« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Les génies sont en marche! - Julianne

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Julianne Eriksen
Administratrice
Julianne Eriksen
Messages : 346
Date d'inscription : 04/10/2013

Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout
Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil
Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public
■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime
■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)



Niveau : 65
Team active : .
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Gat - Statik - Docile
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Ryuko - Intimidation - Maligne
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Aqua - Griffe Dure - Relax
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Daisaku - Poing de Fer - Brave
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MessageSujet: Les génies sont en marche! - Julianne    Les génies sont en marche! - Julianne  EmptyVen 4 Oct 2013 - 16:46

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JULIANNE ERIKSEN

INFORMATIONS
NOM: Eriksen
PRÉNOM: Julianne
SURNOM: J'prefère que vous évitiez les surnoms. Ma mère m’appelle souvent Juju.
PSEUDONYME(S): Noriko
ÂGE: 26 ans
DATE DE NAISSANCE: 18 août
SEXE: Féminin
GROUPE: Régime
RÔLE: Soldat du Régime (non combattante)
MÉTIER/ÉTUDES: Ingénieur, Développeuse de nouvelles technologies et armes
ORIGINE: Cramois'ile – Kanto (Japon)


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Très pâle en raison d'une faible exposition à la lumière du jour et de mon addiction aux écrans.

CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Longs, châtains et mal coiffés. Je ne prends pas le temps d'en prendre soin, par manque de temps et surtout par flemme. Mais pour les grands occasions, il faut bien.

CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: En forme d'amande, et de la même couleur que mes cheveux, plus foncés. Ah, je suis malvoyante d'un œil, le gauche, vous pouvez mes considérer comme borgne. Ce dernier est injecté de sang, ça impressionne, la première fois. Par contre, ma vision de l’œil droit et parfaite. Comme je passe mon temps devant des ordinateurs, des cernes permanentes ont fini par se développer sous mes yeux, ça a tendance à préoccuper tout le monde sauf moi.

DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Je suis plutôt grande et mince. Je ne me pèse pas souvent ni ne me mesure, mais à la dernière inspection médicale, je devais mesurer dans les 183 centimètres pour 76 kilos. J'ai tendance à me déplacer avec le dos légèrement voûté, et le regard vers le sol... Je suis toujours en train de penser à autre chose que ma route.

PARTICULARITÉ: Je ne sais pas m'habiller. Vraiment pas. Les principaux vêtements que je porte sont des tenues de travail : tailleur noir ou blanc, blouse et un long anorak beige.


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ:
Érudite, Malpolie, Flegmatique, Désinvolte, Négligente, Sensible, Glauque, Réfléchie, Intelligente, Bourrue, Directe, Enfermée dans son monde, Imaginative, Lunatique, Familière, Vaniteuse en ce qui concerne son travail, Très sûre de ses capacités d'ingénieure, Redoutablement efficace quand elle se concentre sur quelque chose, Charismatique, Sensible à la flatterie, Irresponsable, Dans la lune, Atypique, Sait tenir une conversation quand elle juge la personne en face d'elle assez intéressante, Peu aimable, Aime parler de sa passion, Pas très pédagogue, Exigeante, Bordélique en apparence, Très organisée en réalité, Cassante, Hautaine, Se fait facilement des films, Méfiante, Susceptible, Casanière, Fanatique, Égocentrique, Calculatrice, Compétitrice, Ponctuelle, Loyale, Droite d'esprit

GOÛTS & DÉGOÛTS: Je suis une grande passionnée de mécanique et de biomécanique avant tout. Je vis pour cette passion qui prend le pied sur n'importe quelle autre chose. J'aime beaucoup les dessins animés traitant de batailles spatiales avec de robots géants. Quant a mes lectures favorites, elles se placent du côté de la Science-Fiction. J'aime tout ce qui touche aux nouvelles technologies. Je n'aime pas trop les cérémonies, être obligée de me socialiser. J'aime beaucoup ma solitude et ce n’est pas tant que je n'apprécie pas la compagnie d'autrui, mais plutôt que j'ai tendance ne pas être très à l'aise avec tous les aspect sociaux de la vie. Pas que je sois timide, c'est surtout que je ne trouve généralement pas d'utilité dans la présence d'autrui, sauf si nous partageons des même passions. Enfin, je ne déteste pas grand choses, la pire des affronts pour moi est que l'on s'incruste dans ma vie sans prévenir, en faisant intrusion dans mon bureau sans prévenir, fouiller dans ma vie ou mes affaires. Ça, j'aurais du mal à vous le pardonner. Aussi, j'aime la compétition et avoir des rivaux, surtout pour les surpasser et montrer ma supériorité dans mes domaines de prédulection. Je déteste par conséquent la défaite et je ne manquerait jamais de prendre une revanche, quel qu'en soit le prix.

ASPIRATIONS & PEURS: J'ai peur de perdre mon travail, je suppose, ou encore, de ne plus prendre de plaisir à le faire. Je crois que j'ai peur que l'on m'enlève les choses et les gens auxquels je tiens, également... Un peu comme tout le monde, en fait. J'ai peur de beaucoup de choses, de petites choses de rien du tout, comme le reste des mortels, j'ai une sensibilité propre. Je ne suis pas particulièrement inébranlable sauf quand on en vient à mes inventions. L’échec est la pire des choses qui me soit arrivée et ma plus grande peur, et je ne veux pas la revivre.
Je rêve de d'inventer et de construire un robot géant, comme on en voit dans les animes japonais! Enfin, j’imagine que j'aspire aussi à être la meilleure dans mon domaine, a montrer mon génie aux autres, et à être reconnue.

ALLÉGEANCES: Je travaille pour le Régime et je ne suis pas prête de changer d'employeur. Il est vrai qu'il aurait été plus logique de choisir la neutralité dans mon cas. Je suis une personne qui n'aime pas prendre de parti de manière générale, mais on m'a offert une place de choix à la grande Maison, et on me permet d'utiliser mes capacités presque sans limite de budget ou d'idées si je travaille pour leur compte. Ce qu'il font de mes inventions, ce n'est pas mon problème, en revanche. Le travail, c'est le travail, que voulez-vous, il faut bien vivre.


HISTOIRE

Parfois, j'aurais aimé que mon intelligence me porte moins préjudice. Je me dis souvent que j'aurais aimé naître stupide, simplette. Certes, ma vie a été plutôt ordinaire jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu grand chose d'inoubliable, justement. Bien sûr, nous avons tous vécu des expériences différentes, et nous les interprétons à notre manière. C'est étrange de dire que j'ai toujours envié la normalité. Avoir une vie simple, ne pas avoir peur toute son enfance... Je me demande ce que ça aurait été d'avoir eu des première années routinières, comme tout le monde. Enfin, «tout le monde» est une expression bien curieuse en l’occurrence, n'est-ce pas. Y'a-t-il seulement quelqu'un sur terre qui se satisfasse de sa propre vie et ne se considère pas comme différent?

Je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela, je réfléchis beaucoup à voix haute. C'était pour vous donner un avant-goût, je crois. On me dit souvent que je vois les choses avec trop de détachement, avec froideur, cynisme. Enfin, qu'importe, si je dois vous conter mon histoire, je commencerais par mon commencement : ma conception. Bien sûr, je parlerais de mon point de vue de scientifique, je suis aussi gênée que vous d’imaginer mes parents à l'acte. Excusez, moi, qu'étais-je en train de dire... Oui. Je n'ai jamais rencontré mon père biologique. Je n'ai jamais pu le voir en face-à-face et ma mère ne m'a pas vraiment parlé de lui en bons termes. Lui ignore mon existence. J'étais un accident, pour tout vous dire, la dernière chose que ma mère attendait, mais pourtant, elle ne m'a ni fait tuer, ni abandonnée... Bien sûr, je n'ai jamais parlé de tout cela avec elle, je l'ai simplement compris au fil des années. Enfin, revenons à nos Lainergies, voulez-vous. Et reprenons du début.


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Chapitre 1:
Père et Mère

Ma mère était une fille à problèmes, elle a toujours été une femme qui s'attirait des ennuis... Je ne crois pas au karma, si quelqu'un est malchanceux, c'est simplement une répercussion de son propre intellect sur sa vie. Si l'on se met en condition pour être malchanceux, alors la poisse nous frappera. Dommage que nous ne puissions pas en faire autant pour la chance. C'que la vie est mal faite parfois! Enfin, ma mère, Reine... Un prénom difficile à porter si vous voulez le fond de ma pensée. Rei, comme on l’appelait, donc, avait eu une période rebelle, comme pas mal de filles de 17 ans. Et quand on a vécu toute sa vie dans une petite ville telle que Lavanville, dans le Kanto, on a forcément besoin de s'émanciper, marquer sa révolte en allant faire la fête avec les motards peu fréquentables du coin. Ce soir là, en descendant les escaliers sur la pointe de pieds pour se retrouver dans la cour et se changer, trop se maquiller en douce dans le garage, elle n'avait pas su que l'une de ses racailles serait mon père. Zlatan, encore un nom difficile à porter. Bref, c'était le prénom de celui qui allait devenir l'heureux papa ce soir-là. Bien sûr, Rei, même si elle visait plus ou moins de conclure l'affaire avec ce jeune homme mystérieux à ce moment-là ne se doutait pas de ce qui arriverait vraiment. Reine venait de l'union d'une mère dure et d'un père négligent, un famille modeste qui ne surveillait pas ses faits et gestes, il n'y avait qu'en s'incrustant dans des soirées plus ou moins douteuses avec de l'alcool et des pétard à profusion qu'elle se sentait vivre. Ma mère n'était qu'une jeune femme faible et triste, en réalité, elle n'existait plus que pour se faire remarquer des hommes, elle ne vivait que pour leur regard, leurs caresses, les assauts parfois trop brutals et désagréables qu'elle recevait d'eux, une fois dans l'intimité d'une chambre d'hôtel. Elle aimait autant qu'elle détestait cette façon de se faire valoir... Au fond, elle n'avait pas grand-chose d'autre à offrir, elle n'était pas bonne à l'école, séchait les cours, ne s’intéressait à rien en particulier. Ce soir-là, Reine et Zlatan avaient simplement trop bu. La suite arriva trop vite, si il était possible qu'elle arrive plus rapidement, les deux adolescents irresponsables qu'ils étaient n'avaient pensé à rien après cette soirée, évidemment, il n'avaient pas de futur ensemble, le monde était à eux l'espace d'une nuit , c'est tout. Le lendemain matin, ils s'étaient réveillé l'un contre l'autre, et soudain lucides. Mais pas au point que Rei s'aperçoive que je vivais déjà. Ceux qui allaient devenir mes parents s'entendaient bien, en réalité, pendant les quelques semaines qui suivirent, ils continuèrent de se voir régulièrement, pas forcément pour de basses raisons sexuelles, mais car ils appréciaient simplement la compagnie de l'un et de l'autre, sans pour autant être amoureux ou fusionnels. Le temps passa encore un peu mais la méfiance grandissait en Reine... Zlatan n'était alors pas digne de confiance. Il participait régulièrement aux accrochages de plus en plus violents entre les différents gangs du coin, et semblait prendre plaisir à risquer ainsi sa vie et celle des autres, il devenait de plus en plus la tête pensante de la bande, contrôlant les trafics d'alcool et de drogue consommées pendant leurs soirées. Il n'avait pas vraiment changé depuis le début, mais Rei se sentait souillée d'avoir traîne dans ce milieu trop longtemps, à présent. Et surtout, elle avait peur. Peur de Zlatan, peur du gang, de la drogue... Ce fut donc un choc quand elle finit par comprendre qu'elle m'attendait. Ma petite vie grandissait en elle -quoique le terme approprié ici serait plus «gangrenait»-, j'étais un obstacle au changement de destin qu'elle s’apprêtait à faire. En elle, il y avait le souvenir ineffaçable de la partie de sa vie qu'elle regrettait et souhaitait laisser derrière elle. Je l'ai déjà dit, mais Rei, ma mère, était -est toujours- une femme faible et peureuse. Elle a fui, mais elle a tout de même trouvé le courage de m'emmener avec elle. Elle ne m'a pas abandonnée. Au moins pour cela, elle reste ma mère : Reine ne m'a pas faite tuer comme tous les autres...

Ma mère quitta donc Lavanville seule, sans aucun plan d'avenir ni le consentement de sa famille. Elle possédait de l'argent sale qu'elle avait pu gagner en aidant un peu au trafic du gang. Assez pour se poser quelques temps à Carmin-sur-Mer, m'avoir, gagner un peu de sous et repartir. A partir du pour ou j'eus un mois, Reine ne cessa de déménager a droite et à gauche. Elle avait peur de tout, craignait de revoir mon père, peut-être. A ce moment, je sentais déjà que je n'avais pas été désirée, que j'étais une erreur, que je rappelais trop de souvenirs, que je ne connaîtrais jamais mon père, qu'elle ne me parlerait jamais de lui. Et malgré tout ça. Malgré tout ça, elle avait accepté que je vive avec elle.


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Chapitre 2:
L'Apocalypse de l’adolescence.

J'avais 6 ans, avec Rei, nous venions d’emménager dans un appartement étroit dans un building dans une cité près de Carmin-Sur-Mer... Retour aux sources pour moi. Entre-temps, nous avions fait Azuria-Celadopole-Safrania. Ma mère devait avoir repris confiance en la ville qui m'avait vu naître.  Je n'avais presque pas pu aller à l'école, pendant tout ce temps. Maman avait beau vouloir me surprotéger, je me dis souvent que mon éducation ne lui importait pas beaucoup. Je pense qu'en me protégeant, elle pensait surtout se protéger elle-même... Nous manquions finalement d'économies et elle se mit à travailler et se décida à m'envoyer à l'école. J'avais 6 ans et je n'y avais jamais mis les pieds, je n'étais que très peu sortie de chez moi, en fait depuis tant d'années, je n'avais quasiment jamais côtoyé d'autres enfants, je ne savais pas comment allaient être ses années qui m'attendaient, mais je savais que j'allais apprendre pleins de choses, et pour cela, je bouillais d'impatience. Nous manquions de sous mais Reine s'est endettée pour m'envoyer dans une école privée pour filles. Il faut croire qu'elle refusait déjà que je fréquente les garçons. Je l'entendais déjà répéter, alors, que les hommes avaient ruiné sa vie, pourtant, certains venaient parfois à la maison, j'étais dans ces cas-là invitée à jouer dans ma chambre. Parfois, je la retrouvais avachie sur le canapé dès que son type était parti, en train de marmonner que c'était tous des connards. Et mon père... Non, ce n'était pas l'un d'eux, je mis du temps à comprendre. Mais de toute façon, elle recommencerait. Dans ces moments-là, elle était heureuse de m'enlacer. Dans ces moments-là je lui posais souvent la même question, répétant les jurons de ma génitrice...

- Papa, c'est qui? C'est un connard, lui aussi?


La plupart du temps, Reine me serrait de plus belle contre elle, silencieuse, d'autres fois, elle m'embrassait le front, et fixait mes yeux d'un air inquiet.

- Ne fais pas confiance au mecs, Julianne. Faut pas les aimer. C'est tous les mêmes. Tous des connards.

Je ne pouvais pas juger. Je ne croisais jamais de garçons de mon age, de toute manière. Ma scolarité commença donc dans cet établissement exclusivement féminin et... Je n'étais pas vraiment à ma place. Bien sûr, les cours me captivaient et je rattrapais vite mon retard, la courbe de mes notes remontait vite, j'étais douée, peut-être même surdouée. Mais ça, c'était uniquement le plan scolaire. Mon comportement social laissait vraiment à désirer, lui! Entourée de petites issues de bonnes familles généralement conservatrices et catholiques, une roturière comme moi qui ne s'était pas vue enseigner les règles de savoir-vivre essentielles faisant mauvais genre. Je n'étais pas une sauvage, mais presque. Je m'exprimais mal, me salissais sans arrêt avec l'encre des stylos, le repas, ou encore en traînant dans la cour de récré, jurais comme un charretier avec un vocabulaire fleuri que les filles de mon âge s'empressaient de répéter même si elles ignoraient le sens des mots. Je semais la zizanie, pour dire les choses comme elles sont. Les familles de mes camarades se plaignaient de ma mauvaise influence sur leur progéniture et les professeurs aussi. Mais, paradoxalement, ils ne voulaient pas faire expulser la bonne élève que j'étais. Alors que ma mère et moi étions déjà mal vues : une femme seule avec sa fille. Aussi bête que cela puisse paraître, je ne portais pas le nom de ma mère, mais celui de mon père : Eriksen. Comme si elle voulait que j'exhibe l'absence de mon géniteur absent. Pour que je garde ma place à l'école, ma mère devait mettre du sien dans mon éducation, me redresser les bretelles, au final. Et elle eut bien du mal. Elle avait peur de faire les erreurs qu'avaient pu faire ses propres parents avec elle, elle ne se sentait pas faite pour me transmettre des choses ou me faire grandir... Pourtant, elle réalisa qu'il le fallait bien.

Reine commença par mieux soigner son langage quand elle s'adressait à moi ou quand j'étais dans les parages, aussi, elle tentait de me faire prendre goût a des trucs «de fille»... Je sentais bien qu'elle n'avait pas envie que j'exacerbe ma féminité. Ce n'étais pas si grave, je ne m'étais jamais sentie très «fille». Entre 8 et 12 ans, encore, ça n'avait pas vraiment d'importance, me direz-vous. Néanmoins, vint pour moi l'âge de la puberté, mon corps se mit à manifester le désir de devenir celui d'une femme indépendamment de mes envies... Je ne pouvais plus mettre les vêtements «neutres» que je voulais car Reine me forçait à aimer les robes, jupes, hauts à froufrous féminins. Je commençais par répugner ce corps qui évoluait trop vite pour moi, en avance de celui des autres. Je devenais vite une grande perche dépassant le mètre 75, et le reste de mon corps s'harmonisait plus ou moins rapidement a cause de trop plein d'hormones. J'étais le stéréotype de l'adolescente mal dans sa peau : refermée sur elle-même, ne pouvant regarder son reflet dans la glace sans se trouver la plus laide du monde. Lorsque maman me refilait des jupes le matin pour m'habiller, je m'arrêtais à chaque fois dans des toilettes publiques pour enfiler un col roulé et un jean long ainsi qu'une paire de baskets, je détachais aussi mes cheveux qui tombaient en désordre et cachaient une partie de mon visage rougi et couvert d'acné à certains endroits.  Je ne m'aimais pas, c’est le moins qu'on puisse dire. Au collège, je continuais dans un collège-lycée non mixte, entouré de gosses de riches qui se croyaient princesses car elles se baladaient avec du faux Prada acheté dans une chaîne à un prix un peu plus élevé que la normale. Moi, la roturière, j'étais victime de leurs moqueries, je ne me voilais pas la face, cela me heurtait. Je ravalais mon courage et les ignorais tout en me refermant de plus en plus. Mes notes qui étaient si bonnes en primaires chutèrent après mon entrée en cinquième mon comportement en classe également, je n'avais plus envie de rien, gueulais régulièrement sur ma mère que j'accusais d'être la cause de tous mes malheurs quand cette dernière déplorait mon attitude vis-à-vis des professeurs, de me camarades, de la vie en général.

J'étais une gamine qui ne voulait pas grandir. Je passais au collège une période terrible, 4 ans comme ça, c'est usant, croyez-moi... Quand je n'y étais pas, je restais cloîtrée dans ma chambre durant mon temps libre, à regarder des anime, lire des manga, construire les maquettes de mes mecha favoris qui je pouvais m'acheter une fois l'an avec mon argent de poche. Par une certaine extension, je me trouvais deux grandes passions qui changèrent la monotonie de ma vie : la mécanique et la biomécanique, j'avalais des livres et magazines entiers à ce sujet et devenais d'un coup étrangement assidue en physique, chimie, en biologie et en mathématiques, ce qui me permit de rentrer finalement au lycée et d'intégrer la filière scientifique. Ma vie sociale continuait d'en pâtir et mes rapport avec les autres de se dégrader mais peu m'importait, alors. Je ne pensais plus qu'a mon nouveau hobby et sortais parfois marcher dans la rue «parc'que j'm'fais chier comme un rat mort» disais-je alors à Reine, mais en fait, je fouillais les quais du port industriel de Carmin-Sur-Mer pour y trouver des pièces de métal avec lesquels je pourrais fabriquer quelque invention géniale. Mon butin rassemblé, je les découpais avec les moyens du bord pour les assembler avec quelques pièces de mécano et hop, je créais mes propres Super-Robots miniature! Mais je n'étais pas satisfaite pour autant... J'aurais aimé que mes «bébés» bougent, aussi! En fouillant quelques poubelles et les placard de la maison, je trouvais des vieux fils et câbles électriques, que je pouvais brancher à des piles pour servir de générateur... Je ne voulais dévoiler ma passion à personne et n'osais pas en parler à ma mère ou à mon professeur de physique pour obtenir un véritable générateur avec lequel je pourrais être en sécurité. Mais non, je préférais jouer avec le feu -enfin, l’électricité- de la prise secteur de ma chambre avec comme seule protection de vieux gants de cuisine. J'avais déjà pris plusieurs coup de jus, rien de grave mais certaines fois, je m'étais retrouvée cloué momentanément au sol avec le haut du corps engourdi quelques minutes... Je ne voulais parler de cette nouvelle passion à personne mais j'avais vraiment besoin de ce générateur, sous quelconque forme que ce soit! Un jour que je prospectait à la recherche de métal près du port, je faisais une rencontre surprenante. De loin, je croyais à une simple Pokéball vide, mais dès que j'eus posé le doigt dessus, je me prenais là décharge électrique de ma vie. Je tombais inconsciente et me réveillais à l’hôpital, ma mère pleurant à mon chevet. J'ouvrais les yeux et marmonnais des questions sur ou j'étais et pourquoi. Rei sécha ses larmes et se leva brusquement, retenant des nouveaux sanglots... Quelle pleurnicharde... mais elle avait du avoir la peur de sa vie, tout de même.

- Ça va, chuis pas morte arrête de chialer! lui lançais-je, désagréable, alors qu'elle sanglotait de plus belle
- Ne me refais plus JAMAIS une chose pareille, Julianne! Te balader dans le port le soir toute seule, sans défense, mais tu ne sais pas que cet endroit est  rempli de voyous qui n'attendent que de voir une fille passer pour la violer sous un porche?! Tu n'est vraiment qu'une pauvre conne insouciante! Maintenant, tu vas m'expliquer qu'est-ce que tu foutais là-bas et plus vite que ça!!


Je restais interdite face à la soudaine colère de ma mère, je ne l'avais jamais vue comme ça. Elle explosait devant moi. Je pris conscience qu'elle avait réellement du avoir peur pour moi... Je me taisais tandis qu'elle vidait son sac en s'excusant, maintenant, me demandait de lui pardonner de m'avoir dit des choses pareilles. Elle ne voulait plus que je refasse ça, plus jamais. Mais... Et mes métaux? Je ferais comment, sans? Et il y avait cette Pokébal bizarre, un Voltobre, je présumais... Il me le fallait! Je n'avais jamais pensé à un Pokémon pour me servir de générateur, mais c'était le compromis parfait! En plus, sous sa forme Pokéball, je pourrais le cacher! Tandis que je m'excusais platement à mon tour, je me sentais rempli d'un enthousiasme encore plus fort!
Une fois quelques semaines écoulées depuis l'incident, je bravais à nouveau l'autorité maternelle pour retourner aux quais. La Pokéball n'avait pas bougé, je crois qu'il avait élu domicile dans le tas de ferraille crée par les sorties de l'usine métallurgique... Il s'agissait bien d'un Voltobre, je voyais deux yeux s'ouvrir et me surveiller. Je m’accroupissant à quelques mètre de lui et le surveillais de plus belle.

- S'lut. T'es tout seul ici? Désolée, mais j'aimerais bien récupérer mes bouts de métal, t'es sur un bout qui m’intéresse vachement pour mon modèle #134 donc... J'peux l'avoir? Ah, et aussi, tu voudrais pas v'nir avec moi? J'ai besoin d'un générateur pour faire bouger mes robots. Chuis comme toi, chuis une solitaire, mais j'veux bien qu'on soit potes. Alors?

Le Voltobre continua de me toiser de son air agressif, il hésitait. Puis il finit par rouler doucement jusqu'à moi, en poussant le bout de métal qui m’intéressait jusqu'à mes pieds. Enfin, il sauta dans la poche de mon survêtement finissant ainsi d'approuver mes paroles! J'étais folle de joie, je ne pensais pas que ce serait aussi facile. Je sautais littéralement sur place et prenais Voltobre dans mes mains, lui lançant mille remerciements. Puis je courrais pour rentrer à la maison, avec que maman ne revienne et ne trouve personne. Mais la chance avait été de mon côté suffisamment longtemps ce soir-là. Je tombais sur deux gros loubards qui me barraient la route... Eh merde. Les paroles de ma mère repassaient dans ma tête... Me faire violer sous un porche... Les deux mecs s'approchaient de moi avec des airs de requins affamés, entraient dans mon espace vitale. J'avais peur... J'étais morte de trouille. Ma gorge s'était serrée et plus un son ne voulait sortir, écrasée par leur présence oppressante, j'avais l'impression que mon heure était arrivée. Non.... Noooooooooooooon! Pitié! J'étais encore vierge! Je n'avais que 16 ans! J'étais jeune, si jeune! Je n'avais jamais connu l'amour! Pourquoi je pensais à des trucs aussi niais dans un moment pareil?! Aaaaaaah!

- NAAAAAN! CASSEZ-VOUS! LAISSEZ-MOI!

Ma bouche coopérait de nouveau, mais je n'eus pas à crier d'avantage. Voltobre était sorti de ma poche et avait laissé exploser sa puissance pour foudroyer les deux malappris qui demeuraient alors engourdis et tout tremblotant sur le sol.  Bouche-bée, je regardais mon nouveau compagnon qui venait de me sauver d'un bien mauvais pas... je reprenais mon souffle avant de le prendre à nouveau dans mes bras pour le remercier et le féliciter.

- Merci, merci! Et bravo... Gatchaman. Gat, tu es génial!


Avec ce remue ménage, j'arrivais trop tard à la maison, et a peine la porte passée, je recevais la baffe de ma vie. Complètement abasourdie par la claque je je venais prendre, je n'entendais pas ma mère gueuler après moi, pas plus que je sentais mes larmes commencer à couler. J'étais déconnectée de la réalité. Je me réveillais quand elle brandit devant moi un carnet que je ne connaissais que trop bien. Un de mes carnets de note. Elle avait trouvé? Elle avait découvert mon secret. Complètement sourde a ses remarques, je contemplais le carnet et des sueurs froides envahirent ma nuque... Non... Elle ne devait pas voir découvert... Tout sauf ça. Je fonçais dans ma chambre pour la trouver sans-dessus dessous. Les cris fusaient encore et finirent par m'attaquer les tympans, qui ne pouvaient plus se fermer à tout ce bruit insupportable. Je me mis à crier aussi, ma carapace de torpeur volant d'un coup en éclats et je fondais sur Reine, je lui empoignait violemment les épaules et la secouais d'avant en arrière.

- Comment t'as pu faire ça?! T'as fouillé dans ma chambre! T'as lu mes carnets! T'es vraiment dégueulasse! Je te déteste! T'es pas ma mère pour faire une chose pareille! Je te hais! Tu crois que je le connais pas ton secret, à toi?! Combien de fois t'as avorté parce que t'as jamais fait gaffe avec tes connards du soir, là? POURQUOI TU M'AS GARDEE, MOI?! PUTAIN QUE JE TE HAIS! JE ME CASSE D'ICI!

A bout d'air, je contemplais le silence qui s'était installé... Comment avait-elle pu...  Et oui, je connaissais son secret... Elle se faisait parfois engrosser par ses amant, parce qu'elle se protégeait même pas, et tuait les gosses conçus à l'occasion. Pas question d'en avoir une autre comme moi, pas vrai? Son attitude hypocrite commençait à me courir vraiment... Comment se prétendait-elle une mère digne avec ça sur la conscience? Elle bafouilla qu'elle ne savait pas ou j'étais, qu'elle était inquiète, qu'elle ne savait pas quoi faire qu'elle... Que ce n'était pas comme ça... Putain, ferme ta gueule, non... Non... Non, me fait pas le coup de chialer! Je m'empressais de faire ce que j'avais dit : me casser. Après avoir franchi le couloir avec en arrière plan les sanglots de Rei, je claquais la porte d'entrée et me mettais à courir dans la nuit déjà noire.


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Chapitre 3:
L'abîme de l'esprit.

Je courais toujours, je ne savais pas depuis combien de temps je courrais comme ça. Mon souffle devenait saccadé, et je m’étalais finalement dans l'herbe, à court d'air. Une chose est sûre, j'avais quitté Carmin-sur-Mer, j'observais les étoiles au dessus de ma tête, le ciel était complètement dégagé, et beau, si beau. Je ne voulais plus rentrer, je ne me sentais plus chez moi chez Rei. Avais-je jamais eu l'impression d'y être chez moi? Je me relevais et continuais de marcher. Je me retrouvais à Azuria, mon baladeur indiquait deux heures du matin. J'attrapais quelques baies sur un plant dans un jardin de la ville. Tout était si calme, le monde m’appartenait. Tout en consommant ma collation nocturne, je m'aventurais vers les chemins qui se dirigeaient vers le Tunnel d'Azuria, celui qui va vers Lavanville. A côté de l'entrée de ce dernier, un Centre Pokémon. Je m'y posais quelques minutes et achetais une barre chocolatée dans un distributeur avec ma menue monnaie. Jusqu'à ce que les occupants commencent à m'observer bizarrement, alors, je changeais à nouveau de crèmerie. J'entrais dans la grotte, complètement insouciante. J'avançais dans le noir complet, avec comme éclairage une lampe de poche à dynamo que j'avais acheté en commençant mes escapades métallurgiques. Je ne me rendais pas compte de ma folie, si j'avais réfléchi j'aurais au moins figuré à  quel point mes pieds, mon dos, mes jambes, tout mon corps, à quel point il me faisait mal et réclamait du repos. Je ne regardais plus ma route, je n'existait plus, je quittais mon enveloppe corporelle un instant et ne sentait plus que, d'un coup, le sol était aux abonnés absents sous mes pieds.

Ce qu'il s'est passé après, je ne sais même pas si c'était un rêve ou non. Peut-être que toute cette escapade, je l'avais rêvé. J'étais tellement fourbue, plus rien n'était vrai, alors. Un contact... je me souviendrais toujours de ce contact étrange mais puissant, cette main au bout de ce bras mince qui me retint de tomber dans une crevasse sont je n'aurais jamais vu le fond. Je m'étais débattue, j'avais a peine vu le visage de mon interlocuteur. Aujourd'hui, quelques bribes de la conversation que nous avons pu avoir me reviennent, mais je n'y comprends rien... Je ne devais pas être bien lucide, ça non.

- EH LACHEZ MOI! … Vous êtes un pervers ou quoi?
- Euh... Non je... Je ne faisais que passer, vraiment.
- Si vous êtes pas un pervers, pourquoi vous vous baladez par ici à une heure si tardive?
- Je peux vous retourner la question Mademoiselle.
- … Je ne suis pas une perverse ...
- Non, mais, vous n'avez rien à faire ici non plus.
- …
- Vous voulez mon avis? Rentrez chez vous, vos parents doivent être morts d'inquiétude.
- J'm'en fous de mes parents. J'ai pas de père, et ma mère est une conne.
- Ah... Je vois. C'est comme ça... Vous voulez en parler?
- Qu'est-ce que vous y comprenez, vous, hein? En parler? Mais vous vous prenez pour...! Un type comme vous doit se sentir seul pour venir ici et parler avec les nanas perdues, à trois du mat'! C’est ça, hein? Vous êtes taré...
- Non, je ne suis pas vraiment seul... J'ai une famille... Mais cet endroit est important pour moi.
- Au point d'y revenir à cette heure-ci?
- Oui.
- Pff... Vous êtes trop louche vous. Sérieux, vous approchez pas de moi.
- Enfin... Je veux bien croire  que vous avez une bonne raison de venir jusqu'ici, mais, vraiment, je crois savoir ce que vous ressentez... Oui,  je me revois un peu à votre âge. Vous vous esseulez et risquez votre vie parce que rien ne vous fait sentir vivre, non? Mais faites attention. Ce genre de raisonnement a failli me coûter la vie, à moi. Ne pensez pas que vous n'avez rien. Votre vie vaut mieux que ça.
- Taisez-vous, pervers. Vous savez rien... Vous êtes quoi en fait? Un prof?
- Psychologue.
- Voyez-vous ça... Donc vous pensez... Avoir... La science infuse...
- Tout va bien?
- …. N'ai sommeil .....


Je me réveillais dans le centre Pokémon près du tunnel. Avais-je vraiment rêvé? Ce type... Je l'avais inventé? J'en tenais une couche alors c'était possible. C'est étrange, je me souvenais si bien de sa voix, du contact de sa main sur mon bras... Dans tous les cas, aucune trace de lui, même les employés ne semblaient pas l'avoir vu... Bizarre tout ça. On m'offrait un petit-déjeuner, les adultes du centre m'observaient avec des air soucieux, et me demandaient d’où je venais, si je voulais appeler mes parents. Merde, taisez-vous, j'arrive pas à penser! J'avalais tout de même le thé et le croissant, docile. Puis je sortais de mon mutisme  en annonçant que j'allais passer un coup de fil chez moi. Il le fallait bien. Le message de ce type bizarre commençait à me trotter dans la tête, je ne pouvais pas tout envoyer chier comme ça. Quand je pense dans quel état j'avais laissé Reine... Quelle conne... Nous étions deux belles idiotes. Je composais le numéro et portais le combiné à mon oreille avec appréhension... Ne décroche pas... Décroche... Non, ne décroche pas... Mais tu vas décrocher?! Enfin, j'entendais sa voix au fond de mon oreille.  Et j'explosais littéralement de larmes, tout en essayant de prononcer quelques mots d'excuse. Mes pleurs bouchaient toute mes voies de  communication. Rei pleurait elle aussi, en s'excusant. Mais quelle bande d'idiotes, je vous jure. Elle couru, pris la voiture et vint me chercher. Nous ne parlâmes pas pendant le trajet mais nous avions énormément de choses à nous dire, je crois.

J'étais la seule enfant qu'elle n'avait jamais voulu. Parce que que lui, Zlatan, elle l'avait aimé, même si elle avait pris peur au final. J'avais servi de motif pour sa fuite, mais grâce a moi, les ailes de la liberté lui étaient poussées. Reine avait avancé grâce à moi et surtout, avec moi. Elle s'en voulait atrocement des autres enfants dont elle n'avait pas voulu et qu'elle avait envoyé au casse-pipe... Mais elle n'avait pas voulu d'eux, elle se dégouttait autant de ses actes de conception que de rejet. Aussi, elle avait fini par me féliciter sur mes cachotteries. Il savait que j'en faisais depuis longtemps mais pas ce genre de cachotterie aussi... «géniales» dit-elle. Arceus, ce que j’imaginais ne valait pas tant d'éloges, je n'étais pas au niveau des grands, même pas un millième de pourcentage. Et pourtant, j'en pleurais de joie... Je voulais vivre pour ma passion. Maman m'avait fait réaliser cela ce jour-là, je ne voulais plus me cacher. Je revivais.


Chapitre 4:
La spirale du succès.

Puis les années on passé. J'obtenais mon ban Scientifique avec une très bonne mention, je me destinais alors à des études d'ingénieur. Tout cela passait très vite... Trop vite pour Reine. J'allais partir de chez ma mère, et j'allais même pouvoir vivre à mes propres dépends grâce à la prime que j'avais obtenu d'un concours gagné lors d'un rassemblement de fanatiques de mécanique. Des robots avaient été présentés, et mon modèle #255, un utilitaire d'intérieur, pouvant faire le ménage mais également préparer le repas. Oh, et bien sur, il y avait une interface anti-cambrioleurs, j'aime bien quand mes inventions savent se défendre par elles-mêmes. J'avais également obtenu une bourse pour continuer mes recherches. J'étais déjà passionnée par ce futur travail, et il semblerait que l'on mettait de nombreux espoirs en moi. «Un génie», voilà comment on me nommait désormais. Tout me paraissait tellement facile, d'un coup. J'en devenais vaniteuse, un peu comme tout le monde, il fut inévitable que l'argent commença à me gangrener un peu. Mais qu'auriez-vous fait, à ma place? Si je pouvais faire vivre ce sue je considérais comme mon art, mon carburant de vie, que demander de mieux, surtout si cela me permet de vivre.
Les filles qui m'avaient posé tant de soucis durant toute ces années? Toute ces relations sociables si désagréables? Je les méprisais, de tout mon être, je me sentais totalement invincible. Je ne brillais pas par mes aptitudes sociales inexistantes, ça, non. Mon mental mettait tout le monde a mes pieds... Ce don qui m'avait été confié, que je m'étais découvert et que seule moi était à même d'exploiter. On me couvrait d'éloges, elle était loin, l'ado en survêtement qui avait fugué. Je n'avais que 20 ans, je ne connaissais rien de la vie, mais comment résister à tout cela? Comment ne pas se laisser avoir par cette spirale à la fois merveilleuse et maléfique?

Les années continuèrent de passer. Je construisait modèle sur modèle, pour moi, mais aussi sur commande, quelques-uns de mes modèles furent produits à la chaîne puis mis sur le marché. Je commençais à m'investir aussi dans le milieu médical et la biomécanique, proposant des prothèses en tout genre. La spirale tournait, tournait, m'enivrait, me montait à la tête. J'arrivais à ma 25ème année, et je me laissais finalement de ce jeu d'inventions à la chaine, je me sentais de plus en plus utilisée... Des missions à l'étranger m'étaient proposées de plus en plus souvent, je me déplaçais parfois mais je devenais sélective, je nourrissais un projet bien plus grand. Un rêve d'enfance, construire mon propre robot géant, comme dans les dessins animés de mon enfance. Cette ambiance mondaine de concurrence m'usait, je me rendis compte que j'étais fatiguée de tout cela. Je dû même arrêter mes recherches par la force des choses, à la suite d'un accident qui me fit perdre l'usage de mon œil droit, un accident de soudure qui avait mal tourné. Mon œil ne s'était pas crevé mais il avait beaucoup saigné, le nerf optique avait été sectionné je ne sais comment, me privant à jamais de la vision du côté gauche. Je prenais donc un congé maladie forcé, qui me fit réfléchir sur mon cas. Qu'avais-je fait jusqu'à maintenant, avais-je vraiment fait ce dont j'avais envie, c'est à dire, mettre ma passion au service de mes rêves le plus fous? Pas vraiment. Reine était venue me voir plusieurs fois pendant mes congés. J'avais coupé le contact avec un certain nombre de mes employeurs, lassée de travailler pour eux qui ne me laissait pas de libertés. Je m'occupais de Gat' qui s'était lui aussi retrouvé aliéné de travail, et sortais un peu le nez dehors, tombant un jour sur un Lewsor fort futé que je m'empresser de capturer, me disant qu'il ferait un bon assistant.

Après quelques mois de calme, je recevais une bafouille émise depuis une île du Pacifique... Enola. La convocation venait du nouveau gouvernement en place, ce qu'il se passait là-bas n'était pas joli-joli, même si une je m'en foutiste comme moi était bien peu touchée par tout cela. On me demandait de rejoindre les... Méchants? Oui, ce Régime, c'était pas des tendres, non? Je devrais développer des nouvelles technologies pour leur compte, et en échange, j'aurais le champ totalement libre pour mes propres inventions. Ce n'est pas l'attrait du succès ou de la reconnaissance qui m'attirait cette fois, mais toutes ces promesses, selon lesquelles je pourrais vivre mes fantasmes de petite fille. Il y avait un prix à payer, mais je voulais bien me risquer dans le plus mauvais des deux camps de l'île. Je jouais la sécurité, ainsi, et je serais dans la capacité de créer des armes capables de rendre le Régime  encore plus puissant. Je défendais mon camp pour me défendre moi-même par extension. L'essentiel, c'est de survivre non? Avec ce raisonnement, nous étions tous égaux, pas vrai?


HORS-JEU
PSEUDO: Poulpe-san, Cobaltium, Alex, Emilio...
ÂGE: 12 ans dans ma tête pour toujoooooours
DISPONIBILITÉ: Euh, tout le temps?
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: Le fan des insectes gay ou le tortionnaire binoclard, ça vous dit quelque chose?
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? Je le déteste, pourquoi? /TRAIN/  Bref, j'ai fait un troisième compte 8D
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Harumi Kiyama [To Aru Majutsu no Index]
CODE: Enola restera forteuh
AUTRE: Je veux ma glace menthe-chocolat!!



FICHE DRESSEUR

INFORMATIONS GÉNÉRALES
RAPPEL GROUPE: Régime
RAPPEL RÔLE: Soldate - Ingénieur

TEAM
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Voltorbe ♂ - Gatchaman « Gat »– Statik –  Modeste
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Rencontré à Cramois'île, tandis que Julianne était à la recherche de metal pour ses inventions.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Lewsor ♂ - Enkidudu, « Enk » - Télépathe - Foufou
COMMENT L'AVEZ-VOUS CONNU?: Capturé après l'hospitalisation de Julianne, une rencontre tout ce qu'il y a de plus banale, dans un coin sauvage près des industries portuaires de Cramois'île.


Dernière édition par Julianne Eriksen le Dim 2 Nov 2014 - 11:18, édité 7 fois
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Rayquaza
Administratrice Fondatrice
Rayquaza
Messages : 406
Date d'inscription : 19/06/2013


Les génies sont en marche! - Julianne  Empty
MessageSujet: Re: Les génies sont en marche! - Julianne    Les génies sont en marche! - Julianne  EmptyVen 4 Oct 2013 - 17:36

Re bienvenuuuue Les génies sont en marche! - Julianne  296195213
So, j'vais pas te faire attendre, surtout depuis le temps que je suis les débuts de cette 'petite' fiche, & que j'attends d'en voir la fin! Je t'ai déjà fait part de la plupart de mes commentaires, aussi j'ajouterai seulement que si l'histoire est effectivement assez longue, ça reste un plaisir à lire d'un bout à l'autre (Zlatan 8D *fuit*), au final j'étais tellement prise que ça paraît bien plus court. Juju me paraît vraiment intéressante ne serait-ce que par son extrême marginalité, j'ai hâte de la voir en RP ^^
Tu l'auras compris, tu es donc validée, je te laisse t'occuper de ton Sac ; & pour le reste tu connais la marche à suivre :3
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Les génies sont en marche! - Julianne

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