Age : 31 Messages : 375 Date d'inscription : 01/08/2013
Âge du personnage : 32 ans Métier / Études : Maître Coordinateur de profession Pseudonyme(s) : • Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
• Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.
Je me retournai juste à temps pour apercevoir l’entrée de Melinda dans la pièce. La médecin considérait la pièce comme si celle-ci lui appartenait, forte de son assurance habituelle qui, visiblement, mettait la jeune domestique encore inexpérimentée très mal à l’aise. Je n’en tenais pas rigueur à Andréa, elle faisait de son mieux, et probablement ignorait-elle le lien qui nous unissaient, la femme et moi. Je pouvais largement imaginer la scène lorsque celle-ci s’était présentée à la porte, si ce n’était pas directement téléportée dans l’un des couloirs du manoir grâce aux pouvoirs de son Alakazam. Il n’y avait pas plus imposant que cette dame de presque un mètre quatre-vingt au regard froid. Naturellement, l’obstination de mon amie l’avait empêché d’attendre patiemment mon arrivée selon la requête de la jeune fille, et elle s’était mis en tête de me chercher dans l’immensité de ma demeure, probablement poursuivie par Andréa dans une tentative futile d’obtenir son identité. On ne changerait jamais Miss Connors. Ce qu’elle désirait, elle obtenait, tout simplement, et c’était bien cette force de caractère qui me plaisant autant chez son personnage. Aussi directe soit-elle, sa présence me rafraîchissait, et je lui souriais sincèrement de la revoir, même si je ne me jugeais pas préparé à la recevoir. Je ne portais qu’une simple chemise ainsi qu’un jeans, une rareté que je m’étais autorisée quelques jours après mon retour des terres de monsieur Soltan. Je me trouvais quelque peu gêné d’être si décontracté devant elle ce qui ne semblait pas la troubler le moindre du monde de son côté. Au contraire, elle plaçait contre mon un regard de pure détresse dissimulée sous une brutalité qui ne pouvait signifier qu’un événement grave était survenu.
«Viens tout de suite, on s’en va.»
Melinda ne savait communiquer, pas lorsqu’elle se trouvait en proie de sentiments intenses et désagréables. Elle se dissimulait habituellement derrière l’agression, qui aujourd’hui ne me causait plus bien du tort. Je connaissais ce mécanisme, qui m’alarma tout de même. Je me redressai pour l’observer alors qu’Andréa pâlissait d’angoisse devant le ton employé par notre «invitée» à mon endroit.
«Qu’est-ce qui se passe Melinda? Où va-t-on?»
Je parlais d’une voix calme en posant mon signet dans le livre avant de le replacer sur la table près du fauteuil où je me reposais jusqu’à ce moment. Callie Sue et son frère Kaled se redressèrent de concert, tout aussi inquiets que moi, mais un peu moins maîtrisés que moi. Déjà, la médecin s’impatiente en contournant le sofa d’un pas pressé.
«Pas ici. Dépêche-toi, Maxwell Young ou je te jette sur mon épaule comme un sac de patates.»
Je souriais devant sa menace qui me parut bien puérile. Je me redressais et pris les deux Evoli-formes dans mes bras avant de les rappeler à leurs balles. Si Melinda réagissait ainsi, c’était qu’un événement grave venait de frapper notre cercle de connaissances. Je préférais ne pas tomber dans la spéculation, rejoignant ma vieille amie avec contenance. Il ne servait à rien de s’affoler pour l’instant. Merlin, son Alakazam, s’empressa de nous rejoindre avec lui aussi des traits bien graves. Je tentai de distinguer une part de vérité dans les yeux sombres de la dame, sans y parvenir. Elle me fuyait, probablement trop affolée dans ses propres idées pour trouver encore le moyen de s’expliquer. Je reportai donc mon attention momentanément sur André qui me scrutait avec étonnement et incompréhension. La seconde suivant, nous avions disparu, Melinda, Merlin et moi. Je mis un moment à chasser le vertige qui accompagnait régulièrement les transports par téléportation. Nous nous trouvions désormais entourés d’une végétation luxuriante piquées d’un soleil terne de l’automne. Malgré la saison, il régnait ici une humidité accablante qui causait une chaleur désagréable. Je me retournai vers Melinda afin de l’interroger au sujet des raisons de ce déplacement, mais elle avait déjà disparu sur un sentier inégal entre deux fougères impressionnantes. Je la rattrapai avec un soupir, avant de poser ma main sur son épaule.
«Maintenant, je peux savoir ce qui s’est passé?»
Elle ne répondait pas.
«Tu réalises que tu me places dans une situation fort délicate, à calculer les probabilités que quelque horreur se soit produite? Je t’en prie, ne me laisse pas à imaginer le pire.»
Devant son silence, je perdis un peu patience. Quel bien pouvais-je lui apporter dans sa quête au sein de la forêt d’Anula (du moins je présumais vu la végétation) si elle ne m’en disait absolument rien?
«Qui est mort Melinda?»
J’avais misé juste. Une panique me saisissait alors qu’un bref regard jeté en ma direction me confirmait ma crainte. Un membre de notre organisation avait péri, un autre soldat à notre cause fauché. Je tâchais de réfléchir aux possibilités, de plus en plus effrayé qu’il s’agisse d’Azmitia, alias Mercedes, une bonne amie. Il ne pouvait pas s’agir d’elle… non?
«À quelques pas d’ici, il y a une maison. Y habite une famille, un père et une mère avec leur petite fille. Mais il y a environ deux heures, le Régime est débarqué. Ils ont abattu les deux parents à l’extérieur de la maisonnée et nous ignorons ce qu’il est arrivé de la petite fille. Vanilla et Ginger.»
Je les connaissais oui. De loin, mais assez pour les regretter. J’ignorais qu’ils avaient une fille. Je redressai le menton vers Melinda afin d’obtenir un peu plus d’explication. Elle crispait ses mains contre les mains de son manteau, inutile par cette chaleur, mais dont elle ne se départirait pas.
«Ginger était le meilleur ami de mon frère, et une des seules personnes de son cercle social qu’il me restait. Ils étaient très semblables, et maintenant on lui a réservé le même triste sort que lui. Maxwell… Je ne peux pas laisser la gamine toute seule dans la forêt. Elle s’est enfuie et ils l’ont laissée partir. Elle n’avait aucun intérêt à leurs yeux tu vois?»
Je comprenais maintenant. Parfaitement même. Je me rapprochai une fois de plus de mon amie en suivant sa cadence. Pendant ce temps, l’Alakazam qui l’accompagnait sondait les bois à la recherche de présence humaine.
«Tu veux la retrouver. Tu m’as demandé de venir car tu ne sais absolument pas gérer les enfants et que tu leur fais peur. Tu veux que je te soutienne une fois que nous l’auront trouvé.»
Si Melinda ne répondis pas, j’avais misé juste. J’hochai la tête, tout à coup bien plus sérieux. Je pouvais imaginer l’état de la pauvre enfant qui venait possiblement d’assister à la mise à mort de ses propres parents. Nous devions la placer en lieu sûr. Le silence retombait entre nous et je me décidai à faire appel à Artémis ma Démolosse, Kingsey mon Tylton ainsi que Tarek mon Gallame. Ils se séparèrent alors que je poursuivais ma route en compagnie de la médecin qui se détendait enfin un peu maintenant qu’elle partageait son fardeau. Elle m’indiqua quelques détails supplémentaires au sujet de la fillette. Elle se nommait Lya Lahaye et elle avait sept ou huit ans. Il était possible qu’elle aille un Pokémon en sa compagnie, un Evoli se souvenait-elle. Melinda la connaissait un peu, mais pas assez pour lui être significative. Nous aurions probablement le défi colossal de la calmer après une telle épreuve et de la convaincre de nous suivre. Je me promettais de ne pas l’abandonner à son sort peu importe ses réticences.
Nous n’eûmes pas longtemps à patienter. Environ une heure après le début de nos recherches, Merlin et Tarek revenaient à nous en pointant un chemin qui menait au lac. Je suivis leurs directives en compagnie de Melinda, le cœur battant d’espoir de retrouver la jeune fille. Tarek, qui ouvrait la marche, s’arrêta pour pointer un buisson dont je voyais surgir le bout d’une tête d’un brun délavé. Je me précipitai tout de suite à sa rencontre en réalisant que je devais l’intimider par mes mouvements brusques. À quelques pas du buisson, je ralentis ma cadence, inquiet, remué enfin par notre entreprise. Ce monde ne faisait aucun sens. Elle n’en était qu’une énième orpheline de ce combat insensé. Hésitant, nerveux, je contournai le buisson sous la surveillance accrue d’Artémis qui, comme à son habitude, se méfiait de toute chose. Je fis quelques pas de plus vers elle et l’aperçus enfin. Une simple gamine qui levait un regard violet en ma direction et je m’en trouvai transpercé de toutes parts, complètement chamboulé et désarçonné. C’est avec beaucoup d’hésitation que je me penchai à sa hauteur en ne sachant que dire, visiblement mal à l’aise ce qui ne devait pas vraiment la mettre en confiance.
«Bonjour Lya. Je suis venu t’aider. Je m’appelle Maxwell.»
Voilà qui constituait un bon début. Je tentai maladroitement un sourire, ému malgré moi. J’avais vu tant d’enfants comme elle, affamés, orphelins, perdus. Je me brisais de la savoir si vulnérable. Prudemment, j’avançais ma main vers elle. Je voulais lui assurer une présence, tout en ignorant encore si elle la prendrait pour mieux se relever.
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Sujet: Re: All good things (come to an end) |LYA| Lun 21 Nov 2016 - 15:43
Courir... Courir, toujours courir, loin de ma maison, loin de ce que j'ai toujours connu, mais rien ne peut me faire changer d'avis. J'ai peur, trop peur. Qui étaient ces gens? Que me voulaient-ils? Quand j'ai pris sa main, je n'étais pas tout à fait consciente de tout, mais en sortant, leurs expressions, l'atmosphère étaient juste terrifiantes. Ai-je bien fait? Je ne sais pas, c'étaient peut-être des gentils en fait, mais moi, ils me font peur et Velvet était d'accord avec moi. Il court à côté de moi, le lac formant comme un large rayon de couleur à côté de nous. Mon souffle s'épuise, j'ai du mal à prendre ma respiration et j'ai mal dans mon corps de partout, mais il faut que je continue, que je cours, parce que mon instinct me dit qu'il est vital que je poursuive cela, que je m'éloigne encore et toujours. Et me voilà à la lisière de la jungle, je ralentis, hésite un instant puis entre après avoir regardé Velvet. Je connais cette jungle et j'espère que eux non. Rapide prière à qui veut bien m'écouter et j'entre. Pitié, faites qu'ils ne me suivent pas. Dans la jungle, je ne peux pas courir, trop dangereux, mais c'est pourtant tout aussi fatigant. Plusieurs fois je me dis qu'il faut que je m'arrête, que c'est suffisant, mais il me suffit d'une seconde pour reprendre ma marche automate, plus profond, encore plus. Je m'enfonce dans cette jungle qui me parait aujourd'hui à la fois rassurante et terrifiante. Ma vue se trouble un instant, juste le temps pour que mon pied heurte une racine et me fasse trébucher. Je m'étale au sol et des larmes font leur apparition dans mes yeux, j'ai peur, j'ai mal. Je veux rentrer, retrouver mon papa et ma maman et que ce ne soit qu'un vilain cauchemar que maman effacera d'un bisou sur mon front. Mais le temps passe et rien ne disparait. Je suis à bout et je vois bien que Velvet aussi est fatigué. Nous ne pourrons pas avancer plus. Est-ce que ce sera suffisant pour qu'ils ne viennent pas? Peut-être. J'espère. Je marche ou plutôt vacille vers un buisson proche. Je m'assois derrière, même si le mot s'effondrer pourrait prendre tout son sens. Velvet s'approche et je le prends dans mes bras tout en pleurant. Qu'est-ce que je peux faire maintenant? Je suis seule, perdue dans une jungle plus grande que je ne peux le calculer. Velvet est mon seul soutien, mais je ne me suis jamais battue. Je ne sais même pas si les hommes terrifiants en sont encore après moi ou pas. Mes larmes continuent de couler et je serre Velvet un peu plus fort. Sa tête toute douce se frotte contre ma joue, m'arrachant un petit sourire. Non, je ne suis pas seule, je ne le serais jamais, tant qu'il sera là. Maintenant que je suis posée, je me pose pleins de questions. Qui étaient-ils? Que voulaient-ils à mes parents? Où sont papa et maman? Ils ont dû les emmener quelque part, mais où? Je veux les retrouver, absolument. Et quand je l'aurais fait on reprendra notre vie toute simple et si agréable. Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour que maman me prenne dans ses bras et que sa douce odeur sucrée m'entoure et me berce. Que vais-je pouvoir faire? Je ne peux pas retourner là-bas, je ne veux pas revoir les hommes habillés pareils. Je veux juste ma vie normale.
Je ne sais pas combien de temps s'est passé, mais je commence à avoir sommeil. Soudainement j'entends du bruit et je me fige. Ils m'ont retrouvée? Non! C'est pas possible, je ne pourrais pas continuer à courir. Les bruits se rapprochent. J'ai peur. Que quelqu'un vienne m'aider, s'il vous plaît. Je serais une gentille fille, j'obéirai bien, s'il vous plaît, aidez moi. Je n'ose pas bouger tandis que j'entends quelqu'un s'avancer rapidement dans les buissons, je me figeai. Bien trop de bruits, allait-on me trouver et me faire du mal? Je veux pas. Les mouvements semblèrent alors s'atténuer puis une tête nouvelle apparut. Un homme, encore! Avec des cheveux gris-blanc et des yeux légèrement violets. Il n'a pas le même vêtement que les autres, mais c'est peut-être une ruse. Va-t-on me faire mal? Il se pencha vers moi, de la même façon que l'autre homme et la peur traversa mon regard en un éclair. Je voulais reculer, mais ne trouvais pas la force pour. Il semblait bizarre, comme pas du tout sûr de lui. C'était un peu différent de l'autre, l'autre semblait juste pas concerné, froid, distant. Pas comme lui. Mais ça ne change rien, je ne le connais pas et maman m'a dit de me méfier des "inconnus".
«Bonjour Lya. Je suis venu t’aider. Je m’appelle Maxwell.»
Il me connait? Moi je le connais pas, mais il connait mon nom. Est-il un ami de mon papa et ma maman? Maxwell... Jamais entendu parler. Est-il vraiment là pour m'aider? L'autre aussi voulait "m'aider", mais il m'a fait peur après. Est-il un ami de Maxwell? Tiens? Qu'est-ce? On dirait un sourire, mais ça ressemble plus à une grimace. Veut-il me faire rire? J'ai pas très envie. Il me tend alors sa main, comme l'autre. Je blêmis et resserre ma prise sur Velvet, qui, comme s'il ressentait mes pensées, grogne contre cet homme qui veut sans doute m'embarquer dans cet endroit où l'on veut m'emmener et que je veux pas.
Vous êtes un ami de l'autre et vous voulez m'emmener? Je veux pas, je veux retrouver Maman et Papa. Où sont-ils? Où les avez-vous emmenés? Vous êtes des méchants. Laissez nous tranquille, on a rien fait.
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Maxwell R. Young Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: All good things (come to an end) |LYA| Lun 21 Nov 2016 - 22:53
All good things (come to an end)
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Un véritable animal traqué. Je la sentais se recroqueviller contre sa petite personne à la recherche d’un impossible réconfort. Là où elle ne le réalisait probablement pas, un gouffre se formait en elle, irrécupérable. Un abysse que rien au monde ne saurait combler. Ses parents, protecteurs acharnés de sa vulnérabilité infantile, avaient failli à leur tâche pourtant bien simple, arrachés à leur fille auprès de laquelle ils assumaient leur rôle jusqu’à présent. Et cette pensée me rendait tout simplement malade, si bien que je m’assombrissais moi aussi. Oh, sa réaction de ne surprenait guère, même que je m’y attendais parfaitement. Il y avait chez les orphelins que j’avais rencontré dans mon enfance passée dans les rues des bindonvilles une sorte de dureté, de froideur, de rempart vers leur âme, et dans leur regard cette même étincelle apeurée qui anime l’améthyste de ses prunelles. Si son attitude aurait provoqué davantage d’insistance chez de nombreuses personnes, je me reculais plutôt en lui laissant tout le loisir de m’apprivoiser. Je me savais peut-être un peu imposant pour elle, très grand, un homme qui plus est, aux cheveux longs ramenés vers l’arrière dans un chignon soigné. Au contraire, je conservais mon calme, ou du moins ce qu’il m’en restait, afin de ne pas attiser sa crainte plus qu’elle ne l’était déjà. Il me prouvait au moins que la petite possédait déjà en elle des capacités insoupçonnées visant sa propre survie. Elle n’avait décidément aucune raison de porter en moi sa confiance, ainsi je ne fus pas bien offusqué par sa réponse.
Lya. Il y avait tant de choses que j’aurais voulu lui dire. Je ne pouvais pas rester dans cet état contemplatif, presque philosophique et résigné face à sa situation. Il me fallait adopter une façon de faire plus pragmatique si je tenais à dénouer l’affrontement entre nos deux partis. Je fermai les yeux quelques instants afin de récupérer mon emprise sur mes moyens. J’avais vu bien pire qu’une simple orpheline lors de mon parcours et je me devais d’accepter ce qui s’était passé, aussi horrible cette pensée soit-elle. Il n’y avait qu’avec l’acceptation que pouvait venir la paix, dont j’avais désespérément besoin pour venir en aide à la fillette. Celle-ci portait contre son cœur une créature que je reconnus aussitôt comme étant un Evoli, farouchement accroché à sa dresseuse en guise de protecteur. Je souris, touché par son attention, cette fois de façon sincère.
«Ton Evoli est un bon gardien. Comment il s’appelle?»
Je tentais de détendre l’atmosphère et détourner l’attention de la petite du sujet qui l’intéressait en premier lieu. Peut-être qu’ainsi je parviendrais à lui faire comprendre que je n’étais pas son ravisseur et le meurtrier de ses parents, mais bien un ami.
«Je n’ai pas l’intention de t’emmener, Lya. Je suis du côté de tes parents. Melinda est avec moi, c’est une amie de ton père et de ta mère. Moi aussi je les ai connus. Nous sommes tous du côté des gentils. Quand j’ai entendu dire que tu étais en danger, mademoiselle Lahaye, j’ai tout de suite accouru. Je me doutais que tu étais probablement en proie du froid et de la faim.»
Je retirai mon veston, jeté rapidement contre mes épaules avant notre sortie précipitée, sans trop de gestes brusques. J’allais devoir me montrer patient, je m’en doutais. Heureusement, la patience faisait partie de mes principaux atouts. Je le tendis à l’enfant de bonne grâce, en espérant qu’elle s’en couvrirait. Par cette saison, je me doutais que la pluie ne tarderait pas à se manifester, surtout dans cette région de l’île. Mon vêtement la tiendrait au sec et au chaud. Je lui souris à nouveau, ayant abandonné mes doutes de tout à l’heure. J’aurais pleinement l’occasion de ressasser cette injustice cette nuit parmi les ténèbres.
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Lya Lahaye Newbie
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Sujet: Re: All good things (come to an end) |LYA| Mer 7 Déc 2016 - 15:25
Le monsieur est en train de prendre un air bizarre mais qui ne me rassure en rien. Est-ce que c'est vrai? Est-il un méchant qui va me faire du mal? Je gémis doucement, je n'aime pas avoir mal. Je n'aurais pas dû m'enfuir, ça ne m'apportera que des ennuis, et le monsieur là va me faire du mal. Puis je le vis se reculer. Pourquoi? Je ne le comprends pas. Son ami, lui, il est venu tout de suite prendre ma main pour m'emmener, mais le monsieur il semble différent. Il s'est reculé. Je ne sais pas pourquoi mais ça me rassure. Pas beaucoup, mais un peu quand même. Il ne parle pas, ne me demande rien et ne fait que rester là. Je repris une respiration plus souple, plus tranquille et mes bras se relâchèrent permettant à Velvet de ne pas mourir de strangulation. Pour autant, il ne s'éloigna pas, ne protesta pas, il ne fit que rester à côté de moi, son regard fixé prudemment sur l'homme. Je laissai mes yeux dériver sur lui. Devais-je faire un pas vers lui, ou m'enfuir de nouveau loin des hommes? La deuxième option n'était pas facilement réalisable. Velvet et moi étions épuisés par la précédente course alors que le monsieur, il semblait en pleine forme. Je longeais du regard ses cheveux longs regroupés en une coiffure comme ma maman faisait parfois. Je sursautai en apercevant un sourire sur son visage. Pas cette grimace vue précédemment, pas le sourire faux et effrayant de l'Autre, mais un sourire doux et chaleureux que m'offrait souvent mes parents.
«Ton Evoli est un bon gardien. Comment il s’appelle?»
Je frémis à la question. Avais-je le droit de parler avec un monsieur que je ne connaissais pas? Maman m'a pourtant donné l'instruction de ne jamais le faire, mais je sais pas. Velvet s'agite un peu, grogne pour la forme. Je sais bien qu'il n'est pas de nature à faire confiance facilement et ça m'a souvent aidée. Je sais qu'il sera là pour moi au besoin. Oui. Il est vraiment un bon gardien. Le monsieur a bien raison.
«Je n’ai pas l’intention de t’emmener, Lya. Je suis du côté de tes parents. Melinda est avec moi, c’est une amie de ton père et de ta mère. Moi aussi je les ai connus. Nous sommes tous du côté des gentils. Quand j’ai entendu dire que tu étais en danger, mademoiselle Lahaye, j’ai tout de suite accouru. Je me doutais que tu étais probablement en proie du froid et de la faim.»
Était-il sincère? J'aimerais bien. Je suis vraiment fatiguée, je veux dormir. Velvet me donne des petits coups de pattes pour me tenir éveillée, mais j'ai de plus en plus de mal. J'ai froid, sommeil et un peu faim. Il dit qu'il n'a pas l'intention de m'emmener, mais dit-il la vérité? Je n'ai aucun moyen de savoir. Papa et Maman sont pas là pour me dire. Mais j'ai bien l'intention de les retrouver, peu importe où ils sont partis. Peut-être qu'à ce moment-là je pourrais leur demander si ce monsieur Maxwell est un monsieur à qui je peux parler. Il me parle de Mélinda et ce nom me rappelle quelque chose, mais bien trop flou pour que je me souvienne. Je suis si fatiguée. Il a connu mon papa et ma maman? Il est peut-être gentil finalement. Il dit qu'il est venu m'aider. Quelqu'un a peut-être entendu mes prières finalement. Mes yeux papillonnent et Velvet me redonne un petit coup. Il a quand même l'air gentil. Un geste de l'homme me réveille d'un coup, son bras se tendant vers moi. Je me crispe, me préparant à n'importe quoi, mais au bout de sa main, rien d'autre qu'un vêtement, un truc à mettre comme un manteau je crois. Il me la tend avec un sourire. J'hésite un peu, regarde Velvet puis tend ma petite main pour prendre le vêtement que je pose sur mes épaules. Une vague de chaleur s'en suit. Si la veste doit juste lui couvrir le haut du corps, chez moi, elle me recouvre complètement. Être en petite robe ici n'est pas du mieux pour ne pas avoir froid. Je soupire de bien-être. Je lève mon regard vers lui, hésitant un petit peu. Je vois que Velvet est clairement contre, mais je veux tenter. Je suis trop fatiguée de toute façon. Ma voix tremble un peu, mais sort quand même de ma bouche
Il... C'est Velvet. Êtes-vous vraiment là pour m'aider? Vous êtes un gentil comme papa et maman?
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Âge du personnage : 32 ans Métier / Études : Maître Coordinateur de profession Pseudonyme(s) : • Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
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Sujet: Re: All good things (come to an end) |LYA| Dim 11 Déc 2016 - 22:09
All good things (come to an end)
feat. Lya Lahaye
Ayant grandi parmi la misère, puis survivant à une dictature tout aussi injuste que brutale, je parvenais encore à conserver mon calme devant une situation qui aurait suffi à d’autres à jeter dans l’abysse de la misère humaine. Je pouvais témoigner d’une incroyable résilience face à des réalités dont d’autres préféraient se faire aveugle. Je connaissais la cruauté de ce monde, parfaitement même, savais même Lya dotée d’une incroyable chance. De tant de manières, ce scénario aurait pu mal tourner pour elle. Si l’homme l’ayant approché plus tôt avait mis la main sur elle, ou même s’il avait décidé de la tuer sur le champ, de la forcer à assister à la mort de ses parents, à la départir de son Évoli, à la blesser à jamais… Non, la jeune Lahaye conserverait encore peu de séquelles de cet événement même si je pouvais me douter qu’elle s’en souviendrait à jamais avec une certaine amertume. Mon objectif à présent consistait à limiter les dégâts et la placer en sécurité. Je ne pouvais me laisser consumer par l’injustice, même si quelque part il m’était très facile de faire le rapprochement entre cette fille d’un couple Résistant aujourd’hui sans parents à cause d’une action vengeresse de quelques soldats, et ma filleule qui pourrait un jour subir le même sort. Je préférais ne pas y penser, guettant la réaction de la jeune fille, bien plus paisible que je ne l’étais au départ. Je voyais progressivement une ouverture se former et je comptais prendre tout mon temps pour apprivoiser ce pauvre petit cœur blessé.
Je vivais un certain soulagement néanmoins de la voir saisir mon veston pour s’en couvrir. Voilà un pas concret dans la bonne direction. Je surprenais un regard mi-victorieux de la part de Melinda qui se tenait toujours à l’écart de notre discussion. Elle avait raison d’agir ainsi. Avec sa stature imposante, son ton de voix directif et autoritaire, ses yeux vifs et noirs… elle aurait probablement effrayé la gamine au point de la faire fuir. Pour ma part, ma douceur naturelle semblait porter ses fruits car elle reprenait la parole pour me questionner cette fois d’une réelle curiosité. Sa méfiance se tarissait je pouvais le sentir. Loin de moi de brusquer les choses, je venais plutôt me poser contre un gros rocher à un pas du buisson pour que nous puissions discuter librement, la jeune fille et moi. Sous l’œil curieux de la médecin, j’entamais avec Lya une discussion d’égal à égale. Je n’avais aucune raison de la prendre de haut ou de minimiser sa peur.
«Je réalise ne pas m’être présenté de façon adéquate, mademoiselle, j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. Je m’appelle Maxwell comme je te l’ai dit, Maxwell Young. Je suis un grand Coordinateur sur l’île, le Maître même. Ce que j’apprécie particulièrement est vendre du rêve à ceux qui le veulent bien. Je possède aussi un cœur généreux qui m’empêche de désirer du mal à autrui, particulièrement les enfants. Je partage aussi beaucoup l’opinion de tes parents, sur beaucoup de choses. Cela fait effectivement de moi ce que nous pouvons appeler comme un gentil. Sache surtout que je n’ai qu’une intention : te placer en sécurité.»
Je souriais, avant de lui tendre la main à nouveau dans une tentative tranquille et bien plus assurée que la première de l’extirper de sa cachette. De là où elle se trouvait, elle ne pourrait pas vraiment répondre à nos questions.
«Laisse-moi t’aider à te relever. Ce buisson t’a tenu en sécurité jusqu’à présent, mais tu n’en auras plus besoin. Je suis là à présent pour m’assurer que rien de fâcheux ne t’arrive. Tu peux dire que je suis ton… protecteur. À toi et Velvet bien sûr.»
J’espérais que ce soit suffisant, mais je me promettais de me montrer patient dans le cas contraire.