« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 That dear little girl

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Weston Elric
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MessageSujet: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 5:42

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Un sourire aux lèvres, je pénètre dans l’appartement silencieux. Enfin à la maison! Entre ce combat et cet entretien avec le petit Hiro, j’aurais cru que jamais je ne pourrais aller m’écraser sur le canapé. Enfin, la paix! Joyeux pour je ne sais quelle raison, je m’avance avec gaité jusqu’au frigo, cherchant quelque chose à grignoter. En fait, je dois avouer que je suis quelques peu déçu. À cette heure-là, j’aurais pensé que Victoria serait déjà debout, et qu’elle aurait même préparé un petit diner pour l’homme revenant de sa chasse. Mais il semble que la belle au bois dormant soit encore couchée. Grosse paresseuse. Je lève les yeux au ciel en sortant les restants de pizza d’il y a une semaine. Ça doit être encore bon. Ne prenant même pas la peine de réchauffer le plat, j’en arrache un morceau avant de me diriger bruyamment vers la porte de la chambre, qui est encore close. Sans retenue, je me mets à frapper à grands coups à l’aide de ma main libre.

-Debout cocotte! Il est plus que passé l’heure de se lever, la grosse fainéante!

Je reste silencieux quelques secondes, tentant de percevoir quelques gémissements de la jeune femme, mais comme aucun son ne parvient à mes oreilles, je décide simplement d’entrer. Je vais devoir aller la secouer un peu, cette patate de lit! Un sourire amusé au visage, j’entre dans la pièce, et reste surpris devant ce qui se trouve devant moi. Non seulement la jeune femme n’est nulle part, mais en plus, le lit est fait. Je fronce les sourcils avant de m’avancer dans la pièce, la cherchant du regard. Elle n’est visiblement pas ici. D’un pas pressé, je me dirige vers la salle de bain, croyant l’y retrouver. Mais encore une fois, je me retrouve devant une pièce vide. Je ne sais pas vraiment comment réagir. Paniquer? Me fâcher? Être triste? Je ne sais pas vraiment. Comme il ne semble pas y avoir de traces de lutte dans l’appartement, il semble qu’elle soit partie de son plein gré. Mais encore… Je ne peux pas l’affirmer. Plus j’y pense, et plus je l’imagine bien décider tout bêtement de s’en aller, et rentrer chez elle. Cette gamine n’obéit à personne, c’est bien son genre! Foutre le camp sans prévenir! Parce que évidemment, dire merci à la pauvre tache qui s’est occupé de madame depuis plus d’une semaine, ce serait trop beau! Après tout, aller jusqu’à Baguin pour lui chercher des vêtements propres, la nourrir, la rassurer, tout ça, ça mérite même pas un petit au revoir, hein! Pas une seule fois je n’ai demandé de compensation! Et j’aurais pu, hein! Bah ouais, moi je fais tout pour elle, elle pourrait bien «payer» son séjour! Mais non, moi je suis gentil, j’ai rien demandé, et voilà ce que j’ai en retour! Un beau coup de pied dans les couilles! Elle peut bien aller se foutre où je pense, de toute manière! Et merde hein! Moi je me prive de baise depuis plus d’une semaine parce qu’elle est là! Tant mieux qu’elle soit partie! J’ai qu’à aller chercher la première idiote pour la baiser un bon coup! Ça me fera du bien, ça!

Fumant, je lance le morceau de pizza vers la cuisine, manquant de peu la poubelle. Je n’y fais toutefois pas attention. Il peut bien rester là, je m’en fiche. De toute manière, maintenant que je suis libéré, je n’ai plus à entretenir cet endroit. Il peut redevenir aussi sal qu’à son habitude. Ouais, je suis enfin libre! Un sourire très faux au visage, je m’avance vers la pile de DVD. J’ai bien envie d’écouter un film, moi. C’est qu’on peut faire ce qu’on veut, quand on est célibataire! Écouter un film en plein après-midi? Pas de problème! Fouillant à travers les choix qui s’offrent à moi, je tombe sur This is the End… Oh non, ça alors, non! Dégage de ma vue, foutu film. Tu ne me feras pas culpabiliser. Haussant les épaules, je lance la pochette DVD en arrière, me souciant peu de l’endroit où elle atterrira. Je tombe finalement sur The Expandable. Bah voilà un vrai film de gars! Un film qu’il n’est jamais possible d’écouter en présence de bombes hormonales. Des explosions et de la testostérone en boite! C’est de ça que j’ai besoin!

Après avoir installé le film, je vais prendre place, m’écrasant de tout mon long sur le canapé. Encore un avantage à être seul! Je peux prendre toute la place! Parce que quand madame est là, ohhhhh il faut qu’elle prenne ses aises hein! Eh ben pas aujourd’hui! Aujourd’hui c’est moi qui prends mes aises! Un sourire satisfait sur les lèvres, je pose mon attention sur le film qui a déjà commencé. À peine cinq minutes de film que déjà il y a des pow-pow dans tous les sens. Génial. Dix minutes, et encore des pow-pow. Là, je me sens homme. J’oublie les caresses, les mots doux, les bisous… J’oublie la nuit de Noël… J’oublie tout… Pow-pow. Pow-pow encore…  Quarante minutes de pow-pow… Ce que c’est nul, ce film… Énervé, je décide de tout simplement éteindre. Regarder un film en plein jour, c’est nase en fin de compte. Poussant un long soupire, je décide de me lever. J’ai besoin d’un verre. Quelque chose de fort. Et pas besoin de verre, en fait. J’attrape dans la cuisine la première bouteille qui me tombe sous la main, et avale une gorgée. Voilà qui est mieux. Qui a besoin de femmes quand on a ça! Me sentant mieux, je retourne sur le sofa, ma bouteille toujours à la main. Oh oui, je suis mieux, là. Tellement mieux, que je pourrais faire un petit somme. Je pourrais fermer les yeux quelques minutes… Et me sentir mieux à mon réveil. Ces pensées me plaisent. Serrant ma bouteille contre moi, je ferme les yeux, laissant le sommeil venir à moi. Oh, je m’endors… Je me laisse dériver. Je… HAN!? C’était quoi ce bruit?! Sursautant, je me relève d’un bond, me tournant vers la provenance du bruit. La porte! Quelqu’un tente d’entrer! Ne réfléchissant pas, je prends ma bouteille entre mes doigts, la serrant, prêt à assommer quiconque qui entrera chez moi!


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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 18:28


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Après ces heures de marches passées en forêt, l’envie de me coincer dans un bus dans une foule ruisselante de sueur, dans l’humidité de cette journée étouffante, non merci. À vrai dire, cette petite expédition m’a laissé complètement épuisée autant physiquement que moralement. Sortir seule s’est avéré un véritable défi. Sans la présence rassurante de mes alliés ainsi que du petit Natu sauvage rencontré sur le chemin, j’ignore encore comment j’en aurais vu la fin. Même longtemps après, même après un passage au Centre Pokémon, même de retour à Anula qui est devenu ma plaque tournante ces derniers temps, je tremble encore sous l’effet de l’émotion. M’aventurer au-dehors après plusieurs jours de confinement sécurisé sous la tutelle de Weston… Un véritable cauchemar, mais j’ai survécu. J’ai goûté à ma liberté. Je continue d’avoir peur. Oui, c’est vrai, je suis terrorisée. Mais je ne peux plus faire marche arrière maintenant. Je vais continuer à sortir car malgré les épreuves, cette sortie dans la jungle m’a permis de me ressourcer. Le mouvement, moteur de l’adaptation, dit-on. J’ignore si ces propos ont quelconque valeur scientifique mais ils prennent tout leur sens à mes yeux. J’ai toujours fonctionné ainsi. Je dois continuer à marcher, à bouger et à me battre pour ne pas tomber. J’ai passé mon moment à me reposer et à reprendre mes forces, mais maintenant que Golden est mienne, je suis plus en sécurité que jamais.

Golden est l’Abra que je viens juste de trouver dans la forêt d’Érode. Elle se repose contre mon épaule. Le déplacement vers Anula demandait beaucoup de concentration de sa part, ainsi je la laisse dormir avec un sourire, avant de la placer dans sa balle. Je rejoins rapidement l’immeuble d’appartements de Weston, malgré les douleurs intenses que je ressens aux jambes. Plus aucun Pokémon ne m’accompagne, tout le monde doit dormir après autant d’aventures. Je veux bien me glisser sous la douche, puis dans le lit de mon protecteur histoire de faire une petite sieste. Malgré tout, malgré les heures passées à marcher, à m’écorcher sur la végétation et à combattre les moustiques, je ne me suis pas sentie aussi bien depuis ma sortie de prison. Un sourire satisfait flotte sur mes lèvres. Je planifiais cette expédition depuis des jours après tout et le tout a été couronné de succès avec la capture de ma petite Goldie que j’aime déjà. J’ai bien hâte de présenter ma nouvelle amie à Weston, qui sera mort de jalousie. Il verra alors que ses efforts pour m’aider ne sont pas vains et que je peux moi aussi réussir à m’en sortir. Je lui dois une fière chandelle.

Je prends l’ascenseur qui me mène à l’étage adéquat. J’y débouche, un peu fébrile, sautillant malgré moi, malgré la fatigue et la douleur. Le cœur battant, j’ouvre la porte en réalisant qu’il est bien tard et qu’il doit être revenu depuis un moment. Bah. Il a du trouver la note que j’ai laissé sur sa table de cuisine de toute façon et ne s’inquiétera pas trop. De toute façon Weston n’est pas vraiment du genre à s’en faire pour de telles choses. Ce n’est pas vraiment une personne nerveuse de nature. Il sera probablement dans son sofa à mater un film en riant et en pétant, vous savez… ce genre de choses que les hommes aiment faire quand ils sont seuls et qu’ils n’ont aucune retenue? J’entre donc de bonne humeur et sursaute aussitôt en voyant la bouteille brandie du blondinet, en direction de ma tête.

«Non mais ça va pas?! T’es fou ou quoi, c’est moi!»

J’entre vivement et lui retire la bouteille des mains en abandonnant mes chaussures pleines de boue sur le tapis. Je pose la bouteille sur la table et me retourne vers lui, une expression moqueuse sur le visage.

«T’as eu peur d’une fille qui fait une tête de moins que toi, bravo hein!»

J’éclate de rire en lui lançant un clin d’œil joyeux. Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis montrée malicieuse avec lui. Ça me manquait.
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Weston Elric
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 18:59

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Je me sens vraiment homme des cavernes, en ce moment, à défendre ma caverne. Le pauvre qui a décidé de cambrioler cet appartement a vraiment mal choisi! Alors que la porte s’ouvre en grand, je m’élance vers ma proie, avec la ferme intention de gaspiller ma bouteille de Rhum en lui fracassant sur la tête! Dans un élan des plus masculins, je lève la bouteille dans les airs, m’apprêtant à démolir du crâne, mais à la dernière seconde, une main féminine stoppe net mon élan. Surpris? Seigneur, oui! Rassuré? Ah ben là je sais pas hein! Qu’est-ce qu’elle vient faire ici, la miss? Réalisant qui j’ai presque assommé, je recule pour la scruter de la tête aux pieds. C’est bien elle, mais en même temps, ce n’est pas elle. La fille qui a dormi dans mon lit la veille était fraîche. Encore pleine de cicatrices, certes, mais propre, et reposée. Mais là, celle qui se tient dans mon entrée est toute sale, toute coupée de partout. On dirait qu’elle vient de se faire passer dessus par un dix-huit roues.

La jeune femme s’éloigne vers la table pour poser mon arme, m’envoyant des petits commentaires moqueurs. Pourtant, je n’ai pas vraiment envie de rigoler à ses côtés. Nah mais elle croit quoi, elle? Elle pense qu’elle peut juste partir et revenir comment ça lui chante? C’est pas un hôtel, ici! Sans aucune trace de sourire au visage, je me dirige à mon tour vers la table pour récupérer mon précieux biberon et en prendre une nouvelle gorgé.

-En effet j’ai eu peur d’une revenante… C’est quoi la connerie là! Tu pars sans un mot, et tout à coup, ahhh madame décide de revenir! C’est quoi, tu viens quand t’as besoin d’un truc et tu repars quand t’as le ventre rempli? Et c’est quoi aussi la connerie de revenir dans cet état! Moi je me tue à t’arranger, c’est pas pour que tu revienne dans un état encore pire!

Ça y est, je suis de mauvaise humeur. Faut pas me niaiser comme ça, aussi. Je donne, je donne, mais à un moment je suis à sec, hein! Je suis pas une distributrice à qui on a aucun compte à rendre! Si tu veux partir ma grande, eh ben part, qu’est-ce que tu veux que ça me foute, mais tu reviens pas juste comme ça pour que je lave ton linge! Je pousse un grognement avant de me diriger vers la cuisine pour ouvrir le frigo.

-Moi je rentre, je te prépare à souper, et oups! Je réalise que t’es partie! Ouaiiiis super! De toute manière, Weston, il a que ça à faire, préparer à manger à des fantômes!

D’accord, je n’ai rien prévu pour le souper, mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir. En fait, j’avais plutôt l’intention de commander du chinois, mais encore, elle n’a pas besoin de le savoir. Comme ça, ça amplifie mes raisons de bouillonner. Parce que oui, je bouillonne, en ce moment! Je grogne, je rumine, je veux boire. Une nouvelle gorgé. Mais cette fois, je n’ai même pas l’impression que la boisson ne me procure du bien-être. J’ai plutôt l’impression de l’effet contraire. Plus je bois, et plus je m’enflamme. Je n’ai pas bu au point d’être saoul, et de faire des trucs que je pourrais regretter, mais juste assez pour dire ce que je pense sans retenue. Et oui, tout ce que je dis, je le pense, hein!

-Alors, tu veux quoi, miss? Tu veux que je fasse quoi, là? Parce que visiblement, j’en ai pas assez fait! J’en fais jamais assez moi, hein! Je te nourris, je te lave, je t’écoute! Et moi, on fait rien pour moi! Moi, j’ai presque pas pu, j’ai presque rien consommé, et j’ai pas baisé depuis que t’es ici! Mais c’est pas assez! Non, parce que si c’était assez, tu serais pas parti sans prévenir!

J’ai haussé le ton sans même m’en rendre compte. Eh ben, fallait s’y attendre aussi…

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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 20:29


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Je suis heureuse de le retrouver, tenant à peine en place à l’idée de lui raconter toutes mes aventures et de lui montrer que je vais un peu mieux. Je n’ai qu’une envie : de rire avec lui et de prendre du bon temps, comme avant, comme à Noël où j’ai passé une soirée inoubliable. Je me sens doucement fatiguée, mais peu importe, je suis satisfaite de moi. Je me retourne vers lui avec un immense sourire, impatiente de retrouver le sien et de voir le malice envahir l’azur de ses yeux, mais à voir son expression, mon cœur se fige. Je découvre un garçon froid, désorganisé, au regard sec comme un désert. Lentement, mon sourire s’efface, surtout quand les mots jaillissent de sa bouche sans que je ne puisse en place un seul. Au début, je ne comprends pas réellement le sens de ce qu’il tente de me communiquer, jusqu’à ce que lentement, leur sens s’impose à moi, au même rythme qu’une colère sournoise que je n’ai pas ressentie depuis des années. Blessée, réduite à néant par ces quelques phrases qui n’avaient qu’un seul but : me détruire. Or, s’il veut s’en prendre à quelqu’un, il est mal foutu, parce je ne suis pas un punching ball pour ses petits caprices d’enfant. Au contraire. Je reste silencieuse, la poitrine secouée de soubresauts colérique, trop ébahie pour vraiment éclater, lui laissant par le fait même la chance de se reprendre pour ces quelques mots inacceptables.

Mais il en rajoute. Encore et encore. Je finis d’écouter. Je vois rouge. Je vois noir. Je tremble tellement que je dois m’appuyer à la table. Les mots se mêlent dans ma tête et je lève un regard ardent vers lui, bien différent de ceux passionnés que nous nous échangeons parfois. Ce temps est terminé. Nous sommes terminés. Je ne veux plus de lui et de moi dans la même phrase, plus jamais. Je n’ai qu’une envie : récupérer mes affaires et partir sans plus laisser de nouvelles. Voilà tout ce que je redoutais. Au final, je savais bien que tout ceci finirait par arriver. Putain de merde. Il l’a cherché.

«Je ne suis pas ton putain de chien, Weston. Je n’ai aucun compte à te rendre. Si tu cherchais un animal à tenir en laisse pour te sucer quand tu veux parce que tu as été bien gentil, bah tu te trompes de fille. Je ne suis PAS ta copine tu l’as compris ça hein? Parce qu’à t’entendre parler, on dirait bien que tu m’as cru amoureuse. Bah grow up, Weston, les amourettes, ça existe que dans les comptes de fée!»

D’un geste furieux, je détache mon regard de lui en prenant le chemin de la salle de bain en retirant mes vêtements sales et déchirés. Je les pose dans le lave-linge avant de revenir vers lui, en sous-vêtements. M’exposer à lui alors que je veux lui arracher la tête? Je m’en fiche. Je me fiche surtout de lui. Même si mes poumons menacent d’exploser.

«Tu veux que je t’appelle et que je te dorlote? Tu veux que je te fasse des gosses et que je t’épouse? Tu le savais depuis le début, Weston! Alors VAS! Va baiser et te chier la vie avec tes cochonneries! VAS-Y! Rien ne t’en empêche! Tu veux de l’argent pour les bisous et les câlins, pour le support que je croyais offert de bonne grâce? Bah tiens!»

Je retire de mon portefeuille une liasse de billets que je lui jette à la figure d’un air méprisant. Je tremble tellement que je tiens à peine debout à présent et mes yeux se sont emplies de larmes. Pourquoi je pleure moi? Je suis en colère, pas triste.

«Maintenant t’as fini de me casser les couilles avec tes histoires idiotes? Pis en plus je t’ai laissé une note pauvre imbécile! Si t’étais pas gelé tout le temps, tu l’aurais sûrement vu! Puis je t’appartiens pas alors je vais bien où je veux. Eh bien mon vieux, tu vas être content, parce que je m’en vais! Tu auras plus à me chouchouter puisque ça t’emmerde tellement!»

Sur ce, je tourne les talons en me dirigeant vers la douche, fulminant toujours autant.
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 21:21

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Non mais comment elle me parle celle-là! Alors là! Non mais! «Je suis pas ton chien» et quoi encore! C’est elle qui me dit ça! C’est moi qui devrais lui dire ça! C’est elle qui me traite comme son chien, à me demander ci et ça, sans jamais rien rendre en retour! C’est moi qui vais chercher ses petites pantoufles le matin comme un bon toutou! C’est moi qui fais tout ici, et c’est elle qui se dit être un chien! Alors là, non! Ça, je laisserai pas passer! Elle pense quoi, qu’elle peut venir ici, me traiter comme un con, et m’insulter, par-dessus tout? J’ai pas demandé qu’elle me fasse un compte rendu de ses journées, de toute manière, je veux juste un peu de reconnaissance, bordel! Je veux juste qu’on me dise «merci Weston» au lieu de partir à l’improviste!

-Bordel mais c’est quoi ton putain de problème! Tu me parle pas comme ça, t’entends! Je suis pas un putain de connard comme t’as l’air de croire! Je suis toujours chez moi ici, et c’est normal que je veuille savoir qui est là ou n’est pas là!

Et ces quoi ces conneries, hein! J’ai jamais parlé d’amour, moi! D’où elle sort ça, merde! J’ai jamais cru qu’elle était ma copine! Jamais! J’ai été assez gentil pour l’aider quand elle en avait besoin, et là, elle me sort quoi? Genre que je l’aiderais pas si elle était pas amoureuse de moi? C’est quoi cette merde! Si elle voulait me fâcher, eh bien elle a réussi! Elle pense que quoi, qu’elle peut me rabaisser comme ça, m’insulter, me terne, et s’attendre à ce que je laisse tout tomber!? Non mais merde, quoi!

-Moi je t’ai jamais rien demandé, alors ne me met pas des mots dans la bouche! Je t’ai jamais demandé de m’aimer, ok! Y a personne qui a parlé d’amour, c’est quoi la merde là! Je t’ai déjà dit que je cherchais pas ça, t’écoute pas quand je parle? Bah non t’écoute pas, parce que tu penses qu’à toi! Moi je suis le con de service qui réponds à tes besoin, faudrait surtout pas qu’on m’écoute!

Plus elle s’énerve, et plus je m’énerve. Plus elle s’avance dans sa crise, et plus je me sens bouillir. Lorsqu’elle me lance son argent à la figure, je me sens exploser. Ça non. Ça elle n’aurait jamais dû me faire ça. Inacceptable. Ça c’est la goutte qui fait déborder le vase. Le vase, il est capable d’en prendre, il en rend depuis plus d’une semaine, mais ça, non. Ça je ne suis tout simplement pas capable de l’accepter. Me jeter de l’argent, et puis quoi encore! Je fais sa pute depuis qu’elle est arrivé ici, mais là merde, c’est comme si elle m’appelait sa prostitué de service! J’ai une forte envie de l’attraper par la gorge, mais je me retiens. Oh oui je dois me retenir fort, parce que si je me laissais aller à mes pulsions, je l’aurais pris par la gorge et je l’aurais foutu dehors, en sous-vêtements.

-Ah ouais, une note! Parce que oui, on cache des notes et on pense que ça va faire l’affaire! Tu sais quoi? Je m’en sacre que tu partes! De toute manière, je serai bien mieux sans toi! J’en ai ras le bol qu’on se serve de moi! Depuis le début tu te sers de moi! Depuis le début tu me traite comme un chien! C’est moi le chien dans cette histoire! Eh bien tu sais quoi? Le chien il est écœuré!

Dans un excès de rage, j’envoie voler la bouteille de Rhum contre le mur, où elle explose avec violence, laissant voler dans la pièce son liquide et les morceaux de vitre la formant. Je suis en feu. Je ne crois pas avoir déjà été dans un tel état. Je tremble de partout, je ne peux plus me contrôler. J’ai envie de tout casser. Fulminant, je me dirige vers la cuisine, me passant les mains dans les cheveux, cherchant de l’air.

-Fait chier, merde!

Pris d’un nouvel élan de colère, je renverse une chaise, qui s’écrase au sol avec un bruit violent. Fait chier, fait chier, fait chier! J’avais pas besoin de ça, moi!


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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyJeu 27 Fév 2014 - 23:26


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Oh parce qu’il pense que lui a le droit de me parler ainsi? Il n’a pas idée seulement de l’étendue de ma colère. Et à quel point je suis sérieuse. Je ne veux plus le voir, plus jamais de ma putain d’existence. S’il pense que je vais faire sa bonne, il se trompe. Je ne suis pas venue ici pour le servir, mais pour guérir. Il n’est qu’un sans cœur égoïste. Il veut une esclave qui lui fait tout son petit ménage ou quoi? Nah mais moi déjà j’ai fait mes trucs et même ses soupers dès que j’ai été en état de bouger à nouveau convenablement. Vraiment, il se fiche carrément de ma gueule là. Et il va payer. Ou plutôt il a payé, n’est-ce pas? J’ai déjà obtenu ce que je voulais de lui, son Badge. Le reste, je m’en contrefous. Je m’en contrefous de lui. Il n’est pas important à mes yeux. Il n’est qu’un pauvre mec et ça a bien été agréable un moment, mais c’est terminé parce qu’il n’est qu’un pauvre imbécile qui cherche à avoir le dessus sur moi comme tous les autres. Mais après la prison et la violence, je ne laisserai plus personne penser qu’il a quelconque pouvoir sur moi, surtout pas lui. Surtout pas lui.

Il est content que je m’en aille? Eh bien tant mieux, voilà deux heureux. Je claque la porte derrière moi avec violence, tant que le miroir de la pharmacie en tremble. Je l’entends bousculer des trucs et jeter sa bouteille de l’autre côté, mais je n’écoute pas. Je finis de me déshabiller avant de me jeter sous un jet beaucoup trop chaud, mais je m’en fiche. Quitte à m’ébouillanter au passage, au moins je serai débarrassée de lui un moment pendant qu’il fait son enfant en crise! Je grogne et je me dépêche de me laver quand même, me démenant avec mon flot d’émotions. La douche aura au moins servi à quelque chose. Je viens de me souvenir des paroles qu’il a prononcées lors de mon retour, alors qu’il me tenait dans ses bras, probablement en s’imaginant déjà le pouvoir qu’il prendrait sur moi. Il a dit «que je n’irais nulle part et qu’il ne me laisserait pas partir». Eh bien qu’il tente à présent! Qu’il tente juste pour voir! Je suis tellement en colère que je peine à ne pas défoncer la porte en me dirigeant vers sa chambre, couverte de ma serviette. J’y entre telle une tempête pour m’habiller rapidement de vêtements propres. Ensuite je vais vers lui d’une démarche déterminée. Mon regard n’est plus que rage et haine.

«Je m’en vais et je te jure Weston Elric que tu ne me verras plus jamais. Tu avais dit que tu me retiendrais contre mon gré mais ni toi, ni PERSONNE n’a de contrôle sur toi, tu m’entends? Je me suis sentie comme une putain de prisonnière chez toi, il était sérieusement temps que je m’en aille. TU NE VAS PLUS JAMAIS ME CONTRÔLER, TU M’ENTENDS? NI TOI, NI JONAS, NI AUCUN PUTAIN D’HOMME!»

Je hurle à présent si fort que j’en perds presque la voix. Ainsi près de lui, la poitrine frémissante, j’ai envie de lui faire du mal, beaucoup de mal. Mais c’est moi qui a mal. Les larmes ont envahi mes joues, malgré moi.

«Tu ne me diras jamais quoi faire Weston et je n’ai aucun compte à te rendre. Puis j’ai déjà été assez gentille de te laisser une note, non pas cachée mais bien en vue. Donc sincèrement, mon vieux, je ne sais pas quoi te dire d’autre.»

Je vais dans la chambre et je commence à faire mes sacs. En moins d’une minute, tous mes effets sont rangés dans mon sac, y compris mon linge sale de la journée. Je jette mon sac à la porte avant de revenir vers lui.

«Eh bien tu sais quoi? Je ne te laisserai plus t’en prendre à moi pour tes petits bobos. Alors va falloir que tu te rabattes sur ta victime préférée. Toi-même.»

Sur ce, lui lance un sachet de poudre qui atterrit contre sa poitrine. Puis je me dirige à grands pas vers la porte.
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 2:58

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

J’ai chaud. Vraiment chaud. Je ne sue pas, mais pétard que j’ai chaud. Et surtout, l’odeur d’alcool qui s’est rependue dans la pièce ne me plaît pas. Faire du ménage, c’est la dernière chose que j’ai envie de faire, et pourtant, je n’ai pas vraiment le choix, en ce moment. Entre la chaleur et l’odeur, je vais devenir fou. Fumant, je m’avance vers le mélange de vitre et de rhum qui s’est rependu sur le sol pour ramasser un peu. De mes mains nues, je m’empare du plus gros de la vitre cassée, me coupant au passage. Je m’en fiche. Justement, cette douleur physique me fait du bien. Accroupi sur le plus gros du dégât, j’appui mes mains sur la vitre, enfonçant les morceaux dans ma peau. Les courbes aiguisées comme des lames de rasoir pénètrent en profondeur. Entre ça et l’alcool qui me brûle, j’échappe un petit gémissement de douleur, sans toutefois retirer mes mains. Un frisson me parcourt le corps. La douleur est vive, et elle me fait du bien. Elle me fait oublier Victoria qui s’est enfermé dans la salle de bain. Je serre les morceaux de vitre cassée de plus bel. Je veux qu’ils s’enfoncent au plus profond. Je veux souffrir, le plus possible. Je serre, contractant mes muscles le plus possible. Je tremble. Sous la douleur ou sous la rage, je ne sais pas, mais je tremble. Un nouveau frisson. Les mains couvertes de sang, je lâche prise avant de me laisser tomber sur les fesses. Merde qu’est-ce que je suis en train de faire. Mon regard se pose sur le plancher couvert d’un liquide rouge dilué dans l’alcool. Fuck, je fais quoi, là? Qu’est-ce qui me prends? Je serre mes mains endolories contre la serviette que j’avais prise pour essuyer le dégât, la tachant sans ménagement. Je lève le regard, ne désirant plus regarder le gâchis.

L’eau cesse de couler. Elle s’apprête à sortir. La serviette toujours serrée entre mes mains, je me lève, avec la ferme intention de m’éloigner vers la cuisine. Je ne veux pas croiser son regard alors qu’elle s’avance vers la chambre. Je ne veux pas croiser son regard. Je ne veux pas… Je veux qu’elle parte. Je veux qu’elle cesse de me regarder. Je veux lui dire de dégager, de ne jamais revenir, de ne jamais me rappeler. Je ne veux plus me faire traiter comme un moins que rien. Tout le monde sur cette terre a l’air de croire que je ne suis qu’un connard qui ne vaut rien. Tout le monde a l’air de croire que je ne veux rien, que je ne mérite rien. Salaud, pervers, connard, raté. Eh bien non, je ne suis rien de tout ça, merde! Je suis un homme, c’est tout. Un homme comme les autres. Pas meilleur, pas pire que n’importe qui, alors il serait peut-être temps qu’on commence à me traiter ainsi.

Je sens ses pas s’approcher. Elle s’approche vers moi, et moi, bien entendu, je fais volte-face, afin de la regarder droit dans les yeux. Ses yeux emplis de haine, de cruauté. Ses yeux qui me marqueront à vie. Alors moi, je ne peux m’empêcher de lui rendre son regard. Froid, dépourvu de tout amour, de toute complicité. Ce regard que je n’ai jamais donné à qui que ce soit. Victoria se remet à me crier après. Elle me cri que jamais je ne la reverrai. Elle rajoute un paquet de trucs que j’écoute à moitié. En fait, mon attention s’arrête sur cette petite phrase. Une prisonnière? Chez moi, une prisonnière? J’en ai assez entendu, le reste, je n’écoute même pas. Je n’ai pas envie. Ce qu’elle vient de dire me suffit. Une prisonnière? Après tout ce que j’ai fait? Une putain de prisonnière? Je l’ai traité aux petits ognons, merde! Je l’ai massé, j’ai bandé ses plaies, je l’ai écouter gémir… J’ai tout fait pour elle! Une putain de bordel de prisonnière! Là c’est trop. Là c’est vraiment trop. Je tremble sous la colère. UNE PRISONNIÈRE! Et j’étais son bourreau, je présume? Seigneur que je regrette de lui avoir payé ce verre! C’est de loin la pire dépense de ma vie! Dépensé sur une corde pour me pendre aurait été plus productif! Ça m’apprendra à ramasser toutes les putes qui croisent mon chemin! Garce. Oh, j’ai trop de respect pour les femmes pour la traiter ainsi, mais bon dieu que ce descriptif lui convient!

-Ben vas-y, Victoria! Prends tes affaires et dégage! Je serai bien mieux sans toi de toute manière! Ma vie était parfaite avant de te rencontrer! J’en avais pas de soucis avant de te rencontrer! Ça va être génial, quand tu claqueras cette porte, je pourrai sniffer toute la merde qui me tombera sous la main! Je pourrai boire jusqu’à en crever, et inviter toutes les putes du coin pour m’envoyer en l’air!

Une grimace au visage, je brandis le petit sac de poudre qu’elle vient d’écraser contre mon torse.

-C’est ça, dégage, casses-toi! J’ai mieux à faire, moi! J’ai pas besoin qu’on me dise ce que je peux ou ne peux pas faire! Si je veux me démolir, ça me regarde, tu m’entends! Bon débarras!

Mes mains se sont remises à trembler, et à couler de sang. Je serre le petit sac de coke dans ma paume, le tachant de rouge. Je peux te jurer que tu ne resteras pas longtemps dans ce sac, petite poudre…


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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 3:52


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Il ne sait pas à quel point il me fait du mal. Au-delà de la colère immense qui m’a saisie, une part de moi lui reste toujours beaucoup trop ouverte, encore trop disponible et vulnérable et voilà justement où il profite pour frapper : dans ma culpabilité. Encore trop fragile après les événements du premier janvier dont je me tiens encore responsable, je prends son attaque comme un couteau en plein cœur. Je me suis pensée invincible, insensible devant ses tentatives de me faire du mal et voilà que je me suis encore fait avoir. Oui, Weston devrait s’en douter. Je ne suis bonne qu’à détruire la vie des gens sur cette foutue île. Des centaines sont morts ou blessés par ma faute. Voilà que j’ai jeté le feu dans sa vie à lui aussi. Eh bien, je m’en vais. Je m’en vais de chez lui et d’Enola. De toute façon, c’est ce que je veux non? Non. Si je suis allée chercher une Abra ce matin c’est pour continuer. Mais pourquoi l’idée d’être toujours ici, à Anula me rend nerveuse? Que l’idée simplement que je pourrais avoir à le revoir et à affronter de nouveau ma culpabilité en le voyant me rappeler à quel point je suis une terreur pour tous ceux que je crois ici. Malgré ma douleur, mes iris azurés prennent une fermeté glaciale.

«Fais ce que tu veux, sérieusement Weston. Ce n’est pas mon problème. Hasta la vista.»

Sur ce je franchis la porte. Encore tellement de reproches et de colère restent emprisonnés dans ma poitrine, mais au-dessus de tout, la douleur de ce qu’il vient d’affirmer. Que j’ai foutu en l’air son existence. Lui qui ne me connaît qu’à moitié, qui ignore tout de ma véritable identité. Ce que j’ai pu être dupe de penser qu’une relation amicale pouvait me lier avec un garçon qui, manifestement, me portait un certain intérêt. J’aurais dû tout arrêter à Noël quand nos caresses ont pris des accents trop doux, trop impliqués à mon goût. Nous avons pris du bon temps ensemble et c’était agréable pour le temps que ça a duré, mais des histoires de sexe ne se terminent jamais très bien avec moi, je devrais le savoir. Puis nous deux, ça devait se terminer ainsi. Nous sommes deux loups solitaires qui n’acceptent pas de se laisser marcher sur les pieds par personne. Deux obstinés. Pareils. Trop pareils. Voilà qui nous a joué des tours. Eh bien tant mieux. Il nous apprendra de jouer avec le feu. Bon débarras. Il veut que je dégage? Eh bien me voilà dans l’escalier que je descends le plus vite possible avec mes jambes endolories. Dans ma presse de quitter l’endroit, j’ai dédaigné l’ascenseur. Il m’est venu de meilleures idées dans ma vie. Mais contrairement à lui, je ne regrette rien. J’ai fait des erreurs, mais au moins je les assume.

Après une interminable descente dans l’immeuble, je rejoins finalement le hall d’entrée d’où je jaillis comme une balle. Je me rends finalement compte que je pleure pour de bon, sans réellement pouvoir identifier la raison qui me pousse à verser quelques larmes en ce moment… Je suis à bout de nerfs, fatiguée aussi et toujours aussi fâchée. Éreintée et confuse, je m’assois sur le bord du trottoir en sortant la Poké Ball de Golden, qui apparaît devant moi avec un air surpris. Elle ne s’attendait pas à ce que je la rappelle aussi vite. La petite Abra se met sur ses pattes et vient essuyer une de mes larmes. Son esprit me demande dans une séquence d’images entrecoupées où est-ce que je veux aller pour qu’elle puisse me consoler. Elle est mignonne. Déjà à prendre soin de moi.

«Rentrons, ma belle. À la maison.»
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 4:34

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Ma respiration est courte. Je serre avec toujours plus de force le sac de coke qui s’écrase dans ma paume. Il s’écrase comme moi je m’écrase, en ce moment. Je me sens faiblir. Au moment où la porte claque, je me sens m’écraser au sol, sur les genoux. J’encaisse mal le choc, qui me laissera sûrement un bleu à l’endroit de l’impact. Une boule s’est installée dans ma gorge. J’ai peine à avaler. Fuck. Fuck. Fuck. Je passe une main sur mon front chaud, y laissant au passage une trace de sang. Je passe près de mes yeux, y cherchant des traces de larmes, et pourtant, ils sont secs. Toujours aussi secs. J’aurais dû m’en douter, ils ne se sont pas humidifiés depuis si longtemps. Si longtemps que je retiens ces larmes. Si longtemps qu’elles refusent de couler, même si dieu sait le bien que ça pourrait me faire. Oh oui, je n’ai aucun doute là-dessus. Ça me soulagerait, et pourtant, rien ne coule. Peut-être n’est-ce pas une situation si triste que ça, alors? Après tout, je suis mieux sans elle. Je peux m’adonner à tout ce que j’aime faire, maintenant qu’elle m’a libéré. Oh oui, libéré, voilà ce que je suis. Libéré de son fardeau. Libéré d’elle. Je peux faire ce que je veux, maintenant. Je peux m’occuper de moi. Je peux.

Je prends une grande respiration, comme pour chercher dans l’air la force de me relever. Je ferme les yeux, le temps de me redresser, avant de les ouvrir, sur la pièce vide. Vide et silencieuse. Comme avant. Comme elle l’a toujours été. Retour au bon vieux temps. Je tente d’adopter un sourire, mais je n’y parviens pas. Enfin, ça finira par venir. Je me dirige vers la table de la cuisine, pour y prendre place. Las, je me laisse tomber sur l’une des chaises, fixant le vide. J’ai l’impression d’habiter un corps vide, en ce moment. Un corps mort. Délicatement, je pose ma tête contre la table. Juste devant moi, je peux apercevoir en effet la note pliée. Elle a donc réellement laissé une note. Faiblement, je tends une main pour en attraper le coin. C’est une feuille de mon bloc-notes. Elle l’a plié en quatre, et y a déposé quelques mots à l’intérieur. J’hésite à en lire le contenu, mais fini par plier. Avec un soupir, je déplie la petite note avant de me mettre à lire les pattes de mouches le recouvrant. Mes yeux se promènent sur la note, sans que je puisse comprendre le sens des phrases. Ce papier respire la bonne humeur. Il respire Victoria. Dans ses mots, elle m’explique la raison de son départ, mais ce n’est pas tout. Non, ce n’est pas son explication qui attire mon attention, mais plutôt ce qui l’entoure. Des mots doux. De la gentillesse. Du Victoria tout craché. Je lâche le papier, qui s’étale délicatement sur la table. Je me mets à hocher la tête, avec de plus en plus de vigueur. Merde, merde, merde. J’ai envie de me frapper. N’en pouvant plus, je me lève avec violence, portant mes mains à mon visage. Je suis en train d’hyper ventiler.

-Mais merde! Fait chier! FUUUUUCK!

Je me dirige d’un pas lourd vers le mur le plus près de moi, afin de d’y donner de violents coups de tête. Fuck! Nouveau coup de tête! Merde mais qu’est-ce que je suis con! Je suis un gros connard! Je mérite la mort, en ce moment! Connard! Connard, con de merde de fuck! Ma tête s’écrase contre le mur de nouveau, formant un cratère. J’ai tout gâché. Je respire de plus en plus fort. Non, non, non! Pas ça, oh non pas ça! Pas ça! Victoria… Merde j’avais promis de la protéger, et en fin de compte… Fuck. Je ne veux pas… Je ne veux pas la perdre. Les yeux clos, je me dirige vers la table, où j’ai laissé mon sac de poudre. Les mains tremblantes, j’ouvre le sachet pour déverser la substance sur la table. J’en veux, j’en ai besoin. J’ai besoin de plus que juste ça. La poudre blanche se déverse sur la surface de bois, dans une petite montagne. Je l’observe, tremblant. Non, ça ne suffira pas. D’un pas pressé, je me dirige vers ma chambre pour sortir de mes tiroirs deux autres sachets, avant de les vider où se trouve déjà le contenu du premier sac. À présent, une énorme montagne se trouve là, juste sous mon nez. Il y a de quoi faire une overdose, mais je m’en fiche. Tout ce que je veux, c’est oublier. Partir. Partir loin d’ici. Laisser derrière moi toute cette souffrance. Je veux m’en aller. Je ne veux plus blesser qui que ce soit. J’approche mon visage de la poudre, et déjà, je peux sentir son odeur. Je n’ai plus qu’à renifler un bon coup, et pourtant, ça ne vient pas. Mon corps refuse de respirer. Je tremble de plus en plus. Pourquoi je n’y arrive pas. Pourquoi. Pourquoi. Je n’y arrive pas. Je n’y arriverai pas. Dans un geste brusque, je m’éloigne le visage avant de faire voler la poudre dans la pièce, d’un mouvement de la main. Je viens de tout gaspiller, de tout envoyer au sol. Je viens de me sauver la vie.

Je n’ai pas à réfléchir plus. Sans même commander mon corps, je sens mes pas m’entrainer vers la porte, puis vers la cage d’escalier. Je dévale les marches quatre à quatre. Je ne respire même pas entre temps. Quatre étages à descende ainsi. Quatre étages à dévaler, et pourtant, je ne sens aucunement la fatigue s’emparer de moi. Je ne pense qu’à elle. Je ne pense même pas à ce que je vais lui dire. Il n’y a que son visage dans ma tête. Que son sourire. Qu’elle. Elle dont j’ai tant besoin. Elle que j’ai blessé, merde. Elle que j’ai fait souffrir. Elle. Elle est encore là, avec une Abra. Elle s’apprête à partir. Mais je ne peux pas. Désolé Victoria, mais je ne peux pas. Je ne peux plus. Dans un élan désespéré, je me lance à ses côtés. Je tremble avec violence.

-Non…

Je reprends mon souffle avec difficulté. Ma gorge est en feu. Elle est sèche, mais je dois tout de même parler.

-Je suis qu’un connard, t’as raison… Excuses-moi Victoria… Tout ce que j’ai dit… Je suis qu’un con. Je le pense vraiment pas, ce que j’ai dit. C’est toi qui a raison. J’étais juste inquiet que tu ne revienne pas, et je me suis emporté. Je suis un gros connard. J’suis tellement désolé…

Peu importe les mots, jamais je ne pourrai lui démontrer à quel point je m’en veux. Je me laisse tomber à genoux, agrippant mes cheveux de mes mains encore sanglantes. Je les tire avec force. Je veux sentir la douleur. Je veux que les larmes coulent. Je veux qu’elles sortent. Mais elle ne sortent pas. Pourquoi je n’y arrive pas… Pourquoi est-ce que je ne peux pas me laisser aller…

-La poudre, je… j’ai pas été capable de la prendre, Victoria. C’est pas de ça que j’ai besoin. C’est pas ça que je veux… Je t’en prie, reste. Je t’en prie…


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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 5:19


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
La maison. Je ne sais plus vraiment où cela se trouve à présent, maintenant que je quitte l’appartement de Weston. Depuis les derniers jours, c’était mon sanctuaire, le lieu de mon rétablissement, mais aussi en quelque sorte une prison. Un endroit où je me sentais étouffée et rassurée tout à la fois. J’ai l’impression d’avoir été mis à la porte alors que je me suis retirée moi-même. Je sais reconnaître quand je ne suis pas la bienvenue, ainsi je préfère m’en aller. Puis même si mes paroles ont largement dépassé ma pensée, il reste cette réalité indéniable que je ne pouvais plus continuer ainsi. Tout ceci est le résultat de tensions ancrées en nous depuis longtemps, probablement depuis le début. J’hésite à saisir la main de Golden qui me scrute de ses petits yeux en fentes, comme pour y repenser. Mais ces souvenirs sont trop douloureux, même s’ils continuent de défiler sous mon crâne. Nos câlins, nos fous rires, nos beuveries et nos nuits passionnées. Ces moments où nous nous passions de mots, simplement pour apprécier la présence de l’autre. Il y en aura d’autres. Bien d’autres. Une fois que je serai rétablie, je me taperai même Baguin en entière s’il le faut simplement pour prouver qu’il n’est pas le seul homme sur cette foutue île. Je soupire longuement en voyant que l’Abra attend toujours, son bras un peu redescendu en direction de son corps, avec toujours ce même air interrogatif.

La maison. La maison c’est mon propre appartement maintenant, qui n’es plus tout à fait chez-moi depuis le départ de mon colocataire Lyam. Je pourrais toujours me réfugier auprès de Solène, mais comme j’ignore où elle se trouve et que, pire, je ne me sens pas encore la force de l’affronter, je mets de côté cette option. Il faut donc rentrer à Baguin. Juste le temps de se remettre. Allons. Je soupire et tend la main à Golden, mais celle-ci se retire soudainement en regardant derrière moi. Alors j’entends sa voix. Il est donc revenu. Je me retourne vers lui en séchant discrètement les larmes qui ont coulé malgré moi et pour une raison inconnue. Je le regarde, le visage impassible, mais le regard brillant toujours de colère, bien que moins intense, et partagée avec une douleur facilement discernable. Il paraît devant moi, ému, brisé, les mains en sang quelque peu blanchies par la poudre maudite. J’ai un mouvement de recul en voyant cette substance sur lui, mouvement que je stoppe aussitôt quand il me dit ne pas avoir pu en prendre. Je sais reconnaître une personne qui ment. Mais lui, il est sincère. Il est sincère quand il se traite de pauvre con.

Je reste insensible un moment à cette vision de lui que je n’avais jamais vu. Fragile, envahie de douleur. Je réalise à quel point son problème de consommation prend de la place dans sa vie, qu’il a réellement besoin d’aide. Son visage est tordu de confusion. Comme par réflexe, j’y place une main. Son contact m’électrise. À nouveau. La chimie s’opère. Je le scrute avec émotion, sentant les larmes affluer. Il peut alors voir que moi aussi, j’ai mal. Et que maintenant j’ai mal à cause de lui. Et que malgré tout, je suis déjà en train de lui pardonner. Je m’avance doucement, toujours aussi furieuse, mais touchée. Je me sens faiblir moi aussi. Mon cœur se calme mais je tremble toujours autant en prenant ses mains, frôlant son bras du mien.

«Que veux-tu, Weston alors?»

Une question très directe et pourtant essentielle. Parce que moi, je ne sais pas. Il fait un moment que je ne sais plus. Avec lui je suis moi-même comme avec personne. Avec lui je ne me reconnais pas. Je dois lui demander. Parce que de dire que je n’en pensais pas un mot est faux. Mais de dire que j’ai dit toute la vérité l’est tout autant.
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 17:52

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Je ne peux pas relever les yeux. Je fixe le sol, sans même oser cligner des yeux. Deux de mes doigts joue avec un petit caillou qui traine sur le sol. Je ne m’attends pas à ce qu’elle reste. Il n’y a pas de doute, elle va disparaître. Son Abra va l’emmener loin d’ici, loin de la souffrance. Elle va rentrer à Baguin, et jamais je ne la reverrai. Jamais. Tout ça parce que je n’avais pas vu sa note. Tout ça parce que je ne suis qu’un connard qui explose à la moindre boulette. Je mérite de crever. Crever comme une merde. Elle ne devrait pas me pardonner. J’ai épuisé mes chances. Elle n’a pas le droit de me pardonner. Si elle le fait, alors je la ferai encore souffrir. Encore et encore, comme tout ce que je touche. J’ai un putain de problème. Je suis pas foutu d’avoir des relations convenable avec qui que ce soit. Je gâche toujours tout. Avec ma famille, avec elle… C’est toujours pareil. Je lâche un soupir tout en envoyant revoler le petit caillou. Elle va partir. D’ici quelques secondes, je me retrouverai seul.

Je ferme les yeux, attendant le moment où elle disparaitra, mais comme il ne vient pas, je rouvre les yeux. À ma grande surprise, la jeune femme est toujours là, et plus encore, elle a déposé une main sur mon visage. Je ne sais pas ce qui se passe, mais elle est encore là. Elle n’est pas à Baguin, elle est encore là, devant moi. Je lève le regard, pour le déposer sur son visage. Son visage humidifié par quelques larmes qui n’ont pu être retenues. Son visage blessé. Le voyant, je tire un peu plus fort sur la mèche de cheveux que je tiens toujours. Si je continue, je vais l’arracher, mais je m’en fiche. Sa main se déplace sur la mienne, me faisant lâcher prise. Je ne sais plus où regarder. Je ne sais pas quoi dire. Quoi faire. Quoi répondre. Quoi répondre à cette question. Qu’est-ce que je veux? Si je le savais, mon dieu… Je ne le sais pas. Je crois ne jamais l’avoir su. Ce que je veux… Honnêtement, je n’en ai pas la moindre idée, de ce que je veux, mais je sais toutefois ce que je ne veux pas. Je ne veux pas la voir disparaître. Je ne veux pas qu’elle parte. Je ne veux pas qu’elle souffre. Je ne veux pas la perdre. Tout ça est flou dans ma tête. Des pensées se mêlent. Je me sens étourdit par tout ça. Qu’est-ce que je veux. Qu’est-ce que je veux…

-Je sais pas…

Ce n’est pas vraiment une réponse satisfaisante, et pourtant, c’est tout ce que je peux lui offrir. Un gros je sais pas. Je me relève, pour lui faire face, et poser mon regard dans le sien. Je pourrais rester ainsi des heures, à la regarder.

-Je veux que tu restes. Restes ici… Restes avec moi.

J’ai besoin qu’elle reste. Elle me fait tant de bien. Sa présence à mes côtés me rassure. Quand elle est là, je me porte tellement mieux. La preuve, je n’ai presque rien consommé depuis qu’elle est là. C’est comme si sa présence me suffisait. Avec elle, tout va tellement mieux. Tout est tellement plus facile. Je veux qu’elle reste, j’en ai besoin. Je ne veux pas l’enfermer ici, mais je ne veux pas qu’elle reparte. Pas maintenant. Elle a eu besoin de moi, le temps de guérir, eh bien maintenant, c’est moi qui ai besoin d’elle. J’en ai vraiment besoin. Je sais que j’ai un problème. Des problèmes. Et je ne sais pas si je pourrai m’en débarrasser un jour, mais en tout cas, si jamais j’essai, ce ne sera pas possible sans elle.

-Restes s’il-te-plait. Je te jure que je t’enfermerai pas. Tu peux sortir quand tu veux, faire ce que tu veux, aller ou tu veux et voir qui tu veux, mais reste encore un peu, ok?



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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyVen 28 Fév 2014 - 20:56


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Savoir ce que l’on veut n’est pas aussi facile qu’on le pense. Ce qu’on veut réellement en tout cas. Il est tellement facile de se mentir à nous-mêmes, de manipuler nos propres pensées vers des idéaux qui ne seront jamais atteints et qui ne nous correspondent nullement. Je le sais bien, j’en suis l’experte. Me mentir, c’est bien plus facile que d’admettre la vérité. Même que je suis passée maître dans cet art, tout simplement pour survivre et aspirer à continuer. Les vérités font mal, trop mal. Mais de découvrir qu’en fait, on se ment depuis le début, c’est véritablement de tomber de haut, de très haut. Une chute dans laquelle on peut se casser les os. Depuis six ans, je me dissimule la vérité. Depuis seize ans, même. Depuis qu’on a posé la main de l’abus pour la première fois sur ma peau candide. Je frissonne à cette idée et les larmes affluent d’autant plus sur mes joues. J’ai peur. J’ai peur de lui, j’ai peur de ce que je ressens. J’ai peur de partir et de rester tout à la fois. Dans de telles circonstances, comment puis-je lui demander de lui, s’exposer à moi et de me dire ce qu’il désire? Alors que je l’ignore moi-même? C’est égoïste et injuste, mais il mérite probablement certainement. J’ai besoin qu’il m’explique ce qui vient de se passer parce que moi, je l’ignore.

Mais bien sûr, il est tout aussi paumé que moi. C’est pourquoi je l’aime bien, n’est-ce pas? Parce que nous sommes deux paumés abîmés par nos existences qui ne font aucun sens. Je lui en veux, terriblement, et pourtant une part de moi comprend. Partiellement du moins. Tout ceci ne fait aucun sens et je crois vraiment qu’il serait mieux que je m’en aille, du moins le temps de me ressourcer et de réfléchir. Mais si je franchis ce pas, je ne reviendrai jamais. Je me connais. Si je quitte maintenant je ne pourrai jamais le revoir. Je serre ses mains. Il finit par dire qu’il ne veut pas que je parte, qu’il souhaite que je reste avec lui. Il m’expose alors qu’il ne m’emprisonnera pas, qu’il me laissera faire tout ce que je veux. Des paroles qui ne rassurent qu’à moitié la petite fille terrifiée en moi. La petite fille qu’on a brisée et qui a dû encore une fois se battre pour sa liberté. Je ne croyais jamais qu’avec lui, cela se produirait. Mais voilà, je m’étais leurrée. Je vois qu’il est sincère, mais j’ignore s’il saura tenir sa promesse. Au prochain faux-pas, je suis hors de sa vie. À jamais. Je me redresse, toujours tremblante, toujours fâchée, mais de beaucoup apaisée. Je tends la main à Golden qui me la tend sans l’ombre d’une hésitation. Je prends celle de Weston et nous sommes de retour dans son appartement en une fraction de seconde.

Entre quatre murs, je me sens plus à l’aise de discuter avec lui. L’appartement est un peu sans dessus dessous, et ses mains sont en sang. Je me dirige dans la salle de bain pour chercher de quoi soigner ses mains. D’une pince à épiler je retire les éclats de verre avec une patience méthodique. Je le force à laver ses mains avec du savon et les enroule dans un bandage de fortune. Je vais ensuite ramasser la poudre, la chaise et la bouteille ainsi que son contenu contre le sol. Tout cela sans piper un seul mot. Je ne me rends même pas compte s’il me parle ou non. Je suis absorbée par mes pensées. Lorsque le tout est terminé, je me rends compte à quel point je suis agitée et que ce ménage me permettait d’occuper mes mains qui tremblent. Je me retourne vers lui. J’ai beau repousser cette discussion, elle doit avoir lieu.

«Je ne veux plus de ça. Plus jamais. Toi et moi qui hurlons, ça ne sert à rien. Ce qu’on a, ensemble, c’est du plaisir. Ça doit rester ainsi. Maintenant, si tu veux que je te dise que je suis reconnaissante? Je le suis. Plus que tu ne peux l’imaginer. Je ne m’en serais pas sortie sans toi. Alors ne dis pas que je ne suis pas reconnaissante. Tu ne sais pas. Tu ne vois pas. Mais le sentiment, au fond de moi, il est sincère.»

Je m’arrête, un instant.

«Ne tente plus une seule fois de t’en prendre à moi. Ou de me retenir contre mon gré. Ou je te détruirai, Weston, je te jure que je le peux.»

La Mercedes que tous aiment et connaissent bien a disparu pour laisser place à un être dur, mais aussi immensément vulnérable. Elle cède bientôt sa place à une version plus douce.

«Je ne veux pas partir, Weston. Tu me fais du bien. Mais tu m’as fait très mal et je n’oublierai pas. Par contre, je veux bien continuer si c’est pour retrouver le garçon que j’apprécie. Qu’en dis-tu?»

J’ai dit tout ce que j’avais à dire et à présent, j’enterre la hache de guerre. Un mot de lui et je suis prête à passer par-dessus. Par contre il est bien averti.
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptySam 1 Mar 2014 - 4:14

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Je n’ai pas le temps de réaliser ce qui se passe que déjà, je me retrouve dans mon salon, en compagnie de Victoria et de sa Abra, qui la tient toujours par la main. Je laisse la jeune femme me trainer jusqu’à la salle de bain, où elle retire les morceaux de vitre de mes mains à l’aide d’une pince. Je la laisse faire, en silence, retenant quelques gémissements de douleur alors qu’elle retire les plus profonds. Le sang se remet à couler, mais bientôt, elle me force à me laver les mains au savon avant de les bander, stoppant ainsi les saignements. Le sang ne coule plus, mais je ressens toujours la douleur me brûlant les mains. Je ne m’en plains toutefois pas. Je continue à rester silencieux, me contentant d’observer la jeune femme s’activer dans la maison. J’ai envie de lui dire de ne pas s’en occuper, que je le ferai plus tard, mais je me tais. Je ne dis rien, et je la regarde. Je reste planté là, en plein milieu du salon, silencieux. Je me sens bête, comme ça, mais je ne sais pas vraiment quoi faire. J’ai l’impression d’être un intrus dans l’appartement. Je n’ose pas bouger, je n’ose pas parler.

Finalement, Victoria termine son ménage pour s’approcher de moi. Je baisse le regard alors qu’elle se met à me parler. Je me sens m’écraser alors qu’elle vide son sac. Ses paroles sont fermes et sincères. Je n’ai absolument aucun doute qu’elle fera ce qu’elle a dit, si jamais je recommence. Sa voix perce dans l’appartement. Je n’en manque pas un seul mot. J’ai l’impression que chacun de ses mots m’enfonce un peu plus dans le plancher. C’est dur à entendre, et pourtant, on n’aurait pas pu s’en sortir autrement. Il fallait qu’elle mette les choses au clair. Ça fesse, mais c’est nécessaire. Alors je l’écoute, hochant la tête pour lui montrer que je l’écoute, et que je comprends. J’hoche la tête sans oser parler. J’ai vraiment un air piteux, en ce moment, mais je l’ai cherché. J’ai cherché la guerre en la traitant ainsi, et maintenant, je récolte ce que j’ai semé. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Elle dit les choses comme il faut. Elle ne lance aucune bêtise inutile, et évite les méchancetés. Elle va droit au but, et s’exprime comme il faut.

-Ok…

C’est tout ce que j’ai réussi à sortir, dans une espèce de voix cassée. On m’aurait arraché les couilles et je ne m’exprimerais pas différemment. Weston, l’homme des femmes, le dur, le vrai homme, n’est maintenant plus qu’un restant. Un pot cassé. Je fais pitié à voir, mais je ne mérite aucune pitié. Je ne mérite pas le pardon qu’elle m’accorde, et pourtant, je saute dessus. J’esquisse même un sourire, en signe d’acquiescement à sa proposition. Ce n’est sûrement pas mon sourire le plus convainquant, mais il a tout de même le mérite d’être là.

-Merci, Victoria…

Je baisse le regard, pour le poser sur sa main que j’attrape doucement. Je caresse ses petits doigts fins, cherchant quelque chose à dire, pour combler le silence. Je l’invite d’un mouvement de la tête à me suivre jusqu’au canapé, où nous prenons place. J’hésite à allumer la télévision. D’un côté, ça comblerait le silence pesant qui s’est installé, mais d’un autre côté, ce ne serait pas vraiment approprié… Écouter des cartoons en ce moment, ce n’est pas vraiment l’idéal. Je décide donc de laisser tomber, et d’endurer le silence. On peut entendre le tic-tac de l’horloge. Seigneur, on se croirait dans une salle d’examen au secondaire… Je me retourne finalement vers la jeune femme, osant la regarder dans les yeux.

-Tu veux boire un truc?

Saisissant cette opportunité, je n’attends pas sa réponse avant de me lever et me diriger vers l’armoire où se trouve ma réserve. J’en sors une belle bouteille aux formes intéressantes avant de déverser son liquide dans deux verres déjà occupés par des glaçons. Je retourne au salon avec les deux verres, ainsi que la bouteille, afin de nous remplir de nouveau au besoin. Je prends une bonne gorgée avant de m’adresser à la jeune femme, d’un air sérieux.

-Tu sais, j’ai un peu réfléchis et… Peut-être qu’il faudrait que j’arrête un jour… La coke, je parle. Pas aujourd’hui, c’est clair, mais… un jour.

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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptySam 1 Mar 2014 - 5:21


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Cette expérience m’a laissée fatigue, éreintée, surtout après cette journée à courir après une Abra qui a longuement refusé de se montrer au profit de toutes sortes d’insectes rampants que je ne pourrai même plus voir en peinture. Depuis ma sortie, aussi, je dors beaucoup plus et un rien me fatigue. Les cris, l’émotion, puis notre réconciliation m’ont complètement vidée, et mon estomac crie famine. Je n’ai pourtant pas envie de manger, ni envie de rien, simplement de rester ici, où je suis, à réfléchir et à me reposer un peu les cordes vocales qui ont souffert à force de s’être tant emportées. J’ai dit tout ce que j’avais à dire de toute façon, et je suis absolument satisfaite que Weston ne cherche pas à négocier nos nouvelles règles. Même si au fond de moi, je ne suis pas rassurée sur son compte, je peux au moins avoir la paix pour un moment. Et la paix, j’y aspire réellement en ce moment. Qu’on me laisse tranquille. Je passe une main dans mon visage avec un profond soupir, en sursautant un peu quand je sens ses doigts attraper les miens. Comme à leur habitude, ils sont chauds et rassurants. J’observe sa main dans la mienne en tentant vainement de trouver un sens à la chaleur qui anime trop souvent nos gestes, comme celui-ci. Malgré la haine qui nous saisit un moment plus tôt, il recherche mon contact, un contact qui me grise moi aussi et qui m’arrache un frisson de bien-être malgré moi.

Il propose d’aller vers le salon et je me pose sans protester dans le sofa moelleux qui m’aspire presque. Je m’y étale à moitié, en position assise. La fatigue me brise, tout comme l’ébahissement profond de toute la séquence qui vient de se produire. Je laisse le silence s’installer. S’il est pesant pour lui, je l’apprécie à présent. Il me permet de mettre de côté mes ressentiments, de reconstruire ma carapace. Pour une fille bavarde comme moi, je dois paraître bien taciturne, mais peu m’importe. Je sais très bien gérer, puis sa main toujours dans la mienne m’apaise peu à peu. Je pourrais presque m’endormir, là tout de suite, oublier cette histoire et me réveiller demain matin avec simplement un vague souvenir de l’affaire, ainsi qu’une méfiance acquise malgré tout. Mais il est nerveux et se lève pour nous chercher à boire avant même que j’aille pu formuler le moindre mot. Il revient avec un peu d’alcool, mais en toute sincérité, je n’ai pas plus envie de me tremper les lèvres dans le liquide que d’ouvrir la bouche. Je laisse donc le verre contre la table du salon pour simplement l’observer.

Ce qu’il dit ensuite me surprend sans vraiment m’étonner en bout du compte. Je m’attendais à ce genre de discours depuis un moment, je suis simplement surprise de l’avoir, en quelque sorte, provoqué. Je n’aime pas le voir quand il a consommé, mais je ne l’ai jamais jugé pour cette raison. Je trouve simplement dommage qu’il s’agisse de la seule façon qu’il a trouvée pour se défouler. J’avais raison tout à l’heure de le souligner quand même. Cette substance le détruit peu à peu. Soulagée quand même un peu, je lui adresse le plus grand sourire dont je suis capable pour le moment, soit une mince mimique des lèvres. Mes yeux parlent pour moi pour peu qu’on peut voir au-delà de l’ombre vaporeuse de la fatigue qui s’y est créé. Je soupire longuement, pesant mes mots dont je semble avare ce soir.

«Cette chose contrôle ton existence. Ta réputation, tes finances, ton humeur et tes relations. Mais je sais que c’est difficile. De s’en débarrasser, je veux dire. Je sais aussi que tu vaux mieux qu’un sac de poudre blanche.»

Je reprends sa main pour poser ma tête contre son épaule, fermant les yeux avec douceur.

«Je m’excuse si je t’ai blessé, Weston. Je t’aiderai si tu viens à mettre le pied dans cette démarche, si tu le souhaites.»

Je suis sincère. Je lui dois bien un coup de main pour chasser cette dépendance néfaste de sa vie, après tout ce qu’il a fait pour moi.
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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptySam 1 Mar 2014 - 18:12

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Elle n’a pas tord, et je le sais très bien. Je le sais, tout ça, je ne suis pas dupe. Je le sais que ça me contrôle, et pourtant, comment vivre sans? Depuis pratiquement neuf ans, ce truc est ma seule motivation pour sortir du lit le matin. Depuis presque neuf ans, c’est ma seule manière de vivre avec moi-même. Je sais que ça me détruit, et pourtant, c’est tout ce qui me pousse à continuer. Je vais faire comment, si j’arrête? De quoi je vais vivre, moi? Je sais que tôt ou tard je n’aurai plus le choix d’arrêter, mais je n’arrive simplement pas à m’imaginer sans. Au départ, j’ai commencé pour tenter de vivre avec moi-même. Pour tenter d’oublier mes vices, pour tenter de l’oublier, elle. Mais ensuite, je ne sais pas. Maintenant, je ne sais plus trop. Peut-être est-ce par habitude? Ou peut-être est-ce pour oublier que je n’ai rien. Pour oublier qu’à vingt-cinq ans, je n’ai jamais rien accompli. Merde, à mon âge, y a des hommes qui sont déjà mariés, qui ont des gosses, qui ont une maison et un vrai job. Des fois j’ai l’impression de vivre dans un mode à part. Je passe mon temps à m’amuser. Je n’ai aucune responsabilité, à part me nourrir et me présenter à mon arène de temps à autres, quand ça me chante. C’est peut-être en partie pour ça que je m’enfonce dans la drogue. Je ne veux pas voir la réalité. Je ne veux pas voir que ma seule fierté, dans la vie, c’est ma Kawasaki. Mais alors, comment arrêter? Et pourtant, tôt ou tard, je n’aurai pas le choix. Faudra bien que j’arrête, avant de crever. Qui sait, un jour, je pourrais bien ne jamais me réveiller. Je n’aurai qu’à en prendre un peu trop et hop, goodbye Weston. Je sais que ma vie ne vaut pas grand-chose, mais je n’ai tout de même pas envie de crever comme une merde. Et puis, je ne me pardonnerais jamais d’avoir abandonné mes Pokémon à cause de la drogue.

Je ferme les yeux, accotant ma tête sur celle de Victoria, qui s’est couché sur mon épaule. Sa voix me rassure. Elle est douce, et chaleureuse. Elle me propose de m’aider, mais je ne sais pas si j’en ai envie. Je sais comment je suis quand je me retrouve en manque. Je sais que je peux devenir agressif, et que je peux faire des choses que je pourrais regretter par la suite. Je n’aurais jamais agis comme je l’ai fait plus tôt si je n’avais jamais touché aux drogues. J’en suis certain. Ce n’est pas moi, de m’énerver comme ça. C’est parce que j’ai rien pris ce matin, c’est pour ça. J’en suis certain. Et ça me fait peur. Qu’est-ce que je pourrais lui faire, après n’avoir rien consommé depuis plusieurs jours? Et après plusieurs semaines? Je n’ose pas l’imaginer. Et si je m’attaquais à elle physiquement? Oh non, je ne veux pas penser à ça. Chassant ces pensées de ma tête, je caresse ses doigts dans le creux de ma main. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Une chose à la fois.

-J’arrêterai. Quand je serai prêt…

Oui voilà, quand je serai prêt. Et là je ne suis pas prêt. Il ne faut pas sauter là-dedans tant que je ne serai pas certain de mon coup. Et pour l’instant, je suis loin d’être prêt. Je sais qu’il faudra le faire un jour, mais pas maintenant. Pas tout de suite. Ni demain, et probablement pas après-demain. Je ne peux pas me fixer de date. J’attends la révélation. Un jour, je vais me lever, et je serai prêt. Alors en attendant, il faudra faire avec. Vaut mieux ne pas trop se casser la tête avec ça pour l’instant. Prenons les choses au jour le jour, c’est mieux ainsi. Et pour l’instant, le souci le plus urgent à régler, c’est plutôt de savoir ce qu’on va manger pour le souper. Je passe une mains sur la cuisse de la jeune femme, pour attirer son attention.

-Du chinois, ça te va pour ce soir? J’ai pas envie ce cuisiner…


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MessageSujet: Re: That dear little girl   That dear little girl EmptyLun 3 Mar 2014 - 2:51


♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric
Son choix, sa vie. J’ai toujours pensé ainsi. Je n’aime pas qu’il consomme évidemment. Ça me rappelle bien trop de mauvais souvenirs. Mais au moins il fait attention quand il est avec moi et c’est tout ce que je lui demande. Il est un grand garçon et il a le contrôle de son existence… Du moins, le pense-t-il. Je ne vais jamais interférer dans ses décisions, mais je dois avouer que cette substance le fait mieux que n’importe quelle petite amie pot de colle du monde. Sauf qu’elle le dirige vers le fond plutôt que vers l’humiliation de son existence et la disparition de ses testicules. La drogue efface tout ce que j’apprécie chez lui. Mais au final, c’est à lui de prendre la décision, et personne d’autre. S’il n’est pas prêt, d’accord. Je veillerai seulement à ce qu’il n’oublie pas ce qu’il vient de formuler. Je n’aime pas le voir ainsi… Vulnérable, misérable. Tout cela à cause de cette stupide poudre de malheur et du manque. Je n’aime pas qu’il s’en prenne à moi dans ces moments non plus. Je ne suis pas responsable. Mais il a compris la leçon, j’ose espérer. Car sinon je devrai mettre mes menaces à exécution et je doute qu’il apprécie. Pour le moment, je préfère ne pas penser à long terme. De toute façon, penser trop loin ne m’a jamais rien fait d’autre que du tort.

Finalement, Weston parle du souper. Comme quoi il faudra y penser. Je soupire quand il évoque du chinois… soupire d’aise. Voilà qui fait parfaitement mon affaire. J’acquiesce avec énergie, sans toutefois sourire. Pour le moment, je n’y arrive pas. Je remue encore ma colère qui n’est pas prête de partir, mais je fais un effort pour me montrer un peu spontanée et aimable. Je détache ma main de la sienne pour saisir le téléphone et commander ses plats préférés ainsi que mes propres classiques. Il y en aura bien trop, mais comme ça, nous aurons des restes pour un moment et c’est aussi bien. Je ne me lasserai jamais du chinois, de toute manière. Je glisse un paquet de billets sur la table en attendant le livreur et me rend compte que Golden la Abra s’est endormie sur une chaise. Avec un sourire, je la rappelle à sa balle en me promettant de lui offrir une friandise pour avoir assisté à cette petite scène entre moi et le blondinet. Je retourne ensuite près de Weston, contre lequel je me blottis pour mieux me laisser imprégner de sa chaleur. Je le déteste d’être là, de m’avoir hurlé dessus ou simplement d’être tellement irrésistible à mes yeux, que je perde tous mes moyens avec lui, que je l’autorise à être dans ma vie en tant que mon ami. Mais c’est si bon d’être contre lui que je ravale ma fierté pour profiter.

«C’est compliqué notre histoire. Sérieusement. Quand est-ce que c’est devenu compliqué?»

Cette fois, un léger sourire m’échappe. C’est vrai sincèrement. À partir de quel moment notre relation est-elle devenue aussi confuse et difficile à définir? Je passe un bras autour de son torse et pose ma tête contre son épaule.

«C’est con de se chicaner. C’est con de se hurler à la tête. Je ne comprends pas pourquoi on en est venus à ça.»

Je me demande si cette tendresse que nous nous vouons n’est pas en partie responsable de notre emportée. Je continues dans mon train de pensée en revoyant tous nos moments passés ensemble, ces nuits blottis l’un contre l’autre, puis Noël…

«Comment on a fait l’amour aussi. Qu’est-ce qui s’est passé?»

J’imagine qu’après toute cette pagaille, c’est plutôt cruel de poser ces questions, surtout qu’une part de moi n’aspire pas réellement à savoir. Mais en même temps, ces interrogations sont présentes en moi et me poussent à la curiosité. Je risque de regretter.
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That dear little girl

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