Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko

Sujet: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Ven 2 Sep 2016 - 20:47

Con-seillers peu con-venables

Feat Reiko Sawamura

Mentionner que Faust a la sale, ou bonne tout dépend des points de vue, de vouloir faire ami-ami avec tout le monde est à peu près aussi inutile que de dire que l'eau est mouillée. Vraiment, ça n'avait jamais vraiment changé, même durant la période de son adolescence où il était plus timoré, et cette tendance l'avait suivi jusqu'à l'âge adulte. Malgré toutes les fois où il s'était embourbé dans des situations grotesques et compliquées à cause de la naïveté qu'il exprimait face à des inconnus (au grand dam d'Isaac qui s'était souvent retrouvé à le tirer d'affaire), il ne se montrait pas beaucoup plus méfiant. Rien d’étonnant, donc, à ce qu'il ait été surexcité le jour où il avait appris qu'une nouvelle personne allait rejoindre la ligue. Il n'était pas contre un collègue de plus, surtout depuis le départ de Kirito. Le fait qu'il aurait ainsi moins de travail n'était pas non plus à déplorer, puisque cela voudrait dire qu'il pourrait passer un peu plus de temps avec sa famille. Mais à la base, sa joie venait surtout du fait d'avoir un nouveau collègue. Oui, il lui en faut très peu pour être heureux, à celui-là.

Néanmoins, la malchance avait joué en sa faveur, et il n'avait pas eu souvent l'occasion de croiser Chérazade, et pas assez longuement pour pouvoir faire connaissance. Il avait essayé pourtant, mais ses tentatives s'étaient souvent soldées par des échecs. Et par la suite, la conseillère spectre était partie de l'île au cours d'un exil sur lequel Faust n'oserait jamais lui poser de questions, conscient qu'il s'agissait en fait d'une décision bien plus censée que de rester ici. Tout ça pour dire que depuis la fois où il l'avait invité chez lui pour la fête d'Halloween, il n'avait pas eu l'occasion de discuter davantage avec elle. Le châtain n'était toutefois pas quelqu'un qui abandonnait aisément une quête, vraiment. Il avait donc profité de l'occasion du premier match de la conseillère, auquel il avait assisté par curiosité, pour l'aborder à la fin et lui demander si elle avait du temps à lui accorder par la suite. Vu qu'elle avait accepté, il supposait qu'il ne s'était pas montré trop emmerdant et qu'il ne la dérangeait pas dans l'absolu, puisqu'elle lui avait semblé particulièrement timide et effacée, la dernière fois. Enfin, ça, il connaissait : il avait le même à la maison, en plus imperturbable, certes.
Pour l'occasion, il n'avait pas laissé Dalhia venir avec lui, conscient que la Démolosse aurait pu être un peu trop froide. Si il y en avait un qui était un bon choix, c'était son Noctali : Notte avait toujours été une créature affectueuse et tranquille, paisible même après la disparition de son géniteur.

Alors qu'il était un peu en avance, il se permit de passer avec flegme dans les rangs du stadium, toujours aussi peu habitué à le voir aussi calme. D'ordinaire, les cris tonitruants du public lui donnaient toujours l'impression que l'endroit ne pouvait être que dans un chaos permanent, mais avec la fin de la compétition qui approchait, seuls quelques rares matchs avaient encore lieu. Quelque part, c'était apaisant, et cela le changeait de ce qu'il voyait habituellement au travail.

« Nono, t'es où ? »

Impossible de retrouver le Noctali du regard, toutefois. La créature bicolore avait disparue de son champ de vision, ce qu'il trouvait particulièrement étrange. Un peu frustré qu'il se soit éloigné si promptement (et vexé, aussi, que sa spleeeeendide personne ne soit pas aussi appréciée), le conseiller gonfla puérilement les joues.

« Nonoooo ! T'abuses là ! »

Oui oui, une vraie gamine de douze ans en manque d'attention. Le hérisson chercha donc par tous les moyens à le trouver, sans succès, jusqu'à ce que des bruits de pas n'attire son attention. Quelque chose marchait à l'étage des gradins du dessous. Un grand rictus ridiculement narquois se dessina sur son visage tandis qu'une idée aussi idiote que lui se formait dans son cerveau.
Il va voir, celui-là ! Oh, ça va être drôle...
Croyant sincèrement que son Noctali était celui qui s'avançait, il fit donc quelque chose que vous ne devriez jamais faire à la maison, les enfants, et qui est réservé aux dangereux malades. Il passa donc ses cuisses par dessus la rambarde, et bascula sa tête à l'étage inférieur grâce à un mouvement de pendule.

« BOUH ! »

Son cri avait bien résonné dans tout le stadium, et il se tenait sur son visage d’éternel adolescent un grand sourire plein de dents, visiblement causé par la fierté de sa bêtise phénoménale. Néanmoins, il déchante vite en voyant qu'il ne venait pas de risquer de donner une crise cardiaque à l'un de ses pokémon les plus calmes, mais à une conseillère particulièrement nerveuse qu'il avait invité. Et à qui il allait sans doute passer pour un psychopathe à tendances suicidaires.

« Ah merde -euh j'veux dire zut, crotte, j'voulais pas-j'pensais pas que c'était toi-enfin vous j'veux dire que... ! AÏE ! »

En s'emmêlant dans sa maladresse, ses cuisses (pourtant solides) lâchèrent prise. Il se rattrapa in extremis à la rambarde de l'étage où se trouvait Reiko, en essayant de ne pas regarder en bas. Car oui, même si il avait l'air tout particulièrement calme pour quelqu'un de suspendu à une dizaine de mètres au dessus du vide, il se doutait bien du sort qui l'attendait si jamais il tombait une nouvelle fois. Et de ce qu'il savait, tuner un fauteuil roulant, c'était toujours moins tentant que de faire un tour en moto. Il adressa donc à la jeune femme un sourire nerveux, censé être chaleureux malgré sa situation plus que grotesque, et prit une voix qu'il essaya de rendre le plus calme possible. Son Noctali, qui avait visiblement trouvé la brune sur son chemin, le fixait avec de grands yeux ahuris, éberlué par ce qu'il voyait.

« Euhm, v'voulez bien m'aider à me relever ? »

Comment faire mauvaise impression, bientôt disponible en librairie.

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Mer 7 Sep 2016 - 16:03

Con-seillers peu con-venables feat. Faust

Je glisse un dernier regard à ma réflexion, dans le miroir, tout en affichant un air satisfait. Cette jolie petite robe aux couleurs de l’été était définitivement un bon achat, malgré son prix un peu élevé pour sa simplicité. Je la contemple une dernière fois avant d’agrémenter le tout d’un chapeau tout aussi joli, cette fois d’une simple couleur blanche, et qui servira à me protéger les yeux de l’agressivité typique du soleil d’Enola, en plus d’être franchement adorable. Car si je ne suis pas fan d’attirer les regards lorsque je me déplace, je me surprends tout de même parfois à être très coquette. Et puis, je m’apprête à aller à la rencontre de l’une des plus grandes célébrités de l’île, alors bien que je n’ai aucunement l’intention de séduire qui que ce soit aujourd’hui, je ne peux me permettre de négliger mon apparence. S’il fallait qu’il y ait sur place un journaliste un peu trop curieux, et que des images de moi en jogging parvenaient entre les mains de ma sœur, je n’en entendrais plus jamais la fin.

-Dis, c’est un rendez-vous galant, ta sortie!

La petite fille fantomatique me regarde, un sourire à la fois amusé et émerveillé au visage, tout en se berçant toute seule sur le canapé. Je me contente de lui envoyer un air amusé à mon tour tout en ramassant mon petit sac, où sont rangés quelques-uns de mes effets personnels indispensables. Je ramasse au passage la balle de Latisha, ma Banshitrouye, que je libère afin qu’elle m’accompagne dans cette petite sortie. La femelle pousse un petit cri de joie et s’empresse de se diriger vers la porte, me tirant de ses longs bras, pressée d’aller jouer. Et après une courte marche sous le soleil brulant, nous arrivons enfin à notre destination, que la spectre reconnait aussitôt que le stade de Nueva Eja, où nous sommes entrées encore récemment sous une autre identité. Aujourd’hui, je ne m’y présente pas sous les traits de Chérazade, la mystérieuse Conseillère ayant disputé son premier match contre la jeune Brook dans le cadre de la ligue, mais bien comme Reiko, cette petite japonaise venue ramasser tous les conseils qui pourront lui être données afin de nourrir son alter-égo.

Tout comme la dernière fois, je me sens nerveuse de pénétrer dans ce lieu, mais l’enthousiasme de la Banshitrouye suffit à me convaincre de me laisser aller. Ainsi, je revêts malgré la nervosité un sourire, alors que la femelle me tire vers l’intérieur. Nous nous promenons dans les gradins, à la recherche du Conseiller qui m’a donné rendez-vous aujourd’hui, et pourtant, celui-ci semble introuvable. Alors que nous arpentons les environs, je commence même à me demander s’il ne m’aurait pas oublier. Alors que je commence à désespérer, mon regard croise au loin celui d’une magnifique créature aux couleurs ténébreuses, se faufilant avec aise entre les bancs. Plus rapide que moi, Latisha s’empresse d’aller rejoindre le Noctali, qui nous observe à présent d’un air mi-serein, mi-blasé. Je devine qu’il s’agit du Noctali de Méphisto, ce qui signifie que nous n’avons en fin de compte pas été oubliées. Si cela me rassure un peu, il en reste tout de même que le conseiller n’est nulle part dans les environs. Je pousse un soupir tout en le cherchant du regard, avant de me pencher vers le Pokémon de type ténèbres.

-Dis-moi, mon beau, tu saurais pas où se trouve ton dresseur par hasard?

Au moment où je prononce ces paroles, avant même que le Pokémon n’ait le temps de m’offrir une réponse, un « BOUH » sonore retentit dans le stade, me faisant sursauter comme jamais, à un point où j’en échappe mon chapeau, qui s’envole tout bonnement au gré du vent, vers d’autres gradins. Je n’ai toutefois pas le temps de me préoccuper de son sort, car je préfère me retourner d’un bond vers ce qui est responsable de mon sursaut exagéré, et franchement, je ne suis pas certaine d’être en mesure de dire que je suis surprise de voir le Conseiller, pendu par les jambes, avec pour probablement la première fois de sa vie ses cheveux obéissant aux lois de la gravité. Le conseiller nous offre d’abord un regard un peu niais, probablement fier de sa blague, jusqu’à ce que ses jambes cessent de collaborer, manquant au passage de lui couter sa vie, ou du moins l’usage de ces-dites jambes, s’il ne s’était pas raccroché au dernier moment à la balustrade. Je pousse un cri strident tout en m’élançant vers le conseiller, horrifiée à l’idée que notre rencontre se termine à l’urgence!

-Latisha! Viens vite m’aider!

D’un bond, la femelle s’empresse de venir me rejoindre pour s’emparer des jambes du jeune homme, afin de le remonter en lieu sûr. Je m’empresse de l’examiner du regard, vérifiant qu’il n’ait rien.

-Ç-ç-ça va? Rien de cassé?

Alors que j’aide Méphisto à se relever, je remarque enfin l’absence de chapeau sur ma tête. En tournant la tête, je peux le voir virevolter dans le vent, jusqu’à ce que sa course se termine… Perché au sommet de l’une des imposantes antennes servant à rediffuser la compétition…

(c)Golden

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Ven 9 Sep 2016 - 15:52

Con-seillers peu con-venables

Feat Reiko Sawamura

Il ne s'attendait pas vraiment à avoir l'air intelligent, hein, c'était en permanence mission impossible. Néanmoins, il aurait aimé ne pas passer pour un attardé de service, ou du moins avoir l'air un peu plus mature qu'un gosse hyperactif de quinze ans. Raté, pour le coup, vraiment : hormis être considéré comme une andouille, un parfait inconscient (ça par contre lui-même ne pouvait le nier) ou un dangereux malade... Disons qu'il n'y avait pas grand choix. Mais pour l'instant, plus que se lamenter sur sa pauvre petite réputation et son ego blessé, il fallait qu'il se relève et qu'il évite de finir en fauteuil roulant d'ici peu. Cela aurait sûrement calmé sa surénergie, mais d'une manière légèrement trop brutale. Et surtout, très douloureuse, ce dont Faust n'était pas particulièrement friand.
Au moins, la conseillère ne l'avait pas laissé s'écraser vers un funeste destin, vu qu'à l'aide de sa Banshitrouye, elle cherchait à le faire remonter et y parvint assez aisément. Quand son corps toucha le sol, il poussa un geignement de soulagement, à mi-chemin entre le 'oh maman à l'aide' et 'j'aimerais épouser le sol à l'heure actuelle'. Il mit quelques secondes à saisir la question de la jeune femme, en lâchant un 'gné ?' débordant d'intelligence, encore un peu sous le choc. L'afflux soudain de sang vers sa tête n'avait pas dû lui mettre les idées à l'endroit, déjà qu'il n'avait pas l'habitude d'une quelconque activité près de la zone de son cerveau. Il la laissa l'aider à le relever, en se demandant depuis quand son Noctali avait un jumeau à l'air tout aussi blasé que lui par ses imbécilités.

Une fois sa vision de retour en bonne forme, il constata d'un air un peu surpris que le chapeau de la jeune femme s'était envolé au loin, fièrement perché sur une antenne. Se rappelant toutefois qu'il n'avait pas encore répondu à la question de sa 'sauveuse', il se permit de sourire bêtement en se massant la nuque. Un rire clair et un peu gêné sortir de sa gorge.

« Ouais ouais, pas de soucis. Désolé pour la frayeur du coup, j'voulais juste jouer un tour à Notte et c'est tombé sur vous. »

Il leva un coup d’œil vers l'endroit où se trouvait le couvre-chef de la conseillère et sourit d'un air espiègle, un peu amusé par la situation. Alors que sa main allait se diriger vers sa ceinture pour décrocher une pokéball et régler ce problème aisément, il cligna des yeux en constatant qu'il ne trouvait pas sur lui celle de son Corboss, ni de son Trioxhydre, ou encore de sa Vaututrice. Rien qui aurait pu lui servir, du coup, et il se senti soudainement très bête. Quoique...

« Faut déjà que je répare ma bêtise ! »

Si il savait qu'Izumi n'allait pas forcément apprécier d'être appelée pour quelque chose d'aussi futile à ses yeux, il se disait qu'au pire, il pourrait la remercier par un bol de friandises plus tard. Dès lors que l'Amphinobi fut sortie de sa ball, et que le conseiller pointa l'objet à aller récupérer plus loin, elle comprit très vite. Après avoir poussé un long, long soupir, elle finit toutefois par accepter et grimpa sans plus attendre le long de l'antenne grâce aux ventouses sur ses pattes.
Un peu embarrassé, le châtain reprit la parole, l'air de rien, alors que la jeune femelle se donnait tout le mal du monde.

« Alors, euh... Ça va, depuis le dernier match ? J'veux dire, les premiers sont toujours les pires. »

Il n'avait qu'à se rappeler de sa première expérience en stade pour se souvenir de l'embarras qu'il avait suivi, et si il en gloussait, l'air de rien, maintenant, c'était surtout pour ne pas avoir à se rappeler à quel point ses jambes tremblaient à ce moment. Reprenant son sourire niais qui n'en finissait plus d'apparaître depuis quelques semaines, il continua sur sa lancée.

« C'était vraiment pas mal en tous cas, de là où j'étais ! Le public était surexcité, j'crois qu'il vous aime bien. »

Enfin, si il ne se trompait pas. Ça et 'ma fille aime bien mater les redifs'.

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Sam 15 Oct 2016 - 14:03

Con-seillers peu con-venables feat. Faust

Durant environ une seconde et demi, j’ai l’impression de me trouver dans un drame romantique, à observer l’amour de ma vie s’éloigner, tout en me disant qu’il s’agissait de notre dernier moment ensemble. Sauf que bien rapidement, en réalisant qu’il s’agit d’un chapeau, et non de l’homme de mes rêves, je me débarrasse de cette idée farfelue. Mais tout de même… Il était si joli ce chapeau, j’aurais bien apprécié pourvoir le porter plus de quatre minutes avant qu’il m’abandonne à jamais… Je tente tout de même de cacher ma déception du mieux que je peux, en me retournant de nouveau vers mon collègue, qui vient d’échapper de peu à une métamorphose de crêpe et à une mort plutôt probable. Et bien que cette idée soit terriblement loin d’être drôle, je ne peux m’empêcher un petit rire. Ce jeune homme, en plus d’être papa, doit être mon ainé d’au moins cinq ou six ans, mais trouve toujours qu’il s’agirait d’une bonne idée de se pendre par les jambes afin de faire une blague à son Pokémon qui, je crois bien, n’en aurait de toute manière absolument rien à faire. Comme quoi l’âge mental est une bien drôle de chose!

Le conseiller semble réaliser ce qui s’est passé avec mon chapeau, et s’empresse de se proposer afin de remédier à la situation, bien que, dans le fond, j’aurais très bien pu m’en sortir par moi-même, grâce à mes alliés qui auraient très bien pu s’en charger. Dans tous les cas, le brun s’empresser de faire appel à une magnifique Amphinobi qui, après avoir poussé un soupir, pris le chemin de l’antenne, afin de récupérer mon couvre-chef se trouvant toujours au sommet. Je n’ai toutefois pas l’occasion d’observer la femelle effectuer la tâche jusqu’au bout, car bientôt mon attention est de nouveau attirée par le conseiller de type ténèbres, qui reprend de nouveau la parole, changeant cette fois de sujet. Il me questionne sur mon match, et aussitôt je peux revoir les images défiler, avec l’étrange sensation d’observer les souvenirs de quelqu’un d’autre. Je revois Chérazade se tenant bien droite devant son adversaire, menant ses alliés dans la bataille, avec cette impression qu’il s’agissait d’une toute autre personne. J’ai l’impression d’avoir moi-même été spectatrice dans ce match, même si les photos qui ont été publiées dans les journaux durant les jours suivant l’évènement en diront autrement.

-Je… crois que ça s’est bien passé? Enfin, j’étais nerveuse comme un poisson dans un bar à sushi, même si au final je crois avoir plutôt bien géré la situation. Du moins, pour une première expérience…

Je me sens rougir légèrement, loin d’être à l’aise de m’auto-complimenter ainsi. Si ma famille a toujours prônée la modestie, je pense avoir atteint un niveau ridiculement élevé en la matière. Mais je suis bientôt sortie de cet état, sursautant suite aux paroles du jeune homme.

-V-v-v-vous y avez assistés??? Oh Arceus, c’est très gênant ça…!

J’échappe un rire nerveux en imaginant mon collègue possédant dix fois plus d’expérience que moi en train de m’observer me donner en spectacle. Il a certainement dû remarquer des tonnes d’erreurs qu’il pourrait qualifier de « honteuses » ou d’« erreurs du débutant »…

(c)Golden

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Jeu 20 Oct 2016 - 23:06

Con-seillers peu con-venables

Feat Reiko Sawamura

Le but du châtain n'était pas vraiment de mettre mal à l'aise l'autre, en réalité, mais il semblait qu'il avait un don pour provoquer ce genre de réactions. Pas qu'il s'en vexe ou s'en agace, mais il était toujours étonné de constater que lui, le débile de service, pouvait rendre aussi nerveux ; car oui, il avait ne serait-ce qu'une once de recul quant à lui-même, comparé à ce qu'on aurait pu croire de sa personne. Enfin, d'un autre côté, cela ne le faisait que l'encourager davantage à se montrer moins pesant, ce qui, inexorablement, amenait l'effet inverse. Depuis vingt-six ans, il ne l'avait toujours pas remarqué, à cause de ce que la joueuse n'oserait pas appeler naïveté mais plutôt une 'densité de son crâne vide'. Même l'Amphinobi poussa un long soupir exaspéré et tapota légèrement l'arrière de la tête de son dresseur, fatiguée par le manque de délicatesse du hérisson. Malgré tous ses efforts et les années qui avaient passé, ce défaut ne semblait pas résorber. Izumi, un peu gênée par le comportement de l'idiot en chef, fit une légère révérence en direction de la conseillère en lui rendant son chapeau. Faust se contentait lui de continuer à sourire, ce qui n'était pas étonnant et qui aurait pu porter n'importe quelle personne à peu près censée à appeler un asile psychiatrique.

La gêne de la jeune femme s'aggravait au fur et à mesure de ses propos, et il le ressentait bien. L'évocation du fait qu'il avait vu son match avait suffi à lui donner un infarctus de honte. Ouuups. Mettre du sel sur la plaie était définitivement sa spécialité incontestée. Il se contenta néanmoins d'un air chaleureux qui se voulait rassurant.

« Mais oui, c'était très bien ! Un peu rigide, mais vous vous détendrez avec le temps, faut pas s'prendre la tête ! De toute façon, tout le monde est toujours content, au final. »

C'était une constatation un peu triste sous le fond, mais qu'il estimait comme étant bénéfique au final. Enfin, tout dépendait des individus et son avis n'était évidemment pas une référence indiscutable, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'en était pas persuadé

« J'veux dire, moi, la première fois, je me suis raté comme pas possible ! Perdu à un contre trois ! »

Il en rit joyeusement, pas vraiment préoccupé par ce souvenir. Les défaites, il s'en fichait : son ego n'était pas assez large pour qu'il se vexe de perdre quelque chose aussi futile que ça. Néanmoins, le jour-là, il avait senti la nécessité de s'excuser envers ses pokémon pour ses erreurs nombreuses ; mais ça, il n'en parlerait pas.

« Faut juste que vous trouviez le bon milieu. C'était déjà pas mal, mais ça va s'améliorer avec le temps. 'Pis c'était pas mauvais, alors y'a pas de gêne à avoir, j'vous assure ! »

Ouais, on aura vu mieux comme méthode pour rassurer les autres, hein. Et dire que ça a fait une année de psychologie, ça... Quoique on comprend mieux son échec aux examens, à posteriori. Mais bien évidemment, Faust ne pouvait pas s'empêcher d'ajouter ici et là quelques commentaires sans trop de rapport, comme à son habitude. Son désir de sympathiser lui faisait parfois oublier les principales règles de politesse.

« Fallait bien que je vois ce que peut faire ma nouvelle collègue. Y'a eu pas mal de changements ces dernières années, entre le départ de Shadows et de Dragonslayer... Donc bon, autant se faire des amis dès le départ ! »

Il sourit joyeusement, pas franchement que ce qu'il disait comme ça aurait pu surprendre par son honnêteté désarmante. Il se gratta la nuque durant quelques secondes.

« Bon, j'vais pas vous faire visiter le stade du coup, vous le connaissez déjà... »

Il fit une moue perplexe, alors que son regard se perdait sur les alentours sans se fixer sur un point en particulier. Néanmoins, une lueur joueuse et gaie apparut dans ses iris lorsqu'il se rappela d'un petit détail qui, ma foi, l’enthousiasmait beaucoup.

« Ah, bah tiens, j'oubliais ! Comment vous en êtes arrivée là, du coup ? Ca fait un bail que je voulais vous poser la question, mais j'ai jamais pu trop discuter avec vous avant aujourd'hui. Z'êtes tellement discrète, aussi. »

Qui est la personne qui a dit que cet abruti était embarrassant ? Qu'on lui donne une médaille, car elle a raison.

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Sam 12 Nov 2016 - 15:33

Con-seillers peu con-venables feat. Faust

Je n’ose même pas imaginer ce qu’a pu se dire le conseiller de type ténèbres en m’observant combattre mon tout premier combat au sein de la Ligue. Si, avant le début du match, j’étais inquiète à l’idée que ma famille puisse me voir à l’antenne, j’étais loin de me dire que des collègues bien plus expérimentés que moi pourraient en faire autant… Et si… Oh Arceus… Et si la Championne était elle-même venue assister à mon match? Oh Arceus, oh Arceus! Je sens ma respiration s’accélérer, malgré les tentatives de mon collègues de me calmer, qui ne sont au passage pas nécessairement les plus délicates. Malgré tout, le jeune homme continue de tenter de me rassurer, invoquant au passage ses propres débuts dans la compétition. Je sens aussitôt ma respiration se calmer, intriguée par les paroles du brun. Effectivement, le maître des ténèbres a lui aussi débuté à un moment donné. Je souris légèrement à l’idée qu’au final, ma prestation n’était possiblement pas la pire de l’histoire.

Je me laisse tranquillement rassurer par les paroles que m’offre Méphisto, et ainsi, je fini par complètement retrouver mon calme, osant même lui offrir un sourire rassuré, alors que je prends place sur l’un des bancs, aux côtés de Latisha qui vient me quémander quelques caresses. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de mouvements au sein des Élites avant mon entrée en poste, et j’imagine que ça n’a pas dû être facile à vivre pour ceux qui, comme celui qui se tient justement face à moi en ce moment, ont dû vivre tous ces changements. D’ailleurs, j’ai moi-même récemment failli être histoire du passé… J’avoue ne pas être très fière de ma petite fugue temporaire. Ici, sur l’île ultra sécuritaire de Nueva Eja, je suis bien loin d’être la cible du Régime, ce qui n’est définitivement pas le cas de certains autres habitants, alors qui suis-je pour me permettre de fuir? Qui suis-je pour me permettre d’abandonner ce peuple qui m’a accueilli alors que j’en avais le plus besoin? Je tente de ne pas trop me laisser gagner par la culpabilité, et ainsi, ne rien laisser paraitre.

Je suis d’ailleurs sortie d’affaire par un enthousiasme presque surréel de la part de Faust, qui s’empresse de m’offrir la question la plus vague de l’univers. Je sursaute d’ailleurs, alors qu’il me la lance en plein visage, et de nouveau, je sens ma nervosité revenir au galop. Comment j’en suis arrivé là? Arceus, le conseiller aurait-il plus me poser une question plus large? Devrais-je réciter mon aventure depuis le début? Par où débuter? Que mentionner, que sauter?

-Eh bien, j’ai marché, en fait, puisque j’habites pas loin!

Je tente un petit rire terriblement faux, réalisant à quel point ma blague était moisie. Je tente du coup de la faire passer inaperçue en me raclant la gorge, et en passant à autre chose sans plus attendre.

-Eh bien, mon p… un ami de ma famille connaissait bien Constance, et du coup, comme j’avais… besoin d’aventure, elle a accepté de me prendre sous son aile.

Je prends bien soin d’éviter les mots tels que « psychiatre », ou « problèmes de santé mentale », alors que j’offre un récit très abrégé à mon collègue. Car si le jeune homme me semble plutôt transparent, et qu’il m’offre ce qui me semble être une réelle envie de me connaitre, je ne suis pas certaine que ce soit la meilleure introduction de l’univers de lui pondre un truc du genre « bah ouais moi je vois des fantômes, du coup ma famille m’a expédié bien loin de tout ça chez une inconnue bien gentille, en espérant que tout ça disparaisse tout seul »…

-Du coup, elle m’a accueillie et m’a appris tout ce qu’elle savait. Et lorsqu’elle a pris sa retraite, c’est elle qui m’a proposé ce poste. Elle m’a toujours accompagnée et soutenue dans cette aventure, malgré ses problèmes de santé. En fait, je pense que, même lorsqu’elle n’est pas physiquement à mes côtés, c’est elle qui m’inspire pour continuer.

Je me surprends à sourire tendrement, alors que je repense aux moments passées aux côtés de ma mentor. Nous avons partagé tant d’instants précieux, elle et moi… Des rires incontrôlables aux pleurs, en passant par les moments de réflexion les plus sérieux. Constance a été pour moi, maintenant que j’y repense, comme une deuxième mère, bien que jamais je n’oserais même songer à remplacer la douce maman que j’ai. L’ancienne conseillère a d’ailleurs été la seule à ne pas me juger sur les évènements certes assez étranges qui se passent autour de moi. Jamais elle n’a vu cela comme le reste du monde semble le voir, et même que, pour la première fois de ma vie, à ses côtés, j’ai pu apprendre à m’accepter et m’aimer comme je suis.

-Je crois que si ça n’avait pas été d’elle, jamais même je n’aurais eu le courage de disputer le moindre match.

Je relève le regard vers le brun, en lui offrant un sourire ému par mon propre discourt. Si je ne suis pas très douée pour parler de moi, il devient difficile de m’arrêter lorsque je commence à discuter de ceux qui comptent le plus pour moi. Mais avant de complètement monopoliser cette petite rencontre, je relance plutôt la balle à mon interlocuteur.

-Et vous?

(c)Golden

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Lun 14 Nov 2016 - 14:14

Con-seillers peu con-venables

Feat Reiko Sawamura

Sa question était certes large, mais il se disait que c'était un bon moyen de briser la glace, et peut-être de mettre la jeune femme à l'aise en la poussant à s'exprimer sans trop faire attention à ses réactions. Enfin, ça, c'était le plan : dans la réalité, Faust se rendait peu souvent compte de l'embarras qu'il provoquait. On pourrait le défendre en disant qu'il ne pouvait pas réussir, au vu du fait qu'il avait toujours eu d’innombrables facilités en matière sociable, mais la vérité est davantage qu'il est trop stupide pour comprendre. Enfin, peu importe au fond, puisque la conseillère s'était mise à parler après lui. Son trait d'humour le fit plus rire que cela n'aurait dû, provoquant un franc éclat de rire qu'il ne chercha pas à cacher. Ouais, à peine embarrassant, le type.
Visiblement, son histoire ressemblait un peu à la sienne et à celles dont il avait déjà entendu parler, mais la jeune femme avait quelque chose de touchant dans sa sincérité. Constance n'aurait pas après tout choisi n'importe qui pour hériter de son rôle, et au vu des échanges qu'il avait partagé avec elle à plusieurs occasions, il était évident que son successeur, quel qu'il soit, serait relativement sympathique. Bah, du coup, il n'avait peut-être pas à s'inquiéter tant que ça pour la ligue, malgré les chamboulements de ces derniers temps.

En tous cas, elle avait retrouvé le sourire, et cela ne pouvait que faire plaisir au hérisson qui se retrouva à faire la même chose. Le courage était certes une notion abstraite, mais il pouvait comprendre la crainte qu'elle ressentait lors des matchs. Ses premiers lui avaient demandé des efforts considérables de concentration, et il se souvenait encore d'être rentré avec des jambes tremblantes et une hésitation qui ne mentait à personne sur ce qu'il avait pensé de sa première journée. Il n'avait après tout qu'Isaac à l'époque pour s'habituer à son nouveau train de vie, et il ne le remercierait jamais assez du nombre de fois où il avait préparé le repas, rangé l'appartement et tout simplement pris soin des tâches qu'il n'était pas capable de réaliser. Il aurait bien aimé que son mentor reste aussi auprès de lui, mais les faits en avait été autrement.
Si la question de la jeune femme était en quelque sorte prévisible, il ne put s'empêcher d'être surpris. Il rigola d'un air un peu gêné en se massant la nuque.

« Ah, moi ? C'est pas franchement glorieux, comparé à ce qu'imaginent les magazines, mais... »

Il gloussa légèrement au souvenir de tout ce qui avait été raconté et de ce qui était encore raconté à son sujet par le biais des journaux à potins d'Enola. Honnêtement, tout ça le faisait beaucoup rire et il s'amusait même parfois à regarder pour avoir de quoi s'amuser lorsqu'il s'ennuyait considérablement. Les faits étaient toujours moins classes, vraiment.

« Hé bien... Disons que la première fois que j'ai croisé celle qui était à ma place auparavant... Je l'ai défiée sans trop savoir qui elle était, et elle m'a écrasé ! Ratatiné, j'ai pris la plus belle raclée de ma vie, franchement. Et elle n'avait même pas pris une seule attaque. »

Sur le moment, il avait même ri. Jaune, évidemment, parce qu'il avait honte d'avoir causé la défaite de ses pokémon d'une manière aussi humiliante, et son ego en avait pris un coup. C'était nécessaire, et il l'avait découvert, d'être ainsi battu pour ne plus avoir à mettre une fierté stupide dans ses matchs : il était plus que reconnaissant à son mentor de l'avoir fait au plus tôt, l'humilité étant essentielle à sa tâche.

« Mais du coup, comme j'étais un peu paumé, j'pense qu'elle a pris pitié de moi... Enfin, j'en sais rien, en fait, elle n'a jamais voulu me dire pourquoi elle avait décidé de m'aider à entraîner. Ça a pris du temps, d'autant plus que j'avais déjà raté la compétition trois fois, mais... Au bout d'un moment, j'ai réussi à la battre. Ce jour-là, elle m'a dit qu'elle comptait prendre sa retraite, et m'a chargé de prendre sa place. »

Il garderait pendant longtemps le souvenir du choc qu'il avait ressenti, et surtout de la peur. Pour dire vrai, il n'avait pas réussi à croire à ce qu'il avait entendu jusqu'à ce qu'il ne pose les pieds dans ce stadium pour la première fois. Et là, son instinct avait pris le dessus. Faust se permit un autre gloussement.

« Pour être honnête, je comprends toujours pas ! Mais bon, maintenant, c'est à moi d'introduire les nouveaux. Et puis y'a un avantage à ce job. »

Relevant le regard, il jeta un coup d’œil sur le terrain tandis que son sourire se fit presque attendri pendant une seconde, brève mais sincère.

« J'veux dire, être champion ou même liguien, c'est pas être le plus fort. Loin de là. La preuve, on se fait battre tout le temps ! C'est juste... C'est peut-être très niais, mais j'crois que notre rôle, c'est d'accompagner les compétiteurs. On est pas là pour écraser les gens, quoi, mais pour les pousser à se remettre en question et à se dépasser. Sortir de leur zone de confort pour devenir de meilleurs dresseurs, pour progresser. Leur faire réaliser leur potentiel, si on veut. C'est très arrogant en fait, hein ? Aha ! »

Il rit nerveusement, un peu embarrassé de s'être tellement emporté dans de longues explications et divagations, tellement qu'il... Fit exactement la même chose en continuant. Ouais, une fois qu'il était lancé, de toute façon...

« C'pour ça que mon symbole s'appelle le symbole ténèbres. Moi, j'veux aider les gens à passer au dessus de leurs craintes quand ils viennent affronter les dresseurs les plus puissants de l'île. C'est niais, ça par contre... J'suis surtout un gros idéaliste. »

Il haussa les épaules. Puis, réalisant qu'il avait légèrement dépassé son quota de paroles pour deux jours, il entreprit de changer de sujet.

« Enfin. Tu arrives à t'en sortir avec les médias ? C'est toujours un peu compliqué, l'image publique... Personnellement, j'me suis toujours arrangé pour qu'on croit ce que je veux, mais ça peut mettre mal à l'aise au départ. Ces chacaux attendent toujours la gueule ouverte pour la moindre miette d'information, de toute façon, alors bon... T'es à l'aise avec ta nouvelle fonction, du coup ? »

Ouais, on vous aura prévenu, il est du genre à beaucoup parler...

Con-seillers peu con-venables feat. Faust

Mon histoire n’a, en apparence, franchement rien de passionnant, et cela me convient parfaitement. Depuis des années déjà je m’efforce de paraitre telle la petite japonaise bien simple dont j’ai l’air. Je tente du mieux que je peux de donner l’image de cette gentille petite conseillère bien élevée et n’ayant absolument rien de bien attrayant. Et ainsi, je suis bien contente de voir Faust se contenter de mon récit, sans me demander plus d’explications sur les détails les plus croustillants. De bonne foi, le conseiller se contente plutôt de m’offrir à son tour son récit, qui me captive aussitôt. Car si je n’ai jamais été très bonne pour parler de moi, j’ai toujours su offrir une excellente écoute à tous ceux ayant choisi de se confier à moi. Ainsi, je laisse le conseiller s’ouvrir à moi, me contant les débuts difficiles de son entrée dans la compétition. Ainsi, les choses n’ont définitivement pas été simples pour lui, qui me parait pourtant aujourd’hui comme l’un des meilleurs dresseurs que cette île ait pu connaitre. Je reste d’ailleurs surprise alors qu’il m’annonce ses tentatives très peu fructueuses. Je peine à croire que ce dresseur pratiquement imbattable ait pu se faire écraser ainsi par celle l’ayant précédé. Si je n’ai moi-même jamais eu l’occasion d’affronter le hérisson, j’ai eu à maintes reprises l’occasion d’observer ses performances à la télévision, et de ce que j’ai pu en observer, le spécialiste du type ténèbres possède plus d’une stratégie pour en arriver à ses fins.

Je n’impose toutefois pas mon opinion quant aux exploits du jeune homme, préférant plutôt le laisser parler sans l’interrompre. Après tout, le conseiller connait mieux que quiconque ses forces et faiblesses, et ainsi, qui serais-je pour le contredire, surtout que, contrairement à lui, je ne suis pas ici depuis bien longtemps. N'ayant donc pas vraiment mon mot à dire, je laisse le conseiller continuer, pour cette fois emprunter un chemin plutôt attendrissant. D’une manière franchement mignonne, le jeune homme me fait part de sa philosophie concernant la ligue, et ainsi, je ne peux m’empêcher de sourire devant ses paroles. Le brun a beau se traiter d’arrogant et d’idéaliste, au fond, je ne peux qu’acquiescer devant ses paroles. Et cette fois, je ne peux m’empêcher de lui faire part de ma propre vision des choses.

-Je suis complètement d’accord! Et d’ailleurs, je dois avouer que pour moi, la victoire est pratiquement plus difficile à avaler que la défaite…

Je repense aussitôt à mon match contre la jeune Brooke. La jeune femme, que j’avais pourtant repéré comme très prometteuse dans le monde de la compétition, s’est tout simplement fait démolir face à ma performance pourtant truffée d’erreurs. Bien sûr, j’ai été extrêmement fière de Desmond suite à sa performance plus que remarquable, mais suite à cette victoire je n’ai pu cesser de me questionner. Et à présent, devant les paroles de mon collègue, tout ce questionnement me semble enfin faire du sens. Comme celui-ci le dit, nous ne sommes pas là pour fermer la porte aux jeunes dresseurs prometteurs, bien au contraire. Nous sommes là pour les forcer à aller chercher en eux cette force qu’ils n’auraient jamais cru avoir. Et j’aurais aimé pouvoir être à la hauteur, face à ma challenger. J’aurais aimé être en mesure de déverrouiller en elle ce qui n’attendait qu’à être dévoilé. Je baisse le regard quelques instants, me remémorant cet air amer et déçu qu’a pu laisser paraitre Brooke lors de notre combat, mais rapidement, le conseiller ténèbres me ramène à moi, avec de nouvelles paroles me faisait réfléchir. Honnêtement, je n’avais jamais songé à la définition du Symbole ainsi. Retrouvant mon sourire, je libère à voix haute une petite hypothèse, ne le réalisant qu’une fois les paroles sorties de ma bouche.

-Peut-être que mon Symbole pourrait aussi avoir une signification. Peut-être que le Symbole Revenant pourrait signifier la force de ne jamais abandonner, quoi qu’il arrive.

Je rougis légèrement, réalisant que mes bêtises aient pu être entendues de tous. Mais de nouveau, le conseiller fait des miracles, et m’évite l’humiliation en lançant un nouveau sujet sur la table. Cette fois, le jeune homme aborde l’un de mes sujets préférés, soit les revues à potin! Et cette fois, je ne peux m’empêcher de rigoler, en songeant au dernier numéro d’Enola People.

-À en croire ce qu’ils racontent, je me suis mariée au Japon le mois passé! Et je suis possiblement enceinte, même!

Rigolant de bon cœur, je m’empresse de sortir la revue en question de mon petit sac. Si je ne l’avais trainée avec moi qu’au cas où le conseiller avait pris du retard, j’imagine que maintenant se présente l’occasion rêvée de la sortir! Ainsi, afin d’appuyer mes dires, je feuillette le magazine jusqu’à la page où on peut lire dans de grosses lettres l’article allant comme suit :

« Une source sûre aurait récemment rapporté la nouvelle à nos journalistes, ainsi, nous pouvons confirmer les rumeurs avec certitude : Chérazade se serait mariée le mois passé! En effet, il semblerait que la conseillère ne soit plus disponible! « J’étais très surprise », nous raconte la source, « car j’avais toujours cru qu’elle était lesbienne! » En effet, plusieurs sources nous auraient par le passé confirmé le penchant homosexuel de la jeune conseillère, mais cette fois, les affirmations sont fondées! « Il s’appelle Takeshi, et bien qu’il ne soit pas le plus beau, il est plutôt sympathique! » Voilà donc ce qui explique l’absence momentanée de la jeune femme, le mois dernier! Enfin, cette même source nous fait part de ses hypothèses face à une potentielle grossesse chez la nouvelle mariée! »

-C’est donc officiel, je suis mariée à Takeshi, qui est moche mais gentil! En espérant que notre bébé ne lui ressemble pas!

J’éclate de rire en relisant l’article pour une énième fois, réalisant la stupidité de celui-ci. Honnêtement, j’aimerais bien connaitre leur « source sûre »…

-D’ailleurs, ils n’avaient pas annoncé ton propre mariage à un certain Bernard il y a quelques temps? Je crois que vous alliez adopter ensemble, non?

Si mes souvenirs sont bons, le conseiller avait lui-même été promis par ce même magazine un peu plus tôt cette année!

(c)Golden

Sujet: Re: Con-seillers peu con-venables {Feat Reiko Dim 15 Jan 2017 - 22:32

Con-seillers peu con-venables

Feat Reiko Sawamura

Il n'irait pas se plaindre de la difficulté de son travail, vraiment. Ce serait véritablement geindre de peu de choses, étant donné qu'il ne pouvait pas se le permettre, faisant parmi des plus privilégiés de l'île, alors même que celle-ci était remuée par la pauvreté. Ses conditions de travail n'étaient donc pas une source de plaintes fréquentes, mais il devait avouer que certains détails, comme dans tous les emplois pourrait-on dire, suscitaient chez le Donovan un certain agacement. Gagner, ça, évidemment, encore plus quand cela se jouait de peu, n'était pas toujours agréable. Parfois, c'était juste, et il savait bien que si ses adversaires ne pouvaient pas le battre, ils n'auraient aucune chance face au reste de la ligue. D'autres fois, il ne pouvait s'empêcher d'être déçu, mais il fallait bien vite passer au delà de ses sentiments personnels, puisqu'on attendait de lui une parfait impartialité. Après tout, si il était là pour faire le bouffon, comme il le disait souvent, il y avait aussi un certain travail de rigueur.
La volonté de bien faire de sa collègue avait quelque chose de touchant, toutefois. En gloussant un peu, il sourit d'un air attendri, plus discrètement que d'ordinaire. Heh. Vrai qu'il avait une légère faiblesse pour ce gendre de niaiseries, et qu'il ne pouvait qu'être rassuré par le fait que la jeune femme partageait sa conception des choses. Il n'aurait pas à s'inquiéter, donc, c'était une bonne chose. Il lui faudrait plus d'expérience, évidemment, mais le temps aurait vite fait de combler les lacunes.

Néanmoins, elle semblait s'être déjà faite aux ragots et aux inventions loufoques des journalistes des torchons à potins. C'était de toute manière la seule façon de gérer ça, puisque tenter de nier et passer son temps aux tribunaux ne changeait rien, hormis à empirer la situation. Faust s'y était habitué rapidement, s'amusant même parfois à rajouter de l'huile sur le feu, rien que parce que tout ce qui se disait sur son dos l'amusait plus que de raison. Croyez-le, il prenait un malin plaisir à lire à voix haute ce qu'il trouvait parfois devant son meilleure ami hilare. Ce que la conseillère avait dans les mains était tout aussi ridicule et parfaitement drôle, tellement qu'il ne put que pouffer quand elle commença à énoncer les allégations portées envers elle.
Un grand éclat de rire lui échappa, un peu mesquin sur les bords, et il s'amplifia de nouveau quand il apprit ce qui circulait à son encontre. En pouffant comme une adolescente de quinze ans, il passa une main dans ses cheveux en tentant de se calmer, sans succès. Non, vraiment, il y avait quelque chose de vraiment hilarant dans tout ce tissu de mensonges.

« Rah, ils ont tellement d'imagination que si ils n'existaient pas, il faudrait les inventer ! Ils devraient tellement se reconvertir dans le cinéma... »

Il ricana encore quelque peu en se remémorant les folles rumeurs qui circulaient à une période quant à ses prétendues relations avec Isaac, ou Sunny, Victoria, ou n'importe qui qu'il avait le culot d'approcher en tout bien tout honneur. Finalement, il s'y était fait, se mettant même à parier sur le moment où lesdites rumeurs finiraient par commencer. Rien de surprenant à ce que de telles commères se mettent à s'amuser au sujet de la nouvelle conseillère ; c'était ce qui attendait tout nouveau membre de l'élite, inévitablement, et encore plus au départ. Il fallait bien trouver un moyen de vendre des torchons à des gamines de quatorze ans en manque de fantasmes, après tout.
Se sentant d'humeurs aux blagues vaseuses dont il avait le secret, il se calma et prit à peu un air sérieux. Cet air fut vite déformé lorsqu'il se mit à faire sa plus belle duckface, à poser une main sur sa taille et à parler d'une voix aussi nasillarde qu’aiguë, du moins autant que ses cordes vocales le lui permettaient encore à son âge. Se donnant une pose volontairement niaise et cucul la praline au possible, sa deuxième main se posa sous son menton, tandis qu'il papillonnait des sourcils. Si il connaissait un peu plus la conseillère, il se serait permis un magnifique dandinement du popotin, mais bon, il valait mieux éviter qu'elle pense qu'il était complètement fou à lier tout de suite.

« Ah oui, mais ils se sont trompés sur la daaaaae-aaanh ! Je veux dire, qui voudrait se marier au mois de décembre ? Tu imagines si la ma-gni-fique houpette de Bernard-chéri s'envolait et finissait dans le gâteau ? Je l'aime passionnément et je veux douze enfants avec lui, mais tout de même ! Et puis comment est-ce que je pourrais assortir la robe de ma seizième fille, Madeline-Angelina-Clémentine-Léopoldine, avec un temps pareil ! »

Il abaissa un peu la tête, prenant une voix plus mélodramatique, telle la diva ridicule qu'il était et qui faisait décidément honte à sa joueuse.

« Nan et puis, tu sais, avec mes fooooolles frasques infidèles, je n'ai pas le temps... Ah, Arceus, c'est dur ! »

Il tint quelques secondes ainsi, jusqu'à ce que ses épaules ne se mettent à trembler. Les traits de son visage perdirent leur façade et il finit par éclater joyeusement de rire, très fier de sa petite performance qui n'était en soit pas digne de l'oscar du meilleur acteur. Mais cela ne l'empêchait pas de glousser comme un clown, et de toute façon à force on pourrait se demander si il ne passait pas sa vie à faire ça. Il se força toutefois à reprendre son air péteux au possible, imitant une moue digne d'une adolescente de 14 ans sur un réseau social que nous ne citerons dessus.

« Et toi, ma chère, comment t'en sors-tu, depuis ton malheureux divorce avec monsieur Jacky De La Pétaudière ? J'ai entendu dire que c'était un désastre... »

Il haussa les sourcils pour la pousser à rentrer dans son jeu ma foi très puérile, l'air content de lui. Et il l'était, ce con.

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