« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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MessageSujet: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptyMer 2 Juil 2014 - 1:09

These are the things I can do without.


Un dring retentissant, une lumière bleutée presque aveuglante. 06 : 00.
Je frappe mon réveil avec une telle hargne qu'il manque s'écraser sur le sol. Je grogne en jetant un coup d'oeil à l'heure. Bien trop tôt,  bien trop tôt pour aller se mélanger à une foule hostile,  à tous ces gens qui me regardent comme si c'était moi qui avais détruit leurs maisons. Je me redresse lentement dans mon lit, cherchant appui sur le matelas au moins aussi dur que du marbre, et baille à m'en décrocher la mâchoire. Elle claque étrangement, il faudra que je surveille ça. La chambre est plongée dans la pénombre et seul quelques rayons mutins parviennent à percer à travers les fentes qu'offrent les volets miteux. Je n'ai pas besoin de plus, je suis habituée à évoluer dans cette semi-obscurité,  elle me rassure, me calme, et me permet de réfléchir,  j'aurais besoin de tout mon sang froid pour ce qui va suivre. Je me lève, posant mes pieds nus sur une moquette que je sais couverte de tâches suspectes. Je suis arrivée quelques jours plus tôt,  détachée par le Régime afin de surveiller les lieux, de lui fournir quelques informations si possible et surtout pour y faire régner l'ordre. Fut un temps la Résistance était très influente ici, et j'imagine qu'elle l'est toujours, cependant elle a opté pour la discrétion,  et on ne peut pas lui en vouloir, les représailles du pouvoir avaient été si violentes que la région, je n'en doute pas,  restera marquée pour toujours, les ruines qui bordent la ville en sont la cicatrice, on les a conservé comme pour marquer les esprits au fer rouge. La mémoire est donc entretenue par cette vilaine plaie noircie par les flammes. Cependant, malgré l'aspect positif, si l'on peut dire, qu'ont ces lieux aujourd'hui abandonnés, ils en présentent également un mauvais, un très mauvais : les rebelles s'y cachent parfois, sûrs qu'on ne les y trouvera pas. Mais j'y compte bien, si quelqu'un vit encore là-bas,  je le saurais.

J'ai donc atterri dans cet endroit délabré et tenu par un homme étrange qui prétend être aveugle, je n'en crois pas un mot, à peine entrée, il braquait sur moi un regard haineux, croyant que je ne pouvais pas m'en rendre compte depuis le seuil. J'avais sourit et m'étais contentée de demander le numéro de ma chambre, peu disposée à entrer en conflit avec lui. J'étais restée sereine, même lorsqu'il m'avait refilé ce qui tenait plus du placard à balais que de la chambre. J'avais d'autres chats à fouetter,  mais je n'oublie jamais un visage.
Je me penche vers l'avant,  balayant le souvenir du vieux, et noue mes cheveux dans l'habituelle queue de cheval qui vient tomber en cascade dans mon dos lorsque je me redresse afin de me diriger vers la salle de bain. Je tire sur une ficelle qui allume la lampe où grille encore un insecte malheureux et m’asperge le visage d'eau froide. Ma main cherche quelque chose qu'elle trouve sans mal, il est toujours à la même place : mon masque. Je le contemple un moment alors qu'un flot de souvenirs déferle sous mon crâne, il est dénué de toute expression, terrifiant en un sens, apaisant dans un autre. Une fois en place, personne ne saurait dire qui je suis, homme ou femme, vieux ou jeune, quelle différence à présent ? Je suis un soldat. J'enfile une tenue entièrement noire, renforcée au niveau des organes vitaux, arrache mon sac à un placard branlant et décampe avec un certain soulagement. A l'intérieur du sac ? La chose la plus précieuse du monde à mes yeux.

Une fois sortie de l'hôtel,  toujours sous l'oeil vitreux de l'ancêtre acariâtre,  il me semble revivre. La vapeur de ma propre respiration s'élève en panaches blanchâtres dans la fraîcheur du matin et je frissonne quelques secondes avant de me remettre en route, les lumières de l'aube guidant mes pas. Mes rangers ne produisent aucun son contre les pavés si bien que les habitants qui me voient au dernier moment paraissent surpris, comme si j'étais apparue de nulle part. Certains m'évitent du regard,  d'autres me toisent,  mais aucun n’esquisse le moindre geste, peut être que l'arme à ma ceinture les décourage. Je souris sous mon masque, ah ce qu'il et beau leur honneur, ce qu'elle est belle leur bravoure, effacés lorsqu'un membre du régime daigne croiser leur chemin. J'accélère, pressée d'en finir avec ce qui reste de population dans ces quartiers grisonnants, loin du faste de la grande ville et de ses jardins opulents, croulant sous les fleurs exotiques.

Au bout d'un moment qui me semble infini, j'atteins l'orée des ruines, elles s'étendent à perte de vue et un silence de mort y règne,  j'ai l'impression d'entrer dans un autre monde lorsque je dépasse deux grandes colonnes qui soutiennent un toit invisible, gardiennes d'un passé douloureux. Un chemin terreux s'offre à moi et je l'emprunte sans vraiment réfléchir, je déambule dans les rues désertées, laissant ma main courir sur les murs les plus proches, et j'essaie vainement de m'imaginer ce qu'a pu être tel ou tel bâtiment, ce que sont devenus les gens qui habitaient ici autrefois. Je ne suis qu'un fantôme de plus ici, petite silhouette sombre et silencieuse dont les pas soulèvent une poussière jaune parmi les vestiges de ce qui était peut être le bonheur.

Au firmament, le soleil entame réellement son voyage céleste lorsque qu'une porte d'un bleu délavé, rongé par la suie, attire mon oeil. Je m'approche et me vois dans l'impossibilité de l'ouvrir,  je froncé les sourcils avant d'y donner un coup de pieds retentissant, la porte s'effondre dans un souffle et la clarté du jour se déverse dans la pièce. J'entre, sur mes gardes et entreprend de fouiller les lieux, la gêne d'investir un ancien foyer, un lieu intime, envolée avec la porte qui gît derrière moi. J'avance dans ce qui doit être un salon, une table s'étale le long d'un mur immaculé, on y avait mis le couvert,  tout est intact, à croire que les habitants sont partis précipitamment. Rien d'intéressant ici. Il y a un escalier sur ma droite, je grimpe à l'étage, prenant soin de ne pas poser les pieds dans un quelconque trou et atteint aussitôt une petit chambre. La pièce était dédiée à un enfant vu la taille du lit, une fille vu la couleur de ses effets personnels. J'ouvre le tiroir d'une commode rosée et tombe sur un petit collier orné d'un hippocampe, d'or à première vue. Je souris, voilà quelque chose qui m'intéresse,  je pourrais toujours le revendre quelque part. Honte ? Pas la moindre. Mais un bruit attire mon attention, mes muscles se tendent et je me retourne alors que le petit animal fictif pend entre mes doigts au bout de sa chaîne.
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptySam 5 Juil 2014 - 12:04



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J’aime pas Baguin. Je l’ai dit au moins un milliard de fois si ce n’est six fois plus. Je n’aime pas cette ville de renégats. Je n’aime pas devoir me planquer comme eux, comme eux qui s’amusent à se déguiser à tout bout de champ pour s’amuser à m’échapper encore et encore, être ici, ça me met forcément en pétard. Surtout de bon matin. Je me rappelle surtout pas du tout pourquoi je suis là, à descendre dans cette artère principale de la ville du nord, mais la réponse, c’est certainement Riku. Je me suis réveillé sur le canapé d’un appartement pourri, et j’ai vite fait de sortir car ça sentait le renfermé. Alors je me balade un peu comme un débraillé dans les rues, et au moins, les gens m’ignorent plus que tentent de m’identifier. Comment osent-ils ?! Mais j’ai tellement mal au crâne que j’ai pas la force de leur gueuler dessus. Foutue gueule de bois. Si je croise Riku, elle, par contre, elle va m’entendre. Au moins, je suis pas complètement saoul, mais hier, j’ose pas trop imaginer ce que j’ai pu faire, ni ce que j’ai pris… Et surtout, comment Riku a pu réussir à me faire monter sur Baguin, hein? Ah, oui. C’était pour fêter mon bac. Abrutie, fallait pas te donner tant de mal.

Je m’arrête pour boire un café dans un mini-troquet déjà ouvert même à cette heure peu avancée de la matinée. Ouais, on vient de m’apprendre que six heures étaient à peine passées. J’ai aussi perdu la notion de temps, tiens, ça fait combien de temps que je suis là, un jour, deux jours, une semaine? Ça me ferait bien chier tiens. Comment j’ai pu supporter cette ville si longtemps? Après avoir commandé mon café, je me réfugie un instant dans les toilettes histoire de me passer de l’eau sur le visage. Je me sens déjà mieux et j’en profite pour vérifier l’état de mes vêtements. Ça peut aller, au moins je suis pas couvert d’immondices et je ressemble pas à un clochard. Bah, ouais, je suis pas venu ici pour m’infiltrer dans la faune et la flore Baguinoise. Je reviens dans la salle et finis mon café juste a temps pour apercevoir une silhouette singulière au milieu de la rue passante qui borde le café miteux ou je suis arrêté. Masque blanc. En une gorgée je finis ma tasse et laisse deux pièces avant de filer au dehors, filant l’être au masque blanc. Faut avoir un sacré culot pour sortir dans Baguin en affichant très clairement son appartenance au Régime. Ou alors insouciant, suicidaire, ou encore, la personne qui se planque là-dessous est folle à lier. C’est bien pour ça que je la suis, parce que c’est franchement suspect, et si jamais il s’agit d’un petit plaisantin qui ose parader de la sorte, eh bien, il va le sentir passer. Je crois que la silhouette se dirige vers les ruines. Là, elle semble chercher quelque chose. Elle, car je crois avoir identifié à travers sa combinaison les courbes d’une femme. Remontant mes lunettes sur mon nez, j’aperçois Leonhart qui est apparu à mes côtés, tel un chevalier prêt a protéger son roi. Il est vrai que la dame au masque blanc dégage une aura plutôt particulière. Y’a pas de mal à stalker quelqu’un quand il est particulier, hein. Enfin, si il s’avère que c’est bien une Régimeuse, j’aurais qu’à lui dire qu’on m’a envoyé à sa rencontre, prenant au passage l’occasion de me vanter de mon titre d’officier. Bah, quoi, y’a pas de mal à se faire du bien, non? La jeune femme vient de défoncer une porte qui barrait son chemin, et pénètre dans l’espèce de taudis qui a peut-être servi de maison a quelques martyrs ennuyeux dont tout le monde a vite fait d’oublier le nom. Je continue d’emboiter le pas à la jeune femme, dont j’ai remarqué le physique fin et discret, dans cette tenue, malgré le masque blanc caractéristique, mais neutre, inexpressif, elle passe presque inaperçu. De toute évidence, à part moi, personne ne l’a suivie jusqu’ici à part moi. Ce qui veut dire qu’elle a du passer maître dans l’art de se faire oublier et de se fondre dans le décor. Rôle ingrat, si vous voulez mon avis. Enfin, j’apprécierais pas d’avoir ce genre de tâche, perso. Vivre sa vie dans l’ombre, a se planquer, quel intérêt? Bref, ça me regarde pas, chacun son trip. J’entre dans la maison à mon tour. Une odeur de moisissure m’agresse le nez mais j’oublie vite ce détail en apercevant l’escalier de pierre rudimentaire montant à l’étage. Je traverse donc ce qui semblait être la salle de séjour pour gravir les marches. Léon, lui, est resté à l’entrée, probablement trop brave pour faire intrusion, et soucieux de surveiller les allers et venus. Une pierre roule sous mon pied, descend les marches dans un bruit discret mais suffisant à alerter la jeune femme et à la faire se tourner vivement vers moi. Bon, vu, grillé, ok, j’ai pigé.

« Je savais pas que le Régime était en déficit financier au point d’envoyer des pies voleuses… »


Dis-je en observant le pendentif doré brillant dans la main de mon interlocutrice. Même étant du Régime, je ne tiens pas toutes ses recrues en grand respect, et puis, je suis Officier après tout, pas sbire. J’esquisse un sourire en coin, et hausse les épaules après un court rire.

« C’est bon, on est de la même maison, pas de panique. »
Bah oui, ce n’est que mon illustre personne, pas la peine de flipper. « Tu passes pas inaperçue avec ton masque, dans les rues de cette fichue ville de renégats, alors c’était trop tentant de te suivre. Juste pour voir si tu n’es pas une imposture. »

L’aurais-je aidée si elle avait croisé de vrais renégats et aurait eu des ennuis? Probablement, mais seulement si j’y aurais vu un minimum d’amusement. Et si elle est une fausse, là, maintenant, je fais quoi? Bof facile. Une seule sentence pour m’avoir fait perdre mon temps : la mort. Espérons pour elle que ce n’est pas le cas, car là, tout de suite, elle ferait une proie de choix.


Lis-moiiii:
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MessageSujet: Re: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptyLun 7 Juil 2014 - 0:11

C'est un jeune homme qui doit avoir mon âge. Des yeux bleus glacés, des cheveux d'une blondeur rare un air narquois sur le visage. Il ne peut pas le voir mais mes lèvres sont pincées, je suis assez agacée. D'une part parce qu'il m'a suivie, d'autre part parce que je ne l'ai pas entendu lorsqu'il me prenait en filature. Que fait-il ici ? Un résistant ? Je je le crois pas, il a l'air trop détendu, trop sûr de lui et à moins qu'il ne soit idiot, je ne vois pas pourquoi un rebelle ferait le malin avec un soldat dans la pièce. Sa voix est taquine, il plaisante ? Je penche la tête de côté comme l'aurait fait un chat curieux. Le Régime, besoin d'argent ? Non pas vraiment, mais moi si, moi je vis dans des taudis en attendant qu'on me donne du travail, moi je dois surveiller ces gens qui ne comprennent pas qu'on essaie d'améliorer leur vie, comme on l’a fait pour moi. Alors oui ils en sont peut être arrivés à des extrémités mais cela me semble juste, nécessaire, je suis mieux placée que qui que se soit pour affirmer que seule la force vous imprime les choses dans le crâne, seule l'imagination, l'idée des représailles, maintient l'ordre. Jeme suis perdue une seconde mais repporte bien vite toute mon attention sur l’intrus. Une pie hein ? Il se trouve drôle, ça se voit à son air satisfait que je déteste aussitôt. Il dit être du régime, dois-je vraiment le croire, est ce un test, un piège ?

Un courant d'air se faufile dans mon cou, là où la combinaison laisse entrevoir ma peau, il y a une fenêtre derrière moi, j'avais remarqué les volets dévorés par le vent et la poussière en entrant, on m'a dit de toujours observer ce qui m'entoure, comme quoi cela s'avère vraiment utile parfois. Je je fais un pas en arrière, il est entre moi et la porte, la sortie. Et même entraînée je ne suis pas certaine de pouvoir lui tenir tête, ce n'est pas une de ces créatures famélique qui hantent les rues de Baguin, un de ces gamins à qui il suffirait de mettre une pichenette pour qu'il s'effondre. Je regrette déjà d'avoir été envoyée ici. Mais alors que j'envisage de faire volte face et de prendre mes jambes à mon cou, qui à en casser une en tombant il évoque mon masque. Ma mâchoire se contracte, c'est comme une agression directe, pas parce qu'il critique ouvertement ma façon d'agir, mais parce que ce masque est toute ma vie, toute mon existence résumée dans un objet sinistre. Quelle ironie … mais je m'en contente, il me suffit, m’a rendu ma liberté lorsque je croyais que la mort était une solution. Je baisse le bras lentement vers l'arme qui pend à ma ceinture mais je me contente de le passer derrière mon dos et d'enfourner le collier dans mon sac, pas question de l'abandonner ici. Au passage je sens cette matière rugueuse qui me plaît tant, imagine parfaitement sa forme ovale, l'oeuf qu'il m'a donné, je n'ai pas le droit au moindre faux pas, pas quand je transporte ce petit bijoux. L'amener ici n'était peut être pas raisonnable mais je ne pouvais me résoudre à le laisser à l'hôtel avec ce vieux grincheux qui doit également être un voleur vu le nombre de clients qui se présentent dans son établissement. Mais même si une certaine angoisse m'étreint le coeur à l'idée que l'inconnu puisse s'en emparer ou lui faire quoi que se soit, je demeure de marbre et préfère détourner son attention. Je porte ma main au fameux masque qui semble le gêner et le retire doucement, dévoilant un regard amusé, presque hautain, un sourcil légèrement relevé, imitant son insupportable sourire.

"C'est mieux comme ça ?"

Le rictus reste accroché à mon visage et j'enchaîne aussitôt :

"Qui me dit que ce n'est pas toi l'imposture ?"

J'insiste sur le toi, je n'apprécie pas qu'on me tutoie sans me connaître, je ne suis plus cette gamine des rues à qui on pouvait parler comme à un chien, et s'il ne m'a pas encore insultée je ne doute pas un seul instant de sa capacité à le faire. Pour qui se prend-t-il ? Simulant un relâchement désinvolte je recule sans le lâcher ses yeux et m'assoie sur le rebord de la fenêtre, les muscles tendus, prêts à me propulser au dehors. Je n'ai aucune espèce de confiance en lui, regimeux ou pas, sa façon de me pister me perturbe trop pour que je puisse rester tranquille. Je croise les jambes, comme si j'avais tout mon temps, comme si tout était parfaitement normal alors que nous sommes là, seuls au coeur de ces ruines lugubres, à parler dans une chambre d'enfant donc l'ancienne occupante est probablement morte. Scène pour le moins étrange. Bienvenue à Baguin m'avait dit le vieillard.

[Contente que ça t’ai plu :3 j'espère que ça continuera :P ta réponse était parfaite ]
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptyLun 7 Juil 2014 - 10:44



Shout.

Donc… Mes mots avaient fait mouche, il semblerait. Tant mieux : c’est le but, et j’ai horreur que l’on m’ignore. La dame en noir me scrute et tente de me percer à jouer par la force seule de mon regard, je peux sentir ses yeux percer les miens, même a travers l’opacité du masque blanc. Elle ne sait pas comment interpréter mes paroles, visiblement, sa main tout d’abord immobile hésite puis sa dirige vers l’arme posée sur sa cuisse. Mon sourire ne peut s’empêcher de sourire en la voyant esquisser ce geste. C’est ça le plan, elle préfère me descendre avant de savoir? Est-ce qu’elle a peur? Ça et son mouvement de recul me font penser qu’elle doit ressentir quelque chose comme… de la peur, efectivement. Bah, normal, face à moi, quoi. Ou plutôt, de la prudence, car la voila qui retire son masque -preuve qu'il lui reste une certaine assurance- et dévoile un visage fin orné de deux iris sombres dont je ne suis pas assez proche pour identifier la couleur précise, son teint est plus pâle encore que le mien, elle ressemble à une poupée ; inexpressive et frigide. Donc, verdict, est-ce que c’est mieux comme ça? Si l’on oublie que la couleur de sa peau est à peu près la même que celle du masque, et que maintenant j’ai juste le bonus yeux sombres-cheveux roux foncés-et reliefs de visage, bah, je dois bien le dire…

« Ah, bah oui, beaucoup mieux! Ma foi, je préfère cette vue-là, cela aurait été dommage de te cacher plus longtemps. »

Dis-je en appuyant plus encore l’arrogance dans mon regard et dans mon sourire. Puis, elle s’adosse à la fenêtre, d’un air plus détendu, mais je sens bien qu’une tension règne dans l’air. Mais du moins, elle a lâché son arme. Arme ou pas, que pourrait-elle bien me faire. Oh, et si elle tente quelque chose, eh bien vu ma position, elle aura quelques surprises. Enfin, ne croyez pas que je me servirais en premier lieu de mon aval hiérarchique pour lui mettre la pression, non, non, non, pas mon genre, d’éviter de se salir les mains. Disons que si elle ose porter une atteinte directe à mon physique, je réglerais immédiatement le problème, personnellement.  Et donc, est-ce que je suis une imposture?

« Eh bien, j'ai envie de dire que tout est relatif, ma chère. »


Chercher la petite bête, ce n’est pas mon genre, voyons. Jamais! Et oui, ça dépend ou elle entend par "imposture", car si l’on se fie au serment d’obéissance extrême qu’il a fallu que je fasse au grand bonnets du Régime, eh bien, non, ce jour-là, je n’en pensais pas un mot. Pour tout vous dire, pendant que je faisais ce serment débile, j’avais Gangnam Style qui passait dans ma tête et j’imaginais les types fiers en face de moi en train de se faire écrabouiller par un Tyranosaurus Rex et prémacher par des Brachiosaures avant de se retrouver à servir de viande pour kebab. De plus, j’ai déjà tué mes propres collègues (précisons "collègues" et pas "camarades", parce que la promiscuité induite par "camarade" est un peu too much pour moi), alors niveau obéissance… Ça, oui, on peut dire que je suis plus ou moins une imposture car le Régime ne m’intéresse que bien peu a part pour le pouvoir qu’il est censé me donner.

« Car, oui, tu apprendras qu’il n’y a pas que des gentils toutous dociles, chez nous. Enfin, "chez nous", ahah, pas "chez moi", quoi! Mais ça, c’est une autre histoire. Sinon, tu n’auras qu’à vérifier par toi-même si mon nom est bien dans les dossiers, ou alors, tu n’as qu’à demander Dio, je crois que les gens sauront de qui il s’agit… »  


Je haussais les épaules et m’appuyais au mur d’un air détendu. Quel dommage, je n’ai pas mes papiers et donc aucune preuve pour appuyer mes paroles, c’est ballot.

« Bref. T’es nouvelle dans la maison, je suppose? Dans ce cas hm… Bienvenue? »


Il faut être nouveau pour ne pas me connaître. Et pourquoi ne pas lui souhaiter la bienvenue pendant que j’y suis, c’est toujours mieux. Plus j’aurais de gens dans mon dos, plus le Régime risque de me donner du pouvoir. Eh oui, pourquoi pas. Disons que pour passer sur ma bavure de novembre dernier, eh bien, je dois faire des efforts, je sais que c’est mal parti depuis que je cause régulièrement avec Azazel, mais bon, si plusieurs soldats me portent aux nues, eh bien, ça devrait marcher. "Kyaaaah Dio est super sympaaaaa! Quel homme! Il est tellement gentil avec nous, les nouveaux!" Ouais, nan ,enfin, yerk, nan, c’est moche, ce genre d'appréciation. Je préférerais qu’il me craignent en fait. Bref, tergiversations, quand vous nous tenez….

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MessageSujet: Re: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptyJeu 17 Juil 2014 - 15:26

Ça lui plaît alors ? Tant mieux, au moins un de nous deux s'amuse, j'ai envie de le frapper, de lui faire ravaler son sourire mais je n'en fais rien et me contente de lui rendre un sourire volontairement forcé histoire qu'il comprenne à quel point il me fatigue. J'ai compris, il est vraiment du régime, son attitude ne laisse présager rien d'autre et il me le confirme ensuite, la même maison hein ? Tu parles, un ramassis de paumés avides de violence qui se connaissent à peine au final, je vois à son regard qu'il n'hésiterait pas à me faire du mal si je lui en donnais l'occasion. Drôle de confrérie que voilà. Sous le poids de son regard je me passe la main dans les cheveux, soudain mal à l'aise comme si de voeux réflexes de fille gênée ressortaient, j'arrête aussitôt, consciente que je me donne en spectacle. Si c'est un jeu alors pas question qu'il gagne sans que j'ai joué mon tour. Il s'appuie lui aussi, visiblement plus détendu que moi, je me sens menacée, j'ai envie de sauter par cette fenêtre derrière moi, je n'ose pas le regarder en face, fixant mon regard sur les murs decrepis où la peinture est caillée depuis longtemps, pleine de croûte comme du lait tourné. L'évocation de son nom me donne la chair de poule. Je ne suis pas dans le Régime depuis longtemps mais cela ne m'empêche pas d'avoir étudié certains dossiers. Dont le sien. Un bourreau, un chien au service d'un pouvoir meurtrier. Je suis fidèle au régime, je suis les ordres aveuglément, mais je ne comprendrai jamais la violence gratuite, le bonheur que ces gens peuvent éprouver au son des hurlements. J'ai moi même trop crié pour avoir envie d'entendre ce genre de chose de nouveau. Bienvenue. Tu parles, il s'en fiche totalement, que cherche-t-il à faire, à me faire dire ? Je répond d'un ton sec.

"Merci, j'y suis depuis deux ans, assez longtemps pour te connaître donc. Mais toi sais-tu qui je suis ?"

Je profite du moment d'inattention que j'ai peut être créé pour avancer vers lui d'un pas décidé, sans lui laisser le temps de répliquer. Ses paroles mielleuses me rappellent le venin d'un serpent, souple et perfide, un être fourbe qui se glisse partout et empoisonne la vie des autres. C'est d'ailleurs ce qu’il fait en ce moment, il me pourrie la vie. J'étais tranquille jusque là je faisais mon petit marché, sans ennuyer personne et voilà qu'il décide de me suivre juste à cause d'un masque. J'en viendrai presque à regretter la compagnie du vieux qui doit être en pleine séance de fouille dans la chambre que j'occupe, il aura une bonne surprise lorsqu'il se rendra compte que la porte est trafiquée. Mes pas font grincer le parquet rosâtre de la pièce alors que je me dirige droit sur le fameux Dio. Je suis maintenant à quelques centimètres de son visage, de ses yeux bleus perçants qui doivent hanter ses victimes ou ces adversaires, je ne saurais quel mot choisir. Je suis un peu plus petite mais je n'ai pas de mal à venir lui souffler à l'oreille :

"Maintenant laisse moi passer."

Le fait qu'il soit mon supérieur ne compte pas je ne supporte pas d'avoir des obstacles, d'être enfermée quelque part et surtout je n'ai rien fait de mal. La seule chose qui m'empêche de sortir c'est lui alors s'il ne veut pas s'écarter je trouverai un autre moyen mais je sortirai d'ici coûte que coûte. Il n'a pas le droit de me retenir ici surtout sans mobile valable. Au diable la hiérarchie. Je ne le touche pas mais je sais qu'il est plus fort que moi, sa carrure me l'indique ostensiblement. Je serre les dents, pas pressée d'assister à sa réaction, arrogant on me il est il va sûrement le prendre très mal. Je n'ai pas envie de me batte après tout nous sommes dans le même camp mais j'ai l'impression qu'il veut m'y forcer, il fait tout pour que je sois mal à l'aise, pour me faire sortir de mes gonds, je repense à la première hypothèse, un test ? Ils ne m'auraient quand même pas envoyé cet énergumène, suis-je un si l'au avisé soldat à leurs yeux ? M'avoir affecté à cette ville me suffit amplement et encore je ne sais même pas pourquoi on m'inflige cela. Je me rappelle les premiers mots de mon guide, son sourire édenté et sa peau craquelée par les flammes "Bienvenue à Baguin". Et bien si je pensais avoir touché le fond en arrivant ici je comprend aujourd'hui que j'étais loin du compte. J'ai dépassé le fond et tombe vers les enfers. J'aurais dû m'en douter, j'ai jamais de chance. Je finis par m'impatienter et lui donne un coup d'épaule pour passer sur le côté, preste comme quelqu'un qui a peur pour sa vie. Mais vais-vais-je franchir le seuil de la chambre sans la perdre ? Là est la question.

[Désolée pour le temps d'attente en plus ma rep est nulle je te jure de m'améliorer T-T]
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Alexander Nagel
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février
Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie.
Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).

Niveau : 75
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MessageSujet: Re: Shout. (Libre)   Shout.  (Libre) EmptyJeu 24 Juil 2014 - 20:24



Shout.

Deux ans, vraiment? Ouuuups, bonjour la gaffe. Bah, c’est pas de chance, je l’avais juste jamais croisée auparavant. Son joli visage aurait du me rester en tête, pourtant. Bah, elle n’est qu’une petite soldate, après tout, si je devais m’amuser à retenir le visage de chacun d’entre eux, quelle partie de plaisir en vue… Bon, de toute évidence, elle à très mal pris que je la prenne de haut et que j’ignore son identité. En effet, non, comme je viens de le dire, je viens de lui souhaiter la bienvenue , donc j’ignorais totalement son existence jusqu’à il y a encore une minute à peine. J’allais renvoyer l’ascenseur mais c’est alors qu’elle me prit par surprise en se rapprochant soudainement de moi. Tiens, elle n’a plus peur? En tout cas, on dirait qu’elle a envie de me faire comprendre qu’elle aime pas qu’on la dérange au boulot. Oh, ça je peux comprendre, encore, mais franchement, elle aurait préféré que les maitres des lieux débarquent? Et pourquoi n’est-elle pas simplement partie depuis le début? Si je la dérangeais à ce point, elle pouvait bien juste m’ignorer. Bon, je garantis pas que je l’aurais bien pris. Probablement très mal, en fait. Enfin, pour le moment, je sais pas si je suis agacé qu’elle ne m’ait simplement pas laissé le temps de lui répondre, ou si j’ai juste envie de continuer à l’embêter. Ahah. Deuxième option. On continue a pousser le bouchon encore un peu plus loin. Sa nouvelle réplique me fait comprendre qu’elle , elle en a assez. Et voila qu’elle me pousse pour se frayer un passage. Je pousse un soupir agacé tandis qu’elle dévale les escaliers comme si je sentais la soupe. Bon, je fais quoi, je la suis? Sinon, c’est Léon qu’elle va trouver sur son chemin. Et Léon m’obéît au doigt et l’œil. Enfin, du moins, c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’il se retrouve en effet face à la jeune femme. Le Kicklee loyal la jaugea un instant, puis alors que je commençais à sourire en pensant que la belle allait commencer à paniquer en se retrouvant coincée, le voila qui s’écarte poliment, et lui indique la sortie en s’inclinant de façon presque obséquieuse.

« ….Was?! Qu- Qu- Qu- Léon?! »

Les bras m’en tombent et je lance un regard incertain à mon partenaire qui lui, n’en a pas grand-chose à faire de moi, comme il est trop occupé par être visiblement envouté par la vue de la jolie jeune femme au teint mat. Oh, super, merci, bravo, Léon. Toujours super de t’avoir comme coéquipier, tu viens de me faire perdre la face, alors, heureux ? Qu-Quoi comment ça c’est pas bien de s’en prendre à une femme, non mais… C’est du pareil au même, c’est pas comme si je lui faisais du rentre-dedans ou que je la harcelais sexuellement! En plus, en toute sincérité, c’est pas du tout ça, mon plan. Tss. Avec un grognement, j’emboite le pas à l’inconnue qui est sur le pas de la porte, d’un air plus décidé. Voila, j’ai l’air de quoi maintenant.

« Attends, attends, c’est pas censé se passer comme ça, tu vois! Ouais, ça m’amuse bien de te voir galérer, ça se voit tant que ça? Tu m'en voies ravi! De quoi t'as peur alors, hein, dis-moi! Bah. En fait, j’m’en fous pas mal parce qu…! »

Puis, je me fige devant la porte, soudainement, mes yeux balayent les ruines autour du taudis, et je sens une tension dans l’air, une présence. Ça sent le coup foireux, ça. Un bruit de pas font se dresser mes sens. Bordel, le suiveur était suivi ou sont-ils-là depuis plus longtemps que nous? Ahah, super, si on peut plus renter chez soi tranquille.

« On est pas seuls. »


Dis-je sans jeter un regard à mon interlocutrice. Je sais pas si sortir par cette porte serait une bonne idée, en fait. Peut-être que je psychote, mais mon flair me trompe rarement, surtout dans une ville de renégats.





Euuuuuuh:
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