Le père Noël a apporté de l'Amour [PV Aloïs et Makenzie]

Dernière édition par Makenzie King le Lun 24 Mar 2014 - 23:36, édité 2 fois

♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣
Makenzie se sentait légère, mais agitée. Depuis sa rencontre avec Aloïs, elle ne tenait pas en place. Elle faisait toujours quelque chose. Dès qu’elle s’arrêtait et que ses pensées vagabondaient, elle pensait à lui. Elle n’arrivait pas à sortir ses yeux bleus de sa tête. Depuis cette fameuse journée de novembre, elle avait échangé plusieurs coups de fil avec l’homme blond. Ils avaient aussi maintenu une correspondance presque à tous les jours. Ils parlaient de tout et de rien. La conversation était facile entre eux, sans barrières et sans jugements. Makenzie avait décoré la maison avec l’aide de ses Pokémons. Elle avait même décoré l’extérieur de la pension avec de belles lumières de Noël et d’autres décorations qui avaient commencé à prendre de la poussière. (Voir ICI pour plus de détails) Le salon avait lui aussi été envahi par l’esprit des fêtes. Sapin, bas de Noël, petit village, crèche, guirlandes, tout était là. Mira avait même pensé d’installer un gui entre l’entrée et le salon. Vous savez au cas où… La maisonnée avait donc vraiment l’esprit des fêtes. Il y régnait une bonne odeur de pomme et de cannelle. La maison avait été nettoyée de fond en comble. Rien n’avait été laissé dans un état passable. Kenzie voulait que tout soit parfait. Pour avoir le temps faire tout ça, la jeune femme avait devancé tous ses rendez-vous pour se laisser quelques jours de congé avant le 25 décembre pour tout préparer. Elle s’était donc quelque peu surmenée durant trois semaines pour tout finir à temps. Le résultat en valait la peine.

Le matin du 25 décembre, elle était allée faire sa course matinale, comme toujours. Elle avait même pris son trajet le plus long. Elle voulait se vider l’esprit pour se calmer et ne pas trop penser à lui. Il ne faillait surtout qu’elle se mette à penser à lui, « à lui et à ses magnifiques yeux bleus et ses sourcils… Non…. NON! Il fallait se vider la tête. Du vide, un gros plein de vide!» En revenant, elle prit une longue douche. Elle finit par la prendre froide pour bien se calmer l’esprit. Elle prit le temps de faire sécher ses cheveux même s’ils auraient eu le temps de sécher avant l’arrivée de son invité. Elle se maquilla. Elle tenta même un nouveau style, c’était plus doux qu’à son habitude, plus pâle. Toutefois, ça lui allait à merveille. Ses yeux ressortaient tout autant même sans le noir intense qu’elle utilisait normalement. Après avoir essayé tous les vêtements de sa garde-robe, elle avait finalement décidé d’y aller avec une petite robe qu’elle avait vue dans une boutique du centre-ville d’Anula. Elle était d’un vert forêt comme un sapin. Elle n’avait pas de manches, mais les bretelles étaient larges. Elle avait un col rond qui révélait peu mais qui restait tout de même sexy. La robe était serrée au buste et prenait de l’ampleur aux hanches. Elle tombait délicatement jusqu’au-dessus de ses genoux. Elle portait une ceinture noire où la robe prenait du volume (pour une image, cliquez ICI). Ce look était décidément très différent de celui de la rencontre d’Aloïs et de Makenzie. Cette journée-là, elle n’avait fait qu’un effort très minimal avant de sortir, mais là, elle était vraiment très jolie. Sexy sans tomber dans un look vulgaire. C’était élégant.

Après s’être préparé, elle alla emballer ses derniers cadeaux. Elle avait acheté un magnifique collier à Mira, elle avait choisi des altères pour Isaac, car les siens étaient rendus trop léger, pour Ezio, elle avait pris une carte du ciel, depuis son évolution, il s’était passionné d’astronomie, et finalement, pour Yuum, elle avait choisi une boîte de ses gâteries préférées pour le gourmand qu’il était. Jules avait déjà eu son cadeau lorsqu’il avait été ouvert par accident la journée où ils avaient décoré la pension. La pierre de foudre avait immédiatement réagit à son contacte en provoquant son évolution en Voltali. Makenzie avait été triste que la surprise ait été ainsi ruiné, toutefois, elle était très heureuse pour son petit Jules. Il semblait si heureux. Elle se doutait que bientôt, ce serait au tour de Yuum. Elle lui en avait parlé un peu et elle était maintenant convaincue qu’il deviendrait un Phyllali. Ils devraient donc se rendre prochainement à la forêt d’Erode aux Grandes Pierres. En s’entraînant là-bas, il pourra enfin libérer cette énergie qu’il a en lui et évoluer. Elle avait aussi un cadeau pour Aloïs. Elle prit bien la peine d’emballer parfaitement son cadeau, elle ne voulait surtout pas qu’il s’endommage. Elle le mit dans une boîte gigantesque pour cacher ce que c’était vraiment. Elle voulait qu’il ait la surprise. Sans le subterfuge, il aurait surement deviné qu’en le voyant. Sinon, à la forme et au poids, il aurait compris. Elle alla placer le tout sous le sapin.

Elle alla par la suite préparer quelques plats pour avant l’arrivée du blondinet, elle se mit un tablier pour éviter de se salir. Elle devait faire le plat principal avec lui, toutefois, elle s’occupait de l’entrée et du dessert. Elle voulait même préparer quelques encas, ignorant l’heure précise de sa venue. Elle fit donc cuire des petites bouchés au four pendant qu’elle nettoyait la salade. Elle y mit des framboises, des noix de cajou, des oignons et des tomates. Elle prépara une sauce aux framboises. C’était une recette de sa mère. Cette entrée était légère, ils auraient donc encore de la place pour le repas principal et le dessert. Pour le dessert, elle fit évidemment l’une de ses fameuses tartes aux pommes. Elle devait respecter sa tradition. Elle fit une maison en pain d’épice qu’elle décora elle-même. Évidemment, il s’agissait presque d’une œuvre d’art comme toutes les activités minimalement artistique qu’elle entreprenait. Elle prépara aussi un pain aux bananes et des muffins aux bleuets pour le lendemain matin au petit déjeuné. Elle n’était pas certaine s’il resterait à dormir, mais elle ne voulait pas prendre de chance. Elle avait assuré à Aloïs qu’il pouvait rester sans problème, mais accepterait-il? C’était aussi par prudence, car en plus de la nourriture, Makenzie avait acheté du vin et même une bouteille de Baileys comme digestif. Elle avait pris la peine d’acheter une bouteille de vin français, en l’honneur des origines de l’homme blond. Elle ne voulait pas qu’il prenne la route s’il avait trop bu, surtout en sachant ce que Noël représentait pour son nouvel ami. Elle avait donc préparé une chambre d’ami pour lui.

Elle mettait son dernier mélange au four lorsqu’on sonna à la porte. Son cœur se mit à battre plus rapidement. Il était enfin là. Après tout ce temps à attendre de le revoir, il était finalement venu. Elle se demandait s’il était aussi beau que dans son souvenir. Elle se demandait aussi si cette chimie bizarre qui existait entre eux serait encore présente. Elle avait tant de questions dans la tête, mais elle les ignora. Elle enleva précipitamment son tablier. Elle le déposa sur la table de la cuisine. Elle se dirigea ensuite d’un pas assuré vers la porte. Elle prit une grande inspiration avant de l’ouvrir et de sourire à Aloïs. Il était encore plus beau que dans son souvenir.

-Aloïs! Bienvenue à la pension d’Anula! Et Joyeux Noël!

Elle lui fit signe d’entrée. Ce Noël s’annonçait décidément magique. Makenzie sentait que tout pouvait arriver ce soir-là. Quelles surprises le destin leur réservait-il encore?

[HRP: Le dessin est de moi, c'est un cadeau pour toi Alo! ^^ Joyeux Noël super partenaire de RP!]

(c)Golden

Le Père Noël a apporté de l'Amour

feat. Makenzie King ♥

Aloïs François Legrand

- Pour l'Amour d'Arceus, cessez de vous agiter comme ça ! Je suis sûre que tout va bien se passer.

Dire qu'Aloïs n'était pas stressé aurait été un mensonge. La seule fois où le Champion avait été excité et paniqué à la fois de la sorte, c'était lors de son tout premier Concours. Cela remontait à loin, désormais, et il était à présent habitué aux Concours, mais voilà que le tapage recommençait le jour de Noël parce qu'il allait fêter ce jour spécial en compagnie de Makenzie. Il avait sollicité l'aide de Karin, son assistante, pour lui demander son avis sur son apparence. Il voulait paraître impeccable aux yeux de sa nouvelle amie. Mais sa secrétaire le voyait se poser des questions sans arrêt sur ce qu'il devait porter, quel parfum choisir, quoi amener... etc. Jamais elle n'avait vue le blondinet être aussi mouvementé. Ce dernier se regardait continuellement dans la glace, se recoiffait pour la énième fois et réajustait de nouveau ses vêtements. Lui, d'habitude si calme et si serein, ne pouvait ce soir-là tenir en place plus de deux secondes sans regarder sa montre ou se dévisager dans la miroir en quête de la plus minime touche d'imperfection.
La jeune femme en tailleur violet soupira, puis sourit. Son ami était vraiment étrange, depuis quelques temps. Mais elle savait que cette "Makenzie", dont il lui avait tant parlé, y était pour quelque chose. Depuis cette rencontre, Aloïs était devenu plus joyeux, plus souriant. Ses cauchemars commençaient même à disparaître petit à petit. Et si d'ordinaire il n'aimait être en aucun cas dérangé pendant son entraînement quotidien, il répondait cependant toujours au téléphone quand c'était Makenzie qui l'appelait ou lui envoyait des messages. Toujours il prenait un moment pour discuter avec elle, pour parler de tout et de rien, mais pour parler. Car à chaque fois que le Coordinateur entendait la voix de "la maîtresse des Oeufs", son cœur faisait un bond dans sa poitrine et il souriait tout à coup naturellement. Des montagnes et une jungle séparaient les deux jeunes gens mais ils étaient restés malgré tout très proches.
En vérité, depuis ce fameux jour de novembre, Aloïs pensait tout le temps à Makenzie. Sauf pendant ses matchs, où il était toujours très concentré, ses pensées étaient uniquement tournées vers la jeune femme. Ses cheveux noir de jais, ses yeux pareils à deux perles d'argents, son teint de porcelaine, sa peau si douce et si fragile, son sourire d'ange, sa voix cristallin... Lui trouvait toujours quelque chose à redire, il n'arrivait pas à discerner chez l'Anglaise le moindre défaut.
Alors que le Champion Coordinateur était normalement dans sa phase de dépression à cette période de l'année, c'était surprenant de ne voir que angoisse et joie qui se mêlaient en lui. Karin s'était peu à peu demandé si Mak n'était vraiment qu'une amie pour lui. Malgré les affirmations du blond, elle avait encore du mal à le croire sur parole. Car lui-même ne semblait pas vouloir remarquer cette petite étincelle dans son regard et cette illumination soudaine chaque fois qu'il était en correspondance avec la brunette.
Aloïs se tournait et retournait, encore et encore. Il avait opté au final pour une chemise blanche avec des rayures rouges, un nœud de papillon rouge, une veste et un pantalon noir-vert sapin. Il avait soigneusement pris une bonne douche revigorante après sa musculation quotidienne.

- Et si... et si elle me trouvait ridicule ? Et si mon cadeau ne lui plaisait pas ? Et si je ne savais pas quoi dire ? Et si...

- Calmez-vous, bon sang ! Il n'y a pas de raison qu'elle n'aime pas. Filez, maintenant !

Il restait encore un peu de temps mais Aloïs détestait être en retard. Karin, de con côté, allait fêter le réveillon avec des amis. Elle avait donc été soulagé de pouvoir confier son ami à quelqu'un de confiance. Même si elle n'avait jamais vue Makenzie, le jeune homme blond lui avait parlé d'elle tellement de fois qu'elle était assuré de pouvoir les laisser ensembles ce soir. Car si un soir de Noël Aloïs se retrouvait seul, en raison du douloureux souvenir que cette fête avait laissé en lui, il était capable du pire...
C'est donc avec une satisfaction non dissimulée qu'elle observa le Coordinateur emporter dans sa voiture de luxe les cadeaux emballés destinés à celle qui était inconsciemment en train de changer sa vie. Il n'oublia pas également son tablier de cuisinier et les autres sacs qui contenaient ce qui lui servirait pour le repas. Car en plus de fêter Noël avec Makenzie, il allait l'aider à préparer le plat principal. Il avait hâte de montrer ses talents de chef à son amie, mais avait un peu le trac en même temps. Si jamais il faisait une bourde au moment de la préparation, il ne s'en remettrait peut-être pas.
Il chargea donc le tout dans son coffre et vérifia que tout était bien en place avant de le refermer.
Enfin, il appela Ange et Aurore pour qu'elles descendent. Il avait été évident pour lui d'emmener sa Nymphali, mais la Feunard Shiny n'allait pas échapper non plus à cette soirée. Car ce jour n'était pas seulement funeste pour lui, mais aussi pour elle. L'un avait perdu sa sœur, l'autre sa meilleure amie et dresseuse. Mais aujourd'hui, même si elle avait remonté la pente après le combat contre Max, elle s'enfermait toujours dans cette prison de tristesse tous les ans, vers fin Décembre.
Si le Pokémon Fée arriva bien rapidement, l'autre manquait toujours à l'appel. Et Aloïs ne savait que trop bien où elle se trouvait. Alors il monta jusqu'à l'étage et ouvrit les portes du "Jardin" en compagnie de l'évolition rose. Et la Feunard s'y trouvait bien, allongée devant la tombe de Judith. Chaque année, à Noël, c'était la même chose. Elle se réfugiait ici pour pleurer la mort de la fillette. Le Champion Coordinateur aussi faisait ça, autrefois, mais ce soir il ne voulait plus pleurer. Il voulait profiter, rire, s'amuser. Car Judith adorait les fêtes. Car elle a fait promettre à son frère de continuer à vivre même après son décès.
Aurore leva les yeux vers son dresseur. Celui-ci s'abaissa à son niveau.

- J'aimerais beaucoup que tu viennes, toi aussi. Mais je ne veux pas te forcer. Alors accepte au moins mon cadeau de Noël.

C'est à ce moment-là qu'il sortit de sa poche une petite boîte bleu nuit. Il l'ouvrit sous les yeux curieux d'Aurore et en sortit une chaîne au bout duquel pendait un cœur doré. Il appuya sur un bouton situé sur le côté du pendentif et le cœur s'ouvrit pour laisser apparaître une photo de Judith.
Les yeux du Pokémon Feu s'illuminèrent. Le dresseur s'empara du collier et le passa autour du cou de la belle renarde argentée.

- Comme ça, elle sera tout le temps avec toi.

Elle le contempla plusieurs secondes avant de faire un mouvement de tête et quelques petites léchouilles vers l'homme pour le remercier.
Puis, lorsqu'elle croisa le regard clair d'Ange, elle crut discerner comme une sorte d'encouragement.
Viens, il va se passer quelque chose de merveilleux.
Alors, pendant qu'Aloïs et la petite créature rose s'éloignaient déjà, la Feunard lança un dernier coup d'œil vers la stèle sacrée avant de quitter la pièce et de finalement rejoindre les deux autres pour les accompagner. Elle sentait également que quelque chose allait arriver. Mais quoi ?...

Le blondin et ses deux Pokémons montèrent enfin dans la voiture et firent un signe à Karin pour lui dire au revoir avant de s'engager sur la route. Le Coordinateur avait mit du temps pour trouver un cadeau à sa précieuse Nymphali mais Ange avait commencé à montrer un certain intérêt pour les paillettes et son meilleur ami lui avait donc offert un tube spécial pour qu'elle s'en mette quand elle le voulait. Sans abus, elle s'en était poudré pour l'occasion.
Au bout de quelques heures, ils arrivèrent enfin à Anula et empruntèrent le chemin menant à la Pension, qui était un peu plus éloigné de la ville. Ça y est, ils y étaient. Aloïs fut émerveillé par tous les décorations extérieurs de la maison. Elle était entourée de lumières de toutes les couleurs, avec un Père Noël gonflable et une couronne sur la porte. L'esprit de Noël était véritablement omniprésent; et cela fit sourire le Champion, qui n'était plus habitué à une ambiance aussi festive depuis Décembre d'il y a quatre ans. Il espérait pouvoir tenir le coup et garder son sang-froid en présence de la jeune femme. Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il ne l'avait pas vu. Mais il était déjà impatient de la revoir.
Aloïs respira un bon coup et sortit enfin de sa voiture, Ange et Aurore sur les talons. Il prit le cadeau de de son amie et le reste des paquets avant de marcher tranquillement jusqu'à la porte. Soulagé d'apprendre qu'il n'était pas en retard, il attendit quelques secondes, hésitant, et sonna enfin. Il attendit, un peu nerveux.
Enfin, Makenzie lui ouvrit la porte et l'accueillit avec un sourire radieux. Enfin, elle ressemblait à Makenzie. Mais le cœur d'Aloïs faisait des bonds tellement prodigieux dans sa poitrine qu'il pensait être dans un rêve. Elle, Makenzie ? Sûrement pas. Il ne voyait, pour sa part, que la réincarnation de la déesse Aphrodite. L'artiste qu'il avait rencontré quelques semaines auparavant avait fait place à une femme sexy et raffinée, portant seulement sur elle une robe d'un beau vert sapin qui allait à ravir avec ses traits fins et son regard argenté brillant et qui la rendait élégante.
Il était tellement subjugué par cette charmante apparition qu'il écoutait à moitié ce que Makenzie lui disait. Il resta muet quelques instants, fasciné par son hôtesse, et percuta enfin, confus et gêné.

- Bon...bonsoir Makenzie ! Jo...joyeux Noël à toi aussi !

Tout en articulant ses quelques mots, il tendit le cadeau de Mak vers elle et devint aussi rouge qu'une tomate.

- Tu... tu es vraiment ravissante !, dit-il enfin, presque en détournant le regard pour ne pas que son amie voit à quel point il rougissait.

Ange apparut aussitôt sur l'épaule du jeune homme pour saluer jovialement la jeune femme, contente de la revoir. Aurore s'approcha plus timidement en restant toujours dans l'ombre de son dresseur, attendant sans doute un ordre de la part de celui-ci. Ordre qui ne tarda pas à arriver; car déjà, Aloïs fit signe à la Feunard de venir plus près.

- Makenzie, je te présente Aurore, une de mes meilleures amies.

A la vue de Makenzie, le Pokémon shiny s'inclina respectueusement en signe de salutation. Elle avait encore des habitudes un peu trop "solennelles", pour le moment, et ne se permettait donc pas d'agir de la même manière que la Nymphali.
Mais c'est avec un sentiment étrange qu'elle considéra l'humaine en face d'elle. Puis son dresseur. Puis la jolie brune de nouveau. Ange avait raison. Quelque chose allait bel et bien se passer, ce soir-là.

Réalisé par BlueBerry pour Orange

HRP:

♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣
Makenzie reconnut le style d’Aloïs dans son choix de vêtements. Sans même s’être parlé, leurs habits s’accordaient à merveille. Elle prit le paquet que lui tendait Aloïs dans les bras. Elle se demandait ce que c’était… le paquet était aussi gros que le haut de son corps. Malgré la grosseur, il était léger. Décidément c’était un mystère. Elle remit le paquet à Isaac qui alla le porter sous le sapin avec les autres cadeaux. Makenzie fut contente de retrouver Ange. Décidément, c’était un magnifique Pokémon. Tant de grâce dans une si fine créature. Mira fut aussi très contente de retrouver son amie. Elle avait hâte de lui présenter son chéri Ezio ainsi que ses fils Jules et Yuum. Lors de leur rencontre Yuum n’était même pas encore né, il était encore dans son œuf. Maintenant, on ne pouvait que le remarquer tant il avait de l’énergie. Il était le rayon de soleil de la maisonnée. Aloïs présenta une autre de ses amies. Il s’agissait d’Aurore, une Feunard shiny. Quelle divine créature! Elle allait parfaitement dans une équipe de coordinateur. C’était un Pokémon magnifique avec cette fourrure blanche et bleue. Elle sentait une nature plus distante, ce Pokémon avait souffert. Makenzie se souvint alors l’évocation du Pokémon feu dans la dramatique histoire de Judith. Pauvre petite, perdre ainsi son amie est un évènement des plus douloureux pour les Pokémons. La jeune femme se pencha pour se mettre à la hauteur d’Aurore. Elle voulait la saluer convenablement.

-Bonsoir Aurore, je m’appelle Makenzie! Je suis ravie de faire ta connaissance!

Elle lui offrit un beau sourire, puis elle se remit debout. Elle laissa Ange et Aurore entrer dans la maison. Elle invita ensuite Aloïs à la suivre. Au moment de franchir la limite de l’entrée, elle fut arrêtée par Mira et Ange. L’Aquali lui fit signe de lever la tête. Ce qu’elle fit. Elle aperçut alors une chose qu’elle n’avait pas vue jusqu’alors, un gui. Quand est-ce qu’il avait été posé? Selon la tradition, il fallait que les deux personnes qui se trouvaient en dessous s’embrassent. Elle rougit immédiatement, elle pensa faire comme si de rien était, mais elle vit qu’Aloïs aussi l’avait remarqué. Elle hésita donc encore une fois. Si elle continuait son chemin, elle risquait de faire penser à Aloïs qu’elle ne voulait pas l’embrasser. Mais c’était TRÈS très loin d’être le cas! Hum… Je veux dire que la perspective de l’embrasser n’était pas pour lui déplaire… Toutefois, si elle l’embrassait sans rien dire, il pourrait penser qu’elle avait tout prévu d’avance. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était une fille facile et calculatrice. Mais au fond, n’était-elle pas en train de calculer. En réalité, sa plus grande crainte était qu’Aloïs rejette son baisé. Après tout, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps. La nature de leur relation était encore un peu ambigue… Ami, meilleur ami, petit ami? Qu’étaient-ils exactement l’un pour l’autre. Makenzie l’ignorait, elle ne savait pas ce qu’elle-même voulait. Sa seule certitude était qu’elle voulait passer du temps avec cet homme blond. Elle voulait en savoir le plus possible sur lui et lui raconter tout ce qu’elle pouvait sur elle.

Cette certitude lui permis d’agir. Après avoir figé durant quelques secondes, elle passa à l’action. Elle déposa un baisé léger et rapide sur les lèvres d’Aloïs. Il était confiant et doux. Ce seul contact lui avait donné un choc électrique dans tout son corps. Le court instant qu’ils s’étaient touchés avait été fascinant. C’était si naturel, si confortable, que briser ce contact avait presque été douloureux. Elle en voulait plus. C’était mal, mais ce baisé avait réveillé quelque chose en elle. Cette proximité lui avait permis de sentir le doux parfum d’Aloïs. Le mélange d’odeur était très équilibré. Il ne sentait pas qu’un seul parfum, c’était un arôme unique et enivrant. Le mélange provenait surement de son shampooing, de son savon et de son parfum. Même ses vêtements dégageaient la même fraicheur. Elle retrouva rapidement son esprit. Elle sourit timidement au blondinet.

-Décidément cette Mira aime me jouer des mauvais tours… Et si on allait cuisiner!

Sur le chemin vers la cuisine (chemin qui est assez court…), elle lui fit faire le tour de l’étage. La maison était composée de deux étages ainsi d’un grenier qui ne servait qu’à l’entreposage. Elle montra en premier les escaliers qui se trouvaient à la droite de l’entrée. C’était les seuls escaliers de la maison. Pour rejoindre le grenier, il fallait tirer sur une trappe d’où une échelle se déposait sur le sol. Elle n’aimait pas aller à cet étage. Il y régnait une odeur de renfermé qu’elle détestait. Évidemment, il était normal que ça sente ainsi, mais le ménage annuel de cet espace la mettait toujours d’une humeur massacrante. Le deuxième étage n’était composé que de chambre et de salle de bain. Makenzie montra justement la salle d’eau du premier étage qui se trouvait à droite après l’entrée.

-Et au fond, il y a mon bureau où je reçois mes clients pour la Pension. Je l’utilise aussi comme bibliothèque. Deux des murs sont entièrement recouverts de tablettes où j’entrepose tous mes livres. La plupart appartenaient à mon grand-père en parle des Pokémons. Ensuite, il y a la salle à manger. Et ici c’est le salon.

Ils se trouvaient dans l’immense salon. Dans cette pièce, tout était décoré. Tout sonnait fête et Noël. L’odeur de nourriture avait commencé en envahir l’espace. La cannelle était particulièrement présente. C’était paisible avec le feu de foyer qu’elle avait allumé une heure plutôt. Heureusement que la journée était fraîche pour Enola, sinon il faisait trop chaud pour allumer un feu. Il y avait aussi des chants de Noël qui mettait une ambiance festive. Makenzie espérait ne pas en avoir fait trop. Elle n’était pas habituée d’avoir de la visite autre que ses clients. Son dernier vrai visiteur était son ami John, mais John c’était… John quoi! On ne pouvait pas vraiment dire que c’était de la visite. Leur relation était à un stade où la présence de l’autre ne les troublait en rien. Même lorsqu’elle s’était retrouvée à moitié nue sur lui, elle n’avait eu aucune gêne. C’était surement parce que la nature de leur lien était claire. Ils étaient des amis, comme un frère et une sœur et rien d’autre. Il n’y aurait jamais de place pour des sentiments amoureux entre ses deux là. Elle s’était sentie si timide et si gêné lorsqu’elle avait déposé un innocent baisé sur les lèvres d’Aloïs, car elle ne savait pas si le geste avait été approprié ou pas. Pour éviter de redevenir rouge à la hauteur des joues, elle décida de continuer son chemin jusqu’à la cuisine. Il était temps, car sa tarte aux pommes venait de finir de cuire. Elle enfila ses mitaines de four, puis elle la sortit. Une odeur alléchante s’y dégageait. Ses Pokémons, connaissant le goût de cette dernière, ne purent que saliver. Yuum poussa une petite plainte dans l’espoir d’avoir un morceau, toutefois, Kenzie tenait à la garder pour le dessert. Elle la déposa à un endroit sûr et hors de portée pour son petit Évoli.

-Si tu veux, j’ai préparé des petites bouchées pour pendant qu’on cuisine. J’ai du fromage, du bruschetta, des légumes et des boulettes dans une sauce sucrée.

Elle avait un peu abusé. Il n’était surement pas nécessaire d’en faire autant pour seulement deux personnes. Mais elle n’avait pas pu décider quoi préparer. Elle avait donc décidé de tout faire. Elle avait déposé tous les petits plats sur la table à manger de la cuisine. Elle avait ainsi libéré tout l’espace de travail de la cuisine. Elle remit son tablier pour ne pas se salir, puis se tourna vers Aloïs.

-Alors grand chef Aloïs, m’acceptez-vous comme élève pour ce soir!?! Et que cuisinerons-nous exactement?

Elle décida qu’il fallait qu’elle soit naturelle. Qu’elle arrête d’être gênée. Il n’était plus l’étranger du café, il s’agissait d’un homme avec qui elle avait gardé une correspondance depuis plusieurs semaines, elle le connaissait bien. Même si elle ne savait pas jusqu’où leur relation allait, elle savait qu’il était Aloïs et qu’elle était Makenzie, c’était tout ce qui comptait.

(c)Golden

Le Père Noël a apporté de l'Amour

feat. Makenzie King ♥

Aloïs François Legrand

Le jeune homme semblait toujours un peu tendu, mais essaya de paraître le plus naturel possible. Makenzie prit le paquet qu'il lui tendait et le remit ensuite à un petit Machoc qui le déposa au pied du sapin magnifiquement décoré.
La jeune femme se pencha ensuite vers Aurore. La Feunard chromatique, curieuse enfin de découvrir cette charmante personne dont son dresseur n'arrête pas de parler. Le renarde de feu fut enchanté de rencontrer quelqu'un comme Makenzie. Elle voyait derrière l'hôtesse de Pension un cœur généreux et une âme pure. Cela ne l'étonnait plus désormais, qu'Aloïs en soit si obsédé.
Elle répondit à Makenzie d'un sourire ravi et d'un mouvement de tête qui surpris fort le Champion Coordinateur et lui arracha un sourire, à lui aussi. Aurore avait quelque fois du mal, avec les filles qui étaient autour de son dresseur, comme Althéa, par exemple, il était donc très difficile de gagner sa sympathie immédiatement. Mais apparemment, le courant était tout de suite passé et la femelle cendrée, de soudaine bonne humeur, passa le pas de la porte à le suite d'Ange. Cette dernière salua vivement Mira, contente de la retrouver, et échangea avec elle un regard complice lorsqu'elle vit le gui accroché entre l'entrée et le salon.

Aloïs leva à son tour la tête et découvrit la fameuse plante traditionnelle en question. Il rougit aussitôt à la vue du gui, ne sachant que trop bien les coutumes qui lui étaient attribuées. Quand deux personnes se trouvaient sous un gui, elles devaient s'embrasser. Les battements de son cœur s'accélèrent d'un coup et il eut du mal à contrôler sa nervosité. Makenzie l'avait apparemment vue, elle aussi. Est-ce qu'ils devaient donc... s'embrasser ?... Cette pensée n'aida pas franchement le blondinet à réfléchir. Que se passerait-il... s'ils s'embrassaient ? A vrai dire, il commençait à se poser de plus en plus la question. Il aurait pu faire comme si de rien n'était; comme deux bons amis, ils mettraient leurs lèvres en contact comme le veut la tradition, et puis basta ! Mais est-ce que ça allait vraiment se passer ainsi ? En fait, cela ne lui déplairait pas tant que ça d'embrasser Makenzie. Cette bouche fine et rose semblait appeler la sienne. Étaient-ils véritablement rien de plus que de simples amis ?...
Bon sang, mon vieux, contrôle-toi ! Si ça se trouve, elle ne veut même pas t'...
"T'embrasser", avait-il pensé; mais trop tard, visiblement. La belle brune sembla hésiter, puis, finalement, s'approcha d'Aloïs et colla ses lèvres aux siennes dans un baiser chaste, mais tendre et confiant. Ce simple et rapide contact fut pourtant comme une décharge électrique dans tout son corps et il crut même frissonner de plaisir.
Ange et Mira regardèrent la scène, attendries et satisfaites. Aurore, quant à elle, fut surprise sur le coup mais devina dans ce geste tous les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre sans le savoir. Elle se contenta donc de sourire, appréciant le fait que cela soit une personne comme Mak qui ait osé s'emparer du cœur du Coordinateur.

Mais cela fit aussitôt un coup de froid au Champion lorsqu'elle se détacha de lui, à regret. Il aurait voulu la retenir encore un peu, savourer ce toucher sensuel, réservé d'habitude aux amoureux. Il aurait voulu lui prendre le bras, ou la taille, et l'attirer de nouveau contre son corps, qui en demandait à présent bien plus. C'était comme si un creux dans son estomac s'était formé. Un vide, une faim qu'il devait assouvir. Mais cela n'avait plus rien à voir avec la nourriture. Il porta ses doigts à ses lèvres, secoua la tête et s'infligea une claque mentale pour ses pensées à la noix dont il avait soudain honte. Makenzie était si douce et si gentille, de quel droit osait-il se permettre de se faire de telles idées ?
Il fit mine de rire et de hocher la tête à la proposition de son amie. Mais il était sûr qu'Ange et Mira trouveraient de nouveau un moyen de les rassembler une nouvelle fois.

- Bonne idée !

Le jeune homme suivit la demoiselle pour une visite guidée de sa demeure. Il admira par la même occasion les décorations éblouissantes qui lui rappelaient de vieux souvenirs et crut fondre lorsqu'il aperçut tous les Pokémons de la maîtresse de maison. Il les trouvait vraiment craquant, avec les yeux fascinés et les miaulement de joie qu'il produisait. Il intima d'un geste Aurore et Ange à se joindre aux autres pour qu'ils puissent faire connaissance tous ensembles. Timidement, la Feunard suivit son amie, beaucoup plus extravertie, à la découverte des petits compagnons de Makenzie.
Cette dernière montra sa maison à son invité, en commençant par les escaliers qui menaient à l'étage supérieur. La salle de bain, le bureau, la salle à manger... il eut même le droit à des explications de la part de la jeune femme qu'il écoutait avec la plus grande intention. Mais malgré tout ce que son amie lui disait, il sentait encore la chaleur de leur baiser, bien trop court à son goût.

Ce fut finalement la bonne odeur de cuisine qui le ramena sur terre. La cannelle était la plus forte, mais la senteur de la pomme se faisait également très présente. En remarquant les décorations extérieurs, Aloïs avait bien senti que l'intérieur devait être largement bien décoré aussi. Et il ne s'était pas trompé. Plus Noël que ça, tu meurs. Enfin, jamais Aloïs n'avait vu de maison où l'ambiance hivernale était aussi clairvoyante. Toutes ces couleurs, ces lumières, ces décorations...

- Tu as une très jolie maison., lâcha-t-il enfin.

Il se serait vraiment cru au temps où Judith était encore en vie. Car tous les ans, c'était bien son assistante qui avait prévu de garder l'esprit de Noël. Avec l'aide de ses Pokémons, elle arrivait à décorer très joliment ce qu'on pourrait presque appeler un "manoir". Mais si Aloïs n'avait pas le cœur à fêter ce jour qu'il avait considéré comme maudit, alors les efforts surhumains de sa secrétaire ne servaient à rien. Et elle se désolait de ne pas pouvoir lui faire aimer Noël à nouveau. C'est pour ça que, depuis qu'elle avait vu son ami revenir de sa rencontre avec Makenzie, elle mettait tous espoirs dans cette soirée de Noël qu'il passerait avec "cet ange" dont le Coordinateur lui avait parlé maintes et maintes fois mais que la jeune femme n'avait pas eu le plaisir de voir une seule fois, malgré son irrésistible envie de faire sa connaissance maintenant qu'elle savait qu'elle faisait le bonheur du blond.

Celui-ci suivit son amie à l'intérieur de la cuisine où elle sortit la fameuse tarte aux pommes dont elle lui avait parlé la première fois qu'ils se sont rencontrés; la première fois que leur histoire avait commencé.
L'odeur alléchante de la pâtisserie se répandit à travers toutes les pièces de l'étage et déjà, un mignon petit Evoli semblait vouloir ardemment goûter à la tarte. Elle fut alors déposée à un endroit hors d'atteinte pour la petite créature qui poussa des miaulements à fendre le cœur. Il faisait de la peine à Aloïs, avec sa petite bouille. Mais il partageait néanmoins le désir de l'animal. C'est vrai qu'elle avait l'air très appétissante, cette tarte...
Mais les propos de Makenzie le tira de sa rêverie. Il aperçut effectivement les apéritifs mis à leur disposition et ne put s'empêcher de rire lorsque Makenzie mit son tablier et lui parla d'une voix légère, presque en plaisantant sur son statut.

- Excellente question, chère apprentie..., lui répondit-il sur le même ton enjoué.

Puis, d'un claquement de doigt, Aurore arriva à son tour dans la cuisine avec un sac dans la gueule. Elle le posa délicatement au sol et Aloïs la remercia d'une caresse affectueuse sur la tête avant de sortir du sac en question son propre tablier et de laisser Aurore s'en aller rejoindre le reste du groupe dans le salon en attendant que tout soit prêt. Le jeune homme mit donc son tablier et le rattacha avec un nœud dans le dos. Il était blanc, très simple, avec son nom en entier gravé dessus et quelques rubans colorés ainsi que des étoiles dorés, signe de son rang élevé dans la gastronomie qui lui a valu une certaine réputation l'a placé au rang d'un des plus jeunes meilleurs cuisiniers que la France ait jamais connu. Ils étaient rares, les prodiges comme lui, mais on se demandait s'il n'était pas le meilleur, tout simplement. Rien que le fait d'avoir son nom directement inscrit dans le tissu, et pas seulement un badge qui peut se défaire à tout moment, était une marque de classe que seuls les plus grands chefs pouvaient se permettre.
Il fit un petit aller-retour pour voir ce qu'il avait amené de chez lui. Il voulait être sûr de ne manquer de rien et en avait peut-être un peu trop fait, mais comme il le disait : "mieux avoir trop que pas assez". Ainsi donc, il se tourna vers sa camarade.

- Nous avons déjà le gui, le sapin, les cadeaux, les décorations... Mais que serait Noël sans la traditionnelle dinde ? Alors aujourd'hui je te propose comme plat principal de préparer une dinde aux châtaignes d'eau. La châtaigne d'eau est une bulbe aquatique très utilisée dans la cuisine chinoise dont la chair blanche légèrement sucrée garde son croquant, même en conserve. Temps de préparation estimé : 40 minutes. Temps de cuisson : environ 2 heures. Partante ?, lui dit-il avec un sourire complice.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il prit donc toutes les courses et les rassembla sur une petite table au centre de la pièce.

- Dinde, poitrine fumée, châtaigne d'eau, cerfeuil, échalotes, beurre, lait, huile, pain de mie, sel et poivre... Parfait, on peut commencer !

Il fit un sourire à Makenzie avant de se laver les mains et de les sécher pour pouvoir enfin se mettre à l'ouvrage. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas cuisiné pour quelqu'un, et surtout pour un jour de fête ! Ce plat n'était pas spécialement dur à cuisiner mais pour lui tout seul, c'était bien trop ! Il était vraiment heureux de pouvoir préparer quelque chose pour Makenzie. Et surtout avec elle, il n'oubliait pas ! Avait-il déjà appris à cuisiner à qui que ce soit ? Il ne s'en souvenait plus. Il avait bien essayé d'apprendre à sa petite sœur mais celle-ci avait déclaré que c'était inutile car jamais ses plats ne seraient meilleurs que les siens et qu'elle préférait se spécialiser dans les Concours. Mais au final, son apprentissage n'aurait servi à rien; mais ça, il n'avait pas pu le savoir.
Même s'il était toujours perturbé par ces souvenirs enfouis, et surtout, le baiser de Makenzie, il prit de grandes respirations et décida de se concentrer uniquement sur la cuisine. Aloïs s'empara des échalotes et de la poitrine fumée et les montra à son amie.

- Tout d'abord, nous allons préparer la farce avec laquelle nous remplirons la dinde. On va peler et hacher les échalotes et le cerfeuil, puis couper la poitrine fumée en lardons très fins. Comme ça.

Il se mit à la tâche et commença à éplucher les échalotes et à les hacher, en même temps que le cerfeuil qu'il lava et effeuilla avant; puis il s'empara d'un couteau et commença à couper avec une extrême précision la poitrine en lardons fins, tout ça sous l'œil attentif de Mak. Il retira ensuite la croûte du pain et trempa les tranches de mis dans du lait.
Il se tourna ensuite vers la jeune femme avec un sourire confiant et sincère.

- Tu essaye ?

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Ce fut la Feunard qui amena les sacs de nourriture. Le tablier du bel homme confirmait son statut de chef passé. Makenzie se demanda quel genre de mets il avait pu concevoir. La jeune femme était une vraie gourmande. Elle adorait la nourriture, plus précisément, la bonne nourriture. Ce n’était pas qu’elle était difficile, mais un plat congelé n’était pas ce qu’il y avait de mieux. Elle pensa qu’elle risquait de trop et de bien manger. Mais bon, garder un poids sain n’avait jamais été un problème pour elle. Les kilos, soit elle les brulait rapidement, ou il fondait tout simplement avec le métabolisme qu’elle avait. C’était le genre de fille qu’on détestait car elle n’avait jamais eu à faire de régime dans sa vie. Mais bon, qu’y pouvait-elle si elle aimait le sport ou plutôt l’exercice et que sa physionomie lui donnait presqu’une taille de guêpe. Elle n’avait pas assez de hanches et de poitrines pour avoir le corps dit «parfait». Mais bon, ce n’était pas le genre de préoccupation de Makenzie avait. Elle mangeait quand c’était bon, un point c’est tout. Et ce soir, elle comptait bien se laisser aller. Lorsqu’il lui parla de dinde, elle accepta rapidement. C’était le genre de plat qu’elle ne pouvait jamais se faire car sinon, elle avait des restant durant plusieurs semaines. À elle seule, il n’y avait pas grand choix pour éviter le surplus de restant.

Makenzie adorait voir le blondinet s’exécuter. Il semblait tellement dans son élément. Il était confiance et précis. Elle se dit qu’il faudrait qu’elle regarde un jour l’un de ses concours. Elle n’en avait jamais beaucoup regardé. Pas qu’elle n’appréciait pas ce genre de spectacle, mais c’était plutôt qu’elle était passionnée des Pokémons différemment. Elle voulait tout savoir d’eux, tout découvrir. Elle voulait les comprendre et créer un lien direct avec eux. Les combats autant que les concours ne l’avaient donc jamais attiré car les liens entre dresseur et Pokémon n’étaient pas celui qu’elle recherchait. Makenzie aimait l’observation et la recherche. Les données et surtout les particularités. Sa passion des Évolitions était un premier pas dans ses recherches. Elle avait déjà remplis trois libre sur les Aqualis, deux sur les Noctalis, cinq sur les Évolis et elle commençait un sur les Voltalis. Il y avait des dessins, des données sur leur alimentation, leur taille, leur poids, leur jeux préférés, leur personnalité et bien d’autre. Elle étudiait aussi les Évolitions qui venaient en pension. Elle avait de nombreux écrits sur les histoires d’évolution de ses anciens pensionnaires ainsi que ceux qu’elle rencontrait comme Ange. Bien sûr, Aloïs n’avait pas pu lui donner beaucoup de détail, toutefois, tout ce qu’il avait pu lui dire, elle l’avait noté. Son grand-père lui avait montré comment monter ce genre de carnet de recherche. Son alleu lui-même en avait tenu plus d’un. Makenzie se dit toutefois qu’elle adorait voir Ange en action. Ce devait-être sublime.

Lorsqu’il lui proposa d’essayer, Makenzie sortit de ses réflexions. Elle avait presque peur d’essayer, comme si elle touchait à l’espace de travail du chef des dieux… Elle se ressaisit toutefois. Elle avait décidé d’endosser le rôle d’élève, elle se devait donc de le remplir. Elle prit donc maladroitement le couteau dans la main. Le regard perçant de l’homme la mettait un peu mal à l’aise. Elle coupa donc les échalotes tout de travers et sa première tentative sur la pauvre poitrine fut pathétique. Elle se tourna vers lui d’un œil désolé.

-Je crois que tu devrais m’aider car si non, on n’y arrivera jamais.

Aloïs prit la main de la jeune femme pour la guidé dans le mouvement correcte pour faire les lardons. Pour mieux l’aider et mieux voir ce qu’il faisait, il se colla sur la jeune femme. Son dos était presque totalement collé sur celui de l’homme. Makenzie sentit l’électricité du baisé revenir. Elle eut une bouffé de chaleur qui lui monta de l’estomac jusqu’à se rependre dans tout son corps. Elle n’arrivait même pas à se concentrer sur ce quelle faisait. Elle oublia même de respirer. Resentait-il ce courant lui aussi. Elle sentait son souffle chaud dans son coup. Elle se mit à se sentir molle. La tête lui tournait. Au moment où elle se souvint de respirer, il était trop tard, elle tomba dans les pommes. Aloïs avait du la retenir puis la déposer sur le sol car elle ne s’était pas sentie tombé. Elle avait seulement perdu conscience de ce qui l’entourait pour quelques secondes, une trentaine tout au plus. En ouvrant les yeux, elle vit le visage du coordinateur.

-Oups, je crois que j’ai eu une baisse de sucre, tout va bien…

Elle ne voulait pas lui avouer qu’IL était la cause de son malaise. Elle se releva doucement. Elle n’était pas certaine de la réaction de son corps. Elle se sentait rougir légèrement. Non mais quelle idiote elle faisait, une vraie tête de linotte! Elle ne se souvenait pas d’une expérience aussi embarrassante. Elle avait longtemps eu des problèmes avec les étourdissements, donc les évanouissements, elle connaissait. Mais dans cette circonstance c’était vraiment gênant. Pour faire bonne figure, elle se prit une boisson haute en sucre qu’elle gardait toujours à portée de main car il était vrai qu’elle avait souvent des baisses de sucre. Bien souvent en travaillant les heures qu’elle faisait, elle oubliait de dîner. Elle avait donc parfois des faiblesses. Cette journée-là, elle n’avait justement pas pris le temps de manger un vrai dîner puisqu’elle avait eu tant à faire. Peut-être était-ce réellement une hypoglycémie… Elle voulut continuer d’aider, mais elle pensa au contacte qu’ils avaient eu. Elle changea donc d’idée.

-Je vais peler les pommes de terre pour accompagner la dinde. Comme ça je vais pouvoir travailler assise!

Elle plaça donc un sac de vidange près d’elle pour y déposer les pelures. Elle commença à travailler pour montrer à Aloïs qu’elle allait bien. Mira et Ange, qui se trouvaient dans un coin de la pièce et qui observait la scène, se regardèrent avec un sourire satisfait. Décidément, les choses allaient mieux que prévu. Le plan «Ange et Mira œuvrent à unir les rabat-joies», ou «AMOUR» pour faire court, pouvait continuer.

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Aloïs François Legrand

"Le Yves Saint Laurent de la gastronomie", voilà encore un des surnoms qu'Aloïs avait gagné de son pays natal. En effet, comme le célèbre couturier décédé quelques années plus tôt qui lui avait appris à coudre, le blondinet possédait depuis toujours en lui un véritable don. Pas pour créer des vêtements, évidemment, mais pour la cuisine. Ceci dit, bien qu'on lui ait proposé à plusieurs reprises de devenir professeur dans une école de cuisine dans divers pays, il avait toujours refusé, préférant se consacrer aux Concours, et bien sûr, à la seule famille qui lui restait. Le métier d'enseignant ne lui avait d'ailleurs jamais vraiment attiré. Il aimait faire découvrir à d'autres, mais être responsables de tout un groupe avait parut pour lui une trop lourde responsabilité, alors qu'il avait déjà tant à faire du côté de la Coordination. Mais apprendre de nouvelles choses à quelqu'un comme Makenzie n'était pas une corvée, au contraire : il prenait plaisir à l'aider et à partager avec elle ses talents de coq.

Il sourit donc tendrement à son apprentie d'un soir pendant qu'elle prenait délicatement le couteau entre ses mains et qu'elle coupait les aliments. Elle ne devait pas faire ça tous les jours, cela se voyait. Mais Aloïs ne s'en offusquait pas. Ce n'était pas le genre à s'énerver dès qu'il voyait un débutant faire un peu de travers. Car un enseignant, ça servait à... ba enseigner. Combien de fois il avait vu des gens se fâcher à cause d'une simple bourde d'amateur... Lui il préférait être relax et apporter son soutien plutôt que d'humilier un élève.
Il apporta donc un regard serein à la jeune femme pour le jambon. Les échalotes avaient été découpés d'une façon un peu étrange, mais peut-être que qu'avec la poitrine elle allait... Ah ba nan, en fait. Mais là il avait juste eu un peu peur qu'elle se coupe un doigt. Il s'en voudrait terriblement si Makenzie commençait à saigner.
Mais elle se tourna finalement vers lui d'un air désolé et lui quémanda son aide.

Le cuistot sourit une nouvelle fois et s'approcha donc de son amie. Doucement, il se mit derrière l'hôtesse de pension et colla son torse à son dos. Puis, il posa ses mains sur ceux de la brunette et la guida dans le mouvement à suivre. Mais lorsqu'il caressa sa peau douce et claire, il sentit des frissons lui parcourir le corps. Une vague de chaleur l'envahit soudain et il sentit le rouge lui monter aux joues. Il fermait les yeux quelques petites secondes pour essayer de se concentrer au maximum sur sa tâche et ne plus penser à... à cet instant où il est entrer et... Non ! Ne plus y penser, ne plus y penser, ne plus y penser !
Il réussit miraculeusement à se remettre dans le rôle de maître cuisinier et parla d'une voix douce à Makenzie pour tenter de la rassurer.

- Tu vois ? C'est comme ça que tu... Mak ?...

Il ne savait pas ce qui se passait mais il sentit comme un relâchement. Elle n'avait pas l'air de se sentir bien...
Au moment où Aloïs allait se retourner vers elle pour comprendre le problème, elle tomba subitement et il dut la rattraper rapidement dans les bras pour ne pas qu'elle chute violemment au sol. Posant une main derrière son dos et une autre sur le visage un peu rougit de la jeune femme, il essaya de l'appeler.

- Mak ?... Mak !...

Soudainement mort d'inquiétude, il allait appeler ses Pokémons à l'aide lorsqu'elle reprit enfin connaissance. Il soupira de soulagement et plongea ses yeux dans les siens, tentant vainement de comprendre ce qui avait bien pu causer ce malaise assez inattendu.
Une baisse de sucre ?... Tiens, en fait cela paraissait logique... En s'approchant de plus près, le blond avait remarqué que la ravissante demoiselle était assez mince, sans toutefois être squelettique. Elle semblait si fragile... Il avait presque peur de lui briser les os.
Mais Makenzie paraissait de nouveau active et s'assit sur une chaise pour peler des pommes de terre. Aloïs se sentit tout de suite rassuré et hocha la tête.

- Bonne idée, je vais préparer la farce pendant ce temps. Mais fais quand même attention, dit-il en lui faisant un clin d'œil.

De son côté, le Français se remit à la gazinière. Il fut impressionné par la propreté qui émanait de l'espace de cuisine. S'emparant d'une poêle à frire, il fit chauffer trois cuillerées à soupe d'huile et rajouta les lardons qu'il fit revenir à feu vif pendant environ quatre minutes. Il jeta ensuite l'échalote et le cerfeuil et mit enfin le sel et le poivre. Après quelques minutes de plus à faire cuire le tout en remuant de temps à autres, il versa la préparation dans un saladier en ajoutant la mie de pain et préchauffa le four. Mais, pendant qu'il mélangeait, il sentit soudain une tension.

Car il se retourna et aperçut les deux évolitions leur lancer des œillades et des sourires suspects. Il avait l'étrange impression que les deux compères n'étaient pas si innocentes que ça et qu'elles avaient un lien avec le houx qui suspendait tout à l'heure au-dessus de leurs têtes et qui du coup les a obligé à... s'embrasser. Quand Mak s'était approcha d'Aloïs et qu'elle avait posé ses lèvres sur les siennes dans un rapide mais tendre baiser. Il rougit encore à cette pensée. Mais cela avait été si agréable... Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas apprécié ce contact. Mais si lui avait follement aimé ce baiser, était-ce pareil du côté de la jeune femme ? Avait-il été forcé à cause de la tradition ?... Sans doute... Parce qu'il n'y avait rien de plus que de l'amitié entre eux. Pas vrai ?... Il commençait de plus en plus à en douter.

- Aheum... Tu sais... t-tu n'étais pas obligé de me donner un baiser si tu n'en avais pas envie... J-je ne forcerai jamais quelqu'un à m'embrasser, même pour honorer une étrange coutume.

Il avait dit tout cela avec un sourire sincère, dans le but de ne pas inquiéter son amie. Amie ?... Était-ce vraiment ce qu'il pensait d'elle ?...
Se remettant à sa tâche, il s'empara de la dinde et enfourna la farce à l'intérieur et cousu enfin l'ouverture avec de la ficelle spéciale. Ahah... il cuisinait mais faisait de la couture en même temps... ironie, ironie...
Après son "tricot", il mit la dinde dans un plat en verre et prit les pommes de terre que Makenzie avait épluché puis arrosa le tout d'huile et parsema la dinde de beurre avant de rajouter du sel et du poivre et d'enfourner enfin le tout dans le four.
Il se lava une nouvelle fois les mains et retira son tablier. La cuisson était loin d'être terminée, mais ils n'avaient plus besoin de leur habit de cuisine, et ils étaient sincèrement plus à l'aise sans.
Aloïs surprit quelques petites têtes presque de toutes les couleurs observer le plat qui cuisait. L'odeur les avait sans doute attiré...

- T-tu me présenteras ta petite famille ?... Je... j'aimerais beaucoup les rencontrer...

Il parlait bien sûr des quelques évolutions d'Evoli que la jeune femme gardait chez elle. Le blond trouvait ces créatures absolument adorables et avait très envie de faire connaissance avec les amis de Makenzie.

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♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣
La préparation du repas se déroula bien mieux que prévu. Makenzie se souvenait de la préparation du repas de Noël avec sa mère lorsqu’elle était petite. Sa mère avait toujours été une cuisinière un peu particulière. Elle aimait beaucoup expérimenter. Elle avait donc déjà mangé de la dinde aux bonbons. Ça avait eut un goût un peu spéciale mais pas si mauvais. La plus belle expérimentation de cette année-là fut des patates douce pillé avec de la guimauve. Bien que dit ainsi, cela semble étrange, en bouche cela se révélait très bon. C’était de ce genre de plats qu’elle s’ennuyait. Sa mère était une femme si spontanée si pleine de vie. Soana avait, de son vivant, été une femme très convoité. Toutefois, elle n’avait besoin que de l’amour de sa fille. Elle seule comptait. Même le père de Makenzie comptait peu. Elle avait voulu tomber enceinte malgré son jeune âge. Pour elle, il n’avait pas été question d’attendre que le bon homme arrive, c’était là, maintenant. Elle avait brisé le cœur de son copain de l’époque lorsqu’elle lui annonça qu’elle retournait vivre avec ses parents. Elle ne lui laissa aucune explication, aucun numéro pour la rejoindre et aucune adresse pour la revoir. À l’heure actuelle, il n’était même pas au courant qu’il avait un enfant. Makenzie elle-même n’avait jamais cherché à retrouver son paternel. Sa mère lui en avait peu parlé et pour elle, c’était son grand-père qui l’avait élevé.

Makenzie avait tout ses souvenirs en tête. C’était douloureux et doux à la fois. Quelques larmes coulèrent des yeux de glace de la jeune femme. Toutefois, comme elle coupait les oignons à ce moment, cela passa comme une réaction au légume pleureur. Elle les essuya délicatement avec un mouchoir pour ne pas gâcher son maquillage. Makenzie fut surprise par le commentaire d’Aloïs sur le baiser. Mais que voulait-il dire?!? Forcer le baiser?!? Mais voyons, c’était elle qui lui avait donné ce foutu baiser, pas lui. Était-ce une façon de lui dire qu’elle lui avait forcé la main, qu’il n’avait pas voulu de cette embrassade et qu’il la voyait comme amie? Elle n’aurait pas dû se sentir blessée par ces réflexions, mais en réalité, elle l’était énormément. Son attachement pour cet homme était plus fort qu’elle ne voulait bien l’admettre. Makenzie ne faisait pas quelque chose qu’elle ne désirait pas faire. Elle ne sut que répondre… En fait comment répondre à ce commentaire puisqu’elle ignorait elle-même la nature de ses sentiments. Elle répondit donc avec un peu de retard au commentaire d’Aloïs.

-Je ne fais jamais rien contre ma volonté.

Elle faillit ajouter qu’elle avait même trouvé cela agréable. Qu’elle avait aimé l’embrasser et qu’elle aimerait bien recommencer. Mais au final elle n’en dit rien. Comment aurait-elle pu? Elle se détourna donc gêné. Elle espérait que son commentaire n’ait pas sonné trop sec. Ce n’était pas son intention. Ils continuèrent à travailler en silence. Cela ne prit que quelques minutes de plus pour finaliser la dinde et la mettre au four. Même cru le plat semblait appétissant. Il semblait si bon qu’il attira des Pokémons un peu curieux et surtout affamé! Il regardait avec intensité la volaille. Aloïs lui demanda s’il pouvait être présenté à sa famille. Makenzie se traita intérieurement de sotte. Voyons, comment avait-elle pu oublier de les présenter.

-Mon Machoc, c’est Isaac. Il m’aide beaucoup avec la pension et il est un grand cuisinier Pokémon! Ensuite, il y a Ezio, mon Noctali, qui est le compagnon de Mira. Ensuite, j’ai Jules le Voltali qui a récemment évolué en ouvrant son cadeau de Noël trop tôt! Finalement, la petite boule de poils qui salive devant la dinde c’est Yuum. Ce petit Évoli est un vrai glouton!

Makenzie dit tout ce discourt d’un ton si tendre et si fier, qu’on ne pouvait douter de l’affection qu’elle avait pour ceux qui était sa famille. Elle avait l’air d’une vraie maman. Elle les voyait un peu ainsi. Leur lien était vraiment unique. Bien sur, ils étaient des Pokémons, mais ce qui les liait dépassait les rapports habituels entrer dresseurs et Pokémons. Sans eux, elle aurait été si seule et déprimé après la mort de sa mère. Et encore aujourd’hui, ils étaient son petit rayon de soleil. Leur présence apaisait la jeune femme. Elle voyait difficilement sa vie sans eux. Elle flatta la tête de Yuum qui zyeutait intensément le futur repas. Depuis plusieurs jours, il manquait d’appétits. Kenzie fut heureuse de le voir attendre avec tant d’impatience la nourriture. Si l’Évoli n’avait pas faim, il fallait se poser des questions. La jeune hôtesse constatait avec joie qu’il ne s’agissait surement de rien du tout. Elle enleva son tablier en voyant le blond enlever le sien. Puis, Makenzie servit du vin rouge de la carafe qu’elle avait fait respirer quelques minutes plus tôt. Elle offrit un verre à Aloïs

-Et si nous allions ouvrir les cadeaux!

Elle guida le petit groupe vers le salon. Elle remit un peu de bois dans le feu puis se dirigea vers l’arbre pendant que les autres s’installaient. Elle commença par donner ses cadeaux à ses Pokémons. La jeune femme crut comprendre qu’Aloïs avait déjà donné les siens avant de partir. Elle aida Mira à enfiler son nouveau bijou. Isaac commençait déjà à s’entraîner avec ses poids. En voilà un autre qui évoluerait prochainement. Makenzie le sentait. Ezio étudiait sa nouvelle carte avec un grand sérieux et la montrait à Ange qui semblait intriguer pas ce bout de papier. Makenzie dut reprendre le sac de gâteries de Yuum avant qu’il ne les mange toutes. Toutes sa petite troupe semblait heureuse de ses cadeaux. Il ne restait plus que l’échange entre Makenzie et Aloïs. La jeune femme se mit à hésiter. Et s’il n’aimait pas? Et si son idée était complètement stupide? Non, elle y avait longuement pensé. C’était une bonne idée. Elle prit donc le paquet pour Aloïs. C’était une grosse boîte carré d’un mètre par un mètre. Elle n’était pas aussi lourde que le suggérait la taille.

-C’est pour toi!

Elle le déposa devant l’homme blond. Makenzie avait décidé de terminer la toile de leur rencontre. Elle avait eu peur de ne pas terminer à temps, mais en se couchant parfois très tard, elle avait pu la terminer. Le paysage de fleur était incroyable. D’une perfection dont elle était très fière. On pouvait presque sentir la chaleur du soleil qui se dégageait de la toile. Mais la pièce de résistance était vraiment le Nyphalli. C’était une représentation parfaite d’Ange. L’artiste avait pu capter la vie dans les yeux du Pokémon fée. C’était d’un réaliste incroyable qui rendait la toile vivante. On pouvait presque le voir bouger et continuer son chemin dans la pleine. C’était une toile très grande. Elle faisait 92 cm de large et 65 cm de haut. Elle l’avait fait encadrer pour que son ami puisse l’accrocher. Elle espérait que ça lui plairait. Elle attendait avec impatience la réaction d’Aloïs.

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Aloïs François Legrand

Le cœur d'Aloïs sembla tout à coup bondir de sa poitrine. Comment ça, elle ne faisait jamais rien contre sa volonté ?... Qu'avait-elle voulu dire par là ?... Était-ce comme un sous-entendu ou le blond se faisait-il des idées ?...
Pour être tout à fait franc, le cuistot ne regrettait pas du tout ce baiser. Si au départ il avait trouvé ça un peu étrange comme coutume, il avait tout à coup remercié Arceus qu'une quelconque personne ait inventé le concept du baiser sous le gui. Cela avait donné une bonne raison à Makenzie de l'embrasser. Mais... et maintenant ? Pourraient-ils... recommencer ? Est-ce que la jeune femme trouverait cela déplacé si la plante venait de nouveau, "comme par hasard", se placer au-dessus de leur tête et que c'était cette fois-ci Aloïs qui l'embrassait ?... Bon sang, il n'était même plus sûr de pouvoir se détacher d'elle une fois leurs lèvres une deuxième scellées. Cette tendresse, ce goût sucré... Il avait aimé cette sensation et donnerait sans doute n'importe quoi s'ils avaient une occasion de le refaire. Car Aloïs pensait évidemment qu'il ne pouvait pas l'embrasser, juste comme ça. Il avait peur qu'elle le rejette... et de briser par la même occasion le lien étrange qui les unissait.

Tour à tour, les adorables petits compagnons de Makenzie se rassemblèrent devant les deux jeunes gens et la jeune femme les présenta à Aloïs. Ce dernier, émerveillé, salua les Pokémons avec un sourire. Toutes les évolitions étaient vraiment craquantes, et le Champion Coordinateur ne résista pas à l'envie d'en caresser au moins une. Il fit un petit sifflement impressionné devant les muscles déjà présents du Machoc. Au moins, Makenzie avait quelqu'un pour l'aider pour la cuisine et pour porter les choses trop lourdes. Aloïs espérait quand même secrètement pouvoir aider la jeune femme d'une manière ou d'une autre.
Ange et Aurore se rapprochèrent pour rencontrer elles-aussi le reste de la bande de Mira. La Nymphali, ravie, fit donc connaissance avec l'amoureux de Mira et ses enfants. Cela donna presque envie à la femelle rose à rubans d'en avoir à son tour.

Aloïs remercia son amie pour le verre de vin qu'il dégusta sans attendre, désireux de savoir s'il pouvait reconnaître d'où provenait la bouteille. Il n'était pas spécialement un grand fan des vins, mais il savait au moins différencier un bon Bordeaux d'une pâle copie américaine ou chinoise. Il dégusta néanmoins le liquide rouge avec plaisir. Il était vraiment excellent ! Pas de doute, celui-là, il était purement français, comme on savait si bien les faire là-bas ! Aloïs détourna un instant le regard vers la jolie brunette. Avait-il ait exprès, pour lui faire plaisir ?... Ou avait-il décidément trop d'imagination ?...
Son amie, justement, proposa qu'on ouvre les cadeaux. D'un même petit cri enthousiaste, les boules de poils acquiescèrent et Aloïs se contenta de rire et de suivre l'hôtesse de pension dans son salon.
Pendant que Makenzie distribuait les paquets à sa mignonne petite famille, les yeux d'Aloïs se perdirent sur le sapin et la vue de l'arbre joliment décoré lui arracha un sourire nostalgique. Autrefois, c'était sa sœur qui adorait mettre des guirlandes et des décorations un peu partout. Ce qu'elle préférait ? Les lumières de toutes les couleurs, évidemment.

Surpris, il remarqua que Makenzie s'était approché en lui tendant un cadeau. D'abord un peu déconcerté, il se réveilla enfin et rougit en prenant le paquet. C'était une grosse boîte carrée, mais bizarrement, c'était pas très lourd. De plus en plus curieux, le Coordinateur ouvrit délicatement le paquet sous les yeux de ses deux compagnes de Concours qui souriaient en voyant les deux adultes s'échanger des cadeaux.
Lorsqu'Aloïs sortit enfin l'objet mystère de son emballage, il écarquilla les yeux. *La toile...* Il s'agissait de la toile que Makenzie peignait lorsqu'ils se sont rencontré ! La toile qui avait tout changé, qui avait fait basculer le regard de l'homme sur la belle jeune femme chez qui il se tenait en ce moment-même. Oui, quand on y pense, tout avait commencé par une peinture... Et quelle peinture ! Le Champion resta ébahi, tout comme Ange qui ouvrit ses iris bleues, fascinée. Celle-ci s'approcha du dessin, en admiration totale, pareille à son dresseur.
Un magnifique Nymphali, semblable à Ange, courrait dans un ravissant champs verts et où baignait la lumière du soleil. Il trouvait déjà que cette peinture était magnifique quand elle n'était pas finie, mais là... C'était au-delà de ses espérances ! On aurait dit que le Pokémon allait bondir de la toile, tellement il était réaliste.

- WOUAHOU ! Mak, c'est.... c'est magnifique ! Hé, c'est drôle, j'en cherchais justement une. Cette toile est absolument parfaite, tu as un véritable talent !

Pourtant, nombreux savaient à quel point le Champion Coordinateur de Baguin pouvait avoir des critiques très exigeantes et pouvait être difficilement impressionnable. Mais devant la beauté de la toile, le blondinet ne put qu'être ébloui par le don de Makenzie.
Il s'approcha doucement de cette dernière.

- Merci beaucoup, Mak. Je l'adore !

Tout en disant cela, il s'approcha de l'artiste et déposa un doux baiser sur sa joue. Cependant, il eut un peu de mal à se détacher de ce si charmant visage qu'il appréciait tant. Il resta quelques secondes, plongeant ses yeux dans ceux de Makenzie, et effleura ses lèvres avant de faire un mouvement de recul. Par Arceus... qu'est-ce qui lui avait prit, d'un coup ?
Il sourit, gêné, essayant de paraître le plus naturel possible, et déposa doucement la toile dans un coin pour la récupérer plus tard. Il se sentit tout d'un coup un peu honteux de son cadeau à lui. Est-ce que Mak allait aimer ?... Est-ce qu'elle n'allait pas trouver cela... ridicule, au moins ? Raaah voilà qu'il se mettait à hésiter. Cependant, il devait lui offrir ce cadeau coûte que coûte. Il alla donc chercher le présent à l'intention de Makenzie et lui tendit.

- J'ai quelque chose pour toi, moi aussi.

En fait, il mentirait s'il disait ne pas avoir passer des jours et des nuits entières pour le faire. Et oui, le "faire". Après que Makenzie lui avait parlé de sa passion pour les Evolis et les evolitions, il s'était sentit obligé de... lui offrir un vêtement. Aloïs avait appris la couture à Paris, dans de grandes maisons, mais cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas confectionné un vêtement. Alors il s'était remit spécialement à la couture pour Malenzie et avait ressortit sa machine à coudre qui avait commencé à prendre un peu de poussière, il devait l'avouer.
Mais ce n'était justement pas n'importe quel vêtement. Aloïs avait voulu tester quelque chose de nouveau. Il s'agissait en fait d'un sweat pour femme aux couleurs d'Evoli. Il était brun, comme le pelage d'Evoli, avec des motifs en forme de fourrure blanche au niveau du col. La capuche, quant à elle, disposait de deux oreilles d'Evoli en relief, qui faisait comme un cosplay, au final. Un cosplay d'Evoli, mais dans un vêtement de tous les jours. Et si son assistante avait trouvé l'idée mignonne et originale, le couturier, lui, avait paniqué pendant plusieurs heures pour savoir si cela plairait à Makenzie. Alors il espérait que cela lui plairait. Et si cela ne lui plaisait pas, il se promit de se donner corps et âme pour confectionner autre chose jusqu'à ce qu'elle soit satisfaite. Car il s'était rendu compte qu'il était prêt à tout pour voir Mak sourire.

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♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣
Makenzie observait avec attention les expressions du visage d’Aloïs. Il commença par être surpris. Rapidement il reconnut l’œuvre comme était celle de leur rencontre. La jeune femme ne voulait pas crier victoire tout de suite, mais il semblait apprécier son présent. Il admira la toile avec attention. Le coordinateur avait des goûts raffinés, la jeune femme espérait donc qu’elle plairait à son ami. Ange c’était approché pour voir le double d’elle-même. La Nymphali avait décidément été une importante inspiration pour la jeune femme. Makenzie avait sut lire dans le cœur du Pokémon comme elle seule savait le faire. Cette peinture aurait probablement une grande valeur. Même avec un nom pas connu, la toile aurait pu se vendre à fort prix. Malheureusement, le marché d’Enola était décevant. Avec le régime, peu de gens s’intéressait vraiment à l’art, sauf bien sur pour les concours. C’était probablement la seule raison que la jeune femme n’avait toujours pas vu vendre de peinture. Mais bon, ce rêve qu’avait la jeune femme n’était pas une priorité pour elle. Elle se disait qu’elle avait encore bien des années devant elle pour l’accomplir. Pour le moment elle priorisait la pension sur ses rêves de gloire artistique. Elle voulait la gloire pour la pension comme du temps de son grand-père. Cela lui laissait peu de temps pour le reste.

Lorsque le jeune homme la félicita, elle fut soulagé et heureuse. Elle avait bien choisit. Elle fut tellement soulagé qu’elle ne remarqua pas que le blondinet c’était approché d’elle. Ce n’est que lorsqu’il fut à quelques centimètres d’elle qu’elle reprit les esprits pour les reperdre la seconde d’après. Il déposa un doux baiser sur sa joue. Malgré tout, l’électricité revint encore plus puissante que la dernière fois. Et lorsque les lèvres d’Aloïs frôlèrent celles de Makenzie, elle crut fondre. Si elle n’avait pas été figée sur place, elle lui aurait probablement sauté dessus. Elle se sentait essoufflé sans même avoir embrassé elle-même l’homme. Lorsqu’il lui tendit un cadeau, l’hôtesse de pension fut lente à réagir. Elle se reprit toutefois rapidement. Elle prit le paquet et le développa. Lorsqu’elle ouvrit la boîte, elle comprit rapidement de quoi il s’agissait. Elle en avait déjà en ligne. Elle avait toujours aimé les vêtements inspirés des robes des Pokémons. Toutefois, elle n’avait jamais eu le temps de le faire. C’était le genre de chose qu’elle repoussait toujours jusqu’à temps qu’elle oublie ou que cela devienne une nécessité. Makenzie fut donc très contente. En plus Aloïs n’aurait pu mieux choisir. Sans même remarqué l’absence d’étiquette, la jeune femme sut que le champion coordinateur l’avait fait lui-même. Peut-être parce que le vêtement avait légèrement son odeur. Ou alors c’était car le morceau avait une infime touche de lui-même. Comme si à travers ces coutures il avait caché un message secret que seule Makenzie pouvait découvrir. Elle n’eut pas de l’interpréter, car Yuum sauta sur sa marraine. Il reconnaissait sa fourrure dans le vêtement.

-Ne t’inquiète pas mon petit gourmand, Aloïs n’a pas utiliser un Évoli pour faire ce morceau. Touche, ce n’est pas la même texture que ton poil! Maintenant on va être pareil!

Le Pokémon brun se calma. Bon il était vrai que ce n’était pas comme lui. Pendant un instant, il avait vraiment cru que le couturier avait utilisé un Évoli géant pour faire le seater. Mais en y repensant, ce n’était pas logique. Du peu de ses connaissances, il n’avait jamais vu un humain porter de la fourrure de Pokémon. L’idée que Makenzie lui ressemble parut lui plaire. Mira sourit tendrement. Décidément, il ressemblait de plus en plus à une famille. Elle pensa aussi à toutes ses blagues qu’elles se laissaient disait de la jeune femme qu’elle était la folle aux Évolis! Décidément elle s’en rapprochait de plus en plus. Makenzie l’enfila par-dessus sa robe. Les styles ne concordaient pas du tout, mais on pouvait voir que le morceau lui allait comme un gant. Tout était parfaitement ajusté. Makenzie tourna sur elle-même pour que les autres puissent admirer le travail d’Aloïs comme il le fallait. Elle s’approcha ensuite de li. Il fallait qu’elle mette au clair ses intentions. Elle avait toujours été une personne instinctive et surtout d’impulsive. Elle déposa donc encore une fois ses lèvres sur celle de l’homme sans même lui laisser le temps de réagir. Cette fois, ce ne fut pas des étincèles, ce fut littéralement des feux d’artifice. Leur corps bougeait à l’unisson, c’était encore une fois si naturel, si vrai, si pur. Makenzie avait embrassé bien des hommes dans sa vie. Mais ça, c’était à un tout autre niveau. Les ligues majeures de l’embrassade. Autrement dit, c’était magique. Le baiser n’aurait jamais pris fin si la minuterie de la dinde n’avait pas sonnée. Il était temps de la sortir du four. Ils faillirent ne pas l’entendre, mais leurs Pokémons avaient faim. Ils furent donc ramenés à la réalité. Makenzie se releva.

-Je… Je crois que c’est prêt.

La jeune femme alla dans la cuisine pour sortir la volaille. Elle était repartie d’une démarche assurée faisant légèrement balancer ses hanches. Elle venait de prendre la dinde lorsqu’Aloïs la rejoignit. Elle prépara les assiettes dans un calme surprenant. Comme si l’embrassade avait libéré une partie des tensions électriques qui étaient dans l’air depuis le début de la soirée. Elle se sentait moins agité. Comme si savoir que ses intensions étaient claires la rassurait. Elle voyait bien qu’Aloïs pourrait facilement devenir plus qu’un ami, bien plus. Elle n’était pas certaine à 100% de la réponse de l’homme blond, mais la réponse qu’il avait donnée à se baiser en disait long. Elle l’invita donc à s’assoir en face d’elle. Elle ouvrit une nouvelle bouteille, la première ayant déjà été bue, et en servit un verre à Aloïs. Elle alluma ensuite les chandelles qui se trouvaient sur la table. Elle espérait seulement que ses actions n’allaient pas briser l’ambiance. Elle avait chaud. Le sweater Évoli n’y était pour rien.

-Bon appétit!

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Le Père Noël a apporté de l'Amour

feat. Makenzie King ♥

Aloïs François Legrand

Il y avait bien longtemps que le Champion Coordinateur n'avait pas eu un petit coup de stresse comme ça. La dernière fois c'était il y a quelques années, alors qu'il avait attendu avec impatience les résultats d'un Concours qu'il avait finalement remporté. Il se souvint très bien d'avoir fait les cent pas comme un forcené sous les yeux de sa Nymphali, parfaitement détendue de son côté. Ange ne s'inquiétait jamais, à vrai dire. Toujours positive et enjouée, même lors d'une défaite, son caractère joviale permettait à son dresseur de revenir chez lui avec le sourire au lèvres. Il était très dur de résister à la bouille de sa meilleure amie. D'une façon ou d'une autre, elle arrivait toujours à lui remonter le moral.
Pourquoi parle-t-on de stresse ? Car c'était bien dans cet état que se trouvait actuellement le concerné qui venait de tendre son paquet à Makenzie. Même si une modification était clairement possible au niveau des détails, il espérait intérieurement que son cadeau plairait à la jeune femme. Depuis la mort de Judith, il avait abandonné la couture pour se concentrer exclusivement sur la coordination. Mais depuis sa rencontre avec Mak, il avait recommencé à l'utiliser pour confectionner des tenues pour les Pokémons et également envoyer son travail en France afin de venir à certaines maisons pour qui il travaillait autrefois à mi-temps.

Cependant, malgré tous ses doutes, l'hôtesse de Pension ne parût pas déçue du cadeau et son Evoli vint de suite la voir pour admirer le travail du jeune blond. Sa dresseuse le rassura par ailleurs en lui affirmant que ce n'était pas de la vrai fourrure mais une matière qui avait juste les mêmes motifs que le Pokémon Normal. L'idée même d'utiliser de la vraie fourrure répugna Aloïs. Par Arceus, non ! Plutôt s'arracher la peau que de concevoir des vêtements avec de la véritable fourrure ! Il ne faisait exception que pour la laine de Wattouats, où il savait que leur pelage ne repoussait que plus beau une fois rasé.

Le présent du Champion Coordinateur parut ravir Makenzie, pour le plus grand bonheur de ce dernier, et elle l'essaya même sur le moment pour le montrer à la petite assemblée. Cela ne s'accordait pas tellement avec la jolie robe de la jeune femme, mais le sweat lui allait quand même à ravir et la taille semblait parfaitement correspondre. Voilà un soulagement pour le blondinet qui lui enleva un mini poids au cœur. Il repensa ironiquement à toutes ces heures passées le soir très tard à retoucher et à recoudre de-ci de-là les points qui n'allaient pas. Dès qu'il était rentré de sa rencontre avec Mak, il avait eu sur le coup une bouffée d'inspiration. Sans l'intervention de Ange, il aurait fait quelques nuits blanches, à affiner le tout pour que cela soit parfait. Mais pour le coup, sa team et même son assistante ne pouvaient nier qu'elles étaient ravis de voir leur chef en pleine action avec la machine à coudre.

Par ailleurs, il était si content que son "oeuvre" plaise à son amie qu'il n'avait même pas remarqué que cette dernière s'était rapproché de lui pour l'embrasser. Ce contact soudain et tendre à la fois surpris Aloïs qui ne put que se laisser faire, comme paralysé. C'était comme lorsque le Statitik d'Althéa lui donnait une décharge parce que sa dresseuse se plaignait que le frigo du blond soit -encore- vide (mais à qui la faute, quand y'a une dalleuse qui décide du jour au lendemain de squatter chez vous...). Mais là, c'était vraiment une puissante décharge. Pire qu'un Fatal-Foudre, même.
Il laissa tout d'abord les lèvres de Makenzie jouer avec les siennes avant de répondre et placer une main dans ses cheveux noir de jais. C'était un contact si fort, si agréable, et jamais le cuistot n'avait ressenti quelque chose d'aussi doux et intense à la fois... (sauf peut-être lorsqu'il avait mangé du chocolat pour la première fois mais là n'était pas la question. Aheum.) Et les lèvres de Makenzie avait un délicieux goût sucré, comme de la fraise...
Sans qu'il le sache, des petites évolitions les regardaient en se lançant un sourire satisfait et complice.

Ils se détachèrent néanmoins à regret lorsque la minuterie retentit, annonçant la fin de cuisson de la dinde qui faisait propager son odeur au travers du salon. Comme essoufflé par ce baiser, Aloïs laissa ses yeux flotter dans le vide quelques secondes avant de scruter sa montre, étonné. Deux heures étaient déjà passées ? Sacrebleu ! Le temps passait tellement vite en compagnie de Mak...
La remarque de celle-ci fit enfin tiquer le cuisinier qui hocha doucement la tête, toujours chamboulé par ce qui venait de se produire.
Il secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits, et aida Kenzie à sortir le plat du four et à mettre le couvert. Il prit ensuite avec plaisir le verre de vin que lui tendait la brunette et trinqua avec elle pour déguster de nouveau le breuvage alcoolisé. Il en avait bien besoin, pour se changer les idées. Il pensait ne plus pouvoir prononcer le moindre mot et se contenta de découper la magnifique dinde qui donnait l'eau à la bouche. En tout bon gentleman qu'il était, il n'oublia pas de déplacer la chaise de Makenzie pour l'inviter à s'asseoir et à la replacer pour ensuite la servir du plat qu'ils venaient de préparer ensembles.

- Bon appétit !

Il avait fini par lâcher ça, se sentant obligé de le dire à son tour, et surtout étant trop gêné pour reprendre une conversation normale. Comment le pouvait-il, en même temps ? Elle l'avait pris au dépourvu en l'embrassant et... il avait aimer ! Il voulait même recommencer ! Mais son estomac le ramena sur terre et il finit par goûter donc à la viande qui s'offrait à eux. Une fois la volaille en bouche, il savoura la viande blanche, tentant de percer l'imperfection. Mais même si rien n'était parfait, il ne trouva rien à redire au plat qu'il trouvait même excellent ! Pour une première, c'était drôlement réussi ! Et il ne devait pas ce festin uniquement à ses talents de cuisinier, ça il le savait; l'aide de Makenzie avait en effet été précieuse.

- Je ne sais pas ce que tu en pense, mais je trouve que c'est absolument délicieux ! Pas de doute : on forme vraiment une bonne équipe !

Devait-il pleurer intérieurement d'être trop stupide et gêné pour dire quelque chose de plus intéressant ou se féliciter pour avoir enfin oser prendre la parole ?
Alors que le Coordinateur servait déjà la sauce dans un récipient à part et le posait sur la table, car il ne savait pas si la jeune femme en prenait avec sa viande, Ange se précipita soudainement sur ses genoux et émit un petit ronronnement. Elle voulait bien goûter au poulet, elle aussi. Mais son dresseur croisa les bras d'un air à demi-sévère en la fixant pour qu'elle redescende. La nourriture Pokémon était plus adaptée pour elle, il ne voulait pas que sa meilleure amie tombe malade. Mais lorsque la Nymphali se recroquevilla, Aloïs perdit de son sérieux et lui offrit un sourire doux en la caressant. La femelle rose se frotta à lui avant de redescendre immédiatement après que le blondin lui ait promis qu'elle aurait finalement un morceau s'ils n'arrivaient pas à finir.
Puis, comme un flash, il effleurer ses lèvres du bout des doigts.

- Mais... tes lèvres ont un bien meilleur goût. Elles sont tendres et sucrées, c'est... agréable...

Comme de nouveau absorbé par ce qui s'était passé, Aloïs sembla soudain réfléchir. Puis, alors qu'il repensa à tout ce qui s'était produit entre lui et Makenzie, il sembla enfin tilter. "Je ne fais jamais rien contre ma volonté.
Les paroles de l'hôtesse résonnèrent dans sa tête et ça, plus le baiser qu'elle venait de lui donner, lui fit tout à coup comme une bouffée de chaleur. Il plongea dans les yeux argenté de Makenzie et tenta de chercher des explications, une confirmation. Tout semblait lui faire comprendre les sentiments qu'ils se partageaient l'un l'autre. Mais... était-ce vraiment fondé ?... Le cœur qui battait actuellement la chamade dans la poitrine d'Aloïs était-il bien destiné à appartenir à la jeune artiste qui avait mit de la couleur sur la toile morose de sa vie ?...

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♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣

Chanson à écouter durant la lecture!

Après cet échange de tradition, ils purent enfin commencer à manger. Pendant qu’elle avait savouré son repas, elle repensa au baiser. Elle eut soudain peur que pour Aloïs, cette embrassade n’avait pas eu de signification particulière. Après tout, il restait un homme… Peut-être que ses pulsions mâles l’avaient poussé à cette intensité… Mais non! Ce qu’elle avait ressenti était vrai. Il y avait des sentiments, de très puissants même. Cette électricité qui avait chargé la maisonnée au grand complet ne pouvait pas ne rien signifier. Après un silence quelque peu embarrassant, Aloïs parla enfin. Les paroles du coordinateur pouvaient elles-mêmes être interprétées dans ce sens. Une bonne équipe, ça voulait dire qu’ils allaient bien ensemble non? Comme si leur âme était en symbiose. C’était si rarement le cas, c’était forcément le destin qui avait provoqué cette rencontre en novembre par cette belle journée d’automne. Makenzie était tout de même d’accord avec lui, c’était excellant. C’était probablement le meilleur plat qu’elle dégustait depuis très longtemps. On dit toutefois que la compagnie avec laquelle on prend le repas influence grandement notre appréciation de ce dernier. Depuis trop longtemps, la jeune hôtesse de pension mangeait seule dans le confort de sa maison. Ses seuls compagnons étaient bien sûr ses Pokémons. Malheureusement, une fois les plats servit, ils n’étaient pas toujours de très bonne compagnie. La simple présence d’une personne assit avec elle faisait beaucoup.

-Tu as raison! Sans toi, j’aurais surement très mal mangé! Merci d’être venu aujourd’hui!

Elle lui sourit tendrement. Sa présence était réellement appréciée. Bien sûr, comme l’année d’avant, elle avait bu beaucoup, mais cette fois-ci, c’était dans la joie et la festivité. L’année dernière, c’était dans des circonstances beaucoup plus sombres. Makenzie avait à peine remarqué l’intervention d’Ange. Elle était trop absorbée dans ses pensées. Décidément, c’était une soirée remplis d’absence pour leur deux jeunes gens. Pour les deux, Noël restait un moment difficile, même si la présence de l’un et l’autre apaisait leur douleur respective. Elle faillit donc ne pas entendre Aloïs faire ce commentaire sur la saveur de ses lèvres. Évidemment, il décida de dire cette petite phrase au moment où elle prenait une bonne gorgée de vin. Elle passa donc près de s’étouffer. Elle toussa quelques secondes. Après quoi, elle ne peut pas répondre à ce commentaire puisque le sujet avait tournée vers : allait-elle bien? Ce n’était pas sa journée… Elle tombait dans les pommes et maintenant elle passait proche de l’étouffement. Quelle serait la prochaine étape?!?

Makenzie regarda dans les yeux d’Aloïs. Elle y lut ce qu’elle y avait cherché depuis le début de la soirée, le même regard qu’elle. Il avait dans les yeux les mêmes questionnements qu’elle avait. Cette inquiétude face à ce que l’avenir leur réservait, les sentiments que l’autre avait pour lui, tout y était. Ce fut donc la fin de ses propres questions. Leur relation n’était pas parfaitement déterminée, mais elle savait qu’ils ne pourraient pas être que de simples amis. Ni meilleurs amis comme John l’était pour elle. Ni même des amis avec des bénéfices comme elle l’avait été durant une période avec Weston. Non, même si ça semblait fou, elle y lisait de l’amour. Celui avec la grand A. Celui que la vie n’offre qu’une fois. Elle croyait l’avoir rencontré plusieurs années auparavant, mais une partie d’elle comprit à quel point ses sentiments avaient été qu’un faible reflet de ce qu’elle vivait à cet instant. Elle aurait pu sentir son cœur exploser tellement il battait vite. Lorsqu’ils eurent terminé de manger, Makenzie desservit la table avec l’aide du blondinet. Il n’avait pas échangé beaucoup de mots depuis ce fameux regard, ce n’était pas nécessaire. Elle alla mettre sa tarte au four pour la réchauffer. Elle mit aussi ce qui ressemblait à des minuscules tartes aux pommes. Il s’agissait du dessert pour les Pokémons. C’était une recette spéciale qui s’adaptait au régime Pokémon. Elle devait le laisser pour quinze à vingt minutes. Elle amena donc Aloïs au salon.

-Et si on s’aidait à digérer un peu!

Elle alla à sa console de son pour changer de musique. Elle mit de la musique qui restait douce, mais qui permettait de danser en couple, communément appelé le slow. Elle invita Aloïs à venir vers elle pour danser, le voyant hésiter, elle alla le chercher. Elle n’allait certainement pas le laisser se désister. C’était peut-être l’alcool qui parlait pour elle. Bien sûr, elle aimait danser, mais ce n’était pas son genre d’agir ainsi. Peut-être qu’inconsciemment, tout ce qu’elle cherchait à faire, c’était trouver une façon d’avoir un contact physique avec la coordinateur. Elle voulait sentir la peau de l’homme contre la sienne. Même si ce n’était que sa main dans la sienne et son autre sur sa taille. Elle en profita donc pleinement et mit son corps le plus en proximité que la danse lui permettait. Même en dansant, ils étaient en parfait accord. Makenzie aurait voulu que ce moment dure éternellement. Les bras de l’homme étaient réconfortants et confortable. Depuis trop longtemps elle avait été seule. À cet instant, elle ne voulait plus jamais l’être. Elle aurait voulu faire n’importe quoi pour rester avec lui pour toujours. Bien sûr, une partie d’elle-même (pas trop affecté par le vin) savait que c’était ridicule, elle le connaissait à peine. Il était déraisonnable de penser une telle chose. Mais elle ne pouvait pas combattre ses sentiments, même les plus fous. Elle se laissa donc bercer au rythme de la musique.

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Le Père Noël a apporté de l'Amour

feat. Makenzie King ♥

Aloïs François Legrand

Aloïs eut un hoquet de surprise lorsque Makenzie toussa suite à ses mots. L'avait-il froissé ? Non... Impossible. N'était-ce pas elle qui l'avait embrassé en première ? Ou alors... peut-être que c'était lui ?... L'alcool ne l'aidait pas tellement à réfléchir sur la question mais il avait peur de faire une bêtise sous l'influence du vin. Après tout ce qui était arrivé en si peu de temps, et le rythme cardiaque du blondinet qui ne cessait d'augmenter, il comprit que Makenzie ne pouvait définitivement pas être juste une amie. C'était impossible; et cela l'arrangeait, en un sens. Il était sûr à présent que jamais il ne pourrait considérer Mak comme il considérait Karin ou même Julianne. C'était bien plus fort, bien plus intense encore.
Il aida la jeune femme a débarrasser la table dans le silence complet et cette dernière alla mettre sa fameuse tarte au four. Elle invita ensuite Aloïs jusqu'au salon et alluma sa chaîne pour mettre une musique douce, mais avec un côté romantique à la fois. Ah... un slow... Ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas danser un... Et encore, la dernière fois, c'était quand il était encore apprenti cuisinier sur l'Angel, le paquebot qui a coulé il y a de cela bien longtemps. Une jeune femme l'avait invité à danser, pour s'amuser, prétextant que les adultes étaient bien trop immatures. Du haut de ses dix ans, il avait accepté de danser avec elle mais c'était presque à contrecœur, et il s'était fait charrier pendant une semaine entière à cause de ça.

Pensant que la boisson allait lui monter à la tête et le faire danser n'importe comment, il hésita lorsque Makenzie l'invita. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, pourtant. Il avait vraiment très envie de sentir son corps contre le sien, surtout même pour une danse, mais il ne voulait pas paraître ridicule. Cependant, la jolie brune ne lui laissa pas le choix et lui attrapa le bras. Il ne put que céder devant l'insistance de l'hôtesse de Pension et lui prit doucement la main avant de mettre une des siennes sur sa taille. Ce simple contact suffit à le faire rougir et sourire de nouveau. Il serra un peu plus la jeune femme contre son torse. Malgré l'effet du breuvage sur le cerveau du blond, leurs mouvements étaient parfaitement ordonnés et ils ne firent même aucun faux pas...
Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que la tête du Champion Coordinateur se mette subitement à tourner et à le faire tomber, entraînant Makenzie dans sa chute. Par réflexe, heureusement, il se mit sous le corps de sa partenaire pour ne pas qu'elle retombe directement sur le sol.
Allongé à terre, Aloïs sentit presque sa respiration se couper lorsqu'il constata que le corps de Mak était à présent sur le sien. Il se redressa un peu, mais malgré sa légèreté, la peintre l'empêchait de se relever. Il profita donc de cet instant où ils étaient si proches pour plonger encore dans les yeux de Kenzie et il caressa son visage avec sa main avant de coller son front au sien.
Puis, au moment où ses lèvres effleurèrent celles de Makenzie, le bruit de la cocotte retentit pour signaler que la tarte était fin prête. Aloïs rit doucement et se releva enfin. Cela faisait deux fois qu'ils étaient arrêtés de cette façon. L'odeur alléchante de la pâtisserie lui donnait vraiment l'eau à la bouche, mais la présence de Makenzie valait pour lui tous les desserts du monde.

Le Coordinateur hésita quelques secondes avant de prendre la main de Makenzie et de se laisser entraîner dans la cuisine pour sortir la tarte aux pommes. Son regard s'illumina lorsqu'il vit la belle couleur dorée de celle-ci et s'empressa de couper des parts pour eux-deux. Il sentit son cœur se gonfler lorsqu'il vit que son amie avait même pensé aux Pokémons. Décidément, il ne trouvait rien à redire ! Makenzie serait-elle... parfaite ?...
En observant les iris brillants des Pokémons dégustant leurs tartes, Aloïs n'y tint plus et s'empressa d'y goûter lui-aussi. Et là, il crut halluciner.

- Wow... C'est... délicieux ! Même moi j'aurai du mal à faire mieux.

Cette pâte fine, cette bonne odeur sucrée, ce goût de pomme qui fondait en bouche... Le cuisinier trouvait cela divin, tout simplement. Les tartes étaient en soi quelque chose de relativement simple. Il fallait donc avoir un certain talent pour que le goût ressorte davantage à chaque fois. Mais Makenzie avait su trouver les bons éléments et le parfait temps de cuisson.
Une fois fini de déguster la succulente pâtisserie, Aloïs rangea la vaisselle et s'apprêtait à revenir vers Makenzie. Mais il eut soudain un vertige qui le fit tituber. Il dût s'accrocher à une chaise pour ne pas tomber et plaça une main sur sa tête, comme s'il était un peu sonné; mais c'était juste léger. L'alcool ? Possible...
Il jeta un coup d'œil à sa montre et sourit à la jeune femme.

- Il commence à se faire tard... Et si on allait se coucher ?

A cette écoute, Ange releva brusquement la tête et échangea un regard complice avec Mira. Ce serait dommage qu'ils s'arrêtent en si bon chemin !
Alors que la Feunard, fatiguée, rentra dans sa Pokéball, la Nymphali dévora de ses yeux le mignon petit couple que son dresseur formait avec la peintre.
Ce dernier suivit d'ailleurs l'artiste à l'étage, en direction des chambres. Avec tout ce qu'ils avaient bu, il n'était clairement pas en état de rentrer chez lui. Et puis, c'est pas comme s'il avait envie de partir, à vrai dire...
Une fois dans le couloir, Aloïs s'apprêtait à rentrer dans la chambre réservée aux invités. Mais, avant, il accompagna Makenzie jusqu'à la porte de sa propre chambre et resta là, gêné. Confus, ne sachant quoi dire après toute ce qui s'était passé, il rougit un peu.

- Bon, ba... B-bonne nuit !

Mais, bizarrement, il restait planté là, comme un idiot. Finalement, après quelques secondes d'hésitation, il s'approcha de l'hôtesse et l'embrassa tendrement, pendant qu'une de ses mains vint glisser le long de son dos et que sa langue vint timidement jouer avec les lèvres de la demoiselle. Si le dernier baiser qu'ils avaient échangé était venu de Mak, c'était cette fois-ci au tour d'Alo de lui montrer que ses sentiments étaient en réalité plus que ce qu'il pensait vouloir faire croire.

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♣LE PÈRE NOËL A APPORTÉ DE L'AMOUR♣
Pendant qu’ils dansaient, ils perdirent soudainement l’équilibre. Makenzie se retrouva par-dessus l’homme. Ayant la tête qui tournait légèrement, elle ne se releva pas directement. Aloïs attira son visage près du sien. Alors que leurs lèvres se frôlèrent, la «foutue» alarme du four sonna. N’aurait-elle pas pu attendre un peu! L’appétit de Makenzie c’était ouvert, toutefois ce n’était pas une faim pour de la tarte. Malgré tout, elle suivit le coordinateur dans la cuisine et sortit le dessert du four. Elle commença par servir les Pokémons puis elle coupa deux parts pour son prince charmant et elle. Kenzie fut très heureuse de constater que la tarte plaisait à Aloïs. Elle devait bien avouer qu’elle n’était pas peu fière de cette recette familiale qui avait atteint un haut niveau de perfection au fil des années. Comme sa mère lui avait si souvent : «Si tu veux gagner le cœur d’un homme, il faut d’abord que tu gagnes son estomac.» Elle venait donc de garder l’estomac du coordinateur. Et si elle se fiait au visage des Pokémons, elle avait aussi gagné les leurs. C’était donc une première étape de fait. Maintenant, elle devait gagner son cœur. Malheureusement, son esprit quelque peu embrumé ne trouvait pas de réplique assez intelligente à dire. Lorsqu’elle le vit tituber, elle comprit qu’il étai tout aussi affecté qu’elle par l’alcool. Décidément, le vin devait être bon.

Lorsqu’Aloïs proposa d’aller se coucher, la jeune femme ne pu s’empêcher d’avoir des pensés quelques peu… déplacé. Devait-elle l’inviter dans sa chambre ou viendrait-il de lui-même. Ses espoirs furent hauts lorsqu’il la raccompagna jusqu'à sa porte, ils retombèrent rapidement lorsque le jeune homme resta planté comme un idiot devant sa chambre. Non, mais allait-il agir à la fin! Alors qu’elle s’apparaitrait à lui sauter dessus, il prit les devant en l’embrassant tendrement. ENFIN! Ce fut le geste qui confirma à Makenzie que son nouvel ami avait les mêmes désirs qu’elle. C’est-à-dire d’être plus qu’amis. Son états de non sobriété la poussait vers un côté d’elle qui était quelque peu incontrôlable. Décidément son morceau de tarte lui avait ouvert l’appétit. Elle tira le jeune homme pour l’amener dans sa chambre. Elle se laissa aller complètement à ses pulsions. Comme elle ne rencontrait pas de résistance de la part d’Aloïs, elle se dit qu’il n’était pas contre l’idée de passer la nuit dans la chambre de Makenzie. D’une façon ou d’une autre, ils trouvèrent le lit. Leur baiser ne s’était toujours pas interrompu.

Bien qu’il y ait un fort désir charnel, il y avait aussi la fusion de deux âmes. Deux cœurs qui battaient à l’unisson comme enfin réunis. Les deux avaient vécu des moments très difficiles ces dernières années. Ils avaient été si seuls et si tristes qu’il méritait cet instant de chaleur et de joie. La vie accordait si rarement de tels moments. Rien d’autre ne comptait que le présent et les bras de l’autre. Par cette nuit magique, le père Noël leur avait amené son cadeau le plus dispendieux et le plus rare qui soit : l’Amour. Comme un cupidon il a envoyé une flèche directement dans le cœur des deux jeunes tourtereaux.

***

Il était tôt lorsque Makenzie se sentie tiré de son sommeil. Elle ne voulait pas le quitter. Elle avait fait des rêves merveilleux toute la nuit. Malheureusement pour elle, son horloge biologique l’empêchait de se réveiller après 6h30 du matin. Mais ce fut un mal de tête atroce qui la réveilla totalement. Ah les vins français, ils sont si bon en bouche mais si traître lorsqu’on en abuse. Elle ouvrit doucement les yeux pour s’habituer à la luminosité. Après quelque seconde elle réalisa une chose assez importante, elle n’était pas seule dans le lit. À côté d’elle, il y avait une belle tête blonde endormie. Oh mon dieu! Elle l’avait vraiment fait!?! Non peut-être pas… Bon le fait qu’elle soit totalement nue et que son tiroir où elle gardait ses condoms était ouvert ne voulaient rien dire… Bon d’accord, ça c’était probablement passé. Elle se souvenait qu’il l’ait raccompagné à sa chambre, puis le baiser, puis sur le lit, puis… Oh zut! Bon ils l’avaient fait. Mais ce n’était pas si grave, ils étaient deux adultes responsables et consentants. Du moins surement… Aloïs ne l’avait pas arrêté, mais elle lui avait un peu sauté dessus aussi… Bon sang, et si… et si elle l’avait violé!!! Était-ce seulement possible…

Makenzie se leva, toutes ses questions et ses paranoïas lui donnaient encore plus mal à la tête. Elle se dirigea silencieusement vers la salle de bain. Elle se prit des médicaments très efficaces contre ce type de migraine. Elle prit une douche rapide pour se ressaisir. C’était arriver un point c’est tout. Bien sûr, elle était toujours un peu perdue sur ses sentiments envers l’homme. Oui, elle l’aimait bien. Non, elle ne regrettait pas de l’avoir fait. Mais quelle serait leur relation à l’avenir? C’était surement la question la plus importante. Ne voulait pas réveiller Aloïs, elle décida de sortir de la chambre. Évidemment, elle prit la peine de s’habiller avant de sortir. Elle l’observa quelques seconde. Décidément, il était vraiment mignon lorsqu’il dormait. Elle aurait pu continuer à l’observer ainsi, toutefois, s’il se réveillait, il la prendrait pour une folle de le regarder.

Elle alla donc à la cuisine. Arrivé en bas, elle découvrit Isaac qui préparait un copieux déjeuner avec l’aide des autres Pokémons. Lorsqu’elle entra, elle vit rapidement le regard en coin de Mira et d’Ange. Les deux évolutions d’Évoli semblaient extrêmement satisfaites d’elles-mêmes. Décidément ces deux là approuvaient les évènements de la nuit précédente. Makenzie soupira. Elle se prit une grande tasse de café et s’assit sur une chaise de la cuisine. Elle commença à le boire, espérant ainsi chasser son mal te tête. Elle ferma les yeux pour mieux le chasser et pour penser à la veille. Elle ne sut pas dire combien de temps c’était écoulé lorsqu’elle les rouvrit. Elle ne put qu’apercevoir Aloïs qui se trouvait dans le cadre de porte de la cuisine. Elle se leva précipitamment, risquant ainsi de renverser son café sur elle. Elle ne put s’empêcher de rougir.

-B.. Bon… Bon matin. Tu veux du café? bégaya-t-elle.

(c)Golden

Le Père Noël a apporté de l'Amour

feat. Makenzie King ♥

Aloïs François Legrand

Le soleil se levait lorsqu'Aloïs ouvrit les yeux. Son regard papillonna quelques instants avant d'admirer l'astre du matin pointer à l'horizon. Aloïs n'était pas le genre à traîner au lit toute la matinée ou à faire la grasse mat'. Il adorait voir l'aube depuis la vue magnifique que le grand balcon circulaire de sa chambre lui offrait. Se réveiller aux aurores ne le dérangeait pas s'il pouvait avoir un tel spectacle dès le début de la journée.
Mais il faut croire qu'il a plus matinal que lui. Le Champion Coordinateur fait le tour de la pièce et essaye de se rappeler où il est et ce qui a bien pu se passer. Qu'est-ce qu'il foutait nu, déjà, alors qu'il mettait toujours des vêtements pour dormir ?... Puis, peu à peu, ça lui revient. Ah. On est le 25 Décembre. Makenzie l'a invité chez elle pour l'occasion. Ils sont dîné. Ils ont bu. Ils ont dansé. Ils sont montés. Et puis il se souvient être resté planté devant la porte et l'avoir embrassé. Ensuite, les souvenirs restent assez flous. Elle avait répondu à ce baiser, l'avait entraîné dans sa chambre, l'avait installé sur son lit et... oh. OH. Nan. Naaaaaan... Ils n'avaient quand même pas...
Le fait qu'il était entièrement déshabillé, que ses vêtements étaient éparpillés parmi ceux de la jeune femme et qu'il y avait vraisemblablement la forme encore voyante du corps de la demoiselle dans les draps à côtés de lui ne l'aidaient guère à se convaincre qu'ils n'avaient pas passé la nuit ensembles. Enfin, ce n'était pas le fait de dormir dans le même lit qui posait problème; c'était plus ce qu'ils y avaient fait. Quoique... Aloïs ne considérait pas vraiment ça comme un problème, en fait... Oui, il avouait avoir aimer ce qui s'était passé hier et n'avoir aucun regret. Ce moment si tendre avec Mak... N'y avait-il que l'alcool qui avait parlé ?... Non. Son cœur avait été de mèche. Car il était sûr, maintenant, que ce qui lui arrivait n'était pas normal.

Il se secoua et essaya de s'éclaircir les idées. Le cuistot soupira et décida avant toute chose de se rhabiller. Que devait-il penser de tout cela ?... Avec Kenzie, que lui arrivait-il ?... Une fois ses vêtements enfilés, il se passa un peu d'eau sur le visage pour ne plus avoir l'air endormi et fit quelques étirements.
Enfin, il prit la porte et descendit à l'étage inférieur où il pouvait déjà sentir une bonne odeur de cuisine. Était-ce Mak ?... Non. Plutôt... Isaac ? Les Machoc savent faire la cuisine ?... Voilà qui ne manqua pas d'amuser Alo qui en apprenait décidément tous les jours. Ses yeux bleus se posèrent ensuite sur les deux évolitions qui ronronnaient côte à côte, comme satisfaites des événements de la veille. Aloïs aurait bien soupirer d'amusement si son regard océan ne s'était pas dirigé vers la merveilleuse beauté qui se trouvait assise sur une chaise, une tasse à la main.
Aaah... Avait-il jamais vu une femme plus radieuse ?... Il se sentit rougir à sa simple vue et un sourire tendre se dessina sur ses lèvres.

- Bonjour, Mak.

Il était assez gêné, à vrai dire. Que devait-il se passer, dans ces moments-là ?... Devait-il dire ou faire quelque chose ?... Il était sûr à présent que la relation qu'il entretenait avec Mak n'était pas seulement amicale. Il y avait bien plus que cela. Il se souvint alors du nombre de fois où il avait attendu ses appels et ses messages, du nombre d'heure qu'il avait compté depuis leur dernier contact, et de tous ses rêves où la jeune femme le hantait.
Le bégaiement de l'Hôtesse lui décocha un petit rire, attendri. Ne savant pas vraiment quoi faire exactement, il se contenta de poser une main délicatement sur la joue de Makenzie.

- Non merci; je n'en prends jamais le matin.

Ce n'est pas qu'il n'aimait pas le goût du café, mais le matin il préférait un verre de jus de fruit pressé pour bien démarrer la journée. Aloïs alla ensuite se mettre à table et proposa son aide à Isaac. Kenzie l'avait gentiment invité, il pouvait bien aider un peu !
Les deux tourtereaux -car oui, la narratrice est d'avis qu'on les appelle ainsi- prirent donc le repas soigneusement préparé par le Machoc, qu'Aloïs félicita au passage, en parlant de tout et de rien. L'un comme l'autre voulaient surtout éviter d'aborder ce qui était arrivé hier. Ils étaient tous les deux extrêmement gênés, et c'était peu de le dire. Mais aucun ne regrettait, ça, c'était une affirmation.
Mais, tout à coup, Ange regarda l'heure et s'affola un peu. Son dresseur la considéra quelques instants avant de comprendre. Il devait se préparer pour affronter le prochain challenger qui allait l'affronter. Et oui, le métier de Champion Coordinateur n'était pas de tout repos, et même le 25 Décembre, il y avait encore des Compétiteurs pour le défier.
Il était donc contraint de quitter Mak, à regret. Aloïs emporta ses affaires, et bien sûr, la magnifique toile de la jeune artiste, qu'il emballa soigneusement pour éviter qu'elle ne s'abîme. Enfin, une fois que toutes ces affaires aient été installées dans sa voiture et qu'il était enfin prêt à partir, il s'arrêta sur le pas de la porte d'entrée et se retourna une ultime fois vers la jolie brune.

- Merci pour tout, Mak. Grâce à toi, j'ai passé le plus beau Noël de ma vie. Je suis obligé de partir, mais on s'appelle, hein ?..

Puis, n'y tenant plus il la prit par la taille et la rapprocha de lui pour lui donner un dernier baiser. Enfin, il s'éloigna de Makenzie et remonta dans sa voiture pour sans, non sans un énième sourire à la ravissante jeune femme.
Sur l'autoroute, il ne pouvait s'empêcher d'aller toujours plus vite. Il était si heureux que son cœur bondissait dans sa poitrine. A ses côtés, Ange souriait elle aussi. Sans le savoir, la Nymphali et sa camarade avaient rapproché deux êtres pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour le meilleur.

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