avec. Enfin, si ça trouve, il n’allait pas l’aimer du tout. Cette crainte se confirma quand le pokémon lui tourna le dos pour se dégourdir un peu les pattes d’un air « je me fous complétement de ce que tu dis, si je reste là, c’est parce que je ne peux pas aller ailleurs ». Trop bien comme première impression. On ne pouvait clairement pas demander mieux. Même lorsque Sata grogna, le nidoran lui présenta son dard sans même baisser les yeux. Génial, en plus de ça, il fallait qu’ils aient envie de se battre.
« - Bon ça suffit pour une première fois, d’accord ? »
Evitant plus de dégâts, il rappela le nidoran dans sa boule rouge et blanche. Il soupira bruyamment avant de se laisser tomber par terre pour s’allonger. Trop bien comme journée. Déjà qu’il ne savait pas comment développer les capacités de Sata, en plus de ça, il se retrouvait à devoir essayer de gagner la confiance d’un pokémon. Trop bien… C’était paisible à Londres au moins. Remarque, le Blanc était complétement allongé sur le sol, presque caché par les herbes. Pour continuer dans sa mauvaise journée, quelqu’un lui marcherait dessus. Enfin, juste s’il est vraiment si malchanceux qu’il le pense…
Sujet: Re: Est-ce qu'une journée peut être pire que catastrophique ? | Antonio Dim 30 Aoû 2015 - 0:58
« Est-ce qu'une journée peut-être pire que catastrophique?»
"Dring! Dring! Dring! "
"-Non. Laisse moi dormir..." "Dring! Dring! Dring!"
"-Encore un peu..."
"-DRING! DRING! DRING!"
"-MAIS TAIS TOI SALETÉ DE RÉVEIL!"
Et c'est ainsi que je commençais ma journée: réveillé par un réveil. Je soupirais comme tous ces matins où je ne voulais pas sortir de mon lit, et me levais. Il était assez tard. Presque onze heures. Mais j'étais dans les temps. En fait, je n'avais pas de temps. Aujourd'hui, le travail n'avait pas l'air de m'attendre. Je décidai donc d'essayer de profiter un max de ma journée de libre. Je pourrais peut-être me balader dans la rue. Peut-être aussi qu'une jolie fille va faire tomber un papier. Peut-être que je vais le ramasser et qu'elle va me sourire. Peut-être qu'elle va être touchée par ma galanterie -mine de rien, ça pourrait être un papier important- et qu'elle déposera un baiser joue tout en me donnant son nom et son numéro de portable. Et peut être qu'on continuera à se voir et qu'il se passera quelque chose entre nous... Antonio et la belle inconnue... Ah! Qu'il était facile de rêver. Cela dit, j'aurais aimé que cette journée se passe ainsi. En m'imaginant l'inconnue de mes rêves, je tournais sur moi même en esquissant un grand sourire béat. Mon joli prit Doudouvet commença à danser avec moi. Si quelqu'un nous regardait, cette personne nous prendra simplement pour des fous. Mais si c'était une jolie fille? La belle inconnue de mes rêves par exemple! Je stoppai ma danse de la joie net et m'assurai que personne ne regardait. Non. Il fallait être sérieux. Un manager de stars ne peut pas avoir ce genre de comportement pendant les temps libre. Non, il doit l'avoir TOUT LE TEMPS! Naga, mon Doudouvet,me sortit de les pensées pas claires en murmurant un petit:
"DOUDOUUUUU!!!"
Ok. Ce n'était pas si petit qui ça; mais ça voulait dire qu'elle avait faim.
"-Oui. Je vais t'acheter du pain. Mais calme toi d'abord!"
"DouuudoudoudouDOUDOUDVET!!"
"Oui, j'ai compris."
Je soupirai et enfilai ma veste pour pouvoir sortir. Naga me suivit, satisfaite que son micro caprice lui ait servi à quelque chose. Sur la place du marché d'Amanil, beaucoup de commerçants criaient pour que les gens viennent les voir. J'ai toujours penser que crier repousserait les gens au lieu de les attirer. On n'est pas sourds. Et on ne veut pas non plus que nos jolis petits tympans smne soient plus apte de nous servir loyalement. Je détournai la tête vers le boulanger. J'allais le voir tous les jours. Ce pauvre homme d'un certain âge est célibataire et n'a pas de Pokémons. Il était seul. J'avais souvent pitié de lui. Je détestais être seul, et heureusement, je ne l'étais pas. Mais cet homme vivait dans la solitude. Il n'avait personne pour l'accompagner à son travail ou à qui dire: "je suis rentré!" Quand on revient du boulot. Je me dirigeais vers lui.
"-Salut, Monsieur Brioche! Vous avez passé une bonne nuit?"
Monsieur Brioche. C'était son surnom. Je ne connaissait pas son vrai nom, mais à quoi bon le connaître? Il hocha la tête et me demanda ce que je voulais. Je lui payai une baguette de pain et une broche entière puis parti m'asseoir sur un banc. Je coupait un bout et le donnai à Naga.
"T'es contente maintenant?"
"Doudouveeeeeet!"
Ça voulait dire "oui". Je mangeais un bout et regardais les gens qui passaient autour de moi. Je fredonnais l'air d'une chanson dans ma tête, quand Naga décida de jouer la capricieuse.
"DOUDOUDOUDOUDOU!"
"Quoi encore?"
"Douuuuudoudou!"
"Tu veux te balader, c'est ça?"
"Doudou!"
Je soupirai et hochai la tête. Après tout, une petite ballade ne le fera pas de mal, au contraire.
Je pris instinctivement un virage vers la droite. Naga dansait autour de moi. Son caprice avait une fois de plus marché. Mais que voulez vous que je fasse, avec un Pokémon aussi mignon? Je n'arrive pas à résister à ses charmes.
L'endroit où j'étais parti n'était pas très loin du centre de la ville, et assez tranquille pour arrêter d'entendre les bruits stressants du marché. C'était un endroit parfait.
Je marchais en regardant autour de moi. C'était vrai, il n'y avait rien de très intéressant à voir, mais c'était agréable de faire de la marche avec son Pokémon, dans le calme.
Je continuais alors de fredonner cette chanson. Comme par hasard, Naga décida que ça sera à ce moment qu'elle piquera sa troisième crise journalière. Je ne chantais pas si mal que ça, n'est pas? Mais quand j'entendis son cri paniqué, je revins à la réalité et vit un jeune homme allongé par terre. J'étais d'ailleurs sur le point de le piétiner.
"-Aaaaaaaargh!"
Je reculai d'un énorme bond en arrière -parce que forcément, si on recule, ça sera pas en avant. Je repris vite les esprits et pensa à m'excuser auprès du jeune homme que j'ai faillit écraser.
"-Pardonnez moi, monsieur. Je ne voulais pas vous déranger dans votre hum... sieste."
En même temps, quelle idée de dormir dans un endroit pareil? Il ne pouvait que dormir, n'est-ce pas? Comment ça non. Mon, ce n'était pas non plus très intelligent de faire la sieste ici. Mais que faisait il allongé alors?
Sujet: Re: Est-ce qu'une journée peut être pire que catastrophique ? | Antonio Dim 30 Aoû 2015 - 21:56
« Est-ce qu'une journée peut être pire que catastrophique ?»
Finalement, il lui semblait que le temps avait fini par s’arrêter et il se sentait à l’aise sur le sol. Il avait réussi à bien se caler par terre avec l’herbe et les feuilles mortes. Du coup, il était évidant qu’il profitait du moment. Surtout après cette petite scène qui étrangement l’avait complètement vidé. Tomy ou comment se rendre compte que dresser des pokémons n’est pas une si mince affaire. Surtout lorsque notre compagnon de départ reste tout de même assez inflexible quant à ses décisions de montrer qui était le chef dans l’équipe. C’était vraiment un bon temps qu’il allait passer dans les jours à venir. Mais avant autant imiter la loque, confortablement étalé sur le sol.
Qui aurait honnêtement cru que ses prédictions peuvent se réaliser ? Certainement pas Tomy et pourtant c’était bien la deuxième fois que cette situation lui arrivait. La première fois, il avait prédit qu’on le prendrait pour une personne dans le besoin et là, il savait qu’on lui marcherait dessus. En même temps, c’était à peu près certain en étant ainsi étalé sur le sol comme une étoile de mer. Il n’avait pas envie de trop faire l’effort de bouger pour au moins laisser un indice indiquant sa présence. Et comme l’on récolte que ce que l’on sème… Sata se mit sur ses quatre pattes, et gronda. Fort. Plus fort que si c’était pour juste jouer. Un courant d’air vraiment proche de lui, lui fit ouvrir les yeux. Depuis l’herbe, il aperçoit un inconnu faire un bond assez impressionnant en arrière alors qu’il était presque sur le point de l’écraser. Joie. Avec un soupir, le Blanc se redressa, passa la main dans ses cheveux, les ébouriffant plus qu’ils ne l’étaient déjà, et se leva totalement. Il ne fit d’ailleurs aucun commentaire sur le cri qu’avait poussé le brun. Il était déjà en tort, autant ne pas trop pousser non plus…
« - Merci de m’avoir épargné. »
Même s’il avait failli servir de paillasson, clairement. Autant être un tout petit peu reconnaissant, et un minimum poli par la même occasion. Il épousseta ses vêtements, et détailla vraiment l’inconnu en face de lui. Il se retrouva donc face à un brun beaucoup plus grand que lui. Pourquoi s’acharner encore plus… Puis il avait tout de même l’air plus vieux. Génial. Après avoir fait office de paillasson, il allait passer pour le gamin de service qui fait chier le monde, en se mettant là où il ne faut pas. Ses yeux étaient d’une couleur assez inhabituelle, mais il n’y prêta pas plus attention. Il suffisait que la luminosité change pour pouvoir lui jouer des tours, alors il ne fit donc aucun commentaire inutile. Il écouta les excuses qu’on lui présenta, et il trouva d’ailleurs étrange qu’il ne l’engueule pas plus que ça. Fin après tout, il le reconnaissait à cent pour cent, qu’il était en tort. Dans ce genre-là, Tomy n’est pas stupide.
« - Excuses acceptées. Mais pour être honnête, je n’aurais absolument rien dis si tu avais gueulé. »
Toujours le Blanc et sa simplicité. C’est ça qui est bien avec lui. Il est difficile de ne pas savoir ce qu’il pense puisqu’il se débrouille toujours pour le dire et surtout pour bien le placer pour ne pas ressembler à un moulin à parole qui exprime tout ce qui lui passe par la tête. D’ailleurs, il y en a un qu’il devrait bientôt revoir. Sata semblait s’être calmé, ce qui était une bonne chose. Les grondements incessants d’un pokémon restent non plaisants pour l’audition de leur dresseur. Au contraire le canidé était allé renifler le Doudouvet avec un regard sournois. Doudouvet étant de type plante. Malosse, de type feu.
« - Ramène tout de suite tes fesses tout de suite, Sata. »
Ayant compris le regard de son dresseur, il laissa le pokémon de l’inconnu brûlant au passage quelques feuilles devant lui. Ce n’était pas réellement méchant. Juste pour montrer que c’était lui le boss. Toujours vouloir montrer sa supériorité, c’était quelque chose que son dresseur ne comprenait pas. Une question s’immisça dans l’esprit du nouveau dresseur. Pourquoi sur cette île, les gens parlent sans même échanger leur nom ? C’est un truc spécial ou comment ça se passe ? Parce que franchement à chaque rencontre appeler les gens inconnu commençait sérieusement à lui taper sur le système. Au pire, ils les appelleraient tous « John Doe ». Il tendit sa main au géant en face (oui, géant, tous ceux plus grand que Tomy de plus de dix centimètres, sont des géants) et se présenta.
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