| | John Lewis Armstrong
Habitué
  Age : 31 Messages : 495 Date d'inscription : 12/09/2013 Âge du personnage : 22 ans Pseudonyme(s) : / Niveau : 81 Team active : ![A New Begginning [OS] 184](https://2img.net/h/sprites.pokecheck.org/icon/184.png) Azumarill ♀ - Deedee - Coloforce - Rigide
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![A New Begginning [OS] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: A New Begginning [OS] Jeu 31 Déc 2015 - 2:39 | |
| A New BeginningOS
Ces derniers mois, j’ai l’impression de les avoir passés dans des états parallèles, contradictoires. Alors que mon corps agissait d’une manière, mon psyché, lui, en faisait tout autrement. Durant ces derniers mois, j’ai eu l’impression que mon corps stagnait. J’ai passé le plus clair de mon temps chez moi, à ne sortir qu’à quelques rares occasions, souvent par obligation plus que par envie. Mais mes émotions, elles, ont tout fait sauf chômer. Alors que mon corps tentait de se reposer, elles se sont données comme mission de m’épuiser au maximum, en se mêlant, en me mêlant.
Après la fin de la compétition, alors que je me suis admis vaincu devant Faust, j’ai d’abord ressenti le plus grand soulagement de ma vie. J’ai d’abord cru que cette défaite était la meilleure chose qui aurait pu m’arriver. Je m’étais dit que j’avais fait tout ce que je pouvais. Que j’avais eu la force d’arriver jusque là une seconde fois, malgré la faiblesse de mon corps. J’ai cru que je pouvais m’en tenir à ce dernier affrontement avec le Conseiller, que je pouvais à présent me considérer comme son égal. Puis, le temps s’est mit à s’écouler, et j’ai réalisé que ce discourt que je m’étais construit ne me suffirait peut-être pas. Je me suis alors posé la fameuse question. Je me suis demandé « Et maintenant...? » Et maintenant...? Maintenant, je fais quoi? J’ai réalisé que cette victoire, que je tentais d’atteindre depuis ma plus tendre enfance, ça avait été jusqu’à présent ma raison d’être. Mon ultime but pour lequel je m’étais battu jusqu’ici. J’ai réalisé que sans lui, je n’avais plus rien à quoi m’accrocher. Alors, j’ai commencé à déprimer. À songer à mes options. Et mes options n’étaient pas très nombreuses. La première à laquelle j’ai songé, ce fut de rentrer en Angleterre. De laisser derrière moi cette aventure de la compétition, et de reprendre mes vieilles habitudes. J’ai cru que je pourrais acheter une petite cabane au bord de ce même océan pluvieux qui m’avait vu grandir, pour la retaper au fur et à mesure, et de vivre le plus simplement possible, pour les quelques années qui me reste. Mais j’ai rapidement oublié cette idée. Bien que je considérai toujours l’Angleterre comme mon pays natal, je me suis rapidement rendu à l’évidence : ma place est sur Enola. Certes, c’est en Europe que j’ai grandi, et c’est là que reposent mes parents. Mais c’est ici qu’est ma famille. Et c’est ici que j’ai le plus grandit. Alors partir? C’est impensable. Mais alors, je me suis demandé quelles options il me restait. Reprendre la compétition m’était tout simplement impensable. J’ai déjà trop dépensé d’émotion ainsi. Je me suis usé, autant physiquement que mentalement, et à présent, je devrai en payer le prix. Mais si je suis en paix avec les conséquences de mes actions aujourd’hui, je sais qu’il serait complètement idiot de pousser ma chance une nouvelle fois. Mais sans la compétition, il me fallait trouver une nouvelle attache pour continuer d’avancer.
Alors, j’ai décidé de me lancer dans les recherches actives. Ces derniers jours, j’ai parcouru les rues d’Amanil, à la recherche d’un emploi, même si financièrement, je n’en ai nullement besoin pour l’instant. J’ai parcouru les nombreuses boutiques, à la recherche d’une place pour moi. Et puis, par le plus grand des hasards, j’ai trouvé une affiche. Une simple demande de babysitting Pokémon aux yeux de certains est devenue une révélation pour moi. Je ne suis pas partie avec l’affiche, mais j’ai gardé son idée en tête. Et pour la deuxième fois de ma vie, je me suis permis de prendre une décision précipitée. Je me suis offert l’opportunité de changer de vie. De me donner une nouvelle raison d’être. Et du jour au lendemain, j’ai fait mes valises. J’ai ramassé mes affaires, et j’ai rendu les clés de mon appartement à son propriétaire, au grand damne de mon voisin, quoi que je vous éviterai les détails. Et aujourd’hui, me voici, mon sac à dos rempli à en déchirer les coutures, mes alliés à mes côtés, à attendre le traversier que nous conduira vers notre nouvelle vie. Impatient, je fixe l’horizon, alors que le bateau parait enfin, prêt à nous transporter vers ce point de verdure, que j’explore pour la première fois sans que ce ne soit en lien avec la compétition. Et je réalise alors que je ne connais vraiment pas grand-chose à cette petite île habituellement fermée au commun des mortels en cette période de l’année. Nueva Eja. C’est donc ici que commencera ma nouvelle vie. Nueva Eja. Un nouveau départ.
Silencieux, accompagné de mes alliés, je monte sur l’embarcation, qui s’élance vers l’océan, brisant les vagues, pour finalement nous mener jusqu’à la petite île où combattent chaque années les meilleurs de la compétition. Mais cette fois, contrairement aux années précédentes, personne ne nous y attend. Personne n’est venu nous chercher, pour nous amener à notre hôtel. Cette fois, je dois me débrouiller. Le cœur battant, je règle au capitaine du petit navire ce que je lui dois, et alors que l’homme repart vers l’île principale d’Enola, m’abandonnant sur sa petite sœur, je le réalise enfin. Ma nouvelle vie commence.
Malgré la lourdeur de mon sac, je me permets une petite balade, où je redécouvre sous un autre angle ces paysages que j’avais cru connaitre en venant m’y entraîner. Je reconnais ses champs fleuris, ses plages, et sa forêt danse. J’y marche pendant quelques heures, toujours silencieux, et toujours suivi par mes Pokémon, qui eux-aussi désirent vivre ce moment spécial sans que les paroles inutiles viennent le briser. Et enfin, alors que le soleil termine sa trajectoire pour aller se cacher et doucement laisser place à la nuit, nous y arrivons. Elle se dresse fièrement au beau milieu des champs. Elle est là, sous les traits d’un vieux bâtiment délabré qui aura besoin de beaucoup d’amour. Elle est là, ma nouvelle vie. Nueva Eja aura bientôt une nouvelle pension, et avec elle, un nouvel hôte.
(c)Golden |
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