« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Décisions [OS]

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Weston Elric
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Weston Elric
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Décisions [OS] 006MS - Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial

Décisions [OS] 330MS- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile

Décisions [OS] 048MS - Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne

Décisions [OS] 405MS Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré

Décisions [OS] 674MS Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial

Décisions [OS] 571MS Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve

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Décisions [OS] 558 - Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais

Décisions [OS] 214- Scarhino ♀ - Stella - Essaim - Discret

Décisions [OS] 012MS - Papilusion ♂ - Rodriguez - Assuré - Œil Composé


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MessageSujet: Décisions [OS]   Décisions [OS] EmptyMar 22 Mar 2016 - 2:49


• Décisions •OS

D’un coup féroce, mon Crabaraque inflige une dernière attaque sur son adversaire, qui ne parvient cette fois pas à se relever. Fier comme un paon, le Pokémon sol et insecte offre un air mesquin à la Nidoqueen écrasée au sol, et s’apprête à renchérir, mais j’interviens à temps. D’un ton ferme, je rappelle le crabe à l’ordre, et celui-ci cesse son mouvement juste à temps, laissant ainsi le temps au dresseur à la peau foncée de rappeler son alliée à sa balle. Un air sévère au visage, j’en fais de même, et ramène à mon tour Rodley à sa propre balle, avant de pousser un soupir et d’offrir un air désolé à mon ami, qui lui ne semble pas en faire tout un plat. Depuis le temps que nous nous connaissons, et depuis le temps que j’ai commencé à l’inviter à certains de mes entrainements, le jeune homme commence à s’habituer au caractère un peu trop mauvais de mon Crabaraque. Ainsi, il se contente d’hausser les épaules, un sourire aux lèvres.

-Yo, j’suis crevé moi, on s’arrête là?


Mon camarade s’étire longuement, et j’en fais de même avant de lui répondre à l’affirmative. Nous avons passé toute la journée à nous entrainer, et ainsi je pense qu’une petite pause est amplement méritée. Et puis, Benjie et les deux jumeaux du jeune homme commencent eux aussi à s’ennuyer, malgré la tonne de jouets qui les a suivis depuis leurs maisons respectives. Voyant que nous avons enfin terminé, le petit blond se redresse d’un bond, l’air radieux, et s’élance dans mes bras, pour que je m’empare de lui. De toute évidence, celui-ci est content d’enfin recevoir un peu d’affection! Mais quelque chose me dit qu’il ne s’agit pas simplement d’une envie de câlin... M’étant depuis habitué à mon fils, je commence à bien le connaitre, et en ce moment, je sais pertinemment que le petit garçon a une idée derrière la tête.

-Y en a un qui veut me demander quelque chose, on dirait!

J’offre un sourire au petit, et celui-ci me le rend aussitôt. De toute évidence, j’ai misé juste. Benjie s’empresse d’échapper un petit rire avant de m’offrir un nouveau câlin, ce qui me signifie qu’il s’agit de quelque chose qu’il désir vraiment!

-Bah, tu te souviens pas?

L’enfant m’offre les yeux doux, et s’arrête ainsi, s’attendant à ce que je devine ce qu’il a en tête. C’est souvient ainsi avec le petit blond... Lorsqu’il veut quelque chose, mais qu’il craint de se le voir refusé, il n’ose jamais le demander directement. Il attend plutôt que je le devine, certainement pour qu’ainsi, étant donné que je sois celui l’ayant proposé, je ne puisse pas dire non. Sauf que malheureusement pour lui, je suis très capable de m’assumer, et de dire non quand il le faut. D’accord, pas toujours. Bon, d’accord, je dis très rarement non! Mais je n’y peux rien. Tous les jours, j’ai peur quand je me retrouve devant lui. J’ai peur de devenir pour lui ce qu’est devenu mon propre père pour moi. J’ai peur de suivre les traces de mon paternel, et de faire de Benjie ce que je suis moi-même devenu. Ces pensées, elles me hantent tous les jours, jusqu’à ce qu’enfin je m’abandonne au sommeil. Je refuse de devenir cet être infâme qui a détruit son fils, qui l’a mené vers une vie de débauche et de vices. Jamais je ne pourrais me le pardonner si Bennie se réveillait un matin avec en tête ces pensées qui me hantent encore aujourd’hui. Alors pour éviter cela, je ferais tout et n’importe quoi pour mon fils, quitte à trop le gâter. Quitte à en faire ce petit monstre qui m’offre les yeux doux pour je ne sais quel caprice encore.

-Bah, non, je sais pas, et t’auras rien si tu me le dis pas!


Malgré mon argument, le petit continue son petit jeu, et refuse toujours de vendre ses désirs. À la place, il se lance dans ce petit jeu qu’il aime autant que moi je déteste : celui de me chuchoter dans l’oreille son désir le moins fort possible, pour que je ne puisse plus lui dire que je ne peux pas deviner s’il ne me le dit pas. Je pousse un long soupir, alors que mon ami, lui, se tord de rire, alors qu’il va chercher ses propres enfants.

-Putain Bennie tu sais que je déteste quand tu fais ça! En plus t’arrêtes pas de me rire dans l’oreille, c’est méga chiant, ça! Soit tu le dis clairement, soit tu as rien, c’est pas compliqué, ça!

-Il veut sa glace, gros idiot!

Je me retourne vers Jean-Marie, qui lève les yeux au ciel, désespéré de me voir aussi incompétent. C’est vrai que, avant de venir à l’arène, j’avais fini par céder, et promettre une glace au chocolat au petit ainsi qu’à ses deux jeunes amis, qui n’arrêtaient pas de hurler dans la voiture de mon ami, alors que celui-ci est venu nous chercher.

-T’es sérieux là!!? Putain Bennie il pleut dehors! C’est pas une température pour une glace, bordel!

-Mais t’as promis!


-Putainnnnn, toi et tes foutu glaces! Je te jure!


Je pousse un long soupir, et aussitôt, le petit blond comprend qu’il a gagné. Il m’offre un sourire victorieux avant de se débattre pour redescendre, pour ensuite courir vers la porte d’entrée de l’arène, d’où il nous fait signe de le suivre au plus vite. Grognassant, je ramasse mes affaires, et, suivi par mon ami et ses jumeaux, j’emboite le pas de mon petit garçon, qui commence déjà à se questionner à voix haute sur la glace qu’il choisira.

Malgré la courte distance qui nous sépare de la crèmerie, nous décidons tout de même de prendre la voiture à cause du temps qu’il fait dehors, et ainsi nous sommes sur place en à peine quelques minutes. Comme promis, je commande pour tout le monde, et j’opte moi-même pour une glace à la vanille, absolument pas original, mais très satisfaisant après une journée aussi épuisante. Poussant un nouveau soupir, je me laisse tomber sur l’une des chaises protégée par l’un des parasols, qui sert aussi de temps à autres de parapluie aux clients. Benjie prend place à mes côtés, et bientôt celui-ci est suivi par la petite famille de mon ami.

-Donc, on se refait ça la semaine prochaine?

Depuis déjà un petit moment, nous avons pris cette habitude de nous entrainer ensemble, ce qui me permet à moi de rester en forme pour la compétition, et au jeune père de sortir de sa maison qui, à en croire ce qu’il me dit, n’est pas de tout repos en ce moment. Toutefois, s’il est habituellement toujours enthousiaste quant à nos rendez-vous, cette fois, je perçois un drôle d’air dans son visage. Je fronce les sourcils, intrigué, et le laisse alors qu’il semble réfléchir à quelque chose d’important.

-En fait... Je pourrai pas... Je pourrai pu venir, West...


Surpris par sa réponse, je me redresse légèrement sur mon siège, manquant de faire tomber Bennie, qui proteste aussitôt. Je ne porte toutefois pas attention au petit blond, et me concentre sur mon ami, l’incitant à s’expliquer.

-C’pas contre toi, hein, c’est pas ça.

-Bah, c’est quoi, alors...?


Le jeune père semble réfléchir d’avantage, cherchant sans doute une manière de m’expliquer ce qui le pèse ainsi. Lui qui prend toujours la vie à la légère, je ne peux pas cacher d’être inquiet, alors que je le vois aussi sérieux.

-C’est que... On va partir... On va quitter Enola. Moi et les gosses. J’ai de la famille au Brésil, on va aller s’installer là.


Je m’étouffe dans ma bouchée de crème glacé. Partir? Quitter Enola...? Je n’y crois pas. Je ne veux pas y croire. Et je m’apprête à protester, mais le jeune homme au teint foncé m’en empêche, reprenant la parole avant que je n’en ai la chance.

-Non mais ouvre les yeux, West! Enola, c’est pu ce que c’était! Je sais que t’aimes bien faire ton autruche, et faire comme si tout ça n’existait pas, mais soit sérieux un instant! Des puissances mythologiques capables de tous nous anéantir? Tu crois vraiment que c’est un endroit sûr pour élever des enfants!?! Tu devrais faire comme moi, et dégager pendant qu’il en est encore temps! Fais un homme de toi et sort ta femme et ton gosse d’ici avant qu’il ne soit trop tard...

Je ne dis rien, me contentant d’écouter le jeune homme, un air sérieux au visage. Il me semble si certain de ce qu’il avance que je n’ose pas l’interrompre, ni même contredire ses paroles. C’est vrai. C’est vrai que j’ai fait l’autruche pendant bien longtemps. Malgré les conflits qui habitent notre île depuis bien trop longtemps déjà, j’ai toujours continuer de vivre ma petite existence, loin de tout ça, comme si le Régime n’était qu’une légende urbaine. Comme si rien de tout ceci n’était réel. Et jusqu’à aujourd’hui, j’avais encore l’intention de continuer ainsi. Continuer à remplir mes fonctions de champion, continuer de suivre avec une terrible lenteur et très peu de motivation mes cours pour éventuellement obtenir mon diplôme, continuer de m’occuper de ma petite famille. Sans jamais me préoccuper des affrontements. Sans jamais discuter avec mon épouse de ces articles qu’elle écrit, cachée sous l’une de ses identités. Mais l’insistance dans la voix de mon ami m’ébranle pour la première fois, et remet en question toutes ces tentatives désespérées pour ne pas me frotter à la réalité d’Enola.

-Je suis sérieux, West, c’est de la folie de rester. Moi en tout cas je ne resterai pas ici. Je prends l’avion lundi, avec les enfants.

-Et leur mère?

-Elle veut pas partir. D’ailleurs, elle veut plus me parler. Encore. Mais honnêtement, c’est pas ça qui va me faire rester. Elle a pris sa décision, et je suis rendu au point ou je m’en fiche. Je suis sérieux, je pars, et y a rien qui va m’en empêcher.


Mon regard se pose sur Benjie, qui est depuis tout à l’heure concentré sur sa glace, qui lui coule sur les doigts malgré ses tentatives de lécher tout ce qui fond. En un sens, peut-être que Jean-Marie a raison... Peut-être qu’Enola n’est effectivement plus un lieu sur... Peut-être qu’il est temps pour moi de cesser de faire l’autruche. Je ne suis plus seul, à présent. Avant, s’il m’arrivait quelque chose, ça ne regardait que moi. Mais à présent, il y a Mercy, puis il y a Benjie. J’ai une femme et un fils dont je dois m’occuper. Une femme et un fils que je dois protéger.

-Pour vrai, réfléchis-y, et parles-en avec Victoria.

Le jeune homme m’offre un regard insistant, inquiet. En parler à Mercy... S’il savait que c’était elle qui avait commencé tout ça, toute cette révolution, avec ses foutus articles... Parfois, j’aimerais tellement qu’elle arrête. Qu’elle cesse de se mettre ainsi en danger, et par la même occasion, de nous mettre en danger, mon fils et moi. Mais je sais qu’il serait inutile de lui demander. Écrire, c’est ce qu’elle est, et en l’épousant, j’ai accepté d’être avec elle, et tout ce qui vient avec, y compris les articles. Je pousse un nouveau soupir. Peut-être qu’il a raison. Peut-être qu’on devrait en parler. Peut-être qu’on devrait songer à... partir...


(c)Golden
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