« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Reasoning |OS|

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Cassey G. Banks
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Cassey G. Banks
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MessageSujet: Reasoning |OS|   Reasoning |OS| EmptyMer 9 Mar 2016 - 0:16



REASONING
feat. Reina

Une porte fermée. J’aurais dû m’y attendre et suivre l’instinct de Musi qui, ce matin, m’a parue bien agitée pour sa quiétude habituelle. J’ai jeté de nombreux regards en direction de l’oiseau dans l’espoir de la voir chanter et pourtant elle s’est tue, se contentant de passer d’un meuble à l’autre de façon nerveuse. J’aurais pu y voir un présage, après tout il s’agit de la spécialité de la petite femelle. Néanmoins je me suis acharnée dans mon idée de visiter Zazambes, la fameuse ville du sud, afin d’y rencontrer une bonne amie qui semble avoir perdu son chemin. Je connais assez Riku pour savoir que toute cette histoire avec son cousin l’affecte, même si j’ignore encore jusqu’à quel point. Loin de moi l’idée de forcer ses confidences, je n’en ai rien à foutre des détails mélancoliques de sa souffrance interne. Non. La rouge n’a pas besoin de mots pour la stabiliser, mais bien de gestes, un domaine où je suis particulièrement douée lorsque je m’y mets. Quel geste plus significatif que de l’emmener sortir loin de celui qui l’a fait sentir brimée pendant si longtemps? À vrai dire, je me fiche des raisons ayant poussé les deux Nagel à la séparation. Je ne compte pas m’en mêler et encore moins prendre parti entre les deux cousins. Néanmoins je ne laisserai pas ma jumelle cadette toute seule. De partir n’est jamais aisé et peut-être qu’elle aurait besoin de sentir que quelqu’un est présente pour elle dans toute sa débilité. Musi ne semble pas convaincue alors qu’elle rejoint mon épaule pour nous téléporter en lieu connu, au Centre Pokémon de la cité.

«Arrête de t’en faire! C’est qu’une petite naine rouge de rien du tout, de quoi tu as peur, hein?»

Mon alliée ne me répond que d’un roucoulement inquiet. Une fois devant cette porte close néanmoins, je réalise mon erreur. J’ai dû cogner six ou sept fois en obtenant le même résultat. Un silence obstiné. Je recule de quelques pas et tente d’apercevoir quelque chose par les fenêtres de l’Amphithéâtre où mon amie s’est recluse comme une reine blessée. Je ne jugerai jamais son ambition de rester seule, surtout dans un moment pareil qui doit déclencher toutes sortes de pensées confuses et déroutantes. Je peux comprendre, mieux que quiconque, l’envie de solitude qui accompagne les profondes périodes de doute. Sauf que son absence de réponse à mes textos, appels, puis à ma présence devant chez elle m’inquiète. Je ne peux m’empêcher de l’imaginer à ma place au mois d’août lorsque j’ai pensé l’impossible. Et si je devais être cet Alex pour la sauver? C’est stupide, futile. Riku n’en viendrait jamais à de telles mesures, du moins je ne parviens pas à y croire. Je jette une œillade à Musi à nouveau. Je lui demande d’un mouvement de tête si mon amie se trouve bien à l’intérieur, ce qu’elle confirme dans un sifflement triste. Je me redresse, mécontente, avant de me remettre à frapper avec un peu plus de vigueur, voire de hargne.

«Hé petite garce, tu vas te décider à m’ouvrir ou je parle à travers ta porte comme une imbécile? Ça suffit, tu m’as assez boudé, je ne suis pas là pour te faire chier mais pour te sortir pauvre andouille, mais si tu préfères faire ton emo dans ton coin tant pis pour toi, call me when you’re done!»

J’ajoute quelques mots moins gentils à mi-voix dans ma barbe avant de me retourner vivement, prenant le chemin du retour. J’hallucine encore de l’attitude de Riku. J’aurais préféré qu’elle ne sorte pour me hurler à la tronche de m’en aller plutôt que de m’imposer son silence. Malgré moi, je m’en sens quelque peu blessée. Perdue dans mes pensées, je manque de renverser quelqu’un qui vient en sens inverse à une vitesse semblable à la mienne. Je redresse la tête en entendant un grondement agressif, comme un avertissement. Un Lucario me fait face, aux côtés de sa dresseuse. Je me perds un instant dans le noir profond de ses prunelles sauvages, impressionnée par l’aura puissante et assurée qui se dégage de lui. L’argent zébrant sa fourrure azurée trahit son expérience et sa sagesse, sa forme et sa posture suggèrent une force non négligeable forgée par un entraînement rigoureux. J’en perds mon expression boudeuse pour afficher une moue admirative, interrompue par la jeune fille qui l’accompagne qui apparaît finalement dans mon champ de vision.

«Hé! Mais c’est Charlotte Laurens!»

Je reconnais sans mal la jeune femme affichée dans les magazines concernant la Compétition. Après tout, une part de mon travail est d’en farfouiller les pages. Un sourire sincère éclaire mon visage alors que la petite semble un peu gênée d’avoir été reconnue. Je n’ai pas eu la chance de l’affronter lors de mon passage dans cette ville, arrachant le Badge Force à sa collègue, la jolie Kendra.

«Hum… Oui.»

«Tu allais voir Riku là? Parce que tu perds ton temps. La miss a décidé qu’elle boudait la planète entière… À moins qu’elle ne t’aille invitée?»


Je peux imaginer qu’entre Élites, les deux jeunes femmes se connaissent et même entretiennent une amitié. Néanmoins je le prendrais mal si la rouge se décidait à répondre à la Championne plutôt qu’à moi qui me suis pourtant acharnée bien plus qu’elle ne le mérite.

«Non, je m’inquiétais en fait alors j’ai décidé d’aller jeter un coup d’œil. Sais-tu ce qui s’est passé?»

Ainsi, ma vis-à-vis ignore tout des circonstances ayant mené à cet enfermement de la part de la Coordinatrice. J’essuie un rictus s’étant peint sur mon visage en me sachant mieux informée qu’une Championne. Voilà qui met un petit baume sur mon cœur après ma défaite à Vanawi.

«Une histoire familiale un peu compliquée. Je ne crois pas que c’est à moi de t’en parler, Championne.»

La rouquine hoche la tête, pensive.

«Effectivement. Si Riku veut m’en parler, alors elle le fera. J’espère seulement que tout va bien, elle m’inquiète.»

Je soupire amèrement en réalisant que, moi aussi, je ne peux m’empêcher de me soucier de son bien-être. Malgré le coup qu’elle nous fait à s’enfermer ainsi, j’angoisse à l’idée qu’elle pourrait souffrir seule de son côté, aussi conscient son choix soit-il.

«Tu… tu ne serais pas Flow, par hasard?»

Je sursaute en entendant mon nom de Compétitrice, dans la bouche d’une Championne d’autant plus. Je cligne des yeux en la considérant un instant, surprise d’être reconnue par elle ou même par quiconque. Je m’imagine souvent être une étrangère, tout en cherchant la gloire de par ces matchs. Je soupire avant de regarder brutalement le sol alors qu’un fort sentiment de honte et de ressentiment me submerge.

«Ce l’était. Plus maintenant.»

«Hein? Pourquoi?»

«Parce que c’est fini la Compétition pour moi.»


Mon annonce laisse un silence rempli de confusion planer entre nous deux. Je n’ose plus la regarder, cette gamine pourtant qui n’a aucun droit de me juger. Pourtant j’ai l’impression de la trahir, en quelque sorte, ou plutôt de me trahir moi-même en prononçant ces quelques mots. J’entends Musi roucouler tristement. Si la Natu n’a aucune prédisposition quelque qu’elle soit envers les combats, elle apprécie énormément nous observer faire, l’équipe et moi. Le Lucario près de Charlotte arque un sourcil lui aussi, ce qui ne fait qu’attiser ma frustration. Je me sens lever les armes alors que la jeune fille n’a encore rien dit. Lorsqu’elle répond, sa voix est teintée de sincérité.

«C’est… dommage. Tu as une excellente équipe et d’excellents liens avec tes Pokémon, ça se sent. Peu importe ta défaite à Vanawi, tu as tout ce qu’il faut je crois pour récolter tous les Badges. Un peu plus de prudence et de stratégie et tu…»

«Nah mais ça va hein, gamine, pas la peine de me faire un discours. C’est fini de toute façon, je ne retournerai pas me faire humilier par Gloria Davidson.»

«Humilier? Tu t’es super bien battue! Tu n’as pas eu beaucoup de chance mais tu as mené un bon match. Il n’y avait rien d’humiliant dans ta performance. Puis si perdre est difficile, ce n’est pas humiliant. C’est simplement… une occasion d’apprendre.»


Lorsque je vois le hochement de tête assuré du Lucario, je me sens ébranlée et confuse. J’ai honte, tellement honte d’avoir perdu, tellement que ç’en fait mal. Mon amour-propre s’est pris un dur coup, un coup duquel je ne crois pas en mesure de me relever. Je me sais trop fière, probablement obstinée et même puérile, mais c’est trop difficile de m’imaginer retourner là-bas où je pourrais perdre à nouveau devant ce Cotovol et ce Feuilloutan.

«Accepterais-tu de me combattre? J’aimerais te montrer quelque chose.»

Je relève la tête pour surprendre une œillade entre Charlotte et Musi. J’hausse les épaules avant de la suivre au Centre Pokémon où nous dénichons un terrain d’entraînement vide. J’ignore ce qui prend à la Championne, mais je n’ai pas la foi de lui refuser un combat amical. Ici au moins nous n’avons pas de public, je peux passer inaperçue. Aussi, j’ai l’ambition d’observer le Lucario en pleine action… et pour un vieux sage comme lui j’ai exactement l’adversaire à lui proposer. Je libère nonchalamment Reina ma Scobolide. Cette dernière ne perd pas de temps à faire face à son adversaire, lui tournant autour avec énergie. Ce vétéran a beau avoir l’avantage de la force et de l’expérience, mais il pourrait être déstabilisé par la jeunesse énergique de l’insecte. Le combat éclate entre les deux participants, rapidement d’une intensité exaltante. J’oublie rapidement mes frustrations envers la Nagel ou même l’amertume de ma défaite à Vanawi. Reina est fascinante à observer, chacun de ses mouvements d’une rapidité étonnante. Les deux adversaires sont totalement absorbés par la lutte vers la victoire, et nous les dresseuse tentons du mieux que nous le pouvons de les diriger. La Scobolide se défend magnifiquement bien, profitant de sa mobilité pour éviter les rudes offensives du Lucario. En d’autres circonstances, nous aurions pu empoisonner notre adversaire mais celui-ci est insensible aux attaques de ce type. Après de longues minutes de combat acharné, c’est finalement Reina qui tombe dans la poussière, vaincue. Soren le vainqueur s’approche d’elle, le souffle court, comme pour la jauger avec respect.

J’ai perdu. Encore. Pourtant je ne me sens pas amère. J’ai apprécié chaque moment de cette rencontre. Je vais vers l’insecte qui se relève péniblement, surprise de voir briller dans ses yeux une telle étincelle de vie et de joie. Elle aussi semble avoir aimé cet instant. Je crois qu’elle a beaucoup appris et mes impressions s’avèrent fondées lorsque, sous mes yeux, elle change de forme. Bientôt, elle surplombe tout le terrain de son impressionnante carrure de Brutapode. Je suis restée à ses pieds, admirative et bouillante d’enthousiasme devant sa grandeur terrifiante. J’entends Charlotte applaudir tandis que je félicite Reina chaleureusement. Sa voix retentit dans mon dos.

«Ta Brutapode vient de prouver exactement ce que j’ai tenté de te dire tout à l’heure, Flow. Je… je ne suis pas très bonne avec la défaite moi-même. J’ai mis longtemps à accepter mes échecs mais depuis que je suis Championne, j’ai appris à m’y faire… Ça ne sert à rien de bouder, l’important est de continuer à se battre et à apprendre. C’est ainsi qu’on évolue après tout.»

Reina vient me mâchouiller la chevelure avec un air satisfait sur le visage. On dirait que ce dit Charlie est effectivement vrai. C’est par sa défaite que mon amie a réussi à évoluer, juste pour prouver son stupide point. Urg. Elles m’énervent.

«Okay, Charlotte. J’ai compris. Je dois arrêter de faire mon gros bébé et continuer.»

«Ce n’est pas ce que j’ai dit, je ne te pousse à rien. Mais ce serait dommage de tout arrêter pour une seule défaite. Ça fait partie du jeu.»


Alors qu’elle s’éloigne avec son Lucario, je soupire. Je déteste quand les autres ont raison, c’est fatiguant. Au moins cette visite à cette stupide Riku Nagel aura servi à quelque chose. Eh ben.

(c)Golden
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