« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 De l'art de vivre sans rien assumer II. (OS)

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Alexander Nagel
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MessageSujet: De l'art de vivre sans rien assumer II. (OS)   De l'art de vivre sans rien assumer II. (OS) EmptyDim 27 Mar 2016 - 11:59

De l'art de vivre sans rien assumer.

« Alex, c’est vrai qu’à la télé ils ont dit que la guerre est presque finie? »

La guerre? Ah, oui, ils le disent régulièrement, ça. Les médias contrôlés qui aiment à dire que le Régime va gagner et résorber le calme sur l’île. Ces derniers temps en particulier, ils ne se sentent plus pêter. Ils ont intérêt à garder la face aussi, vu ce que cette histoire d’article leur clashe apparemment dans la face, de ce que j’ai entendu dire. Bah, cela ne me préoccupe vraiment, on sait de toute manière de quel côté je me situe et d’où viennent mes principaux revenus. Tout va à vau-l’eau depuis un mois, c’est fun quelques semaines mais maintenant ça devient irritant.

« Bof, j’en sais rien. »

Je ne me sens pas concerné par la panique qui a saisit tous les supérieurs depuis quelques semaines, ma foi. Tout ce que je sais c’est qu’ils m’envoient des tonnes de boulot et que le Bloc va bientôt être plein à craquer, et que je vais devoir remplir plus de paperasse encore que d’habitude pour organiser des transferts, au lieu de m’occuper de mes jouets favoris. Je suis vraiment ailleurs, ces derniers temps, probablement le boulot, le fait que je ne retrouve plus ma routine à l’identique depuis que Riku est partie, et que, comme d’habitude, rien n’est naturel quand je suis avec Ludwig. Je commence à être fatigué du fait que chaque geste me demande un effort surhumain. Je suis attardé, ou quoi?! Je m’énerve de plus en plus facilement contre lui, alors que je pensais être passé au dessus. Le gamin recommence à moins parler comme avant par ma faute. Aucun progrès donc, retour à la case départ. Au moins, quand Riku était là, l’atmosphère pouvait avoir l’air plus détendue.. Plus artificielle, peut-être. Plus proche d’une gentille petite famille. Sans Riku, c’est pas pareil, je sens un vide flagrant, même si je tente de le cacher, comme lors de la venue de Cassey, même moi je n’arrive plus à nier cette évidence que j’ai besoin d’elle. Cet enfant a besoin d’être bien entouré, c’est certain. Les week-ends nous paraissent longs à tous les deux, ils testent ma patience en permanence et je n’attend que le moment de renvoyer Ludwig à l’école. Mais, après tout, j’en suis arrivé au point ou je ne suis plus que blasé par ma propre incapacité. En regardant l’averse tomber au dehors malgré le soleil filtrant à travers les nuages gris, ma main fait tourner la cuillère dans la tasse à café, mécaniquement. Ludwig fait ses devoirs en silence, seuls les bruits de son crayon sur le papier viennent troubler le silence qui ne me pèse même plus.

« Parce que les copains à l’école ils ont dit que… »
« T’as fini tes devoirs? »


Je me fous bien de l’actualité. Je sais juste que Cassey croule sous le boulot ces derniers temps, c’est la preuve qu’il y a quelque chose à cacher. Mais bon, la garce ne m’en dira pas plus et je ne lui demande rien. Enfin, j’étais présent au désert il y a un an. J’ai déjà un peu zappé ce qu’on y a dit, en fait, je me demande si j’ai pas rêvé tant toutes ces bêtises semblaient sorties d’un scénario de mecha nanardesque. On verra bien, mais je vais tout de même commencer à mieux assurer mes arrières (je sais que je dis qu’il faut que je le fasse tout le temps et il s’avère que ça m’ennuie plus qu’autre chose de me dire que je vais prendre moins de risques, m’enfin). Mais bon, c’est bien de me rappeler de temps en temps que je reste de la chair à canon comme tous les autres. Ludwig s’est tu, devinant que je ne l’écoutais pas vraiment. L’averse cesse, au dehors, et je finis mon café, d’un air décidé. Cela fait quelques semaines que j’y réfléchis, depuis que Ludwig est revenu de sa fugue, en fait. La venue de Cassey, ou encore cet aprèm bizarre avec Faust et sa fille n’ont pas vraiment amélioré les choses, au fond. J’hausse les épaules, sourd alors que Ludwig commençait à me raconter quelque chose. Je crois que mes idées sont fixées. Au fond, je sais très bien ce qu’il y a de mieux pour lui. Je ne veux pas admettre que j’ai tord sur ce point, ni m’avouer la vérité que je pourrais simplement remarquer en observant la lueur d’admiration et de reconnaissance que Ludwig m’offre de manière permanente. Je suis stupide à ce point oui, vraiment stupide. Enfin, c’est pas la question, qu’il m’adore ou me déteste. Il ne peut pas encore comprendre que cette guerre, avec moi, il n’en sera pas protégé, car je vis pour. Et à cause de mon égoïsme, je ne pourrais jamais lui offrir une vie sans risques. Je vais agir en lâche. Après tout, c’est ce que j’ai toujours été, non? Il m’a juste fallu du temps pour réaliser à quel point. Je n’ai pas de courage : je suis juste insouciance. Ce qui n’est pas si mal, mais si il faut agir en adulte une fois dans ma vie, il me faut être honnête et admettre que je ne suis pas capable de faire le bonheur de cet enfant. C’est comme ça, et s’il je dois agir en adulte une seule fois dans ma vie de gamin immature, c’est maintenant. « C’est comme ça », « C’est la vie ». Je crois que j’essaie juste de me convaincre que ce nœud grandissant de culpabilité dans mon estomac n’existe pas, et que je suis une nouvelle fois à côté de la plaque.

« Viens, on sort. »
« Mais..! J’avais un truc à te.. »
« Dépêches-toi, on va prendre la voiture. »
« On va où? »
« Dans un endroit qui va surement te plaire. »


Ahahah. Non. Ce n’est pas la bonne solution. Aussitôt que le véhicule démarre, je ne peux que me rendre à l’évidence : je ne peux pas faire ça. Je ne peux donc pas cesser d’être qu’un égoïste qui ne peut même pas faire le moindre sacrifice pour son petit frère et le protéger. La voiture descend l’allée et se dirige vers la piste rocailleuse guidant vers la grande route. Vers ce foyer qui pourrait accueillir Ludwig, et qui lui donnerait une vie bien plus agréable que celle que je lui donne. Le protéger, aussi. Alors pourquoi je culpabilise autant? J’ai fait des trucs bien plus cruels et salauds dans ma vie, alors pourquoi ai-je si mal à l’idée de laisser Ludwig entre des mains plus capables que les miennes? Ces pensées ne veulent pas cesser de me lever le cœur et de saisir ma gorge d’une boule angoissante. J’ai fait les démarches, mais je ne peux pas le faire.

« Dis, Alex, je peux te lire la rédaction qu’on a fait en classe? »
« Tu vas avoir mal au cœur si tu lis dans la voiture. »


Je tente de garder ma voix posée et froide alors que mes mains se serrent sur le volant, tremblantes. Je ne peux pas, en fait. Je veux qu’il reste à mes côtés. Je l’aime ce gosse. Mais je ne peux rien faire pour lui, et je ne veux pas qu’il grandisse mal. Vous me direz, c’est compromis vu l’endroit où l’on se trouve, surtout en ce moment.

« T’en fais pas, ça va aller, hein! »

J’ai l’impression que c’est lui qui  me rassure, maintenant, même si il ne parle pas de la même chose et ne sait pas comme je me sens actuellement. La voiture continue de descendre la piste. Je n’ai aucune envie de faire ça, mais il le faut. « Il le faut », je me le répète encore et encore, moi qui n’aie jamais fait les choses « comme il le faut » une seule fois dans ma vie. C’est pitoyable, mais je n’ai pas d’autres solutions. Ca aussi je me le ressasse jusqu’à m’en assommer depuis des jours entiers ; tout en essayant de trouver des alternatives. Il faut être pragmatique : je ne donnerais jamais une belle vie à ce gosse. Par contre, si seulement il n’avait pas commencé à lire cette fichue rédaction, je n’aurais pas eu  à être condamné à me montrer dans tout ce que j’ai de plus naze en moi et juste me faire avouer la vérité que tout cette histoire ne tient qu’à moi et à mes décisions dans son éducation et sa protection. C’est pas classe, pas classe du tout Alex. Mais en un sens, plus je tente de me convaincre, plus j’admets ce que je désire réellement, non? Je veux encore le beurre, les thunes du beurre et le cul de la crémière. Mais ça sauvera pas le gamin, bordel!

« Alors, je commence! On devait parler d’une personne de notre famille qu’on préfère, et la maitresse nous a aidés. Le titre c’est « Mon grand frère Alex »! »

Bordel de merde. Un « arrêtes » passe, inaudible, entre mes lèvres. Et pendant ce temps-là, le gamin commence à lire à voix-haute, pas peu fier.

« Mon grand frère Alex est un peu bizarre. Parfois il crie beaucoup et fait un peu peur, mais il est surtout super drôle. »
« Ludwig, arrêtes. »
« ..Je comprends pas toujours tout ce qu’il dit, mais c’est pas grave, il est juste un peu compliqué. »


Ca y est, je n’ai plus la force de lui dire d’arrêter. En fait, ma vue se trouble et je dois arrêter le voiture sur le bas-côté de la route. On n’a même pas fait 1 km depuis la maison. Volonté : zéro. Alexander : zéro. Ludwig : vainqueur par KO!

« Il fait très bien la cuisine, et moi, son plat que je préfère, c’est le steak avec sauce poivre et des frittes! Son métier, je sais pas trop ce que c’est, parce que Alex est un peu mystérieux. Moi, je suis content de vivre avec lui quand même, et je l’aime beaucoup. »

Dans le rétroviseur, je vois le sourire radieux du gamin qui vient de finir sa lecture. Il lâche un « voila!! » plein de fierté, et moi bah… Qu’est-ce que vous voulez que je réponde à ça, hein?! « Moi aussi je t’aime Ludwig? » ? Ce ne serait pas mentir, mais ça me reste bloqué dans la gorge, encore. C’est tout de même pas compliqué, trois pauvres mots et demi! Moi qui regardais Faust comme un vieux facho observe un type en tutu dans la rue, lorsque les yeux du hérisson brillaient d’émerveillement en observant sa fille jouer de la guitare.. Eh bah, je comprends, maintenant. C’est qu’un gamin de 6 ans qui a écrit un texte maladroit mais.. M’a-t-on déjà dit des choses plus belles dans ma vie entière?!

« Alex… faut pas pleurer… »

Je ne vais pas lui faire une putain de plaidoyer en mon horreur. Et je ne pleure pas, enfin, si je chiale comme une gonzesse en évitant d’exploser dans des sanglots pathétiques. Oh, j’en aurais beaucoup, des questions à lui poser. Mais bon, ça ne serait pas très utile. Je passe un revers de manche sur mes yeux, en espérant que ça s’arrête de couleur et je renifle comme un débile.

« Je sais pas quoi dire,  Lulu. T’es vraiment heureux, avec moi? »
« Bah, oui… »
« Tu sais, pour moi, c’est pas facile tout le temps. »


Qu’est-ce que je raconte  à ce pauvre gamin, il n’a pas l’air de vraiment comprendre, mais il écoute avec attention chacun de mes mots. Un gosse, ça ressent plus que ça n’écoute, dans ce genre de contexte.

« J’arrête pas de faire des gaffes et de faire le con. Et tu veux quand même continuer de vivre avec moi? »
« …Bah.. Oui..? Je comprends pas trop, là, Alex.. »
« Je veux dire : si tu pouvais être dans un endroit avec des gentilles personnes, d’autres enfants comme toi, et peut-être changer de famille, tu ferais quoi? »
« Hein? Je veux pas vivre avec des gens que je connais pas!! Je veux vivre avec toi, moi! »


Il recommence a flipper comme si il comprenait le sens caché de mes mots, et c’est fort probable, ce gamin est très sensible. Je vois ses yeux s’humidifier et brillerde manière infime. C’est bien normal. Franchement, quelle idée de poser des questions pareilles, aussi! Est-ce que je devrais lui dire la vérité, sur cette « guerre »? Que je suis moi-même un de ces gens « méchants » qui tuent les autres gens en y prenant du plaisir, comme les vilains pas beaux des dessins animés qui lui fichent la trouille et l’empêchent de dormir le soir? L’ironie est assez amusante, tiens, j’avais jamais vu ça comme ça, tiens! Au moins j’interromps un sanglot d’un gloussement débile, c’est déjà ça. Bien sur, il veut vivre avec moi. Et bien sur, je ne suis pas vraiment ce qu’il s’imagine que je suis. Enfin, j’en sais rien… Les gamins, ça en sait, des trucs qu’on ignore sur nous-mêmes. Je viens d’en avoir la preuve, d’ailleurs. Peut-être ais-je justement un peu peur de ce qu’il pourrait découvrir de moi et que j’ignore encore, qui sait?

J’essaie de me mettre à sa place. A son âge, est-ce que j’aurais préféré être adopté plutôt que vivre avec nos parents? Bon, il y a le fait que je ne pouvais pas me séparer de ma jumelle, aussi. Mais tout bien réfléchi, cette famille, aussi pénible soit-elle, c’était mes seuls repères. Et quoiqu’un en dise, j’ai quand même eu le droit à une éducation minimum, à une culture et une vie d’enfant gâté. Je suis juste que je suis, car je suis né moi avant d’être « le fils de » ou « le type qui ». Ludwig n’a pas eu le droit à la même chose, mais il a quand même eu ses figures familiales. Il sait à quoi s’en tenir. Donc, en fait, je suis vraiment profondément stupide d’avoir pensé une seconde que me débarrasser de lui serait une bonne solution. Enfin, si on est adulte, raisonnable, et vraiment masochiste, ouais, ça doit-être le bon choix. Donc, paradoxalement, c’est un mauvais choix. Je crois. Bah, c’est trop compliqué! Depuis que Ludwig vit avec moi, j’ai eu le temps de me poser des milliards de fois la question « est-ce que j’ai bien fait de le prendre sous ma protection ? ». Et je n’en sais toujours rien, mais je me suis promis que ça ne me changerait pas,  au pire que je pourrais peut-être me découvrir plus. Pourquoi changer? Un peu d’humilité ne fait pas de mal, de temps à autre, histoire de se rappeler que je reste humain débile, dans le fond. Et qu’en tant qu’humain, je suis incapable de laisser mon petit frère à un connard de foyer. Dans un grognement impuissant je pose ma tête sur le volant, m’y cognant doucement comme pour faire sortir les neurones attardées qui me restent et qui votent à la majorité dans mon cerveau. Je commence à sourire bêtement de ma propre bêtise.

« Excuses-moi, Ludwig. »
« C’est pas grave…? »


Pas sûr qu’il comprenne tout, mais il hausse les épaules, visiblement pas aussi affecté que moi. Quel andouille, ça devrait être ça mon nom de souverain, dans le futur : Andouille Ier, roi des petzouilles paumées et père des petits cons.

« Moi aussi j't’aime beaucoup. »


Le gamin écarquille les yeux et sourit comme un gros niais. C’est la première fois que je lui dis un truc pareil en 7 mois, je crois, tu m’étonnes qu’il fasse cette tronche. Enfin, euh, faut vite lui faire oublier ce moment pathétique que je viens d’avoir!

« Hé, tu veux qu’on aille voler un peu? Si tu veux, on peut voir si Bébert veut bien évoluer et.. Bah, je t’apprendrais pour euh… bah, comment on l’entraine pour voler avec lui, quoi. »

Ses yeux brillent encore plus que ça en devient gênant, cette façon qu’il a de me fixer. Il doit totalement halluciner, et c’est vrai que si j’étais lui, je me pincerais un coup pour être certain que je suis pas en train de nager en plein trip… D’ailleurs, dans le doute, c’est ce que je vais faire! Ouille. Zut, c’est pas un rêve! Bon, du coup, très de réflexion, je pousse le frein, fais danser le levier de vitesse, j’appuie sur le champignon et fais un demi-tour parfaitement rodé dans un bruit de frein charmant pour faire remonter la bagnole le long de la piste, vers le château.

Cela fait un bout de temps que Ludwig parle de faire évoluer son Cornèbre, et même si Robert continue de l’embêter en permanence, ils s’entendent bien. Il y a des jours ou le piaf passe perché sur la tête de son mini-dresseur, juste pour veiller sur lui, si bien que Ludwig arrive à zapper sa présence. Une fois évolué, j’espère qu’il ne se perchera plus dans les cheveux du gamin, c’est pas très ergonomique. Et donc, j’ai promis à Ludwig un pierre nuit très bientôt pour qu’il puisse s’occuper de l’évolution Bébért. Ses yeux s’illuminent à la vue du faveux caillou évolutif et il s’en saisit immédiatement en se dirigeant vers son oiseau noir.

« Bébért! Regardes! Si tu évolues on pourra aller voler! Tu veux bien,  dis? »

Il papillonne des yeux avec un « s’il te plaiiiiit! » qui me fait glousser bêtement et le Cornèbre acquiesce sans tarder en battant des ailes. La pierre fait son effet et le piaf ténébreux change de silhouette pour devenir un glorieux Corboss a l’air encore plus débile qu’avant. Ludwig ne voit pas cela et le trouve simplement « trop hyper méga beau ». Bébért commence déjà battre des ailes et à se coller à son petit dresseur avec l’intention de le faire grimper sur son dos. J’assiste Ludwig un peu fébrile en lui expliquant de s’installer bien derrière les ailes pour ne pas gêner son allié une fois dans l’air. Je vais également lui chercher de quoi s’accrocher à son allié pour ne pas tomber, puis siffle Chris qui rapplique immédiatement pour ce petit cours de vol.

Après plusieurs heures au-dessus du jardin à des hauteurs croissantes, Ludwig malgré ses lunettes d’aviateur et sa grosse veste commence à avoir froid et à fatiguer, et on se pose paisiblement sur une falaise pour observer le soleil commencer à se coucher, si c’est pas mignon. Le gamin qui s’était posé sur mon épaule finit par tomber la tête sur mes genoux en somnolant. Ma main vient caresser ses mèches de cheveux blond, paisible. Une silhouette fine au regard écarlate nous rejoint et pose la tête sur mon épaule à son tour. Oh qu’il est joli et niais ce petit portrait de famille.

« Tu as fait le bon choix. »

Avec Ludwig
Blblbl.
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