« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence

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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /! Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyDim 2 Juil 2017 - 22:59



&&&



Dahlia & Iris
feat Athérissage
"In my world, the color red doesn't exist"


Les missions c'est pas rigolo. Nan, je sais, c'est logique, et j'ai rejoint la Résistance toutes connaissances de cause, hein, croyez pas. Mais... Quand même, c'est toujours un peu tendu. On ne sait jamais trop sur quoi on risque de tomber. Pas de panique, toutefois, puisque je me suis sévèrement entraîné, et que j'ai reçu en plus des cours intensifs dirigés par Clive lui-même. J'ai assez confiance en mes capacités pour ne pas avoir peur de me battre au corps-à-corps, mais j'espère quand même que nous ne tomberons pas sur de quelconques ennemis. Je m'en passerais bien, figurez-vous, surtout que... Je ne suis pas seul. On m'affuble toujours de quelqu'un à cause de mon inexpérience encore, et pour des questions de sûreté, bien sûr. Des Résistants comme Noctis peuvent se débrouiller sans aide, mais il faut que le moins de monde se fasse choper par l'autre bord. Il y avait cependant un moment que je n'étais pas venu en mission, et celle qu'on nous a confié me donne un pressentiment étrange depuis tout à l'heure, mais vu l'endroit, ce n'est guère étonnant. Nous nous trouvons actuellement au cœur des ruines de Baguin. En général, même les habitants de la ville n'osent pas s'y approcher, car elles sont réputées hostiles et de mauvaise augure. C'est comme si, depuis les guerres, toute vie avait cessée d'y exister. Mais je vois, ici et là sur notre passage, quelques fleurs qui recommencent à pousser, signe d'un renouveau imminent. L'air ambiant reste tout de même inamical, ceci dit, et je crois entendre, à quelques reprises, de faibles grognements de Pokémons qui ne semblent pas apprécier les visiteurs. Ce n'est pourtant pas ça qui me fera reculer ; j'en ai vu d'autres. Par ailleurs, comme je l'ai dit, je ne suis pas seul.

Mon compagnon du jour n'est autre que Athéris, pas n'importe qui, donc. Pas que je ne traite pas mes alliés pareils, mais... Eh bien il est normal que je me soucie un peu plus de mon petit-ami que d'un mec que je connais à peine. Je ne sais pas pourquoi on a décidé de nous mettre ensemble une fois de plus malgré notre première mission (et en dépit du fait que nous ayons non seulement gagné en maturité mais aussi que nous savons chacun l'identité de l'autre, désormais), mais je suis à la fois soulagé et inquiet de le savoir à mes côtés. Il n'a pas besoin de moi pour s'en sortir, je suis au courant, mais je ne peux pas m'empêcher de lui jeter quand même des coups d'œil de temps à autre vers lui pour voir comment il va. La présence de ses serpents me rassure elle-aussi, aussi ironique soit cette pensée, mais que voulez-vous, je reste son copain peureux avant tout. Athéris ou non, Golden Wings ou non, nous savons tous les deux que nos déguisements ne sont que ce qu'ils sont : des déguisements. Au moindre problème, je serais là pour accourir auprès de lui, et il en fera de même. Ce serait déraisonnable, en soit, que nos opposants sachent le lien étroit qui nous unit, mais je me connais : j'essayerai d'abord de faire face avec neutralité, mais si je prends peur et qu'ils vont trop loin, je risque de me faire cramer. Bah... Je suis désespérant. Cela fait quand même étrange, de nous retrouver côte-à-côte dans nos tenues respectives, alors que la rencontre entre nos doubles ne s'est pas faite très pacifiquement. Nous avons réussis à nous en sortir indemnes, mais je me suis promis de faire en sorte de ne plus jamais me retrouver avec lui, jusqu'au jour où j'ai découvert qui il était réellement. Et qu'est-ce que je me suis senti idiot, après ça... Mais bon, maintenant, ça devrait aller mieux, depuis que nous sommes conscients de qui est l'autre. Cela peut nous rendre plus forts autant que plus faibles, alors je prie pour que notre relation ne nous fasse pas défaut pour aujourd'hui.

Depuis quelques temps, des Pierres avaient rapporté aux Souffles que de plus en plus de gens disparaissaient au sein des ruines de Baguin. Des disparitions plus mystérieuses les unes que les autres et ne laissaient derrière elles aucun indice qui aurait pu nous donner des pistes. Notre mission du jour est d'enquêter sur la cause de ce phénomène bizarre et inexpliqué. Certains d'entre nous sont convaincus qu'il s'agit d'une revanche du Régime pour ce qui leur est arrivé lors de la fameuse prestation de l'Emergya qui a mal tourné, mais je suis certain, quelque part, que si c'était le Régime qui avait fait le coup, nous arriverions à le découvrir d'une manière ou d'une autre. Je mettrais ça, personnellement, sur le coup d'une Pokémon qui aurait décidé de s'en prendre aux humains pour une raison quelconque, mais je n'applique ce raisonnement que pour me rassurer moi-même, quelque part. Les Pokémons me font bien moins peur que les Hommes, à vrai dire, quand je sais quelle folie peut les habiter. Au moins, avec la force de nos compagnons et les connaissances en élevage de Natsume, nous aurions peut-être une chance de raisonner la créature s'il s'avère que c'est bel et bien le coup d'une bête. Ou alors nous la mettrons KO, tout simplement, puisque je ne doute en aucun cas de la force de mon équipe, pour ma part, et que Athéris a également avec lui de quoi se défendre en cas de besoin. Pour le moment, le seul frisson qui s'échappe de moi est dû à la brise fraîche effleurant ma parcelle de peau à découvert. Ce léger courant aérien semble porter avec lui les lamentations des personnes tombées lors des nombreux combats qui ont eu lieu ici, mais je décide de les ignorer, me focalisant sur la recherche d'une moindre piste qui pourrait nous éclairer un peu plus sur les événements. Mais à part quelques Medhyénas un peu plus loin qui se disputent du gibier, il n'y a pas grand monde. L'endroit est même désert.

Nous avançons tout de même au milieu des ruines, le regard observateur sur tout ce qui nous entoure. Mon attention finit toutefois par se stabiliser lorsqu'un bruit vient me tirer de mon examen. Sa source : un bâtiment effondré comme les autres, mais qui a moins conservé plus que nécessaire pour que nous puissions potentiellement l'inspecter. Par un geste silencieux de la main, j'attire l'autre, si ce n'est pas déjà fait, à se focaliser sur la bâtisse qui se trouve non loin de nous et d'où j'ai pu distinguer un bruit sourd que je ne saurais identifier, mais qui me rend, à présent, curieux. Il s'agit d'une maison à deux étages tout ce qu'il y a de plus classique. Une partie de son toit a néanmoins été détruit, et de nombreux trous parsèment les murs grisâtres qui se sont décolorés au fil du temps et de la poussière. Son style se rapproche un peu à celui d'un manoir à cause de la taille, mais à cause des frondaisons, il me serait impossible de savoir exactement ce qu'il en était avant le massacre. Peut-être que le son que j'ai entendu ne provenait en fait que de Pokémons habitant le lieu depuis que ses occupants originaux n'y résident plus, mais toute opportunité est bonne à prendre en mission, et sait-on jamais ce que nous pourrions découvrir en fouillant un peu. Il y a des chances, même minimes, que nous arrivions à trouver quelque chose d'intéressant qui pourrait nous en dire plus sur la mission qui nous a été assignée. Sait-on jamais, en plus, ce que nous pourrons dénicher et éventuellement emmener avec nous, s'il y a quelques objets qui s'avéreraient utiles. Je n'ai pas été seulement entraîné par un soldat, après tout ; mon premier mentor était bien un voleur, même si bon, je n'aime pas utiliser le terme 'voler' pour parler de choses qui ont été laissés sur leur passage et que personne n'est venu encore récupérer. Auquel cas, de toute façon, je jugerai ce qui est bon à prendre ou non.

« Allons voir de plus près. Nous trouverons peut-être un indice. »

J'ouvre la voie jusqu'à atteindre le porche, mais ne prends même pas la peine de frapper à la porte, puisque je remarque que sa serrure a été fracturée et qu'il n'y a normalement personne à l'intérieur de la maison. En poussant l'entrée, celle-ci nous offre son plus joli grincement, n'améliorant en rien l'atmosphère lugubre de cette maison abandonnée. La poussière et les décombres ne recouvrent pas tout mais une bonne majorité est enseveli en-dessous, ce qui ne va pas rendre notre tâche aisée. Quoique de toute façon je n'étais même pas sûr que nous puissions avoir ici ce que nous cherchons, alors je ne serai pas trop déçu non plus si nous ne trouvons rien, puisque je ne m'attends pas à grand chose. D'autres endroits déserts sont à notre disposition pour nos recherches, en plus, alors le choix ne manque pas. Il faudra aussi vérifier les parcs, d'ailleurs, mais pour l'instant, je fais le tour des lieux afin de mieux cerner le domaine. À gauche de l'entrée, nous avons une cuisine spacieuse mais en mauvaise état, tandis qu'un couloir nous accueille en face, mais débouche sur la droite à un grand salon, dont une partie a été 'effacée'. Mais juste devant nous, c'est l'escalier menant à l'étage supérieur qui m'intrigue le plus, alors je décide de m'y engager. Il ne serait pas judicieux de se séparer maintenant tant que nous ne savons pas s'il y a quelque chose à craindre ici, alors j'espère que Athéris n'aura pas tout de suite l'idée de nous séparer. C'est idiot que je me pose ce genre de question, en outre, mais une partie de moi ne peut s'empêcher de se demander si, en tant que Résistant, le lapin est décidé à conserver sa neutralité, ou s'il s'inquiète quand même de mon sort autant que je me soucie du sien. Probablement le deuxième, le connaissant ; je reste son petit-ami, après tout, costumé ou non.

« F-Fais attention à toi. »

Oui, je sais, ce n'est pas un enfant qui a besoin d'être protéger, mais le son peu rassurant qui est sorti des marches de l'escalier que je viens d'emprunter fait ressortir le copain craintif en moi ; c'est sorti tout seul. Je sais bien moins me contrôler que lui, faut dire. Je ne dissimule pas toujours très bien ma peur, à mon grand dam ; car Arceus sait le nombre d'ennemis qui profitent de la terreur de leurs proies pour leur faire souffrir davantage. Mais je ne dois laisser les émotions m'envahir. Il faut que je me calme, et les silencieux exercices de respiration que je m'efforce de faire depuis tout à l'heure me permettent de ne pas paniquer au moindre truc qui surgit. C'est aussi le stress de savoir Natsume à mes côtés qui me rend moins stable que d'habitude. Le moindre mal pourrait nous arriver à tous les deux, et évidemment, je ne supporterai pas de le perdre, encore moins aujourd'hui, dans cette sinistre baraque. Enfin... Pas que beaucoup de maisons devant lesquelles nous sommes passé étaient accueillantes mais... Nous avons encore des tas de projets à réaliser ensemble !

Le second étage, à première vue, n'a pas l'air en meilleur forme que celui en-dessous. Au contraire, même, le plancher grince tout autant que la porte, et de nombreuses fentes parsèment le sol, brisant à quelques endroits le bois qui le forme. On aurait presque l'impression qu'il pourrait se dérober sous nos pieds, mais je préfère croire que nous n'aurons pas ce problème si nous faisons attention. C'est lentement mais sûrement que je m'avance dans un autre couloir qui abrite deux pièces sur la gauche, une sur la droite, et une dernière au fond, que le reflet de la lumière me permet de discerner du carrelage, alors je suppose qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une salle de bain. Nous sommes en après-midi, voire fin d'après-midi, et si la lumière du jour est encore présente, le ciel s'est fait gris et des nuages menaçants ne tardent pas à arriver. Mais ça, je ne peux que le constater qu'à travers la fenêtre de la première pièce sur la gauche qui se trouve être une chambre. Je devine, au décors, qu'il devait s'agir de celle d'un enfant. Un frisson me parcoure de nouveau en me demandant tout à coup si ce même gamin a pu survivre à tout ce qui s'est passé ici, ou s'il était déjà trop tard. Un enfant qui aurait pu être Alice, si le destin en avait décidé autrement, aussi déjà tragiques ses origines soient-elles. Je chasse toutefois ces pensées noires de ma tête et décide d'aller voir les autres chambres, mais un objet brillant attirent mon attention dans un des coins, et ma curiosité maladive me pousse à aller voir de plus près. Le sol grince, tremble presque sous mes pas, mais je n'y prête pas attention et me penche vers cet objet brillant, qui ne faisait que miroiter la lumière. Il s'agit simplement d'un cadre photo dont le verre a été brisé, mais qui me permet de distinguer à travers une photo de famille qui me fait peine à voir quand je n'imagine pas la cruauté dont ils ont pu être victimes. Mais mon regard se pose ensuite sur une grosse commode dans laquelle est disposée des vêtements. Ce qui ne m'intéresse ce n'est pas son contenu, mais ce qui peut se cacher derrière. En effet, je compte aussi explorer un peu le lit, car sait-on jamais ce que nous pouvons trouver à tout hasard, au cas où quelqu'un aurait perdu une chose précieuse. En l'occurrence, je sais mes espoirs vains, mais sait-on jamais. Grave erreur, toutefois, car je dois pousser très fort la commode avant de voir ce qui se trouve derrière, mais malencontreusement, le meuble tombe à terre sous l'influence de ma force, et son poids, plus le mien, achèvent de briser ce qui reste de plancher pour me faire chuter dans le vide et pousser un cri de surprise.

Mais heureusement, si tomber n'est guère agréable -je ne m'attendais pas tellement à trouver un matelas pour me réceptionner cela dit-, j'ai la chance de ne 'glisser' ou plutôt 'rouler' sur une montagne de décombres contre le mur qui amortissent ma décadence, attirant au final plus de peur que de mal. Me retrouvant par terre après avoir dévalé la petite colline de ruines, je me relève tant bien que mal, massant mon arrière-train sur lequel je suis retombé. Bon, c'était un peu douloureux, mais personne n'est mort : j'ai juste été con (comme d'hab'). Je m'empresse toutefois de rassurer aussitôt mon compagnon au cas où il se serait inquiété du raffut que je viens de faire.

« T-Tout va bien ! J'suis juste tombé. Je... Je m'occupe de l'étage du bas, d'accord ? »

'Boulet' doit être mon deuxième nom, quelque part.
Je m'étire brièvement pour remettre mes muscles en place, afin de me ressaisir et d'observer l'endroit où j'ai atterri. Bah tiens, c'est l'salon. Tant mieux, je vais en profiter pour voir ce qui s'y cache, sait-on jamais. Mais bon, à première vue, ça semble plutôt normal, ou du moins y'a rien d'alarmant à déclarer. La pièce est en cercle, avec des canapés qui n'ont pas fait long feu face aux guerres, et une piano qui n'a pas pris d'énormes dégâts mais dont la couleur s'est ternie, et je crois apercevoir quelques touches manquantes. Au-dessus de moi, je peux apercevoir un bout du ciel, que la partie du toit détruit me permet de contempler un bref instant. Sans trop savoir pourquoi, mon cœur s'est mis à battre un peu plus fortement, mais cela doit être mon imagination. En continuant de faire le tour, j'entends tout à coup un bruit derrière moi, et je me retourne vivement vers la source.
Personne.

« Qui va là ? »

Instinctivement, ma main s'est portée à ma ceinture et ma paume se referme contre le manche de mon arme à feu, prêt à dégainer si je me sens menacé. J'ai peut-être rêvé, mais j'étais sûr d'avoir senti une présence. Un autre son m'alerte, et je tourne sur moi-même une nouvelle fois pour tenter de repérer quelqu'un, mais sans succès. Je remarque cependant quelques pierres qui roulent, et ça, ce n'est pas mon cerveau qui l'a inventé. Et en effet, je vois une forme se mouvoir derrière les ruines. Je n'arrive plus à avoir une respiration régulière, mais je maintiens ma prise sur mon flingue. Enfin, celui qui m'observait finit enfin par bouger pour que je l'entrevois.

« … Hatori ? »

Ces couleurs vertes, ce corps long et puissant ainsi que ce regard rouge perçant, c'est bien Majaspic qui se tient devant moi. Il a cessé de se cacher et me fixe à présent, tout en s'approchant doucement, mais je n'arrive pas à savoir ce à quoi il pense. Détendu et soulagé maintenant que je sais qu'il s'agit du Pokémon de l'éleveur, je laisse mon arme là où elle est et abandonne ma position de garde, me sentant en sécurité. Le serpent de mon copain, si j'en ai encore un peu peur parfois quand il survient de nulle part, ne me ferait jamais de mal. Après tout, Byakuran, s'il est le plus distant, n'oserait pas non plus me blesser. Je me demande toutefois ce que Hatori fait ici, alors qu'il quitte rarement Natsume quand il est de sorti, et encore moins lors des missions. L'aurait-il envoyé pour veiller sur moi ?.. Cette intention m'arrache un très léger sourire que je fais disparaître aussi, mais le doute persiste en moi, et je veux simplement m'assurer que Athéris sait où se trouve son allié.

« Athéris ! C'est normal que Hatori soit avec mo-.. »

Brusquement, je suis coupé dans ma phrase par l'intervention dudit Majaspic qui s'est approché si vivement de moi que je n'ai eu ni le temps de le remarquer, ni le temps de réagir. Hatori m'immobilise en me serrant entre son corps dont il a entouré le mien, et me comprime désormais avec force.

« Ha-Hatori, tu... Tu me fais mal !.. »

Paralysé, je suis confus par le comportement du Pokémon que j'ai pourtant appris à connaître un peu. Sérieux et réservé mais puissant, Hatori est sans doute le serpent qui ressemble le plus à son dresseur. Mais je sais que jamais il n'oserait porter atteinte sur moi, car je sais qu'il ne me déteste pas, malgré ce que son physique de serpent me rappelle. Mais j'ai fait d'innombrables pour surmonter ma phobie, car les amis de Natsume sont aussi les miens, et je ne veux écarter personne. Aucun d'eux n'est responsable après tout de ce qui m'est arrivé en prison. Pourtant, mon angoisse grimpe en flèche, et il me serre tellement... Je n'arrive plus du tout à bouger, et je sens qu'il ne va pas tarder à m'étouffer si je ne fais rien. J'ai beau me débattre, rien n'y fait, toutefois. Je ne comprends juste pas. Pourquoi ?..

« A... ATHÉRIIIS ! ATH-... »

Sans avoir le temps de faire un geste de plus ou même de prononcer une ultime parole de détresse, je reçois derrière la tête un grand coup brutal qui me fait perdre connaissance. Juste avant de plonger dans l'obscurité, j'aperçois néanmoins une silhouette humaine au-dessus de moi, mais impossible d'en savoir plus. Mes yeux se ferment, et je me retrouve dans le noir le plus total.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyLun 3 Juil 2017 - 1:17



Dalhia & Iris

Feat Golden (Retriever)

D'ordinaire, les missions ne m'enchantent pas particulièrement. Ce n'est pas vraiment comme ça que j'aime passer mes soirées, voyez-vous, mais j'essaie de venir lorsque je le peux, et lorsque je juge que je peux servir à quelque chose. Je fais ce que j'ai à faire, et c'est tout. Sauf que cette mission-là n'est pas vraiment dans le style habituel, et j'avoue que j'aurais aimé une autre configuration. De base, je déteste venir dans les environs des Ruines de Baguin, ne serait-ce que pour les très mauvais souvenirs et les expériences que j'ai vécu par ici. J'évite au maximum de m'en approcher, ne souhaitant pas faire face à des choses que je ne saurais gérer émotionnellement, mais il faut croire que je n'aurais pas cette occasion aujourd'hui. Ne voulant alerter personne ou donner un quelconque signe qui prouverait l'existence de mes craintes, je me contente d'une expression désintéressée au possible alors que mes pas foulent des morceaux de terre et de pierre. Rien que l'atmosphère a quelque chose d'étouffant, et je sens les poils de mes bras se dresser sous les manches de mon manteau. Mais ce n'est que mon instinct primaire, et je n'ai aucun intérêt à l'écouter, surtout si c'est pour qu'il me donne des impressions qui n'ont pas la moindre base logique. Pourtant, même mes serpents semblent incertains, et, hormis Byakuran qui se contente d'avancer d'un air froid, ils n'ont pas l'air enchantés non plus.

De plus, je n'ai pas vraiment envie de laisser mon partenaire du jour se débrouiller seul. Pas que je le sous-estime, mais disons que la nature de sa personne me pousser à prendre des précautions quant à sa sécurité. Je n'aime pas vraiment être en mission avec mon copain pour cette même raison : bien que cela ait le mérite de me permettre de voir qu'il va bien, il n'empêche que cela créé en moi une nervosité qui n'est pas simple à gérer. Je ne sais pas également comment je réagirais si il venait à rencontrer un danger, mais la possibilité de commettre une erreur à cause de mon impulsivité ou de ma peur pour sa sécurité ne me rassure pas énormément. Toutefois, je garde le silence, ne voulant pas perdre ma concentration. Ce que nous cherchons aujourd'hui pourrait se révéler être dangereux, alors ce n'est pas le moment de penser à des stupidités. Je ne suis pas sûr de ce qui a bien pu provoquer autant de disparitions, mais j'ose espérer que ce n'est pas ce que je pense. Depuis tout à l'heure, je suis sous mes gardes, préférant me dire qu'il doit s'agit d'une bête sauvage ; dans ce cas, je pourrais éventuellement faire quelque chose. Dans l'autre cas... Eh bien je ne préfère pas y réfléchir trop longtemps.
Notre avancée se fait progressivement, mais un son en provenance d'une bâtisse à moitié en ruines attire notre attention. Je plisse les yeux en sentant un nœud se former dans ma poitrine quand je pose les yeux dessus, ne comprenant pas pourquoi j'ai d'aussi mauvaises impressions. Mais j’acquiesce devant sa proposition, quoique plus méfiant. L'exploration se fait en silence, et je jette des coups d’œil dépités devant l'état des différentes pièces, bien quand je me force à en afficher le moins possible, ne voulant pas laisser l'atmosphère lugubre de ces lieux venir à bout de ma concentration. En prenant l'escalier, toutefois, je l'entends me conseiller de faire attention, et je ne réponds pas tout de suite. Je pourrais le réprimander et lui dire que s'inquiéter pour moi n'est pas la priorité du moment, ou que je peux très bien me débrouiller, mais je sais bien ce qu'il doit ressentir à l'instant. Je n'ai aucun intérêt à me montrer désagréable non plus, mais je préfère mettre un terme à cette conversation qui fait naître un peu de malaise en moi.

Arrivé au deuxième étage, j'hésite à lui faire signe de revenir en arrière. Il n'y a rien ici, et je ne crois pas que passer notre temps à regarder les décombres d'un air apitoyé nous aidera d'une quelconque façon. Apercevoir une chambre d'enfant m'avait tiré une grimace de déplaisir, sentant du dégoût laisser une certaine amertume dans ma gorge. Ce n'est toutefois pas la première que je vois, et les enfants blessés, je suis las d'avouer en avoir soigné plus un. Si je n'ai rien pu faire pour cette fillette il y a deux ans, j'ose me dire que maintenant, je saurais peut-être davantage quoi faire. Cette pensée me rassura un peu sur l'utilité de ma présence ici, même si c'était peut-être trop égocentrique. Je jetais un coup d’œil vers la fenêtre de la chambre, cherchant par là à avoir une vision plus globale des environs, vu la hauteur à laquelle nous nous trouvions. Pendant un instant, mon regard avait dérivé de la silhouette de Samaël, moment qui se trouva être capital. Quand le plancher finit par céder, m’alertant de par le bruit tonitruant que son craquellement avait occasionné, je me retourna brusquement. Merde. Qu'est-ce que... ?! J'écarquillais les yeux et me précipita alors dans la direction du trou, sentant un nœud de terreur me comprimer la poitrine alors que mon rythme cardiaque s'accélérait brutalement. L'idée de crier ne me vint pas en tête pour une raison qui devait sûrement être de la surprise mêlée à de la peur. C'était trop tard pour essayer de le rattraper, toutefois, car l'autre avait déjà chuté. Fran poussa un sifflement craintif, et Hatori tenta de le rattraper avec sa queue, sans réussite.

Pourtant, heureusement d'ailleurs, il ne semblait avoir subi aucun dommage trop important. Je me permis d'expirer profondément, rassuré malgré le nœud qui s'était figé dans ma gorge. Bon sang. Il me fera mourir jeune, celui-là, à force de se mettre en danger de toutes les manières possibles. Je retiens un grommellement, un peu agacé devant sa tendance à être aussi désespérant, mais tout cela n'est que le fruit de mon inquiétude hypertrophiée. Je dois cesser d'être aussi paranoïaque : il est assez grand pour se débrouiller seul, et il n'a pas besoin d'une baby-sitter sur les pieds non plus. Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher. C'était plus simple quand je ne connaissais pas son identité et le trouvais insupportable, à vrai dire... Mais je ne suis pas sûr que c'était plus productif, vu notre débilité commune. Enfin. Plus qu'à trouver un moyen de le rejoindre, maintenant, et même si je pourrais sauter par le trou dans lequel il vient de tomber, je suis persuadé que je risquerais plus de me briser un os qu'autre chose. Il doit bien y avoir un moyen d'atteindre cet étage sans se casser la tête... M'enfin. Pour l'instant, je veux bien accepter que l'on se sépare, aussi dangereux que ce soit, puisque nous n'avons pas le choix. Je hoche de la tête, pas pour autant moins conscient qu'il ne me voit peut-être pas ; c'est davantage pour me rassurer moi-même sur la technique à emprunter.  
Je fais donc marche arrière, en sautant par dessus le fossé laissé par la chute d'une partie du plancher. Les reptiles me suivent, et je crois que Byakuran s'avance un peu plus loin. Depuis tout à l'heure, il se comporte étrangement. Je me demande si il a vu quelque chose que mes yeux ne peuvent pas remarquer, avec sa vision infra-rouge... Pour cette raison, je fais signe à Hatori de rester en arrière, tandis que l'Arbok, toujours serré contre moi, suit son aîné du regard. Le plus rapide d'entre eux reste sans conteste le Majaspic, alors il viendra à son aide si jamais il vient à se mettre en danger, mais quand même... Je ne suis pas rassuré à l'idée d'un danger rode alors que Sam est isolé. Grmph. Me revoilà encore à m'inquiéter, comme si il avait besoin de ça-...

Je sursaute toutefois en l'entendant m'appeler. Mon sang se glace alors que les mots de mon copain sont compris par mon cerveau, et j'écarquille les yeux. Les serpents comprennent vite le danger, et j presse alors le pas pour descendre le plus vite possible, espérant par là arriver à temps avant qu'un accident arrive. Le cri qui suit achève de me terroriser, et je serre les dents, voulant contenir comme je le peux la nausée qui me saisit brusquement. Fran doit le sentir, puisqu'il tente de me serrer pour me calmer, mais c'est trop tard. Mes mains tremblent déjà. Je repense à mon malaise de tout à l'heure, et ma crainte bondit presque. Je m'avance alors à toute allure vers la direction du son que j'ai entendu, ne faisant plus attention à voir si je laisse mes compagnons derrière moi ou pas, et continue de courir. Alors que j'entame un virage à gauche, j'entends alors un autre bruit sourd et lourd. Je sursaute en réalisant que cela vient du haut, et doit sauter vers l'avant pour éviter une brusque chute du plafond.
Merde !
La dose de poussière qui rentre dans mes narines et ma bouche fait tousser bruyamment. Les mains sur le sol, je me tiens sur mes deux bras, en essayant d'oublier les saletés qui me piquent tant les yeux qu'ils en viennent à s'humidifier. Je me relève difficilement, chancelant, notamment à cause des quelques pierres qui m'ont heurté les genoux ; cela laissera des hématomes, mais ce n'est pas du tout ma principale préoccupation pour le moment. En regardant derrière moi, je m'aperçois que le chemin est barré, et je ne suis même pas capable d'entendre Byakuran siffler en arrière. Je suis séparé d'eux, maintenant. Ne voulant pas me faire repérer, je ne crie pas pour le prévenir que tout va bien. Son odorat finira par le lui faire savoir, quand la poussière aura cesser de remuer. De plus, je préfère être prudent. Mais je crois, vu que cet éboulement ne me semble pas très naturel, qu'il ne sert plus à rien d'être discret. Je ne me permets toutefois pas de le faire, ne voulant pas y croire. Ce n'est pas comme si elle avait un Majaspic... Non ?

Ce passage de la maison semble plus étroit, et j'ai devant moi un escalier qui mène vers le sous-sol. Une lampe l'éclaire légèrement, et heureusement que je ne crains ni les araignées ni les insectes, car ceux qui se font un plaisir de décorer les murs donnent un aspect plutôt lugubre à l'endroit. De toute façon, il faut que je passe par là, et je n'ai pas le temps de faire des considérations stupides. Je pourrais détruire des murs pour être libéré, mais je ne sais pas où est Sam, alors je risquerais de le blesser en agissant ainsi. Si il est avec un pokémon sauvage... Bon sang, faites que ce soit juste ça. Je l'espère et j'arrive presque à y croire, du moins le temps de descendre les marches les unes après les autres, plus rapidement qu'il ne le faudrait. J'arrive à l'étage inférieur avec précaution, et jette un coup d’œil circulaire aux environs. La première pièce ressemble à une cave à vin, mais elle est étrangement familière. J'ai beau voir des fenêtres, toutefois, je n'entends pas un son, comme si tout était entièrement insonorisé. Je crois reconnaître les entourages, et un frisson de crainte me parcoure. Faites que je me trompe, bon sang, faites que je me trompe... Et cette odeur immonde qui me donne de plus en plus envie de vomir au fur et à mesure que je me rapproche...
Je m'immobilise toutefois en remarquant un objet au sol, et gèle en le reconnaissant. Une paire de lunettes teintées noire avec des barreaux jaunes sur les côtés. Lentement, et comme je le peux puisque mes jambes tremblent, je les ramasse en tentant de calmer ma respiration. Je les reconnais plus que bien, puisqu'il s'agit d'une partie du déguisement de mon copain. Et juste devant moi, un léger filet de sang, qui s'arrête à l'arrière d'une porte. Rien de trop gros, ce qui me laisse à croire que même si il appartenait à celui auquel je pense, il ne peut pas provenir d'une plaie trop grosse. Crispé, je n'avance pas tout de suite. Une partie de mon esprit proteste devant ce qui semble être un acte insensé.

C'est un piège.
J'aurais dû comprendre avant. Je voulais tellement avoir tort, pourtant, mais... C'est si grossier que je n'ai pas vraiment de doute. On m'attend, et je viens de le comprendre. Je sais ce que je risque, alors que je fais un pas en avant, et pourtant...
Bien sûr que c'est un piège ! Mais je ne peux pas le laisser... Je...
J'aime me croire en contrôle de moi-même. Que je maîtrise ce qui m'arrive, que je ne suis pas, comme n'importe qui, balayé selon le bon vouloir des événements. Mais là, ce n'est pas le cas. Il n'y a plus que cette crainte, cette peur que je désirais tant croire pouvoir supporter si le moment venait, et rien d'autre. Je sais ce qui m'attend dès lors que j'aurai franchi cette porte, mais, aussi frustrant que ce soit, cela m'importe peu. Je ne vois alors qu'une chose à faire.

« Fran, va chercher de l'aide. »

Si je ce que je pense est vrai, alors mes chances sont actuellement très réduites. L'Arbok me fixe avec confusion, peu sûr. L'idée ne lui plaît pas du tout, je le vois très bien, et il hoche négativement de la tête, pas du tout enchanté par l'idée même de me laisser seul. Il a peur pour moi, et si le sentiment me toucherait en temps normal, l'urgence me pousse à le rejeter. Je fronce les sourcils, et ma voix se fait très sèche quand j'énonce mon ordre, sans accepter une seule seconde son objection.

« Dépêche-toi ! »

Il finit par obéir devant mon regard sévère, et quitte à contrecœur sa place contre mon torse. Je le sens glisser jusqu'aux escaliers, et remonter progressivement. Peut-être trouvera-t-il une sortie... Je l'espère, en tous cas. Pour l'instant, je ne crois pas qu'il reviendra tout de suite. Je suis donc seul, avec comme seul compagnon le silence lourd et étouffant qui m'entoure. J'expire une dernière fois pour reprendre le contrôle de ma respiration et afficher un air calme avant d'attraper la poignée de la porte et d'avancer. Je ne fais même pas l'effort de paraître surpris face à ce que je découvre, toutefois.

« Ah, j'ai cru que tu allais nous faire attendre davantage. Tu es en retard, mon chéri. Mais ton ami me tenait compagnie, même si il était un peu sonné, j'avoue... »

Je n'aurais pas cru la revoir vivante. Je ne voulais pas y croire, surtout, mais j'ai commencé à m'en douter dès lors que l'on nous a dit que des gens disparaissaient dans ce périmètre. Quand nous avons arpenté les alentours de la maison aussi, à vrai dire. Tout ceci m'était trop familier, mais j'ai préféré ignorer mon intuition. J'avais tort. La tâche brunâtre de sang qui se trouve au sol, je la reconnais. C'est moi qui me suis vidé à cet endroit-là, il fut un temps. La cicatrice dans mon dos s'est mise à me brûler. J'aurais dû dire à Sam de faire demi-tour, mais c'est trop tard maintenant. Car il est là, lui aussi : ligoté, conscient, mais vivant. Je vois une mince coupure à sa jambe. Rien de bien douloureux, mais suffisant pour laisser la trace que j'ai vu tout à l'heure. Le guet-apens était tellement évident que je crois qu'elle ne s'attendait pas à ce que je ne le vois pas venir. Non, elle me narguait.
Vu son sourire actuellement, je ne dois pas avoir tort. Un frisson me parcoure l'échine quand mon regard croise son sourire ravi et presque carnassier. Les cicatrices que lui a laissé Byakuran ne sont pas belles à voir, en tous cas, et l'on la croirait même tirée d'un film d'horreur. Avec une moitié de son visage brûlée par l'acide, plein de cicatrices ensanglantées et purulentes, c'est un miracle qu'elle arrive encore à faire une seule expression. Son œil gauche a disparu, d'ailleurs, ce qui n'est pas si surprenant que ça, mais la vision m'arrache un haut-le-cœur. J'ai beau haïr cette femme qui m'a laissé dans mon dos une cicatrice douloureuse et indélébile, je ne suis pas du genre à apprécier les spectacles grotesques. Sa chevelure blonde semble moins impeccable qu'avant, d'ailleurs, et ses cheveux sont mal coiffés, emmêlés et sales. Bien loin donc de la presque trentenaire que j'ai connu il y a dix mois maintenant. Son rictus me met toujours autant en rage, toutefois. Durant une seconde, mon ton n'est pas neutre : il déborde d'agressivité, et j'en cracherais presque.

« Qu'est-ce que tu veux ? »

Ses petits jeux me fatiguent déjà. La sensation d'avoir été piégé comme un animal traqué me hérisse le poil. Et la vision de mon copain, ligoté, avec cette truie qui agite un couteau aiguisé près de son cou, comme pour me menacer si j'ose bouger un seul pouce. J'ai bien fait d'envoyer Fran loin ; il aurait sûrement beaucoup souffert, si il était resté. D'autant plus que le Scarabrute qui vient de fermer brusquement la porte derrière nous, je le connais bien. Le Majaspic par contre, non. C'est sans doute celui-ci que Samaël a confondu avec Hatori. Mais contrairement à lui, le serpent qui me fixe n'a pas de cicatrice sur le flanc. Elle est sûre d'avoir le dessus, si bien qu'elle se permet de glousser, souriante. Comme ça, et en passant au dessus de son apparence qui ferait presque de la compétition à Freddy Krueger, elle apparaîtrait presque sympathique et avenante. Je sais, pourtant, que c'est loin d'être la vérité.

« Quoi, tu as déjà oublié ? Terminer ce qu'on avait commencé, évidemment. Tu n'as pas été très poli, la dernière fois. Je n'ai pas pu finir, et ça... »

Je plisse les yeux. Alors comme ça, elle tient encore à terminer son 'œuvre'... ? Je ne suis pas vraiment étonnée. L'odeur pestilentielle d'acier et de chair qui se trouve de cette pièce n'est pas le seul fruit de ma torture d'il y a dix mois. Sans doute s'est-elle 'amusée' entre temps, bien que je n'aperçois pas de cadavre autour de nous. Je doute, la connaissant, qu'elle se soit contentée de laisser son Majaspic les déguster. Au moins, si nous nous en sortons vivant, je saurais dire où sont passées toutes ces personnes... Mais pour l'instant, cela n'a rien de surprenant. J'espérais juste, quand je l'ai empoisonnée, qu'elle ne pourrait plus jamais blesser personne. J'ai échoué, et maintenant, Samaël est en danger par ma faute. La vérité reste là, encore plus quand je vois la pseudo apparence angélique de la blonde fondre pour laisser transparaître une rage ardente. Une étincelle de haine passa dans ses yeux, toute tournée vers ma personne. Oh, j'en serais presque flatté.

« Ça m'énerve vraiment. »

Elle rapproche son couteau du cou de l'Enodril, mais je ne réagis pas, peu importe à quelle point cette vision me tord l'estomac. Elle n'aura pas ma peur, et je n'aiderais en rien mon copain en me contentant d'agir comme un enfant craintif. Je rêve plus que tout, pourtant, de le libérer et de lui faire payer cher ce qu'elle est en train de faire. Pour l'instant, je peux rien faire.

« Mais donc, c'est adorable de ta part d'être venu accompagné. Je devrais le remercier aussi, car sans lui, je n'aurais pas su que tu étais là. »

Je me tends. Non, elle n'a pas l'intention de libérer, même alors que j'ai marché dans son piège. Je n'en suis pas si surpris, mais cela me frustre, même si je m'y attendais. Son ton minaudant me fait serrer les dents. Elle joue avec nous, comme elle l'a fait avec moi avant. J'ai l'impression de revivre ce qui s'est passé. Sauf qu'au lieu de tenir Hatori comme façon de me garder immobile et obéissant, elle tient celui que j'aime. L'idée qu'il lui arrive malheur par ma faute, je n'osais pas l'imaginer, et pourtant...

« Maintenant, trésor, tu vas être un ange et me donner ce que tu as dans tes poches, ou alors je vais devoir l'abîmer un peu, et ce serait vraiment dommage. »

Ahah. À peine prévisible, vraiment. Elle veut que je baisse les armes, pour pouvoir « s'amuser » convenablement. Mais elle pense pouvoir me tenir à carreaux en tenant Samaël, ce qui n'est pas faux, mais qu'elle le croit est une mauvaise chose pour nous deux. Pendant une seconde, je m'essaie à une feinte, et mon expression se fait méprisante et glacée. Mes talents d'acteur ne serviront peut-être à rien, mais...
Pardon pour ce que je vais faire, Sam, vraiment, mais... Il faut que j’essaie, ne serait-ce que pour toi.

« Je m'en fiche. Tu peux bien lui faire ce que tu veux. »

Elle hausse les sourcils, avant d'esquisser une moue moqueuse. Je retiens une grimace. Elle ne me croit pas, c'est évident, et je suis trop transparent, je le crains. Ou alors elle est juste déçue d'avoir potentiellement perdu un moyen de me faire mal, car je me doute que la vengeance ne doit pas être un plat qu'elle refuserait. Et moi, comme un imbécile, j'ai marché dans l'assiette.

« Ah ? Bon, eh bien, il ne sert à rien, alors. Autant que je m'assure qu'il ne nous embête pas ! On a du travail, de toute façon... »

Elle avance son couteau, et pointe la lame juste devant sa poitrine. Si elle recule sa main à cet instant précis, elle lui tranchera le cœur. La vision fait s'arrêter les battements du mien, et j'avance d'un pas, n'ayant pu empêcher ce réflexe. Elle ne bluffe pas, je le sais. Il n'a aucun intérêt à ses yeux, autre que celui d'être un moyen de me faire payer ce que je lui ai fait. Ou alors elle lui ferait subir le même sort qu'à moi, ne laissant qu'un cadavre de plus à ajouter à la liste de ses victimes. En soit, la seule manière que j'ai de le garder en vie et de cesser cette charade. Je ne peux rien faire, de toute façon... ! Bon sang... Merde...

« … A-attends ! »

Mon exclamation a laissé paraître un tout petit peu de crainte. Elle l'a remarqué, et en est visiblement ravie, vu que son sourire s'est encore agrandi. Je baisse les bras en signe de soumission, et défais mon manteau. Avec des gestes lents et bien visibles, je finis par le poser au sol, me laissant    sans mon déguisement. Je me fiche bien de mon identité à cet instant précis ; elle sait déjà à quoi je ressemble, de toute façon.

« C'est bon. Je vais poser mes affaires, mais lâche-le. »

Je lève les mains pour faire comprendre que je ne vais pas faire de folie. Elle baissa par la même occasion son couteau, comme si me voit abandonner avait adouci ses pulsions meurtrières. Son expression, malgré tout, est devenue moins amicale. Je ne comprends que trop tard que son Majaspic s'est glissé derrière moi, au moment où sa queue fouette brusquement et sans la moindre concession mon dos. J'étouffe un hurlement, sans succès, devant cette douleur qui ravive la marque de mon dos. Je retiens mes geignements quand mes genoux tombent au sol, et bien que ma respiration soit devenue laborieuse, je refuse d'en montrer trop. Elle n'en serait que trop heureuse. D'ailleurs, elle s'est levée, et je suis rassurée de voir qu'elle a lâché Samaël pour le moment. Parfait. Viens me voir, vieille morue, et pense à autre chose. Le serpent me retire mon pistolet à seringues, et donne mon manteau à sa maîtresse qui ricane sans retenue.

« Tu n'as pas compris quelque chose. Ici, c'est moi qui décide. »

Elle saisit mon visage avec ses doigts, et me force à relever les yeux pour croiser les siens. Je ne lui accorde qu'un regard froid et neutre, car je sais qu'elle déteste ça. Avec un peu de chance, je l'énerverais assez pour qu'elle ne fasse plus attention à lui.

« Après tout, tu m dois bien ça, hn ? Toi qui m'a tout pris... »

Sa prise se crispe, et je serre les dents en sentant venir la gifle. Le coup contre ma joue n'est pas agréable, et pour le coup, le fait qu'elle me crache dessus, bien que ce soit humiliant, reste moins douloureux. Je ne m'en préoccupe pas tellement, tout ça, me permet même de m'essuyer sans honte. Elle s'éloigne un peu, puisque son Scarabrute me tranchera sûrement un membre si j'ose faire un mouvement agressif, et se rapproche du centre de la pièce. Son regard se perd, et je ne suis même plus le centre de son attention. Sa voix, elle aussi, devient plus incertaine.

« J'en ai oublié jusqu'à mon nom, avec ce que tu m'as mis dans les veines. Et ce que ton Séviper m'a craché au visage... »

… Son nom ? L'aurais-je... L'aurais-je piqué avec une fiole d'Oblivion ? C'est tout à fait possible, maintenant que j'y pense, et j'écarquille les yeux. Un liquide violet. Le même que celui qui m'a enlevé mon identité et mes souvenirs. Si elle a perdu la mémoire, cela expliquerait le fait qu'elle ait cessé de causer des morts depuis plusieurs fois... La fin des combats par ici, également. J'étais présent lors de ceux-ci, en outre. Quelque part, nous avons subi le même sort. Elle passe une main sur la partie défigurée de son visage. Cela ne m'inspire pas le moindre remord, aussi pacifiste que je sois. Je veux bien être gentil, mais je ne crois pas que ce soit une rétribution trop sévère pour une femme qui a torturé et tué des innocents (ou non, peu importe si c'est le cas) par dizaines. Néanmoins, la cause de sa rancune a toujours été évidente à mes yeux, et ridicule dans l'optique où elle m'aurait tué si elle l'avait pu. Pourtant, puisque cette rancune implique Samaël, je dois la prendre au sérieux. Pendant un moment, j'en ai profité pour l'inspecter, n'osant pas croiser son regard après ce qu'il vient de voir, mais j'en avais besoin. Lorsque ma tortionnaire replante son attention sur moi toutefois, je cesse et plisse les yeux. Elle me détaille de haut en bas, cherchant sûrement des moyens pour me faire passer un sale quart d'heure.

« Mais ne t'inquiètes pas, je te rendrai la pareille. C'est dommage d’abîmer tout ça, mais tu ne m'as pas laissé le choix. Je compte bien finir ce que j'ai commencé, néanmoins. Et au même endroit. »

Elle tapote du pied la tâche de sang qui se trouve en dessous de sa chaussure. Alors comme ça, elle compte terminer son « travail »... ? La crainte de la douleur n'est pas absente, évidemment, je ne suis pas assez prétentieux pour faire croire que cela ne me terrifie pas, mais honnêtement, la première chose à laquelle j'ai pensé est que je ne veux pas que Sam voit ça. Mes muscles se sont tendus, et ma gorge s'est nouée. Je dois pourtant reprendre le contrôle de mes émotions et de mon cerveau : le miracle n'arrivera pas, alors j'ai intérêt à réfléchir et à me calmer. J'ai bien du mal à le faire, toutefois, quand je la vois se mettre à fouiller dans les poches de mon manteau, geste qui me rappelle celui fait par un soldat du régime il y a plusieurs fois, et dont la finalité m'avait amené à perdre la mémoire. Elle sort, comme je m'y attendais, les différentes fioles de poison que j'avais emmené avec moi. Son rictus s'élargit encore, comme si c'était possible, et je commence à craindre le pire.

« Tiens donc, tu as ramené tes joujoux ? Dis-moi, tu sais ce que ça fait, ces merveilles ? »

Oh que oui. Je le sais bien trop. Je ne garde pas un bon souvenir de ce qui m'est arrivé quand j'ai goûté à mon propre poison. La brûlure intense, la nausée, la sensation que mon corps se déchire de l'intérieur... Un frisson de déplaisir me descend l'échine. Je garde le silence toutefois, n'ayant aucune envie de dialoguer avec elle, Elle fronce les sourcils en  me fixant avec mépris. Elle pose un pied sur ma tête, comme pour m'écraser au sol, et son ton est presque sifflant. Bah. Qu'elle se défoule si elle veut, je ne suis pas du genre à être très perturbé par ce genre de simagrées ; avec le père que j'ai eu, vraiment... L'humiliation, j'y suis assez immunisé.

« Non, bien sûr. Tu ne l'as pas senti, toi, à quel point ça peut faire mal... Mais tu criais bien, la dernière fois, alors tu ne feras pas le malin longtemps, en gardant le silence ainsi. »

Je lève les yeux au ciel, ne pouvant pas m'en empêcher. Sérieusement... Elle avait besoin de faire un pareil laïus ? Je n'avais pas spécialement envie que Samaël sache tout ça, mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus pour le moment. Par ailleurs, quand je la vois s'éloigner, et que je sens la lame de Scarabrute se poser contre mon cou, comme une menace, je me gèle. Elle s'est rapprochée de l'Enodril, et, mes fioles dans la main, les agite devant son visage. Je crains maintenant le pire.

« Mais tu vois, je crois qu'il serait dommage de laisser notre ami dans son coin. Alors pourquoi ne pas le faire participer, tiens ? »

Pour la première fois, je ne parviens pas à cacher ma peur. Mes yeux s'écarquillent, et lorsque j'essaie de bouger, la poigne de l'insecte se renferme. Au moindre mouvement, il me coupera la tête, et je sais par ma connaissance de cette espèce qu'il n'aurait pas grand effort à faire. La blonde rit de ma tête, et je serre les poings. Elle se retourne maintenant vers l'autre pour le fixer avec un air satisfait.

« Je te laisse le choix. Tu veux qu'on commence avec toi, ou est-ce qu'il va y goûter à ta place ? C'est un peu de sa faute, après tout, si tu te retrouves comme ça. »

Je savais que rien de bon ne sortirait de là. Je ne m'attendais pas, toutefois, à ce que nous tombions dans une pareille horreur.
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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyVen 14 Juil 2017 - 2:13



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Dahlia & Iris
feat Athérissage
"In my world, the color red doesn't exist"



Ma tête... Pourquoi j'ai mal...
Plongé dans l'obscurité, c'est avec difficulté et peine que j'ouvre faiblement les yeux, encore sonné du coup que j'ai reçu à l'arrière de mon crâne après avoir perdu connaissance. Mes pupilles ont encore du mal à s'habituer à la lumière au-dessus de moi qui m'aveugle dès que j'essaye de bouger mes paupières, mais avec effort, j'y parviens enfin, bien que ma vue soit légèrement floutée et que quelques vertiges me prennent brusquement. Je ne sens au moins plus mes lunettes sur mon nez, signe qu'on a dû me les retirer ou je les ai perdu en chemin, et ma tête est dépourvue de ces faux cheveux noirs que j'ai pris l'habitude de mettre. Je n'arrive pas tout à fait à bien reconnaître la forme à mes côtés, mais je crois distinguer une silhouette humaine, ainsi que deux ombres plus étranges que mon réveil progressif ne parvient pas à détailler. Mais pire encore, je constate mon immobilité actuelle. Mes mains ainsi que mes pieds sont ligotés à une chaise sur laquelle on m'a installé de telle sorte à limiter au maximum mes mouvements, et je sens un couteau au niveau de mon cou, la pointe contre ma peau menaçant de la transpercer. Je peine au départ à me rappeler de ce qui s'est passé, mais en baissant légèrement le regard sur le mince filet de sang qui s'écoule de ma jambe qui dispose à présent d'une coupure, cela me revient petit à petit, et la présence du Majaspic que j'arrive enfin à voir me fait remettre les éléments en place comme de violents flashs. Oui, c'est vrai... Celui que j'ai pris pour Hatori était en fait un Pokémon appartenant probablement à quelqu'un d'autre, et cette erreur m'a coûté mon imprudence, ainsi que ma perte de conscience. Comme un idiot, je me suis fait prendre au piège, sans même avoir pu faire quoique ce soit. Faisant tout mon possible pour m'éveiller plus rapidement, je remarque enfin l'inconnue blonde qui se tient près de moi, sa lame sous ma gorge. Je pousse un petit hoquet d'effroi lorsque mes yeux se posent sur la partie de son visage défiguré, et je déglutis.
Bon sang... Mais dans quoi suis-je encore tombé...
Je reste muet, même si des milliers de questions brûlent sur mes lèvres, mais je me doute de toute façon qu'elle n'y répondra pas. Je baisse la tête, me contentant de scruter la tâche brunâtre et pestilentielle au sol. Si je crois qu'il s'agit véritablement de sang, je me doute, vu sa consistance et sa couleur, qu'il ne s'agit pas du mien, et que d'autres personnes ont dû se trouver à ma place, ce qui ne me rassure pas grandement. Est-ce un rapport avec notre mission du jour ? Tenons-nous enfin la responsable de tout ceci ?..
C'est finalement un bruit venant de la porte devant moi qui me tire de mes interrogations, et je me crispe aussitôt en apercevant Athéris apparaître dans l'encadrement de la porte. Les mots de la mystérieuse femme, toutefois, me tire la confusion la plus totale, et mes poings se serrent en tentant de comprendre ce que ça veut dire : que d'une manière ou d'une autre, mon petit-ami et elle se connaissent déjà, et que j'ai servi d'appât afin d'attirer Natsume au cœur du danger. Qu'est-ce que je peux être bête et inutile ! J'ai passé mon temps à éloigner mon copain de tout risque, mais c'est moi, au final, qui lui en a fait courir un plus grand encore ; et cela semble réjouir au plus haut point celle qui m'a enlevé.

Je sens la colère du Shimomura dans sa voix. Il n'a pas peur pour lui, loin de là. C'est pour moi, qu'il s'inquiète, je m'en veux terriblement de lui causer un nouvel ennui. J'aimerais lui hurler de s'enfuir et de s'échapper en m'abandonnant à mon sort pour qu'il reste en vie, car le perdre me tuerait tout autant que cette arme blanche qu'on agite devant moi, mais je ne peux pas lui demander cela ; ça ne servirait à rien, car je compte autant pour lui qu'il compte pour moi, et qu'il ferait le sourd comme je le ferais moi-même si c'était lui qu'on avait pris en otage. Cela resterait douloureux, mais il aurait eu moins de souci s'il avait été envoyé avec une personne qu'il ne connaissait pas. J'ignore ce que cette femme sait à propos de lui, à propos de nous deux, mais connaître notre relation serait un avantage non négligeable pour elle. Mais avec deux Pokémons à ses côtés -je vois enfin le Scarabrute qui nous enferme complètement-, elle a déjà le dessus sur nous. Ses compagnons n'ont pas l'air d'être faibles, qui plus est ; elle a soigneusement préparé son coup, et nous sommes tombés dans le panneau. Mais c'est entièrement ma faute, Natsume est bien plus intelligent que ça ; il n'a rien fait jusqu'à présent car j'étais le concerné. Je ne peux pas le laisser prendre de telles risques à cause de moi. Il faut que je l'aide d'une façon ou d'une autre avant qu'il ne soit trop tard, à commencer par me défaire de mes liens, aussi solides soient-ils, en me rappelant des cours que m'a soigneusement donné Faust. Je me souviens comme si c'était hier des leçons où il insistait tout particulièrement sur les libérations afin de ne pas me retrouver au dépourvu au cas où un de mes plans ne marcheraient pas comme prévu. Si c'est le moment opportun pour saisir une potentielle chance, il faut que je la prenne au vol, ou je ne veux pas imaginer ce qui se passerait pour nous deux ; et à la limite, vous savez bien comme je me fiche de ma personne tant que Natsume est sain et sauf.
En priant pour que le Majaspic à mes côtés ne remarque pas mon manège, j'écoute en même temps ce que se disent la blonde et mon petit-ami, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur ce qui les unit. J'ai toutefois du mal à comprendre au début, ou alors, je fais mine d'ignorer le sentiment de malaise qui s'est tout à coup emparé de moi. Je n'ose faire de quelconques rapprochements avec ce qui a pu lui arriver pendant son amnésie, car c'est durant cette période que leur rencontre fut le plus probable ; puisqu'il y a des chances que, en dehors, j'en ai déjà entendu parler et que je ne sais pas grand chose des actions de Natsume pendant ce temps où il était à la rue.

La lame se fait plus insistante sur ma nuque, et je m'arrête subitement dans ma tentative d'évasion, craignant que ma tortionnaire ne découvre mon plan. Elle veut sans doute lui rajouter de la pression en me tenant ainsi fermement dans la paume de sa main. Si je n'esquissais plus un geste depuis quelques secondes, je finis par me crisper tout entier, une boule commençant à se former dans ma gorge tandis que mon regard se voile et se fait tout à coup fuyant. Un sentiment fort de culpabilité me prend alors que je réalise qu'elle n'a pas tort, quand je réalise ce à quoi elle fait allusion : à mon appel de tout à l'heure. Je me sens tout à coup terriblement honteux d'avoir été si impuissant devant ce piège, car seul un idiot comme moi serait assez stupide pour tomber dedans. Mes poings se serrent, et je n'ose plus croiser les yeux du Shimomura, car les faits sont là : c'est de ma faute. Tout est de ma faute. Si je n'avais pas pris peur, si je n'avais pas crier son nom, elle n'aurait pas su qu'il m'accompagnait. Elle m'aurait sans doute tuer d'une façon ou d'une autre, mais il est probable, au moins, que mon petit-ami aurait pu s'en sortir sans encombre. Au lieu de ça, je l'ai mis dans un pétrin plus grave encore, puisque c'est lui sa cible, et le fait que je sois là ne lui permet sans doute pas d'être aussi libre de ses mouvements qu'il le voudrait. Je m'en veux affreusement de n'avoir pas pu me retenir de hurler alors que, pourtant, que ça soit elle ou quelqu'un d'autre, c'était évident que je n'aurais pas dû faire savoir à notre agresseuse la présence de mon compagnon. Nous pouvons toujours tirer avantage d'une connaissance en plus sur notre ennemi, mais à ce stade, l'asiatique est tout aussi prisonnier que moi.

Je ne cille même pas lorsqu'elle me menace de me faire du mal si l'éleveur ne lui donne pas ce qu'elle demande, m'étant attendu à un truc de ce style dès que j'ai compris mon rôle d'otage. Il était évident qu'elle allait se servir de moi de cette façon un moment ou un autre pour faire plier Natsume à sa volonté. Je passe bien sûr sur le dégoût que ses surnoms de 'trésor' et autre provoquent en moi, mais ce n'est pas le plus préoccupant à l'heure actuelle. Je ne peux donc qu'acquiescer quand il feint l'affection qu'il a pour moi, car si je n'aurais pas été aussi courageux, c'est sans doute la meilleure chose à faire afin de la déstabiliser. Connaître le puissant lien qui nous rassemble est de loin l'information qu'il faut à tous prix éviter de lui donner, au risque qu'elle trouve un excellent moyen de s'en servir pour mieux nous torturer. Mais si le stratagème de Natsume paraît le plus sûr, je ne crois pas pour autant qu'il marchera contre la sadique. Tôt ou tard, le problème, c'est que les sentiments qu'il éprouve pour moi finiront obligatoirement par se voir, surtout s'il me voit en danger. D'ailleurs, cela ne suffit pas pour décevoir la blonde et l'empêcher de 'jouer' avec moi. Au contraire, elle trouve le moyen de tester ses dires, et au moment où son couteau descend sur ma poitrine, le masque du lapin finit par se briser, et si je fermais déjà les yeux pour me préparer au pire, ce qui devait arriver arriva. Si d'habitude il arrive à garder un air relativement neutre, la trop grosse faiblesse que je suis pour lui n'a pu que le trahir, et moi-même j'ai senti la crainte qui se dégageait de sa voix. En le voyant défaire son manteau, j'aimerais lui dire d'arrêter et de trouver une solution pour qu'il puisse s'en sortir en me laissant ici, mais quoique je dise, je sais que ce sera inutile, et de toute façon, je n'aurais pas été mieux à sa place ; j'aurais fait exactement la même chose, à la différence que j'aurais craqué bien plus vite. Ce n'est que maintenant que je constate en outre, quand il enlève son costume, l'absence de Fran, qui se trouve normalement toujours contre lui. Aucun de ses serpents n'est en fait présent à ses côtés, et je viens de m'en rendre compte. Je me mets soudainement à émettre des doutes, me demandant s'il a, en vérité, préparé quelque chose à l'avance -ce qui ne serait pas étonnant, le connaissant-, mais je ne peux pas compter là-dessus non plus, quand bien même la mystérieuse femme abaisse son arme et que je me remets lentement mais sûrement à me défaire des cordes qui me maintiennent paralysé.

À présent qu'elle l'a à sa merci, sans moyen de se défendre, je crains ce qu'elle pourrait lui faire, ce que je pourrais voir. Concentrés sur mes mains que je tente de libérer, mes doutes se confirment dès lors que je me retourne pour entendre un claquement résonner dans la pièce, suivit du cri de douleur de mon petit-ami, qui me fait étouffer un gémissement plaintif et un hoquet de peur. J'ai son nom sur le bout de la langue que je garde néanmoins pour moi, car si le danger est déjà présent à partir du moment où elle connaît son visage, pas la peine qu'elle ne découvre sa véritable identité non plus. Si à ce stade cela ne ferait peut-être plus une grande différence, je veux lui préserver au moins de ça. Je lui ai déjà suffisamment attiré d'ennuis. Mais le voir souffrir de la sorte me déchire le cœur, et je me précipiterais presque pour me défaire plus vite de ces liens, toutefois m'exécuter rapidement ne fera que me rendre plus confus encore dans mes mouvements et je sais que Faust n'a cessé de me dire qu'il fallait que je garde un peu de mon calme si je voulais être productif. Cela me tue de me trouver impuissant, me sentant en plus extrêmement stupide d'avoir servi d'appât pour son piège, mais je ne peux rien faire pour le moment. Je dois même étouffer un grognement en serrant les dents comme je peux quand je vois la gifle qu'elle lui inflige et que le coup résonne à travers la pièce. Sur sa joue, une trace rouge se dessine, signe de la violence qu'elle lui inflige et qui ne fait que monter mon désespoir et ma colère.

Puisque m'énerver ne me servira à rien, je me contente d'écouter leur échange afin d'en apprendre un peu plus sur ce qu'il s'est passé entre eux, me disant que ça me fera penser à autre chose. Mais au final, cela me frustre bien plus avec ce que j'apprends. Je me fiche pas mal de savoir ce qu'il a pu lui injecter et l'origine de cette défiguration non négligeable de son visage, même si cela explique sa rancune envers mon copain, mais aussi bête que je sois, je ne peux qu'accepter ce qui suit : la cicatrice en croix dans son dos, c'est elle, qui en est la responsable, puisque j'en suis venu à cette conclusion avec tous les éléments dont je disposais déjà ; et je dois considérer cette vérité en silence, renforçant la haine que j'avais pour elle à partir du moment où elle a osé poser le doigt sur mon petit-ami. Je la foudroie du regard, même si son attention est portée ailleurs et qu'elle s'en fiche très certainement, mais je garde un calme froid pour me défaire de ces liens sans que je me fasse trop remarquer. Mon cœur se serre à la vue du sang à terre ainsi que l'odeur qui s'en dégage, mais elle appartient, comme cette morue vient de le dire, à Natsume lui-même. Je la déteste. Je veux qu'elle souffre. J'aimerais la faire payer pour tout ce qu'elle lui fait, et tout ce qu'elle a pu lui faire par le passé quand je n'étais pas à ses côtés pour lui venir en aide, aussi inutile je peux être à cet instant. Mais l'heure est grave. Si nous ne trouvons pas une solution en vitesse pour nous sortir de là, nous allons finir par y passer tous les deux. Mais voir le Shimomura mourir devant moi me tuerait probablement avant qu'elle ne le fasse.
Je fronce les sourcils en la voyant fouiller dans les poches du cadet pour en sortir ses poisons, et me crispe en imaginant avec appréhension ce qu'elle veut faire avec. L'idée qu'elle veuille les utiliser me met mal à l'aise. Va-t-elle les tester contre Natsume pour se venger ?.. Je fais un mouvement de droite à gauche, n'osant pas croire qu'elle pourrait vraiment lui faire du mal ainsi, mais elle en est sans doute très capable. Elle semble prête à tout pour lui renvoyer la monnaie de sa pièce, et je devrais probablement assister à tout ça, car elle est actuellement à son avantage, en position de nous faire faire ce qu'elle veut. Inconsciemment, je tremble un peu. Je n'aime pas ça. Si nous arrivons à sortir vivants de cet endroit... Non. Quoiqu'il arrive, je ferais tout mon possible pour que Natsume s'en sorte. Hors de question qu'il meure maintenant et ici parce que j'aurais été trop stupide pour éviter un piège grotesque et l'attirer dedans par accident.

À ce stade, je ne suis plus à ça près, mais elle arrive à me déconcentrer de ma tâche et je serre les dents fort lorsqu'elle malmène mon petit-ami impuissant. J'entends une nouvelle allusion à ce qu'elle lui a fait la dernière fois, en outre, mais tente de ne pas y prêter attention et de continuer sur mes liens. Je le sais. Je le sais, qu'il a dû souffrir comme pas possible entre les griffes de cette immonde sorcière. La cicatrice dans son dos m'indiquait bien déjà à quel point son échange avec sa tortionnaire ne s'était pas passé de la façon la plus agréable possible. Elle l'a torturé comme on m'a torturé, comme le Régime a torturé trop de monde déjà. J'ignore si elle fait partie du Régime, en l'occurrence ; mais peu importe, ses agissements sont atroces et doivent être stoppés. Je ne vois pas, pourtant, ce que nous pourrions faire pour nous libérer de son emprise. Mais c'est alors qu'un mince espoir renaît en moi à partir de la seconde même où je sens la corde glisser contre mes poignets et mes chevilles. J'ai fini par réussir. Pas le temps de me réjouir toutefois, puisque je dois encore faire quelque chose pour mon copain, et que la blonde s'est approchée de moi, un sourire sinistre aux lèvres et les fameuses fioles de l'asiatique en mains.
Me faire... participer ? Mais qu'est-ce que... ?
Elle me laisse perplexe, mais cela ne présage rien de bon dans tous les cas. J'ai peur de ce qu'elle risque de me demander, mais garde néanmoins la tête haute et mes yeux ancrés dans les siens pour ne pas qu'elle me croit déstabilisé par la présence du lapin. En fait, c'est le cas, mais elle n'a pas besoin de le savoir. J'ai du mal cependant à contenir totalement mon sang-froid, toutefois, et il est possible qu'elle sente cette peur insinueuse qui fait légèrement agiter mes doigts malgré tout. Je lui tiens pourtant tête avec un regard sévère, lui prouvant qu'elle ne m'inspire aucune frayeur quelconque. D'elle seule, je ne crains. Mais si elle ose toucher une nouvelle fois à Natsume, j'aurais, là, de bonnes raisons de m'inquiéter. Je suis néanmoins surpris de constater qu'elle me laisse un choix. Dubitatif, je ne perds pas mon expression rigide mais me méfie davantage. Si elle croit que la réponse n'est pas évidente... Cela prouve au moins qu'elle ignore bel et bien le lien qui nous unit. Tant mieux, même si ça n'est pas grand chose pour nous. Au fond, peut-être qu'elle s'en fiche, quoique... Elle aurait alors la meilleure des méthodes pour faire souffrir le Shimomura, et c'est ce qu'elle désire ardemment. Je ne devrais pas alors lui donner l'opportunité de me blesser, car il n'apprécierait pas et, au final, elle obtiendrait ce qu'elle veut. Mais le japonais doit déjà savoir ce que j'en pense, et j'imagine qu'il ferait la même chose à ma place. Si seulement je pouvais lui éviter de voir ça... Mais je ne peux pas faire autrement. Impossible pour moi de laisser mon copain se faire torturer alors qu'elle ose me laisser l'initiative, même s'il ne vaudra pas grand chose.
Par ailleurs, je me mets à réfléchir sérieusement aux mots qu'elle a sélectionné. Si on 'commence' avec moi... Alors ça 'continuera' sans doute avec Natsume. Somme toute, et je le savais depuis le début, nous sommes tous les deux fichus quoiqu'il arrive. Mais si je prends les dégâts d'abord à sa place, il y a une chance, même infime, pour qu'il arrive à trouver une solution de son côté. Si je compte sur lui, c'est parce que je le sais rusé et intelligent. Il est le mieux placé entre nous deux pour nous dégoter une stratégie ou un moyen de s'en sortir. Mais même s'il ne trouve rien, je ne le blâmerais pas non plus. Nous sommes dans une position très critique, alors qu'il trouve un résultat à notre problème serait déjà un miracle. Je lui en demanderais trop, et si je m'en veux de lui placer ça indirectement sur les épaules, c'est parce que j'ai confiance en lui. Peu importe, ceci dit, car quitte à ce que nous soyons dans le merdier, autant que je n'ai pas à voir ça. Me faire empoisonner, je l'espère, me permettra de ne pas voir mon petit-ami se faire martyriser à son tour. Il doit le savoir, en plus, que je ne le dénoncerai jamais. Si nous nous retrouvons dans un tel pétrin, ce n'est pas de sa faute, mais de la mienne, qui plus est. Je dois assumer mes erreurs et éviter que l'autre en bave le plus possible, quand bien même je me sais faible à l'heure actuelle.

Mes mains et mes pieds sont libérés de l'emprise de leurs cordes, ceci dit alors... Alors je veux garder mon optimiste. J'ai peut-être une chance de la désorienter, il me faut donc tenter le tout pour le tout. Mais si je bouge, est-ce que le Scarabrute va refermer sa pince sur Natsume et lui trancher un membre, comme il menace de le faire ? Ou alors si j'arrive à énerver suffisamment cette sadique, est-ce que sa colère se focalisera trop sur moi pour qu'elle fasse attention à l'éleveur ? Parce que si ça se trouve, le fait que je n'ai aucune hésitation à me prendre comme cible première va la faire se poser des questions. Se doutera-t-elle de quelque chose ?.. Ce serait très mauvais pour nous. On a pas besoin d'aggraver les choses mais... Je ne pense pas qu'elle soit stupide, loin de là. Je ne dois pas lui donner un indice de plus qui pourrait prouver notre attachement réciproque, ou elle s'en servira contre nous ; pas qu'elle ne soit pas déjà en train de le faire, mais son imagination pourrait lui donner quelques idées qui seraient pires encore nous concernant. Ai-je la moindre chance de renverser la position en notre faveur ?.. Je ne suis pas assez malin pour utiliser ma pseudo liberté de mouvement à bon escient, mais je dois risquer le tout pour le tout, sinon je risque d'avoir des regrets.
Je laisse volontairement plonger la salle dans le silence pendant un court instant, durant lequel mon attention est portée d'abord vers le scientifique, puis vers notre geôlière. Je ne bouge pas non plus. J'attends le bon moment. Mais je ne veux pas non plus qu'elle finisse par voir que j'ai réussi à me défaire de mes liens. Alors, après quelques secondes de blanc où je reste immobile et muet, je me lève d'un coup sec et brusque de ma chaise, faisant tomber les câbles qui me retenaient, et me jette sur mon assaillante afin de la perturber comme je peux. Mes paumes se referment sur ses bras que je saisis et essaye de bouger afin que les fioles se renversent au sol. En lui lançant mon plus beau regard noir, je pousse un grognement de rage et lève un de mes poings pour la frapper. Soudainement, avant que j'ai pu lui porter la moindre attaque, la queue de son Majaspic vient entourer ma gorge et l a serrer, bloquant ma respiration. Rapide, la tortionnaire en profite pour me donner un violent coup de pied dans mon estomac et je suis projeté en arrière, de nouveau sur ma chaise. Mais pas de cordes pour me retenir une seconde fois : le serpent qui m'a trompé tout à l'heure revient vers moi et ne défait son emprise sur ma nuque qu'après être venu me paralyser tout le corps en m'enveloppant avec le sien, me tenant fermement pour bloquer tous mes membres. Il relâche ma nuque, mais je suis pris par un quinte de toux due à l'air qui reprend peu à peu sa place dans mes poumons alors que sa circulation avait été brutalement coupée. J'ai laissé passer cette chance qui s'offrait à moi. C'est fini. Tout n'est pas perdu, toutefois, car en levant mon regard fatigué vers elle, je peux remarquer que ce n'est pas du Shimomura, qu'elle s'approche. Je déglutis, même si je sens ma gorge me brûler. L'esquisse d'un micro sourire vient orner mes lèvres, car je viens, après tout, de lui donner une réponse quant au choix qu'elle me demandait de faire. Un choix plutôt clair, je crois.
Moi d'abord.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyLun 24 Juil 2017 - 21:51



Dalhia & Iris

Feat Golden (Retriever)

À l'instant, je ne sais pas quoi faire. Mes chances sont bien maigres. Nous sommes bloqués dans une petite pièce, entourés d'adversaires qui n'hésiteront pas à nous achever si ils le peuvent, tout en étant désarmés. De plus, même si je prenais le risque d'attraper mon partenaire pour fuir par la porte qui se trouve à l'arrière, je ne sais ni où elle mène, et nous n'aurions pas l'avantage de la vitesse. Se précipiter ne serait que plus dangereux. Mais rester ici n'est pas plus désirable, et si je ne peux qu'espérer gagner du temps pour que mes serpents nous trouvent et nous aident, je dois avouer une chose. Une chose qui me dérange et me donne envie de vomir : je n'ai rien. Absolument rien.
Je dois réfléchir. Si pour une fois, ce foutu cerveau pouvait me servir à autre chose qu'à obtenir des pauvres chiffres gribouillés sur des feuilles d'examen... L'espace est quasi-nul. Et si mes capacités de combat sont suffisamment bonnes pour tenir, je doute de pouvoir faire le poids face à une femme qui fait deux fois ma carrure, et deux pokémon. Quoique, elle a l'air bien moins forte qu'elle ne l'était avant, mais soyons réaliste une seconde : à un contre un, j'aurais mes chances. Dans l'état actuel des choses, hormis courir au suicide, je ne réussirai rien. Sans arme, ce n'est pas comme si je pourrais faire des miracles non plus... Je pourrais bien bricoler un truc, mais le Scarabrute qui me tient n'hésitera pas à m'amputer pour me tenir à carreaux. Il n'a besoin que du fait que je reste vivant, après tout, peu importe l'état.

Mais m'échapper n'est pas ma première pensée, à vrai dire, et cela parasite tout le reste. Je ne suis pas dans mon état normal, et par conséquent, rien ne va. En temps normal, me sortir d'une situation pareille serait déjà impossible, selon mes estimations, mais là... Je n'arrive pas à me concentrer en me rappelant qui d'autre se trouve ligoté ici. Tout ce que je fais aura une incidence sur son état, et la pensée alourdit chacune de mes idées. Elle ne me tuera que si je me révèle être un trop danger, personnellement, et encore, elle aura sûrement tendance à éviter si elle le peut. Je ne peux pas en être parfaitement sûr, mais j'ai cette impression. Néanmoins, je ne peux pas dire la même chose du cas de Samaël. Tout comme moi, il n'est qu'un jouet à ses yeux, à la différence qu'elle n'a aucune rancune envers lui, et qu'elle s'en débarrassera bien plus vite. Je ne me permettrai pas un acte qui pourrait risquer sa vie. Je ne peux pas. 
Mes pensées s'agitent. Elle veut jouer avec nous, en nous empoisonnant l'un après l'autre, et j'ai la désagréable sensation de savoir ce que l'autre va répondre. C'est évident, et il sait tout autant que moi que je ferais la même chose à sa place. Elle ne peut pas comprendre que, vu le lien que nous partageons, ce genre de choix nous était à tous deux évident. Je grogne, toutefois. Ça n'a aucune importance, puisqu'au final elle compte nous descendre tous les deux, mais tout mon corps se révolte face à ce futur que je suis impuissant à empêcher. Mes dents se serrent et je ressens au fond de moi l'envie de hurler de rage. Est-ce qu'en trois ans, je n'ai pas progressé suffisamment ? Je suis dans la même position que l'aurait été le gamin qui est arrivé, et ce malgré tout. Est-ce que l'entraînement, et tout ce que j'ai vécu depuis que je suis arrivé ici n'est en rien suffisant ? Il serait sans doute présomptueux de ma part de croire que j'étais maintenant immunisé à ce qui avait pu m'arriver par le passé. Au fond, tout ceci reste absurde. La chance et la malchance n'ont aucune base logique. 
La frustration de savoir que je n'aurais bien faire, même en étant plus fort, ne me fait que me frustrer davantage. Et pire : je comprends que je ne vais être qu'un spectateur de ce que, même dans mes cauchemars, je n'aurais jamais osé imaginer. Non. Je ne peux pas... Je ne peux pas accepter ça. Jetant un coup d’œil au Scarabrute qui menace mon bras de ses pinces, je déglutis en tremblant un peu. Je n'ai plus le choix, même si cette décision est incroyablement stupide. La douleur m'empêchera même sûrement de faire quoi que ce soit. Mais je ne pourrais jamais vivre avec l'idée que je n'ai rien tenté, quitte à devoir sacrifier ceci. La douleur me fait peur, évidemment. Mais ce n'est pas le moment de laisser cette crainte me paralyser. Je ne peux pas laisser quelqu'un souffrir sous mes yeux sous prétexte que je suis impuissant ou que la suite m'effraie.
Pas encore.

Je n'en ai pas le temps, néanmoins. À ma grande surprise, Samaël se relève, libéré de ses liens, et se jette sur notre tortionnaire pour la mettre à terre. Un hoquet de surprise me prend, et durant une seconde, je sens la prise du Scarabrute se défaire de moi, souhaitant sans doute aller aider sa dresseuse. Durant cette seconde, mon instinct agit avant moi, et je glisse ma main au sol pour récupérer un petit objet carré dont je crois connaître l'usage à un mètre ou deux. L'absence d'attention de l'insecte est décisive, et j'agis vite, mais pas assez pour faire exactement ce que je voudrais. Mon pied tente de se saisir d'une bonbonne d'un produit domestique quelconque, mais je dois renoncer lorsque je vois, à mon grand malheur, la prise du Majaspic se refermer sur l'Enodril.   Le Scarabrute, lui aussi, a repris sa place, mais il fixe maintenant le résistant d'un air mauvais, et je sens la prise de ses pinces se resserrer, comme si il désirait juste lui couper un membre ou deux. En outre, il n'est pas le seul à être agacé par la tentative du dresseur de se rebiffer. Notre adversaire est livide de colère, et son masque de fausse bienveillance s'effrite seconde après seconde.

« Sale petite peste. »

Idiot.
Il était évident qu'après une attaque pareille, elle n'allait pas porter son attention vers moi. Je ne peux pas savoir si il espérait nous permettre de nous enfuir en agissant ainsi, mais ses actions ont centré l'attention de notre tortionnaire vers lui. Vu le sourire que je vois sur son visage, visiblement, il n'est pas contre cette éventualité. Imbécile. Sombre crétin. Ma poitrine se serre à cette pensée et la pensée de sacrifier mon bras me revient. Mais maintenant, c'est impossible, en réalité. Le Majaspic serre tellement Samaël de près qu'il n'aurait qu'à le désirer pour lui briser la nuque d'un geste. Je connais la force de ces créatures, et il pourrait lui briser tous les os si il le désirait, quoique le choc de la douleur le tuerait sur le coup. Toutes ces hypothèses me font froid dans le dos, et je ravale ma salive.

« Maintenant, observe bien. Parce que tu passes juste après. »

Elle a pris dans ses mains la pochette de fioles ainsi que les aiguilles, et j'arrive à entrevoir les couleurs des différentes concoctions de là où je me trouve. Aussi colorées qu'elles soient, et malgré les petites quantités qui se trouvent ici, je sais plus que bien ce que ces choses peuvent faire à un organisme. Je l'ai vu sur mes cobayes et sur les personnes en qui ces poisons ont coulé. J'essaie généralement de ne pas les rendre trop douloureux, mais c'est un effet secondaire que je n'ai pas le luxe de faire refluer indéfiniment si je veux que mes préparations soient efficaces. Elle saisit l'un des bras de Samaël et je serre les dents, sentant une houle de nausée me prendre la gorge. Mais elle n'a pas envie de se contenter d'une simple torture physique, et elle retourne son visage vers moi avec un grand sourire carnassier. Elle agite alors les différente substances en l'air, pour bien que je les vois. Rien qu’imaginer ce qu'elles pourraient faire subir à mon copain me donne envie de hurler.

« Alors... Lesquelles je devrais utiliser, à ton avis ? Ce serait bête qu'il meure trop tôt, n'est-ce pas ? »

Je me tétanise. Enflure. Elle compte m'impliquer même à ce point, et je saisis alors dans quelle pétrin elle me met. En y allant au hasard, elle risquerait de réaliser des combinaisons qui pourraient être fatales, vu les mélanges. Moi seul sait ce qui se trouve dans ces fioles, et comment les soigner. Si jamais nous sortons d'ici, je ne peux pas laisser le hasard compromettre mes chances de le garder en vie. Mais en même temps... Je vais littéralement devoir choisir quelle torture va lui être infligée. J'ai envie de hurler. Je n'ai pas envie de penser à ça, ou même d'y réfléchir. Non. Je ne veux pas, je ne peux pas. Je ne montre pas de signe autre qu'une lueur de terreur dans mes yeux, et cette même crainte m'empêche de réagir immédiatement. La patience de la blonde fut ainsi mise à l'épreuve, et elle fronça les sourcils avant de claquer de la langue, agacée par ma lenteur de réaction. Elle leva une main, et la prise du Majaspic se referma un peu, comme pour me menacer.

« Dépêche-toi, ou Vajra l'étouffera lentement. Et puisque tu prends ton temps, ça sera deux en même temps. »

Je n'ai pas de doute qu'elle mettra sa menace à exécution, et plus encore, si j'en crois le regard envieux que lance le Scarabrute à l'Enodril. Elle ne se gênerait pas pour le découper, je le sais d'expérience. Frustré, je me mords les lèvres jusqu'au sang, et me crispe. Mais pour l'instant, hormis gagner du temps... Je n'arrive pas à croiser le regard de Samaël, et j'ai honte. Si je veux espérer le sortir de là, pourtant, je n'ai pas le choix. Ma voix se fend un peu pendant quelques secondes, moment de faiblesse qui n'aide pas à rendre ma poker face crédible. Mais à ce stade, je doute de son utilité. 

« L'orange et le bleu. »

La tortionnaire ricana tranquillement, et sélectionna les deux fioles, l'air mielleux. Elle était ravie, visiblement.

« Tu vois, quand tu veux ! »

Je serre les poings en voyant les deux seringues être préparées, puis être lentement insérées dans les veines de l'Enodril. C'est stupide, mais je remarque qu'au moins, elle a l'air de savoir ce qu'elle fait : pas de risque de bulle d'air fatale. Ce devrait être le cadet de mes soucis, mais pour l'instant, j'essaie de penser à tout sauf à ce qui se profile. Car, comme tous les poisons de combat, le temps d'action est très rapide. Ma poitrine se comprime, et je sens un courant glacé me traverser. Si seulement je pouvais faire quoi que ce soit... Mais non. Maintenant, je ne peux que regarder le résultat de mes erreurs.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptySam 29 Juil 2017 - 3:31



&&&



Dahlia & Iris
feat Athérissage
"In my world, the color red doesn't exist"



J'ai joué au con. Je ne devrais pas en être si fier, d'ailleurs. Et pourtant, c'est bien un certain soulagement que je ressens lorsque je perçois la colère commencer à émaner de notre tortionnaire. Je n'ai pas tellement garantie la sécurité de Natsume avec mon petit numéro, mais je suis maintenant sûr que son attention est portée vers moi et que je vais être, en toute logique, le premier à subir ce qu'elle nous réserve. Le Shimomura n'en ressortira peut-être pas sain et sauf non plus, malheureusement, mais je lui laisse au moins du temps supplémentaire, déjà, pour potentiellement trouver une solution, et ensuite, bien que ça soit une raison plus égoïste, je n'aurais pas à regarder mon petit-ami se faire torturer sous mes yeux; en principe, du moins, si tout se passe 'bien'. Je suis conscient que je risque d'offrir à mon copain une scène peu plaisante, que j'aurais pourtant voulu éviter à tous prix qu'il en soit spectateur, mais il aurait été évident que ma réaction allait corroborer dans ce sens. Je n'aurais jamais pu dire à ce monstre de commencer par le japonais; je n'aurais pas pu le supporter, mais je suis désolé d'avance pour ce à quoi l'asiatique risque d'assister. Dans les situations comme celles-ci, j'agirais toujours comme ça, pourtant : moi d'abord. Tout le temps.
Alors je l'attends, tandis que son Majaspic resserre ses liens sur moi et qu'elle en profite pour émettre une menace en direction du lapin. C'est ça, insulte-moi, déteste-moi, fais-moi ce que tu veux, peu m'importe. Au point où nous en sommes, j'ignore même si j'en ressortirai... Même vivant ? Cette perspective, malgré tout, m'angoisse légèrement, mais je l'accepte en pensant au cadet, que j'éloigne temporairement du danger. Pour moi, c'est déjà ça de gagné. J'imagine qu'il ne doit pas être très content, d'ailleurs, du choix que je viens de faire, même s'il l'avait sans doute pressenti. Après tout, aurais-je vraiment pu faire autrement ? Nos vies ne tiennent plus qu'à de maigres fils, que cette horreur tient entre ses doigts. Mais le moins que je puisse faire, c'est de risquer ma propre vie avant celle de l'éleveur; inutile de dire combien cette dernière m'est précieuse.

Je ne suis même pas effrayé toutefois lorsqu'elle prend les différentes fioles colorées. De jolies couleurs, qui renferment néanmoins chacune une solution aux effets connus de Natsume seul. Je sais qu'aucune ne tue, mais elles ne doivent pas faire beaucoup de bien à ceux qui ont le malheur de se les voir implanter dans l'organisme. J'en ferais bientôt partis, je le sais désormais. Si elle paraissait autant intéressée par toutes ces ampoules, ce n'est pas pour rien. Je sens par ailleurs le Pokémon serpent bouger un peu pour laisser un de mes bras se libérer, tout en surveillant le moindre de mes mouvements. Il n'en est rien, cependant, car avec un unique bras disponible, je ne peux rien faire, si ce n'est aggraver mon cas, et je crois que la vue du hérisson en bave suffisamment comme ça, et que ce n'est pas près de s'arranger. Je la laisse donc prendre mon bras droit, l'air neutre, quoique juste un peu agacé, mais détourne le regard lorsqu'elle laisse à l'autre le choix de ce qui va pénétrer mon corps. C'est très cruel de sa part, et je suis désolé de devoir imposer moi-même ça au soigneur, mais... Après tout, cela nous donne un infime avantage. Lui qui sait mieux que quiconque ce qui se trouve dans ces flacons, il est le plus à même de décider de ce qui sera le moins dangereux pour moi, si seulement l'un d'eux est moins néfaste que le reste. Pas que j'en doute, hein : dans tous les cas, je ne vais certainement pas apprécier le résultat, mais j'ai pris une décision irrévocable, et je ne la regrette nullement. Je m'en fiche de ce qui m'attend, tant que je peux éviter quelque chose à Natsume. Je lui fais confiance, qui plus est, pour le choix qu'il s'apprête à faire. Je sais qu'il prendra le meilleur qui s'impose, avec les moyens qu'il possède. Si ma haine est portée vers la blonde, je réserve à mon copain un sourire triste mais tendre dans le but d'enlever un peu de cette peur que je remarque dans son regard. Sa situation n'est pas des plus enviables non plus, à vrai dire. Il va devoir décider de ma sentence, mais je lui confierais ma vie sans hésiter. Il a beau être effrayé -et c'est tout à fait normal-, le voir me permet d'oublier un peu le sort qui m'est destiné. J'en profite pour détailler son visage, ses cheveux, ses beaux yeux ternis par la terreur, son mutisme qui représente bien la crainte qui l'habite... La sélection qu'il a à faire n'est pas aisée; je ne sais même pas si je serais capable d'une telle chose. Dans un tel cas, je passerais certainement les prochains jours à m'en vouloir pour ce qui se serait passé. Je culpabilise déjà de l'avoir amené dans un piège aussi prévisible, mais je lui évite, pour le moment, une torture que j'ai essayé de diriger vers moi, avec succès, même s'il ne sera pas plus exempté que moi au final.

La prise du Majaspic se raffermit davantage, pendant que la tortionnaire veut dépêcher mon copain de faire un choix; quant à moi, je ne peux étouffer un hoquet en sentant la copie d'Hatori s'emparer plus brutalement de ma gorge, améliorant la pression qui pesait déjà sur le Shimomura. Elle double ma punition; très bien. Ce n'est pas comme si j'en avais quelque chose à faire. Tout ce que je veux, c'est que Natsume s'en sorte le mieux qu'il peut. Alors elle peut bien mettre deux, trois, six poisons, si elle le veut, j'espère qu'elle se rend compte que pour moi, la différence est assez minime, si on compare avec mon inquiétude à l'égard de l'apprenti scientifique. Je n'ai pas non plus tellement conscience de ce que je vais recevoir non plus. La douleur, si je sais qu'elle sera présente, je ne sais rien de son échelle, ni ce qu'elle va toucher exactement. Je serais presque curieux, au point où j'en suis, de découvrir ce que d'autres se sont reçus auparavant. De découvrir quel genre de mélange le japonais a concocté en secret, dans ce laboratoire où il se plaisait à rester enfermé. En vérité, cela ne m'intéressait pas plus que ça, ce qu'il trafiquait. Je n'aimais juste pas qu'il y reste longtemps à cause de l'affection que j'avais en moins de sa part. C'était pour sa propre défense, toutefois, alors j'imagine que c'était plus facile pour moi d'arrêter de faire le bébé en manque d'attention au moment de considérer ça. Chacun survit à sa manière, n'est-ce pas ?
Mes prunelles se sont détachées de lui, ou plutôt, ce sont les siennes qui me fuient à présent. Rien de ce que je pourrais dire ne le rassurera, et j'imagine que je ne ferais que mentir si je lui disais que je ne vais pas en mourir. Si chaque poison n'est pas supposé être mortel, qui sait ce que pourront faire deux en même temps, et rien ne me dit qu'elle ne finira pas par m'achever pour donner l'exemple. Elle réussit, pour son plus grand plaisir, à le décider finalement pour deux flacons qu'elle ne tarde pas à insérer successivement les liquides orange et bleu dans les seringues, avant de planter les aiguilles de celles-ci dans ma peau. Mon regard scrute un instant les outils d'Athéris, avant qu'il ne finisse par se poser sur le lapin en question. C'est trop tard, maintenant, je ne peux plus être sauvé de ce qui va suivre, mais s'il doit nous arriver quelque chose, alors je préfère lui sourire une dernière fois avant que ne commencent les potentielles douleurs.

« Ça va aller. »

Un sourire doux se dessine sur mes lèvres, d'où s'échappe ma voix tout aussi calme pour le moment. Un lueur aux apparences tranquilles vient orner mes pupilles dorées pour couronner le tout. J'ignore comment je vais réagir face aux poisons, mais la tristesse ne va pas du tout, alors je fais mon possible pour garder ma sérénité, même si j'ai peur. J'aurais souhaité être plus courageux, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur. Durant les quelques minimes secondes où je ne sens encore pas grand chose, je me suis autorisé à lui mentir par ces trois mots. Je ne sais pas ce qui va nous arriver. Peut-être que nous allons difficilement -voire pas du tout- nous en sortir. Mais je veux garder l'espoir que les compagnons du Shimomura nous retrouvent, eux, ou même quelqu'un d'autre, cela n'a plus d'importance.
Natsume...
Et en une dizaine de secondes, ça commence. Au début, ce n'est pas tellement un mal, que je ressens. Cela ressemble à des fourmillements, comme si mon bras était ankylosé. Je sais pourtant que cela n'a rien à voir. Naïf, je veux croire que ça s'arrêtera ici, mais ce n'est pas le cas. Très vite, je suis tout à coup poursuivi par une vive douleur au niveau de la poitrine qui me fait pester. Puis, enfin, je suis rattrapé par une sensation intense de brûlure qui me parcoure le bras et se transmet dans le reste du corps, comme si du feu me consumait vivant. Pas très fort au commencement, je ne fais que me crisper et serrer les poings tant que je peux, mais cela gagne en puissance, et alors, il devient impossible de retenir quelques gémissements à moitié étouffés. Je fais mon possible afin de me retenir, plantant mes ongles dans mes paumes au maximum pour ne pas donner à notre tortionnaire ce qu'elle désire entendre; c'est évidemment plus dur à dire qu'à faire. Ce n'est pourtant que le commencement. Je ne saurais parfaitement décrire ce que je ressens. Les sentiments sont multiples, différents, mais... J'ai mal. Très mal. Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Ce sont des balles, que je ressens ?.. On dirait. Des dizaines, non... Des centaines de balles qui me traversent le corps. Je serais capable de confondre ce qui se passe dans la réalité et ce qui vient du poison. Ma vue se trouble parfois, mais je peux apercevoir, ici et là, des tâches foncées apparaître sur les quelques morceaux de mon épiderme à découvert. C'est la panique qui me reprend, plus forte, plus vivace, sous la forme d'un courant d'air glacé qui s'imisce dans mes poumons. Je peux même entendre les battements de mon cœur. Il tambourine fort. Très fort. 'Bam, bam' dans mes oreilles en continue. Le bruit pourrait presque me percer les tympans. Cette fois-ci, je laisse échapper un râle plaintif, tandis que mes membres sont secoués de tremblements incontrôlables. Agité, presque sonné, je tente de faire fi de ce que je ressens pour me mouvoir, ne serait-ce qu'un peu, mais même ma vision se met à me jouer des tours. J'ai beau fermer les yeux, je crois apercevoir des tas de soleils danser devant moi dans un tour épileptique qui me fait mal au crâne. J'ai la gorge qui devient également peu à peu sèche. Et cette odeur de sang qui me prend aux tripes... Ouïe, vue, odorat, goût, toucher : mes sens m'abandonnent les uns après les autres. C'est atroce. J'ai maintenant l'impression effroyable que ma peau se détache, se déchire, et brûle, encore une fois. C'est dans ces moments-là que tu voudrais presque te trancher le corps pour ne plus ressentir cette douleur lancinante et pourtant bien réelle. Je griffe la chaise sur laquelle je suis assis, faisant de nouveaux mouvements plus violents pour tenter de me défaire de l'emprise du Majaspic, enfin... Peut-être. Je ne sais plus. Je ne suis plus maître de ce que je fais. Serais-je devenu aveugle ?.. Si je suis conscient que mes bras sont devenus plus libres à force de bouger de tous les côtés, mon seul réflexe est de poser mes mains sur ma tête pour agripper mes cheveux et tenter de me réveiller de mon état. Mais rien n'y fait. Je ne veux pas crier. Je ne voulais pas. Je voulais me montrer plus fort, plus résistant. Mais je ne peux pas. Je ne peux plus, à présent. Mes gémissements de douleur s'intensifient autant que ce mal qui me ronge comme si un organisme vivant s'amusait à broyer mes os, puis mes organes. Ce n'est qu'une impression, pourtant, ou du moins, je l'espère. Est-ce ça, que ces Régimeux ont ressenti ? Ont-ils tous eu ces mêmes sensations horripilantes et insupportables ? En sont-ils devenus fous ? Je pourrais les comprendre. Peut-être même les plaindre. Tout ce que je veux, c'est que ça s'arrête. De n'importe quelle façon. Je ne pense plus à grand chose d'autre qu'à ce feu imaginaire qui me dévore actuellement et qui me rend dingue. Pour un peu, il faudrait féliciter leur créateur. Pour des poisons non mortels, ils sont vraiment très efficaces. C'était bien ça, leur raison d'exister, non ? Ils ne dévient pas de leur objectif de base. Ils ont juste atteint la mauvaise personne. Je n'en veux pas au Shimomura, si vous vous demandez. Même lui, je n'arrive plus à y penser. Mais j'essaye. J'essaye très fort, car je dois résister, devenir plus fort que ces trucs qui ont glissé dans mes veines. Tiens... Cela faisait un moment que je n'avais pas pleuré. Ces larmes viennent toutes seules. Il faut dire que je me sens assez misérable. Honteux. C'est à cause de moi, tout ce qui nous arrive. Je n'aurais pas dû l'appeler. Je n'aurais pas dû même prononcer son faux nom. Mes sentiments m'auront trahi. Lorsque je me suis fait piéger par ce Majaspic, je n'ai pensé qu'à lui. Peut-être même pas à cause de son affinité avec ces Pokémons. Peut-être juste parce que...
... Je t'aime.
Des secondes, des minutes, des heures... Je ne sais combien de temps s'est écoulé depuis qu'elle m'a empoisonné. Mais c'est finalement ma perte de connaissance qui me délivre de cette souffrance interminable. Je ferme les yeux, peut-être de manière définitive, avant que le Majaspic adverse, qui me serrait alors jusque là, ne desserre brutalement son emprise et me laisse tomber au sol, inerte.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyDim 30 Juil 2017 - 1:57



Dalhia & Iris

Feat Golden (Retriever)

J'ai créé ces choses. Je les ai méticuleusement préparé, peut-être un peu pour combler ma frustration de ne pas progresser dans mes propres recherches, peut-être par ego, pour me dire que j'arrivais tout de même à faire quelque chose, peu importe à quel point le résultat me révulsait. Je les ai testé, en rechignant beaucoup, sur des souris, pour m'assurer qu'ils ne pourraient pas être mortels. Mais je connais la douleur qu'ils induisent, chacun de leur côté. Le bleu est moins puissant que l'orange, à vrai dire. La couleur importe peu, puisque j'ai rajouté des colorants pour les reconnaître, mais je sais une chose : le mélange des deux ne peut pas être bon. C'est d'ailleurs peut-être le plus douloureux. J'ai été obligé de faire ce choix, et il me donne envie de vomir et de hurler en même temps, car c'est moi qui ai choisi de lui infliger ça. Je ne l'ai pas fait par plaisir, loin de là. Car au delà de l'affliction que ces horreurs provoquent ensemble, je crois savoir que c'est celui qui a le moins de chance de le tuer, ou du moins si j'ai le temps de lui donner un antidote. Un antidote que je ne sais pas faire, d'ailleurs, car je prends toujours soin de ne pas mélanger ces deux-là. Je suppose que je pourrais le fabriquer, mais... Encore faudrait-il sortir d'ici ! Et ça ce n'est même pas sûr. L'idée de mourir ici me dérange moins que l'hypothèse qu'il succombe à mes poisons. Car pour l'instant, je ne peux qu'observer le résultat de mes immondes créations. Je sais ce qu'elles font, à quelles morphologies elles font le plus de mal. En ce sens, je sais que ce mélange sera moins douloureux pour lui qu'il ne le serait pour d'autres, mais ça ne rend rien de tout cela plus amusant. Je ne voudrais même pas y réfléchir. C'est bien le seul moment où j'aurais aimé perdre la mémoire...

Je sais qu'il a fait son choix. Mais je le refuse. Je le nie, je ne veux pas le reconnaître. Il doit y avoir un moment d'éviter cela, n'est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que je ne le trouve pas ? J'ai bien tenté quelque chose, tout à l'heure, mais... Non, rien. Je ne peux qu'espérer l'aide de mes serpents que j'ai, tout compte fait, bien fait d'envoyer au loin. Si je m'étais retrouvé seul avec Fran, nous n'aurions pas eu plus de chances, et j'espère que l'Arbok saura les conduire à nous. J'en viens même à tenter de croire qu'il arrivera à temps, que la douleur que ressentira Samaël sera courte. Je refuse d'imaginer autre chose, aussi réaliste que ce soit. La peur me tétanise les muscles, encore plus que lorsque j'étais moi-même à sa place. J'ai envie de vomir. Un haut-le-cœur me traverse d'ailleurs, et je le retiens avec difficulté. Mes yeux fuyants ne remontent que brièvement vers son visage, et le sourire triste que j'y vois serre encore plus ma poitrine. Je n'aime pas le voir comme ça. Je sais qu'il veut me réconforter, mais même si j'apprécie la pensée, je déteste cette expression tendre et affligée sur son visage, que j'ai déjà eu l'occasion de voir plus d'une fois, et qui, je le sais, tente de cacher la crainte qui l'habite. Il veut me mettre à l'aise alors que je ne suis pas le plus à plaindre. Et pourtant, je suis un hypocrite. Le voir paniqué ne ferait qu'augmenter l'horreur qui me parcoure.

Non, ça n'ira pas. Menteur...
Je ne suis pas idiot. Je vois ce qu'il veut faire. Mais ce genre de choses ne passent pas avec moi. Je ne les reconnais que trop bien, ces mensonges doux, faits avec un sourire cassé et une lueur bienveillante dans les yeux. Maman me faisait les même, tout le temps. Quand elle se retenait de pleurer pour ne pas m'angoisser davantage, elle avait une expression identique, et je ne suis plus dupe, maintenant. Je ne veux accepter de nouveau ce mensonge pour diminuer ma crainte. Je l'ai assez fait par le passé. Mais pourtant... J'aimerais tellement que son expression reste celle-là. Qu'elle ne soit pas déformée par la douleur, alors que c'est impossible et que je ne suis pas sans le savoir. Je pourrais presque calculer à quel moment exactement est-ce que les effets vont commencer à se sentir, et je ne suis pas sans ignorer que cela ne saurait tarder. Notre tortionnaire, elle, semble se réjouir de tout ça, et éclate de rire en entendant l'Enodril parler. Ses ricanements font bouillir mon sang. Mais je ne dois pas la laisser voir ce que je ressens, si je ne veux pas qu'elle accentue la douleur de mon partenaire.

« Oooh, c'est touchant... Ça te tire une larme aussi, trésor ? »

Mon plus beau regard noir ne fait qu'accentuer ses étouffements insupportables. Mon attention se détourne toutefois vite d'elle quand je m’aperçois que mon copain s'est mis à pester. Sa crispation et les gémissements qui lui échappèrent me secouèrent les tripes, et je fermais hermétiquement les yeux par réflexe, ne souhaitant pas voir ce qui se produisait devant moi. Mais lorsque je le fis, la blonde me frappa le crâne, signifiant qu'elle n'accepterait pas que je me déroge au spectacle morbide et affreux devant mes yeux. Mais c'est inutile. Je le vois se tordre et retenir ses geignements, et une douleur sourde m'attaque la poitrine. J'aime, d'ordinaire, penser que mon masque est suffisant pour cacher ce que je ressens, pour me protéger. C'est un mécanisme de défense simple que certains prennent pour de l'arrogance, mais je ne m'en suis jamais soucié. C'était un simple moyen de me protéger, et ça l'est toujours. Mais là, il ne marchera pas. Je le sens se fissurer à chaque seconde qui passe, à chaque gémissement de douleur qui passe au delà de ses lèvres. Son cri me glace le sang et mes yeux s'humidifient sans que je ne puisse le retenir. Ses larmes, elles, me poignardent le cœur. Si j'avais... Si je n'avais pas...
Trop tard. Samaël tombe. Le son de son corps frappant le sol me fait l'effet d'un coup de poing en plein thorax. Mes yeux s'écarquillent, et mes membres qui ne tremblaient déjà pas rejoignent les autres. J'ouvre ma bouche pour crier son nom sous le coup de la terreur, mais aucun son ne m'échappe. Mon masque est en morceaux. Il n'y a plus qu'une lueur épouvantée dans mes yeux, et un irrépressible besoin de se débattre.

« Eh bien, si c'était ce que tu avais de moins dangereux... Il a été plus discret que toi, en tous cas. »

Je serre les poings, bouillant de colère. Elle s'en amuse, d'ailleurs, mais elle s'approche de l'Enodril avec un regard désintéressé. D'un air peu empathique, elle soulève légèrement son cou pour vérifier son pouls, moment pendant lequel je sens mon propre cœur manquer un battement. Il y a de grandes chances pour qu'il ne soit qu'inconscient, mais... Mais l'effroi me glace. Il me paralyse.  

« Il n'a pas encore l'air mort... Mais il te suivra, ne t'inquiètes pas. Je lui donnerais une belle vue de ton cadavre mutilé avant ça. »

Même son ton rieur ne me provoque plus d'énervement. Le simple soulagement de le savoir encore en vie attrape mon attention. Je tente de me débattre, mais rien ne fait. Un geignement de désespoir sort de ma gorge. Notre tortionnaire agite le reste des flacons devant mes yeux, mais l'idée qu'ils viennent me dévorer les veines ne me choque même pas. Mon regard est fixé sur le corps inerte de mon copain, et mes pensées sont entièrement portées vers son état. J'ai besoin de me rapprocher, de sentir moi-même son pouls, et pas d'entendre les mots de cette sorcière. C'est tout ce que je veux, pour l'instant.

« Maintenant, que dirais-tu de vider le reste ? Ce serait bête d'en abandonner, non ? »

Je ne lui accorde même pas un coup d’œil. Je m'en fiche. Rien de tout ça n'est important. Elle s'approche, avec un sourire sur son visage, et je serre les dents. Durant une seconde, elle se met dans un angle mort. Mon œil aperçoit la bombe de produit domestique que j'ai tenté de rapprocher d'un pied, et le petit objet carré dans ma poche n'est pas bien loin de mes doigts. Je risque surtout de mourir, à faire ça. Mais là... C'est ma seule chance. Peut-être que je ne devrais pas. Mais la rancune m'aveugle, et, profitant qu'elle ne voit pas tout, je fais cracher son contenu à la bombe en activant le briquet.
Les flammes apparaissent en un instant. Mes doigts souffrent un peu de la proximité de la chaleur, mais je serre les dents en silence. Le hurlement de douleur de notre tortionnaire lorsque le feu rentre en contact avec sa peau m'arrache, à mon propre dégoût, un sourire de satisfaction rancunière. Je ne devrais pas. Je me suis toujours abstenu d'être violent, parce que je crois que cela ne sert à rien, et qu'il n'y a rien de sain à désirer ce genre d'acte. Mais sur le moment, je n'arrive pas à me sentir coupable. Pour autant, l'identité de la personne en face de moi ne devrait pas influer sur ce que je me suis promis de ne pas faire. Face à Dio, j'avais réussi à m'abstenir, seulement parce que je n'étais pas émotionnellement impliqué. Je savais bien que j'avais en face de moi quelqu'un de méprisable et, au fond, bien plus pathétique que je ne l'ai jamais été. Mais il n'avait rien fait, du moins pas à ma connaissance, de mal à quelqu'un que j'aime devant mes yeux. J'avais laissé notre opposante vivre, il y a dix mois, en lui offrant un sort qui n'était pas pour autant moins plaisant. Je me fichais bien du mal qu'elle m'avait fait : seul m'importait le fait qu'elle ne puisse plus recommencer. Mais même cela a échoué. Je ne l'ai que temporairement arrêtée. Je sais, pourtant, que c'était inévitable. Je ne suis pas naïf au point de croire que mon idéal de pacifisme est sans conséquence, mais je n'arrive pas à tolérer celle-ci. Je suis bien égoïste et hypocrite, au fond. Mais tout le monde l'est, à ce propos, n'est-ce pas ?

Sa douleur subite me permet de reculer et d'asperger le Scarabrute qui me menaçait du mélange, tandis que le Majaspic se précipite vers sa dresseuse pour la protéger. Essoufflé et le cœur tambourinant dans ma poitrine, je marche vers l'arrière, en direction de Samaël. Sur le coup, je ne réfléchis pas à mes actions. Peut-être que je gâche la chance que m'a laissé mon copain en échange de sa douleur, mais j'ai besoin de vérifier par moi-même. Nerveusement, et même si je ne peux pas empêcher mes doigts de trembler, je passe mes doigts sur con ou et expire nerveusement de soulagement. Son rythme cardiaque est élevé, et je crains une crise, mais ce n'est pas le cas. En me relevant, je menace nos agresseurs avec mon arme artisanale, mais ça n'est pas grand chose. J'ai même réussi à récupérer mon manteau, ce qui est déjà pas mal. Mais je sais, pourtant, que sauf un miracle, je n'arriverais à rien. Alors je profite de cet instant pour soulever Samaël et le tirer vers l'arrière, ouvrant la p-
Elle est fermée. Mes yeux s'écarquillent et mon sang se glace une seconde fois. Merde. Merde. J'aurais juré que... Putain !

« T-Tuez-les ! »

Le Majaspic et le Scarabrute nous regardent d'un mauvais œil, maintenant. C'est terminé. Ma portée n'est pas assez grande pour les toucher, et à deux, ils n'auront aucun mal à nous attaquer. Je ne suis certainement pas assez fort pour affronter des pokémon à mains nues. Dans un réflexe inutile, je passe l'autre derrière mon corps pour le protéger de l'assaut à venir. Ils se préparent, je le vois. La mort sera rapide, au moins. Mes membres tremblent. J'aurais aimé que ce soit autrement, et qu'il ne soit pas avec moi. J'aurais aimé être plus courageux, aussi, et affronter la mort sans crainte, mais je ne suis pas un protagoniste de film. Les dents serrées, j'espère juste qu'ils ne penseront pas à vérifier que nous sommes tous deux morts, et que Sam aura une chance de s'en sortir malgré tout. Mais sans antidote... Bon sang !
Je ferme les yeux. J'entends une explosion, qui me vrille le tympan et me provoque des acouphènes qui me font grimacer. Je m'y attendais. Pourtant, je ne réalise qu'après qu'elle n'est pas arrivée du bon côté. Je m'attendais à être déchiré en petits morceaux, mais rien de ça. Non, hormis un vent fort qui souffle près de nous, aucune douleur ne me parcoure. Je rouvre les yeux avec hésitation et constate que le mur est dorénavant éventré, et qu'un grand trou le parcoure. Des ombres bien trop rapides pour être reconnues par mes yeux dans mon état s'y précipitent et sautent sur le Scarabrute et le reptile pour les mettre à terre. En plissant les yeux, je crois reconnaître un Motisma, sous forme de tondeuse, qui laboure le Majaspic au sol. À côté de lui, un Rapadespic assaille l'insecte avec une hargne incroyable.

« Allez, dépêche-toi ! Ça va s'effondrer ! »

Je relève la tête, surpris d'entendre cette voix que je n'aurais pas cru entendre de nouveau, et certainement pas ici. Mais, comprenant que je n'ai pas beaucoup de temps, je saisis nos ceintures de balls et nos affaires en les enfournant dans mon sac avant de récupérer nos manteaux. Puis, je hisse Samaël sur mes épaules et met toute ma force dans l'effort de nous éloigner. Mais, alors que je m'apprête à sortir de cet enfer, je jette un coup d'oeil à l'intérieur. Si mes serpents sont encore là-dedans, je ne peux pas-

« Ris, on s'en va ! Ils sont là, c'est bon ! »

Je sursaute un peu mais hoche de la tête pour faire signe que j'ai bien compris. La vision de la silhouette de Yann ne suscite pas chez moi une telle joie que ça, vu que je suis plus préoccupé par notre survie et l'état de mon copain pour le moment. Mais l’apercevoir a le mérite de me rassurer juste un peu. Sonné, je n'ai même pas pris la peine de vérifier si il disait vrai. Je lui fais confiance. Peut-être trop, mais mon état psychologique ne me permet pas de juger mieux. La lumière m’agresse les yeux, mais sortir est un soulagement immense. Le barbu m'aide à soutenir Samaël, et nous nous éloignons progressivement. J'entends des sifflements connus se rapprocher, et je sentirais presque mes yeux s'humidifier devant ce que je vois. Hatori, Byakuran et Fran sont là, comme mon ami me l'a promis. Les serpents se précipitent à notre aide et soulèvent l'Enodril comme ils le peuvent, tandis que nous terminons de nous éloigner convenablement. J'entends alors un bruit très sourd, et me retourne brusquement. La maison vient de s'effondrer sur elle-même, et je fronce à peine les sourcils en comprenant ce que cela veut dire. Non, j'ai du mal à me sentir coupable, à vrai dire. Mais ça n'empêche pas le nœud de malaise dans mon estomac, et je l'ignore comme je peux, me rappelant que j'ai quelque chose de bien plus urgent à gérer que ça. C'est la voix de Yanna qui me ramène en outre à la réalité. Il a l'air en meilleure forme que d'ordinaire, mais son inquiétude se voit sur son visage.

« Tu peux avancer ?
- Je n'ai rien. C'est... L-lui, j-je... »


Je perds mes mots en désignant Samaël du regard. Je dois faire vite, et ce désir de précipitation rendent mes gestes et paroles complètement incompréhensibles. Connaissant mon état normal, Yann saisit l'ampleur du trouble qui me parcoure et il pose sur moi un regard compatissant.

« Je vois. Toujours dans les ennuis, hein ? La première fois que je t'ai croisé, tu saignais de partout. Il y au moins une amélioration là-dessus ! »

Je n'ai pas l'énergie de glousser, mais mes lèvres se tordent durant une seconde. Ces ennuis-là, je s'en suis toujours la source. Et j'ai besoin de les réparer, même si je meurs d'envie de poser un nombre incroyable de questions à Yann. Ma main se perd vers la ball de Kaito, qui pourrait nous téléporter loin de tout ça. Loin de cet enfer. Je relève la tête, et je n'ai pas le temps de poser ma question. Yann comprend ma supplique muette et m'offre un sourire compatissant.

« Je peux... ?
- Vas-y. Je ne te retiens pas. Ton ami a l'air d'avoir besoin de soins. Juste... »

Il paraît hésiter. Durant une seconde, j'en viens à craindre que quelque chose soit arrivé, mais il me fait un signe de la tête pour me signifier que tout va bien.

« Passe nous voir, quand tu pourras. On s'est inquiété. »

J'esquisse un maigre sourire, le seul que je puisse produire pour le moment. Mais mes pensées sont complètement tournées vers celui que je tiens dans mes bras, fermement, même si je n'en ai pas besoin puisque mes serpents portent déjà la plus grosse partie de son poids. J'aurais l'occasion de le remercier plus tard, puisque cette fois je n'aurais pas à craindre une supposée colère de leur part. C'est une vraie lueur affectueuse qui apparaît dans mes yeux.

« Promis. »

Il m'accorde un petit signe avant que je ne libère Kaito. L'Alakazam, à la vue de mon état, ne pose aucune question et se hâte de nous mener jusqu'au lieu que je lui indique par la pensée. Pour l'instant, il n'y a qu'un endroit que je juge sûr. Je ne peux pas le ramener chez sa mère pour des raisons évidentes. Chez Faust non plus : vu le monde qu'il y a ces temps-ci apparemment, ce serait risqué. Je fouillerais un peu dans les affaires de Sam pour trouver ses clés, mais non, c'est pour la bonne cause.
La téléportation prend une seconde à peine. Je n'ai jamais trop aimé le bâtiment de la compétition, mais l'appartement de fonction de mon copain est idéal pour avoir la paix pour le moment. Je récupère donc les clés en m'excusant mentalement de fouiller dans ses affaires, et déverrouille la porte le plus vite possible. J'aimerais si possible éviter qu'on nous voit, pour des raisons que je ne devrais même pas avoir besoin d'énoncer en soit. La porte s'ouvre dans un grincement dont je ne me préoccupe pas du tout. Je la referme immédiatement et me saisit d'une des balls de la ceinture de l'Enodril que j'ai appris à reconnaître, depuis le temps. Je préfère laisser le Gardevoir que je viens de libérer s'occuper de lui plutôt que de le confier à Kaito. Je ne prends pas la peine d'expliquer au pokémon ce qui s'est passé ; il aura l'occasion de fouiller mon esprit, et il le fera, je le sais.

« Synkro, tu peux l'installer dans sa chambre ? »

Je n'aime pas le lâcher, surtout pas maintenant, mais mes caprices ne sont pas une priorité. C'est donc à contrecœur que je me dirige vers le salon pour débarrasser très rapidement la table de ce qui peut s'y trouver. Il faut que j'installe mon laboratoire le plus rapidement possible. Le déplacer ici ne sera pas une mince affaire, mais je dois travailler sur l'antidote le plus vite possible. Je ne sais pas combien de temps il tiendra comme ça : ce n'est pas une souris. J'aurais besoin d'aide.
Un geignement de douleur que je connais malheureusement trop bien maintenant attire mon attention. Ne faisant plus attention à ce que je faisais, je me précipite vers la chambre dont j'ai laissé la porte ouverte, et constate sans surprise que Samaël a tenté de se lever en se réveillant. Avec l'aide de Synkro, je le relève avec le plus de bienveillance possible et le remet sur le matelas. Je m'essaie à un sourire, mais j'ai beaucoup de mal, en caressant sa tête avec douceur.

« C-c'est moi. On est en sécurité. Je vais trouver un antidote, mais je... J'ai besoin que tu tiennes le coup. Faire l'antidote va me prendre un peu de temps. Mais je te jure que... »

Je ne termine pas ma phrase. J'ai bien trop de mal pour l'instant. En passant ma main sur sa peau pour vérifier sa température, je grimace. Je m'étais attendu à ça, mais le constater me met encore plus mal à l'aise. Pour ne pas penser à tout ça, je tourne mon regard vers le Gardevoir.

« Synkro, de la glace sur son front, s'il te plaît. Je peux te laisser faire ça ? »

J'ai confiance en le pokémon, même si il va sans doute me voir négativement quand il saura ce qui s'est passé, si ce n'est pas déjà fait. Je pue le sentiment de culpabilité, après tout. J'essaie pour autant de me concentrer et je sors mon téléphone pour adresser un message à Faust.
Besoin d'aide. Faut que tu ailles me chercher quelque chose au plus vite et me ramener mon matériel. C'est urgent.
Je détaille un peu plus en bas les solutions dont j'ai besoin. Je me fiche bien de la méthode qu'il usera pour s'en procurer, car je sais qu'il en est capable. Il ne fera pas de faux-semblant, je le sais, pas pour ça. Je me contente d'indiquer où je suis, et je sais qu'il obtempéra. Peu importe que nous ne soyons pas parlé pendant un mois pour une dispute qui, maintenant, me semble bien ridicule. Il y a plus urgent. En jetant un coup d’œil à Samaël, je ravale ma salive. Il est temps que je répare mes conneries.
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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyLun 31 Juil 2017 - 1:04



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Dahlia & Iris
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J'aurais voulu être plus résistant. Ne pas m'évanouir comme un débile à cause de la douleur. J'imagine qu'on ne peut pas demander tout et n'importe quoi non plus, mais si je deviens inconscient, je ne serais qu'un poids pour Natsume. Pas que je m'attendais vraiment à rester en bon état après l'injection de deux poisons en même temps, mais j'espérais... J'espérais me rendre plus utile que ça. Peut-être que si j'avais gardé les yeux ouverts, j'aurais pu faire quelque chose. J'aurais pu l'aider encore un peu. Le défendre encore un peu. Ou alors j'aurais assisté à la promesse de cette harpie : la torture de mon petit-ami que je n'aurais pas pu éviter ; et je pense bien qu'elle aurait fait attention à ce que j'assiste à la scène du début à la fin. Mais pour l'heure, je suis plongé dans les ténèbres, et aucun de mes membres ne semble vouloir me répondre. Je crois pourtant entendre des voix. Elles sont lointaines et floues, mais j'ai l'impression de reconnaître celle du Shimomura. Alors malgré la douleur, je sens une légère chaleur me traverser. Cela me rassurerait de savoir comment il va. Va-t-il m'en vouloir pour avoir focalisé l'attention de notre tortionnaire sur moi ?.. Aah... Il devait savoir comment j'allais réagir, pourtant. Je ne pleure pas mon sort, d'ailleurs, il s'est passé exactement ce que je souhaitais. Mais je prie pour que l'asiatique ait pu s'en sortir sans trop de problèmes. Je m'en fiche d'avoir mal ou même de mourir, je veux juste qu'il vive. Faites qu'il vive...

« Syn... kro ?.. »

Peu à peu, j'ouvre les yeux et me réveille de mon état d'inconscience. Si je ne souffrais pas encore, j'aurais bien voulu me convaincre que tout ceci n'était qu'un cauchemar, mais je me sens lourd et fragile à la fois. J'ai un peu chaud, aussi. Même... Sans vêtement ? Tiens, je me rends compte qu'on me les a retiré. Est-ce mon Gardevoir ? Ce dernier est à mon chevet. La vague de tristesse que je ressens provient des ondes psychiques qui émanent de lui. Je l'ai rarement vu dans un tel état, mais il s'inquiète véritablement pour moi. Il m'observe avec une bienveillance qu'il ne réservait alors qu'à quelques rares personnes, comme Castiel, Yvain ou Gauvain. Il tente de le cacher pour moi, mais je sais l'affection qu'il me porte également, depuis le temps. Je l'ai vu grandir et devenir ce Gardevoir un peu tsundere sur les bords.
Mon regard se porte vers la pièce dans laquelle je suis disposé. On m'a installé sur un lit et dans une chambre qui me sont tous deux familiers. Il me faut quelques secondes pour m'en rappeler, mais pas de doutes une fois que je détaille l'endroit plus attentivement : nous sommes bien dans mon appartement de fonction, celui du Maître Dresseur. J'ignore ce qui s'est passé pendant tout le temps où j'étais dans les vapes, mais bon, le principal, c'est que je sois vivant.
... Non. Ce n'est pas ça, le principal.
Celui qui m'a amené ici, j'espère que ce n'est pas Synkro seul. Ce qui compte, ce qui a jamais compté, c'est lui, c'est le Shimomura. Aussitôt, je tente de me redresser d'un bond, mon cœur battant la chamade alors que je me mets à paniquer. Arceus, dites-moi qu'il s'en est sorti. Dites-moi que je ne suis pas le seul rescapé de l'horreur que nous venons de traverser. Si j'ai entendu sa voix, c'est qu'il est bien là, quelque part, n'est-ce pas ?.. La douleur est toujours aussi insupportable, et j'ai un mal de tête qui s'est rajouté en plus à ça, mais je n'y prête plus attention. Ma priorité redevient mon copain. Et j'ai bien trop peur qu'il lui soit arrivé malheur. A-t-il subi le même sort que moi ?..

« Natsu... Natsu.. ! »

Dans la précipitation, je veux sortir du lit, mais Synkro m'en empêche. Vivement, toutefois, je le repousse, ne me préoccupant plus que de savoir comment va Natsume. J'ai sous-estimé mes forces, cependant, car à peine suis-je sorti du lit que je tombe du matelas, comme si mes jambes n'arrivaient plus à me soutenir. Ma parole, c'est pathétique, je ne possède pas plus d'énergie qu'un Vivaldaim tout juste né. Je geins sur le coup, mais mes yeux fatigués balayent la chambre du regard avec désespoir, le cherchant comme un petit qui aurait perdu sa mère. Ma chute attire des bruits de pas, et une silhouette apparaît dans mon champ de vision pour accourir vers moi. Un soulagement immense me parcoure quand j'aperçois le visage du japonais, et je le laisse me relever avec le soutien de Synkro. Ils me remettent sur le lit, où j'accepte enfin de me reposer après avoir vérifié que mon petit-ami n'avait rien. Je ne peux pas remarquer s'il a été autant blessé que moi, mais il est dans un meilleur état. Ce monstre n'a pas intérêt à l'avoir empoisonné ou je... Ou je...
Le contact du lapin sur moi me fait évacuer la colère que je ressens à la simple pensée de cette blonde affreuse qui nous a enfermé. Je me laisse aller à ses caresses ; malgré la douleur toujours présente, elles me sont d'une extrême douceur. L'enfer semble vraiment s'être terminé, même si j'ignore comment. Peu importe, me dira-t-on, puisque l'important, c'est que nous soyons tous les deux sains et saufs. Enfin, surtout lui. Mais puisqu'à mes yeux il importe plus que moi, alors je me permets de penser que nous en sommes sortis indemnes. Les poisons dans mes veines ne sont que des détails, après tout. De lancinants détails, mais... Je peux y survivre. Natsume m'assure que nous ne craignons plus rien, alors je le crois. J'esquisse comme je peux un hochement de tête pour lui répondre, promettant silencieusement que je ferais tout mon possible afin de tenir en attendant qu'il trouve l'antidote dont il a besoin. En constatant ma fièvre, Synkro obéit silencieusement à l'asiatique et s'en va me chercher en vitesse un sac de glaçons qui est ensuite posé sur mon front. Le froid m'est agréable, mais je sens toujours mes mains trembler et ce mal qui me fait serrer les dents pour ne pas hurler. J'ai dû passer la partie la plus difficile, mais je sens que les prochains jours ne vont pas être une partie de plaisir. Tant pis, il faut laisser à Natsume le temps dont il a besoin, et je m'assurerai de me garder en vie jusque là. Ce serait trop bête que je meure maintenant, après tout, pas vrai ? L'endroit où nous nous trouvons est d'ailleurs le résultat de tout le chemin que j'ai parcouru pour me hisser au sommet, alors je ne peux définitivement pas claquer ce soir. J'aurais eu la rage si je n'avais pas pu résister jusqu'à mon tout premier combat de Maître. J'ai aussi des tas de projets à faire avec mon éleveur, alors bon, mon corps a plutôt intérêt à rester vivant, sinon plus de sucreries pour lui, je le préviens !
Comme par réflexe, ma tête vient se coller contre la main qui parcoure mes cheveux. Je tente de soulever mes paupières comme je peux, même si cela me paraît comme un effort surhumain, et lève mes prunelles dorées en direction de mon petit-ami. Mes doigts tremblants viennent toucher les siens. Sa main... Elle est chaude.

« Tu vas bien... Arceus soit loué, elle ne t'a rien fait. Je suis tellement soulagé. »

Je suis peut-être exténué et ma voix est faible, mais je peux encore esquisser un mince sourire satisfait et sincère. Je vais pouvoir me reposer en paix sans me faire de soucis pour ce qu'elle aurait pu lui faire. Ou du moins, si elle a osé le toucher, elle n'a pas pu lui administrer de poison, du moins, je ne pense pas. Il semble normal, à première vue ; j'espère ne pas me tromper. Je suis toutefois étonné du regard hargneux que lance mon Gardevoir vers le hérisson à la suite de mes mots. Je ne comprends pas trop d'où vient cette aura rancunière que je perçois, puisque j'estime que c'est grâce à Natsume que je suis encore en vie et que je sais qu'il fera tout son possible pour préparer l'antidote dont j'ai besoin. Si cela m'interroge, je m'en occupe pas plus que ça, étant donné qu'il y a plus important, mais je reste curieux et suspicieux. Y'aurait-il un problème ? C'est bien mon Natsume qui est à mes côtés, je le sais. S'il s'agissait d'un imposteur, qui plus est, Synkro s'en serait débarrassé. Mais il n'a aucune raison d'être en colère après lui, et je le lui dirai, si ça continue.

« Mes Pokémons... Synkro ou... ou un autre. Ils t'aideront... Si tu en as besoin. Je sais... que tu y arriveras. Mais... Ne force pas trop, hein ?.. »

Mes paroles ont du mal à sortir à cause de la douleur, mais je fais le maximum afin qu'elles soient le plus clair possible. Je ne veux pas que mon propre copain se gêne pour appeler mes compagnons. Ils seront à l'écoute, et sont à sa disposition. Quand je ne suis pas là, ils savent qu'ils peuvent lui faire confiance ; ce n'est pas pour rien que certains l'apprécient assez, aussi. En dépit de ce qu'il peut ressentir, quoi que ce soit, la fée hoche la tête pour confirmer mes dires. Mon ami sait garder ses sentiments de côté quand il s'agit d'une affaire dans laquelle je suis impliqué.
Tu me promets de le soutenir quand il te le demandera, hein, Synkro ?
Je leur fais confiance à tous les deux. Je sais que le Gardevoir ne laissera pas tomber Natsume ; d'autant plus qu'il n'a rien contre lui, d'habitude, au contraire. Même à contrecœur, je sais qu'il s'exécutera. Pour l'heure, je dois laisser Natsume à sa tâche et ne pas le déranger plus que ça. Un nouveau geignement de douleur me gagnant, je devrais me reposer, mais n'arrive pas à plonger dans le sommeil. Au tour du Pokémon psychique alors de m'envoyer au pays des rêves par une capacité Hypnose qui, pour le coup, se révèle bien efficace. Je serai réveillé une heure plus tard à cause du poison, mais Synkro tient à répéter l'opération autant de fois que nécessaire. Il l'exécutera également sur le Shimomura au besoin pour qu'il puisse quand même avoir ses moments de repos. Quant à moi, je dois rester au lit non seulement pour limiter mes mouvements, mais aussi parce que la force me manque. Mon sommeil entre-coupé me fait dormir peu. Le lendemain soir, alors que j'avais fini par rester endormi pendant deux bonnes heures, j'ai été réveillé en sursaut par un pic de douleur. Je suis obligé de m'accrocher aux draps pour retenir les grognements dus à mes souffrances. Je ne peux pas éternellement en étouffer certains, mais je tiens quand même à épargner mon copain le plus possible. Il doit déjà pas tellement faire attention à lui à cause de moi... Mais je ne peux pas vraiment le blâmer, en vérité, puisque je ne serais pas tellement mieux à sa place. Je désapprouve un peu ce choix, néanmoins je crois sentir en lui de la culpabilité qui ne doit pas vraiment aider. En plein milieu de la nuit, lorsque je me suis réveillé brusquement, j'ai fini par demander à Synkro ce qu'il avait contre Natsume ; mais c'est malheureusement ce que je redoutais : le Gardevoir lui en veut, et le cadet aussi. Lorsqu'il a lu dans son esprit, il avait bien perçu la honte et le sentiment de responsabilité qui le rongeaient. Exceptionnellement, d'ailleurs, j'ai demandé à ce que le lapin ne dorme pas avec moi. Il passerait sans doute du temps à s'inquiéter davantage et je risquerais de l'extirper des bras de Morphée trop souvent, à cause de mes lamentations. Une chambre d'amis a heureusement été pensée juste à côté de celle où je me trouve. J'espère qu'il prend la peine de reprendre assez d'énergie, cet idiot, sinon, à mon rétablissement, il sera dans le même état que j'ai actuellement. Quand j'ai besoin de quelque chose, je demande généralement à Synkro, -qui ne quitte pas mon chevet sauf lorsque le plus jeune a besoin de lui- pour éviter d'embêter le hérisson. Si je suis assez content d'avoir servi de cobaye à sa place, ça reste de ma faute, tout ce qui est arrivé, alors je ne fais pas trop le malin, même si je suis toujours plus détendu quand le Shimomura vient me voir, même si c'est pour me donner des antidouleurs.

Heureusement, au soir du deuxième jour, l'antidote est trouvé. Je ne doutais pas de l'efficacité de mon petit-ami, mais elle continuera toujours de me surprendre. J'aurais même pu attendre encore un peu. Il a dû y mettre toutes ses neurones, pour concocter ce remède. Mais je savais qu'il finirait par y parvenir (il en allait légèrement de ma survie, ça a dû le motiver). Allongé dans ce lit que je n'ai pas quitté, ou du moins rarement (faut quand même aller aux toilettes de temps à autre), j'attends patiemment que l'asiatique me rejoigne pour prodiguer les soins nécessaires. Il s'agit d'un cas grave, mais je ne peux m'empêcher d'être flatté qu'il fasse autant attention à moi, même si c'est assez évident. Je suis aussi impatient que mon supplice s'arrête ; cependant, dès qu'il eut rejoint mon chevet, le souvenir des événements récents refont brutalement surface et je sursaute et hoquette malgré moi à la simple vue de la seringue. Inconsciemment, je bondis un peu en arrière, comme si je craignais que la torture recommence alors qu'il s'agit-là, au contraire, de ce qui va permettre de l'arrêter. Mais je n'y peux rien, mes doigts se remettent à trembler tous seuls, et je déglutis. En levant mes yeux pour plonger dans ceux de Natsume, toutefois, j'arrive à me décontracter progressivement. Jamais il ne me ferait de mal, je le sais. Il n'a rien à voir avec la vilaine femme défigurée qui m'a infligé ça. Alors dès que j'ai fini de me calmer, je lui tends mon bras afin qu'il puisse y planter l'aiguille salvatrice. Néanmoins, cette dernière n'atteint pas ma peau, et j'observe avec surprise la seringue qui s'est vivement échappée des mains du japonais au moment où celui-ci allait faire sa piqûre pour flotter dans les airs. D'un rapide mouvement de la tête, je me tourne vers Synkro, à l'autre bout du lit, qui a utilisé son pouvoir de télékinésie pour s'emparer de l'objet par la pensée. Il a vu, dans mon esprit et celui de l'éleveur, la torture que nous avons vécu. Il a peur que ça recommence. Si je sens le chagrin qui le parcoure, toutefois, je sens quant à ma part une nouvelle vague douloureuse me prendre en traître pour me martyriser. Cette fois-ci, je ne me retiens plus, et frappe mon poings sur la table de chevet qui se trouve juste à côté.

« SYNKRO ! Imbécile de Gardevoir ! »

Je lui lance un regard sombre et autoritaire qui le fait tressaillir. Il n'est habitué ni à ça, ni à ma voix qui vient de s'élever de manière sèche et sévère. Ses yeux rouges en pleurs, je ne les vois que trop bien, mais je ne peux pas le laisser foutre en l'air le travail acharné de mon copain qui s'est démené afin de me fournir un antidote le plus vite possible.

« Je place toute ma confiance envers Natsume. Tâche d'en faire autant. »

Honteux, mon allié se rend compte de son erreur et baisse la tête, avant de rendre, en douceur, ce qu'il a dérobé à son propriétaire. Encore une fois, je tends mon bras pour lui signaler que je suis fin prêt. Je sais qu'il ne veut pas mal faire et qu'il se fait du souci pour moi, mais j'ai besoin de ce remède, il devrait le savoir. Je suis touché qu'il se fasse de la bile pour moi à ce point, mais il ne réfléchit plus, et ses actes deviennent mauvais, quand bien même ses intentions soient bonnes. Je finis par soupirer, mais après quelques secondes de silence, mon expression se fait, cette fois-ci, plus tendre, et ma voix perd de sa dureté pour se faire plus posée. Pas étonnant, puisque je m'adresse cette fois-ci à mon petit-ami lui-même.

« Ce n'est pas de ta faute, ce qui nous est arrivé avant-hier, tu sais. Si je ne t'avais pas appelé... Si seulement je n'étais pas bêtement tombé dans son piège... »

Je laisse ma phrase en suspens, car je n'arrive pas à la finir. Je m'en veux terriblement de l'avoir entraîné là-dedans, alors que s'il était resté en dehors, il aurait peut-être pu m'aider tout autant, et sans qu'aucun de nous ne soit blessé.

« Mais je ne regrette rien quant à ce que j'ai fait. Si je devais reprendre ta place là-bas, je le ferais. Ceci dit, tu te doutais que j'allais faire un truc de ce genre, pas vrai ? »

Bien sûr, qu'il s'en doutait. Il devait le craindre, même, mais on me refait pas. Il doit savoir aussi qu'il aurait pu être à ma place. Qu'il aurait pu être le premier parce qu'il l'aurait décidé. Si notre tortionnaire lui avait posé la question, il se serait proposé, ou il aurait fait comme moi, il aurait fait son possible pour que l'attention de ce monstre soit portée vers lui. Quand on aime quelqu'un, on fait passer son bien-être avant le nôtre, c'est généralement ainsi que ça fonctionne. Je me sentais déjà, en outre, responsable de ce qui nous arrivait, alors il était d'autant plus logique que je me mette en avant. Je n'étais pas certain qu'elle me choisisse toutefois si je lui disais clairement que je voulais passer d'abord. Elle aurait pu se douter de quelque chose, et alors, aurait changé d'avis pour se défouler sur Natsume plutôt que moi. J'ai donc choisi une option que je pensais plus sûre, même si le Shimomura n'allait pas aimer ce qu'il allait voir.

« Ne fais pas cette tête, Natsume. Je l'ai peut-être mérité, au fond. Toutes ces fois où j'ai merdé, où je n'ai pas été le petit-ami que tu devais avoir... J'aurais souhaité être meilleur. Je suis désolé de t'apporter tant de soucis, même encore aujourd'hui. J'aurais dû me taire à ce moment-là... J'aurais dû me taire. »

Je lui offre un sourire toujours serein, mais il s'agit plus d'un rictus jaune. Oui, je sais, encore une fois je me dévalorise, mais je n'y peux rien. Lorsque je faisais mes crises de jalousie, même si c'était il y a longtemps, ou plus récemment, quand j'ai voulu me prouver quelque chose lors d'un match contre lui alors que j'aurais dû prendre du plaisir à l'affronter, j'ai été pathétique. Lors de cette mission, j'aurais dû cacher la présence de mon partenaire avec moi. Il était logique, que ce soit elle ou quelqu'un d'autre, que faire savoir à l'ennemi ma solitude aurait été plus judicieux de ma part. Par Arceus, heureusement qu'il a réussi à s'en sortir sans séquelle grave. Je n'ose imaginer ce qui serait arrivé s'il avait été celui qu'elle aurait empoisonné.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyMar 1 Aoû 2017 - 14:15



Dalhia & Iris

Feat Golden (Retriever)

J'ai beau garder mon calme pour le moment, cela ne veut pas dire que je suis tranquille, loin de là. Je tapote nerveusement des doigts sur le matelas, comme à chaque fois que je suis mal à l'aise, et essaie de concentrer mes pensées le plus scrupuleusement possible. C'est plus que compliqué. Mon état émotionnel, depuis tout à l'heure, ne tient qu'à un fil : je ne sais pas par quel miracle j'arrive à garder mon calme, que ce soit à cause des souvenirs que cette rencontre malencontreuse a ravivé, ou de l'état de mon copain actuellement. J'ai l'impression que plus rien ne fait sens dans ma propre tête. Je sens quelque chose bourdonner dans ma tête, un nœud d'anxiété que je connais que trop bien et qui me contracte douloureusement les poumons ; jusque là, c'était un miracle qu'ils n'aient pas réagi.
Calme. Pas maintenant.
Je n'ai pas le temps de m'occuper de ça, toutefois, et je relègue la douleur au second plan, tentant de me calmer par de très discrets exercices respiratoires, qui me permettent de garder la face. Vu la façon dont me regarde Synkro, et vu l'état de mon copain, ils ne remarqueront rien tous les deux. C'est ce que je veux. Lorsque Samaël penche sa tête contre ma main, j'esquisse un croquis de sourire attendri, qui peine toutefois à rester en place. J'ai bien du mal à me laisser aller à la tendresse, vu la culpabilité qui me donne envie de me cacher sous terre. La fatigue et la douleur que je perçois dans son langage corporel me font l'effet d'un coup de poing en plein ventre, et je dois faire de mon mieux pour ne pas laisser mon masque faillir quand ses doigts viennent toucher les miens. Ils sont chauds, peut-être un peu trop, mais ils ne sont ni froids, ni rigides. Cette pensée a au moins le mérite de me faire soupirer de soulagement.
Non. Je ne peux pas craquer tout de suite. Je n'en ai pas le droit.

Son inquiétude à mon propos me retourne l'estomac. Je me contente de hocher négativement de la tête pour signifier que je n'ai effectivement rien, mais c'est à contrecoeur. J'aurais préféré être à sa place. Avec mes facilités à la maladie, toutefois, j'aurais peut-être succombé. Mais cela n'excuse rien. La culpabilité me vrille le corps, l'esprit et le cœur tout à la fois. Cette bienveillance généreuse dont il fait preuve me touche, et c'est l'une de ses qualités que j'apprécie le plus car elle me rappelle parfois ma mère, mais je n'arrive pas à l'accepter. Le regard hargneux de Synkro, en outre, me tire un rictus jaune. J'en viendrais presque à lui demander de me frapper, si il tient tant, car je crois que cela ne me ferait pas de mal pour garder mes pensées éveillées et, peut-être, pour soulager ma conscience qui ne cesse d'être assaillie. Les démons que je gardais au fond de ma tête ricanent grassement maintenant, car j'ai bien du mal à leur résister. Je pouvais les tolérer avant. Mais pas quand la première victime est Samaël. Jamais, quand c'est lui.
J’acquiesce devant ses consignes, mais je les écoute en réalité plutôt peu. Je n'ai pas vraiment besoin de ses pokémon, mais j'apprécie l'initiative. J'ai pris Toruru et Freya avec moi, alors mes deux assistants sont déjà à mes côtés. De plus, j'aurais bien du mal à les appeler à l'aide vu dans quel état j'ai mis leur dresseur. Mais je sais d'où vient la pensée, alors je me contente de hocher de la tête. Son geignement de douleur me fait serre la poigne de ma main libre sur mon portable, et je remercie silencieusement Synkro de l'avoir endormi. Machinalement, mon regard se perd sur sa silhouette endormie et je caresse une dernière fois sa tête, avant de sortir de la pièce. Je ne suis pas vraiment à l'aise ici, de toute manière.

Faust arrive presque dix minutes après mon message. Je ne sais pas par quel miracle son petit Natu parvient à faire ça, mais l'oiseau piaille joyeusement en montrant d'une aile une partie entière de mon laboratoire emmenée ici. Ainsi que ce que je lui ai demandé d'apporter, sans les produits plus rares, évidemment. Je remercie le Donovan d'un regard, et il hoche négativement de la tête, comme pour signifier que ce n'est rien.

« Ça ira ? »

Je ne réponds pas à sa question, et il comprend de lui-même ce que cela veut dire. Avec un dernier signe de la main, il disparaît dans un nouveau téléport, cette fois pour aller chercher des choses un peu moins légales sur les bords. D'ordinaire, j'évite à tout prix d'utiliser ce type de matériau, car je ne suis pas vraiment du genre hors-la-loi (qui ça va je sais), ou alors j'en prends un tout petit peu au laboratoire de la fac, vu que madame Kenway fait comme si elle ne voyait rien. Mais là, je m'en fous complètement.
Sans plus d'attente, je me mets alors au travail. J'esquisse une grimace désolée pour les pauvres souris qu'on m'a ramené, et qui vont sans doute connaître des fins bien douloureuses, vu ce que je m'apprête à faire. Je déteste tuer mes cobayes, et je veille toujours à les euthanasier avec douceur quand c'est nécessaire, mais je dois faire une exception aujourd'hui. Je n'ai pas de temps à perdre en grands principes. Fabriquer un antidote se base sur une idée simple : il faut pour cela connaître précisément les effets du poison, alors je vais devoir faire à ces rongeurs ce que notre tortionnaire a fait à mon copain. Et les disséquer pour comprendre le mal, puis tenter de les soigner sans que le remède ne les tue également. Bien évidemment, c'est risqué. Passer d'un rongeur à un être humain d'une soixantaine de kilos est autre chose qu'une simple multiplication, et je n'ai pas l'arrogance de croire que mes compétences sont suffisantes pour ça. Alors, sans trop attendre, je m'empresse d'envoyer des messages à madame Kenway et à mon ancien tuteur de stage, monsieur Evans. Je trouverais bien une excuse, comme un devoir maison ou quelque chose d'autre, de toute façon. Le reste... Il faudra apprendre sur le tas. Et je sais bien à quel point c'est risqué, mais je n'ai pas vraiment d'autre choix.

Pendant presque deux jours, le travail est tout ce que je me permets. Je mange peu, très peu, quand ce n'est pas des concentrés de sucre et de féculents qui ne me servent qu'à tenir et à garder des neurones actifs. J'en oublie tout le reste, et je sais que mes pokémon ne dorment pas beaucoup, eux aussi. Toruru qui d'ordinaire rechignait à m'assister pendant plus de deux heures est cette fois-ci parfaitement obéissante, et je m'en veux un peu de profiter de l'affection qu'elle a pour Samaël pour la garder à mes côtés, mais j'ai besoin de son aide. Mes serpents, eux, me surveillent d'un coin de l'oeil. Byakuran ne dit rien, se contentant de m'observer d'un regard torve, tandis que Hatori m'assiste comme il le peut. Fran, lui, s'est réfugié dans la chambre de mon 'patient', et vient me chercher lorsqu'il y a un souci. En vérité, je suis assez peu à son chevet. Chaque minute est importante, alors je ne viens que pour lui ramener de quoi manger, en laissant cette tâche à Synkro quand je n'en ai pas le temps, ou pour lui amener des antidouleurs. Malgré moi, et j'en suis désolé, je ne peux pas lui en donner trop, ne serait-ce que pour éviter une mauvaise réaction avec le futur remède.
Ses geignements et cris me déchirent le cœur à chaque fois que je les entends. Mais je ne peux pas courir à son chevet comme j'aimerais le faire, car ce n'est pas ainsi que je l'aiderais. Alors, même si je déteste ça, je serre les dents et les ignore comme je le peux, lâchement, en suppliant mes mains d'aller plus vite.

Je m'arrache les cheveux sur mon laboratoire improvisé, alors que de nouveau, un de mes sujets vient de succomber à l'antidote que je lui avais donné. Je regarde le cadavre avec dépit et le jette dans la poubelle avec les autres. Mes épaules tremblent. Mon odeur corporelle m’agresse les narines, mais ce n'est rien. Entre la sueur et le manque de douches, disons que je ne sens pas la vanille, vraiment. La fatigue me picote les yeux, mais je reprends une fiole et une seringue avant de saisir une nouvelle souris, en serrant les dents. Heureusement pour moi que Byakuran les dévore après, tiens. Pour une raison que j'ignore, il ne semble pas affecté par ce venin-là, et il m'évite donc d'ajouter le fumet des cadavres à l'odeur pestilentielle du labo. Sous le coup de l'angoisse, je sens mes muscles se crisper et mes yeux s'humidifier. Ma gorge se noue et je ravale ma salive, craignant de plus en plus l'idée de ne pas y parvenir. L'envie de pleurer est si forte que pendant une seconde, je manque d'y succomber. Mes lèvres prennent le contrecoup : je les mords jusqu'au sang pour m'empêcher de laisser passer tout ceci. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Hier soir, j'ai lâché un sanglot dans le silence macabre et solitaire de cette pièce, avant de retourner au travail. Ce ne sera pas le dernier, si rien n'avance.
Je suis désolé. Tellement désolé...
Les excuses ne servent à rien, je le sais bien. Ce n'est qu'une façon d'essayer d'oublier la culpabilité. Je ne mange pas, le deuxième jour, et je suis presque sûr que je n'ai pas dû dormir plus de six heures depuis que nous sommes revenus. Synkro a beau tendance à m'hypnotiser quand je refuse de laisser Morphée me donner le minimum de sommeil réparateur dont j'ai besoin pour fonctionner convenablement, cela ne veut pas dire que je ne résiste pas. La moindre heure pourrait être décisive. Faust semble le comprendre, car il ne m'a rien dit lorsqu'il m'a amené les produits dont j'avais besoin, et qui reposent maintenant sur mon bureau. J'ai fermé toutes les fenêtres, alors dans la semi-obscurité, je n'ai pas à craindre l’agression du soleil sur mes rétines. Je ravale ma salive et me remet au travail, m'activant à chauffer une nouvelle solution, quand j'entends un petit couinement facilement reconnaissable.

Avec surprise, je constate qu'il reste une souris dans le bac de sujets en attente de signes. Celle-ci ne se tord pourtant pas de douleur, et, contrairement à ses prédécesseurs, elle s'est même remise à remarcher doucement mais sûrement. Étonné, j'attrape une petite lampe et lui agite devant les yeux pour m'assurer qu'elle soit bien consciente, et cela semble être le cas. Je n'ose, au début, m'avouer ce que cela peut vouloir dire. En me forçant à rester calmer, je vérifie la petite étiquette que j'ai laissée sur le rongeur et prend le mélange correspondant, que je mets sur le côté. Puis, avec une délicatesse que je ne m'aurais pas su capable de maîtriser vu les battements frénétiques de mon cœur, je sors une des capsules de sang que j'avais retiré à mon petit-ami, en rechignant car cela l'affaiblissait davantage mais je n'avais pas le choix, et en place quelques gouttes sur une palette. Une fois la solution administrée à la souris mise par dessus, je me mets par dessus le microscope et observe. Ce que je vois en premier lieu, je n'y crois pas vraiment. Peut-être que les cellules du poison sont simplement absentes dans cet échantillon, mais non. Je vois même les résultats, et mes genoux défaillissent.
Enfin.
Si j'ai raison, alors mon copain, tout comme la souris que Byakuran reluque et qui renifle sa cage avec attention, vivra. Cette nouvelle me ravive un tout petit peu d'humour, et je rappelle le Séviper à l'ordre quand il jette au rongeur un regard intéressé. Goinfre.

« Pas celle-là, espèce de gros porc. »

Le reste, je le dois surtout à madame Kenway. Ses conseils me permettent de finaliser le mélange et d'en préparer une bonne dose pour un patient humain. Il faudra l'administrer en plusieurs doses et je ne sais pas combien de jours de repos il aura besoin exactement, mais le plus gros danger est déjà écarté. Toutefois, alors que je m'apprête à entrer dans sa chambre avec le produit et la seringue, je m'immobilise. Je ne voulais pas y penser, mais l'idée que je me sois trompé me frappe alors. Si c'est le cas, je ne ferai qu'aggraver son cas. J'ai toujours eu plus ou moins confiance en mes capacités académiques, mais mes produits, depuis presque un an, c'est autre chose. Encore plus après ce qui vient de se passer. La désagréable sensation que je ne contrôle décidément rien ne veut pas me laisser tranquille.
C'est une main sur ma taille qui me réveille. Je croise le regard étrangement calme de Toruru. Elle est aussi épuisée que moi, ce qui pourrait expliquer cet air grave sur son visage d'ordinaire plein de malice, mais elle m'accorde un petite sourire amical, comme pour m'encourager à avancer. Sa poigne est toutefois pressante. Elle a raison. Je ne peux pas me permettre le luxe de me mettre à douter de moi maintenant.

Une fois à son chevet, je commence à préparer mon matériel, mais s'arrête en le voyant sursauter. Je me crispe immédiatement, comprenant ce qui doit lui passer par la tête. Pendant plusieurs mois, je ne pouvais moi-même par toucher à un couteau sans être mal à l'aise. Mes yeux fatigués, tristes et amers croisent les siens, et j'aimerais vraiment lui offrir un sourire rassurant. Lui en est capable, pas moi. Je lui laisse le temps de respirer un grand coup, bien que mes mains se serrent sur la seringue tant ma nervosité est grande. Moi aussi, j'ai peur. Moins que lui, je pense, mais comment pourrais-je lui en vouloir de se méfier, hein... ?
Lorsqu'il me donne son feu vert, j'inspecte son visage une dernière fois pour être sûr qu'il ne regrette pas. Mais visiblement, il a fait son choix, alors je hoche la tête et tapote une dernière fois le bout de la seringue pour en sortir toutes les potentielles bulles d'air ; je dois l'avoir fait une centaine de fois, au bas-mot. Toutefois, l'aiguille ne se plante pas. L'objet m'échappe des mains et s'élève en l'air, relevé par la télékinésie de Synkro. Une grimace maussade se dessine sur mon visage. Je ne vais pas être en colère : son geste, je le comprends.

Je ne m'attendais néanmoins pas à voir mon copain claquer son poing sur la table, dévisager le Gardevoir d'un regard inhabituellement sombre et lui parler sur son ton. Je sursaute un peu moi-même, autant parce que je ne vois pas souvent que je ne suis jamais à l'aise avec le fait de le voir s'énerver, surtout à cause de mon passé. Sa colère me met profondément mal à l'aise, surtout car je sais que je suis responsable de cette petite rixe entre Synkro et son dresseur, et que c'est par ma faute que nous sommes tous trois dans cette situation. La tristesse de la fée me peine également, car malgré sa rancune envers moi, je continue de l'apprécier, même si je crois que notre relation risque d'être difficile, à partir de maintenant. Mais je n'ai pas le droit de me plaindre.
Mes épaules se contractent. Eh. Il place sa confiance en moi, mais je ne suis même pas sûr de pouvoir en faire autant quant à moi-même. Je ne dis rien, sachant que cela ne serait pas des masses appréciée, mais la pensée reste la même. En silence, je m'attelle à passer un peu de produit sur la zone que je vais piquer pour la stériliser. Je ne relève pas tout de suite le regard quand il m'adresse la parole, encore gêné. Je sais que c'est ridicule, et que ça ne lui plaira pas, mais mon cerveau ne réagit pas comme j'aimerais qu'il le fasse, à mon grand dam. J'aimerais toutefois l'arrêter quand il commence à parler de responsabilité, n'étant pas vraiment très bien placé sur ce sujet, d'autant plus que je sens venir ses propos. Je le savais, ce qu'il pensait, et ce avant même qu'il le dise. Je m'y attendais. Je ne lui fais pas l'affront de lui demander ce qu'il veut dire par là : ce serait aussi superflu qu'inutile.

Ma prise se fait plus forte quand je l'entends parler du choix qu'il a fait, là-bas. Inconsciemment ou non, je me montre moins doux en passant du désinfectant par dessus l'endroit où je vais piquer. Mon regard est neutre, mais c'est seulement un moyen de dissimuler ce que je ressens. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'être en colère. Je n'ai aucun droit de l'être, car son état est entièrement de ma faute, et je le regrette, mais c'est ce qui me passe par la tête. De la frustration, plutôt, et de l'angoisse, aussi. Mon expression est devenue illisible, et je serre les poings quand je l'entends se dévaloriser. Je le savais. Je savais qu'il allait faire ça. C'était prévisible, et cela me dépite autant que, aujourd'hui particulièrement, cela m'exaspère.
Toutefois, je ne dois pas oublier ce pourquoi je suis ici. Cherchant à me concentrer, je finis par reprendre mes moyens durant quelques secondes pour lui administrer le remède que j'ai mis tant de temps à préparer. Quand, finalement, vient le moment de piquer, je sens mes doigts tressaillir sous la peur. La crainte d'avoir fait quelque chose de dangereux, de tout empirer. Elle est vive, tellement que je me contracte.
Arrête de trembler.
Par une force que je ne me savais plus posséder, je finis toutefois par faire cette maudite injection. Je retiens ma respiration sans le vouloir durant tout le procéder, et une exhalation à mi chemin entre la panique et le soulagement m'échappe. Je repose l'instrument sur la table de chevet, ne voulant plus le toucher maintenant, même si je vais devoir lui en donner d'autres par sécurité dans les prochains jours. La douleur devrait au moins refluer bientôt, et c'est déjà une grande chose en soit. Néanmoins, maintenant que c'est fait, je peux dire ce que je voulais dire. Mes yeux se sont fait inexpressifs pour le bien de la protection de mes sentiments qui menacent de déborder depuis deux jours au moins. Je sais que si je me laisse aller, je vais craquer, et je ne veux pas lui infliger ça quand il est encore dans un état pareil. Malheureusement pour moi, ma voix se montre trop sèche. La frustration, la fatigue et la peine transparaissent dans mon ton un peu brisé et fatigué.

« Arrête de dire des conneries. »

Je n'ai pas pu m'en empêcher. Je ne suis pas vraiment en colère contre lui. Non, plutôt, je suis à bout. Autant émotionnellement que physiquement, je le crains. C'était peut-être aussi la dévalorisation de trop, celle que je ne peux pas décemment accepter. Je peux tolérer beaucoup de choses, mais qu'il pense qu'il méritait de se faire torturer, alors même que les sons et les images sont toujours inscrits au fer rouge dans mon esprit, je ne peux pas l'avaler. C'est pourquoi mes sourcils se froncent et les traits de mon visage aussi, tandis que mes dents se serrent. Mais, en même temps, des larmes de frustration font leur chemin près de mes yeux, malgré le fait que je les retienne comme je le peux. Je crois que je suis à bout de nerfs, et que je ne vais pas réussir à garder mon calme bien longtemps.

« Tu méritais ça ? Quelqu'un méritait ça ? Tu vas me dire que c'était mérité, de souffrir le martyr pendant des jours ? Tu crois que je ne t'ai pas entendu ? »

Mes doigts se serrent, tellement que mes ongles égratignent ma peau. Mes doigts sont un peu abîmés, tant à cause de la chaleur de mon lance-flamme improvisé que des différente coupures que je me suis faite durant mes manipulations. Ça fait un peu mal, mais ça aura disparu dans quelques jours. Ce n'est rien comparé à ce qu'a supporté Samaël. Même si je ne venais pas toujours à son chevet quand je l'entendais gémir, j'entendais bien ce qu'il vivait, et chaque geignement m'encourager à accélérer le rythme de mes expériences, tout ça pour finaliser au plus vite ce foutu remède. Pendant quelques instants, je parviens à reprendre le contrôle de mes émotions.

« Je ne te dirai rien sur ce que tu as fait, puisque j'aurais fait la même chose. Mais si tu recommences à penser que tu méritais ça, je... »

Je ne finis pas ma phrase. Je n'ai même pas de menace à lui faire. Pas de reproche, pas même de rancune dans ma voix. Je suis fatigué. Beaucoup trop pour tout ça. Je voulais juste qu'il vive. Qu'il cesse de subir une douleur insupportable que j'ai créé de toutes pièces, et que je puisse de nouveau le voir respirer sans qu'une peine lancinante ne lui saisse la poitrine. Mes épaules tremblent. Mes yeux déjà rouges et humides commencent à laisser échapper des larmes traîtresses. Je ne sais même pas pourquoi je continue à me retenir. Sans doute un vieux réflexe, de ne pas me permettre de lâcher prise sans que je sois véritablement sûr que tout soit terminé. Et la culpabilité, elle, me tient encore entre ses doigts, et il reste au moins une semaine de repos à mon copain pour qu'il retrouve ses forces, si je n'ai pas échoué. Ou peut-être que, au fond, j'estime juste ne pas avoir le droit de craquer. Mais ma voix est définitivement défaillante, et je m'essuie les yeux frénétiquement. Rien n'y fait. Les larmes continuent de couler, et mon ton se brise entre chaque mot.

« Arrête. S'il te plaît. Personne ne méritait ça. Surtout pas toi. »

Bordel, c'est pathétique. Je suis d'un ridicule, avec mes yeux rouges et ma voix cassée. Un sanglot stupide sort de ma gorge, et je serre les dents pour tenter de retrouver une diction normale. Rien n'y fait, pourtant, car j'entends déjà la petite voix dans ma tête de susurrer des paroles que je sais venimeuses pour moi-même. Car, pour moi, tout aurait pu être évité si j'avais pris les notes d'un autre événement dramatique.

« Si je... Si j'avais appris, à ce moment-là... »

Ce n'est sûrement pas le bon moment pour avouer ça. Je l'ai caché à mon petit-ami pendant presque dix mois, de crainte de le voir se mettre en colère ou qu'il ne juge négativement ma personne au vu de l'effet de mes créations empoisonnées. Mais la honte est trop forte pour être refoulée maintenant que l'antidote est fait, et les mots sortent tout seul. Quelque chose me fait parler sans que je n'ai réfléchi au préalable à mes propos. Cette honnête brutale m'effraie d'ordinaire, tant elle est synonyme de non-contrôle de soi. Mais maintenant, je n'ai plus l'énergie d'avoir peur de grand chose.

« Ce n'est pas la première fois que mes poisons font ça. La première fois, j'ai perdu la mémoire quand on m'en a fait prendre un. »

Je n'ai pas un bon souvenir de mon essai d'Oblivion, à vrai dire. Cette chose n'est même pas supposée avoir des effets sur la mémoire, à la base. Mais les faits restent là : c'est moi qui ait réalisé l'objet de nos pertes ces deux fois. La pensée m'habite depuis plusieurs mois déjà, et j'essayais de ne pas y penser en fuyant la réalité, mais elle existe. Elle s'impose à moi dorénavant, et je peux difficilement la nier quand elle a mené mon petit-ami aux portes de la mort. Je me mords les lèvres, et sens un goût de sang dans ma bouche à cause du nombre de fois où je les ai malmené durant ces deux jours. Ce que je vais admettre me fait sursauter les épaules tant c'est dur à dire.

« Ils ne protègent personne. Je n'arrive même pas à créer des choses qui soignent vraiment. Tout ce que je fais blesse. Et toi, tu as failli... Alors à q-quoi bon...  »

Je n'ose terminer ma phrase. Je ne veux pas le dire, mais c'est vrai. Je suis infoutu de trouver les solutions qui pourraient servir dans la création de médicaments. On a beau m'avoir dit toute mon enfance et mon adolescence que j'étais très intelligent, prometteur, talentueux et tout un tas d'adjectifs mélioratifs, mais dans les faits, je ne vois rien de tout ça. Et je ne comprends pas pourquoi je suis infoutu de réussir. Pourquoi certains y arrivent, et pas moi. C'est affreusement égoïste et arrogant, comme pensée, et j'en ai conscience. Mais pour moi, cela compte tellement plus qu'une simple réussite. Si je suis incapable de faire ça, alors qu'est-ce que j'ai donc de bien ? C'est stupide et puéril, je le sais, mais je me raccrochais à ça. Maintenant, toutefois, j'ai beaucoup de mal à y penser. Au lieu de créer des choses utiles, j'ai créé des poisons qui nous ont gâché la vie. Mes poisons, ces choses que je méprise déjà d'ordinaire, ont failli tuer une des personnes qui comptent le plus à mes yeux. À quoi bon, en effet, continuer mes recherches si je fais l'exact contraire de ce pourquoi je les ai commencé... ? Tout ce que j'ai fait à mené à cela, du début à la fin.

« Je ne l'ai pas tué quand j'en ai eu l'occasion. Je ne voulais pas. Mais... »

J'étais bien content de la laisser se débrouiller seule, avec de l'acide sur le visage, et de l'Oblivion dans les veines. Elle avait raison sur ce point ; c'était la laisser mourir à petit feu. Elle ne s'en est sortie qu'avec de la chance, et cette fois aussi, j'ai laissé ça au destin. Je ne dis pas que j'aurais dû la tuer. Je dis juste que ce qui s'est passé est le résultat de mon choix, et je ne peux pas le nier. Toutefois, alors que j'y pense, je me rappelle de ce qu'il a dit, et j'invoque tout mon courage pour parler de manière aussi claire que je le peux, une lueur plus insistante dans le regard.

«M-mais aucun de nous ne méritait ça. Ni t-toi, ni moi. »

C'est la seule chose censée dont je sois certain. Mais le nœud d'angoisse dans ma gorge n'a pas disparu. Je m'estime déjà chanceux qu'il ne m'en veuille pas, alors je crains de provoquer une rixe entre nous. Pour cette raison, et aussi parce que je pense ce que je m'apprête à dire, je reprends la parole en séchant mes larmes.

« … E-excuse-moi. Je devrais me taire. T-tu as besoin de repos, pas que je t-te prenne la tête avec mes conneries, hahah. »

Je vais finir par me fatiguer moi-même, si ce n'est pas déjà fait. Bon sang, en plus d'être con, je suis pathétique. Il n'est vraiment pas gâté, avec moi.
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Samaël Enodril
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyMer 2 Aoû 2017 - 15:14



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Dahlia & Iris
feat Athérissage
"In my world, the color red doesn't exist"



Je me trouvais trop heureux, sans doute, pour me dire qu'une couille comme celle-ci n'allait pas arriver. Il devait y avoir une ombre au tableau quelque part, et j'espère que c'est cette même ombre que nous venons de traverser, car cela veut dire que rien de pire ne pourrait nous arriver pour le moment et que nous avons passé le plus difficile. Mais je ne peux pas prédire l'avenir, alors peut-être que nous aurons d'autres ennuis, mais pour l'instant, je préfère me dire que l'enfer est derrière nous et que nous aurons le droit à un temps de paix avant que l'île ne se mette à exploser. Je meurs d'ailleurs d'envie de lui demander ce qui s'est passé après que je me sois évanoui, mais je ne le ferais pas. Pas maintenant, du moins. Peut-être qu'il n'aura p as envie d'en parler, peut-être même qu'au fond, il vaut mieux que je ne sache pas. J'imagine que je peux me contenter du fait, déjà, que nous soyons tous deux vivants et que je sois le seul à m'en être sorti avec des séquelles importantes. Pour moi, cela me suffit, même si le Shimomura doit être le plus peiné de mon état, et à juste titre. Je serais sans doute pire, s'il avait été à ma place ; d'autant plus que j'aurais été dans l'incapacité de savoir quoi faire, et j'aurais perdu mon calme à de nombreuses occasions. Quoiqu'il en pense, même si c'est compréhensible qu'il regrette de ne pas avoir subi ce traitement plutôt que moi, je suis rassuré de voir, malgré son chagrin et sa fatigue, qu'il n'ait rien reçu de particulièrement nuisible et dangereux pour sa santé. Je sens son désaccord à travers les pressions physiques sur mon bras, mais il n'y a rien que je puisse répondre à ça. C'est quelque chose qui me hante parfois, quand je constate mon comportement d'il y a quelques temps. Ce qui est fait est fait, néanmoins, je me dis que j'aurais quand même pu être plus mature, plus responsable. Pour moi, Natsume mérite ce qu'il y a de meilleur, et je suis loin de correspondre à cette définition, même si je fais toujours de mon mieux pour m'améliorer quand je fais des erreurs, et Arceus sait qu'elles sont nombreuses. Alors je sais que ce que je dis ne lui plaît pas. Si j'étais là, cela ne me plairait pas non plus, d'autant plus que je suis conscient qu'il ne s'agit pas de la première fois que je fais ça, que ça devient redondant et de moins en moins supportable. Je m'en veux de lui infliger ça. De devoir lui dire ce qui me passe par la tête même pour qu'il entende des choses déplaisantes, mais elles reflètent mes pensées les plus sombres, celles que je dois évacuer à tous prix, et pour ça, je ne connais pas de remède plus efficace que d'en parler à mon copain, car il trouvera alors à coup sûr la force nécessaire afin de me frapper et de me contredire en me faisant bien comprendre que je dois arrêter de me dévaloriser ; comme maintenant, quand je perçois sa voix sèche mais que je ne peux qu'assumer, une fois qu'il a fini de m'injecter le produit miracle. Je l'ai cherché, en même temps.

Je n'ai plus qu'à attendre que l'antidote fasse effet, maintenant. Mais je ne peux que grimacer face à ses remontrances. Il a raison, je le sais. Je ne devrais pas dire ça. Je ne devrais pas dire que je l'ai mérité. Je ne souhaiterai à personne la torture, surtout pas après cette fois-là et celle que j'ai dû endurer au Bloc quand j'avais seize ans. En soit, je ne souhaite pas non plus la mort aux autres, même à ceux que je déteste. En outre, mettre fin à leurs jours est, pour certains, plus une libération qu'autre chose alors bon... On ne peut pas changer ce qui a été fait, mais j'aimerais croire à un monde qui laisse à réfléchir malgré tout. Mais je ne sais pas. Je ne vais pas dire que j'étais satisfait de souffrir à ce moment-là. Je me disais peut-être juste... Que le mal qui me rongeait m'était destiné pour toutes les fois où j'ai blessé mon copain, quand en plus les poisons venaient de lui. Il n'a jamais eu ce genre de pensées envers moi, heureusement, et il est probable que m'infliger une sorte de punition psychologique tient surtout du ridicule et du masochisme, pourtant j'ai bien moins de mal à me fustiger pour toutes les bourdes que j'ai faites, maintenant, alors qu'il m'arrivait facilement de me rappeler -parce que je suis con- du malheur que j'ai provoqué en Natsu afin de me traiter de beaucoup de noms peu flatteurs.
Je m'en veux également qu'il m'ait entendu gémir de douleur, même si je ne pouvais rien faire sur le moment pour améliorer ma situation et que je faisais mon maximum pour me faire le plus discret possible afin que je ne le perturbe pas pendant sa concentration, mais il y a des lamentations que je n'ai pas pu étouffer, malheureusement, et ça n'a pas dû être une partie de plaisir pour lui de devoir agir alors que je souffrais le martyr pas très loin. J'espérais en vain que les antidouleurs fassent effet rapidement, et j'essayais de dormir le mieux possible avec les capacités de mes Pokémons, néanmoins, ça ne suffisait pas pour me faire taire. Je ne pouvais physiquement pas rester muet face au poison quand celui-ci épuisait mon corps avec des pics de douleur plus puissants que d'autres, survenus de manière hasardeuse parfois au milieu de la nuit. Je n'étais pas dupe au point de penser que mon copain pouvait parfaitement dormir, que ce soit à cause de moi, ou parce qu'il était obnubilé par le fait de me soigner, et que mes cris ne devaient clairement pas l'aider à se détendre.

Ses larmes et la peine qui transparaît en lui me fendent le cœur. C'est vrai, j'aurais dû me taire aussi, pour le coup. Il n'a pas fait tout ce travail, ne s'est pas ruiné le sommeil et l'estomac, juste pour que je lui dise que je méritais ce qui m'arrivait. Je serais sans doute tout aussi énervé à sa place. Ou je pleurerais bien plus fort. Les deux, sûrement. Je n'ai jamais dit que je n'étais pas hypocrite, loin de là, alors je ne devrais même pas avoir le droit de m'énerver après lui s'il se dévalorise quand je le fais moi-même. J'ai parfois l'impression d'ailleurs de n'avoir fait que ça devant lui, et je m'en rends compte maintenant. J'ai passé mon temps à me dire que j'étais nul, alors qu'on me hurlait le contraire et qu'il s'avérait que c'était mon entourage qui avait raison. Mais allez dire ça à quelqu'un qui fait la sourde oreille alors qu'il se croit déjà en partie responsable de la mort de son géniteur. De quel droit est-ce que je me plains encore, alors qu'il y a bien pire situation que la mienne. Je devrais arrêter de torturer Natsume avec les pensées que j'ai de moi depuis toujours. Il n'a pas à écouter les sornettes que je débite à chaque seconde. Ce n'est certainement pas pour ça qu'il est tombé amoureux de moi, après tout et je n'ai pas envie qu'il ait à supporter plus longtemps mes jérémiades. Il est temps que je grandisse un peu, après tout, et que mes idées noires s'avouent vaincues, ou plutôt, que j'accepte enfin leur défaite, car elles n'ont plus lieu d'être. J'ai des amis formidables sur lesquels je peux compter qui n'ont pas arrêté de me dire que je valais mieux que ce que je pouvais penser, et c'est vrai.
Excuse-moi, Natsume.
S'il dit que je ne méritais pas ça, alors je le crois.

J'aimerais le prendre dans mes bras pour le consoler et faire sécher ses larmes, même maladroitement, parce que je ne peux pas tolérer sa tristesse, mais je n'ose pas pour le moment. Je sens qu'il les retient depuis le début, et je voyais bien d'ailleurs qu'il arrivait difficilement à les contenir quand il venait me voir pour me donner des médicaments contre la douleur. Je pouvais sentir son abattement jusque là. Même mon Gardevoir ressent de la peine à l'égard du hérisson. Je ne pensais pas qu'il allait me reparler de sa perte de mémoire, toutefois, et cligne des yeux, surpris. Cette histoire n'est plus toute récente, mais ce n'était pas la période la plus fun de nos vies. J'ignorais qu'il existait même une véritable cause à sa perte de mémoire. En fait, je ne sais pas trop comment ça marche, moi, la mémoire, mais je me rappelle que le japonais avait déjà été obligé d'en subir un pour ne pas faire le rapprochement entre moi et mon identité de Résistant. Cela n'a pas servi à grand chose, au final, puisque finalement nous nous sommes avoués la vérité à propos de ça, mais je m'en étais un peu voulu de le forcer indirectement à recourir à un tel procédé. Ironiquement, il avait vraiment fini par perdre complètement la mémoire, mais je ne savais pas comment cela s'était produit exactement. Je m'en fichais un peu, en fait, ou du moins, je ne voyais pas quelle importance cela avait si Natsume retrouvait enfin ses souvenirs. J'étais désireux de savoir ce qu'il lui était arrivé pendant son absence, mais c'est tout. Je ne me préoccupais plus que de ramener à lui ce qu'il avait perdu, et c'était en soit une affaire assez compliquée comme ça ; je ne demandais donc rien de plus si je pouvais au moins retrouver le lapin que j'aimais et qui m'aimait en retour. Rien qu'à la façon dont il le dit, qui plus est, on a sûrement dû le contraindre à l'avaler.

Natsume s'en veut trop à mon goût, cependant. Je ne lui en veux pas pour ce qui m'est arrivé, quand bien même il s'agit de ses poisons. Il n'aurait jamais voulu me faire du mal avec, et je sais qu'il n'apprécie pas non plus devoir l'utiliser en temps normal sur des êtres vivants. Ce n'est pas comme s'il prenait beaucoup de plaisir à créer des liquides dont il connaît les effets sur un organisme. Néanmoins c'est sa manière à lui de se défendre contre ses agresseurs, et on ne va pas le blâmer pour ça. Je suis, en quelque sorte, admiratif qu'il puisse fabriquer de telles choses ; des solutions capables de provoquer un mal invisible à un corps humain qui ne saurait être guéri qu'avec le bon remède. Au fond, je devrais faire comme lui : me servir de ma tête et ne pas me reposer sur mes compétences au combat seules, même si j'ai eu de bons professeurs dans le domaine. Je ne sais pas trop comment lui remonter le moral, mais j'aimerais lui dire toutes les merveilleuses choses que je pense de lui pour qu'il sache qu'il sait faire des choses que je saurais incapable de produire et que je l'envie parfois pour ça. Le moment, je le sais, est mal choisi pour vanter les effets du poison que j'ai reçu, mais je suis sûr que la scientifique qu'il admire tant serait étonnée de ce qu'il peut inventer à lui seul.
D'ailleurs, je ne le blâme pas non plus pour ne pas s'être débarrassé de notre tortionnaire quand il l'avait sous la main. Ce n'est pas son genre de tuer, après tout, et je le comprends tout à fait ; il n'est pas comme Faust qui n'hésite pas à massacrer n'importe quel Régimeux qui passe devant lui. Ils ont des vécus très différents, aussi, alors quand bien même la méthode du Donovan est barbare et largement exagérée, je me dis que j'aurais peut-être pu devenir comme lui, au vu des similitudes de nos histoires respectives.
Bien sûr que tu ne méritais pas ça. J'ai même fait en sorte qu'il ne t'arrive rien.

« Synkro, laisse-nous seuls, s'il te plaît. »

Je n'ai même pas soupiré de blasitude devant ses excuses. Cet idiot croit encore qu'il me dérange. J'intime donc à mon Gardevoir de nous laisser un peu tous les deux et ce dernier s'exécute sans protester avant de s'en aller de la chambre. Lui non plus n'est pas en reste, question manque de sommeil. Je veux qu'il puisse se confier à moi sans qu'il ait l'impression de m'embêter ou je-ne-sais quelle autre connerie qu'il doit penser. J'arrive au moins à ne plus penser à la douleur, puisqu'elle s'est légèrement atténuée. Les problèmes de mon copain sont néanmoins tout aussi importants à mes yeux.
Mon expression relativement neutre jusque là s'autorise cette fois un sourire tendre et une lueur bienveillante dans mon regard jaune. Je tente de me redresser comme je peux en prenant appui sur mes coudes et me décale sur l'autre côté du lit, pour ensuite tapoter la place où j'étais allongé afin d'inviter mon petit-ami à me rejoindre sur le matelas.

« Viens. Je ne me reposerai pas tant que tu ne dormiras pas avec moi, cette fois. »

Il a presque plus besoin de dormir que moi, ma parole. Je lui ai demandé de ne pas trop se surmener pour éviter ce genre de chose, mais je savais qu'il ne m'écouterait pas. S'il a réussi à être aussi rapide, c'est parce qu'il a pris presque tout son temps sur le contre-poison. J'avais demandé à mon Gardevoir de fermer la porte de la chambre pour éviter que mes hurlements ne s'entendent trop, mais je voyais bien la lumière du salon au sol, celle qu'il utilisait pour voir quand il restait attelé à son bureau, et je ne me souviens pas d'une seule fois où elle était éteinte. Je vois bien, à son visage, qu'un petit tour dans les bras de Morphée -maintenant que cette affaire est bientôt terminée- ne pourrait pas lui faire de mal.
Je le laisse alors enlever les vêtements qui lui tiennent chaud et place la couverture légère sur son corps à moitié dénudé, avant de me rallonger en grimaçant une demie seconde à cause d'une faible douleur qui s'était réveillée.

« N'oublie pas dans quel but tu as créé ces fioles, Natsume. Faire des poisons ne sont ni bons, ni mauvais. Tout dépend de l'utilisation que l'on en fait. Pour en avoir subi les effets, les tiens remplissent avec succès l'objectif que tu leur as fixé. Mais tu n'es en rien responsable de ce que les autres font avec. Quand même, tu as réussi à concocter un antidote en deux jours. Moi je trouve ça déjà... plutôt incroyable. »

Ce n'est ni la faute de Natsume, ni celle de ses poisons, après tout. Je ne l'ai jamais jugé pour ce qu'il faisait dans son labo. Je n'y pensais pas, il faut dire, mais égoïstement, si cela servait à protéger mon petit-ami, alors cela ne me dérangeait pas plus que ça. Je n'ai pas à lui dire, dans ce genre de cas, ce qui est bien ou pas bien de faire. En sachant en plus qu'il n'a jamais pour but de tuer, je lui fais confiance. Mais je ne veux pas qu'il abandonne à cause de ça. Je suis convaincu que l'asiatique est capable de grandes choses, et je ne dois pas être le seul à le penser. Mais bon, si j'avais autant de prestance que sa Kenway, il me croirait sans doute davantage. Je refuse qu'il baisse les bras à cause de ce qui nous est arrivé.
Je décide toutefois de pointer autre chose pour voir si changer de sujet l'aidera un peu, avec en prime, un sourire malicieux.

« Mon état n'excusait pas que tu te prive de sommeil et de nourriture, en revanche, n'est-ce pas ? Comment je fais, si mon petit scientifique ne prend pas soin de lui de temps à autre ? Ne t'inquiète pas trop pour moi, j'suis plus résistant que j'en ai l'air, héhé-aïeuh !»

En général, me vanter ainsi fait ressortir chez lui quelques relents de sarcasme dans le but de se moquer gentiment de moi. L'effet ici est cependant assez mauvais à cause d'une petite douleur qui vient de se manifester au niveau de mon abdomen, mais rien de pire que ce que j'ai déjà vécu. J'ai l'impression d'avoir moins chaud aussi. Pour cette raison, je me permets de me rapprocher de mon petit-ami avant de poser ma tête contre son torse et de m'y caler confortablement.

« Si mes douleurs se terminent, je pourrais peut-être bientôt t'avoir pour moi à nouveau. »

Je ferme progressivement les yeux en me collant un peu plus contre sa poitrine. Il n'aura plus à rester coincé à son bureau en stressant de ne pas réussir à temps. On pourra tous les deux prendre une douche aussi. Pas que je me préoccupe de son odeur corporelle, mais je ne veux pas que la mienne le dégoûte. Je sens la fatigue venir à moi plus rapidement que je ne le pensais, mais cela ne me surprend plus, depuis le temps. En ayant le lapin contre moi, je sens mes muscles se détendre instantanément. Je ne lui causerai plus de soucis. Je ne sais pas ce qui est arrivé à cette harpie qui s'est 'chargé' de nous, mais j'espère qu'elle a eu ce qu'elle méritait. La prochaine fois, je ne tomberais pas dans le piège comme un idiot. J'en ai assez d'attirer le Shimomura dans mes ennuis. Je vois bien l'inquiétude que je lui cause, et son état me préoccuperait davantage que le mien. Mais je me rends compte maintenant qu'il y a quelque chose en moins. J'avais tellement mal que je n'y faisais plus attention, mais maintenant que je sens que je pourrais m'endormir, cela m'apparaît d'un coup.

« Oh... Les brûlures... ont disparu... »


Il fait toujours sombre, mais ce n'est qu'à cause des rideaux fermés, qui laissent faiblement passer la lumière du jour. Je viens de me réveiller, et pour la première fois en quarante-huit heures, j'ai dormi. J'ai dû sortir de mon sommeil une ou deux fois, mais rien de comparable à ce que je subissais avant. La peluche à mes côtés m'a bien aidé aussi, faut dire. Quelques fourmillements me parcourent encore le corps, mais je vais mieux. Beaucoup mieux. L'antidote a fait des merveilles sur mes douleurs les plus importantes, et je peux nettement sentir une différence. J'ai presque l'impression de revivre. À l'autre bout de la pièce, je crois apercevoir la silhouette de mon Gardevoir, qui vient d'entrer. Ses pas légers s'approchent de la fenêtre d'où il écarte les rideaux de manière à faire passer un mince rayon de soleil afin que je puisse le voir plus clairement. Je tourne mon regard vers le lapin encore endormi à mes côtés, avant de rejeter le drap sur moi pour m'asseoir au bord du lit. Mes pieds posés au sol ne supportent pas encore mon poids. Je crains une nouvelle rechute, mais je ne m'en fais pas plus que ça. Dans les prochains jours, au pire, je sais que je serais guéri. Ce n'est qu'une question de temps, à présent. Je prends appui sur le matelas et, enfin, je me mets debout. Je tangue encore, mais j'arrive cette fois-ci à me maintenir en équilibre, en agitant mes bras. Lorsque je me sens fin prêt, je commence à marcher un peu, hésitant par moment où je mets les pattes, mais décidé à atteindre Synkro, comme un test de mon rétablissement. Un pas, deux pas, trois, quatre... Puis à la sixième, je perds ma stabilité et tombe en avant, rattrapé au dernier moment par mon Pokémon. Je lève un regard vers celui-ci, et souris avec fierté.

« Ça va aller. »

Et pour cette fois, je ne mentais pas.


Dernière édition par Samaël Enodril le Lun 7 Aoû 2017 - 15:18, édité 1 fois
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 3:10



Dalhia & Iris

Feat Samalade

J'en ai marre. De craquer comme ça, tout le temps, quand cela le concerne. De ne pas savoir contrôler mes émotions quand il est danger ou qu'il lui est arrivé quelque chose. Je ne voulais pas laisser transparaître ma peine car, aussi évidente qu'elle soit, je ne supportais plus l'anxiété et la panique qui m'envahissaient ces derniers temps. Alors bien sûr, on me dira que c'est normal, que c'est comme cela que l'on guérit, mais il n'empêche que ça ne me plaît pas trop. Je laisse les larmes couler par dépit, frustré, et fatigué. Je ne voulais pas lui parler ainsi, car je garde un mauvais souvenir de la période où j'avais tendance à être désagréable et sec à bien trop d'occasions. Mais je n'ai pas pu me stopper : aussi égoïste qu'ait été le fait de vouloir l'arrêter dans sa diatribe, c'est sorti du cœur. Je contracte mes épaules, désireux de mettre un terme à ces tressautements ridicules. Bordel. Il est temps que j'apprenne à me calmer...
Je ne dis rien lorsque Synkro quitte la pièce, quoique je suis maintenant un peu plus à l'aise. Pas que j'en veuille au Gardevoir de m'en vouloir, mais bon, vous comprendrez qu'il y a plus plaisant. Je tente de sécher maladroitement mes yeux pendant ce temps, et calme ma respiration qui s'était déréglée entre temps. Lorsqu'il tapote le matelas, toutefois, j'hésite. Je n'ai pas vraiment envie de continuer dans mes lamentations, mais je sais bien qu'en réalité, je craquerai vite. En temps normal, j'ai déjà du mal à dire non quand il s'agit de l'avoir dans mes bras, alors là, c'est totalement impossible. Je soupire et termine de calmer ma respiration, avant de défaire ma chemise et mon bas, bien trop crasseux pour approcher le lit. Mais je n'ai pas l'énergie de protester, et j'avoue que l'idée est bien plus tentante que de rester sur mon bureau à me lamenter sur mon pathétisme.

Je me doute, une fois dans le lit, qu'il ne m'a pas invité à venir sans penser à aborder les sujets épineux que je viens de rappeler. C'est bien ce qui me dérange. J'aimerais lui dire d'oublier tout ça, mais c'est aussi inutile que trop tard, je le sais. En soit, je n'ai pas vraiment envie d'entendre ce qu'il va dire, car je ne suis pas sans savoir que ce que j'ai dit est stupide. Je le suis de toute manière. Mais je me tends un peu devant ce qu'il dit. Tout cela est utilisé dans un but strictement défensif, effectivement, mais malgré tout, je me sens toujours coupable. C'est peut-être une bonne chose, en soit, mais je n'ai pas envie qu'une chose pareille arrive de nouveau. Elle n'arrivera, me dis-je, mais ce n'est pas aussi simple. Il a raison, pourtant. Dans les faits, mon intention n'a jamais été mauvaise. J'ai bien du mal, toutefois, à apprécier mon 'talent' en la matière. Si je suis encore trop sonné et dubitatif pour accepter le compliment suivant, néanmoins, mon regard s'est éloigné durant une seconde, signe que j'apprécie, malgré ce que j'aimerais penser. Gnirf. Quel idiot je fais.
Le reproche qu'il me fait finit de faire s'éloigner mes yeux qui sont allés faire un tour vers le plafond à cause de la gêne. D'accord, je savais ce qu'il pensait de mes privations, mais pour être tout à fait honnête et sans offense voulue, je m'en fichais totalement. Tout cela n'est que de la taquinerie, et je ne le prends pas à cœur, mais je lui envoie tout de même un regard agacé et blasé sur les bords ; j'ai une image à conserver, quand même. Je m'apprêtais d'ailleurs à lui asséner un sarcasme bien de chez moi, mais son petit sursaut de douleur me fit réagir vite et, immédiatement, une de mes mains se porta à ses épaules dans un geste protecteur. Rien de grave, toutefois. Je m'étais inquiété, durant une seconde, et j'avais presque craint que l'antidote ait échoué. Un peu intimidé par le geignement que j'avais entendu, je laissais Samaël s'installer contre moi en grattouillant son dos et en lui offrant des caresses sur le crâne et vers la nuque, machinalement.
Un petit sourire s'étira néanmoins sur mon visage quand je l'entendis énoncer le fait que nous pourrions sûrement bientôt de nouveau avoir du temps à deux. Vrai que ces trois derniers jours, c'était compliqué. Je ne parierai pas sur une guérison miraculeuse en un jour, alors je vais devoir être aux petits soins jusqu'à ce qu'il guérisse, mais ce n'est pas un souci.

« Promis. Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser partir comme ça, hn ? »

C'est affreusement niais, mais que voulez-vous, je vous emmerde. J'ai bien le droit à ça après la peur qui m'a envahie pendant ces derniers jours. Je ne remarque que maintenant, d'ailleurs, qu'une partie de ma tension s'est dissipée. Il me faudra un peu de temps aussi pour me remettre, mais je pense que vu avec qui je suis, ça ne devrait pas être un problème. Je dépose un baiser sur son front sans rien dire. Au moment où il me fait remarquer l'absence des brûlures sur son bras, j'esquisse mon premier sourire depuis trois longues, trop longues journées. Le sommeil, lui, ne tarde pas à venir me chercher, et je ferme enfin les yeux.


J'ai l'impression d'avoir dormi des semaines entières. Un peu sonné par cet ensommeillement épais, j'ouvre difficilement mes yeux lourds, sans être pour autant être vraiment fatigué. J'ai l'impression d'avoir trop bu hier, en vérité, mais je me rends petit à petit compte que ce n'est qu'un contrecoup de mon épuisement de ces derniers jours. Un peu hagard, je me relève sur mes mains par la force des mes bras et jette un coup d’œil circulaire dans la pièce. Je n'ai pas l'habitude de dormir ici, alors je mets un temps à me rappeler où nous sommes, mais quand je le réalise, je cligne des yeux. Ah, oui. Mais le second individu se trouvant dans ces lieux est absente, et j'en viens à m'inquiéter. Je bondis presque du lit, ma vigueur retrouvée, et sort en vitesse de la chambre, sans faire attention. Toutefois, c'est un son d'eau qui me fait comprendre que Samaël, loin d'être en danger -comment aurait-il fait, même lui n'est pas aussi pas doué- , se trouve plutôt dans la salle de bains.
J'esquisse un début de sourire niais qui apparaît rarement sur mon visage quand je suis seul. Bah, voilà l'occasion de me rendre utile. Comme il ne me laisserait jamais faire tout ça si il était présent, je m'attelle donc au travail dès maintenant, sans déjeuner, pour que tout soit prêt quand il sortira. Ce doit être rapide, alors je m'active très vite, courant presque dans l’appartement qui est déjà bien assez grand comme ça (sérieusement pourquoi). Mon petit manège me prend une demie-heure environ, et lorsque l'Enodril sort finalement de la salle de bains, c'est avec les mains pleines de nourriture que je l'accueille. Enfin, du salon, je veux dire, puisque je pose les différents plats que j'ai eu le temps de cuisiner dans ce court laps de temps sur la table. Du riz, de l'omelette au soja et aux légumes ainsi qu'un peu de soupe chaude, faite avec des bouillons de miso tout préparés. Rien de bien sucré ou très gras, mais bon, il est encore en convalescence, alors je ne pouvais pas vraiment faire de burger bacon double fromage avec supplément sauce barbecue, hein. Je ne me rends même pas compte que j'en ai trop fait, et que ce doit être impressionnant, d'autant plus que d'ordinaire, je brûle tout ce que je touche. Il faut croire que j'y arrive, quand j'essaie, m'enfin, ce doit être exceptionnel. Je n'ai pas pu m'empêcher de ramener des fruits, et d'autres produits que j'ai disposé sur la table sans faire attention au fait que nous ne sommes que deux, et que j'exagère franchement. Pour moi, sur le moment, cela m'a l'air parfaitement normal. Il a besoin de manger, non ? Et non, je ne me rassure pas en le dorlotant de manière excessive. Pas du tout.  

« Bonjour. »

Un sourire mièvre sur les lèvres alors que je finis d'infuser le thé en sortant les feuilles de l'eau, je me masse la nuque, un peu gêné. Je crois que quelque part, j'ai conscience que j'en fais trop, mais bon. Pas comme si ça allait me stopper. Je suis même un peu fier de moi, je crois, et mon sourire laisse transparaître ça de manière bien trop évidente. J'ai l'air un peu bêta. Très bêta, même.

« J'ai préparé le petit-déjeuner. Et une injection, aussi, mais je te les ferai le soir et le matin jusqu'à la fin des symptômes. »

Il restait un peu de solution, alors j'avais de quoi remplir une seringue. Il faudra que je m'y attelle le plus vite possible, mais j'ai du temps jusqu'à ce soir, je pense. Avec un enthousiasme un peu trop visible, je termine de poser ce que je tenais, repliant mon tablier avant de le poser sur la table. Puis je me rapproche de lui, en lui offrant quelques caresses sur la tête, les épaules et la nuque en guise d'accueil. Finalement, je ne suis pas assez fort pour résister à l'envie de lui faire un câlin après tout ce que nous avons vécu, avec une douceur extrême, certes. Mon sourire niais ne me quitte plus, et ma voix est plus agréable que d'ordinaire, moins directe, sèche ou même désintéressée. Sérieusement, je me ferais vomir moi-même si je me voyais maintenant. Et je crois que dans une semaine, je vomirai de honte devant mon comportement, mais pour l'instant, je me dis qu'il mérite ça, après ce qu'il a vécu. L'air de rien, je dépose plusieurs baisers légers le long d'une de ses épaules, en remontant au passage jusqu'à son menton.

« Tu veux quelque chose d'autre ? Du jus de fruits ?  Que je te prépare un bain ? Un massage ? Un film ? »

Je ne vais pas non plus proposer de récurer les toilettes, mais l'idée est là. Ce n'est pas dans mes habitudes d'avoir le comportement d'un vrai paillasson ou d'un chiot trop aimant, mais... Vous voyez bien. Et ce n'était pas comme si je n'étais pas encouragé non plus. D'ailleurs, j'en profite pour pointer de la tête l'étalage de sacs de courses que j'ai reçu ce matin, de la part d'une personne qui ne s'était pas gênée non plus pour s'inquiéter de son côté. Les trois quarts débordent encore de produits, puisqu'il voulait bien faire, qu'il a trop d'argent pour son bien (pas cette fois, je l'accorde) et que je n'ai pas eu le temps de ranger ça durant la douche ou le bain de Samaël.

« Faust nous a ramené beaucoup de choses, donc je crois qu'on devrait avoir tout ce qu'il faut. Mais si tu as besoin que j'aille chercher quelque chose en particulier... »

Ça ne me dérangerait pas d'aller à l'autre bout de la ville, pour l'instant. Enfin si, parce que du coup je devrais le laisser tout seul alors qu'il récupère encore, mais c'est une autre question. Je le serre un peu dans mes bras et l'examine méticuleusement, à la recherche de la moindre trace de brûlure ou de blessure quelconque. Et ce n'est absolument pas une méthode pour pouvoir le sentir sans avoir l'air creepy sur les bords ou être pris en flag, hein, pas du tout. Mais j'en perds mes manières, à force de courir partout, car j'ai oublié le principal, dans tout ça.

« Hm. Désolé, tu te sens mieux ? Je dois puer, par contre, donc dis-le moi si tu veux que je passe à la douche avant. Ah, et tu devrais éviter de bouger pendant quelques jours. Et pas de graisse et de sucreries, ton métabolisme doit se remettre progressivement. »

Bon, c'est un peu sévère, mais il me pardonnera. J'ai d'ailleurs fait une petite entorse à cette règle ce matin, vu le dernier plat que j'ai préparé. D'ailleurs, il faudra que je vérifie la cuiss-... Oh zut.

« … Merde, le porc ! »

Erf. Cuire du porc au caramel, ce n'est pas encore trop ça, visiblement. Je quitte ses côtés en fonçant vers la cuisine, avant d'en retirer prestement le wok dans lesquels les morceaux de viande porcine sucrées commençaient à accrocher. Rapidement et en panique totale, car je me fais d'ailleurs tomber du thé vert brûlant sur les cuisses en gigotant entre les plans de travail, je les sors de leur conteneur pour les disposer dans un saladier que j'avais sorti pour ça. Je pousse toutefois un soupir de soulagement en voyant que rien n'a complètement brûlé. Fiou. Ça aurait été le ponpon, de tout crâmer ou de rater ça ! Et puis, ça aurait pué, et je n'ai pas fait tout ça pour infliger à mon copain une odeur immonde dès le réveil. Même si il s'est réveillé avant moi pour le coup. Bref.

« J'ai aussi fait la lessive, tes draps commençaient à puer, et tes vêtements aussi, sans vouloir être vexant. Ça devrait être sec bientôt. M'occuperais du repassage une fois ton médicament fini. »

Je m'apprêtais à me mettre de nouveau une tâche sur les épaules, quand un son aigu et ridiculement grave retentit dans l’appartement. Je fronçais les sourcils, curieux quant à ce que cela pouvait-être, quand je remarquais enfin que la source du bruit n'était pas si loin de moi. Un peu agacé, j'étais sur le point de râler, mais la compréhension me frappa de plein fouet.
… Oh.
Je crois que j'ai faim. Oups.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyDim 6 Aoû 2017 - 2:57



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Dahlia & Iris
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« Tu peux me passer le shampoing, s'il te plaît ? »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mon Gardevoir m'apporte la bouteille en plastique que je déverse sur ma tête avant de frotter mes cheveux avec. Synkro tenait à le faire à ma place, mais c'est encore quelque chose dont je suis capable moi-même. J'ai besoin de savoir quels mouvements me sont disponibles et jusqu'où la douleur me limite. De nombreuses courbatures m'empêchent de me déplacer comme je le voudrais, mais depuis ce matin, je me sens revivre. Mes souffrances les plus lancinantes se sont évaporées cette nuit, et chacun de mes pas n'est plus une torture. J'ai repris quelques forces, aussi. Mes jambes arrivent de nouveau à me tenir, et Synkro a de moins en moins besoin de me rattraper quand je chute. Je me serais peut-être autorisé un bain si je n'avais pas voulu faire attendre Natsume, au cas où il serait réveillé, mais une douche froide me convient tout aussi bien, et je la savoure depuis plusieurs minutes, me décrassant et m'enlevant mon odeur corporelle qui commençait à empester. De plus, j'étais sujet à la transpiration, alors je suis assez content de ne plus supporter mes draps humides. Il faudra que je pense à les laver, d'ailleurs, et pareil pour mes vêtements. En sortant de la baignoire, je me sèche rapidement avant d'enfiler des affaires propres que j'ai eu l'intelligence de ramener, et fais rentrer la fée dans sa Poké Ball pour qu'elle puisse se reposer. Enfin, je sors de la salle de bain pour aller dans le salon, mais c'est avec surprise que j'aperçois le Shimomura couvert de plats, et que je sens une bonne odeur de nourriture traverser le salon depuis la cuisine américaine. Si je salive déjà, je ne peux m'empêcher d'être surpris. Sur la table sont disposées des assiettes bien garnies qui n'attendent qu'à être dévorées, et leur vue réveille mon ventre affamé. Quand a-t-il pu commander tout ça ? Je ne crois pas avoir mis si longtemps à me doucher, alors j'aurais entendre le livreur sonner, ou au moins le voir arriver... Se pourrait-il que... ? Non, non, impossible. Il n'a pas pu préparer ça tout seul, quand même !.. Si ?..

« B-Bonjour. »

Encore un peu étonné, je ne peux m'empêcher de lui renvoyer son adorable sourire, les cheveux encore trempés. C'est pourtant bel et bien lui qui a préparé tout ça, comme il vient de le dire, et j'avoue être plutôt impressionné, mais surtout flatté, de tous les efforts qu'il fait. J'accueille même le coup de la seringue avec une joie interne, pressé que mes douleurs se terminent définitivement et que je puisse bouger librement. L'éleveur n'aura plus à s'inquiéter non plus de mon état quand tout sera fini. Nous pourrons enfin passer à autre chose et oublier cette histoire, je l'espère, même si j'ai peur que n'ayons pas réussi à nous débarrasser de notre tortionnaire. Il faudra vraiment que je demande au cadet ce qu'il s'est réellement passé, mais cela peut largement attendre, maintenant que nous sommes en sécurité. Et puisque le lapin n'a pas l'air d'être plus inquiet que ça, je ne m'en fais pas tellement non plus.
Il se rapproche de moi avant de m'enlacer, et je l'accueille avec la même douceur que lui. Cela fait du bien de l'avoir de nouveau dans mes bras. Il s'est tellement inquiété pour moi qu'il ne s'est pas beaucoup reposé, alors tant mieux si nous pouvons trouver un moment de paix afin de nous rétablir, car si j'ai pris cher, je ne suis pas le seul à plaindre. Je ne rechigne toutefois pas vraiment quand il me couvre de baisers, savourant le contact de ses lèvres contre ma peau. Je ne peux cependant m'empêcher de glousser un peu, amusé par toute l'attention dont il me couvre alors qu'il ne se permettrait jamais cela en public. Je suis bien aise d'être le seul à pouvoir profiter de ce régime quand nous ne sommes que tous les deux. J'ai moins de réticence à lui donner ma mauvaise hygiène, qui plus est, étant donné que je me suis rincé. Qu'il fasse attention à ne pas être trop aux petits soins avec moi, ceci dit ; j'aime un peu trop ça, et j'ai tendance à en profiter.
Je secoue la tête pour lui signifier que je n'ai besoin de rien, mais laisse mon regard divaguer sur les sacs de courses en pensant à Faust. Lui aussi, à dû se faire du souci pour moi. Je me demande si lui et Natsume ont discuté, pendant ma convalescence. C'est leur altercation d'il y a quelques temps qui a mené l'asiatique à venir habiter à la maison, et si je ne m'en plains nullement, j'avais peur que les deux cousins ne se réconcilient pas de sitôt. J'ai été, apparemment, un moyen pour eux de se revoir, au moins, même si cela à dû être bref et que ce n'était pas vraiment pour discuter tranquillement.

Qu-Quoi ?! Pas de sucreries ? M-M-Mais... !
Je me retiens de faire la moue, m'étant attendu à entendre quelque chose de ce genre, mais... Meh. Que vais-je devenir, sans ma dose de chocolat quotidienne... Snif. J'espère que le japonais me consolera de cette privation, si vous saviez comme c'est dur, de se priver de sucre ! Et pas de graisse non plus, ce qui veut dire adieu pizzas et hamburgers. Aaah... La vie est injuste parfois. Néanmoins, quand je regarde ce que mon petit-ami a préparé, je pense finalement que je vais pouvoir survivre, parce que ça a l'air drôlement bon, mine de rien, et que j'ai hâte d'y goûter. Une odeur un peu sucrée me parvient toutefois aux narines, mais je n'ai pas le temps de l'identifier que déjà, mon copain s'éloigne et courre à la cuisine. Si je ne comprends pas tout de suite ce qu'il a voulu dire en parlant de porc -pendant un instant j'ai crains que ce soit moi- je le vois revenir verser des morceaux de viande aux senteurs alléchantes dans un autre plat creux. Mais alors que je me rapproche du lapin, ce dernier continue son programme et je cligne des yeux, sans savoir si je suis plus abasourdi ou gêné qu'il se soit occupé de tout ça alors qu'il n'a pas à faire tant et que je m'en veux de lui laisser toutes ces tâches, alors qu'il doit lui aussi se reposer. Son estomac semble être d'accord avec moi, d'ailleurs, puisque le grognement fort qui en échappe ne passe pas inaperçu et me tire un petit sourire amusé. Je prends mon petit-ami par les épaules et fait pivoter son corps vers la table garnie de délicieuses nourritures.

« Je propose, Cendrillon, que tu t'installes d'abord pour manger avec moi avant de te remettre à courir partout. Tout ce que tu as fait me donne l'eau à la bouche, mais tu ne devrais pas non plus te surmener. »

Je nous installe autour du 'petit'-déjeuner et déglutis de bonheur en voyant tout le travail que le japonais a fait. Je ne vais pas dire que je suis mécontent de trouver tout ça au réveil, car les plats sont aussi beaux à voir qu'ils ont l'air bons à manger, cependant je n'ai pas envie qu'il en fasse trop non plus, même si je ne suis pas encore tout à fait guéri. Je suis toujours heureux de pouvoir goûter aux préparations de Natsume, car en plus, ce n'est pas tous les jours qu'il arrive à ne rien brûler d'un coup, mais qu'il ne m'oblige pas à appeler quelqu'un pour le ménage.
Mais c'est... Du porc au caramel !
Il m'en faut peu pour me contenter, ça se sait, mais alors là... Je dois dire que je suis comblé. Sans plus d'hésitation, je fais honneur au repas glorieux qu'il m'a fait et commence à manger, en me retenant de tout engloutir d'un coup. Il n'a pas besoin que j'ai en plus mal au ventre à cause de ma légendaire gourmandise. Et je ne suis pas déçu, en outre.

« Mmmh ! Ch'est délichieux ! »

Oups, je sais que je ne devrais pas parler la bouche pleine, mais celui-là m'a échappé. Faust me disait bien de ne jamais laisser le Shimomura approcher une cuisine, mais s'il voyait tout ça, il ne le croirait pas. Et je sens surtout que le japonais a pris soin de ne rien laisser brûler pour que je puisse avoir quelque chose de bon à manger. Faut dire qu'en plus, dans cette baraque de riche, y'a tout ce qu'il faut pour cuisiner. C'est juste con que je veuille pas y demeurer, me dira-t-on. Si je n'avais pas déjà des endroits où aller, je resterais bien ici, mais je ne me sentirai personnellement à l'aise pour vivre que chez moi et seule la maison de Faust arrive à me donner ce confort familier que j'apprécie tant quelque part. J'avale enfin les restes d'omelette que j'avais en bouche et zieute l'assiette de porc au caramel qui me fait de l'œil depuis tout à l'heure. Faut dire que j'en rêve depuis que je l'ai aperçu, et n'hésite pas à me servir. Je ronronne d'amusement en repensant à ce qu'il m'avait dit au sujet du gras et du sucré. Il y en a un qui n'a pas pu s'en empêcher, malgré ses propres conseils.

« Héhé, tu me gâtes définitivement bien trop, tu le sais ça ? Fais attention, je pourrais devenir exigeant. »

Si je peux de nouveau faire de l'humour sans avoir un rictus de douleur, c'est que je ne suis plus en danger de mort. Mais ça, j'espère qu'il l'a assez remarqué. J'aimerais bien réussir à le convaincre qu'il peut faire des produits bénéfiques et pas seulement des poisons dont il est peu fier. Moi je suis sûr qu'il pourrait faire des merveilles, avec son talent et l'aide de ses professeurs.

« Au fait, Synkro ne t'en veut plus, pour ce qui s'est passé. Je lui ai raconté comment tu t'occupais bien de moi et... Il a bien vu que c'était grâce à toi si j'allais mieux. »

Je ne sais pas si c'est important pour le Shimomura, mais ça l'était pour moi, que le Gardevoir ne soit plus en colère après le lapin. Une fois que le premier vaccin me fut administré et qu'il avait vu que je souffrais moins, mon allié avait retrouvé son calme. Il apprécie le japonais, alors pour cette raison, il était davantage peiné en se disant que c'était de la faute de l'asiatique. Synkro est loin d'être bête, il a bien remarqué comme Natsume s'en voulait, comme il faisait tout son possible pour que je me rétablisse au plus tôt. Il était bien plus inquiet pour moi qu'autre chose, en vérité, et cela obstruait ses pensées, ne faisant plus attention à ses sentiments envers autrui. J'étais le premier à ne pas avoir réellement conscience de l'affection que ma fée me portait, je crois, comme il montre rarement ce qu'il ressent, mais je ne voulais pas qu'il en veuille à mon copain pour ce qui nous était arrivé, surtout que je crois encore que j'ai ma grosse part de responsabilité dans cette affaire et que je n'ai fait qu'entraîné l'éleveur dans mes ennuis. Mais tout est à cause de cette folle furieuse qui nous a retenu prisonnier, et je frissonne presque rien qu'à y repenser. J'espère qu'elle a eu ce qu'elle méritait. Enfin... Je décide de parler d'autre chose pour ne pas nous attarder sur ce sujet, car je sais qu'il peut être sensible encore pour le plus jeune.

« D'ailleurs, la salle de bains est libre, si tu veux. Comme ça, tu pourras te laver et-ouch ! »

Je pousse un petit couinement sous le coup de la douleur et lâche la fourchette que je tenais dans la main. J'ai commencé à ressentir quelque chose dans cette dernière et dans l'autre. C'est sans doute passager, mais impossible de reprendre un couvert sans avoir mal, pour le moment. Alala... Bien hâte que tout ceci se termine vraiment et que je n'ai plus l'air d'un handicapé. Il faut croire que certains effets du poison reviennent pour me gêner exprès, ma parole. Je ne vais certainement pas me plaindre que mon petit-ami est aux petits soins avec moi, mais je ne veux pas non plus être dénué de mouvements. Je pousse un léger soupir en constatant mes mains et mes doigts, avant de poser mes yeux sur mon copain et de lui faire un sourire faussement mignon.

« Dis, Natsuuu... Tu veux bien me donner à manger ? »

Moi ? Abuser ? Mais jamais, voyons.


Progressivement, chacune de mes douleurs disparaît. Chaque nouvelle piqûre, si c'est étrange à dire, me permet de gagner davantage de liberté. Plus les jours passent, plus mes membres se libèrent de leur mal les uns après les autres. Si les indications du Shimomura me conduisent à faire quelques sacrifices, je m'y plie religieusement. Sa présence m'aide à penser à autre chose et l'attention que j'ai de lui me suffit amplement pour combler mes journées. Je ne veux pas trop l'accaparer non plus, alors je fais en sorte de m'occuper, avec des tâches ménagères surtout, pour vérifier que les parties mon corps fonctionnent à nouveau normalement. Je n'ai plus eu de rechute, ce qui est bon signe, et le poison perd en efficacité plus vite que je ne le pensais. Je dors et mange convenablement, mais garde toujours un œil sur mon petit-ami pour qu'il fasse de même. Il n'a plus de raison de rester éveillé tard et de sauter ses repas, alors je fais en sorte qu'il reprenne un rythme équilibré. C'est assez agréable de pouvoir m'endormir dans les bras de mon copain sans qu'une douleur lancinante vienne me tirer de mon sommeil. J'en ai même profité pour appeler ma mère afin de la rassurer. Je ne lui ai pas parlé de notre mission, évidemment ; je lui ai juste dit que nous étions partis visiter mon logement de fonction. Au moins, elle sait où je suis. Mais je ne m'en fais pas trop pour elle. Après tout, elle a l'air pas si mal accompagnée.
Les améliorations se succèdent tant et si bien que je finis par guérir tout à fait. Je ne souffre plus et je n'ai plus besoin d'aide pour marcher, manger, ou me laver. En théorie, c'est fini : le poison n'agit plus. C'est comme si le remède du japonais l'avait fait disparaître. Je bouge, parle et pense normalement, sans être interrompu par des effets négatifs et désagréables sur mon organisme. Je crois être enfin rétabli, et cette nouvelle me rend tout excité, car cela signifie la fin d'un mauvais souvenir pour moi comme pour lui. J'ai décidé alors de lui faire un petit tour pour nous amuser et nous changer les idées. À quelques pas de moi, Natsume semble concentré sur quelque chose. Je ne le vois que de dos, alors j'ignore ce qu'il fabrique, mais je lui réserve une petite surprise, et me retiens de glousser d'avance. Je me rapproche doucement de lui à pas feutrés, et, enfin, quand je me retrouve juste derrière lui, je laisse tomber l'oreiller que je tenais dans mes mains pour qu'il arrive devant sa tronche, pas trop brutalement toutefois pour éviter de lui faire mal.

« Bataille de polochons ! »


Dernière édition par Samaël Enodril le Lun 7 Aoû 2017 - 15:20, édité 1 fois
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyLun 7 Aoû 2017 - 4:54



Dalhia & Iris

Feat Samalade

Meh. Je n'avais pas vraiment prévu d'avoir faim, ou du moins j'espérais que mon estomac ne réclamerait pas de l'attention avant que j'ai pu finir ce que j'avais en tête, mais rien à faire. Le bougre grommelle et gronde comme un animal mécontent. Je fais la moue, agacé par ce stupide ventre capricieux, sans le moindre résultat, évidemment. J'étais plutôt content de moi, quand j'ai vu la tête que tirait mon copain à la vue de tout ce que j'avais fait. Je ne devrais pas être bêtement fier de moi, mais si. Bon, je me sens un peu con maintenant, vu que la faim qui tiraille l'estomac semble amuser mon petit-ami, et détourne très brièvement le regard. Je me serais presque mis à siffler comme dans un vieux dessin animé pour dissimuler ma gêne. Je le laisse faire quand il me fait pivoter pour me diriger vers la table. Meh. Vrai qu'il y en a assez pour une assemblée, là...
Je fronce un peu les sourcils quand il me donne un surnom bizarre. Je ne saisis pas vraiment la référence, à vrai dire, et le considère avec perplexité, m'attendant à une explication prochaine. Bien sûr, si j'avais écouté plus souvent Faust et si j'étais resté debout à chaque fois qu'il me faisait subir un marathon Disney, je l'aurais comprise, mais non. Toutefois, je perçois bien la moquerie et lui lance un regard agacé, qui n'est bien sûr pas si passif-agressif que ça. Je sais bien que j'en fais trop, mais ça ne m'empêche pas de vouloir continuer.

« J'fais ce que je veux. »

J'en tirerais presque la langue, tant mon ton est puéril et boudeur sur les bords. Eh, il ne m'empêchera pas de vouloir prendre soin de lui après qu'il ait frôlé la mort, tout de même. Quand j'avais été à sa place, après m'être fait poignarder, je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu très distant et désintéressé. J'estime que c'est de bonne guerre, en quelque sorte. Et puis je ne vais pas dire que je ne suis pas mécontent de le voir se goinfrer, puisque c'est si rare que j'arrive à faire quelque chose de mangeable sans que ce soit un massacre. Il faut croire qu'exceptionnellement, l'inquiétude et le gagatisme m'ont enfin libéré de mes deux mains gauches, ne serait-ce que pour une journée. J'éprouve une petite satisfaction que je ne cache pas trop, étant donné qu'un rictus satisfait s'étire sur mon visage en l'entendant approuver vocalement. Eh. J'suis vraiment cucul la praline jusqu'au fond du trou, là. Je me donnerais la nausée si je me voyais, en temps normal.
Je me mets donc à me servir à mon tour, en ingurgitant plus de riz et d'omelette que de viande, puisque je laisse cette dernière à mon copain. Pas que je n'aime pas ça, mais vu qu'il la regarde depuis tout à l'heure avec autant d'envie, je ne me voyais pas de ne pas la lui laisser. Ce n'est pas non plus spectaculaire au niveau du goût, mais ça passe plutôt bien, en fin de compte. Lentement et avec une flemme sûrement due à mon excès d'énergie de tout à l'heure, je me remplis calmement l'estomac, en commençant à réfléchir à ce que j'ai encore à faire. Je sais bien que Samaël veut que je me ménage, mais... Bah il devrait savoir que je n'ai aucun « chill », comme disent les jeunes. J'ai beau être mou, j'ai tendance à détester être improductif. Toutefois, je hausse les sourcils, une moue faussement méprisante sur le visage quand il me taquine gentiment.

« Au pire, je te ferai des ramens à l'eau, ça te calmera, hm ? »

C'est cruel, mais j'aime bien le martyriser de temps à autre gentiment. Je lui ferai peut-être le coup ce soir, tiens, vu que j'avais prévu de commander pour que l'on se repose. Et bien évidemment, je ne le laisserai pas payer, car je sais qu'il serait capable de le faire dans mon dos. Simple question de principe, même si son compte en banque n'est clairement pas à plaindre et qu'il ne verrait pas la différence. Mais je suis déjà rassuré de le voir avoir retrouvé son sourire, et je ne peux pas m'empêcher d'en esquisser un aussi, plus discret. Un sentiment de chaleur s'est diffusé dans ma poitrine, et je glousse un peu malgré tout.
Je suis plus calme, et il est vrai que cela fait un peu de bien de se poser quelques minutes. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il me parle de Synkro, et en vérité j'aurais préféré éviter le sujet, mais je ne peux pas vraiment faire le lâche à chaque fois que l'on parle de lui. Je m'immobilise un peu, mal à l'aise que l'Enodril ait remarqué la rancune du Gardevoir à mon égard, pour je ne sais quelle raison. Mais malgré tout, même si je ne soupire pas de soulagement, je me sens tout de même rassuré. Quelque part, cela me fait me dire que je n'étais peut-être pas entièrement responsable non plus, même si l'information a encore du mal à rentrer dans ma tête. J’acquiesce en silence, souhaitant éviter de trop s'attarder sur ce point, et l'autre semble comprendre mon désir de penser à autre chose en changeant de sujet aussi délicatement qu'un mammouth marche dans un magasin de porcelaine. Pour le coup, je ne peux que le remercier mentalement.
Effectivement, une douche semble très tentante. Vraiment. Presque plus qu'un pot de glace vanille extra large, à cet instant. Mon visage s'éclaire pendant une seconde, mais l'air ravi disparaît vite quand j'entends mon copain pousser un couinement de douleur. Inquiet et peut-être trop nerveux depuis quelques jours, je sursaute et me relève très vite de ma chaise, bien trop vite pour que cela ne soit pas désespérant. Toutefois, mon inquiétude se calme quand je vois ce foutu sourire mielleux sur son visage, que je ne connais que trop bien ; c'est son air de petit trou du cul qui veut me soutirer quelque chose, et je m'attends déjà à ce que je vais entendre. Je fais exprès de lever les yeux au ciel d'une manière exagérée et emploie le ton le plus sarcastique que je puisse contrôler.

« Là, par contre, tu es plus que difficile. Espèce de gros bébé. »

Sauf que bon, j'ai beau dire ça et faire mon malin-qui-ne-se-laisse-pas-avoir-et-qui-n'est-pas-une-bonniche, reste que, dans les faits, j'ai pris ses couverts et je l'ai fait, au final. Je crois que je viens de perdre des milliers de points de fierté, et le pire, c'est que ça ne me dérange même pas. J'suis vraiment faible quand cela le concerne.


Les prochains jours le prouvent, d'ailleurs. Malgré ce qu'il m'a dit, je n'ai pas pu m'empêcher de rester aux petits soins, et de l'aider dès que je le pouvais. Mon absence auprès des autres n'est pas trop dérangeante, puisque je suis d'une part en vacances, et qu'en plus, eh bien, je fais toujours un peu ce que je veux. Ce n'est pas comme si on m'attendait quelque part, alors j'ai la paix. Au passage, j'ai envoyé quelques messages à une certaine harpie aux cheveux bleus pour qu'elle me laisse emprunter certains de ses produits pour le bain, puisque je profite pas mal de la baignoire de mon copain, j'avoue. Mais pas longtemps non plus, puisque j'ai tendance à vouloir être sûr qu'il va bien ces temps-ci. Il a l'air d'aller mieux, du moins, et je le vois, alors cela me rassure. Si il se contentait de le dire, j'aurais tendance à avoir des réticences, vu ses tendances à cacher ses soucis, mais rien de tout cela ne s'affiche. Il reprend progressivement son énergie, et je me peux pas m'empêcher de sourire niaisement à chaque fois que je le remarque.
Faust, lui, a été prévenu que tout allait mieux. Il continue de nous rapporter des trucs, et son dernier délire a été de nous ramener plus de consoles et de jeux vidéo que l'on pourrait terminer en une année. Bah, c'est toujours pas mal, comme occupation, et j'avoue que j'apprécie de passer du temps avec mon copain en paix. Avec tous les événements de ces derniers temps j'avais surtout envie de calme, et je ne peux pas dire que nous sommes privés de ça. Il est en sécurité, et nous n'avons plus rien à craindre, et c'est tout ce qui compte. Pour l'instant, je profite un peu de ce calme temporaire.

Comme d'ordinaire, chaque soir, je me mets à mon bureau pour prendre des notes sur le remède que j'ai préparé il y a peu. Mine de rien, maintenant que je peux le regarder sans avoir une grande envie de me cacher dans un coin, je progresse un peu sur son analyse. Je n'aime pas trop bosser sur les échantillons de sang de mon petit-ami que j'avais fait auparavant, mais je lui ai demandé son autorisation au préalable. Quelque chose là-dedans a titillé mon intérêt, comme si mon instinct si longtemps endormi avait soudainement senti un truc. J'ai l'impression que je tourne autour de quelque chose qui pourrait se révéler utile, sans forcément savoir quoi. C'est aussi frustrant qu'excitant. J'esquisse un sourire en terminant quelques équations chimiques qui s'éclairent au fur et à mesure que je progresse. La soirée est bien entamée, mais je m'en fiche, absorbé par mes recherches que j'ai enfin l'impression de voir avancer. Il faudrait vraiment que j'appelle Mell à ce sujet, en trouvant une excuse, au passage, mais c'est encore à voir.
C'est, en outre, ce qui cause ma perte lorsqu'un oreille s'abat sur ma pauvre petite tête innocente. Je suis surpris, alors je sursaute un peu, mais comprend bien vite ce que cela signifie avant même que Samaël m’exclame son envie d'une bataille de polochons. Je fausse une expression mi-blasée, mi-amusée, et saisit l'oreiller qu'il m'a envoyé dans la tête. Mes recherches pourront attendre. Exceptionnellement, je me prends au jeu et le le frappe sans méchanceté avec le coussin, un rictus mauvais et moqueur sur mon visage bien plus lumineux qu'auparavant.

« Fais gaffe, l'handicapé, t'es pas prêt pour mon talent ! »

Enfin, je dis ça... Mais quand je m'apprête à lui refaire sa fête, je m'emmêle dans mes propres pieds et manque de trébucher. Je me rattrape sur le bord du canapé et, avec un sourire fier, saisit l'un des nombreux coussins qui se trouvent dessus. J'ai toujours trouvé ça inutile d'en avoir autant, mais là, ça m'est très utile. Un peu trop arrogant pour mon bien, j'en saisis quatre, les bras chargés, sûr de mon coup. J'avoue ne pas être très doué, mais je m'en sors plutôt bien, vu ma vivacité et mon côté, disons, hm... Bah, j'suis un sale petit con un peu salopard sur les bords, alors je me gêne pas pour user de tactiques un peu vache. Hé, la ruse est peut-être la tactique des lâches, mais elle fonctionne très bien ! À plusieurs reprises, je le prends en embuscade, bien que ma petite tactique ne marche pas autant que je l'aurais espéré. Nous nous amusons comme des enfants puérils, à ricaner bêtement et sans préoccupation majeure. Bordel, j'avoue que ça m'a manqué. J'ai beau faire le fier et le malin, à vouloir jouer les types matures et posés, mais en vrai, je mourrais d'envie de retrouver cette ambiance un peu stupide et joviale qui me manquait. Franchement, j'avoue que j'ai été le premier à sauter sur l'occasion, et ma voix enthousiaste doit le faire ressentir. Je n'en ai même pas honte.

« Abandonne, ça sera plus rapide ! »

Mon ton est faussement goguenard alors que je me précipite vers lui, abaissant l'un des deux oreillers que je tiens sur son crâne, en essayant au passage de protéger ma pauvre tête. Mais bon, c'est peine perdue, et je m'en rends compte qu'à force, aucun de nous ne finira par l'emporter. Et cette idée me dérange un peu, ne serait-ce que par fierté stupide. J'ai donc besoin de faire usage de mes méninges. Alors que je me cache derrière le canapé pour éviter d'être massacré et que je le sens se rapprocher, je saisis la télécommande de la télévision discrètement, avant de la jeter le plus discrètement possible vers le côté inverse, souhaitant que le son lui fasse croire à ma présence. Bon, si il sent venir le piège, par contre, je suis foutu. Mais ce sera de bonne guerre, et je ne serai pas tant dérangé que ça. Au fond, j'exagère quand je parle de fierté ; j'aime juste le fait de m'amuser autant que je le peux.
C'est donc sans gêne que, lorsqu'il est dans mon champ de vision et que je crois qu'il ne m'a pas aperçu, je me jette sur lui avec un grand rictus satisfait. Avec rapidité mais sans brutalité tout de même, je plaque mes cuisses sur ses jambes pour l'empêcher de bouger et l'immobiliser convenablement. Un oreiller en main, je l'observe de haut avec un grand sourire diabolique sur mon visage, extrêmement fier de mon coup.

« Héhé, j'te tiens ! »

Niark niark. J'suis trop badass. Ma bouche pourrait se décoller de ma tête, vu à quel point j'étire mes traits avec mon rictus arrogant. Et, sans attendre qu'il ne se venge ou ne me fasse chuter, car je doute qu'il finira par me rendre la pareille, je lui mets mon oreiller dans la tête en gloussant moqueusement. Mais, parce que je suis de nature clémente, je finis par cesser de le maltraiter et mon sourire se fait plus doux.

« Tu t'es bien défendu, mais tu devrais savoir, depuis le temps, que je suis imbattable ! »

Là, je mens carrément. Franchement, je ne suis pas très doué d'ordinaire. Je fais seulement le malin pour couvrir le fait que je fais référence de manière assez peu subtile aux souvenirs que cette activité fait remonter chez moi. Après tout, n'est-ce pas la manière dont nous nous sommes 'réconcilié', après notre première (stupide) dispute ? Il y en a eu d'autres, évidemment, vous vous doutez bien, vu le tempérament du nounours qui se trouve en dessous de moi. Mais disons que, aussi niais que ce soit, les batailles de polochons font toujours ressurgir chez moi un peu de tendresse et de niaiserie à peine dissimulée, si bien que des fois, j'en viens presque à craindre que mon copain ne le découvre pour jouer les profiteurs.
Mais je suis plutôt heureux, à l'instant, et, me sentant d'humeur mièvre, je pose ma tête sur ma poitrine, me fichant pas mal du fait que nous sommes sur le sol. Je vais me lever, hein, mais juste une seconde, j'aimerais bien rester comme ça. Sans rien dire, j'esquisse un sourire en entendant battre son cœur, rassuré qu'il ne se soit pas arrêté il y a une semaine. Il peut bien m'assaillir de coups d'oreiller, là, je m'en fiche. Je n'ai pas trop envie de bouger, et je crois que ça se voit. Je relève un peu les yeux vers son visage, une lueur tendre dans mes iris, et je fais glisser un de mes doigts vers une de ses joues, pour la poker avec une insistance légère mais plus humoristique qu'autre chose.

« Espèce d'emmerdeur. Tu ne peux pas te tenir tranquille cinq secondes, hein ? »

On ne dirait pas à mes paroles seules, mais vu mon sourire et ma voix, je pense que Samaël n'aura aucun mal à comprendre mon message implicite. C'est à dire que son intervention ne me dérangeait nullement, et qu'au fond, je m'étais bien amusé. Même si je fais le grognon parfois, je dois avouer qu'il met un peu d'énergie et de bonne humeur dans ma vie, cet imbécile. M'enfin, je dis 'imbécile', mais... Vous savez bien ce que j'en pense, en vérité. Je suis loin de le trouver stupide. Je ne serais pas là, sinon.
Je m'apprêtais à le libérer et à l'inviter à aller faire une partie de jeu vidéo, vu que Faust nous a fourni pour quinze ans, quand une idée me vient en tête. Durant une seconde, je jette un regard à mon doigt sur sa joue, et un sourire malicieux s'étira sur mon visage. Héhé. Vrai que ça faisait un petit moment, en vrai, et que je dois avouer que j'en ai un peu envie, alors pourquoi me priver ? Là, au moins, il n'y a pas de risque qu'il me vomisse dessus. Mon doigt glisse sur ses lèvres pour lui faire comprendre mon idée.

« Je t'embête un peu à mon tour, et je te fiche la paix, ça te va ? »

Bien sûr, ce n'est qu'une méthode pour lui demander son consentement quant au fait de l'embrasser. Il faut dire que depuis ce qui nous est arrivé, j'ai évité d'amorcer ce genre de contact, vu son état physique et nos états émotionnels. Mais là, pour le coup, je dois avouer que ça m'a manqué, même si le dire coûterait beaucoup à mon ego. Puisqu'il ne m'arrête pas, je me permets de me pencher vers son visage, et, me sentant d'humeur chieuse, laisse traîner mon souffle à quelques millimètres de ses lèvres. Héhé. J'aime bien trop l'emmerder, et je sais que ça marche chez lui autant que chez moi. Mais, ironiquement, je suis le premier à craquer ; je crois que cela fait juste trop longtemps, et je n'ai pas la patience relative à mon impatience. Avec un enthousiasme tout naturel, je viens saisir ses lèvres doucement, poussant presque un soupir de satisfaction devant ce contact qui m'a terriblement manqué. Ma main droite caresse une de ses joues avec tendresse, tandis que l'autre se pose sur sa nuque pour tenir son visage. Négligemment, entre quelques baisers paresseux, je lui marmonne une confession qu'il ne connaît que trop bien. Je laisse ma bouche se mouvoir lentement contre la sienne, ne souhaitant au départ que profiter de notre proximité et de sa chaleur retrouvée. Je ne me rends même pas compte que j'ai rapproché mon corps du sien, ou que le main qui se tenait sur sa nuque fait maintenant des allers-retours entre ses épaules et celle-ci. Un peu par instinct, également parce que son contact m'a manqué et que je suis assez heureux de le sentir vivant contre moi, je m'amuse à lui offrir quelques caresses sur le torse, glissant ma main sous son haut et sur sa peau. Quelque part, la chaleur que je sens sous mes doigts continue de me rassurer, et m'enthousiasme un peu plus.
Ce n'était qu'affectueux et innocent, à la base, mais je me rends petit à petit compte que je n'ai pas vraiment envie de m'éloigner, ou de cesser de l'embrasser tout de suite. Et puis, me main est plutôt bien, là. D'humeur joueuse, je me mets même à déposer des baisers sur la base de son cou et à remonter le long de sa gorge, tandis que ma main se met à tracer le contour de sa taille et de ses hanches avec un peu plus d'insistance. L'autre descend dans son dos. Je n'ai pas conscience, toutefois, que ma respiration s'est un peu accélérée, et que je joue dorénavant avec ses lèvres avec plus d'ardeur que tout à l'heure, les mordillant légèrement. Ma langue vient titiller la sienne avec tendresse, mais je lui laisse l'occasion de me repousser si il le souhaite. Je me montre plus passionné que d'ordinaire, mais je mets tout ça sur le compte de 'il m'a manqué' pour le moment, une excuse bien pratique à laquelle je suis toutefois vite forcé de faire face.

Bien que j'ai remarqué avoir plus chaud, j'avais mis ça sur le compte du fait que son contact ne m'est jamais désagréable. Vraiment pas. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Sauf que. Sauf que je crois que non, ce n'est pas comme d'ordinaire, vu la tension étrange que je sens maintenant. Et cette tension-là, je la connais, car elle nous a embarrassé à plusieurs reprises (un peu trop) ces derniers mois. Je me ralentis dans mes actions, certes à regret, mais m'immobilise quand je sens que, eh bien, qu'une autre partie de mon anatomie s'était un peu intéressée à notre échange.
Oh non. Non. Bordel. Merde.
Je sursaute un peu et, le visage cramoisi, recule rapidement, sans savoir si c'est surtout par peur de gêner mon copain ou par embarras personnel. Mes fesses tombent sur le sol, mais ça ne me dérange pas, malgré mon geignement de douleur. Je prie pour qu'il n'ait rien remarqué, mais là, vu ma réaction, mon visage, les conversations que nous avons eu avant, et le fait que Samaël ait des yeux (que j'aime beaucoup mais pas là, bizarrement), c'est un peu mort. Je crois que je n'ai jamais été aussi rouge. Merde. Je sais que je n'ai rien fait qui aille au delà d'une quelconque limite, et que j'ai l'air bien hypocrite, moi qui avait rassuré mon copain à ce sujet à deux occasions, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. J'aurais dû me rendre compte de mon état avant d'engager un baiser langoureux ; mais cette pensée est stupide, et je le sais, puisque je n'aurais pas vraiment pu deviner ce résultat. Enfin, ce n'est pas la première fois, mais... Grah. Zut. Crotte.

« Hm. Euhm. E-erhm. Je euhm. Merde. »

Et voilà. Le festival des balbutiements, parce que je ne sais franchement pas quoi dire, et que je ne sais pas si je suis supposé m'enfuir au courant (mais il se vexerait peut-être), changer de sujet (mais ce serait ridicule) ou encore faire comme si de rien n'était (mais ce serait inutile). Mais mon temps d'hésitation me retire déjà mes  mes trois choix. N'en reste plus qu'un, logique à mes yeux sur le moment .

« D-désolé ! J-j'avais pas prévu, enfin, euhm, e-erh....»

Je n'arrive pas à terminer ma phrase. Boulet. Gros boulet. Bordel. Gêné, je détourne le regard, rouge comme une tomate, en essayant d'ailleurs de dissimuler ce qui me gêne en croisant les jambes comme je le peux. Il se remet à peine, et je lui saute dessus comme un malpropre qui ne sait pas se contrôler. Et non, je ne suis pas ridicule à exagérer mon comportement, comme si je m'étais montré agressif alors que ce n'était pas le cas. Mais j'ai l'air con, je vous l'accorde. Il serait temps que vous vous y habituiez.


Dernière édition par Natsume Shimomura le Mar 8 Aoû 2017 - 17:32, édité 1 fois
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Samaël Enodril
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Dahlia & Iris
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"In my world, the color red doesn't exist"



Je glousse lorsqu'il me renvoie l'oreiller que je lui ai lancé, et souris davantage une fois que je le vois céder à mon invitation au jeu. Tiens, je ne pensais pas qu'il abandonnerait si vite. D'habitude, je dois être plus convaincant, mais le fait qu'il se laisse plus souvent aller à mes caprices ces temps-ci doit y être pour quelque chose. Tant mieux, je peux abuser de cette opportunité pour qu'il lâche son travail le temps de se détendre un peu. Je ne comptais pas l'accaparer toute la soirée non plus, mais j'estime qu'il peut penser à autre chose pendant quelques minutes pour faire attention à moi. Maintenant qu'il n'a plus de raison de dépasser ses limites et que cela empiète sur son sommeil -et que je suis là pour veiller à ce qu'il ne se couche pas trop tard- je lui fais confiance lorsqu'il est à son bureau et le laisse tranquille en faisant autre chose. Il n'a pas à être constamment focalisé sur moi, après tout, il a le droit de 's'amuser' un peu à sa manière, et j'ai bien vu comme il avait l'air d'être très concentré sur ce qu'il faisait depuis que je l'ai autorisé à étudier mes globules rouges.
Pourquoi une bataille de polochons alors que Faust nous amené des tas de jeux que je meure d'envie d'essayer, me direz-vous... Eh bien parce que des fois cela ne fait pas de mal de trouver de l'amusement dans la forme la plus simple qui soit. Même s'il y a plus lucratif que de se balancer des coussins à la tronche. La nostalgie m'a rattrapé, aussi. Cela faisait un moment que je n'avais pas disputé une gueguerre d'oreillers, et cela me rappelle les après-midis que je passais chez Faust, où nous jouions parfois tous ensemble, à des jeux pas forcément intelligents, mais... On rigolait bien, et cette ambiance me manque un peu de temps en temps. J'ai l'impression qu'il s'agissait d'une époque plus simple, alors que j'étais simplement plus naïf et candide. Aujourd'hui, ce n'est plus exactement la même chose, mais j'aime à espérer que nous aurons de nouveau des jours comme ceux qui composent mes souvenirs les plus tendres. Mais même seulement avec Natsu, j'arrive à retrouver cette atmosphère paisible et gai. Il y a, après tout, un moment paisible dans ma mémoire qui demeure comme l'un des plus précieux : ma rencontre avec le Shimomura. Ou plutôt, ce qui l'a suivit, quand nous avions, enfin, commencé à nous entendre pendant que nous faisions une bataille de coussins. C'était la première fois que je l'entendais rire, alors qu'il avait passé un sale quart d'heure un peu plus tôt. Aucun de nous ne se doutait évidemment que notre relation évoluerait jusque là, mais quelques mois plus tard, je développais des sentiments que je ne soupçonnais pas avant. C'est pour ça que, même si nous ne sommes que tous les deux, je suis heureux de pouvoir recommencer un jeu qui a été le début de la plus belle aventure de ma vie.

Je reprends l'oreiller qu'il m'a jeté et fais un bond en arrière pour esquiver sa tentative d'approche pour prendre sa revanche. Vite, vite, il me faut d'autres coussins ! Je sais bien que cet appartement (bien trop grand et luxueux pour moi) comporte sans doute des objets de valeur dont le prix ferait peur à voir, mais après tout, il s'agit de mon nouveau chez moi, alors tant pis s'il y a quelques vases et autres tableaux qui cassent au cours de notre duel. Ce qui est plutôt cool, en revanche, c'est que le salon tout confort a bien assez de coussins (et au besoin j'irai chercher dans les chambres) alors il n'y pas trop de risque qu'on tombe en rade rapidement. Je balaye d'ailleurs la pièce du regard pour voir s'il y a en a pas loin, mais alors que je m'apprêtais à en voler sur le canapé, mon petit-ami me devance et en porte quatre d'un coup. Héhé, encore un peu et il ressemblerait presque au bonhomme Michelin. Mais bon, avec autant de polochons, je suis quasi sûr de pouvoir lui faire perdre l'équilibre s'il ne finit pas par faire tomber ses paquets lui-même, ou au moins être assez rapide pour lui en chiper un, ce que je fais donc, avant de mitrailler son dos, même si cela n'est pas très juste.

« Jamais ! J'ai une revanche à prendre, après tout ! »

Eh oui, la première fois que nous avons joués ainsi, Ishaku et Toruru avaient pris le parti de mon copain et je m'étais retrouvé seul contre eux. Un choix qui continue de les suivre, d'ailleurs, puisque aujourd'hui il s'agit de ses Pokémons, désormais. Mais c'est bien pour ça que je n'ai pas l'intention d'abandonner, surtout quand c'est moi qui ai commencé les hostilités ! Je n'ai pas enclenché cette bataille pour perdre maintenant, après tout ! Toutefois, plus je bouge pour esquiver et lui donner de (gentils) coups d'oreillers, plus je savoure le fait de pouvoir me déplacer librement sans avoir mal nulle part. Je me sens renaître, de nouveau en pleine forme et prêt à affronter ce qui m'attend, même si j'espère que nos épreuves futures ne seront pas aussi difficiles et douloureux à traverser. Même le polochon que je reçois sur la tête ne me tire qu'un rire franc et amusé, comme si je redevenais un enfant. Quel bonheur de pouvoir à nouveau profiter de la vie en sachant que j'ai failli perdre la mienne. Cela fait un bail que je n'avais pas vu le japonais aussi joueur. Surtout ces derniers temps, en fait. Je suis touché qu'il ait voulu s'occuper de moi, mais si je ne refuse jamais ces marques d'affection pour ma part et que je ne peux qu'en profiter, le voir aussi enthousiaste me réchauffe la poitrine. On a juste l'air de deux grands gamins, mais je me sens tellement vivant que je croirais être capable de soulever les montagnes de Baguin. Même quand je trébuche sur des coussins à terre, je ris aux éclats, heureux.
Regarde-moi, Papa. Je vais bien, ne t'en fais plus.

En me relevant, je reprends un coussin et cherche mon cadet des yeux. Avec sa touffe reconnaissable, je devrais pouvoir le retrouver facilement, en théorie. Pourtant, je dois avouer son talent en matière de camouflage, quand il veut. Je fais le tour de la pièce afin de distinguer sa coiffure ou même son manteau, mais un bruit attire mon attention, et je me retourne pour me diriger silencieusement jusqu'à son origine. Un oreiller au-dessus de ma tête, je me prépare à le bombarder quand il me prend le premier par surprise et nous fait tomber à la renverse. Je pousse un sursaut avant de chuter, et le coussin me glisse des mains pour rouler au sol un peu plus loin. À terre, l'asiatique sur moi, ce dernier bloque mes jambes pour m'empêcher de bouger davantage, et quand bien même j'essaye de le faire bouger sur le côté, je n'arrive à rien et l'éleveur reste fièrement à sa place. Je dois m'avouer vaincu pour cette fois encore, mais il ne perd rien pour attendre. En attendant, je le laisse savourer sa victoire temporaire en me mettant son coussin sur ma face, sous lequel j'arrive encore à émettre quelques gloussements. Il retire ensuite son fardeau avant de se vanter, mais je ne lui réponds que d'un secouement de tête, amusé.

« Héhé, qui sait. Je t'ai peut-être laissé gagner. »

Bon, d'accord, là je fais un peu le mauvais joueur. En général je le suis assez peu, hein, mais surtout avec lui, quoi. Enfin... Je vous avoue que j'aurais quand même un peu le seum si je perdais contre quelqu'un que j'aimais vraiment pas, mais bon ; étant donné ma nouvelle fonction, je ne vais pas faire le malin et considérer que les 'méchants' méritent forcément de perdre alors que Polaris lui-même a toujours considéré que s'il perdait, c'était lui qui avait tout à apprendre. Enfin bref. Je sais reconnaître la défaite quand elle s'impose à moi, et Natsume a réussi à me piéger.
Je souris de nouveau instantanément lorsqu'il repose sa tête sur ma poitrine. Avec un rictus en coin, je prends discrètement l'oreiller qu'il a laissé tomber et l'élève au-dessus de lui. Au moment où il relève son regard tendre sur moi, toutefois, je m'immobilise, et lui rends l'expression douce qu'il arbore. Même s'il commence à me titiller la joue avec son doigt, je suis bien trop faible face à lui, et lâche sur le côté le coussin que je tenais. Pour la blague, on repassera. Je ne fais qu'esquisser un mouvement d'épaules par la suite. Évidemment que je suis un emmerdeur, et il le sait parfaitement. Mais au moins, j'ai vu qu'il semblait bien s'amuser, alors je suis content qu'il ait pu se détendre un peu. D'ailleurs, si je ne passais pas mon temps à l'embêter, je suis sûr qu'il s'ennuierait beaucoup. Il faut bien quelqu'un pour décoincer ce nerd et le détacher de ses expériences quelques fois. Quand je le vois fixer sur sa chaise de bureau, c'est plus fort que moi. Et je dois être le seul, ou l'un des seuls, à pouvoir l'interrompre ainsi, ce qui raffermit mon ego et ne m'encourage nullement à arrêter. Mais bon, je sais aussi le laisser tranquille et réciproquement, d'ailleurs, comme il vient de le dire ; même si pour le coup, j'ai beau ne pas trop comprendre à quoi il fait allusion quand il pose son doigt sur ma bouche, mais je ne suis pas si pressé que ça qu'il s'en aille déjà. Y'a plus confortable que la moquette, mais j'aime bien l'avoir sur moi, allez savoir pourquoi.
Ce n'est que lorsqu'il rapproche son visage que je saisis, et je déglutis, ne m'étant pas attendu à ça, même si c'est devenu assez naturel entre nous. C'est juste que ce genre de contact ne m'était plus devenu familier, mais maintenant que j'y pense, ça pourrait très vite le redevenir, puisque je suis guéri. Je le laisse donc faire pour lui signifier qu'il a mon autorisation, devenu impatient qu'il m'embrasse, mais grogne un peu quand il ne me donne pas tout de suite ce que je veux. Raah il sait comme ça m'énerve, quand il fait ça. Et quand c'est pas moi qui le fais pour l'emmerder. Hypocrisie bonjour, je sais. Pendant quelques secondes, je finis par croire qu'il ne va pas aller jusqu'au bout et s'éloigner à la dernière minute pour me troller, mais pour mon plus grand plaisir, ses lèvres viennent goûter aux miennes, et je ferme les yeux afin de profiter de ce contact dont je commençais cruellement à manquer, mine de rien. Ce n'est qu'un baiser, mais je me rends compte comme je suis attaché à ceux qu'il me donne.

Vu les soupirs que j'entends, je ne suis pas le seul qui commençait à en avoir besoin, d'ailleurs, et j'en suis flatté. Ses mains sur ma peau me feraient également ronronner de bonheur, et je pose à mon tour les siennes dans son dos pour y faire quelques caresses. Les mots qu'il me murmure, quant à eux, me font frissonner, et je les lui renvois dès que je le peux, mais il m'est devenu bien difficile de détacher mes lèvres des siennes. Heureusement pour moi, il n'a pas l'air d'en avoir envie non plus, puisque son corps se rapproche et que sa prise se fait plus insistante, ce qui ne me déplaît pas tellement ; je le veux aussi près que possible. Je souris malicieusement entre nos baisers en sentant une de ses mains passer sous mon haut pour glisser contre mon torse, un autre contact plus qu'appréciable. Je m'autorise d'ailleurs à en faire autant et passe mes mains sous sa chemise noire pour le toucher directement. Depuis quelques nuits je peux l'avoir contre moi torse nu, mais sans savoir pourquoi, je trouve ça différent. J'ai l'impression de sentir son épiderme davantage sous mes doigts. De sentir la douceur et la chaleur qui se dégage de lui. Et de moi, par la même occasion ; car je sens mon propre corps se réchauffer progressivement au fur et à mesure. Mon cœur, également, bat plus vite, plus fort. Et je ne veux toujours pas bouger de là où je suis. Je ne veux pas non plus qu'il parte, même s'il en a le droit. Je veux encore le garder contre moi. Je me sens bien, comme si j'étais sur un nuage. Les baisers sur ma nuque me font même avoir la chair de poule, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps, aussi. Il faut croire que oui, ce rapprochement m'avait vraiment manqué. Mais en même temps, je ne pouvais me le permettre dans mon état, et mon petit-ami non plus. Je souhaitais qu'il reprenne des forces avant de pouvoir être de nouveau plus intime. Quelque part aussi, et c'est sans doute stupide, mais je craignais que les muqueuses soient un moyen pour le poison de se propager, et je ne voulais pas courir le risque, alors là, j'avoue que j'en profite un peu.
J'accueille ensuite sa langue avec douceur, et malgré moi, pousse un petit geignement de plaisir qui m'échappe, et fait passer mes mains de son dos à ses hanches les caresser, en faisant des allers-retours entre sa taille, ses cuisses et son postérieur. J'ai toujours également adoré ses avances plus passionnées et sensuelles. Elles avaient commencé à se faire rares, alors habituellement je me rends compte que je deviens, très souvent, le plus fougueux de nous deux, mais la balance se met à pencher vers lui, et c'est assez agréable. Un peu trop, même. Je raffermis ma saisie sur lui, ne me rendant pas compte que ma respiration a changé. Je ne peux que sentir, toutefois, qu'il n'y a pas que la température qui a monté en moi. Et avec surprise, je découvre ne pas être solitaire dans ma situation. Moi qui pensais que mon ego ne pouvait pas grossir davantage, hé (pas de blague, please). J'ignore d'ailleurs pourquoi cela me fait devenir plus aventureux. Pourquoi ma main passe de son bassin au haut de son pantalon, que mes doigts ont envie d'infiltrer. Je peux me stopper, s'il le désire, mais je veux être sûr que ce sujet n'est plus une gêne, pour nous. Nous sommes passés au-dessus, normalement, après les nombreuses discussions embarrassantes qui ont été faites. Voilà pourquoi je peine sur le coup à comprendre pourquoi l'éleveur interrompt notre échange et se retire tout de suite, le visage aussi rouge qu'un Ecrapince. Je n'allais pas aller plus loin sans son accord, bien sûr, mais... Peut-être ne voulait passer à autre chose et continuer ses recherches sur mes échantillons de sang ?

Désormais mal à l'aise et fuyant, il se met à bégayer, cherchant quelque chose à dire. Mince... Est-ce ma faute ? A-t-il eu peur que je dépasse les limites imposées ? Reste-t-il honteux alors que c'est lui qui a passé son temps à me rassurer parce que je faisais l'enfant, quand bien même il est inutile que nous soyons incommodés par ce genre de chose vu la nature de notre relation ? Il lui faut peut-être encore un peu de temps... Ou alors c'est moi qui n'aie tout simplement plus aucune honte à cacher. Pour une fois, je n'ai même pas essayer de croiser les jambes comme il s'empresse de le faire après s'être excusé. Il croit que son comportement va encore me déranger. Il devrait savoir depuis le temps que ça ne se contrôle pas et que donc, de toute évidence, aucune faute n'est à rejeté sur lui, mais je comprends son attitude. Cela ne m'embête nullement toutefois, d'autant plus que je ne suis pas mieux. Mais moi qui pensais qu'il était devenu bien plus à l'aise que moi à propos de cette question, pour toutes les fois où j'ai voulu me cacher d'éprouver ce genre de désir inconsciemment à son égard. Il est temps, à mon tour, de le rassurer. Je n'ai pas envie que nous continuions à éprouver cette gêne alors que bon... Ne serait-ce que parce qu'au bout de trois ans, je ne pourrais pas lui en vouloir et que je n'ai pas envie de le faire. Ce n'est pas comme si je ne partageais pas ses pensées, surtout. Alors peut-être qu'il est temps de les affronter enfin.
Je lui fais un sourire doux et lève mon regard bienveillant sur lui, avant de me rapprocher de telle sorte à ce que je sois celui au-dessus, inversant nos rôles. Lentement, je m'empare ensuite d'une de ses mains, afin de la poser sur mon entrejambe pour qu'il sache que je partage son état. Je me mets à rougir en baissant un peu les yeux.

« Ce genre de chose, ça ne se prévoit pas. »

Je suis bien placé pour le savoir, à force de l'expérimenter. Je suis convaincu, qu'au fond, il doit le savoir également. Si j'étais à sa place, il dirait probablement la même chose que moi. Mais si on pouvait contrôler ça, ça se saurait, et on aurait éviter des situations bien gênantes. Quoique... On me dira, ces discussions n'étaient pas tellement inutiles non plus. Cela nous a même permis de nous rapprocher. Si j'ai dû passé des moments embarrassants, je ne vais pas dire que je suis mécontent d'en avoir parlé avec Natsume. Il est assez mature pour comprendre et me rasséréner. Moi qui étais si incertain, c'est grâce à lui que j'ai pu surmonter cette honte malgré tout. Une honte qui n'en était pas vraiment une, d'ailleurs, mais... Je manquais de paroles comme les siennes pour être plus ou moins à l'aise avec cette réaction inhabituelle de mon corps. L'excuse du portable a toujours été bidon, après tout. C'est pour ça que je me dis... Que nous devrions écarter la pudeur qui entoure ce sujet une bonne fois pour toutes.

« Mais... Nous ne pourrons pas ignorer ça non plus éternellement, n'est-ce pas ? »

Je le sens, sinon, que cacher nos pulsions finiront un jour ou l'autre par nous rattraper. Nous pouvons nous contrôler, bien sûr, mais j'ai l'impression que tant que nous aurons cette gêne, nous ne pourrons pas vraiment non plus aller très loin. C'est un peu comme une manière d'avancer. Au pire, nous attendrons encore s'il le souhaite. Nous avons tout notre temps. Néanmoins il faut que je lui pose quand même la question, au risque de le regretter plus tard. Nous ne pourrons pas toujours être aussi seuls.
Mes pupilles dorées se tournent vers son visage. Je ne sais pas comment lui demander, mais... Il faut au moins que j'essaye. Je déglutis pour m'éclaircir la gorge, ma respiration devenant soudain plus rapide. Je me sens, en plus de ça, trembler légèrement. Pourquoi ça me fait peur, tout à coup... C'est stupide, d'avoir peur. Enfin... Je devrais être plus courageux que ça, non ? Ce n'est qu'un acte, un contact intime de plus, mais... C'est différent. Je ne peux pas mettre ça au même rang qu'un baiser, des caresses, ou même un câlin. Tant pis si je suis aussi rouge que lui. Je dois me lancer. Je lui prends d'abord les mains, espérant les calmer. S'il me voit trembler, il pourrait croire que je n'en ai pas vraiment envie.

« Natsume... J'ai... J'ai envie... Je veux franchir ce pas avec toi. Je me sens enfin prêt, si seulement toi tu l'es aussi. »

Il est évident que je ne vais pas le forcer. Que je n'irais pas non plus voir ailleurs s'il ne veut pas tenter l'expérience ce soir. Que j'accepterais un refus, une demande d'être plus patient. Que je n'irais pas lui faire la tête et le quitter s'il n'en a pas envie. Je veux seulement le mettre à l'aise. Je veux seulement qu'il ait confiance en lui, en moi. Car je l'aime et que je ne ferais jamais rien sans son consentement. C'est ça, après tout, être avec quelqu'un.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyMar 8 Aoû 2017 - 19:37



Dalhia & Iris

Feat Samaniais

Je n'avais pas l'intention que cela dérape, à la base. Après cette bataille de polochons qui avait ranimé chez moi une bonne dose de niaiserie, malgré les coups d'oreillers que nous nous donnions mutuellement, j'avais simplement envie de rester contre lui. Nous nous amusions bien, et je souhaitais juste profiter de sa chaleur contre la mienne. Mais, sans m'en rendre compte, ma bouche s'était faite plus ferme dans ses mouvements, et ma prise sur son corps avait augmenté. Je n'étais pas le seul à être enthousiasme, puisque j'ai bien senti qu'il n'était pas contre mon toucher et que lui-même avait commencé à me dispenser des caresses qui aidaient à me faire oublier le reste. Mon instinct agissait seul, et jusqu'à ce que je me rende vraiment compte de mon état, je n'avais pas totalement saisis où est-ce que nos actions étaient sur le point de nous mener. Même ses doigts glissant vers mon bassin et le haut de mon pantalon, je ne m'en étais pas préoccupé. Tout semblait si... Naturel, que rien ne m'a fait réagir. Ou je ne voulais pas réfléchir. Aucune idée, bien que ce soit être un peu des deux.
Il y a des réactions plus matures que ça, je le sais. Je n'ai tué personne, et je ne suis pas assez stupide pour croire, au vu des réactions de mon copain, que j'ai été trop loin. Je ne l'ai forcé à rien non plus ; à vrai dire, je n'ai même rien engagé de trop osé. Il n'y a que moi, ici, et je le sais déjà, pour croire que j'ai fait une bêtise. Et c'est bien hypocrite de ma part, car je sais que j'ai passé du temps à rassurer Samaël à ce sujet, tout ça pour que je finisse moi-même par tomber dans les mêmes travers que lui. J'ai l'air bien stupide, à paniquer devant mes propres envies, alors que nous avons déjà eu cette conversation plusieurs fois. Mais je ne sais pas. Je crois que j'ai eu un peu peur, sur le coup, autant de moi que de sa réaction potentielle. Mais je le connais. Je le connais assez pour savoir qu'il ne me jugerait jamais là-dessus, et je pourrais presque prédire quelle expression son visage va prendre.

Je le laisse s'approcher, ne souhaitant pas lui faire croire que c'est lui qui m'a fait peur ou quoi que ce soit. Toujours un peu gêné, je détourne le regard, mais cligne des yeux lorsqu'il saisit une de mes mains. Je ne comprends pas au début, mais m'immobilise lorsque je saisis où exactement est-ce qu'il vient de la poser. Ah. Erhm. Mon visage ne peut pas devenir plus rouge, mais vous comprenez l'idée. Et moi aussi, quelque part, je saisis ce qu'il veut me faire comprendre. J'ai toutefois un peu peur de l'avoir, eh bien... Pas forcé, mais 'poussé' un peu, même sans le vouloir à la base. On ne m'en voudra pas de m'inquiéter du consentement de mon copain, n'est-ce pas ? Enfin, sans aller jusque là, je... Je crois que ce qui m'a fait réagir, c'est également un petit moment de panique passager quant à ce qui était en train de se passer.
J'esquisse toutefois un sourire mi-amusé, mi-gêné, devant ce que dit Samaël. C'est moi qui le lui avait dit, ça, en plus. Je me demande d'ailleurs où est passé tout ce calme et cette confiance que j'avais en moi, pour le moment. Peut-être me montrais-je moins embarrassé parce que, pour le coup, on ne parlait que très peu de moi-même et que l'idée d'aider mon petit-ami à se sentir mieux me faisait oublier la pudeur qu'on m'avait rentré dans le crâne durant mon enfance. Il est vrai que ça ne se contrôle pas. Mais j'ai toujours été tellement habitué à tout contrôler chez moi que je n'ai pas pu m'empêcher d'être gêné de ce manque de restriction temporaire. C'est stupide. Idiot, même. Il est le seul devant qui je n'ai pas à m'inquiéter de ça, après tout. Je me sens déjà perdre un peu de ma couleur, bien que mes joues ne peuvent pas descendre au delà du rose, et je crois que vu le sujet dont nous parlons, c'est déjà un miracle. J'arrive maintenant à relever le regard, mais je n'ai toujours pas de mot à lui dire. Il a raison. Il a totalement raison, mais je suis un idiot un peu crétin sur les bords.

Je ravale ma salive. Vrai que, en soit, continuer de faire les aveugles face à nos envies communes est quelque peu, eh bien... Idiot. Ce n'est pas la première fois que ce genre de mésaventure nous arrive, en plus de ça. Cette tension-là ne disparaît pas, et j'ai l'impression qu'elle revient à chaque fois plus intensément que la dernière fois. Je ne suis pas le seul à être dans cette situation, en plus de ça, et il serait temps que l'information s'imprime dans mon 'crâne d’œuf', comme ils disent par ici.
En le voyant se mettre à trembler, toutefois, je me crispe, et mes yeux se mettent à la recherche du moindre indice qui pourrait m'indiquer la raison de son malaise. Si il faut que je m'éloigne pour qu'il soit à l'aise, je le ferai immédiatement. Mon but n'a jamais été de le mettre dans une position inconfortable. Je ne trouve pas de réponse à ma question muette tout de suite, mais il prend mes mains dans les siennes et je plisse un peu les yeux, curieux. Pour le rassurer et tenter de le calmer, je les serre, sans savoir si cela sera utile ou non.

Je comprends toutefois l'origine de sa nervosité et de ses tremblements lorsqu'il me demande mon consentement. Ma respiration se bloque momentanément dans ma gorge et je reprends des couleurs, sans oser répondre sur le moment. De mon côté, je ne tremble pas, mais je ressens un peu d'anxiété. Nous devons avoir l'air de deux beaux idiots, n'est-ce pas ? À être aussi gêné par quelque chose que nous désirons tous les deux. Je mets quelques secondes à réfléchir. Ma nervosité ne parvient toutefois pas à bloquer l'envie au fond de ma tête de le sentir proche de moi, et je sais déjà ce que je veux répondre. Je ne sais même pas comment ça marche, et pourtant... Le dire est une autre épreuve, néanmoins, et quelque chose me préoccupe trop pour que je donne mon accord tout de suite.
En silence, je l'examine, sans me rendre compte que mes rougeurs disparaissent maintenant que sa peur me préoccupe. Je crois aussi que sa politesse, qui n'a en soit rien d'exceptionnelle mais que je ne peux pas m'empêcher d'apprécier avec un regard plein d'affection dans les iris, m'a rappelé ce que j'aimais tant chez lui. Je me relève sur mes coudes, et lève ma main droite vers une de ses joues que je viens caresser avec douceur. Sans que je ne comprenne par quel miracle je suis arrivé à reprendre le contrôle de ma peur, et bien que mon cœur batte toujours bien trop vite dans ma poitrine, j'esquisse un demi-sourire, mi-embarrassé, mi-amusé.

« On a l'air de deux gros idiots, là, non ? J'ai l'impression d'être aussi gêné que les premières fois où on s'embrassait. »

C'est mièvre, mais franchement, je m'en fiche. Et ma propre maladresse m'indiffère, car elle est inévitable. C'est ce qui me permet d'oublier ma nervosité. Je n'ai pas envie qu'il prenne toute sa peur sur lui pour me rassurer. C'est mon job, aussi, de le calmer et de l'apaiser. Ma respiration s'est calmée. Je pose mon front contre le sien, et inspire pour m'emplir les narines de son odeur. Ma deuxième main se pose ensuite sur sa nuque, que j'abaisse pour lui faire un câlin que j'estime vital, autant pour lui que pour moi. Le contact est innocent, simple, mais terriblement nécessaire à mes yeux. Calmement, je pose un baiser sur son front, puis un tout aussi chaste sur ses lèvres, sans pression quelconque, juste un  simple geste tendre. Je me recule ensuite un peu, juste assez pour le regarder dans les yeux, sans les fuir cette fois. J'aime trop les voir pour ça, de toute manière.

« D'accord. Si tu en as envie aussi, alors... Juste... S-si tu veux qu'on s'arrête à n'importe quel moment, d-dis-le, hein. »

Car c'est aussi important que le consentement qu'il m'a demandé. Certains ont tendance à l'oublier, mais c'est quelque chose dont on ne peut se passer, même pour les gestes les plus platoniques. Qu'il me demande le mien n'est pas singulier, et ne devrait pas être considéré comme tel. C'est une nécessité indiscutable. Je ne sortirais même pas avec lui si il n'avait pas eu la présence d'esprit de me poser cette question, de toute manière. Je suis bien content de voir qu'au moins, nous avons la maturité de ne pas faire comme si c'était juste une option. Je voulais qu'il sache qu'il n'était pas le seul à avoir tous les droits de faire machine arrière quand il le souhaite. Pour une fois, je n'ai pas l'impression d'agir comme un idiot immature.
Qu'est-ce que je fous, bordel.
Je reprends une inspiration plus calme et me rassied, quittant temporairement ses bras. Je n'ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire, et je ne saurais pas dire si ça m'intrigue ou me rend nerveux. Je lui offre quelques caresses dans la nuque, plus douces et moins enflammées que celles dont je le gratifiais tout à l'heure. Je ravale ma salive et le serre un peu contre moi, en évitant de penser au fait que son contact, même superficiel, m'est un peu trop agréable dans mon état. Quelque chose m'embête encore, et ce n'est qu'un détail, mais tout de même.

« P-par contre, e-erhm... On va éviter de rester par terre, si ça ne te dérange pas. »

C'est un trait d'humour un peu grivois que je me permets, mais j'ai pour seul but d'essayer de détendre l'atmosphère. Aucun intérêt à ce que l'un de nous fasse une crise cardiaque, non ? Ce serait une mort franchement stupide, et je n'aurais pas envie de voir l'épitaphe qui irait avec. Alors, avec un cran que je ne me connaissais pas, je m'écarte un peu et me relève en l'aidant à faire de même. En le tenant par la main, je l'accompagne vers la chambre, les joues toujours rouges. Une fois arrivé devant la porte, je passe une main sur son t-shirt en rencontrant son regard pour lui demander muettement une nouvelle fois si j'ai le droit de continuer. Je ne peux pas m'empêcher de lui offrir un sourire timide, laissant transparaître ma légère gêne, mais sincère et amoureux.

« Je t'aime.  »

Pas d'insulte, même pour rire, avec ma confession cette fois-ci. Vu sa peur, je préfère éviter de le mettre mal à l'aise avec des signaux contraires, même si il sait d'ordinaire les déchiffrer par lui-même. J'embrasse sa joue doucement, descendant vers ses lèvres pour l'embrasser pleinement et, lorsque je suis sûr de son accord, je m’attelle à soulever puis enlever son haut avant de fermer la porte de la chambre derrière nous. Et le reste, ça ne vous regarde pas.


Ce n'est pas la première fois que je me réveille dans cette chambre, depuis que nous nous sommes temporairement installé ici. La guérison a été plus vite que prévue, alors nous pourrions tout aussi bien partir et retrouver notre chambre habituelle, enfin, la sienne, mais pour le moment, je dois avouer que ce n'est pas ma première envie. Lorsque j'ouvre doucement les yeux, ensommeillé, je cligne plusieurs fois des paupières. Mais la première chose que je me remarque, avant même de nettoyer les chassies sous mes yeux, c'est la douce chaleur lovée contre moi. J'émerge enfin de mes songes et remarque, avec une très courte surprise, que le corps de mon petit-ami est encore collé contre moi. Ma propre nudité, comme la sienne, ne m'étonne qu'une seconde, avant qu'une ombre de rose ne passe sur mes joues quand je me rappelle de la raison, et de nos activités de la veille.
Ah. Oui. Vrai.
Je m'essuie les yeux en rougissant quelque peu, bien que ce soit puéril, quand je remarque que oui, je suis vraiment, eh bien... 'cul nul', comme dirait Faust. Merde. Non. J'avais pas envie de penser à Faust maintenant. Zut. Mes joues continuent de prendre des couleurs quand je remarque nos vêtements dispersés négligemment au bord du lit. Je tente de ne pas trop bouger pour que Samaël ne se réveille pas tout de suite, mais je jette tout de même un coup d’œil curieux à la fenêtre pour voir si un peu de lumière la traverse. De ce que je vois, je peux juger à vue de nez qu'il doit être presque midi, si en outre le réveil me dit vrai. Si d'ordinaire je me réveille tôt, j'ai toutefois bien du mal à me faire à l'idée de quitter l'individu à côté de moi, vu la chaleur qu'il me prodigue. Je n'ai pas vraiment envie de me ruer pour faire le petit-déjeuner, cette fois. Tant qu'il est paisiblement endormi à côté de moi, et que je peux en profiter pour regarder son visage paisible, je n'ai pas de raison particulière de m'éloigner.
Mais, toutefois, je sais aussi pourquoi je ne cours pas sur le fait de le réveiller. Outre mon gagatisme poussé qui fait naître un sourire mièvre et tendre sur mes traits quand je le détaille des yeux, je sais aussi que ce réveil commun risque d'être quelque peu maladroit. Nous nous sommes endormis tellement vite après que, eh bien, je ne vous fais pas de dessins, que du coup, j'ai un peu peur que l'embarras nous fasse vivre un moment un peu (mais inutilement et je le sais) gênant. Il faudra bien affronter la discussion à venir, de toute façon, car nous n'avons pas cinq ans d'âge mental non plus. J'expire un coup, et en profite pour le serrer un peu plus contre moi.

Toutefois, ce geste-là était peut-être de trop. Lorsque je vois ses yeux s'ouvrir petit à petit, je me tente à un petit sourire, qui est un peu bancal sur les bords à cause du léger embarras qui subsiste en moi. Voulant qu'il se réveille convenablement, je dépose un bisou dans son cou avant de prendre la parole. Bon. J'ai arrêté de faire la tomate, ça devrait aller, non ?

« E-ehm... Bonjour. B-bien dormi ? »

Parce que c'est juste un tout petit peu awkward, là.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 14:49



&&&



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feat Natsumestréveillé
"In my world, the color red doesn't exist"



J'essaye de reprendre mon calme du mieux que je peux afin qu'il ne soit pas mal à l'aise, toutefois je ne peux pas empêcher mes doigts de continuer à trembler. Je ne lui ai pas menti, pourtant. Je suis réellement prêt à passer cette étape. Avant notre mission, c'était quelque chose qui me préoccupait déjà. J'y réfléchissais de temps à autre quand je devais taire mes pulsions lors de câlins un peu trop enthousiastes. Les sensations n'étaient pas désagréables, mais je ne pouvais pas laisser les hormones parler pour moi et surtout parler pour mon petit-ami. Je ne pouvais bien évidemment pas faire ça sans lui, alors je voulais être certain qu'il soit prêt. Néanmoins, j'ignorais ce à quoi il pouvait penser de son côté. Si même il lui arrivait d'y réfléchir de son côté. Pas que j'attendais quelque chose de sa part, mais j'étais juste curieux. Je savais ne pas être forcément le seul à éprouver ce genre de désir, mais passer à l'acte est très différent. J'étais encore plutôt anxieux et surtout pas encore prêt pour vraiment me lancer et faire cette proposition à mon copain. Je ne sais toujours pas comment j'ai trouvé le courage de le faire ce soir, d'ailleurs. Peut-être que la solitude entourant cette maison m'a donner l'idée. Nous ne pourrons pas toujours être seuls tous les deux quelque part, après tout ; il s'agissait d'une exception ces derniers jours, mais une fois que je fus guéris, nous aurions tout aussi bien pu rentrer chez moi ou même aller faire un tour chez Faust. Mais dans cet appartement trop grand et trop vide pour moi, je voyais peut-être là une potentielle opportunité ; une occasion de franchir ce cap pendant qu'il n'y avait personne qui risquerait de nous déranger. Ai-je eu l'air trop insistant auprès de l'éleveur ?..

Je m'immobilise quand je le sens m'observer, sans comprendre ce qu'il cherche. Je ne détourne plus le regard, ceci dit, voulant continuer à lui faire face malgré tout pour affronter ma propre peur. Il n'y a aucune raison que je flippe, après tout. Sa main qui vient caresser ma joue et son mince sourire me rassurent un peu. Bon, je dois pas avoir dit une bêtise énorme non plus. Mais vous me connaissez, je suis toujours assez délicat quand il s'agit de Natsu. Mais 'idiots' n'est peut-être pas le terme que j'aurais employé. C'est encore trop gentil pour définir la gêne entre nous qui a causé la situation awkward dans laquelle je nous ai plongé avec ma suggestion. Il est tout aussi embarrassé que moi, mais ça me soulage, quelque part. Je me sens moins seul. Mais quand il me rappelle nos premiers baisers, je me mets à sourire plus tendrement. Oui, c'était assez épineux, pourtant... J'en garde bien sûr de bons souvenirs, malgré notre inexpérience évidente. Au bout de trois ans de relation, c'est devenu presque aussi naturel pour nous que de respirer, mais pendant un temps, c'était pas simple d'être totalement à l'aise une fois que nous nous étions embrassés. Pour lui comme pour moi, c'était assez nouveau, alors il y avait une maladresse visible mais qui s'expliquait. Cela ne nous a jamais embêté, toutefois. Avec plaisir, nous avons fini par nous habituer à ce geste, et aujourd'hui, je suis le premier à lui en voler par surprise. Ces moments, néanmoins, me semblent tout à coup bien loin ; mais je suis heureux de la façon dont nous avons évolué.

Je sursaute lorsqu'il m'enlace brusquement, mais ne peux qu'acquiescer le geste. Cela fait du bien, mine de rien. Sans que je ne m'en rende compte, mes tremblements se sont apaisés. Je sens contre moi sa chaleur et son odeur, inchangées depuis le premier jour. Ce sont les mêmes que celles que j'ai toujours connu. J'espère qu'elles resteront ainsi ; je les aime beaucoup trop pour qu'elles disparaissent. Elles me rappellent que le lapin à mes côtés est le même dont je suis tombé amoureux. Le même qui m'a déclaré ses sentiments, le même avec qui j'ai partagé tant de souvenirs. Le même qui, ce soir, m'en donnera peut-être un nouveau s'il le veut. Au contact de ses baisers, je me prépare à ce qu'il va me dire. Je prévois qu'il préférera attendre un autre jour. Ou alors, il fait ça pour me tranquilliser. Je bloque ma respiration une seconde en comprenant qu'il s'agit de la deuxième option. J'esquisse un sourire timide, devenant si rouge qu'on croirait que je vais prendre feu, et hoche lentement la tête.

« H-Hm. T-Toi aussi a-alors. »

Je savais qu'il y avait une chance sur deux qu'il réponde positivement. Que cette même chance avait un taux peut-être en vérité bien supérieur. Mon cœur cependant a raté un battement alors qu'il m'a avoué plus ou moins indirectement qu'il avait lui aussi envie. Ou du moins, j'ai réussi à le comprendre ainsi. Qu'il veuille bel et bien de moi dans ce contexte-là. Mais je n'ose imaginer ce qui va se passer maintenant. Je ne sais pas trop comment faire ça ; malgré toutes mes recherches là-dessus, théorie et pratique sont deux choses très distinctes. Au moins, je voulais qu'il sache, mais là aussi c'est indéniable, que nous pouvions nous arrêter à n'importe quel moment s'il le voulait. Je pourrai tout à fait concevoir qu'il veuille, au final, patienter encore un peu si jamais il ne se sent pas d'aller plus loin. Je veux qu'il soit le plus à l'aise possible avec moi et avec le geste en lui-même. Faire en sorte qu'il soit confortable, c'est ce que j'ai toujours essayé de faire, au fond. Même si j'avoue que je ne sais pas tellement par où commencer. Je prends déjà une discrète et profonde inspiration avant d'expirer pour que mon rythme cardiaque ne s'accélère pas davantage au risque de faire un arrêt immédiat. Le Shimomura sait comment me rendre zen, en tout cas. Ses caresses sur mon cou me font frissonner légèrement, et m'aident temporairement à oublier cette incertitude qui a commencé à s'emparer de moi. L'air plus à l'aise, c'est le japonais qui exécute le premier pas sous la forme d'une vanne qui me tire un gloussement, étouffé par le reste de gêne. Oui, il est vrai qu'il y a plus confort que le sol. Je n'ose pas bouger, toutefois, et ne me relève qu'au moment où le hérisson me tend la main afin de me mettre debout, avant de le suivre timidement jusque dans la chambre. Mes rougeurs ne vont pas disparaître de mes joues tout de suite, mais je me sens un peu plus détendu que tout à l'heure, déjà.
À l'encadrement de la porte, il s'arrête un instant, la main sur mon haut, avant de plonger ses yeux dans les miens.  Vas-y, Natsume, tu as le droit. Je lui rends ensuite son sourire transi, non mécontent que nous partagions la même modestie et le même embarras. Mais ensemble, je sais que nous pourrons les surmonter.

« Je sais. »

Son aveu est réciproque, et il le sait. Pas besoin que je lui dise clairement, même si j'aurais peut-être dû dire autre chose ; j'ai eu peur que ce soit redondant, mais il a compris, depuis le temps, que mes sentiments pour lui n'ont fait que se renforcer au fil du temps. Je le laisse embrasser ma joue avant de saisir mes lèvres, qui n'attendaient plus que les siennes pour continuer là où notre baiser s'était arrêté avant que l'autre ne s'éloigne. Je le laisse enlever mon t-shirt et fermer la porte à ma suite, puis j'enlève à mon tour (délicatement) sa cape pour la poser sur le porte-manteau avant de me mettre à déboutonner sa chemise. Je suis toujours nerveux, mais je sais que ce sentiment ne disparaîtra qu'au fur et à mesure. Je peux faire confiance à Natsume pour me calmer au besoin ; lui seul peut me rassurer aussi bien. Une fois que le vêtement tombe au sol, je fais enfin basculer le Shimomura avec moi sur le lit, collant mon corps contre le sien.

On aurait peut-être du mal à le croire ou même à l'imaginer, mais je m'étais renseigné sur le sujet, quelques temps auparavant. Si j'éprouvais ce désir pour Natsume et que c'était réciproque, je ne voulais pas que, au moment voulu, les choses se passent mal. Pas que je me fichais de ce qui pouvait arriver avec mon corps, mais il s'agissait surtout de celui de mon petit-ami, et je ne voulais pas prendre de risques de le blesser accidentellement. Mine de rien, si la question peut être taboue chez certains, nous parlons tout de même d'une partie fragile de l'organisme, avec des tissus qui peuvent se déchirer avec même le plus simple des faux mouvements. Je le sais parce que je l'ai lu dans un des bouquins, ça. On avait déjà l'air pas très fins, à être gênés ainsi, mais je sais que ça aurait été pire si nous nous étions retrouvés à l'hôpital et que nous aurions dû appeler nos proches pour les prévenir. Entre rire et honte... Enfin voilà. Et bien sûr, je m'en serais voulu pendant longtemps s'il avait dû ressentir de la douleur par ma faute. J'ai fait donc les études nécessaires afin de ne pas être trop largué non plus le jour où ça arriverait. Déjà que je n'ai pas l'habitude d'aller à la bibliothèque, mais alors là, en plus, sur ce thème... Ce n'est pas avec seulement de la théorie que j'allais tout connaître, après, mais ça constituait, à mon sens, un bon début, ne serait-ce que pour connaître les bases et les erreurs à ne pas faire. J'y tenais d'ailleurs tellement que je ne prenais même pas la peine de commander lesdits livres en ligne. Et pas question d'aller même regarder ce que je cherchais sur Internet, je savais que ce serait complètement inutile, improductif, et surtout que je risquais de tomber sur de la désinformation. Quelles ont été étranges et embarrassantes, mes allers-retours à bibli... Mais bon, ça c'est aussi de ma faute d'être un peu mal à l'aise avec ça alors que je ne devrais pas. Ma motivation, toutefois, m'avait grandement encouragé à aller jusqu'au bout de mon investigation, et même si je tournais les yeux devant quelques livres d'images, je tenais à apprendre tout ce qu'il y avait à savoir. Pour le cas de Natsume et moi, les ouvrages sur le sujet se faisaient encore plus discrets, mais j'étais déterminé, sachant que je n'étais pas le seul impliqué dans l'affaire. Notre première expérience ne pourrait être parfaite, et j'allais certainement être maladroit ne serait-ce qu'à cause du stress, mais je voulais que le cadet soit le plus à l'aise possible. Car il m'aime, et je l'aime.

Mais tout s'est passé comme dans un rêve. Cela avait semblé en effet presque irréel. Il ne s'agissait pourtant pas d'un de ses sommeils un peu trop enivrants que mes hormones glissaient dans mon cerveau certaines nuits. Bien sûr, c'était différent, mais pendant une seconde, au réveil, j'ai manqué de croire qu'il avait s'agit d'un autre de ces songes. La chaleur et la douceur que je sentais contre moi ne me motivaient pas à ouvrir les yeux, pourtant je voulais quand même m'éveiller. Il y avait quelque chose qui bougeait à mes côtés, mais en même temps, j'étais installé tellement confortablement que je serrais un peu plus contre moi cette agréable chaleur dont j'avais du mal à me séparer. Cette dernière se collait elle-même contre mon corps, et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Mais un nouveau mouvement me tira définitivement du sommeil, et je commença peu à peu à ouvrir les yeux.
Je me sens pourtant divinement bien, sans toutefois comprendre tout de suite pourquoi je ressens une telle sensation de bonheur ce matin. Je suis aussi très détendu, tiens. En relevant lentement le regard sur la personne collée contre moi, je saisis finalement la raison de ce bien-être. Les réveils dans les bras de mon petit-ami sont les meilleurs que je puisse avoir. Mais quelque chose est différent, aujourd'hui. En m'étirant un peu, je constate en effet qu'un vêtement est absent par rapport à d'habitude. Et que je ne suis pas le seul à qui il manque plus d'un habit. Mais il suffit d'un flash dans ma mémoire pour me souvenir de ce qui est arrivé hier soir, et je prends de nouvelles teintes rosées sur mon visage. C'est ridicule, mais j'ai même légèrement honte d'avoir éparpillés nos fringues d'une façon aussi négligée, traîtresse de notre impatience commune. Il faut dire que je ne me remémore pas très bien de comment la soirée s'est terminée, mais je crois que nous nous sommes tous les deux assez rapidement endormis, ce qui explique également ma difficulté à me réveiller. En effet, je ne peux nier avoir très, très bien dormi cette nuit, et je crois (malheureusement pour mes joues) que je connais la cause de ce sommeil si profond et paisible.
Alors... On a vraiment...
J'ai encore beaucoup de mal à me révéler les faits. C'était, en outre, suite à ma propre proposition. Mais... Si cela m'embarrasse un peu de me l'avouer, je ne regrette rien de ce qui est arrivé, c'est une chose dont je suis sûr. Je pense que lui demander a été l'une des moins stupides décisions de ma vie, et Arceus sait qu'elles se comptent pourtant sur les doigts d'une main. C'est amusant, n'empêche, comme la gêne que me procure le souvenir de nos actions la veille, la chaleur du corps de Natsume me permet de ne pas totalement me focaliser là-dessus. Tout ceci, au final, n'était donc pas un rêve. Au moins une pensée qui me soulage, même si, il y a quelques temps, je préférais me contenter de simples rêves, aussi frustrants étaient-ils lorsque Morphée m'abandonnait. Mais je me rappelle hier soir comme j'ai pu être proche du Shimomura ; comme j'ai pu sentir nos cœurs battre à l'unisson. Malgré tout, j'esquisse un sourire timide. Non, vraiment, je ne regrette rien, et j'espère que c'est la même chose de son côté.

« B-Bonjour. »

Je ronronne au contact de ses lèvres sur ma nuque et tente d'ouvrir davantage les paupières. Il a l'air aussi serein que moi, ce qui me rassure. Je fais donc un mince mouvement de la tête de haut en bas en guise de réponse. Visiblement, lui aussi a pu dormir convenablement ; ça me rassure. Je pousse un soupir de bien-être. Je n'ai pas du tout envie de quitter ses bras, mais qui sait quelle heure peut-il être : si ça se trouve, il s'est retenu de prendre son petit-déjeuner pour éviter de me déranger. À contrecœur, je me redresse en m'appuyant sur mes coudes, n'arrivant toujours presque pas à réaliser que nous n'avons pas fait que dormir. Le rose de mes pommettes s'assombrit pour virer au rouge, mais je sais que cet embarras finira par disparaître progressivement. Nous avons déjà passé l'étape cruciale, c'est ce qui compte le plus. Le reste, eh bien... J'imagine que c'est plus ou moins une question d'habitude. Je frotte les yeux pour mieux m'éveiller, même si le torse de mon copain formait un oreiller plus que confortable. Ce n'est qu'en détaillant d'ailleurs le lapin de plus près que je constate quelques traces brunes au niveau de son cou et près de ses clavicules. Cela ressemble à des piqûres d'insectes, mais je sais que ce n'est rien de la sorte ; et voilà que je baisse légèrement le regard, embarrassé, me mettant à me masser la nuque et émettre un petit rire gêné.

« Ha-ha... Tu-Tu as quelques marques sur ta nuque. D-Désolé, je crois que j'y suis allé un peu fort. »

En soit, les suçons, c'est pas ce qu'il y a de plus beau, en plus, je vous l'accorde. Généralement, on évite de montrer ça en public ; ce sont nos oignons, pas ceux des autres. Pourtant, c'est aussi agréable à faire qu'à ressentir. Alors quand j'ai vu que ça ne lui déplaisait pas, disons que... C'est comme appuyer sur un bouton, quoi. On fait pas gaffe quand cela n'a pas d'effet négatif et au final on appuie à répétition. Mais là, j'ai peut-être un poil exagéré, je l'avoue. Un sourire désolé sur le visage, je me rapproche de lui pour frotter tendrement ma tête contre la sienne. Je suis gaga d'ordinaire, mais là, c'est encore pire. Néanmoins, j'ai l'impression, depuis quelques secondes, qu'un détail m'a échappé. Je ne saurais pas mettre le doigts dessus, néanmoins. Hé, mais bon, je peux dire que, au moins, l'un de nous ne risque pas de tomber enceinte accidentelleme-

« … Oh non. Oh non non ! »

Ça y est. Je me souviens de ce que j'ai oublié. Et en soulevant très légèrement le drap qui recouvre notre nudité, cela me revient tout à coup, et je me mets à paniquer, le rouge de mes joues devenant bleu.

« Je... On... On-On s'est pas protégés !

Merdouille, comment un détail aussi important a-t-il pu m'échapper ? Je l'avais pourtant lu aussi dans les bouquins, ça. Je me sens comme un énorme boulet, là. Mes mains viennent même saisir ma tête.

« Tu-Tu... Tu crois qu-qu'on va choper le sida ?! »

J'écarquille les yeux, stressant tout à coup comme un dingue à l'idée que j'ai pu lui faire prendre de tels risques.
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence   Dahlia & Iris [PV Nat(urellement)] /!\ Violence EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 21:16



Dalhia & Iris

Feat Samabesoind'uncerveau

Je sais qu'il est un peu tard pour jouer le gêné, maintenant. Je ne suis pas si hypocrite que ça, mais je ressens tout de même une gêne semblable à celle qui existait entre Samaël et moi au début de notre relation. Pas que je sois foncièrement contre ce que nous avons fait hier soir ; la preuve, je n'ai à aucun moment dit que j'avais envie que l'on s'arrête. En outre, ce n'est pas non plus comme si cela m'avait déplu, puisque mon but premier était d'être le plus proche possible de lui, et que c'est ce qui s'est passé. Je me fichais bien de notre maladresse, de notre inexpérience ou même de ne pas être un casanova de service ; ce n'était pas ce qui m'intéressait le plus. Je ne désirais que sa présence contre moi, que la chaleur du seul à qui j'ai confié mon cœur, et réciproquement, mêlée à la mienne. Seulement de pouvoir être le plus proche possible de lui. Ça, j'en étais certain, c'est bien pour ça que j'ai accepté sa proposition. Mais je n'y peux rien, car malgré tout, j'ai encore un peu de mal à me faire à notre situation actuelle. Je n'ai plus beaucoup de pudeur depuis que je suis revenu de la rue, mais ce n'est pas exactement pareil. Je suppose que, comme avec nos premiers baisers, ce type d'expérience nous sera encore un peu étrange le temps de nous y habituer. Je peux m'y faire, mais j'espère juste que cela ne créera pas de malaise trop gros entre moi et mon copain en attendant. Je veux dire... Ce n'est pas SI embarrassant, non ? C'est juste un acte intime, biologiquement le plus naturel du monde. Mais je sais, pourtant, qu'il n'y a pas que ça. Aussi prétentieux, cucul et niais que ce soit, j'ai l'arrogance de penser que c'était un peu plus. Nagisa lèverait les yeux au ciel si elle m'entendait (et elle ne m'entendra jamais dire ça, bordel pourquoi je pense à ma sœur maintenant), mais je m'en fiche.
Néanmoins, je pousse un petit soupir de soulagement en constatant que l'autre n'est pas en train de paniquer. Bon, nous sommes tous deux un peu embarrassé, mais rien de grave. Je préfère ça à un malaise palpable, vraiment. Je l'observe d'un œil, en en profitant au passage pour m'étirer convenablement, car je ne m'étais pas permis de le faire tant qu'il était encore endormi. Son rire gêné attire toutefois mon attention et je lui glisse un regard paresseux, encore ensommeillé, me demandant à quoi il a bien pu penser de si drôle que ça. Quand il me dit alors ce qu'il a remarqué, je cligne des yeux. Que... ? Je bouge un peu le haut de mon corps pour m'entrevoir à travers le petit miroir sur la table de nuit, et mes joues reprennent de couleur quand je vois les tâches violacées disséminées sur la partie haute de mon corps. Je ne pose pas trop de question sur que cela peut être, vu que j'en garde un souvenir assez récent, mais je ravale un peu ma salive. Ça va être compliqué à cacher, ça.
... En effet. Pourquoi j'ai pas réfl-... Hm. Ah oui. Merde. Je suis débile dans cet état, moi.

Mais même si je réfléchis à un moyen de les dissimuler, car franchement je n'ai pas envie que madame Kenway ou même Winter me voient dans cet état, ça ne m'a pas tant dérangé que ça et je ne regrette pas. J'veux dire... Je me souviens bien avoir tendu et présenté mon cou davantage pendant qu'il me les faisait, hein, alors il n'a pas à s'en vouloir. Consentement, tout ça tout ça. Un sourire affectueux sur le visage, je pousse ma tête contre la sienne, attendri. Barf, il me rend gaga et mièvre, de toute manière. Je m'apprêtais à lui répondre quand je le vis passer au blanc petit à petit. Inquiet, j’éloignais alors mon visage, craintif quant à ce qu'il paraissait avoir réalisé. J'ai fait une connerie ? Oh non, ce n'était pas mon intention, mais si c'est le cas alors-...
Je me crispe un peu de gêne lorsqu'il relève subitement le drap pour regarder en dessous (oui je sais c'est trop tard pour ça mais), un peu embarrassé. Ma tension est déjà importante vu la façon dont il parle, alors je crains ce qu'il va dire. Je l'entends alors s'exclamer, comme si l'un de nous aurait pu attraper quelque chose de dangereux au cours de nos activités de hier soir. Sa panique aurait dû m'inciter à être pédagogue, doux et à le rassurer avec calme, mais... Franchement ? J'ai éclaté de rire. Pouffant comme un imbécile, puis en poussant d'énormes sursauts d'hilarité, les épaules tremblantes, la poitrine se soulevant et s'abaissant à une vitesse bien trop rapide pour que ce ne soit pas inquiétant. Je me tords presque en deux, tandis qu'une de mes mains passe devant ma bouche pour couvrir les bruits de dindon que je fais. Bordel. C'est trop fort, ça. Même moi qui ne suis pas vraiment une mine d'information sur ce sujet, je sais comment ça marche. Mais je crois que c'est d'abord la nervosité, la gêne et la tension qu'il m'a fait vivre pendant une seconde qui, en éclatant, m'a laissé dans un état d'hilarité totale.

« … Pf-Pwahahaha ! Bwaha, ha ! »

Le haut de mon corps retombe sur le matelas et ma tête sur l'oreiller, tandis que je gigote sans pouvoir m'en empêcher. Je roule un peu sur le côté, et j'en aurais presque mal à la gorge, à force. J'en fais peut-être trop, mais je vous jure que c'est honnête. Putain de merde. De tout ce qu'il aurait pu me dire, de toutes les peurs que j'ai eu sur le moment... Sa naïveté est presque mignonne (si elle n'était pas un poil inquiétante), mais c'est définitivement trop amusant. Je ne m'en rends même pas compte, mais cela aide à me détendre de manière considérable et à me faire oublier la gêne que je ressentais jusque lors. Toutefois, dans ma semi-roulade sur le côté, je finis par tomber au sol, les fesses bien à l'air, et une légère douleur sur les genoux, mais peu m'importe. Après un 'aie' pathétique, je continue toutefois de glousser. En me relevant sur mes mains, je lance un regard amusé à mon copain terrorisé, et un rictus mi-attendri, mi-blasé, s'étire sur mes lèvres. Je pose ensuite mes deux coudes sur le matelas et plonge mon regard dans le sien, une lueur sérieuse dans mes iris, mon expression devenant aussi illisible que du marbre. Ma voix est froide, presque robotique.

« Oui, Sam. Et je vais même être enceint de sextuplés. Tu as des idées de noms ? »

Je ne tiens pas longtemps mon visage inflexible, et recommence alors à rire en posant ma tête entre mes mains. Bordel, il vient de me donner de quoi le vanner pendant encore trente ans, je pense, au minimum. Son air épouvanté m'avait achevé, mais il est vrai que en soit, sa question n'a rien de ridicule et de honteuse, quand j'y pense. C'était juste une histoire de timing, et je ne me moque pas méchamment de son ignorance. Je veux dire, avant hier, il y avait quelques petites choses que j'ignorais aussi, en plus, et qui auraient été plus graves si lui n'avait pas été au courant. Donc je devrais arrêter de rire, car il pourrait faire de même avec moi et là, je n'aurais pas l'air très malin. Je me relève donc et me remet dans le lit, en repassant d'ailleurs le drap sur le bas de mon corps (habitude), avant de lui offrir un sourire plus doux et tranquille, sans mesquinerie.

« Non, on ne risque rien. Il faut les avoir de base pour les transmettre, ces maladies. Donc sauf si tu me caches des choses... Il n'y a pas de souci. »

J'essaie de me faire pardonner mon hilarité passée avec un peu d'humour, en espérant que ça ne le vexe pas. Enfin, je ne me suis même pas inquiété de ça hier soir, à vrai dire. Pas seulement parce que je pensais à autre chose, je ne suis pas irresponsable non plus, mais surtout parce que je lui faisais entièrement confiance, et que l'idée ne m'était même pas passée par l'esprit. Je préfère qu'il évite de se faire des peurs infondées, surtout à ce sujet, vu comment il était et est toujours un peu nerveux. Je ne suis pas forcément mieux, mais j'ai l'impression d'être plus à l'aise ; peut-être, et sûrement en fait, car j'ai tendance à oublier mes angoisses quand je me préoccupe des siennes.
Ma main passe sur ma nuque pour la masser, afin de disperser le reste d'embarras qui me traversait, mais je sens alors que la peau est un peu plus sensible à certains endroits, comme des points, et je me rappelle de ce qu'il m'a dit auparavant. Je reprends quelques couleurs pendant qu'une moue à la fois un peu gênée sur les bords et maladroite ne s'affiche sur mes traits. Mon regard se porte sur une trace assez discrète sur le bord droit de sa nuque, un peu en dessous de sa mâchoire. Enfin, deux petites qui semblent en former une, en fait.

« Puis... C-c'est pas grave, pour les marques. Je t'en ai laissé une aussi, de toute façon. Il doit me rester un foulard ou deux dans mes affaires. Ce n'est pas comme si je t'avais stoppé... On fera attention à l'avenir. »

Je me gratte l'arrière de la nuque, un peu embarrassé par cet aveu, mais ce n'est que la vérité. Il l'a bien entendu, de toute manière, que cela ne me déplaisait pas. Et vu. De plus, je n'aurais qu'à les cacher avec un vêtement, ou du maquillage que je piquerais à Winter en évitant qu'elle ne s'en rende compte. Je me crispe toutefois en me rendant compte que j'ai accidentellement fait comprendre que cela ne me dérangerait pas que nos activités de hier se reproduisent, même si c'est évident. Erhm. Je ravale ma salive, ne sachant pas si ces paroles mettront ou pas mon petit-ami mal à l'aise ou non, et préfère alors chercher un changement de sujet. Bordel. J'ai fait le malin en riant tout à l'heure, mais je ne suis définitivement pas un génie. Pendant que mon regard balaie la pièce car il évite les iris de mon petit-ami, il finit par reconnaître une petite bouteille de gel, encore posée sur la table de nuit, et dont la vision me rappelle des souvenirs qui me font atteindre la couleur d'une écrevisse. Glerg. Vrai que j'ai toujours une toute petite question à ce sujet, aussi embarrassante qu'elle soit... Ma curiosité me tuera, sérieusement. Mais c'est un changement de sujet, au moins, alors je finis par reprendre la parole après m'être raclé la gorge et que la chaleur sur mes joues se soit calmée.

« Désolé de m'être moqué. C'est juste que... Bah vu tu avais l'air de savoir deux trois trucs, a-alors c'était plutôt drôle, là. »

Il comprendra à quoi je fais allusion, vu ce que je viens de regarder, et la question indirecte que je lui pose. Mais toutefois, une autre question me trotte dans la tête depuis ce matin, voir hier soir, même. Sa crainte de tout à l'heure et sa réaction m'ont fait un peu peur, et il faut que je chasse une pensée négative de ma tête pour éviter qu'elle ne me fasse croire à des bêtises.

« Dis... Tu es sûr que ça va ? S-si tu regrettes, tu peux me le dire, ou si t'es déçu... »

Je comprendrais si c'était le cas, même si je crois savoir que ce n'est pas vrai. J'ai toutefois besoin de poser ma question pour être sûr de moi, et ne pas entacher ce souvenir de doutes qui pourraient se révéler mauvais, comme j'ai pu le faire par le passé. Je suis con et j'ai des problèmes d'estime, je le sais bien. Et puisque je suis au courant, je cherche à me sortir du malaise dans lequel je viens de m'empêtrer en mentionnant brièvement autre chose, avec la discrétion d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.

« Tu avais l'air de bien dormir pour une fois, alors j'ai préféré ne pas te réveiller tout de suite. »

Et j'en ai profité pour mater ta tête endormie parce que je suis un imbécile gagateux. Et le suçon sur ton cou parce que je suis un peu trop possessif et stupide pour mon bien, aussi. … Mais ça sonne un peu creepy.
M'enfin, ça, je ne crois pas avoir le cran de le dire directement. Mais en vrai, je suis vraiment content de voir que, comme moi, il a fait une nuit complète. Depuis ce qui s'est passé, nous étions tous deux en proie à des cauchemars, ce qui était parfaitement normal, mais je n'ai rien vécu de la sorte cette nuit, et je n'ai pas été réveillé par une de ses crises. C'est une chose qui a le mérite de me rassurer, et de flatter un peu mon ego. Pour l'instant, en plus de ça, je me sens d'humeur un peu paresseuse, moi qui suis d'ordinaire si vivace et du genre à m'activer dès le réveil. Mais là, je vous avoue que je rêve plutôt de calme, de profiter de la présence de mon copain, et d'un bain chaud. Les trois en même temps serait bien sympathique, mais je garde cette pensée pour moi tant que nous n'avons pas fini de parler.
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