| Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
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| Sujet: Born this way Jeu 23 Jan 2014 - 1:20 | |
| BORN THIS WAY feat. BiscotteCet Oeuf, je l’avais reçu en cadeau d’un de mes employés. Employé? Boarf. Mark était plutôt un ami à mes yeux, même s’il se trouvait sur ma Pension à ma demande, même si je le payais pour un peu t’aide aux rénovations. Comment elles avançaient tiens? Eh bien un mois que j’avais la Pension et même d’avantage et le chemin était réparé et fonctionnel, la grange était prête à recevoir les Pokémon et le quai était installé, mais la maison était toujours aussi en piètre état. Je n’avais pas l’eau potable. Je devais donc pomper celle qui provenait de la ville avec une vieille pompe, et me laver dans la mer qui s’étendait non loin. La mer… C’est bien ce que j’aimais le plus de cet endroit magique. Elle s’étendait à l’infini, au bas de la colline boisée, par-delà les prés où nous devions encore construire l’enclos, vers des destinations inconnues et exotiques. La mer me faisait oublier la maison, la maison presque en ruines, dans laquelle je m’afférais depuis quelques jours à reconstruire des murs, surtout à l’étage. Au moins, le toit était complété et il ne pleuvait plus à l’intérieur. J’attendais la livraison des nouvelles fenêtres dans la semaine, puis l’électricien et le plombier aussi. Un sale casse-tête cette maison, mais même si tout cela me mettait les nerfs à vifs, entretenir ma demeure m’était comme un deuxième souffle, une deuxième vie après la misère.
Elle était belle. Cette vieille baraque avait une âme, avait du caractère. Je le sentais dans ses frondaisons, solides, se dressant encore malgré l’attaque qui l’avait à moitié détruire. À présent, elle était de retour en un morceau, mais l’intérieur comme l’extérieur nécessitaient encore des aménagements. J’avais passé ma matinée à embellir la façade de pierres. Toute une œuvre qui avait nécessité l’embauche de deux hommes de plus, mais le résultat en valait la peine. Avec cette nouvelle façade de pierre et ce toit tout neuf, ainsi que la cheminée remise en état… Que pouvions-nous rêver de plus? J’étais aux anges, me reposant finalement en fin d’après-midi, me préparant un petit goûter après le départ des travailleurs, constitué d’un sandwich appétissant ainsi qu’un jus d’orange et pour dessert quelques biscottes au chocolat que j’attendais depuis un moment. Je puais la sueur et la poussière, mais je m’en contre-fichais, assis sur un sofa dans ce qui serait un jour mon salon. Pour l’instant, il n’y avait que des murs sans peinture et des planches en guise de plancher, puis des fils électriques qui pendaient d’un peu partout. Pas très sexy, mais peu importe. L’œuf était posé sur un coussin tout près. Je gardais un œil dessus comme la pouponnière n’était pas encore prête et que j’attendais sa naissance d’un moment à l’autre.
Il me vint une envie de croustille et je laissai mon festin à moitié entamé pour me chercher cette collation délicieuse, ainsi qu’une bonne bière froide. Quoi de mieux après avoir travaillé si dur n’est-ce pas? Je revins, impatient et toujours aussi affamé de terminer mon repas, mais un bruit attira aussitôt mon attention. Le bruit de quelqu’un qui me pique mon repas! Je bondis vers le sofa, prêt à massacrer Mark ou Devon pour avoir osé porté leurs doigts sur ma nourriture, mais je m’arrêtai bien vite en découvrant… Un Baudrive en train de porter à sa bouche minuscule les biscuits au chocolat tant convoités. Bouche bée, je découvris que l’œuf a en effet disparu, et que son habitant me volait bel et bien ma bouffe. Mais plutôt que d’en être fâché, j’en fus plutôt attendri. Le regard plein de joie et d’amour qu’elle porta sur moi suffit à me convaincre que je l’aimais aussi et qu’elle avait désormais une place dans mon cœur. Délaissant son biscuit, elle s’élança vers moi pour m’entourer de ses étranges bras et se blottir contre mon torse. Je la serrai en riant un peu de toute cette affection, mais l’acceptant sans mal.
Dans cette maison non terminée, laide et poussiéreuse, elle faisait l’effet d’un rayon de soleil, la bouche pleine de graines de biscuits et de chocolat. Adorable? Oh à peine, voyons. Je caressai sa petite tête et elle laissa échapper un «Bauuuuuu’» qui relevait plus du ronronnement que du cri de Pokémon. Je me sentais fondre. Ça y est.
«Bon ben, y’a pas le choix, ma belle. Faudra t’appeler Biscotte. Bienvenue chez moi.»
Elle se fichait éperdument du décor. Tant qu’elle recevait l’affection débordante dont elle avait besoin, rien ne l’affectait. (c)Golden |
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