Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Teddy & Bunny [PV Ris-cola] Jeu 28 Jan 2016 - 17:23
Teddy & Bunny
ft le lapin bleu kikoo
Golden Wings
- 'Petit chat qui boit son bol de lait'.
Une fois le mot de passe prononcé, l'une des Pierres à l'intérieur du quartier secret le laissa pénétrer dans ce dernier et le Résistant le salua d'un bref mouvement de tête. Dans le sous-sol où il avait rendez-vous avec d'autres Résistants pour s'occuper des missions du jour, le calme régnait. Ils devaient être une dizaine en tout rassemblés ici ; le jeune brun en reconnaissait quelques uns, un petit groupe de quatre qui discutaient entre eux et qui n'allaient sans doute pas tarder à partir, lui firent de légers mouvements de la main pour l'accueillir de loin. Il n'était là que depuis un an, bientôt deux, mais en quelques semaines à peine il avait réussi à trouver ses marques, et ses talents de tireur n'étaient pas passés inaperçus. Aujourd'hui, on l'avait appelé pour une mission particulière dans les montagnes. Il n'en savait pas plus, mais il devinait qu'on allait lui expliquer les détails lorsqu'il serait sur place.
- Ah, te voilà, Golden.
Le concerné regarda son interlocuteur. Le Souffle qui venait de parler, qu'on appelait au sein du groupe 'Baggy', avait posé son regard bleu sombre sur lui, et le scrutait avec un sourire. Âgé d'une cinquantaine d'années environ, aux cheveux noirs longs et lisses, ce grand stratège était également un très bon combattant, et parce qu'il était un ami de son père et que ce dernier s'était sacrifié pour le libérer de prison, l'adulte avait tout de suite pris l'adolescent sous son aile pour le guider lors de certaines missions, comme s'il le connaissait déjà avant qu'il n'entre officiellement dans la Résistance. Placé derrière une large table sur laquelle étaient éparpillés des documents et quelques cartes, il l'invita à rejoindre l'autre côté du bureau de fortune. Sa capuche noire relevée sur ses cheveux de la même couleur, résultat d'une perruque qu'il avait trouvé, il avait réussi à glisser un gilet pour parer les balles sous son sweat et avait rajouté, à sa ceinture de Poké Balls, un sac en banane qui faisait le tour de sa taille avec de multiples poches pour qu'il puisse y mettre quelques soins d'urgence ainsi que des gadgets qui pourraient à coup sûr lui être utile en mission. Ses lunettes d'aviation teintées sur le visage et le corps spectrale de Gatsby mêlé à ses vêtements, il se tint droit, à attendre la raison exacte de sa venue ici. Il était devenu de moins en moins sûr de se cacher dans des caves telles que celle-ci, à cause des trahisons de dernière minute, et des soldats qui se mettaient à fouiller de plus en plus de demeures. Caché derrière un escalier dissimulé par une porte dans une boulangerie abandonnée située dans un coin reculé de Baguin ayant appartenu à la famille de Baggy, il s'agissait d'un endroit plutôt sûr pour le moment qui n'avait pas été visité depuis des dizaines d'années. On avait pris soin de renforcer la sécurité de la porte en modifiant sa matière pour la blinder et y ajouter des serrures, mais le Souffle prenait toujours un grand soin de ne quand même rien laisser dans cet endroit au cas où il venait à être découvert.
- Par quoi on commence, aujourd'hui ? - Par attendre. Tu ne vas pas partir seul, quelqu'un va t'accompagner. - Ah oui ? Qui ça ?
Intrigué, le Résistant pencha sa tête sur le côté, aussitôt curieux de savoir avec qui il va faire équipe pour cette mission. Jusqu'à présent, Baggy avait préféré faire des équipes avec au moins un guerrier expérimenté dans chacune d'elle afin qu'il puisse montrer l'exemple aux moins adroits ; et si certains combattants plus vieux que Golden s'étaient montré un peu ronchons, ils avaient toujours fini par trouver un point d'entente pour le bon déroulement des choses, car en terrain ennemi, une seule erreur pourrait s'avérer fatale si la malchance. Alors que l'aîné allait lui répondre, le gardien de la porte ouvrit l'entrée, et immédiatement, les yeux dorés de la Pierre se posèrent sur le nouveau venu. Pas plus grand que lui, le jeune homme qui venait d'entrer portait un long manteau à capuche qui dissimulait ses cheveux comme s'ils étaient plaqués sur sa tête, de multitudes poches sur le devant de son accoutrement, une sacoche et un foulard qui cachait le bas de son visage. Ses yeux, quant à eux, était d'un rouge écarlate et transperçant, qui fit lever un sourcil à l'Enodril. Me dites pas que... Mais qu'est-ce que je raconte, moi, à tous les coups ça va être ça.
- Tiens, en parlant du serpent... Nous t'attendions, Athéris.
Bingo. Il aurait pu sortir la blague de 'Athérisque et périls', mais à en juger par l'expression plutôt froide de celui qui venait de faire son apparition, nul doute qu'il n'aurait pas trouver ça très drôle. Par ailleurs, si Baggy connaissait le nom de l'individu, il ne lui en avait jamais parlé. Le plus âgé se dirigea vers le nouvel arrivant pour lui souhaiter la bienvenue, et invita l'ourson à se rapprocher pour la rencontre.
- Golden Wings, je te présente Athéris. Il vient de rentrer officiellement dans la Résistance en tant que soigneur, mais il a déjà pu faire ses preuves, et il s'agit d'un élément prometteur. Ce sera lui ton partenaire pour cette mission.
Son interlocuteur écarquilla les yeux, surpris.
- Vous n'organisez plus les patrouilles comme à l'accoutumé ? - Nous avons de la chance que de plus en plus de soigneurs nous rejoignent ; désormais, je pense qu'il est plus judicieux d'en avoir au moins un dans chaque équipe si cela est possible.
Baggy n'avait pas tort. Cela semblait en effet être une bonne initiative, bien que Golden pensait qu'il valait mieux garder les médecins en retrait, même pour des missions peu importantes. Il ne savait vraiment pas quoi penser de l'autre au premier coup d'œil. S'il devait se fier à son apparence, cet Athéris avait tout l'air de quelqu'un de pas très commode et surtout très sérieux. Pas que ce n'était pas le cas de Golden à ses occasions, mais il était toujours plus appréciable de savoir quand est-ce qu'on pouvait faire plus ample connaissance avec ceux qui nous accompagnaient ; et de toute évidence, le soigneur, aux premiers abords, ne paraissait pas particulièrement sociable. Mais après tout, ce n'était qu'un avis à première vue; peut-être qu'ils finiront par s'entendre, qui sait ? Il était, après tout, toujours bon de savoir qu'on pouvait compter sur quelqu'un en cas de pépin. Ne sachant pas tellement comment s'y prendre, il s'inclina légèrement pour saluer le cadet, avant de s'éclaircir la gorge, pressé de rentrer dans le vif du sujet. D'un geste de la main, Baggy leur fit signe de s'approcher autour de la table où trônaient quelques cartes et informations de ce qu'ils devraient faire.
- Bien, écoutez attentivement. Nous, on est ici.
Il désigna du bout de l'index une croix sur une des cartes signifiant leur position actuelle.
- Il y a trois jours, une équipe a repérée une base secrète du Régime à cet endroit précis, juste là.
Son doigt se déplaça pour leur montrer un petit cercle à quelques centimètres de là où ils étaient.
- Malheureusement, nous n'avons pu ni y pénétrer, ni recueillir plus d'informations. Mais nous sommes sûrs du lieu, et nous pensons que les soldats y cachent de précieux renseignements pouvant nous être utiles. Votre but sera de découvrir plus en détail ce que contient cette base, par n'importe quel moyen possible, mais sans vous faire prendre, bien évidemment. - Vous nous faites assez confiance pour nous donner une mission qu'il serait peut-être plus sage de donner à des combattants plus entraînés ? - Gardez à l'esprit que ce n'est qu'une mission de reconnaissance. Ne prenez pas de risques inutiles, et faites de votre mieux pour coopérer. Le travail d'équipe n'est jamais à négliger. Et pour te répondre, oui, j'ai pleinement foi en vos capacités. Des questions ?
Voyant que seul le silence lui répondait, un sourire satisfait se dessina sur le visage du vétéran, et celui-ci confia la carte ainsi qu'une lampe de poche et deux ou trois gadgets dont ils pourraient éventuellement avoir besoin, avant qu'un bruit sourd ne se fasse entendre derrière eux. Pour l'avoir déjà entendu de par le fait qu'il possédait un Pokémon de type Sol, Golden reconnaissait le son que faisait un Pokémon lorsqu'il creusait une galerie ; et à l'évidence, c'était le cas en ce moment. Ses pensées se confirmèrent lorsque le mur dans son dos s'écroula pour laisser apparaître un fier Rototaupe, qui venait, à la vue de la terre sur ses griffes d'acier et du trou derrière lui, de creuser un tunnel.
- Pour des mesures de discrétions, il vaut mieux que vous sortiez par ce passage, on ne sait jamais. Ce tunnel vous mènera directement dans les montagnes. Soyez prudents, et bonne chance à vous deux.
La Pierre échangea un regard au Souffle, et il disparut en compagnie de son partenaire du jour dans les galeries sombres. Il sentit derrière lui le mur se reboucher, et ils se retrouvèrent définitivement dans le noir. Baggy savait qu'au moindre retour en arrière, l'Enodril disposait de Shun, son Sablaireau ; mais il était hors de question pour lui de revenir sur ses pas. Il alluma la lampe torche que lui avait confié son aîné et se mit à scruter le tunnel, l'air de rien. Cela n'avait rien d'exceptionnel, mais maintenant qu'ils étaient tous les deux seuls, Golden Wings ne savait pas tellement comment engager la conversation, et il avait du mal à avancer dans un silence à demi-pesant. Peut-être était-ce le moment où jamais pour taper la discussion et apprendre à mieux connaître ce... Athérisque et péril (lol).
- Hmm... Alors... euh... Comme ça tu viens d'arriver, hein ? C'est... C'est toujours chouette de voir de nouvelles recrues. Tu l'as sûrement déjà compris, mais je m'appelle Golden Wings. Combattant et voleur à ses heures perdues. Dis... pourquoi il t'a appelé 'serpent', tout à l'heure ? T'en as caché sous ton manteau ?
Il l'accordait, il y avait dix fois mieux comme sujet de conversation. Mais la plupart des personnes qu'il côtoyait, il les avait rencontré plus ou moins d'une manière assez bizarre ou ridicule, voire les deux. Il espère juste au moins que cet air de 'kikoo mystérieux' (ouais enfin il pouvait, lui) n'était qu'une façade et qu'il était en réalité un peu plus bavard que ce qu'il semble croire. Naïf est-il d'avoir de telles illusions, alors qu'il ne sait rien en plus de la réelle identité de son allié. Si d'habitude il s'en fiche, il n'imagine pas à quel point le hasard fait étrangement les choses parfois et qu'il n'est pas au bout de ses surprises avec le 'charmant' jeune homme qui l'accompagne.
Réalisé par BlueBerry pour Orange
Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Winter haussa un sourcil méprisant, une moue sur son visage.
« J'avais bien compris, oui. Mais dans l'état actuel des choses, nous n'avons pas vraiment les moyens de faire les princesses. C'est la meilleure des décisions, et tu le sais. »
Le plus jeune serra les dents, considérant brièvement ses propos, avant de soupir d'un air las et frustré. En pinçant l'arrête de son nez entre ses doigts, il étouffa un grognement agacé. Voyant cela, la championne soupira lourdement, fatiguée de devoir passer autant de temps à le persuader.
« Écoute. Ça ne m'enchante pas plus que toi. Je les connais, les résistants. C'est justement ce qui fait que ça va être simple de t'introduire : on ne posera pas trop de questions. J'ai assez de contacts et de cordes à mon arc pour pouvoir rendre ça le plus discret possible. »
La bleue fit une pause de quelques secondes, jaugeant l'expression du japonais qui s'était faite neutre au possible, logique puisqu'il étudiait lui-même ses réactions.
« Si tu continues à vouloir rester seul, tu vas te faire repérer. C'est évident. Et je ne crois pas que tu veuilles avoir le régime au cul, non ? Mieux vaut te noyer dans la masse en rejoignant la Résistance. - Tu sais ce que j'en pense. - Tu ne cautionnes pas certaines de leurs actions, blablabla, pacifisme, idéalisme de gamin débile, n'aime pas l'autorité, blablabl- »
Une fléchette passa près d'elle, et la championne éclata de rire, amusée par l'air frustré sur le visage de son élève. C'était trop facile, mais en même temps c'était tellement plus drôle, maintenant qu'ils avaient terminé de les mettre au point, ces trucs : si Natsume continuait de prêcher qu'ils ne contenaient rien de plus que des paralysants et des somnifères, il avait toutefois la main leste lorsqu'il s'agissait de les envoyer. De toute façon, elle savait très bien qu'il n'aurait jamais visé pour toucher, ce hippie. Il s'agissait davantage d'un avertissement, ou d'une manière d'économiser le fait d'ouvrir sa bouche et de l'insulter.
« Hé ho McKéké, pas de ça avec moi. Maintenant, tu vas le faire ou pas ? »
Il y eut une pause. Brève, certes, mais nécessaire. Le nippon resta muet le temps de faire le point, et finit par relever le regard, l'air plus décidé, mais d'une manière étrangement inexpressive, comme si il était déjà fatigué de devoir accepter cela.
« Très bien. »
-
J'aime pas ça. Est-ce que je l'ai assez dit ? Non parce que je peux encore le faire. Maugréant dans son foulard, le soigneur poussa un long soupir en jetant un coup d’œil à l'heure. Comme vous l'aurez compris, ce n'était pas le bonheur d'être ici qui l'emplissait pour l'instant, et il aurait mangé du poisson pour ne serait-ce qu'être assuré qu'il n'aurait pas à faire ça aujourd'hui. Mais bon, comme il en avait longuement discuté avec Winter, il faudrait faire avec en serrant les dents et en se retenant de dire quoi que ce soit, en dépit de ses pensées. Inutile de chercher davantage le conflit ; il avait déjà eu des noises avec un type avec lequel il avait fait équipe il y a peu. En même temps, vu la taille de son cerveau, j'aurais presque le droit de faire appel à la légitime défense de mes neurones. Oh, rien de bien folichon, en vrai. Juste qu'on avait plus ou moins essayé de le fourguer avec un combattant sur le terrain, près de Baguin, pour voir si ils pourraient ; un gars dont le pseudonyme lui faisait vaguement penser à Doliprane, mais qu'il avait négligé d’apprendre pour la simple raison que le supporter nécessitait déjà de prendre ledit médicament. Et bien évidemment, le résultat avait été assez mauvais : conflits, incapacité de s'accorder, totale mésentente sur l'organisation bref, rien de génial. Fallait croire que faire le baby-sitter ne lui réussissait pas, et il avait cru naïvement que cette expérience lui aurait valu d'être dispensé de ce genre d'idées. Mais nan. A croire qu'au lieu d'aller aider des blessés (et Arceus qu'il y en avait), on préférait l'utiliser comme éponge à conneries. Magnifique. J'ai le droit de sortir le champagne ? Non ? Au pire la bouteille ils peuvent se la coller dans le- Merci, on aura compris.
Néanmoins, il faisait fi de sa mauvaise foi comme il le pouvait. Comme le lui avait promis Winter, son intégration dans la résistance avait été rapide ; vu qu'il avait déjà eu plusieurs contacts avec au cours de ses mois d'indépendance, ça avait été simple. Pas besoin donc de trop perdre de temps à évaluer ce qu'il savait faire ou autres anneries du genre. Au départ, ça n'avait pas été particulièrement compliqué, vu qu'il se contentait de faire ce qu'il faisait avant, avec juste quelques directives en plus, qu'il choisissait plus ou moins d'ignorer selon leur pertinence. C'était une soirée de perdue, et il est bien connu que Natsume déteste plus que tout le temps perdu ; inutile de dire que cela ne pouvait que pas lui plaire de savoir qu'il faudrait retenter la même expérience que la dernière fois. Il se fichait bien de savoir si il pourrait s'entendre avec le premier type qu'on le forcerait à supporter, mais inutile d'insister, comme le lui avait dit Winter. Cette fois-ci, visiblement, son acolyte était encore une fois un combattant, à l'air pas plus vieux que lui, peut-être un peu moins débile que l'autre. Bon, tant qu'il se débrouillait seul sans besoin qu'Athéris ne le babysitte, il serait content. Ou du moins, il supporterait sa présence, ce qui était déjà pas mal quand on le connaissait. Sa seule volonté à l'heure actuelle était de terminer cette mission le plus rapidement possible pour pouvoir s'occuper d'autre chose, alors si il n'allait pas contre cette envie, les choses devraient bien se passer. En théorie. Si il avait toujours raison, ça se saurait. Et la joueuse n'aurait pas à avoir des actions dans le pharmaceutique pour supporter ses achats de médicaments contre le mal de tête causé par cet abruti.
En somme, ce que Baggy expliquait n'avait rien de compliqué. C'était même désarmant de simplicité, mais bien évidemment, plus ça a l'air simple et moins ça l'est. Il garda la silence, gardant pour lui l'envie de protester est de dire que la reconnaissance n'était en rien son job, mais bon, si il continuait de penser à ça, il allait se faire du mal. Il prit ce qu'on lui donna sans objections, préférant rester discret. Il sursauta un peu en entendant le bruit de la terre remué, soudainement mal à l'aise bien qu'il faisait de son mieux pour le cacher. En dépit de ses efforts pour atténuer sa phobie des secousses, il n'avait pas pu la faire disparaître complètement, et il lui arrivait toujours de pâlir juste un peu, ou que la chair de poule le prenne, quand il sentait ses pieds remuer à cause d'un sol tremblant. Toutefois, il se retint de réagir, gardant la main près de la poche où il gardait ses poké balls, bien rangées pour qu'il ne se trompe pas sur qui il enverrait. Il n'en eut pas le besoin, néanmoins.
Passer par un tunnel ne lui plaisait pas pour le moins du monde. Il fit toutefois comme si cela ne lui faisait rien et il se dépêcha d'avancer. Seule la présence discrète d'un allié, et non ce n'était pas son compagnon d'infortune à l'air emo (le noir aidait beaucoup, mais la joueuse répondra par un « tu t'es vu ? ») dont il paraît. Discret comme à son ordinaire, celui-ci ne faisait pas de vagues, comme Athéris le désirait, du temps que le soigneur décide si il pouvait faire au moins un peu confiance à l'autre en révélant sa présence. Méfiant ? Vous n'avez même pas idée.
La question de son interlocuteur lui fit bouger durant quelques secondes son regard vert, vaguement désintéressé par ses propos, vers lui. Pendant un petit moment, il voulut l'ignorer et le snobber, jugeant son interrogation stupide et inutile, donc que gâcher sa salive à répondre aurait été bête. Mais en réalisant ce qu'il pouvait faire pour lui passer l'envie de faire des commentaires stupides, un rictus discret mais sournois vint faire son chemin sur son visage. Une étincelle malicieuse se mit à briller dans ses yeux. Discrètement, il fit tapoter un de ses doigts sur une de ses cuisses, un signal que le dernier protagoniste du tunnel connaissait bien.
« Pas exactement là. »
Pour ponctuer et appuyer ses propos, ce fut à ce moment que son Arbok sortit de l'ombre dans lequel il s'était dissimulé, pour venir ramper entre les jambes de l'autre résistant et rejoindre son dresseur, en jaugeant d'un air curieux celui qu'il ne connaissait pas, dans un sifflement aigu. Si Fran était peut-être la créature la plus gentille que Natsume connaisse, avec quelques uns de ses pokémon, ça, c'était moins connu par les autres, vu les clichés et idées reçues qui pouvaient circuler sur les reptiles. Il espérait bien d'ailleurs que Wings soit comme une partie de la population, donc assez mal à l'aise avec ces bestioles, pour ne plus poser de questions. Et si il les aimait bien, alors sûrement qu'il n'était pas quelqu'un d'insupportable. Oui oui, il est débile. Il n'ajouta rien de plus, étant donné qu'il était de toute manière du genre à préférer utiliser le moins de mots possible, et dès qu'il s'aperçut qu'ils approchaient de la sortie du tunnel, il pressa le pas. Pour vérifier que les choses étaient plus ou moins sûres, et qu'il était possible de se cacher le temps de faire de la reconnaissance pour voir par où passer, il demanda à Fran d'aller faire rapidement une première vérification. De ce qu'ils voyaient, ils étaient dans ce qui semblait être une forêt, ou du moins une forêt dans les montagnes du nord, vu la pente presque raide et la fine couche blanche qui couvrait une partie de la végétation. Il ne semblait pas y avoir grand chose, mais il valait mieux être prudent.
« Donc, pour le plan, on fait le tour discrètement avant de penser à quoi que ce soit ? »
Rentrer dans la base n'était pas au programme, mais c'était une possibilité. Dangereuse et sûrement inutilement risquée, donc il ne la proposait pas, mais savoir au moins où pourraient passer d'autres personnes était une partie de ce qu'ils devaient savoir. Après tout, le but était de découvrir ce qui se passait ici, pas de faire pâlir Rambo de jalousie question mission explosive. Donc il fallait aussi ne pas se faire remarquer, sous peine de tout foutre en l'air. Son ton présentait cela comme une proposition, même si ce n'en était pas vraiment une. De toute façon, il fallait commencer par quelque part. Fran finit par revenir, frissonnant un peu à cause de la neige qui glissait sur ses écailles, et hocha de la tête pour faire signe que la zone était pour l'instant assez sûre pour qu'ils puissent sortir du tunnel. De toute manière, Athéris doutait que Baggy ait pu les envoyer directement dans un endroit dangereux, mais on ne savait jamais.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Il n'en est pas à sa première mission en duo, loin de là. S'il préfère toujours soit appartenir à un groupe, soit faire chemin seul, il ne va pas cracher sur un allié qui pourrait éventuellement se montrer utile, surtout s'il s'agit de quelqu'un qui possède des aptitudes particulières et autres spécialités, et surtout quand son coéquipier en question est un médecin, car Arceus sait à quel point il est pratique d'avoir un soigneur dans l'équipe, quand bien même il ne le connaîtrait pas ; même si bien sûr il est moins réticent quand il sait qu'il peut avoir confiance au médecin en question. Pas qu'il se méfie déjà de Athéris, mais son air fermé et son silence ne jouent pas en sa faveur. Le Résistant se doute bien qu'il doit être un minimum compétent, sinon Baggy ne l'aurait jamais mis avec lui. Toutefois, il sent qu'ils vont passer une loooongue journée ensemble et cette idée, comme vous pouvez le deviner, ne l'enchante pas tellement, et le manque de réception de la part de l'autre n'arrange en rien le léger malaise du brun, ni l'étrange pressentiment qui le poursuit depuis la venue de ce garçon aux yeux verts. De plus, son Ectoplasma, fondu contre ses vêtements, s'agite depuis un petit moment, comme s'il réagissait à quelque chose venant du masqué à capuche.
La réponse à l'excitation du spectre arriva d'ailleurs de ce pas. En constatant le manque de paroles de son congénère, Golden a bien cru qu'il allait faire la gueule et le snobber toute la journée, ce qui se serait avéré pas mal agaçant. Déjà que cette mission n'était pas une partie de plaisir, pas la peine d'aggraver encore plus la situation parce que l'autre ne voudra pas se sociabiliser avec son actuel plus proche camarade ; ou du moins, c'est ce que Wings croyait jusqu'à l'impensable. Car si une lueur indéfinissable transparaît d'un coup au travers du regard émeraude du dénommé Athéris, celui-ci finit par lui lancer une phrase énigmatique. Non, il ne voulait pas imaginer l'endroit exact où il pourrait faire apparaître de potentiels reptiles, et de toute évidence il n'en aura pas besoin car une ombre se détache du corps du soigneur pour faire apparaître à la lumière de la lampe une forme allongée suivie d'un bruit de sifflement que Wings reconnaît plutôt bien, pour l'avoir longtemps fui et pour être tombé amoureux d'un éleveur qui aime promener avec lui ce genre de bestioles. Il est tolérant en temps normal avec tous les types de Pokémons, car il met avant tout les clichés de côté et sait que chacun d'eux est différent. Mais pour les serpents, c'est une histoire assez particulière. De base, il a une certaine peur des poisons à cause bien sûr de ce qu'ils engendrent généralement. Mais de plus, il se souvient de soldats du Régime qui s'étaient amusés à leur faire peur par l'intermédiaire de Séviper et autres car il n'est pas rare que ces Pokémons soient utilisés pour la torture, notamment à cause de leur venin et de la frayeur que certains ont pour les serpents.
Alors au moment où un Arbok sort de sous le manteau de son allié, c'est avec grande peine qu'il tente de calmer ses nerfs et d'empêcher ses membres de trembler ; ce qu'il ne réussit pas à faire au final, l'Arbok passant entre ses jambes pour revenir auprès de son dresseur et de dévisager le cadet, comme s'il était intrigué. Sur la défensive, Gatsby commence à se mouvoir et à montrer ses yeux rouges, prêt à sauter sur le Pokémon violet aux crocs pointus. Son dresseur le stoppe néanmoins par une brusque tape sur son épaule et un regard noir qui fait cesser tous mouvements provocateurs de la part du fantôme. Le Résistant avoue pour l'instant ne pas être très friand du caractère et des mesures de son partenaire d'un jour. Il n'est sans doute pas méchant, mais l'ourson trouve dans tous les cas qu'il a une singulière façon de se montrer aux autres. Wings sent quelque part que Athéris n'avait pas vraiment envie de parler et qu'il a sans doute plus fait ça pour l'éloigner et le faire taire qu'autre chose, ce qu'il est parvenu à faire, étant donné que le calme était revenu depuis que l'Arbok avait soigneusement repris sa place, sans pour autant que l'Ectoplasma arrête de garder un œil sur lui, plus méfiant encore que quiconque, surtout, bizarrement, quand cela concernait la sécurité de l'Enodril. Mais Gatsby étant un esprit, il ressentait la présence de d'autres âmes, sans toutefois arriver à croire que derrière Athéris se cachait bien le copain nerd du brun aux cheveux lisses. Il ne disait rien quant à ça, néanmoins ; il n'en voyait pas l'intérêt, du moment que le masqué ne représentait pas une menace pour eux.
Ce n'est qu'au bout de quelques minutes de marche que Golden Wings comment à sentir un courant d'air plus frais venir de devant eux, signe qu'ils ne sont plus très loin de la sortie. Il n'est pas le seul à le remarquer, apparemment, car son confrère presse le pas immédiatement qu'il comprend lui aussi qu'ils ne sont pas loin d'en avoir fini avec le tunnel. Le Résistant grimace un peu et fait mine d'être vexé. Vas-y, dis que je pue, aussi ! Si tu crois que je m'amuse... Golden soupire donc en éteignant sa lampe torche et laisse le cadet envoyer son serpent afin de partir en éclaireur pour les prévenir de tous signes de dangers extérieur. La Pierre sort à son tour dehors pour respirer l'air frais, et lâche un léger sourire en contemplant la vue, même s'ils ne sont pas là pour admirer le paysage et qu'il en est tout à fait conscient depuis le temps qu'il a rejoint le mouvement. Rien ne l'empêche quand même de laisser ses yeux divaguer un bref instant, lui qui n'a plus l'habitude de monter aussi haut. Le tunnel les a en effet mené pas loin du pied d'une montagne, à l'entrée d'un début de forêt. Un vent frais soufflait sans être trop agressif non plus, juste assez pour leur faire oublier la chaleur habituelle de l'île tropicale, ce qui était plutôt agréable. Une mince couche de neige recouvrait le versant boisé de la montagne. Le plus âgé se serait bien roulé dedans s'il n'était pas actuellement en mission.
Le 'gros ver de terre violet' parti en reconnaissance revient vers le duo comme si de rien n'était, preuve sans doute qu'il n'a rien trouvé de suspect, et Wings recommence à scruter les environs en plissant les yeux pour être sûr de la bonne route à prendre, écoutant d'une oreille distraite ce que l'autre lui disait, en hochant brièvement la tête. Il sort ensuite la carte que Baggy leur a donné puis met en route ses méninges pour décider du meilleur chemin à prendre. Cela semble une évidence, mais Athéris a raison ; mieux vaut toujours essayer de prendre l'adversaire par surprise, ou au pire, rester le plus discret possible pour préserver l'avantage. Si jamais l'un d'eux se fait repérer, ce ne sera qu'une question de temps avant que les soldats ne changent de base, ou ne falsifient les documents, et si jamais ils se font capturés, c'est cuit. Mais Golden n'a pas l'intention de se laisser prendre, et il doit faire le maximum pour éviter à l'autre de se faire emmener également. Non seulement il s'en voudrait, mais en plus il ignore quelles méthodes le Régime utiliserait pour soutirer des informations au soigneur, si seulement il en possédait qui pourraient intéressant le mouvement ennemi. Heureusement, leurs prédécesseurs avaient laissé sur le plan une indication pour les aider à choisir la meilleure voie possible. Une trace rouge serpentait entre deux pics de montagnes, et partait de leur position actuelle. Le Résistant pointe du doigt la direction que leur indique de prendre la carte afin que son partenaire puisse le suivre. Un peu au-dessus de la cime des conifères, collée contre la montagne, une petite route avait été maladroitement organisée pour permettre de l'emprunter.
- On va longer le col de la montage, du côté de l'ubac. À l'ombre du soleil, nous aurons moins de risques de se faire repérer.
La carte toujours dans une main, et une boussole -qu'il vient de dévoiler- dans l'autre, Golden Wings entame l'ascension le premier et slalome entre les sapins pour atteindre le mince chemin qui parcoure le col. Il constate avec surprise que la neige se trouve bien plus profonde par endroit, mais prend quand même garde à éviter le potentiel verglas qui se serait installé. Le vent est légèrement plus fort maintenant que leur hauteur est supérieure à celle de bois, mais jamais trop froid pour qu'ils se mettent à grelotter. Golden ne se permet pas de soupirer véritablement, mais il lève les yeux vers le ciel, attendant avec hâte de rentrer chez Faust pour qu'il puisse se blottir dans les bras du lapin ce soir. J'espère que Natsume s'amuse mieux que moi, au moins. Les missions ne sont jamais quelque chose d'amusant (sauf peut-être avec Noctis quand le cœur y est), et l'aîné le savait même avant de s'engager. Mais il n'arrive vraiment pas à cerner ce mec aux serpents. Ce n'est pas pour rien qu'il est soigneur, alors il doit savoir ce qu'il fait et être intelligent, sinon Baggy ne lui ferait pas confiance à ce point pour les envoyer seuls tous les deux. Tout ce que Wings conclut pour l'instant, c'est qu'il est sensé, froid, et a révélé un côté mesquin. En apparence, il a l'air de quelqu'un d'antipathique. Peut-être qu'il ne s'agit cependant que de faux semblants. Tout à coup, sans s'arrêter de marcher, le noiraud tourne sa tête par dessus son épaule pour interroger de nouveau le glaçon vivant. Mais la glace décide de lui faire défaut.
- Hé, fais gaffe où tu mets les pattes par contre, c'est assez gliss-WAAAAAAH !
Il ne sait comment il a réussi son coup, mais le voilà qu'il glisse et sort du chemin pour tomber sur la pente raide. Croyant pouvoir se réceptionner pour remonter aussitôt, son pied se bute à quelque chose et il finit par trébucher, avant de faire des roulades non contrôlées dans la neige dont il se recouvre peu à peu. Sa descente sur le terrain abrupt n'est arrêtée que par l'intervention d'un épicéa contre lequel il se heurte. Lui comme Gatsby recrachent la neige avec laquelle ils ont manqués de s'étouffer, avant de s'ébrouer. Le Résistant se frotte la tête, puis attend quelques secondes. J'ai eu de la chance qu'il n'y ait pas eu d'échos, sur ce coup-là. Golden constate les dégâts, se rendant compte, rassuré, qu'il y a eu plus de peur que de mal ; mais son soulagement est de courte durée quand il remarque qu'une chose essentielle lui manque.
- La carte... J'ai plus la carte !
Cherchant dans toutes ses poches, il se crispe soudainement et se met à fouiller autour de lui, dans l'espoir de la retrouver. En marchant avec difficulté dans la poudreuse, son attention se porte sur l'espèce de barre en fer allongée au sol sur lequel il est tombé tout à l'heure et qui a provoqué ses roulades dans la neige. Plus qu'une simple barre, Golden fronce les sourcils en comprenant qu'il s'agit en réalité d'un panneau d'avertissement.
- 'Attention : risques d'avalanches' ?..
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Serre les dents, Natsume, ça ira plus vite... C'est juste pour cette fois. Fran lui-même sent bien le mécontentement de son dresseur. Si celui-ci ne parle pas et n'exprime pas grand chose, il ne peut que savoir ce qui lui passe par la tête quand il est aussi près de lui, assez pour entendre son rythme cardiaque se moduler en fonction de ses réactions, pour sentir la tension qui le parcoure et à reconnaître les différentes lueurs dans son regard inexpressif pour quelqu'un d'étranger. Ce n'est pas aisé, mais l'entraînement que leur a imposé Winter a au moins eu le mérite de les rendre complémentaires, avec Hatori et Byakuran. Le fait que le Majaspic ne puisse pas assurer sa mission habituelle de partenaire pour le soigneur devait sûrement jouer avec son état de méfiance et de tension sous-jacente. Fran est le bouclier, après tout, dans leur équipe, pas l'attaquant qu'est Byakuran ou le complément du soigneur qu'est Hatori, par son sang-froid, son intelligence remarquable et sa capacité à comprendre instinctivement son dresseur. Mais il fallait bien qu'un d'eux reste avec Athéris pour que leur système puisse à peu près fonctionner, alors le choix le plus logique avait été lui. Byakuran était un dernier recours, une puissance offensive incroyable mais malheureusement impitoyable et parfois même cruelle, ce qui poussait l'humain à ne lui faire appel qu'en cas d'extrême urgence. Ce n'était jamais encore arrivé, heureusement. Il valait donc mieux choisir la corde défensive. Il était toujours ravi de se rendre utile, surtout qu'il avait volontairement choisi d'aider son dresseur à faire cela, en dépit de son jeune âge qui avait rendu très réticent l'adolescent, au départ. Il avait catégoriquement refusé jusqu'à ce que Winter ne le persuade, et que Hatori ne défende l'idée également, avec l'aide d'un Byakuran désintéressé mais pas contre le fait que l'on protège ses arrières. Ses boucliers et ses clones, certes encore rudimentaires, s'étaient révélés assez souvent utiles depuis leur départ pour que le soigneur renonce à remettre en question son apport. Mais même en sachant cela, Fran ne pouvait nier quelque chose : sans Hatori, Athéris était mal à l'aise. Encore plus lorsqu'il est face à ce qu'il ne connaît pas et à une présence qu'il ne peut pas encore identifier comme bénéfique ou mauvaise ; vous comprendrez donc qu'il ne soit pas très jouasse à l'idée de faire copain-copain. Et oui l'ironie de la chose est vraiment, vraiment magnifique.
Sûrement que si il n'avait pas malencontreusement choisi de s'effacer la mémoire, il se serait rendu compte de qui il a en réalité avec lui, mais que voulez-vous, pas de chance. Si une petite partie de son cerveau, minuscule certes, lui disait qu'il l'avait sûrement déjà vu quelque part, il s'était déjà convaincu que c'était probablement juste son imagination ou d'un aperçu sur un champ de bataille. Inutile de dire qu'il ne le découvrirait jamais par lui-même. Intelligent mais pas doté de super pouvoirs non plus, et même plutôt con, sous son apparence de frigo à la logique robotique. Que voulez-vous, c'est dommaaaaage. Toutefois, il ne pouvait pas nier que l'autre avait l'air de ne pas avoir besoin qu'on le chaperonne ou qu'on joue les baby-sitteurs, ce qui arrangeait considérablement le soigneur. Sa patience aurait très vite été amenée à bout si jamais cela n'avait pas été le cas, et Arceus seul savait à quel point un Athéris énervé est insupportable. Ceux qui avaient déjà tenté d'outrepasser ses limites en avaient fait les frais, et il ne regrettait pas le moins du monde d'avoir déjà plus d'une fois haussé le ton. Tant pis si il se trimbalait une réputation d'emmerdeur : au fond, la résistance n'était qu'une bande de gros emmerdeurs, de toute façon.
Passer par un chemin déjà préparé leur simplifiait considérablement la tâche, et il se demanda d'ailleurs ce qui pouvait bien avoir provoqué tant d'efforts dans la résistance. Envoyer plusieurs équipes pour une seule base avec quelques très minces soupçons était étrange, même si il n'avait rien dit, et quelque chose lui faisait se dire qu'il y a peut-être plus sous cette histoire. Mais ce n'était pas vraiment son rôle que de remettre les choses en question ; comme le lui avait dit Winter, il ne serait pas forcément toujours enchanté par tout ce qu'il ferait. Il hocha donc de la tête sans rien faire remarquer, juste pour signifier qu'il avait bien compris ce qu'il était supposé faire.
Le froid ne le dérangeait pas énormément. En un sens, vu que Fran était serré contre sa taille, il était davantage protégé de la température que son collègue et si le vent continuait de gifler son visage, il se contentait de serrer les dents sans rien dire. À ce moment précis, un bain chaud plein de bulles comme il les aimait suivi par un long sommeil dans son lit et dans les bras de son petit-ami n'avait jamais semblé aussi intéressant. Il entama son ascension après avoir brièvement et discrètement caressé la tête de Fran qui tremblotait plus que lui. Vu son jeune âge, sa température interne et la fragilité du métabolisme des serpents, inutile de dire que l'Arbok n'en menait pas large, mais sa volonté à tenir était exemplaire. Au moins, il essayait de le rassurer avant de se mettre à tenter de passer au delà de la neige, non sans frissonner en sentant la neige glacée contre ses jambes. Pour le coup, peut-être qu'être Chewbacca l'aurait aidé à avoir moins froid.
Lorsqu'il fut interrompu par son compagnon d'infortune pour un avertissement sur le fait de faire attention, il fronça les sourcils, mécontent. Ça va maman, j'avance bien comme ça ? Il veut pas me prendre la main pour me montrer comment marcher non plus ?! Si il saisissait même l'ironie de sa pensée, il en rirait lui-même. Ou pas. Il ferait peut-être sûrement la tronche comme un abruti d'ailleurs, à cause d'histoires comme la peur que l'autre se blesse, du risque, blablablabla, tous ces trucs barbants qui font qu'il ne serait peut-être pas si prompt que ça à la rigolade. On pourra opposer qu'il n'est de toute façon pas du genre blagounettes en général, et ce serait vrai. Nan c'est tout, la narratrice n'a pas de vanne inutile à faire là-dessus. Sûrement que c'était mal de se moquer des mésaventures des autres, oui. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de ricaner en voyant l'autre tomber et rouler jusqu'au sol à la manière d'un Voltobre découvrant l'existence des pentes. Il aurait sans doute dû s'inquiéter, au bout d'un moment, mais.. Voyez-vous, ce n'est pas nouveau que Natsume est parfois un connard sans empathie, quand il veut ; Athéris l'est tout autant, si ce n'est plus, vu la volonté du soigneur de se détacher au maximum de ce à quoi il assiste. Disons donc clairement qu'il n'était pas tellement inquiété par son état que... Oh génial. Encore plus de temps perdu. Voilà.
Son cri, toutefois, eut le mérite de l'agacer considérablement et de l'inquiéter : ils avaient besoin d'être discrets nom d'un Caninos, DISCRETS ! Hurler comme un demeuré ne rentrait pas dans la définition de discrétion. Même lui qui n'était pas natif de la langue qu'il utilise pourtant quotidiennement le savait. Il serra les dents et retint comme il le put une exclamation rageuse, en se disant qu'il ne servait de toute manière à rien de s'énerver, qu'il fallait rester le plus silencieux possible, et que si il tentait d'oublier tout ça, il en aurait bientôt fini. Il attendit donc, non sans déplaisir, que l'autre résistant se dépêche de revenir. Mais en plus de se cogner à tout ce qu'il croisait (seigneur, avait-il trouvé là quelqu'un de plus maladroit que lui?), il trouvait également à peu près n'importe quoi, y compris des panneaux d'alerte. Le soigneur eut l'air au moins un peu inquiété en entendant 'risques d'avalanche', et grimaça. Il s'apprêtait à faire comprendre à Wings qu'il fallait au moins essayer d'être plus discret quand il sentit Fran s'agiter sous son manteau, et émerger sa tête pour jeter un regard inquiet à son dresseur. Celui-ci plissa les yeux et essaya de repérer quoi que ce soit qui aurait pu intriguer le reptile, mais il ne remarqua rien au premier abord. Ce ne fut pas ses yeux qui lui dirent ce qui avait intrigué l'Arbok, toutefois, mais ses oreilles. Des aboiements de chien, en effet, pouvaient être maintenant entendus et de ce qu'il comprenait, ils se rapprochaient de plus en plus. Merde. Si ils ont repéré notre odeur, la neige et l'eau fondue ne suffiront pas à la dissimuler. Et si c'est le cas, alors on a tout juste quelques minutes pour trouver un moyen de se dissimuler... Mais se cacher ne serait qu'un gain de temps... Rah !
Son cerveau marche à cent à l'heure. Un regard circulaire aux alentours lui fait se dire qu'ils pourraient envisager de se cacher dans les arbres, mais des canidés, surtout si il s'agit de pokémon, ne seraient pas distraits aussi facilement, et nul doute que des chiens entraînés à chercher des intrus savent que les végétations peuvent servir de cachette. Ce n'était pas prévu, ça. L'imprévu fait partie du job, me direz-vous, mais ils auraient été prévenus si jamais la présence de chiens était connue, et nulle doute que si ils étaient là auparavant, les équipes de résistants qui étaient passées sécuriser le chemin les aurait fait remarquer. Si il avait l'air imperturbable et calme au possible, c'était bien différent dans son esprit qui était maintenant en train de s'échauffer au maximum. Toutefois, il remarqua quelque chose qui, même si cela impliquait une solution qui ne lui faisait pas particulièrement plaisir, lui faisait au moins se dire qu'ils étaient peut-être sauvés. Bon, il va pas aimer, mais quand on sera encore en vie dans une trentaine de minutes, il me remerciera. Ou pas mais j'men fous.
Ils auraient pu aller au combat directement, me direz-vous, mais cela aurait complètement foutu en l'air le principe de leur mission de reconnaissance, si ce n'est toute la suite des opérations. Et Athéris n'avait pas franchement envie de faire des blessés inutiles, ou même de prendre des risques qui auraient pu être aisément évités. Il jeta donc un nouveau coup à la cible, expira profondément, fit signe à Fran de s'accrocher fermement et saisit l'autre résistant par l'épaule.
« Évite de crier, j'ai une idée mais on a trois secondes pour la mettre en place et ne pas se faire choper donc il va falloir faire vite. »
Et sans dire un mot de plus, il le poussa vers l'arrière, avant de lui-même se laisser aller, pour qu'ils finissent par dégringoler vers une autre côté du pan de montagne. Le soigneur serra les dents, essayant de faire taire ses grognements de douleur au maximum pour ne pas être entendu, et manqua presque de pousser un soupir de soulagement quand son dos heurta quelque chose de mou et dégoûtant. L'odeur, même infecte, était plus rassurante que des chiens enragés. Le plan était tellement simple que c'en était grotesque, enfantin même. En tant qu'éleveur, Natsume sait quelques petits choses sur les pokémon, notamment sur l'odorat, sur leurs préférences, leurs envies, leurs besoins et... Leurs autres besoins. Ceux dans lesquels il les avait tous les deux poussé. Alors oui si cela peut paraître très crade, parce que tomber dans un mélange de neige et de déjections ce n'est pas nécessairement une expérience qu'on aime vivre (sauf cas très particuliers dont le personnage a méconnaissance, donc nous ne pourrons pas faire de vanne facile dessus, désolé), c'était pourtant à la base parti d'une idée simple. Vu qu'il avait quelques connaissances sur les 'besoins' des pokémon, il savait donc que certains types de 'besoins' étaient plus odorants que d'autres, et voir ce tas-là qu'il avait identifié comme étant tout particulièrement dégueulasse... Et bien disons qu'il avait rapidement fait le calcul qui disait qu'il valait mieux empester et survivre en échappant à l'odorat des chiens que de se faire tuer, emprisonner, torturer ou même détecter. Il fit signe à son interlocuteur de se taire jusqu'à ce que la menace se soit écartée, quitte à ce qu'il s'énerve sur la méthode employée après. Son dos le tuait, et il était sur et certain qu'il s'était fait des bleus pour la semaine, mais il était en vie. Ma vie c'est quand même sacrément de la m- On ne fera pas cette blague, ta bouche le lapin.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Re: Teddy & Bunny [PV Ris-cola] Mar 1 Mar 2016 - 0:58
Teddy & Bunny
What's up, Doc ?
Golden Wings
Les sourcils froncés, il scrute le panneau sur lequel il vient de buter, perplexe. Puis, ses yeux se lèvent vers son compagnon d'infortune. Pendant un instant, l'idée de l'assommer lui vint. Il pourrait demander à un de ses Pokémons de le transporter pour que la mission puisse se faire plus rapidement, et ainsi il éviterait de se recevoir davantage de moqueries de sa part. Il l'a bien entendu, son rire, lorsqu'il a fait ses roulades dans la neige et qu'il s'est ramassé contre l'arbre. Mais une autre part de lui veut encore lui laisser le bénéfice du doute quant à la véritable nature de l'autre. Si ça se trouve, ils vont réussir à finalement s'entendre ; ils viennent à peine de débuter leur travail d'équipe. Athéris lui en voudrait en plus sûrement à son réveil s'il lui faisait volontairement perdre les pommes en plein milieu de leur tâche.
L'air renfrogné, il remet le panneau en place en le piquant dans la neige, avant de se remettre à chercher la carte qu'il a malencontreusement perdu. Si jamais des Régimeux la retrouvaient avant lui, ils pourraient deviner leur plan d'infiltration et ce serait alors fini pour eux. Sur la carte est, en plus, marqué l'emplacement de leur base, et même s'ils la changent régulièrement, il faudrait peu de temps aux soldats pour une attaque surprise qui les mettrait en situation difficile ; Golden Wings perdrait en plus de sa crédibilité, et il faudrait alors plusieurs mois pour qu'on lui fasse de nouveau confiance si un incident arrivait. Bien couvert, le froid était cependant à la limite du supportable et il faisait attention désormais à ne pas faire rentrer plus de glace dans ses vêtements au risque de se transformer en iceberg, ce qui ne serait pas très pratique pour la suite. Mais la carte étant introuvable à la surface, il doit tout de même plonger ses mains gantées dans la neige et déblayer un peu le sol pour retrouver son dû.
Ils pourraient de toute évidence avancer sans et espérer qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains, mais il est toujours préférable pour eux d'avoir une indication sur le chemin à prendre, étant donné que le groupe qui les a précédé avait tracer une voie exprès pour qu'ils ne se retrouvent pas à errer vers l'inconnu. Sa fierté mal placée l'empêche d'admettre qu'il va devoir demander à l'autre de lui donner un coup de main, préférant sortir le moins de Pokémons possible, mais cela signifierait avouer à son allié qu'il a été assez maladroit pour égarer leur précieuse carte et lui offrir sur un plateau d'argent une nouvelle occasion de se gausser de lui, ce qu'il a beaucoup de mal à avaler. Le pas lent et lourd, il se dirige donc vers le serpent humain pour l'interpeller, essayant de mettre son côté un peu grognon de côté.
- Hé, ça te gênerait de m'aider un p-..?
Un sursaut le prend au moment où il sent la main d'Athéris se poser sur son épaule, et son souffle chaud se rapprocher de son oreille pour lui intimer de ne pas crier. Un pressentiment le submerge en entendant ses mots, mais il ne les comprend pas tout à fait. En même c'est pas comme s'il lui disait grand chose de son 'idée', mais peut-être devrait-il quand même être un peu plus précis, si cela doit l'impliquer également. Si toutefois la pensée qui occupe l'esprit du masqué lui avait été exposée, il est probable que Golden ne l'aurait pas vraiment approuvé, se contentant toujours de ses propres méthodes, alors tant mieux si tout ce qu'il dit demande est de jouer au roi du silence, ce qui n'empêche pas le Résistant d'être curieux malgré tout et de faire une moue peu convaincante.
Et heureusement qu'il a réclamé à ce qu'il ne crie pas ; il y a en effet plus agréable que de se faire pousser dans le dos par surprise et de se retrouver de nouveau à débouler une pente enneigée sur laquelle il peine à reprendre son souffle et manque de s'étouffer avec la neige qui glisse contre sa peau et procure une sensation assez déplaisante. Étrangement, la chute est cette fois-ci non brutale. Ils atterrissent dans quelque chose de plutôt flasque, malléable, mais surtout tiède. Retombé sur le flanc, dos à ce qui les a amorti, ce n'est qu'en sentant l'odeur qu'il comprend enfin et qu'il a droit à un haut-le-cœur. Il se retourne quand même, se rendant compte qu'une de ses manches trempe dans la mélasse marron, pour l'enlever aussitôt et se pincer le nez, attendant que l'autre lui donne le signal pour qu'il puisse enfin s'exprimer.
- J'suis tombé sur un scatophile. Génial.
Dégoûté, Gatsby se retire brusquement du sweat de son dresseur pour s'ébrouer, tandis que l'humain essuie ce qu'il a de crottin contre ses vêtements, pas très friand de tout ce qui se rapporte aux excréments, et autres déjections. Il ne refuserait sûrement pas un bon bain, après ça. Pas de traces sur son visage ou en contact de son épiderme cependant, ce qui le soulage quelque peu. Il ne fait pas sa princesse en temps normal, mais il a moyennement apprécié d'être jeté dans... ba de la merde pour une raison qu'il ignore encore. À l'évidence, ce n'était pas pour se jouer de lui, comme il peut constater que le responsable s'était lui-même élancé dans la pente à sa suite, mais cela ne justifie pas son acte et il espère vraiment que l'autre a une raison valable pour les avoir entraînés dans ce qu'il y a sûrement de plus ragoûtant au monde (après la connerie humaine, bien sûr).
- J'espère vraiment pour toi que t'as une bonne excuse, mon coco. C'est ton fétichisme de recouvrir les gens sexy comme moi de tas de fiente ? Ou ça fait office de bain de boue ? Faut l'dire si c'est bon pour le teint, j'en parlerai à EnjoyPhoenix.
Les membres endoloris et la colonne vertébrale en compote, il remet ses articulations en place en s'étirant et fait signe à son Ectoplasma de revenir vers lui, bien que le spectre ait toujours cette expression rebutée sur sa face. Devant le regard insistant de son dresseur, il ne proteste pas et se remet à sa place initiale. Wings en profite pour se frotter dans la neige afin de se débarasser de la mauvaise odeur et d'éventuelles tâches marrons répugnantes qui traîneraient encore. C'est d'ailleurs en faisant cela qu'il semble apercevoir quelque chose dépasser de la poudreuse. En plongeant sa main dedans, il sent un objet fin du bout des doigts et arrive à l'attraper pour l'extraire. Par miracle, il tire un sourire triomphale en constatant qu'il a finalement réussi à retrouver leur précieuse carte. Cette dernière n'a pas trop de dégâts, et est vite rangée auprès du Résistant pour être sûr de bien être gardée avec lui cette fois.
La Pierre plisse les yeux pour apercevoir le chemin qu'ils viennent brusquement de quitter. Il se demande s'il vaut mieux qu'ils remontent pour reprendre leur route de départ afin de récupérer leurs repères et de se fier à la carte, ou trouver un autre accès qui reviendrait au même et leur permettrait de ne pas perdre de temps dans la montée de cette pente. Golden se retourne alors pour voir de l'autre côté ce qui s'offre à eux, et prend appui sur une petite bosse enneigée un peu dure pour prendre un peu de hauteur. Mais le délicat parfum des déjections derrière lui l'empêchent de se concentrer. Mais le tas de crottin lui fait d'ailleurs se poser une question à laquelle il vient à peine de réfléchir. Son regard se porte vers son coéquipier.
- Oi ! J'y pense, mais si y'a des excréments de Pokémons alors il y a forcément des...
Le Résistant ne termine pas sa phrase, alors que la petite dune sur laquelle il est se met à se mouvoir, et il finit par perdre l'équilibre avant de se retrouver au sol. Aussitôt, la colline prend de plus en plus d'ampleur et de forme ; une forme un peu trop familière au goût du brun, d'ailleurs. Des petites oreilles, un poil blanc lustré avec cependant quelques égratignures, une barbe cristallisé, et des griffes énormes. La Polagriffe qu'il avait dérangé semble furieuse d'avoir été tirée de sa sieste, et il aurait été incapable de dire si elle était seule ou non.
- ... Pokémons.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
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~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Sujet: Re: Teddy & Bunny [PV Ris-cola] Jeu 3 Mar 2016 - 1:14
Teddy & Bunny
Feat j'aipasd'idéedejeuxdemotsfaich
Avant toute chose, on pourrait se demander pourquoi c'est moi qui d'un seul coup me met à prendre la parole. Et la raison est simple : de un ma débile de joueuse a envie de tester, de deux elle juge que c'est préférable pour je ne sais quelle raison, et de trois qui s'en fout de la raison ? Non, ce n'était pas vraiment la meilleure idée de ma vie que de nous précipiter dans un tas de merde (littéralement), mais sachant que c'était soit puer pendant un petit temps ou se faire dévorer petit à petit par des chiens enragés, je crois que le choix était clair. J'aurais pu laisser mon ''''''''partenaire''''''' se débrouiller seul, mais je doute que cela aurait vraiment plu si j'étais revenu en disant qu'il était mort, ou capturé. Mais même si ça me fait chier, on est mutuellement responsable de notre survie respective, c'est à ça que servent les équipes, alors j'avais agi puisqu'il ne l'avait pas encore fait. Que cela lui plaise ou pas m'importe peu : le plus important est le résultat, pas le fait de savoir si monsieur ne sentira plus la rose après. Je crois qu'on dit ça comme ça ? Peu importe.
Je me dépêche de m'extirper de cette immondice en levant bien les yeux au ciel en entendant la remarque de l'autre. Si j'ai mis quelques secondes à comprendre ce que cela voulait dire (voyez-vous, 'scatophile' n'est pas vraiment le mot que l'on apprend dans les manuels scolaires), je soupire lourdement. Ce n'est pas vraiment l'heure de faire des blagues, et si l'on se fait entendre, je suis persuadé que le situation va empirer. Je n'ai vraiment, vraiment pas envie d'en arriver à la force ou de devoir me mettre à courir comme un dératé dans la neige, d'autant plus que je sens que Fran est toujours nerveux. Il continue de se serrer contre mon thorax et je le rappelle à l'ordre très brièvement. Il m'écoute et baisse les yeux, mais je sais à la simple vision de son regard apeuré qu'il craint encore qu'on soit trouvé. Vu la distance et l'odeur épouvantable qui est devenue la nôtre, le plus gros des risques était écarté, déjà. Je jette un coup d’œil vers l'endroit où j'ai entendu du bruit tout à l'heure en espérant ne pas y repérer un quelconque chien, en écoutant d'une oreille distraite ce que me dit Wings. Plus cette mission s'éternise, et plus il m'insupporte. Je suis au courant que je ne suis pas un bonheur à supporter mais il me hérisse les poils dans le mauvais sens. Oui oui je suis un sale con aigri et casse-pieds, je suis au courant.
'Mon coco'... Nan mais ça va, on a pas élevé des Poussifeu ensemble non plus ! Il veut pas me traiter de morveux aussi, quitte à se foutre de ma gueule ? Mais quel petit pisseux, sérieux. Mais pardonne-moi, priiiiiiincesse, d'avoir endommagé votre apparence pour vous sauver la vie, le sang et les tripes ressorties par les dents c'est tellement plus tendance, en plus vous ne vous seriez sûrement pas cassée un ongle ! Je retiens un grognement en serrant les dents, alors que Fran affiche sur son visage une expression choquée, digne de l'enfant naïf et innocent qu'il est. Hé oui, aimerais-je dire à l'Arbok, beaucoup d'humains comme celui-ci sont des gros débiles.
Je me jetterais presque des louanges en remarquant le calme dont je fais preuve. À une époque, je n'aurais pas attendu qu'il termine sa phrase pour le castrer ou pour le rembarrer, mais il faut croire que la maturité m'a transformé en vieux chiant qui patiente et écoute les autres. Non sincèrement, je SAIS que ce qu'il va me dire va m'agacer encore plus et me donner envie de lui dévisser la tête, mais il faut croire que supporter Winnie pendant tout ce temps m'a construit des résistances incroyables à la provocation et aux dénigrements. Et ce serait tellement facile de lui fermer son clapet, là... Il a pas idée du nombre de gars que j'ai déjà mouché en quelques secondes avec quelques phrases lui, hein ? Plus il parle, et plus je sens ma patience s'étioler. Quelque chose me dit que je vais craquer, si ça continue. Je veux bien jouer le gentil soigneur un petit moment, courber l'échine lorsque l'on me demande de partir faire une mission sans rapport avec mon but avec quelqu'un alors que je ne le veux pas, mais fermer ma gueule, c'est trop. C'est sûrement mon pire défaut et sincèrement, même si ça tourne mal, je commence à douter de ma capacité à regretter cette possible décision.
Mais bien sûr tête de con, mon plus grand fantasme c'est la merde et les coups de matraque des gardes, tu savais pas ? Encore mieux quand c'est avec de parfaits inconnus, alors là rien que le fait de sentir de la chiasse près de mon nez me donne des fourmis dans le pantalon pendant des jours et jours, t'as pas idée. Putain. Il fait exprès, c'est pas possible. Il doit avoir que le même délire que Faust ou Nagisa ont quand ils ont les nerfs, c'est-à-dire sortir des saloperies pour le simple but de sortir des saloperies. Non parce que ses remarques, en plus d'être complètement inutiles, en disent long sur son intelligence. Et après c'est moi qu'on va accuser de refuser de coopérer... Et je sais même qui c'est, enjoymachin. J'men fous un peu d'un côté. Sûrement que c'est insultant, mais à ce niveau on est plus à ça.
Il m'énerve. Les dents serrées, je retiens l'envie de relâcher quelques piques agressives pendant que je fais disparaître de mon manteau les différentes tâches qui s'y trouvent. Il se prend pour qui, sérieusement ? Encore un petit frustré du slip qui profite du fait d'être anonyme parce qu'il serait pas capable de faire la moitié une fois découvert. On a des petits problèmes d'estime ou de complexe d'infériorité, tête de teub ? C'est pathétique. On dirait un ces petits cons qui se croyaient rebelles en dessinant des tags sur des murs. Oui j'en ai fait partie et je vous emmerde, c'était y'a longtemps.
Respire, Natsume, respire... J'essaie de penser à ce que me disait ma psychologue au sujet de comment canaliser mes crises de colère, trop fréquentes quand je suis sous pression, et je commence à me dire que je devrais vraiment offrir des chocolats à madame Peterson. Ça marche, son truc. Même Fran, qui a sursauté en me sentant me tendre sous le coup de la rage croit à mon calme apparent. Parfait. Si j'arrive à garder mon sang-froid comme ça, sûrement que cette mission va vite se terminer et que je pourrais rentrer au plus vite chez moi. Bon sang, que ce bain chaud a l'air tentant, depuis peu... Je lève les yeux au ciel en le voyant s'extasier devant sa petite carte. Bieeeeen, Dora a retrouvé son précieux : il a pris la peine de la mémoriser avant ou il est débile à ce point ? Je ne vais pas répondre à la question, vous savez très bien ce que j'en pense. On va peut-être pouvoir passer au dessus des chicanes de maternelle et enfin avancer dans cette foutue mission à deux sous. Non mais sérieusement, ils étaient obligés de me passer le mongoloïde de service ? … Non, non, j'ai dit on se calme, alors va rester calme...
Je ne l'écoute qu'à moitié, et plisse les yeux devant ses nouveaux propos, pas vraiment sûr de ce qu'il veut dire. Toutefois, il n'a pas le temps de terminer sa phrase puisqu'une montagne blanche, différente de celle qui nous entoure, se relève et nous regarde comme si nous étions deux burgers succulents. Enfin, surtout deux idiots qui venaient de la réveiller et de la rendre furieuse, mais vous comprenez l'idée. Je ne peux m'empêcher de déglutir nerveusement. Pour le coup, j'en ai complètement oublié mon coup de colère, tiens... Des pokémon fous de rage, j'en ai connu, mais celle-là, je ne peux pas la maîtriser avec un de mes compagnons sans prendre le risque qu'on soit repéré. Pour le coup, l'instinct de survie a parlé en premier et j'adresse à mon '''coéquipier''' un regard pressant. Etonnamment, je suis bizarrement très serein. C'est peut-être l'habitude, ou l'adrénaline qui m'empêche de sombrer à la panique, ou tout simplement...
« T'iras pleurer ton brushing devant les chiens qui nous cherchaient, la prochaine fois. Et pour l'irritation du colon, consulte : les hémorroïdes ça commence tôt. Maintenant, cours, sinon on se fait repérer. »
… L'envie de quand même caser ma réplique. Je sais pas si c'est désespérant ou non, mais au moins ça me permet de ne pas me faire dessus face à un monstre qui fait bien deux à trois fois mon gabarit. J'ai jamais été baraqué, mais là, même une armoire à glace serait deux fois plus petite. On a dû tomber sur une costaude... Du coup, autant fuir très vite. Les soldats finiront même peut-être par croire que ce que les chiens avaient repéré tout à l'heure, c'était elle, si on a un peu de chance. Quant à mon '''''partenaire'''', je le laisse bouger ses jambes tout seul comme un grand. De un je suis pas sa mère et de deux, la dernière fois que j'ai cherché à l'aider il m'a traité comme un chien, alors j'vais quand même pas marcher à sa place non plus. Mais je n'ai pas vraiment le temps de me mouvoir, puisque la Polagriffe poussa alors un rugissement aussi terrifiant que gargantuesque. Je ne suis pas géologue. J'ai des connaissances, mais elles se résument au jardinage, et donc je serais bien incapable d'expliquer les mécanismes d'une avalanche. Hormis que si ça bouge beaucoup, patatra. Visiblement, 'patatra' était bien ce qui allait nous tomber sur le face, vu que des cascades de neige commençaient déjà à dévaler la pente. Sur le coup, je crois que je n'ai pas pu m'empêcher de déglutir et de faire des yeux ronds comme des soucoupes. Je crois que n'importe qui aurait peur des avalanches, mais avec mon malaise quant aux secousses, je vous laisse imaginer ce que je ressens à l'heure actuelle. Si je contrôle comme je le peux mon malaise, je n'ai pas vraiment le temps de dire quoi que ce soit ou de bouger...
La neige m'envoie plus loin, et je serre Fran contre moi dans l'espoir de le protéger d'une chute trop importante ou d'un tout autre risque. La douleur n'est pas minime, et je peste plusieurs fois, jusqu'à ce qu'un morceau de neige n'entre dans ma bouche et ne me fasse m'étouffer. Je sais que je dégringole et que je roule encore une fois, mais je serais bien incapable de dire ce qui se passe de plus... Il n'y a que du blanc, et ma vision est brouillée par l'humidité. Finalement, je finis par tomber de quelque chose, comme un rebord, et atterrit sur un sol dur et rigide. J'essaie de me raccrocher, sans succès, et tombe alors de nouveau. Toutefois, ça ne devait pas être plus d'un mètre, vu la douleur que j'ai ressenti. Le manque de luminosité m'indique que sa localisation a changé. Quand j'ouvre enfin les yeux, je constate que moi et mon 'acolyte' sommes tombés dans ce qui semble être un petit trou, comme une grotte interne à la paroi. Bon, en dehors de mes muscles et mes os qui hurlent, et du fait mes roulades m'ont tellement donné la nausée que je me sens à deux doigts de vomir, je suis encore vivant. Si on se relève et qu'on se dirige vers la sortie, tout devrait bien se passer. En un sens, nous sommes totalement débarrassés de la Polagriffe, sans risque qu'elle ne nous pourchasse. Tout de même... J'espère qu'elle n'est pas trop blessée. Elle ne nous a pas directement attaqué, donc peut-être qu'elle n'était pas foncièrement méchante. Enfin, ce n'est pas vraiment ce sur quoi je devrais me concentrer, à l'heure actuelle. Quelque chose toutefois me-
Aussi rapidement que mon corps endolori me le permet, je tâte mon manteau à la recherche de quelque chose et manque de m'étrangler en remarquant deux choses. De un, Fran n'est plus sous mon manteau. Et de deux, ma ceinture de pokéballs a été emportée dans l'avalanche. Horrifié, j'essaie de les trouver, sans résultat, et pousse un juron particulièrement coloré. Merde, merde, merde ! Nan mais ça sera quoi la suite, un éboulement ?! Apparemment, la nature que j'aime autant a décidé de me donner un sacré doigt d'honneur, aujourd'hui, puisqu'elle répondit à mon exclamation mentale par le bruit de pierres chutant au sol. Oh bordel...
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
C'est sans doute légèrement de sa faute s'ils en sont arrivés à là. Ou du moins, que leur coopération ne s'arrange pas. Il faut l'avouer, Golden ne semble pas vouloir tellement faire ami-ami avec l'autre, malgré ses résolutions au début de la mission. Néanmoins le coup du serpent de tout à l'heure paraît lui être resté en travers de la gorge et il ne peut s'empêcher d'être impossible à vivre et de se dire que c'est tant pis pour son camarade. Cette journée n'était peut-être pas partie pour être agréable, de toute façon. Le Résistant est, étrangement, bien moins tolérant et patient que ne l'est son côté civil. Il est autant pour le fait de travailler en équipe que d'aller en mission seul. C'est sans doute plus simple de ne pas avoir à se soucier de quelqu'un d'autre. D'un autre côté, les alliés peuvent s'avérer très pratiques. Il n'a juste pas l'habitude des Résistants aussi fermés que celui qu'on lui a attribué. En général, même les fois où ils ne parlent pas beaucoup, ils savent ce qu'on attend d'eux et font de leur mieux pour coopérer. Il y aurait apparemment quelque chose de différent qui se dégage d'Athéris, qui l'empêcherait de se sentir à l'aise comme il le serait à l'accoutumé. Ou alors il se cherche juste des excuses, ce qui est très possible, le connaissant. Reste qu'il ne fait pas bien le malin quand il se rend compte qu'il était positionné sur une Polagriffe qu'il a accidentellement réveillé et qui ne semble pas s'être levé du pied droit. Oubliant momentanément l'autre qui l'accompagne, il tombe face contre terre dans la neige et tourne sa tête contre l'imposante femelle de glace qui leur fait face en rugissant férocement. Et dire que Cher sera comme ça, un jour ! Golden a en effe beaucoup de mal à imaginer sa petite Polarhume se transformer en une ourse aussi énorme et majestueuse. Plutôt musclée, la Polagriffe montre ses crocs et affiche un regard aussi agité que celle qui avait grièvement blessé Clive. Elle se lèche les babines, probablement pressée de prendre son petit-déjeuner. Ce serait étonnant toutefois qu'elle puisse digérer deux andouilles pareils, ils ne doivent même pas être comestibles.
La remarque du soigneur arrive cependant à attirer son attention quelques secondes pour réfléchir à ses paroles, et afficher aussitôt une tête de constipé. Il aurait sans doute levé les yeux au ciel s'il n'était pas plus occupé à s'enfuir pour imiter Athéris, mais ce n'est pas parce qu'il est stupide qu'il ne connaître l'ordre des priorités. Et la sienne était actuelle de se carapater le plus loin possible pour échapper à cette ourse polaire qui pourrait les défigurer d'un seul mouvement de sa patte griffue si elle arrivait à la placer. Ils ont toutefois l'avantage de la vitesse, et même si ce n'est pas très aisé de s'avancer dans la neige, ils ont tous deux suivis un entraînement assez rigoureux pour passer au-delà de cet obstacle. Pendant qu'il courait enfin de sauver sa peau, il ne peut se retenir de faire des grimaces moqueuses à l'encontre du garçon au serpent qu'il laisse volontairement passer devant lui afin qu'il ne le voie pas. Gniagniagnia ! C'est ç'lui qui dit qui est, Athépisse ! Soudainement très fier de son jeu de mots pourri, il se met à ricaner légèrement comme l'abruti fini qu'il est, avant de pousser un hoquet de déglutir en entendant un craquement sourd et fulminant venant du haut des montagnes qui se répercuta à travers la vallée. Comme si le sol se dérobait sous ses pieds, le Résistant chuta. Plus il essaye de se relever, et plus il glisse. La neige sous lui semble être attirée en arrière, voulant l'entraîner par la même occasion, mais il tient bon et arrive à avancer malgré tout. Il s'arrête pourtant lorsqu'il voit au loin une cascade immaculée et tumultueuse qui s'approche de manière rapide et frénétique dans leur direction. Mais trop tard pour espérer prendre la fuite ou échapper à la kyrielle blanche qui se déplace vers eux, car elle emporte les deux humains dans son flux. Golden est retourné dans tous les sens, pris au piège dans cette neige qui le fait rouler et suffoquer. Son bras heurte quelque chose avec violence, sans doute une branche d'arbre, et il lutte de toutes ses forces pour s'extirper de cette avalanche, en vain. À plusieurs reprises, son corps se percute contre des sapins, dont il sent les épines lui fouetter le visage et rentrer dans sa chair en même temps que cette neige qui s'immisce dans ses vêtements pour le glacer tout entier. Une rivière épaisse, froide, et dangereuse qui a déjà coûté la vie à plusieurs voyageurs perdus, voilà ce qu'est cette cataracte orageuse qu'il se débat et qu'il essaye comme il peut de s'accrocher à quelque chose, mais sans succès.
Finalement, il est projeté contre un sol dur et rocailleux sur lequel il roule, son corps meurtri par les coups venant de l'inconnu qu'il a reçu. Peu à peu, il reprend son souffle, toussant à quelques occasions, et se relève très péniblement. Mais tous ses muscles le font souffrir, et il lui faut quelques secondes pour que son mal de crâne se dissipe un peu afin qu'il puisse mieux discerner l'endroit où ils sont tombés. Car son allié du jour se trouve non loin de lui, en train de se remettre de son côté, apparemment tout aussi déboussolé. La première tentative du brun à perruque pour se redresser est assez infructueuse, pour son plus grand malheur, et il ne fait que s'écrouler plus lourdement à chaque fois, les membres endoloris. Golden Wings peut constater, de ce qu'il voit, l'endroit dans lequel ils se sont retrouvés : cela ressemble en tous points à un trou dans la montagne, une grotte, en somme. La sortie, heureusement pour eux, est libre ; chose étonnante, quand on sait ce qu'il vient de se produire. Il se remet allongé contre la pierre, et c'est presque machinalement que sa main vient passer sur sa ceinture de Poké Balls, une angoisse certaine au creux de l'estomac, mais se disant qu'il ne peut pas avoir perdu de Pokémons, car ils sont bien attachés normalement et que la vie n'a pas décidé de l'enculer à ce point-là, c'est pas possible. Mais la panique et l'horreur l'entourent intégralement en remarquant que quatre de ses amis sont absents. Tsume, Kame, Geki et Cher sont les seuls qui ont disparus dans l'avalanche, mais il suffit bien qu'un seul manque à l'appel pour qu'il se mette à stresser. La respiration du combattant se fait plus rapide et saccadée d'un coup, et ses mains en viennent à trembler. Non... Non... Non ! C'est pas vrai ! Manquait plus que ça ! Sur quatre pattes, de manière assez pathétique mais décidé, le Résistant s'approche donc de la voie qui les ménera vers l'extérieur, tandis que son compagnon d'infortune pousse des jurons particuliers, écoutant à peine pourquoi il est si frustré, ne pensant qu'à s'extraire de cet espace à demi-clos et retrouver ses Pokémons, conscient toutefois qu'il devra attendre Athéris de toute façon parce qu'il doit bien se trimballer le soigneur sur le dos ; à moins que ce ne soit lui, qui se fasse trimballer.
Son bras gauche lui fait terriblement mal, mais il supporte la douleur au mieux, ne se préoccupant que de ses oursons et de son lapin bleu pour l'instant. Mais la malchance le poursuit manifestement, car à peine a-t-il le temps de se trouver à quelques centimètres de la sortie qu'il doit reculer d'un bond au moment où un éboulement poursuit l'avalanche et s'empresse de bloquer la seule issue et la seule lumière qu'ils avaient. Golden en a le souffle coupé. Il ne réalise vraiment l'enjeu que lorsque ses doigts touchent la surface d'une des pierres. Coincés. Interdiction de baisser les bras. La Pierre se jette aussitôt contre les roches qui leur bouchent le passage et expérimente, teste plusieurs façons pour enlever ne serait-ce que l'une d'entre elles afin de faire bouger les autres. Quelques minces fentes permettent tout juste de laisser passer un peu de lumière, mais cette dernière s'affaiblit au fur et à mesure que le temps passe, en même temps que les forces de l'Enodril alors qu'il se bat contre la roche pour les délivrer. Il comprend soudainement mieux pourquoi l'autre était si frustré ; lui aussi a perdu un camarade, voire plusieurs, comme lui. Très vite, Samaël constate, avec désespoir, qu'ils n'ont pas assez de puissance à eux deux pour parvenir à débloquer le chemin. Ses paumes dérapent et s'écorchent, créant des entailes peu profondes dans son épiderme. Puis, il sent une piqûre transpercer son bras gauche pour le brûler, et le faire se dérober. Golden se laisse tomber à terre et pose sa main droite sur son bras gauche, un peu en-dessous de l'épaule. De vilaines griffures ont déchirés le tissu de son vêtement ainsi que sa peau. De ces marques rouges qui le picotent sévèrement s'échappe du sang chaud qui se répand contre lui et laisse sur le sol des tâches écarlates. Il peste. C'était bien la dernière chose dont il avait besoin, mais rien de plus grave ne semble être touché, fort heureusement. Il aurait pu facilement avoir quelque chose de cassé, ou même une épaule déboîtée. Quelle chance qu'il ait un soigneur à portée de main. Mais cette pensée lui fait grincer des dents. Pas besoin de lui, j'peux me débrouiller tout seul. Même qu- KAÏ ! C'est... légèrement plus douloureux que ce que je pensais. Ces foutus sapins m'ont pas raté. Golden soupire discrètement, puis fait la moue en repensant à ce que l'autre lui a dit juste avant que l'avalanche ne les emporte.
- J'aurais pu les mater, tes clebs. Et ni vu, ni connu, en plus.
Son arrogance continue de le rendre insupportable. Ce n'est à coup sûr pas ça qui va les aider à ce qu'ils s'entendent, il le sait bien. Mais il est très difficile pour lui d'avouer que l'idée d'Athéris n'était pas si mauvaise dans le fond et que cela les a sorti d'un mauvais pas. Mais s'il n'avait pas fait ça, je n'aurais pas réveillé la Polagriffe, et y'aurait pas eu d'avalanche ! Et toc !.. Ouais nan pour ça je suis peut-être le seul à blâmer. Pourquoi ai-je autant de mal à l'avouer ?..
- Enfin... J'imagine que... C'est grâce à toi qu'on a... réussi à s'en tirer sur ce coup-là.
Il a bien dû déglutir cinq ou six fois pour que les mots veuillent bien daigner sortir, mais les voilà qui sont enfin parvenus à être dits.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
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~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Sujet: Re: Teddy & Bunny [PV Ris-cola] Jeu 31 Mar 2016 - 18:49
Teddy & Bunny
Feat j'aipasd'idéedejeuxdemotsfaich
Une vraie catastrophe. Tout cette mission, du début à la fin, était une véritable catastr ophe. Il fallait être un peu honnête avec soi-même au bout d'un moment, et même si ce n'était pas vraiment la spécialité d'Athéris, il était capable de le reconnaître sans grande honte. Il détestait déjà les missions de groupe avant ça, jugeant qu'il y avait plus urgent à faire que de couvrir les arrières de pierres trop inconscientes, mais cette expérience venait juste de lui insuffler un nouveau et particulièrement intense désir de meurtre envers quiconque lui proposerait une nouvelle fois quelque chose de ce style. Maugréant contre la roche qu'il cherchait à déplacer sans succès, le soigneur garda les dents serrés ; depuis le moment où il s'était mis à cracher des insultes dans le vide, il n'avait plus rien dit. Son cerveau était plus occupé à chercher un moyen de se sortir de la panade dans laquelle ils étaient, mais rien ne lui venait en dépit de tous ses essais, et Arceus seul savait qu'ils furent nombreux. Il était coincé ici, ses pokémon étaient sûrement perdus dans la neige et Fran devait être paralysé par la peur, et EN PLUS de tout cela, il avait fallu qu'il soit enfermé dans une grotte avec l'autre débile prétentieux qui lui servait de '''partenaire'''. Oh génial. Sortons les confettis, je sens que ça va être l'éclate.
La disparition de Fran le perturbe bien plus qu'il n'aimerait que ce soit le cas. Athéris fonctionne de pair avec les serpents ; sans eux, il manque quelque chose, voilà tout. Sa situation personnelle l'inquiétait bien moins que d'imaginer ce qui avait pu lui arriver, et il étouffa un juron. Oh bon sang, comment-il expliquer sa disparition si ils restaient bloqués là pendant quelques jours ou plus d'une nuit... ? Sans doute que Faust allait le bombarder de questions, et il n'osait imaginer le mal de crâne qu'il aurait à tenter de convaincre Samaël que tout était normal, car les bleus qu'il sentait sur son corps actuellement n'aiderait certainement pas à corroborer un prétendu camping. En plus de quoi s'extirper de là, il aurait besoin d'antidouleurs pour calmer la migraine qui allait sûrement le frapper.
Voilà donc pourquoi lorsqu'il entendit l'autre résistant lui répondre, il le gratifia d'un regard noir agacé, vraisemblablement pas d'humeur à l'entendre en rajouter. Il leva les yeux au ciel sans aucune retenue, agacé par l'arrogance qui transpirait de la voix de la pierre. Rien ne pouvait davantage lui hérisser le poil dans le mauvais sens : si il faisait exprès, alors c'était parfait, car Athéris devait serrer les dents pour ne pas laisser échapper une bonne série de sarcasmes qui le démangeaient pourtant énormément. Pourtant, quelques secondes après, voilà qu'il se mettait à le remercier à sa façon de son geste de tout à l'heure. L'air inexpressif du soigneur s'orna d'un haussement des sourcils à mi-chemin entre l'agacement et l'amusement. N'allez pas croire qu'il venait de gagner des points dans son estime, hein, mais disons simplement que c'était tellement absurde qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir l'air plutôt blasé.
« C'est vrai qu'alerter tous les soldats du coin quand ils réaliseront que quelqu'un a été diverti ou attaqué ne leur ferait pas du tout se dire que des résistants sont passés par là. J'veux dire, ils sont tellement stupides qu'ils ne verraient rien d'anormal à ça. »
Son ton est sarcastique au possible, mais il s'est calmé vers la fin, quand son regard s'est posé durant un instant sur les blessures de l'autre, et il fronça les sourcils, cherchant à voir si c'était grave. D'un coup d’œil, ce n'était visiblement pas le cas. Il pourrait se débrouiller seul, donc il n'allait très certainement pas l'aider ; mère Thérésa, ce n'était pas lui. Il ne put toutefois s'empêcher d'en rajouter.
« Si tu le dis. Mais qu'est-ce que j'en sais moi, que c'était le bon choix, apparemment j'aime juste prendre un bain de merde. »
Il prit bien le soin de faire comprendre qu'il faisait référence aux précédents propos de Golden de par sa voix très appuyée sur la fin, avant de chercher à voir ce qui pourrait leur permettre de bouger les roches. Même leur force conjointe n'avait pas permis de déplacer, même d'un millimètres, les gros tas de pierre qui leur bloquaient toute possible sortie. Il serait donc complètement inutile de s'épuiser à tenter de les déplacer. Les rouages dans sa tête se mettant à fonctionner, il finit par passer ses mains dans ses poches pour voir ce qui avait été brisé dans sa chute. Puisque le manteau avait été conçu pour supporter les chocs, seuls deux tubes à essais s'étaient vidés, mais ceux-ci ne contenant que des anesthésiants, ce n'était pas encore très grave. Toutefois, maintenant qu'il cherchait dans sa sacoche et le reste de ses affaires, quelque chose commençait à se mettre en place dans sa tête. Le plan qu'il était en train d'imaginer n'était très certainement pas le plus intelligent au monde, mais peut-être que... Il releva la tête vers Golden, les sourcils froncés dans une expression qui trahissait sa réflexion actuelle.
« Dis-moi, t'as de la poudre noire dans une de tes armes ? »
La sienne, qui ne contenait que des poisons et autres paralysants, servait à tirer des fléchettes. C'était le genre de truc qu'on utilisait pour calmer des bêtes sauvages ou des pokémon agressifs de manière non létale, alors il n'y en avait sûrement pas à l'intérieur. Il n'avait plus qu'à prier pour que ce soit le cas ici.
« Si c'est le cas, on pourra peut-être fabriquer un explosif avec ce que j'ai. »
Bien évidemment, il y avait le risque que cela se retourne contre eux, il en était parfaitement conscient, mais c'était soit ça, soit rester bloqués ici. De plus, il n'avait rien pour mesurer hormis ses seringues, alors il allait devoir faire extrêmement attention au dosage... Avec des produits pareils, un rien pourrait provoquer une réaction en chaîne et les dégâts n'auraient certainement pas été plaisants. Mais il ne pouvait tout simplement pas se résoudre à ne rien faire.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Abandonner sa fierté auprès de l'autre, même seulement une petite partie, lui coûte. C'est volontiers qu'il la laisse de côté quand il s'agit de quelqu'un qu'il connaît et qu'il apprécie particulièrement, mais en sachant qu'il a décidé que cette journée serait définitivement 'merdique' à partir du moment où il y a eu cette avalanche, il est difficile pour lui d'être tolérant vis-à-vis de son 'partenaire'. S'il est vrai que ce dernier a, jusqu'ici, rien fait de trop compromettant, ce n'est pas pour autant qu'il a essayé de rendre la mission la moins pénible possible. Ou en tout cas, un peu plus agréable. Il faut croire toutefois qu'Athéris n'est pas quelqu'un qui se sociabilise énormément. Golden est peut-être idiot, mais il a bien remarqué à quel point partir en vadrouille tous les deux lui avait fait royalement chier. Le Résistant ne peut néanmoins le nier, il n'a pas aidé à leur coopération. Arceus sait pourtant qu'il a fait quelques tentatives, mais toutes ont échouées et ont, en plus, envenimées la situation. Toute idée de faire 'ami-ami' avec lui avait disparu d'une traite tout à l'heure, et il n'a à présent qu'une seule volonté : celle de sortir d'ici au plus vite pour ne plus être coincé avec cet idiot, et surtout de retrouver ses compagnons qui sont peut-être en grand danger. Trois oursons et un Marill, ça ne va pas très loin, même s'ils sont un minimum entraînés. Leurs forces, même combinées, ne suffiraient d'ailleurs probablement pas à battre ne serait-ce que la Polagriffe de tout à l'heure, et malheur à eux si jamais ils tombaient sur elle, ce que le Résistant n'espère pas.
L'heure est grave, il s'en rend compte. Car ils ne sont clairement pas assez puissant pour se libérer tous seuls de cette sorte de grotte qui les recueille. Ce n'est pas le moment de paniquer ; ils doivent trouver une solution et vite, avant qu'ils ne soient trop tard. La mort par aaphyxie ou la famine, ce n'est pas tellement au programme ; et quand bien même ils auraient faim, ils devraient probablement recourir au cannibalisme, et il n'est pas sûr que son 'allié' soit très comestible. Sans doute est-il aussi nocif que le poison de son serpent qu'il transportait avec lui. Ses propos ne manquent pas de manquent pas de venin et de sarcasme, mais Golden ne prend même pas la peine d'y répondre. Quelle différence aurait fait la disparition de quelques témoins gênants ? Cela aurait pu être eux. Cela aurait pu être l'ourse qui les a attaqué tout à l'heure. Ils auraient peut-être pu deviner leurs agresseurs, mais ce n'est pas en les épargnant que la tension entre le Régime et la Résistance se serait affaiblie. Les soldats doivent bien se douter, quelque part, que le camp adverse prévoit des plans en secret pour récolter la moindre petite information qui pourrait s'avérer utile. Ceux qui ont bien failli les poursuivre avaient peut-être des soupçons, s'ils osaient sortir dans les montagnes alors qu'elles sont manifestement assez menaçantes. Et puis oui, les soldats sont stupides. C'est ce qu'il pense.
Son regard se fait noir lorsqu'il évoque indirectement mais volontairement en une remarque désobligeante ce qu'il lui a dit tout à l'heure, qui constituait plus en une vanne qu'en autre chose, en vérité. Il ignore s'il pensait vraiment que l'autre avait de telles habitudes, et il ne tient pas particulièrement à le savoir, mais le fait qu'Athéris lui fasse de nouveau une réflexion vexante alors qu'il a été extrêmement dur pour lui d'avouer que son idée n'était pas si mauvaise que ça, dans le but avant tout d'essayer de nouer quelque chose avec l'autre, puisqu'ils doivent continuer de se supporter encore pour un moment. Toutefois, si même cet essai ne lui a pas suffit, il se dit que c'est tant pis pour lui, il abandonne de son côté. En grinçant des dents, il croise ses bras sur son torse et esquisse une moue boudeuse en détournant les yeux pour trouver la paroi de la caverne tout à coup très intéressante. Lui, il en a marre. Tout ce cirque est déjà péniblement supportable comme ça sans en plus que l'autre doive en rajouter. Tout est plus intéressant que de lui parler, de toute façon. Il devrait sûrement tenter de trouver quelque chose pour les faire sortir de là. Mais il n'en a actuellement ni l'envie, ni la motivation car il sait qu'il ne pourra de toute évidence pas laisser Athéris enfermé dans cette grotte, ce qu'il trouve bien dommage et des plus tentant. Mais ses Pokémons à l'extérieur ont besoin de lui, et il ne peut se permettre de laisser sa frustration vis-à-vis de son camarade prendre le dessus sur sa raison, car ça reviendrait à abandonner ses amis ou laisser le risque qu'ils aient de graves ennuis, et ça, il se le refuse. Il prend donc son mal en patience et lève un œil sur le soigneur quand il lui demande de la poudre.
- T'as qu'à aller chercher dans mon colon. Après tout, c'est peut-être pour ça qu'il est irrité.
C'était plus fort que lui. Peu importe s'il peut se permettre de retourner les propos du soigneur contre lui vu ce qu'il a lui-même énoncé à son sujet, mais cela le démangeait tellement que ça a fini par sortir. Ce n'est pas pour ça qu'il n'a aucun regret, toutefois, et cet idiot serait presque fier. Malgré tout, si la question de l'autre ne trouve pas de réponse immédiate, elle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Le combattant sort donc de suite son magnum pour en extraire la poudre qu'elle contient, ainsi qu'un petit sachet qu'il garde dans son sac au cas où il serait potentiellement en manque. Le tout est ensuite montré à son partenaire afin qu'il puisse examiner le petit tas noir. C'est vrai, une explosion leur permettrait peut-être de sortir. Cependant, la grotte dans laquelle ils se trouvent n'a pas l'air très profonde, et il y a des risques pour que l'impact créé à la suite de ladite explosion se retourne contre eux. Une de petite taille ne serait probablement pas suffisante ; au contraire, si elle est trop grosse, elle pourrait les faire s'échapper d'ici mais également les blesser. C'est une idée qui n'est toutefois pourtant pas à négliger, et ça vaut sûrement le coût d'essayer.
- Qui ne tente rien n'a rien, finit-il par soupirer.
En silence, il tend à son allié le sachet de poudre à canon pour le laisser faire son expérience et en profite lui-même pour s'écarter de l'entrée. C'est extrêmement risqué, mais entre rester ici et mourir de faim ou avoir une chance de s'en sortir avec des blessures et rester en vie, le choix est vite fait, même s'il doit mettre sa vie entre les mains de son congénère qu'il ne porte pas trop dans son cœur. Vu qu'Athéris possède des talents de soigneur et qu'il se trouve dans son camp, il devrait probablement lui accorder sa confiance. Difficile cependant de coopérer avec un type aussi réservé et qui cache des serpents Arceus-sait-où. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le résultat semble assez convaincant. Tout de suite après avoir fabriqué la modeste 'bombe', ils se collent tous deux le plus possible au fond de la caverne, et attendent l'explosion. Celle-ci finit par retentir dans un éclatement bref mais quand même fort, qui fait trembler la tanière, en laissant derrière elle une légère trainée de fumée grisâtre et un brouhaha assourdissant. Ses lunettes sur les yeux, l'impatience du Résistant le fait s'avancer immédiatement vers la sortie pour voir les conséquences de leur essai juste après que le bruit se soit calmé, et sursaute en voyant déjà une grosse pierre rouler à ses pieds. Avec espoir, il espère que ça signifie qu'ils ont réussi. Soudain, il pousse un hoquet.
- Regarde !
Ce n'est peut-être pas grand chose, mais cela peut être le début de leur libération. En haut à gauche du trou bouché par l'amas de roches, un mince espace libre s'est formé, laissant passer par la lumière du jour. Un sourire triomphant aux lèvres, Golden Wings se presse pour trouver des appuis afin d'atteindre le trou pour qu'il puisse ensuite bouger les pierres et probablement créer une réaction en chaîne qui les délivrera définitivement. L'idée d'Athéris porte enfin ses fruits et s'avérait utile en fin de compte. Mais ça, plutôt mourir que de l'admettre. L'ourson oublie même temporairement sa blessure à l'épaule pour tenter une ascension plus ou moins fructueuse. Mais en pleine montée, il s'arrête net. Il entend, à l'extérieur, un chahut qui ne lui dit rien qui vaille. Des aboiements précipités de chiens ou de Pokémons canins retentissent dehors et se rapprochent dangereusement de leur position. Plutôt que de continuer à déplacer les pierres, il saute de son perchoir pour se plaquer contre l'une des parois de la grotte et fait signe à l'autre de ne plus bouger. Son cœur rate un battement quand il comprend que les soldats ont accourus jusqu'ici et qu'ils se trouvent à présent juste devant leur antre provisoire.
Le silence finit par retomber. Pendant quelques minutes, le guerrier reste immobile, à attendre l'instant où ils finiront par être découverts. Tant pis pour la discrétion. S'ils sont démasqués, ils n'auront qu'à se débarrasser des soldats comme ils le pourront et faire en sorte de passer leurs morts pour un accident contre de dangereux prédateurs afin d'écarter les soupçons, en espérant qu'Athéris connaisse quelques bases en ce qui concerne le combat. Alors le temps passe, et le son ne revient toujours pas. Peut-être sont-ils partis. Peut-être attendent-ils juste le moment où les Résistants seront les premiers à bouger. Puis, un mouvement. Il vient de leur part. On dirait qu'ils s'en vont ; ou du moins, c'est ce que le bruit de leurs pas laissent penser. Golden pousse un soupir, soulagé. Un soulagement qu'il ravale bien vite, lorsqu'il aperçoit quelque chose voler et passer à travers l'unique trou qui laisse filtrer la lueur de l'extérieur. Un objet tombe au milieu de la caverne et roule. À son extrémité, une mèche qui a pris feu et qui devient de plus en plus courte. Le brun écarquille ses yeux dorés. C'est une dynamite. Il ne réfléchit plus. Par réflexe, il s'élance, et saute sur son compagnon d'infortune pour le protéger dans une tentative vaine et désespérante.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
La coopération n'a jamais été son point fort. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou en mission, Natsume et donc Athéris a toujours eu la sale habitude de tout faire seul. Refusant la moindre petite action qui pourrait le rendre dépendant d'une aide extérieure, tout ce qui comptait pour lui était de parvenir à s'en sortir sans jamais avoir à remercier quiconque. Il ne serait pas faux de dire que c'était en partie dû à son arrogance, mais pas à une forme divergente de prétention. La réponse était toute simple, en fin de compte. Ayant été l'enfant malade sur qui tous ses proches s'inquiétaient et traité comme si il était une petite chose faible, il ne pouvait plus du tout supporter la moindre chose qui lui rappellerait cet état. Des réactions presque instinctives et naturelles lui faisaient alors montrer les crocs quand on le forçait à coopérer avec quiconque. Sa fierté en prenait tout simplement un trop gros coup, et il n'y avait pas à douter qu'un léger complexe d'infériorité n'était pas étranger à tout ça. Mais Natsume n'avait jamais souhaité y réfléchir, et si il avait essayé de se donner bonne conscience en faisant des efforts, ce n'était jamais de bon cœur. Il espérait tout simplement faire disparaître des vieux soucis par des actions qui apparaîtraient comme suffisantes pour faire croire à sa bonne volonté.
Et même lorsqu'il fallait réfléchir ou construire des plans, il n'avait jamais été aussi bien servi que par lui-même. Les facilités intellectuelles dont il avait la chance de bénéficier lui avaient fait intimement croire que tous ceux avec qui il travaillerait seraient des freins, des poids lourds qu'il lui faudrait traîner et qui ne feraient qu'entraver ses progrès. Le fait était que les événements dans sa vie personnel n'avaient fait que le conforter dans cette idée. De par la disparation abrupte de sa mère puis de la seule figure affectueuse qui lui restait, Nagisa, l'idée avait été engrainée au plus profond de sa conscience. Elle ne partirait pas de sitôt, et ce n'était certainement pas cette expérience qui allait lui faire penser le contraire. Wings remplissait tout simplement par tous ses les critères qu'il était de ceux qui ne lui apporteraient que des emmerdes, et qui ne l'aideraient en rien. Tout chez lui agace le soigneur qui crève d'envie de se distancer un maximum. Peut-être avait-il conscience qu'il s'auto-persuadait de la moitié des défauts qu'il lui attribuait, mais sa mauvaise foi légendaire faisait alors très vite le ménage pour ne plus laisser qu'un déni et un entêtement viscéraux. Pour ne pas avoir à se remettre en question, il préférait se convaincre que ce n'était absolument pas de sa faute et que l'autre avait tous les torts. Oui oui, on a jamais prétendu qu'il était adorable, l'orvet, faudrait pas commencer à croire le contraire.
Il ignora ses remarques par un lever d'yeux au ciel qui se suffisait à lui-même pour communiquer ce qu'il avait à dire. Même son regard noir n'avait suscité chez lui qu'une vague indifférence ; il en avait vu des biens pires et parmi ceux-là, il avait eu des raisons de se sentir effrayé. Ce n'était donc pas un type rencontré un jour qui allait lui faire peur. Les serpents ont la sale habitude de ne jamais vraiment se sentir intimidés, après tout. Pour lui, tout ce qui comptait à l'instant était leur situation actuelle, et pas une grotesque bataille d'egos à laquelle il croyait arrogamment ne pas participer. En voyant qu'il avait bel et bien un peu de poudre, le nippon soupira intérieurement de soulagement. Le souci était qu'il fallait faire entièrement confiance à sa mémoire, et que si jamais celle-ci flanchait, ils prendraient potentiellement d'énormes risques. En un sens, ils n'avaient pas vraiment d'autre choix, et faire la fine bouche sur la méthode n'était pas à l'ordre du jour. Athéris espérait juste désespérément que son cerveau ne soit pas d'humeur à le troller, ou qu'il ne fasse pas un mauvais geste à cause de l'angoisse. Perdre un bras ne le tentait pas trop. Même alors qu'il mettait toute la délicatesse du monde pour fabriquer la substance dont ils avaient besoin, il ne pouvait empêcher son cœur de battre un peu plus vite que d'ordinaire. Dans son laboratoire, c'était autre chose, il avait des protocoles de sécurité, du matériel adapté et prêt à l'emploi, mais là... Une erreur et c'était fini pour lui. Sa respiration est normale, mais il se sent autant stressé que lorsqu'il doit retirer une balle. L'urgence de la situation ne lui permet pas vraiment de décompresser. Mais après tout, ses petites inquiétudes personnelles n'étaient pas du tout quelque chose sur laquelle il pouvait se permettre de s'arrêter maintenant.
Le résultat lui semble bon, de visu. Peut-être s'est-il trompé et dans ce cas-là la situation serait critique, mais il va bien falloir vérifier. Il s'éloigna donc un maximum et ferma les yeux par réflexe quand la détonation retentit, libérant une vague de poussière qui le fit tousser bruyamment. Pestant intérieurement pour ses poumons qui n'appréciaient pas du tout ce traitement, il eut du mal à ouvrir les yeux. Ce ne fut que quand son 'collègue' s'exclama qu'il comprit que de un, il n'était pas encore mort (dommage) et que de deux, si ce n'était pas une réussite totale, ils avaient au moins réussi à s'avancer un peu. Maintenant qu'un trou était fait, il faudrait déblayer. Et ne pas provoquer un effondrement de roches sur eux-mêmes, aussi. Néanmoins ce n'était pas à l'ordre du jour, visiblement. Reconnaissant le son des aboiements et des pas qui se rapprochaient pour la deuxième fois consécutive, le soigneur se gela sur place et n'eut pas besoin des mots de son 'partenaire' pour le faire. Immobile, il calme au maximum sa respiration, essayant de ne pas se provoquer une crise d'asthme alors qu'il restreint volontairement la quantité d'oxygène qu'il respire, déjà amoindrie par l'explosion d'il y a quelques secondes. Malgré la douleur piquante, il se concentre sur ses tympans qui ne semblent pas plus informés que ceux de Wings. Il n'ose pas croire à un retrait, méfiant comme il est, et ses doutes sont confirmés lorsque quelque chose est jeté à travers du trou.
Ses yeux s'écarquillent et si ses réflexes lui hurlent de bouger, son cerveau est plus concentré sur le fait de réfléchir à comment le faire. Ses réflexes sont ordinairement très bons (la seule chose que Winter lui avait concédé, d'ailleurs, c'était cela), mais il ne voit pas par où passer et le temps va manquer dans deux secondes. Pour le coup, c'est l'autre résistant qui est plus rapide alors qu'il lui saute dessus dans ce qui ressemble à une surprenante tentative de protection. Athéris montrerait les crocs si ils n'étaient pas dans un tel cas d'urgence et que son esprit avait pu comprendre quoi que ce soit à l'enchaînement d'événements. Puis l'explosion avait retenti, violente sans être destructrice à cause du fait qu'il n'y avait qu'un seul et unique bâton. Pourtant, malgré les tremblements dans la roche, les cailloux qui tombaient et les grondements de la terre, il ne sentait rien. Pas même un éclat rocheux ne l'avait touché. Tout ce qu'il entend est l'acouphène dans ses oreilles. Le son strident et aigu lui perce les tympans et il grimace, mais son esprit lui ordonne de reprendre conscience le plus vite possible. Lorsque ses yeux s'ouvrent, outre la présence de Wings contre lui, ce qu'il remarque surtout est le puissant écran bleu derrière eux, la barrière psychique juste au devant d'un grand reptile violet. Celui-ci tremble et chancelle, mais la poussière qui tombe progressivement permet à Athéris d'enfin le reconnaître. La façade du nippon se brise et ses yeux verts s'écarquillent, en partie horrifié par ce qu'il voit. La peur pour le pokémon lui a saisi les tripes.
« F-Arbok ! »
Le serpent violet est épuisé. Il relâche l'Abri qu'il a libéré pour protéger les deux résistants et s'effondre comme une poupée de chiffon. Immédiatement, le soigneur se relève. Laissant Wings là où il est après un bref moment où il a vérifié d'un coup d’œil si il n'avait pas été touché par quoi que ce soit, il n'attend pas. Athéris se précipite aux côtés de Fran qui toussote et halète un peu, l'air exténué et le corps marqué par des traces d'hématomes et de coupures. Avec une douceur qui lui est normalement inhabituelle sous cette forme, il caresse la tête du reptile. Celui-ci a dû les chercher depuis qu'il s'est réveillé, et nul doute qu'il a dû souffrir un peu, mais l'implication du serpent violet émeut un peu le soigneur. Son masque d'indifférence et de froideur craquelle durant un instant, juste quelques secondes avant qu'il ne réapparaisse plus fermé que jamais. Reprendre son inspiration lui a permis de remettre en place ce mur de défenses.
« Reviens à ta place. N'en bouge surtout pas. »
Fran s'exécute, conscient que contester serait complètement inutile et contre-productif, surtout vu son état. Il essaie de se renseigner sur ce qui peut se trouver dehors, sur ce qui les attend, mais le serpent hoche négativement de la tête, visiblement inconscient de tout ce qui se passe dehors. Il a probablement erré dans la neige en les cherchant, et s'est glissé dans l'ouverture dès qu'il a repéré les soldats qui en étaient proches. Ça ne les avance pas trop, et la situation est tout aussi urgente. Une partie de la caverne est éclatée, voir même un peu éventrée sur un côté. Nul doute que ceux qui ont laissé la dynamite vont en profiter pour les acculer et les achever, probablement. On ne lance pas un explosif si on n'est pas près à tuer ceux qui s'y trouvent, après tout. Mais vu l'état dans lequel se trouve Fran, inutile d'espérer utiliser une de ses attaques. Il n'y avait donc qu'une solution, potentiellement suicidaire, mais aucune autre en vue. Athéris saisit alors son arme, vérifie qu'elle est chargée, et expire. Au moins, ces paralysants-là ont l'avantage d'être rapides à agir, même si c'est toujours moins brutal que les balles réelles qu'il se refuse à utiliser. Il se prépare à viser en fixant l'entrée qui a été réalisée par l'explosion.
« J'espère que tu sais tirer. »
Si jamais il devait remercier l'autre de ce qu'il avait essayé de faire, même instinctivement, par des mots moins acides que ceux qu'il lui a offert avant, il n'avait toutefois pas oublié ce qui était plus important ici. Tenter de survivre juste assez longtemps pour ne pas finir en passoires. Hors de question de finir achevés comme du vulgaire gibier. Il y avait quelqu'un auprès duquel il faudra qu'il rentre, en dépit de tout ça.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Survivre. C'est tout ce qu'on lui avait demandé. Ou du moins, c'est la promesse qu'il a faite auprès de sa mère. Si cette dernière n'avait jamais pu empêcher son fils de participer au combat, elle voulait au moins s'assurer que son garçon ait conscience des peurs qui l'habitent, et il n'y avait rien de plus normal. C'est peut-être aussi ce qu'espèrent tous ses proches pour qui il compte. Et lui-même, malgré sa témérité et son obstination parfois, n'a pas prévu de mourir. Cette pensée est néanmoins assez contradictoire par rapport à sa façon d'agir ; et lorsqu'un ami est en danger, il est le premier à accourir pour le sauver, même si cela doit impliquer sa vie. En mission, il y a cette peur d'être égoïste quand il ne fait rien pour sauver l'autre, mais il y a aussi l'image de certains personnes qui lui reviennent et l'obligent à rester en vie en dépit de la situation, car il ne peut tout simplement pas imaginer leur chagrin s'il venait à mourir, la sachant trop douloureuse à supporter. On l'a dit trop jeune pour s'engager et prendre le risque de mourir. C'est peut-être vrai. Son mentor s'étant toutefois engagé au même âge, il remet volontiers en doute cette question à ceux qui le croient encore bien trop immature. Ce n'est pas la majorité qui le fera devenir adulte, et c'est de toute façon quelque chose auquel il n'a jamais cru, Arceus merci. Mais à l'heure où même les enfants ne peuvent pas toujours être préservés des dangers qui les entourent, c'est à lui, comme à tant d'autres, que revient la tâche de porter de si lourds fardeaux.
Lui qui n'apprécie pas tellement Athéris, pourquoi s'être jeter en avant de telle manière qu'il puisse le protéger, même si cela incluait qu'il se retrouve blessé ? Il ne pourra jamais répondre à cette question. Un réflexe, tout simplement, alors qu'il a pris l'habitude de voir Faust, que ce soit sous sa forme normal ou celle de Noctis, et même Natsume, se mettre en danger. Il s'en souviendra longtemps, de la disparition de son petit ami, et lui, impuissant aux coups qu'on venait de lui administrer. Qu'il est rassuré, désormais, à chaque fois qu'il se rappelle que son copain, pacifiste qu'il est, ne fera jamais parti du mouvement auquel il appartient. Il ignore s'il porte même un intérêt personnel au conflit. Sam préfère imaginer qu'il trouve ça stupide, pour ne pas se dire qu'il pourrait très bien y participer d'une manière ou d'une autre. Aussi étonnant que cela puisse paraître, toutefois, le moment venu où il découvrira la vérité, la préoccupation quant à la véritable identité d'Athéris et les conséquences qui auraient dû en découler en temps normal sera le cadet de ses soucis.
L'explosion est plus puissante que celle qu'ils ont provoqués, mais hormis un bruit strident et particulièrement désagréable, il ne ressent aucun douleur ; et pour cause, ce n'est pas lui qui a fait le plus gros. En levant les yeux au ciel, il se rend compte qu'une sorte de barrière bleutée leur sert de bouclier. Au moment où il se retourne, il remarque enfin que l'auteur de ce bouclier psychique n'est autre que le serpent d'Athéris. L'Arbok a finalement pu les retrouver, et juste à temps pour les empêcher de prendre plus de dégâts. Surpris, Golden Wings se relève pour l'observer. Il grimace en voyant que le pauvre reptile est assez mal en point ; des contusions et des plaies recouvrent sa peau écailleuse, mais le Résistant n'ose pas faire de gestes en sa direction, ne serait-ce que pour le remercier de les avoir sauvé. Son compère est de toute façon le plus rapide des deux et s'approche immédiatement de son Pokémon une fois qu'il l'a reconnu. Aussitôt, l'Enodril est frappé par la vague d'inquiétude et de douceur qui secoue le soigneur, qu'il n'aurait jamais cru voir dans cet état, mais en même temps, quoi de plus normal. L'Arbok semble épuisé. Arceus seul sait depuis combien de temps il cherche son dresseur. La dévotion et le lien qui unit les deux êtres intriguent le combattant. Athéris est tellement fermé, mystérieux mais en même temps solitaire, que le voir ainsi l'étonne et le laisse pensif. Au fond, c'est mieux ainsi. Il préfère le savoir acerbe avec lui mais attentionné avec ses Pokémons plutôt que l'inverse. Voir le serpent violet collé ainsi à l'humain tout à l'heure aurait déjà dû le troubler et lui mettre la puce à l'oreille, mais à ce moment-là, il avait surtout essayé d'éviter la bestiole sans que sa peur ne se remarque trop. Cependant, plus il regarde Athéris et son Arbok, plus il pense à Natsume et Fran, même s'il trouve que comparer le soigneur et son éleveur est quelque peu fâcheux, car en temps normal, jamais il ne se le permettrait.
Sa poitrine se serre. Durant un instant, il pense à ses propres Pokémons disparus. C'est une chance que l'Arbok ait pu les retrouver, mais malgré l'odorat très développé qui caractérise les ours, il se demande si Kuma, Geki, Cher et Tsume vont réussir à les rejoindre, même séparément les uns des autres. Même si le Marill a mauvais caractère, il le sait protecteur envers les autres lorsque la situation l'exige. Un véritable tsundere, mais il ne porte pas son nom pour rien, après tout. Si par malheur ils tombent sur des soldats ou des créatures dangereuses, en revanche, quand bien même ils s'entraînent régulièrement, cela ne suffira pas à leur défense. Le mieux serait que Golden les revoie avant qu'il ne soit trop tard, mais pour l'instant, ils sont piégés. Comme si la couche de pierres qui bloque l'entrée ne suffisait pas, voilà qu'ils sont attendus dehors par un groupe ennemi probablement impatient de les voir sortir pour en découdre avec eux. Mais pas question que les deux Résistants disent leurs derniers mots maintenant, et Athéris semble déjà prêt à renvoyer la balle, ce qui réjouit le brun aux yeux dorés, car il sait maintenant que l'autre est bel et bien capable de se débrouiller sans son aide. S'il sait tirer ? Un peu. C'est sans doute l'une des seules choses dont il peut vraiment se vanter. Il a en effet de la chance de s'en tirer sans aucun problème de vue apparent. Même les lentilles de contact peuvent devenir une gène en plein combat, dès lors qu'il a la moindre poussière dessus et que cela peut donc devenir assez encombrant ; et ne parlons même pas des lunettes. Cela ne l'empêche cependant pas de craquer devant son lapin favori quand il porte les siennes, au grand malheur de ce dernier. Il récupère donc son sachet de poudre et s'avance, avant de charger son arme, prêt à faire feu quand le moment viendra.
Mais c'est un moment qui ne viendra pas. Car les soldats et leurs chiens qui s'agitaient à l'extérieur se font plus discrets d'un coup. Un homme hurle sur un autre. Puis, des coups de feu retentissent. Et une grande lumière jaillit de l'autre côté du mur, passant même à travers le trou qui s'est formé et les quelques fentes entre les rochers, laissant passer des rayons lumineux qui aveuglent légèrement le Résistant. Une autre explosion ? Non. Ils l'auraient entendu, et à cette distance, une secousse se serait sûrement faite ressentir. L'éclat disparaît, mais surgissent juste après des grondements puissants, ainsi que des cris humains. Le combattant resserre sa prise sur son arme, reconnaissant sans mal le rugissement d'un Polagriffe. Est-ce la même qu'ils ont croisé tout à l'heure ?.. Ce ne serait pas impossible. Elle a dû suivre leur odeur jusqu'ici, malgré l'avalanche qui les a séparés de la redoutable femelle. Est-ce à elle, plutôt, qu'ils devront de nouveau faire face, si leurs ennemis n'arrivent pas à la vaincre ? Mais... Non ! Ils sont plusieurs ! En effet, deux autres grognements accompagnent celui de la potentielle ourse polaire. De nouveaux coups de feu, de nouveaux cris, puis plus rien. Il croit entendre les chiens arrêter d'aboyer, et des pas précipités s'éloigner de la caverne. Peut-être que les soldats sont partis après avoir vu qu'ils n'arrivaient pas à vaincre les monstres qui se sont incrustés dans leur futur combat. Il doute cependant de pouvoir arriver à affronter ce qui les attend dehors, désormais, car même à deux, cela reste assez risqué.
La grotte se met à trembler un peu, en même temps que le mur de rochers qui bloque le passage. Quelqu'un est en train de taper dessus. Les bêtes enragées qui ont flairé leurs odeurs ? C'est une possibilité. Golden Wings déglutit face à ce constat, se disant qu'ils pourront peut-être leur échapper s'ils les dépassent en vitesse et qu'ils trouvent un moyen de s'enfuir avant qu'ils ne se fassent dévorer vivants, car il peut déjà entendre les grommellements graves à l'extérieur. La voie bouchée se fait frapper de l'autre côté, sans doute par les Pokémons sauvages. En quelques secondes, les pierres finissent par se décoller les unes des autres et roulent au sol, dégageant l'entrée qui les retenait enfermés. D'un coup brusque, les rochers s'éclatent et libèrent la sortie de la caverne, laissant apparaître dans l'ouverture, les silhouettes de trois gros ours, du sang ici et là sur leurs fourrures respectives, qui sont différentes les unes des autres. Un Ursaring, une Polagriffe, et un Pandarbare se trouve juste devant eux. Peuvent-ils même avoir l'espoir de prendre la fuite en un seul morceau, alors qu'ils sont coincés de toutes parts ?
D'un même mouvement, les trois grands ours dirigent leurs regards à travers la cavité rocailleuse, et leurs pupilles s'arrêtent vers Golden. Celui-ci, la main toujours sur la gâchette, n'arrive pourtant pas à tirer, alors que c'est peut-être leur seule chance de survivre. Immobile, ses membres refusent pourtant de bouger. Puis, sur l'épaule de l'Ursaring apparaît un Azumarill. Le Résistant écarquille les yeux, croyant le reconnaître. Alors inconsciemment, son bras armé s'abaisse, et les nouveaux arrivants en profitent pour se ruer vers lui, délaissant l'autre humain. Le brun aux cheveux lisses prend alors conscience que ce sont ses propres Pokémons, et se laisse donc faire quand Kuma, Geki et Cher l'entourent et l'enlacent, heureux d'avoir retrouvés leur dresseur. Celui-ci soupire de soulagement en sentant la douceur qu'ils tentent d'influer malgré leur nouvelle force acquise qu'ils ne maîtrisent pas encore bien. Golden grimace quand même et toussote quand il doit leur faire comprendre qu'ils le serrent un peu trop fort, mais repose quelques instants sa tête dans leurs fourrures, rassuré de voir qu'ils vont bien. Lorsqu'enfin ils se détachent de lui et qu'il peut de nouveau respirer, c'est au tour de l'Azumarill de le saluer. Moins affectueux, le lapin bleu lui accorde un bref signe de la patte en un salut militaire, avant de se diriger vers Athéris. Golden Wings ne le remarque que maintenant, mais Tsume porte à son épaule une sorte de ceinture sur laquelle est accrochée des Poké Balls. Comme un véritable héros qui aurait sauvé un pays entier, il prend son plus bel air solennel et tend ladite ceinture à ce qui semble être son propriétaire. L'odorat très fin des ours a dû leur permettre de savoir à qui elle appartenait, ce qui est donc une bonne nouvelle.
Le guerrier échange un regard avec ses compagnons retrouvés. C'est sûr qu'ils sont très différents de leurs apparences d'avant, passant d'adorables oursons à puissants mammifères, bien qu'ils semblent être restés les mêmes, au fond. Ils paraissent grandis, non seulement par leur taille, mais aussi par leur esprit, c'est quelque chose qu'il peut voir, lorsqu'il prend le temps de les regarder dans les yeux. Cher n'est plus la petite Polarhume qui a peur de tout, Geki est enfin le guerrier protecteur qu'il a toujours voulu être, et Kuma est pour sûr devenu un féroce combattant. Pour célébrer leurs retrouvailles, le trio d'ours s'autorise une petite danse de la victoire comme ils en avaient l'habitude avant. Sauf qu'avec leur poids qui a au moins triplé, la grotte est secouée de partout, tant et si bien que le sol se craquelle petit à petit. Les explosions n'ont pas dû arrangé le tout, et finalement, la terre qui les soutenait se dérobe à leurs pieds d'un seul coup, les faisant tomber dans le vide. Le dresseur ne peut retenir un cri effrayé, ne tolérant cette sensation que lorsqu'il est en plein vol et qu'il sait qu'il va être rattrapé. Mais il ignorait même qu'il y avait quelque chose de creux en dessous d'eux. La chute ne dure pas, heureusement, et Sam finit par retomber lourdement sur une table en bois qui se brise sous lui. Il se frotte le dos, vérifiant que tous ses membres sont en place, avant de constater les cartes de jeux qui volent autour de lui, ainsi que des jetons qui lui font mal au postérieur. Avant même de se rendre compte de la situation, c'est une voix inconnue qui brise le silence.
- Des intrus !
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
L'état de Fran le préoccupe plus qu'il n'aimerait que cela soit le cas. Il est évidemment épuisé, et il est probable qu'il faudra qu'il traite ses blessures dès qu'il sera rentré. Mais pour cela, il faudrait déjà qu'il rentre en un seul morceau. Le contraire n'est pas encore prévu, mais il est suffisamment pessimiste et négatif pour réaliser que les probabilités sont contre lui. Iil est actuellement en train de calculer dans son cerveau et elles sont d'ailleurs plus grandes que celles qui disent qu'il va s'en sortir sans une cicatrice. Pas qu'il en ait quelque chose à faire, et bientôt il en aura d'assez grandes pour que celles-ci aient l'air minuscules, mais il fait de son mieux pour trouver une stratégie qui leur permettrait de s'en tirer. Pourtant, rien ne vient. Oh, si, il y a certes quelques très vagues idées qui se ressemblent toutes, avec le sale défaut de ne rien assurer de bien concret. Tout cela le frustre, mais son agacement ne changera rien à la situation. Alors qu'il calme sa respiration, il attend, tendu et le cœur plus rapide que d'ordinaire. Les rugissements qui parviennent à ses oreilles ne l'aident pas à apaiser ses craintes, en tous cas. Ses épaules se sont contractées et il s'inquiète de plus en plus de la stratégie à employer, encore plus quand il constate qu'il va peut-être devoir employer un moyen qui ne lui plaît pas du tout. Peut-être qu'avec une bombe de fumée un peu plus agressive que d'ordinaire... L'idée ne lui plaît pas, mais il en est à court. Et il semble que son partenaire ait plus ou moins compris la même chose, car le pétrin dans lequel ils sont vient tout de même de prendre une dimension bien plus inquiétante. Ils ressemblent à deux rats acculés dans un terrier à l'heure actuelle, et le constatation frustre Athéris qui ne peut pas supporter de l'accepter. Serrant les dents, une de ses mains se dirige vers sa sacoche d'où il tire un petit objet rond. Faire éclater cela ici est risqué, mais il n'a pas vraiment le choix... C'est bien plus corrosif que ses produits habituels et ils risquent d'en sortir avec des traces de brûlure, mais il vaut mieux ça que la mort, si jamais ils arrivaient à fuir.
En voyant la silhouette de trois grands ours se dessiner devant eux, les yeux du soigneurs s'écarquillèrent et il déglutit, plus apeuré qu'il n'aurait aimé l'admettre. Un pokémon géant enragé, il pouvait le supporter, vu que vu son métier gérer des pokémon énervés faisait partie de son quotidien mais trois en même temps... ? Il aurait été aussi rapide d'aller directement se couper lui-même en tranches de carpaccio, à ce rythme. Et ce n'était pas vraiment son souhait, pour être tout à fait honnête. Mais ça on s'en doute, merci captain obvious je sais. Si il essaie par un regard d'inciter son collègue à se préparer à fuir, il constate que celui-ci s'est comme statufié. Le nippon tente de le ramener à la raison par des regards pressants, mais inutile, il est visiblement incapable d'appuyer sur la gâchette ou même de remarquer quoi que ce soit autour de lui à cet instant. Néanmoins, lorsqu'il baisse son arme, Athéris cligne des yeux, interloqué par son comportement Mais si il est suicidaire, qu'on m'avertisse au moins avant ! Mais non, contrairement à ce que pense le lapin un peu stupide, ce n'est pas un désir de mort imminente qui a ainsi fait reculer l'autre résistant. Non, et ça le hérisson le comprend assez vite après quelques secondes d'observation, c'est que ceux-ci ont l'air de le connaître. Il resta perplexe et fit deux pas en avant en voyant les bestioles s'empresser d'étreindre celui qui semblait être leur dresseur, incapable toutefois de penser qu'ils ne représentaient aucun danger. Le miracle et le pourcentage de chances pour que cela arrive devait être infime, et pourtant c'était bel et bien ça. Interdit, le soigneur n'osa pas piper mot, plus concentré sur le fait de rassurer Fran qui n'avait pas l'air rassuré par le fait de voir trois aussi grands ursidés près de lui. Il parvint même à tirer un sourire à son dresseur lorsqu'il se cacha un peu plus sous manteau, mal à l'aise. Le soigneur n'était pas non extrêmement rassuré, contrairement à ce qu'il aimerait bien faire croire, mais le manque d'informations n'était pas étranger à cela.
La situation avait quelque chose d'étrange, en tous cas. Incapable de saisir ce qui se passe, le nippon préfère rester en arrière et attendre au moins un signal comme quoi tout allait bien. C'est au final l'Azumarill qui s'approche qui lui fait plus ou moins comprendre qu'il peut abaisser sa garde, ne serait-ce que d'un tout petit peu. En reconnaissant sa ceinture de poké balls, il écarquilla un peu les yeux et son regard se fendit d'une lueur surprise. Il balbutia quelques remerciements maladroits mais sincères avant de se dépêcher de raccrocher fermement sa ceinture, en comptant chaque sphère bicolore. Heureusement et Arceus soit loué, il n'en manquait aucune. Il se permit de soupirer de soulagement, discrètement certes, mais au moins une inquiétude venait d'être résorbée dans son esprit. Il se contenta de hausser les sourcils d'un air mi-amusé, mi-blasé en voyant les pokémon de l'autre résistant se mettre à danser comme dans une farandole. C'est pas tout ça mais il faudrait qu'on se b- Il n'eut pas le temps de finir sa pensée. Déjà le sol se mettait à trembler, puis il se fissura en quelques millisecondes, trop rapides pour qu'il puisse réagir d'une quelconque manière. Il tenta vainement de s'accrocher à quelque chose, mais ce fut complètement inutile et ses pieds lâchèrent prise sous l'effet de la gravité. Il lâcha même un cri de surprise sur le coup, déconcerté, puis un grognement de douleur une fois sa tête tombée au sol. Fran lui aussi manifesta son inconfort par un couinement particulièrement aigu, car tout cela n'était probablement pas très agréable après tout ce qui venait de lui arriver.
La douleur réveille tous les hématomes qu'il s'est déjà fait depuis le début de cette mission et le fait fortement grimacer. Néanmoins il n'a pas le temps de s’appesantir sur son état physique : des cris retentissent et visiblement, ils sont tombés dans une base ennemie. Oh joie. Nan mais à ce niveau-là question coïncidence on aurait pu tomber dans leur bain, aussi, hein ! Même si l'image mentale est je vous l'accorde relativement priceless, ce n'était pas tant l'éclate que ce que les vannes tout à fait pathétiques du lapin auraient pu le faire penser. Les soldats ont l'air de chercher leurs armes, ce qui donne le temps au lapin qui se prend pour une vipère de se relever et d'immédiatement décrocher de sa ceinture deux balls dont il a largement manqué la présence. Aussitôt Byakuran et Hatori sortis de leurs cages bicolores, le soigneur se sent immensément plus à l'aise, même si l'absence de Fran due à son état risque de peser sur l'équilibre de leur quator. Tant pis, il faudrait faire à trois aujourd'hui. Les deux autres reptiles, même si ils parurent un peu inquiets de l'état de leur cadet, ne firent rien remarquer et se concentrèrent quasiment immédiatement sur le combat qui allait venir.
Étant donné la présence de nombreux autres pokémon, il était impossible pour Byakuran de frapper par le biais de ses stratégies habituelles, constituées de gaz puis d'attaques. Et Hatori ne pouvait que rester aux côtés de son dresseur qui, sans la protection de Fran, était plus vulnérable que d'ordinaire. Mais ce système temporaire et un peu précaire semble fonctionner. Athéris ne l'apprécie pas plus que ça, mais il parvient à coopérer avec eux sans trop de difficultés. Fléchettes parées à tirer, il laisse au Séviper le soin de décourager les plus éloignés tandis qu'il s'approche des autres, oubliant momentanément les risques qu'il prend. Heureusement, alors qu'il offre à l'un un assez violent coup de poing dans les côtes, suivi d'un uppercut dans la mâchoire, Hatori arrête avec toute la force de son corps une offensive venant de droite. Le soldat ainsi saisi est violemment renvoyé au sol par un claquement de la queue du reptile. En attrapant le poignet d'un qui tentait de blesser le vert avec une arme blanche, son dresseur en profite pour le lui tordre en un claquement sec. En tentant d'ignorer la nausée qu'il ressent devant le cri de douleur qu'il entend et en remerciant mentalement Nimue de n'avoir rien omis durant ses leçons, il finit par lui planter une fléchette de poison dans le cou. Cela aurait au moins le mérite de l'immobiliser pour un bon paquet de temps.
La respiration rapide et accélérée, il essaie de distinguer clairement ce qu'il se passe. Lorsqu'il est renvoyé en arrière par un coup de pied qui le fait tomber, il se retrouve à regarder le plafond. Il cherche à se relever, mais remarque alors le second soldat qui se trouve au dessus de lui, une arme à la main, prêt à lui déchirer l'abdomen d'un instant à l'autre. Un éclair violet passe devant son regard vert écarquillé et saisit sa cible au cou, violemment et sans la moindre trace de délicatesse. La brutalité est telle sorte que lorsque le soigneur aperçoit du sang couler, il pense que le Séviper vient de lui déchirer la trachée. Mais non, hormis immobiliser un homme tremblant et couinant de peur sous lui, Byakuran n'a pas planté ses crocs. Quoique il a l'air un peu blasé par les considérations de son dresseur, il finit par laisser Athéirs se relever pour qu'il lui soit accordé à sa cible même sort qu'au premier.
Haletant, l'éleveur expire brutalement. Jetant un regard circulaire à l'endroit où ils sont, il remarque qu'il reste encore quelques soldats, qui semblent pour la plupart encore perdus et déconcertés par cette arrivée surprise. Sans doute que si ils avaient été sur leurs gardes, cela aurait été bien plus dur, mais l'avantage était pour l'instant de leur coté. Néanmoins, quelque chose attira son regard et il écarquilla un peu les yeux, avant de tirer sans plus d'attente dans le dos d'un homme qui se trouvait à quelques pas de Wings et ne semblait pas avoir été repéré. Remerciant toutes les divinités que sa visée catastrophique ne lui ait pas fait rater sa cible, il prit la parole en constatant autre chose.
« Ils arrivent de la droite ! Faut boucher le chemin ! »
En effet, l'endroit dont les nouveaux arrivants venaient de débarquer, armés ceux-ci, étaient une porte qui menait sans doute au reste du repère. Mais si d'autres continuaient d'entrer, il doutait sincèrement de leur capacité à tous les repousser... Quelques uns quand ils disposaient de leurs pokémon et de leurs pleines ressources faces à des soldats désarmés ou surpris était une chose, une dizaine en était une autre.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Il met du temps à se rendre compte de l'endroit où ils sont tombés. La voix qui vient de crier, plus les autres qui s'agitent autour de lui, ne l'aident clairement pas à remettre ses idées en place alors qu'il tente tant bien que mal de se relever après la dure chute à laquelle ils ont eu droit. Golden Wings secoue la tête, toujours sans comprendre pourquoi des cartes de jeu flottent autour de lui, mais évite de justesse une balle qui pointait dans sa direction en se redressant d'un bond. En regardant d'un peu plus près, il constate qu'ils sont dans une sorte de repère, probablement contrôlé par des soldats du Régime, étant donné le port du masque blanc sur certains visages qui défilent à toute allure pour essayer de les encercler. Apparemment, les deux Résistants ont eu de la chance, car il semblerait qu'ils aient pris leurs ennemis par surprise sans vraiment le vouloir. Est-ce la même base que Buggy leur a demandé d'espionner ?.. Si seulement cela pouvait s'avérer exact, quoique même si cela leur aurait facilité la tâche s'ils avaient été un peu plus discrets, la situation actuelle fait que leur plan d'espionnage tombe à l'eau. Dommage, se dit le guerrier aux yeux d'or qui aurait préféré la facilité pour le coup. Il peste intérieurement en pensant qu'ils devront rentrer bredouille pour cette fois. Plus que le fait d'avoir ce sentiment d'avoir raté une mission, il imagine ce que les autres penseront de lui une fois qu'ils feront leur rapport. S'il n'a pas la réputation de Noctis ou même d'un Souffle, il peut toujours fantasmer un peu.
Plus loin, Athéris a déjà sorti ses serpents et est aux prises avec des soldats qu'il arrive plutôt bien à maîtriser, à la grande surprise de son allié qui s'imaginait déjà devoir assurer sa protection pour le bien d'eux deux, étant donné que l'autre est soigneur et qu'il s'agit donc sans doute de l'élément le plus important de leur duo. Mais le brun est satisfait de voir qu'il s'est trompé sur son compte et qu'il n'aura donc pas à jouer les protecteurs pour lui, ce qui est bien plus pratique, d'autant plus qu'ils arriveront à battre plus d'ennemis ; et le kikoo au regard émeraude n'est pas le seul à pouvoir se défendre lui-même. Si Golden doit habituellement faire rentrer les Pokémons les plus faibles dans leurs Poké Balls lorsqu'un danger imminent se fait sentir et que c'est le seul moyen pour eux d'être en sécurité, il a oublié pendant une fraction de secondes que ses ursidés s'étaient transformés en véritables monstres, et qu'il s'amuse assez d'entendre les soldats crier comme des fillettes devant le trio menaçant. Bizarrement, d'ailleurs, Tsume ne se trouve pas avec eux, et il ne le voit nulle part dans la pièce. Il se dit alors qu'il doit probablement être rentré dans sa boule ; car s'il peut faire preuve de courage et s'avérer être un combattant assez fort en dépit de son apparence, il ne s'engage dans les batailles que quand cela peut lui apporter quelque chose en retour ou qu'il se trouve blessé dans son ego, et dans les moments où ce n'est pas le cas, la flemme et la lâcheté finissent par le gagner. Ou du moins, tant qu'il n'a pas une caméra pour surveiller ses moindres faits et gestes, il se fiche totalement de paraître de façon héroïque.
Un coup sur le flanc l'envoie sur le côté, avant qu'un poids ne lui tombe dessus pour le faire basculer en arrière. Un couteau à la main, son opposant essaye de lui trancher la gorge, mais ce dernier pousse tout à coup un hurlement lorsqu'une grosse patte griffue lui déchire le dos. Ensanglanté et assommé par la douleur, il retombe sur Golden qui en profite pour se remettre debout et l'utiliser comme bouclier humain. Il sait cette technique assez couarde, mais elle s'avère assez pratique et cela permet de temps à autre d'éviter plus de morts inutiles quand les adversaires rechignent à tirer sur un de leurs camarades. Si cela marche au début pour trois d'entre eux qui lui lancent des regards noirs, le quatrième se défoule tant et si bien que Golden n'a pas d'autres choix que de jeter le corps sur le côté en espérant que l'autre ne soit pas complètement mort non plus, car ce n'était pas son but premier. En vérité, il n'a pas tant besoin de se lancer dans la contre-attaque, car il se rend compte, les yeux ronds, que ses Pokémons profitent vraisemblablement de leurs avantages pour enchaîner de puissantes offensives. Mais hors de question de les laisser faire tout le boulot ou de risquer qu'ils se blessent grièvement. Le Résistant charge donc son arme, et tire sur le premier soldat qui ose s'approcher, mais uniquement sur des points pas spécialement vitaux, juste le minimum pour qu'il ne puisse plus être une gène. Pour le reste, il distribue des coups là où ça fait mal aux premiers venus qu'il considère comme une menace. Se rappelant de chaque instant passé en compagnie de Noctis lors de son entraînement, c'est bien l'une des premières fois qu'il prend la peine d'analyser un temps soit peu ce qu'il pourrait faire pour déstabiliser les Régimeux, même s'il ne peut empêcher une balle de lui frôler l'épaule, et que son bras le fait encore souffrir.
Occupé avec un de ses opposants, il remarque trop tard celui qui allait le poignarder dans le dos, mais qui se fait arrêter juste à temps par Athéris. L'homme touché par la balle de l'autre Résistant s'effondre au sol, et le soldat contre lequel il se battait l'abandonne alors immédiatement pour se jeter aux côtés de son ami à terre, son visage se décomposant lentement. L'air de rien, Golden Wings profite de cet instant pour partir chercher d'autres Régimeux à qui se mesurer. La remarque criée d'Athéris le fait cependant s'immobiliser, et son attention se porte alors sur ladite entrée dont il parle. En effet, les soldats semblent pousser de partout, comme des pâquerettes, à cause d'une l'entrée à l'autre bout du repaire qui leur permettent de pénétrer dans la pièce par groupes. Il a raison : le passage doit être bouché, ou alors ils sont perdus. Au bout d'un moment, ils n'auront sans doute plus la force de combattre alors que ceux qui les attaquent doivent être encore nombreux. Face à ce dilemme, Golden ne croit voir qu'une solution sur le coup. Il faut agir, mais vite ; et une seule idée en tête ne lui vient. Le Résistant se dirige alors vers Cher, qui est devenue la plus lourde du trio d'ours en évoluant.
- Trouve Pandarbare, et ensemble, faites votre possible afin que le repaire tremble et s'effondre. Il nous faut sortir d'ici sans que les soldats nous poursuivent.
Sur ces mots, la Polagriffe s'en va rejoindre le panda ténèbres et combat pour lui faire part des directives de son dresseur, pendant que celui-ci se dirige en direction de Kuma, assommant au passage les enquiquineurs qui voudraient l'empêcher d'atteindre son but.
- Dis, tu crois que tu pourrais nous créer un passage dans la roche pour que nous puissions nous échapper ?
L'Ursaring hoche vivement la tête avant de marcher vers l'un des côtés de la base et de commencer à frapper directement dans la pierre pour créer un tunnel. Les deux ours, pendant ce temps, dégagent la voie autant que possible tout en sautant et bougeant dans tous les sens, cognant dans chaque recoins pour provoquer des secousses. Le repaire tremble, faisant tomber des pierres du plafond ; mais même les Pokémons du Régime ne sont pas assez forts pour empêcher ses compagnons de suivre ses indications. La terre s'agite, tout s'ébranle, et les renforts qui ont commencé à venir se paralysent soudain, hésitants quant aux dangereuses vibrations qui envahissent l'endroit. Golden n'aime pas beaucoup fuir, mais il doit se rendre à l'évidence : à deux, ils n'arriveront jamais à tous les repousser. C'est pour cela qu'il se met à chercher Athéris et qu'il pousse un sifflement sonore pour l'attirer, tout en continuant de tirer sur les malfaiteurs trop téméraires.
- Amène-toi, on s'carapate !
Il reste près du début du tunnel qu'à formé Kuma pour guetter l'arrivée de son partenaire, et prend le soin de ne laisser personne se mettre en travers de son chemin. Pour retarder davantage les Régimeux nuisibles, Cher use de ses nouveaux pouvoirs et créer une vague de froid qui sert en même temps à geler les Pokémons et leurs dresseurs, tout en faisant en sorte que ses amis et les serpents de l'autre jeune humain (qu'elle croit reconnaître pendant un instant avant de se raviser) ne soient pas touchés par son attaque. Pandarbare, de son côté, les protège au besoin des éventuelles chutes de pierres qui pourraient être fatales et essaye les offensives ténèbres qu'il connaissait déjà mais qui ont été perfectionnées grâce à son évolution. Dégager la voie pour que tout le monde sortent vivants est leur objectif premier. L'entrée qui devait être bouchée ne l'est qu'à moitié, mais cela suffit pour ralentir les renforts qui arrivent de moins en moins nombreux. Le cœur de l'Enodril bat fort sous l'effet du stress. Il espère que l'autre se dépêchera d'arriver pour qu'ils puissent s'enfuir d'ici. Mais avant qu'il n'ait pu se préoccuper plus que ça du soigneur, un éclair bleu passe à travers le repaire, traversant la base en sautant sur les têtes des humains, comme s'il s'agissait juste d'un jeu. Bientôt, la Pierre reconnaît avec étonnement son Azumarill. Tsume arrive enfin à sa hauteur, avec quelque chose entre ses pattes avant. Un document de l'ennemi ?.. Pas le temps de voir plus en détails, car le temps presse. Le Pokémon eau entre tout de suite dans le tunnel à la suite de l'Ursaring qui continue de le creuser, tandis que Golden Wings hèle Cher et Geki pour leur signaler de le rejoindre afin qu'ils puissent partir. Dans quelques minutes, il se peut que cette caverne se rebouche complètement, et pas question de moisir ici.
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Natsume Shimomura Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 668 Date d'inscription : 24/05/2014
Âge du personnage : 19 ans Métier / Études : Diplôme d'élevage, L2 Sciences Pseudonyme(s) : . Wakagi
~> Nom de chercheur Athéris
~> Pseudonyme de soigneur
Honnêtement, si il n'aime pas jouer les infirmiers de service au cours des missions d'exploration, ce n'est pas seulement parce que la coopération lui déplaît énormément, par nature. C'est surtout qu'il n'aime pas quand les choses sont autres que comme il les prévoit. C'est un sale défaut chez lui de toujours vouloir tout savoir à l'avance, de pouvoir avoir une idée générale du problème qu'il aborde avant de tenter de le résoudre. Dans le cas contraire, il est déconcerté, mal à l'aise, et irritable au possible. Et ils étaient pile poil dans leur genre de cas qui le dérangeait : une mission n'est jamais aussi simple que la façon dont on l'annonce. Comme il s'en était douté, tout était partie en sucette, il était bon pour avoir des hématomes à la semaine et surtout il allait avoir beaucoup, beaucoup de mal à récupérer son sommeil. Oui, il a conscience qu'il se plaint comme un gamin de douze ans en pleine crise de puberté, mais il estime que c'est justifié. Et ce n'était pas comme si il avait entièrement tort, quand on considérait qu'il était actuellement en train d'essayer de sauver sa peau à l'intérieur d'une base ennemie. Bon sang, lui qui trouvait déjà ce conflit entre résistance et régime ridicule, voilà qu'il se mettait à blesser des gens à cause de cette simple différence d'allégeance... La constatation ne pouvait que l'agacer. Il n'était pas naïf au point de ne pas savoir qu'il devrait forcément faire une petite croix sur une partie de ses idéaux personnels, mais être forcé de le voir aussi abruptement lui hérisse les poils dans le mauvais sens. Tout ce qu'il désire actuellement, c'est en finir avec cette histoire.
Au moins, son partenaire paraissait s'être chargé du problème des renforts. Le soigneur était lui déjà suffisamment aux prises avec les soldats pour pouvoir se permettre de s'en occuper, et vu que ses deux reptiles commençaient à fatiguer, il ne pouvait plus qu'espérer qu'ils réussissent. Hatori et Byakuran ne tiendraient qu'un temps : leur endurance commençait déjà à s'étioler petit à petit. Il le sent alors que le Majaspic se tenant à côté de lui respire de plus en plus difficilement. Il grimace et serre les dents, ignorant comme il le peut la douleur qu'il ressent dans sa poitrine. Son corps est déjà en train de protester, l'avertissant par quelques piques bien senties dans les côtes qu'il est en train de dépasser ses propres limites. Si il esquive un coup de poing, ce n'est que grâce à l'intervention combinée des deux serpents qu'un autre soldat est violemment repoussé. Byakuran lui-même semble vidé. Il n'attend donc pas deux fois une fois le signal entendu. Le sens de 'carapater' lui échappe à la base mais il saisit tout de même bien assez vite l'idée générale. Les deux serpents le regardent pour lui demander si ils doivent vraiment fuir, et Athéris hoche rapidement de la tête. Aussitôt, il se dirige vers l'ouverture crée, suivi des deux reptiles. Il fait signe à l'autre résistant de passer devant et dès qu'ils ont fait quelques mètres en courant, il prend enfin la parole pour donner les ordres qu'il voulait donner aux deux pokémon.
« Buée Noire et Suc Dugestif ! »
Byakuran et Hatori ont l'habitude de cette tactique diablement efficace pour les fuites. Même si il aurait pu utiliser d'une de ses petites bombes artisanales, il préfère ne pas les gâcher, vu à quel point elles peuvent être compliquées à faire. En quelques secondes à peine, les reptiles ont libéré un vaste et large nuage de fumée opaque derrière lesquels ils peuvent détaler, tandis que le Majaspic crache de l'acide gastrique en arrière pour ralentir l'avancement des soldats plus déterminés. Il leur faut quelques minutes de fuite tout au plus pour finir à l'extérieur. La luminosité agresse les iris du soigneur qui grimace et se permet de s'accouder à une roche, essoufflé. Fran, fermement accroché à son corps, tremble encore, à bout de forces. Une fois assuré qu'ils étaient bien tous sortis, il fit signe à Byakuran de boucher le chemin. Le Séviper s'exécuta grâce à Queue-Poison, qui permit de faire tomber plusieurs roches et ainsi leur donner une longueur d'avance. Le nippon jeta un coup d’œil aux alentours et constata que l'agitation avait pris la majorité de la montagne. Un simple regard pouvait dire que tous les soldats du coin avaient été alertés par leur petit 'accident'. L'adolescent pesta plus ou moins discrètement, pas franchement enjoué par la direction qu'avaient pris les choses.
« On ferait mieux de déguerpir au plus vite. Je doute qu'on puisse rester discrets avec une base entière à notre recherche. »
Tout cela n'avait servi à rien. Strictement à rien, et la constatation lui faisait grincer des dents. Mais de toute façon, il n'y pouvait pas grand chose et il fallait déjà s'estimer heureux qu'ils s'en soient sortis entiers. Et franchement, il crevait d'envie de rentrer, de prendre le bain le plus chaud et le plus mousseux de sa vie puis d'aller s'écrouler dans son lit pour une bonne dizaine d'heures au moins. Tout en se cherchant une excuse pour la flopée de bleus qui allaient se trouver sur son corps pendant une semaine. Bah, tout cela attendrait, et puis son cerveau finirait bien par se rendre utile. Là, ce qu'il désirait par dessus tout, c'était partir d'ici, et rapidement.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Cette mission est un échec. C'est frustrant de le réaliser, et pourtant... Ils ont bien essayé de faire de leur mieux, mais peut-être que ce n'était pas assez. Auraient-ils réussis si seulement ils n'avaient pas été en duo tous les deux ? Est-ce que Golden serait parvenu au bout avec un autre ? Doit-il réellement blâmer sa mauvaise coopération avec Athéris qui ne porte ses fruits que maintenant, ou rejeter la faute sur le destin qui n'a pas été en leur faveur ? Dans les moments critiques, en vérité, ils ne sont pas tant ennemis que ça. Le trou qu'ils ont fait tout à l'heure n'était peut-être pas assez grand pour leur permettre de s'échapper, mais c'était déjà un début, et s'ils avaient continué à l'agrandir, ils auraient pu se libérer. Qu'importe comment ils en sont arrivés là, au final, puisqu'ils ne vont de toute façon pas tout détailler dans leur rapport et que la finalité est ce qu'il y a de plus important. Récupérer des informations, qu'il disait. Ce fut au final bien plus dur que ce qu'il croyait, et encore, ils ont échoué à le faire. L'heure n'est pas au regret mais à la sauvegarde de leur peau, cependant, alors il se dit qu'il pourra pester plus tard.
D'un sifflement sonore, il rappelle Geki et Cher pour qu'ils arrêtent leurs actions et viennent le rejoindre afin qu'ils s'enfuient. C'est néanmoins Athéris et ses serpents qui ferment la marche, pour ralentir davantage leurs adversaires avec une combinaison subtile de nuage noir et d'acide. Les ours devenus plus lents, leur dresseur les encourage doucement à avancer. Heureusement, ils ont une longueur d'avance sur leurs poursuivants, mais aucune seconde ne doit être ménagée. C'est presque une course contre la montre, à ce rythme, car toutes les bases alentours doivent être au courant de l'agitation qui a secoué la montagne dans laquelle ils étaient bloqués. La lumière au bout du tunnel ne tarde pas à se faire voir, et ils se retrouvent tous bientôt à l'air libre, sous les rayons du soleil qui chauffent timidement la couverture de neige qui recouvre le versant du puy. Derrière eux, c'est le Séviper de l'autre qui rebouche la sortie, obligeant ceux en-dessous à rebrousser chemin, ou à user de leurs forces pour tenter de les suivre, ce qui risque d'être long et difficile pour eux. Fasse aux paroles de l'autre, il ne peut qu'acquiescer.
- Oui, rentrons. Ça ne sert plus à rien de rester.
Ses pupilles dorées scrutent l'horizon. Il voit, un peu plus en bas, des points noirs qui bougent. Il s'agit probablement de renforts, se dit-il. Au moins, aucun d'eux ne s'est fait attrapé. Ce n'est pas qu'il porte Athéris dans son cœur, mais il ne se serait pas senti l'abandonner lâchement si jamais il avait été entre les mains du Régime. Le soigneur reste un camarade, malgré... ce qu'il est. Un bâillement en haut de sa tête lui fait littéralement lever les yeux au ciel. Il avait presque oublié la présence de son Ectoplasma. Ce dernier, en dépit de l'agitation, ne paraissait pas avoir bougé. Le spectre est tellement je-m'en-foutiste qu'il dormait pendant l'agitation qu'ils ont traversé. La prochaine fois, l'Enodril fera en sorte qu'il ne s'assoupisse pas en pleine mission ; il pourrait avoir besoin de lui, un de ces jours. Il soupire, avant de reprendre la carte qui devait les servir de guide à travers les chemins escarpés. En fin de compte, est-ce que la base dans laquelle ils ont pénétré était la bonne ? Peut-être qu'ils ont fini par en découvrir une autre... Raaah peu importe. J'en ai marre. Sa seule hâte désormais : rentrer pour un bon décrassage pour s'endormir auprès de son copain et oublier tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Pour une question de sûreté, il fait revenir le trio d'ours dans leurs Poké Balls respectives. Mais lorsque vient le tour de son Azumarill, celui-ci secoue la tête, s'empare de la carte, et commence à courir à travers la montagne, sous les yeux écarquillés de son dresseur. Ce dernier court après la fée de type eau fait signe à Athéris de le suivre d'un mouvement de la main, considérant que de toute façon il fallait qu'ils déguerpissent d'ici bien vite. Mais si Tsume est un chapardeur, il est loin d'être bête parfois. Samaël sait que le lapin bleu ne lui a pas enlevé le plan des mains par hasard, et qu'il compte rentrer à la base ; ils ont donc tout intérêt à filer à sa poursuite. On pouvait remarquer, en effet, que le Pokémon comédien avait récupéré des feuilles volantes dérobées à la base, et qu'il était pressé de les montrer au Souffle. Et comme Golden Wings l'avait prédit, l'Azumarill, par un chemin qu'il ne connaissait d'ailleurs pas, les avait guidé jusqu'à l'entrée d'un autre tunnel, celui qu'ils avaient emprunté à l'aller.
- Merveilleux ! - Merveilleux ?! Catastrophique, oui ! - Les documents que ton Pokémon a ramené peuvent peut-être nous servir, c'est déjà une bonne base. - En parlant de base, y'en a une qui se souviendra de nous... - Allons, allons... Le plus important, c'est que vous soyez sains et saufs. Nous pourrons toujours revenir dans ces montagnes si nécessaire, mais cela aurait été embêtant si l'un de vous s'était fait capturé. - Mais... nous... - Vous pouvez disposer.
Lorsque Buggy dit ça, il n'y a pas moyen de dire autre chose. La discussion est close. Si Golden voulait encore rajouter qu'ils avaient lamentablement failli, il n'arrive pas à parler. Qu'est-ce que ça rapporterait, de toute façon. Si cela suffisait à l'aîné, pourquoi insister plus, alors qu'il voit bien que ça ne sert à rien de discuter davantage de toute évidence. Répéter qu'ils ont été nuls sur ce coup-là ne fera pas avancer les choses, mais il ne peut que se sentir déçu, alors qu'il sent qu'il aurait pu faire mieux. Dépité, le Résistant quitte la pièce en compagnie de l'autre. La journée se termine, ils n'ont plus rien à faire pour aujourd'hui. La morale de cette histoire ?..
- Plus jamais on refait équipe ensemble.
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Sujet: Re: Teddy & Bunny [PV Ris-cola]
Teddy & Bunny [PV Ris-cola]
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