« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Quatre ans... [OS]

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Weston Elric
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Weston Elric
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Âge du personnage : 26
Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur)

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Team active :
Quatre ans... [OS] 006MS - Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial

Quatre ans... [OS] 330MS- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile

Quatre ans... [OS] 048MS - Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne

Quatre ans... [OS] 405MS Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré

Quatre ans... [OS] 674MS Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial

Quatre ans... [OS] 571MS Zoroark ♀ - Mystique - Illusion - Naïve

Team spécifique :
Quatre ans... [OS] 595 - Statitik ♂ - Naël - Oeil Composé - Modeste

Quatre ans... [OS] 558 - Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais

Quatre ans... [OS] 214- Scarhino ♀ - Stella - Essaim - Discret

Quatre ans... [OS] 012MS - Papilusion ♂ - Rodriguez - Assuré - Œil Composé


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MessageSujet: Quatre ans... [OS]   Quatre ans... [OS] EmptyMer 22 Jan 2014 - 1:00

• Quatre ans... •feat. Rodriguez

Les gouttes de pluie tombent avec vigueur sur le toit vitré de l’arène, résonant dans tout l’endroit. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis venu ici. Je ne suis visiblement pas en état de m’entrainer. Malgré les encouragements de Stella, je me sens las. Elle a beau se donner à son maximum avec le petit Statitik, je ne suis que peu envouté par leur petit combat amical. Je les regarde à peine alors qu’ils exécutent leurs attaques avec grâce et puissance. La vérité, c’est que je ne sais plus vraiment ce que je fais ici. Je ne sais plus pourquoi je viens en ces lieux qui me semblaient sacrés il y a encore quelques temps. Je n’ai plus l’impression d’appartenir à ce monde de combat, d’adrénaline et d’excitation. J’ai l’impression de trahir mes Pokémon, lorsque je pense aux combats. Je n’arrive pas à les regarder en face. Je n’arrive pas à leur donner des ordres. Comment pourrais-je continuer à combattre, la tête haute, alors que tout ceci est arrivé? En fait, je n’arrive même pas à comprendre comment ces deux ou trois compétiteurs qui sont venus ici depuis Amanil peuvent encore me demander en duel. Ne se rendent-ils pas compte de ce qui se passe, au dehors? Ne se rendent-ils pas compte de la gravité des choses? Comment peuvent-ils encore jouer, alors que nous avons été témoins d’une telle violence. Certes, les choses se sont un peu calmé depuis, les prisonniers ont pour la plupart été libérés, mais tout de même… Je ne ressens plus cette énergie envahissante en venant ici. Je ne sais pas si je pourrai continuer ainsi.

Alors qu’un grognement de tonner retenti dehors, je me laisse tomber dans l’herbe, fixant le plafond. Ce n’est habituellement pas ainsi que nous vivons cette journée de l’année. Habituellement, les festivités et les combats sont au rendez-vous. Et pourtant, aujourd’hui, nous sommes seuls dans cette arène remplie d’un silence lourd. Seuls les coups de Stella et Naël peuvent être perçus, en plus des gouttelettes se fracassants contre la vitre servant de toit. Ces bruits sont endormants, et pourtant, le sommeil ne se manifeste pas. Je reste là, couché dans cette herbe fraîche, réfléchissant. Réfléchissant à cette journée bien spéciale. C’est véritablement aujourd’hui, mais ça n’en a terriblement pas l’air. Aujourd’hui, il y a exactement quatre ans, je rentrai en possession de mon arène. Seigneur, comme les choses ont changés. Seulement quatre ans, et me voilà ainsi, perdant le goût aux combats. S’il avait su, il y a quatre ans, jamais il ne m’aurait confié ce lieu si précieux. Jamais l’ancien champion ne m’aurait récompensé de son arène et son fidèle Rodley. Rodley que je n’ose pas faire sortir. Que dirait-il, en mo voyant ainsi? Lui ayant combattu de longues années aux côtés de l’ancien maître, que penserait-il en voyant un jeune imbécile agissant ainsi. Refusant les combats, refusant les entraînements. Comme il m’en voudrait. Mais ils m’en veulent tous, j’en suis certain. Ou du moins, ils sont inquiets. Je le vois dans leurs yeux. Surtout dans ceux de la Scarhino. Je sens qu’elle s’en fait pour moi. Depuis Baguin, sa manière de poser son regard sur moi a bien changé. Elle sent que, même si je ne veux pas me l’avouer, je lui en veux. Elle sait que je lui en veux de m’avoir protégé ainsi lorsque l’explosion a retenti, en ce premier janvier. Elle sait que j’aurais préféré mourir ce jour-là, pour ne pas avoir à vivre ainsi. Ne pas devoir vivre avec ces atrocités. Je n’aurais pas eu à vivre l’absence de Victoria, l’angoisse de retrouver son cadavre un jour. L’angoisse de revoir le Régime apparaître, et finir le travail en enlevant la vie à encore d’autres innocents. Elle sait que j’aurais préféré me faire écraser par ce morceau de béton, ce jour-là. Mais elle s’est interposée. À deux reprises elle m’a sauvé, peut-être à tords, je ne saurai dire. Je sais que je ne peux pas lui en vouloir. Elle a agit ainsi pour moi. Elle pensait bien faire. Et oui, elle a bien fait. Mais cela ne change pas que je lui en veux, intérieurement. À tords, peut-être, encore une fois. Mais c’est ainsi. Elle m’a empêché de mourir, et maintenant, je me retrouve sur cette herbe, à m’apitoyer sur mon sort, en ce jour censé être heureux. Cet anniversaire. Mais l’ambiance festive n’est visiblement pas au rendez-vous.

Le temps passe vite, tout de même. Quatre ans. Quatre ans à vaincre et à être vaincu. À combattre, à défendre mon titre. Ah, quelles belles années. J’aimerais encore réfléchir avec cette innocence. J’aimerais inviter les jeunes à me combattre. J’aimerais distribuer des badges, les encourager à continuer. J’aimerais que tout redevienne comme avant. Que la bonne humeur envahisse l’île. Que le deuil s’envole. J’aimerais. Oh oui, j’aimerais. Mais j’ai l’impression qu’il s’agit de quelque chose d’impossible. Poussant un soupir, je me tourne sur le côté, fixant mes Pokémon se battant toujours à quelques mètres de mon corps. À ma grande surprise, ceux-ci ont arrêtés de bouger, et fixent à présent la porte d’entrée, où se tient une silhouette. D’ici, je n’arrive pas à distinguer de qui il s’agit. Un homme, visiblement, d’un âge avancé. Roulant de nouveau de manière à fixer le ciel, je laisse ma voix résonner dans l’arène maintenant plongée dans un silence épais.

-Je n’accepte pas les combats, faudra revenir un autre jour.

Mais je ne peux rien promettre. Je ne peux pas promettre que je le combattrai demain, ou après-demain, ou même dans un mois. Je ne peux rien promettre, car je ne le sais pas. Mais contre mes attentes, j’entends les pas de l’homme se rapprocher. Celui-ci n’a visiblement pas compris mon message.

-Tu es tombé bien bas, mon garçon…

Cette voix. Ma respiration se coupe alors que ses paroles s’incrustent en moi. Que fait-il ici? Je ne bouge pas, continuant de fixer le plafond, alors qu’il s’approche d’un pas lent vers moi. Il arrive finalement à mes côtés, et je peux enfin voir son visage, éclairé par les quelques lumières allumées dans l’arène. C’est bien lui. Ses rides se sont accrues, et ses cheveux grisonnants sont moins nombreux, mais c’est toujours le même. C’est toujours lui, l’ancien champion de cette arène. Celui qui l’a confié au jeune Weston Elric, il y a quatre ans de cela. Je détourne le regard, ne supportant pas sa manière de me déshabiller des yeux. Je ne veux pas poser mon regard dans le sien. Je n’y arrive pas. Cet homme dur me juge intérieurement. Oh oui, il me juge bien. Durement. Et il a bien raison de le faire. L’homme doit être bien déçu de voir son élu baisser les bras. Abandonner ainsi l’honneur du champion. Il doit bien regretter son choix. Toutefois, il ne dit rien. Il se contente de me donner un petit coup de pied dans les côtes, m’incitant à me relever. Je fais le mort, ne bronchant pas à ses provocations. Mais le vieil homme n’abandonne pas, redoublant ses efforts. Il sort finalement une Pokéball, et s’assurer de bien me la faire remarquer. Bien entendu, ça ne passe pas inaperçu. D’ailleurs, Stella ne manque pas de le remarquer, et s’approche, un air méfiant sur le visage. Elle se souvient bien entendu de notre combat féroce contre l’ancien champion. Elle ne l’a pas oublié, ah ça non. Jamais elle ne pourra, d’ailleurs. Sa mémoire est imprégnée de bien des choses, et notamment de cet homme. Elle lui offre un regard mauvais qu’elle n’adresse pas à grand monde. Naël s’approche à son tour, offrant à son tour un regard ferme à l’ancien champion. Quant à moi, je refuse toujours d’affronter son regard.

-Bats-toi.

Ses mots sont fermes et précis. Il n’a pas besoin d’élaborer plus pour que je comprenne. Mais ce n’est pas parce que je comprends que j’en ai plus envie. Malgré ses invitations incitantes, je ne bouge pas. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai honte, face à lui. Ce n’est pas de la honte, que je ressens. Non, c’est plutôt de l’impuissance. Une grande impuissance qui m’écrase encore plus sur ce sol. J’aimerais qu’il parte, qu’il me laisse tranquille, mais il n’en fait rien. Il reste là, bien droit, à m’embêter de son pied. Il insiste. À un tel point que je fini par l’affronter du regard. Mon regard se plante dans le sien. Son regard bleu, son regard froid. Ténébreux. Un regard désapprobateur, ça il n’y a aucun doute. Son regard qui m’incite à me relever, à me tenir droit. À honorer mon titre de champion comme il a honoré le sien. Il me tend une main, que j’agrippe malgré moi. Il me relève d’une force que je ne lui aurais jamais accordé, vu son âge avancé. Une fois sur mes pieds, je suis plus grand que lui. Et pourtant, je ne me sens pas supérieur. Bien au contraire. Je me sens plutôt comme cette petite chose brisée. Cette petite chose faible et misérable. Je tente de baisser le regard, mais il m’en empêche en portant une main à mon menton, me forçant à le regarder. Bats-toi. Bats-toi. Voilà les mots qui résonnent toujours dans mon crane. Bats-toi, Weston. Mais comment? Je n’en ai plus la force. J’ai réalisé à quel point j’étais faible. Alors comment me présenter fièrement en tant que champion, à présent? Je ne peux pas m’y résoudre. Je ne peux pas redevenir Phantom, cet homme que tous acclament lorsqu’il se présente sur le terrain. Je ne peux plus guider mes combattants. Stella, Rodley, Naël. Je ne sais pas comment ils peuvent encore me suivre. Mais ils le font, et s’interposent entre moi et l’ancien maître. Ils se placent devant moi, prêts à se battre. Prêts à défendre mon honneur. Se battre pour moi. Ils sont braves, ces petits. Ils n’ont pas peurs, eux. Ils veulent m’encourager, me redonner espoir. Oui, ils sont bien braves. Plus que moi. Je veux formuler quelques paroles, mais aun son ne parvient à s’échapper de mes lèvres. Devant mon mutisme, l’ancien champion perd patience. D’un geste brusque, il m’agrippe par le collet.  

-Je t’ai dit de te battre, jeune homme.

D’un geste encore plus brusque que le premier, il me rejette. Las, je retombe au sol, la tête basse, le regard vers le sol. Je n’ose pas lui répondre. Je n’ose pas grand-chose, pour tout dire. Et pourtant, encore une fois, il me tend la main. Je l’attrape de nouveau, conscient de ce qui risque de se produire. La même chose. Encore et encore il me relèvera, m’incitant à prendre les armes. Il est insistant. Il n’abandonne pas. Il ne me laisse pas choisir. En un sens, je lui en suis reconnaissant. Reconnaissant de ne pas perdre tout espoir en moi. De ne pas me laisser abandonner. Mais c’est certain qu’il changerait d’idée s’il m’avait vu agir. Il ne m’a pas vu blâmer la terre entière, il ne m’a pas vu baisser les bras. Il ne m’a pas vu abandonner. S’il avait vu, il changerait d’idée. Il reprendrait son arène, me mettrait dehors. Et je ne le me battrait pas. Je ne l’en empêcherait pas. Pourtant, il n’en fait rien. Il se fiche de mes agissements passés. Tout ce qu’il veut, c’est me pousser dans le derrière. Me réveiller. Me pousser à me battre. Il me relève une nouvelle fois, et cette fois, je ne le laisse pas me remettre à terre. Je reste debout, osant presque défier le regard de l’homme. Mes Pokémon m’offrent sourire et fierté. Je ne sais pas si je les mérites, toutefois.

Un sourire s’esquisse sur le visage du vieux. Son regard se pose sur la Pokéball qu’il tient toujours. Il la fait rouler entre ses doigts avant de la placer dans ma propre main, sous mon incompréhension totale. Je le regarde avec intrigue alors qu’il insiste en remuant la balle bicolore sous mon nez. Je le laisse faire, ne comprenant pas, jusqu’à ce qu’il éclate de rire. Il m’indique de la prendre, ce qui ajoute encore plus à mon incompréhension. Voyant que je n’ai pas l’intention de comprendre ce qui se passe, il prend finalement ma main libre pour y poser la balle. Alors là, il m’a vraiment perdu. Visiblement amusé, l’ex-champion pose finalement sa main sur mon épaule.

-Puisse ce petit gars te pousser à continuer.

Avec un sourire, il s’éloigne. Je reste en silence, observant tour à tour la Pokéball, puis le vieil homme s’éloignant. Il finit par disparaitre, sans me lancer un dernier regard. Nous sommes de nouveau seuls dans l’arène, en silence. J’hésite à laisser sortir la créature de la balle. Je ne sais pas vraiment de quoi il s’agit. Je devrai bien le découvrir un jour. Haussant les épaules, je le libère. Un éclair de lumière m’aveugle, alors qu’une douce petite poudre adorant envahie l’espace. Sous mes yeux, un majestueux papillon apparaît. Ses ailes se déplient, il me regarde d’un air majestueux. Un Papillusion. Il se met à planer dans l’arène, me lançant ici et là des regards confiants. Mes deux Pokémon se mettent à lui courir après, visiblement émerveillés par le nouveau venu. Il finit par se poser devant moi afin de m’offrir un regard heureux. Il me sourit. Je lui souris faiblement en retour. Je ne comprends pas vraiment ce que fait ce Papilusion dans mon arène, mais je n’en suis pas malheureux. Non, ce Pokémon ne me rend pas du tout malheureux. Je ne sais pas s’il réussira à faire revivre mon esprit de compétition, mais il a le mérite d’essayer. Doucement, je me penche vers lui et lui tends la main. Aussitôt, il y grimpe. Il est merveilleux. Et il semble posséder une grande force. Une force digne d’un Pokémon champion… Digne de notre équipe. Pourquoi pas. Un sourire fini par éclairer mon visage. Peut-être réussira-t-il. Qui sait… Seul le temps nous le dira.


(c)Golden
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