Tout commence par une fin II

RP - OS

Après mon retour de ma promenade de ce matin, j’ai mangé chez moi en compagnie de mes trois compagnons. Rêve, mon Munna, est en faîte chromatique. J’ai regardé sur internet et cela toucherait un pokémon sur cinquante. En somme, c’est très rare. Je suis quand même contente de l’avoir attrapée car elle rassure Trésor et fait tout pour jouer avec lui. Elle a l’air un peu bizarre au premier rapport, mais en la connaissant bien, elle est super douce et amicale. Elle est si heureuse d’être ici.

-Muu

Tandis qu’Océan nageait dans son aquarium, Trésor et Rêve jouaient sur mon lit. Je décidai donc de parcourir la maison par ennuie. Je n’avais ni envie de partir ni envie de rester. Je parcourus la cuisine, le salon et la chambre de ma mère. Rien n’y faisait, je n’avais envie de rien. Juste revenir en arrière et tué celui qui a crée le régime lors de sa naissance. Comme ça je vivrais heureuse avec ma mère adoptive et Léviator.

-Pffff

Mais qu’est-ce que je dit. Je pourrais revenir en arrière pour empêcher mon père de tuer ma mère. Je serais heureuse là-bas en Russie. A ne pas craindre le froid et tenir l’alcool en buvant une dizaine de bouteilles de vodka. J’aurais pu avoir des amis, un vrai travail ou une passion. Là je suis coincée quelque part où je n’ai pas envie d’être, pas sans quelqu’un qui me manque. Ma mère adoptive à tout fait pour m’élever et elle a réussie. Mais sans ces connards de Régime je serais toujours avec elle.

-Et si… ?

Ma mère adoptive avait un bureau dans lequel je ne pouvais pas rentrer. C’était son coin à elle. Au début, je la soupçonnais de faire ses actions de résistances là-dedans, mais au fil du temps, cette pièce ne me disait rien. Je savais pourtant où se cachait la clef, je ne sais pas. Cette idée venait juste de parcourir mon esprit à ce moment là. J’allai au salon pour décrocher le tableau qui ornait le mur, derrière se trouvait les clefs pendu sur une petit tige. Je marchai en direction du bureau puis ouvris la porte. Derrière un crissement, j’allumai la lumière pour voir un peu plus clair. C’était un endroit ordinaire sans fenêtres remplis de bouquins sur deux étagères parallèles. Une table était posée tout au fond avec un ordinateur dessus ainsi qu’un émetteur radio. J’allai vers l’ordinateur et l’allumai. Je m’asseyais sur le fauteuil et m’installai confortablement. L’écran devint bleu et on me demanda un mot de passe.

-Merde !

Il fallait réfléchir à ce moment là, comment savoir le code secret d’une femme emprisonnée depuis plusieurs années déjà ? Je tapai sa date de naissance, son nom et même le prénom de ses parents mais aucun ne marcha. Puis vint l’idée de taper quatres lettres : « A-R-I-A ». L’écran s’alluma. Ok, j’aurais pu le deviner encore plus vite. Mais bon, au moins je l’ai trouvé.

« Il y a quelqu’un ? »

Soudain, une voix étrangère parla à l’émetteur radio. Celui-ci était, d’ailleurs, branché à l’ordinateur. Je ne connaissais vraiment pas cette voix.

« Béatrice, c’est toi ? »

Béatrice, le prénom de ma mère adoptive. Juste à l’entendre j’avais les larmes aux yeux, ça fait si longtemps. J’aimerais tant la revoir.

-Non, je suis Aria sa fille. Qui êtes vous ?

J’entendis un cri de surprise puis plus rien. La personne qui me parlait avait raccroché. Je soupirai en tenant ma tête par la main. Qui était-ce ? Je n’en avais la moindre idée. J’espérais seulement que ce n’était pas quelqu’un du régime.

Je fouillai un peu dans les dossiers de cet ordi mais ils étaient tous vide. Soit ma mère les avait détruits de peur que le régime fouille son bureau soit quelqu’un avait dû le faire. Je cliquai sur un dossier au hasard nommé « Ania Solidev ».  Il était rempli de fichier. Je pris le premier et une page word s’ouvrit. Par surprise, une photo de moi était dessus. Une photo de moi quand j’étais petite. C’était la feuille que ma mère avait reçu pour m’adopter. Mais pourquoi Ania Solidev ? J’ouvris un autre dossier qui était un enregistrement d’appel.


« -Bonjour Madame Cordélia, je suis Victoria Pocho du servie d’adoption de Moscou.
-Ah, bonjour ! J’ai bien reçu votre mail. Cette Ania m’intéresse beaucoup.
-Oui justement, j’allais vous parler d’elle.
-Il y a un souci ?
-Non, c’est juste qu’il y a des conditions pour son adoption. »


-Merde !

Je venais d’appuyer sur le bouton off sans le faire exprès. J’appuyai dessus puis mis plus fort le son, de sorte à ce que je puisse différencier les deux voix.


« -Pardon ?
-Oui, son père, qui est en prison, souhaiterait que si vous l’adoptiez, qu’elle change de prénom.
-Pourquoi ferais-je cela ? Il n’a plus aucun droit sur cette fille non ?
-Notre système est très différent de la notre. Si un parent proche est toujours vivant, il peut mettre des conditions sauf bien sûr celui de la revoir après l’adoption.
-Mais pourquoi ferais-je cela à une gamine ? Elle n’a que huit ans !
-Je suis désolé madame Cordélia.
-Bon, tant pis. Je changerais son prénom. »


La conversation s’arrêtait là. J’étais stupéfaite, jamais elle ne m’avait dit que j’avais changé de prénom et encore moins sur le fait que c’était elle qui l’avait changé. Elle m’avait mentit toute mon enfance à Zazambes. Elle jurait sans cesse que je m’appelais bel et bien Aria et que j’avais eu pour seul changement son nom de famille. Et puis, pourquoi je ne m’en souviens pas ? J’avais huit ans à l’époque.

Je piochai dans les autres dossiers sans rien trouver d’intéressant. J’éteignis l’ordinateur et partis du bureau. J’étais à la fois émue d’avoir entendu la voix de ma mère adoptive et à la fois énervée contre elle pour m’avoir caché la vérité.

-Océan, Trésor et Rêve, préparez vous on part !

J’étais décidée à partir ! Il fallait que je devienne plus forte pour la retrouver et lui poser toutes les questions qu’il faudra lui poser sur ma vie en Russie. Il fallait que j’en sache plus.

Fiche de liens (c) Miss Yellow