« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Other Side of the World |OS|

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Maxwell R. Young
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Maxwell R. Young
Masculin Age : 31
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Date d'inscription : 01/08/2013

Âge du personnage : 32 ans
Métier / Études : Maître Coordinateur de profession
Pseudonyme(s) : Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.

Niveau : 60
Team active :
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Turbo "BO"Mustéflott ♂ • Glissade • Rigide

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Tarek "REK"Gallame ♂ • Impassible • Modeste

Other Side of the World |OS| 470
Callie "SUE"Phyllali ♀ • Feuille Garde • Maligne

Other Side of the World |OS| 359
Ruby "BEE"Absol ♀ • Chanceux • Brave

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Kingsey "KING"Tylton ♂ • Médic Nature • Relax

Other Side of the World |OS| 078
Marselo "MARS"Galopa ♂ • Torche • Brave


Team spécifique :
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Pandora "PAN"Togekiss ♀ • Sérénité • Douce

Other Side of the World |OS| 478
Izobel "IZO"Momartik ♀ • Rideau Neige • Malpolie

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Gamen "GAM"Farfaduvet ♂ • Infiltration • Jovial

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Ydila "YDIE"Milobellus ♀ • Écaille Spéciale • Calme

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Domingo "DOM"Simiabraz ♂ • Brasier • Gentil

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Zackson "ZACK"Voltali ♂ • Absorb Volt • Modeste

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MessageSujet: Other Side of the World |OS|   Other Side of the World |OS| EmptyDim 27 Mar 2016 - 17:23

Other Side of the World

OS

Non.
J’avais envie de le dire, de le hurler, mais il restait pris dans ma gorge. Ce mot de négation, ce cri désespéré de celui qui a épuisé ses arguments. Je n’avais qu’un souhait, le retenir alors que nous échangions un énième regard. Peut-être devrais-je le poursuivre, crier et pleurer, m’accrocher à lui comme à un vieux souvenir éphémère qu’on ne sort qu’à la fin de l’été. Pourtant je ne pouvais m’y résigner, immobile et tendu à quelques pas de l’entrée d’où il sortait avec toutes ses valises, ses quelques effets qui traînaient encore dans mon domicile comme une habitude usée. Je me sentais si vieux, ancien sans être plus sage, mon corps brisé par l’émotion et les longues nuits passées sans sommeil. Je le suppliais sans parler, tout en n’esquissant aucun geste pour le retenir. Je laissai un soupir m’échapper alors que sa main quittait la poignée, récupérant une dernière valise à ses pieds. Nous dûmes échanger quelques mots à cet instant, peut-être fussent-ils affectueux, empreints de nostalgie et sincères, peut-être fussent-ils amers et froids. Cela n’avait plus d’importance désormais. Il partait, en emportant avec lui presque trois ans de ma vie, en emportant rêves et projets interrompus. Moi, incapable de lui dire que je n’en avais pas envie. Que pour quelques années encore, j’aurais bien aimé nous mentir à nouveau et prétendre que nous étions vraiment heureux comme à nos débuts où tout m’apparaissait si clairement, avec une douceur qui guidait chacun de mes pas.

Pourtant la maladie a usé tout ce que nous avions, ne laissant derrière qu’un vieux couple fatigué, deux pôles menant leur vie de façon parallèle. Je peux encore retracer tous les instants où je me suis trouvé déçu, désabusé, tout en sachant que lui aussi ressentait la même chose. Que nous n’étions pas si agencés finalement, que bien des choses nous différenciaient malgré nous sans pouvoir être rattrapées. Au moment où notre solidité a été remis en doute par les événements des dernières années, nous nous étions écroulés, abasourdis alors que nos désillusions se perdaient les unes après l’autres en ne laissant en bouche qu’un goût amer. Si je lui en voulais? Quelque part, probablement, mais jamais autant qu’à moi-même, d’avoir mis tant de temps à réaliser ce qui se profilait avec une netteté évidente pourtant. De ne pas avoir su régler ce qui se cassait sous mes doigts. De ne pas l’avoir prévu ou évité. Je m’en voulais aussi de le laisser partir, de ne plus avoir la foi de me battre même si ce n’était que pour des chimères. De l’abandonner alors qu’il restait encore peut-être de l’espoir. Je m’en voulais aussi de l’aimer encore, tout en sachant pertinemment que ces sentiments ne se dissiperaient pas de sitôt. Nous nous étions peut-être perdus, mais l’amour que je ressentais pour lui demeurait intact. Lentement, la porte se refermait mais je ne bougeai pas encore une fois. Lorsqu’elle se ferma finalement, je déglutis pour faire taire les sanglots qui menaçaient de me submerger. Fini. C’était terminé.

Dans un sens, je me retirais avec soulagement, trouvant refuge dans le petit salon où un soleil diffus filtrait à travers les carreaux. Il avait disparu, en voiture ou par autre moyen de transportation, je l’ignorais. Je préférais ne pas savoir, ni sa destination. Ainsi j’éviterais de me lancer à la poursuite d’une ombre. C’était si bon, si bon de l’avoir à mes côtés à l’instant où je me sentais véritablement rattrapé par mes démons. Il m’avait tant appris, durant ces mois que je lui avais consacrés. Pourtant nous en venions à une fin. Nous avions tout consumé jusqu’à l’épuisement de nos ressources. Je me laissai choir contre le canapé, le corps lourd. La pièce tanguait légèrement sous mon regard interdit. Cette maison m’apparaissait tellement étrangère maintenant qu’il était parti. Je sentis une présence, rejointe bientôt par beaucoup d’autres. Mes alliés venaient, timidement, m’apporter un support silencieux à travers cette épreuve. Je n’avais plus de quoi pleurer néanmoins. Des jours entiers passés à évacuer ma peine maintenant. Je n’en avais plus besoin. Je ne sentais plus qu’un grand gouffre en moi, un vide qu’on ne pourrait plus combler. Je fermais les yeux alors, comme pour oublier, pour faire taire la douleur dans ma poitrine. Sans succès. Un poids vint se poser à l’endroit exact d’où le mal émanait, qui attira mon attention. Bien sûr, Kingsey le Tylton s’inquiétait. Depuis son obtention qu’il me voyait ainsi, alourdi et triste. J’aurais aimé qu’il connaisse le véritable moi, celui qui se tenait encore droit et fier il y avait déjà deux ans de ça. Où étais-je passé?

Il n’était pas seul. Ils étaient tous venus, entourant le canapé de leur présence rassurante. Je me perdis un instant dans le regard de Pandora, ses prunelles nostalgiques d’une époque où nous fûmes véritablement quelque chose, plutôt que quelques ombres brisées par les événements ponctuant notre existence.

«C’est à notre tour de partir.»

Chez mes compagnons, je sentis une grande vague de soulagement.

(c)Golden

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